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ORIGINES ALCHIMIQUES DU CABINET DE RÉFLEXION - 1

1 - Newton l'Alchimiste

La première chose que le profane découvre de la Franc-Maçonnerie, et de sa symbolique, c'est


le Cabinet de Réflexion. Vous vous souvenez, quel endroit étrange ! Les impressions d’initiation
montrent que le passage dans ce lieu ne laisse pas indifférent. L’expérience est forte :
l’impétrant est laissé, là, seul dans ce cabinet noir, aux murs recouverts de symboles, de
signes, de sentences, d’acronymes. Selon sa culture, il relie des signes entre eux, il leur attribue
un semblant de sens, d’autres lui sont totalement étrangers. Quand on vient le chercher,
l’impétrant quitte l’endroit avec soulagement. Le rituel d’initiation lui donnera quelques bribes
d’explication. Plus tard, le Wirth et le Boucher , ces manuels du parfait petit Maçon, jetteront
quelques lueurs dans la caverne. Il apprend alors que la symbolique du Cabinet de Réflexion
s’inspire de l’Alchimie, aïe, c’est quoi ce truc ! mais ne t’en fais pas ! cette Alchimie est
spirituelle ! Bon, alors là ça va ...

Rassuré ! ... puis emporté par la vie maçonnique et l’attrait du rituel, il n’aura plus - ou guère -
l’occasion de revenir rêver, méditer sur l’ensemble de ces hiéroglyphes, inscrits dans la nuit de
la crypte primordiale. Signes, symboles et maximes qui sont pourtant les pierres de fondation
de l’édifice maçonnique, retourneront à l’ombre et au silence. Voire, à l’oubli. Pourtant, cette
crypte a été installée, ici, par des maçons, très éclairés, et ce qu’ils ont mis là, c’est le pilier
d’une connaissance qui se perd dans la nuit des temps. Pilier en arabe se dit arkhane, qui a
donné en français notre mot arcane. Ce pilier est donc par définition, un secret. Oui, la
symbolique du Cabinet de Réflexion est délibérément alchimique. Pourquoi ? Qui étaient ces
hommes, ces Maçons, qui, intentionnellement et charitablement, nous ont offert ces premiers
outils de Connaissance ? En parlant d’eux, de ce qui les portaient, de ce qui les animaient,
peut-être comprendrons-nous l’héritage inconcevable qu’ils ont bien voulu nous laisser. A
chacun d’entre nous, ensuite, le soin de reconsidérer cette symbolique au regard de ce
panorama que je vais essayer de dresser, d’en appréhender le sens, d’en apprécier la richesse,
d’en mesurer l’étendue.

On le sait tous, mais petit mémento : la Franc-Maçonnerie spéculative a été créée entre 1700
et 1717 à l’initiative de Newton et de ses amis de la Royal Society. 1723 : le texte des
Constitutions d’Anderson unifie les pratiques des loges en matière de rituel et d’initiation et
cette parution signe la reconnaissance officielle de la Franc-Maçonnerie. Nous connaissons
notre catéchisme historique. Ce que nous connaissons moins, peut-être, est que cette Franc-
Maçonnerie naissante est une résurgence de courants combinés de pensées philosophiques et
ésotériques, de projets sociaux et scientifiques, … courants qui ont parcouru plus ou moins
souterrainement l’Europe et la Grande Bretagne du siècle précédent.
La Rose-Croix

L’un des courants de pensée qui aura une très grande influence auprès des érudits du XVIIème
siècle est celui de la Rose Croix. On a souvent évoqué les relations entre la Rose-Croix et la
Franc-Maçonnerie, les deux mouvements se sont épanouis, l’un parallèlement à l’autre, l’un
avec l’autre. Notre rituel évoque à plusieurs reprises notre filiation avec (je le cite) "nos
illustres fondateurs, les mystérieux Rose-Croix". Le rite de Memphis-Misraïm se réclame
ouvertement de cette parenté. Qu’est-ce que la Rose-Croix ? Le sujet est complexe, je vais
malgré tout faire court. Que certains d’entre nous, qui connaissent bien le sujet, me soient
indulgents. La Rose-Croix est une fraternité hermétiste chrétienne qui apparaît au grand jour
au début du XVIIème siècle avec la parution de deux manifestes publiés en Allemagne : la
Fama et la Confessio Fraternitatis. Dans une période de tensions exacerbées, ces manifestes
sont d’abord des projets de réformes sociales, intellectuelles et religieuses, adressés non pas
aux églises, mais (je cite) " aux savants de l'Europe ". Ils sont suivis en 1615 d’un 3ème texte :
Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz, un texte allégorique, poétique, satirique dans
la tradition des grands textes alchimiques.

Pour les rosicruciens, l’Alchimie est la science par excellence pour connaître les mystères de la
Nature, divine par essence. Les manifestes rosicruciens ont très vite un retentissement
considérable, et, bien sûr, les églises réagissent en les accusant d'imposture, de sorcellerie ou
d'hérésie. Vainement, car cette Fraternité exprime des aspirations spirituelles profondes, et
l'Ordre se constitue, de manière informelle, autour des esprits brillants. En fait il semble que
l’ésotérisme rosicrucien est la philosophie de presque tous les gens qui pensent à cette
époque. Voyons qui sont ces hommes, ces érudits qui, dans l’Angleterre du XVIIème siècle,
vont se trouver au confluent de la Rose-Croix, de la science expérimentale, de la Royal Society
et de la Franc-Maçonnerie. Il est impossible de présenter ici individuellement ces personnages-
clés, essentiels, incontournables ! qui, de 1630 à 1660 (année de création de la Royal Society)
ont été les porteurs de ces idées. Je ne parlerai que de leur philosophie commune. Que ces
illustres personnages, (Robert Moray, Ashmole, Thomas Vaugham, Hartlib, R. Boyle,
Corménius, et bien d’autres…) pour qui j’ai une énorme admiration, me pardonnent de les
rejeter dans l’ombre, d’où j’ai eu la velléité de les sortir. Gardons en mémoire cependant que
chacun de ces érudits apporte avec lui une pierre de notre édifice maçonnique.

Un humanisme universaliste

Certains d’entre eux sont les premiers maçons spéculatifs reçus par la Franc-Maçonnerie
opérative, la maçonnerie du Métier. Et cela dès 1641… Ce sont d’immenses érudits convaincus
et imprégnés à des degrés divers de la philosophie hermétique des Rose-Croix. Certains sont
convaincus qu’il faut chercher dans le passé lointain les vestiges d’un âge d’or où l’homme
aurait vécu dans une harmonie perdue entre la Terre et le Ciel. Ils prônent la religion noachite,
celle que pratiquait Noé, primordiale, universelle, naturelle et sans dogme. Ce sont des
scientifiques qui ont une utopie, celle de créer une " société destinée à la promotion des
sciences de la nature ". C’est ce qu’ils feront avec la création en 1645, d’une société savante,
discrète, le collège invisible, groupe de scientifiques, précurseur de la Royal Society, fondée 5
ans plus tard. Par leur désir de partager leurs recherches, ils sont au centre d'un vaste réseau
de contacts et de discussions dont le but est de promouvoir la connaissance et l'échange
d'informations à travers l'Europe. Ils ont pour objectif d’ "enregistrer tout le savoir humain et
le mettre à la disposition de tous pour l'éducation de l'humanité". La chimie ne s’est pas
encore détachée de l’alchimie. Les scientifiques sont donc des alchimistes, mais qui rejettent
les discours mystico-ésotériques dans lesquels l’Alchimie s’est enferrée, ils vont faire basculer
cette discipline dans le champ de la science purement expérimentale.

Newton l’alchimiste

Alchimie, Rose-Croix, Franc-Maçonnerie, sciences expérimentales, Royal Society : tous les


chemins semblent converger vers un homme qui, à la fin du siècle, va être le réceptacle de
toute cette philosophie universaliste, qui va aussi en être le génial promoteur. Je veux parler
de Newton. Il est temps de parler un peu du bonhomme Isaac. Si je me suis attardé, à peine !
sur les grands personnages qui l’ont précédé, c’est parce que Newton occupe une telle place
dans le paysage scientifique - et pour nous, dans le paysage maçonnique - que son génie les a
occultés et qu’ils se sont éclipsés dans son ombre. On connaît la valeur et la portée de ses
découvertes scientifiques, des bibliothèques entières leur sont consacrées… Passons. Par
contre, ce qui commence à être mis en lumière, c’est la vraie nature des travaux de Newton.
Avant d’être ce scientifique connu et reconnu, Newton est un alchimiste ignoré, mais
authentique, dont les recherches, celles relatives à l’attraction universelle, et à celles de la
nature de la lumière, plongent leurs fondements dans sa pratique alchimique. Soixante pour
cent de ses écrits sont liés à l'Alchimie. Sa culture est immense dans ce domaine, il recopie lui-
même tous les livres d’alchimie, les annote, les commentent. Les expérimente.

Pendant 30 ans, il éprouve au laboratoire la réalité du travail alchimique. Il met en évidence ce


Feu de Nature tant recherché des alchimistes, "lumière (je le cite) venant de la Lumière, portée
sur les ailes de l’Esprit universel", il observe que ce Spiritus Mundi, cet Esprit universel, informe
et relie toute chose en notre monde manifesté. Il vérifie dans le creuset la force d’attraction de
cet Esprit. Newton consacre l’essentiel de sa vie à chercher les messages cachés secrets dans la
Nature, dans la construction du Temple de Salomon (il connaît ses classiques, il a lu Bacon qui
propose, en 1620, la création d’un ordre scientifique, chargé de pénétrer les mystères de la
Nature : il l’appellera "la Société du Temple de Salomon". Ca dit quelque chose aux francs-
maçons que nous sommes ! En fouillant dans le passé lointain des éléments oubliés d’un vrai
savoir, il est à la recherche de la Parole perdue, pour reprendre le titre du livre d’Alchimie de
Bernard Trévisan, qu’il connaît par cœur, comme il connaît par cœur ceux de Nicolas Flamel ou
de Basile Valentin… dont l’ouvrage "Les 12 clés de la Philosophie" livrera la plupart des
symboles alchimiques du Cabiner de réflexion, notamment l’acronyme V.I.T.R.I.O.L.

1703. Newton devient le 13ème Président de la Royal Society. Cela pour un mandat de 25 ans.
Il est au faîte de sa gloire. Le moment est venu de l’apparition d’une Franc-Maçonnerie,
différente de la maçonnerie opérative, une maçonnerie fille de la recherche et du doute, de
l’alchimie et de l’hermétisme, de la théologie et de la tolérance. Royal Society et Franc-
Maçonnerie sont étroitement liées dans le projet : en 1723, année de la Constitution, 40
membres de la Royal Society sur 300 sont déjà membres de la Franc-Maçonnerie. Désaguliers
apparaît comme le promoteur de cette nouvelle maçonnerie spéculative. Mais Désaguliers
n’est pas Newton. Désaguliers réussit le prodige de faire de la Franc-Maçonnerie, - à l’origine
rosicrucienne, hermétiste, alchimiste et scientiste, - de faire donc de la Franc-Maçonnerie, le
fer de lance de la philosophie naturelle de Newton. Oui, mais sans la totalité des rouages. Par
exemple l’Alchimie ne fait plus partie du programme. Ce que déplore le pseudo-Philalèthe qui
déclare en mars 1721 : "L’objet des voeux et des désirs des maçons n’est autre que l’Alchimie,
sujet de l’éternelle contemplation des Sages". Presque une revendication. On imagine combien
le débat en loges sur les orientations de ce nouvel ordre a dû être houleux … Sortie de l’ombre,
la maçonnerie s’ouvre alors au plus grand nombre. Au début, avec deux grades, sur le modèle
de la Franc-Maçonnerie opérative : apprenti et compagnon. Le grade de maître sera installé
autour de 1725. Son invention est manifestement intentionnelle, mais elle rencontre quelques
résistances pour s’imposer. Le Cabinet de Réflexion, quant à lui, ne fait pas encore partie du
package. Il semble qu’il ait été installé plus tard, vers 1750. Par qui ? Dans quel but ? C’est que
nous allons essayer de voir.

Deux directions

Nous avons souligné la fraternité de pensée qui unit à l’origine Rose-Croix et la Franc-
Maçonnerie. Plus qu’une co-existence, il s’agit d’une co-essence. C’est dire que tous ne
partagent pas l’orientation politico-philosophique prise par la Franc-Maçonnerie naissante. Le
projet social l’emporte peu à peu sur le projet ésotérique. Pourtant, pour les humanistes
universalistes du 17ème, l’Alchimie était le coeur de leurs recherches. Certains travaillaient
eux-mêmes au fourneau, d’autres entretenaient des laboratoires. Ils publiaient des traités sur
le sujet. "Les R+C, nos mystérieux fondateurs" estimaient qu’elle avait un rôle crucial à jouer
dans la recherche de nouvelles connaissances. Pour eux, alchimie, Rose-Croix et Franc-
Maçonnerie ne pouvaient être désunis. Pourquoi ? Parce que les résultats pratiques allaient
d’abord servir au bien-être de l’humanité. Mais aussi parce qu’ils estimaient, - et ce point est
extrêmement important - ils estimaient que la Création est comme une séparation chimique,
de nature divine. Si l’acte de création peut être compris sur le mode chimique, l’alchimie est la
clef de toute la nature, la clef de toute relation entre macrocosme et microcosme. Pratiquer
l’alchimie, c’est pénétrer l’oeuvre de Dieu.
La question est celle de la réalité fondamentale de l’Univers. On retrouve derrière cette
question, le mythe de la Caverne, de Platon. Vous vous souvenez : l’homme n’a pas
l’expérience de la réalité ou de l’essence des choses, mais il n’en perçoit que les ombres. Les
Rose-Croix, "nos mystérieux fondateurs" pensaient qu’il est possible de sortir de la Caverne
vers la lumière - cela réellement ! non pas symboliquement - et de faire l’expérience à un
degré quelconque de la véritable nature de la réalité. Comment ? Par la pratique de l’alchimie.

ORIGINES ALCHIMIQUES DU CABINET DE RÉFLEXION - 2

2 - Le secret des secrets

Faire émerger la lumière

La Rose-Croix refait alors surface avec la parution en 1710 d’un ouvrage intitulé "La vraie et
parfaite préparation de la pierre philosophale par la Fraternité de la Rose-Croix d’Or". Comme
son titre l’indique, il s’agit d’un traité d’Alchimie. D’Alchimie opérative. On peut se poser la
question de savoir pourquoi la Fraternité rosicrucienne - avec son nouvel intitulé "de la Rose-
Croix d’Or" - émerge dans le paysage à ce moment précis. Est-ce un hasard ? Certainement
pas. L’objectif de la Fraternité, ouvertement exprimé, rappelle d’abord le syncrétisme de
nature qui existe entre l’alchimie, la religion noachite, et le rosicrucianisme originel. Il s’agit
ensuite (je les cite) de "faire émerger les forces cachés de la nature, de faire briller sa lumière
qui a été profondément enterrée, et, par cette voie, de procurer une lumière intérieure à
chaque frère par laquelle il pourra voir le Dieu invisible et devenir plus proche de lui avec la
source originel de la lumière". La pratique de l’alchimie, (comme on le voit, très enracinée dans
la tradition gnostique), est la règle : le membre de la Fraternité doit avoir un laboratoire et y
travailler assidûment.

L’émergence spirituelle doit se faire avec et conjointement de celle de la matière première que
l’alchimiste élève à un état supérieur. Telle est la clé, telle est la règle, déjà édictée 150 ans
auparavant, par cet avertissement tiré des Noces Chymiques - (je cite) : "Prends garde à toi ;
Examine-toi toi-même ; Si tu ne t’es pas purifié assidûment, Les noces chymiques te feront
dommage". Le texte des Noces Chymiques s’inscrit dans la grande lignée des alchimistes
allemands, tels Basile Valentin, Naxagoras et le plus grand d’entre eux, Paracelse, qui déjà
affirmait : "Nul ne transmute aucune matière s’il ne se transmute lui-même ". On ne peut
mieux exprimer la corrélation de nature entre le connais-toi toi-même et la libération de la
lumière emprisonnée dans la matière. La Lumière, - le Spiritus Mundi, l’Esprit-Saint, l’Esprit
universel - quel que soit le nom qu’on lui donne, informe la matière sous la forme des trois
principes : le soufre, le sel et le mercure. Et c’est dans cette co-émergence vers la lumière, de
l’homme et de la matière, que l’acronyme de Basile Valentin, V.I.T.R.I.O.L., trouve toute sa
place en face de "Connais-toi toi-même". Alchimie, caverne, émergence à la lumière, "connais-
toi toi-même", V.I.T.R.I.O.L., soufre-sel-mercure … Avant même l’installation du Cabinet de
Réflexion, les fondements de sa symbolique sont déjà présents.

Le Secret des Secrets

Mais dès le début de la Franc-Maçonnerie de Désaguliers, l’Alchimie perd son caractère


opératif. Pourquoi ? Parce que - et ce n’est pas la faute de Désaguliers - paradoxalement en
glissant dans le domaine de la science purement expérimentale, elle devient mécaniste. Elle
accouche alors de ce qui va devenir la chimie, dont on sait aujourd’hui l’incroyable destin. Mais
en ne s’occupant que des interactions mécaniques entre les corps (les corps, ce sont les
éléments corpusculaires, les atomes : O, H, He, Fe, etc), elle perd son âme. Elle perd ce
qu’avait touché du doigt le Newton alchimiste. Il avait compris, lui, que la matière première de
l’alchimiste n’est pas un corps végétal, minéral ou métallique, ou même un atome ! mais que
la matière première c’est l’Esprit, l’Esprit universel qui ne différencie pas l’alchimiste de sa
matière.

La matière première, c’est la Lumière. Rappelez-vous ce qu’il a écrit, voici la phrase,


maintenant dans sa totalité : "Le sujet de l’Alchimie est la lumière, la lumière venant de la
Lumière, portée sur les ailes de l’Esprit universel". Voilà, le premier grand secret des
alchimistes, qui est au coeur du Cabinet de Réflexion. Et le secret des secrets, l’arcane des
arcanes, résulte de la compréhension de celui-ci. Les arcana arcanorum sont la clé de voûte de
l’initiation au rite égyptien. Dès l’origine, la Parole commence à être perdue Laissez-moi vous
lire les commentaires d’un frère (gardez en mémoire la phrase de Newton), un frère donc
certainement un rosicrucien, un initié de haut vol, au sujet de ce fameux secret.

Le manuscrit, consulté l’an dernier dans les archives du Grand Orient de France, est daté de
1747. (24 ans après). Un impétrant lui demande : "Est-ce qu’il est possible que le secret des
free-maçons soit celui de la Pierre ?", (il ne parle pas de la pierre taillée, ici mais de la Pierre
philosophale) Et le Maître répond (je le cite) : "Il est sûr que dans leurs origines, tous les free-
maçons furent philosophes (= alchimistes). Mais les choses ont bien changé depuis les origines
: nos maîtres qui reconnurent avec douleur qu’en augmentant leur nombre, ils ne multipliaient
pas les sages, résolurent de s’enfermer dans des bornes plus étroites. On laissa aux
freemaçons leurs signes et cérémonies mystérieuses, mais on cessa peu à peu de leur en
donner la clé, et bientôt, le corps entier ne connut plus ce que signifiaient leurs usages qu’ils
ont pourtant toujours observés, et l’expérience a fait savoir combien nos pères ont ainsi agi
sagement en retirant ce secret. Rien de plus grave, de plus sérieux que les signes et les
symboles dont se servent les free-maçons, mais ces signes et ces symboles, faute d’être
connus, deviennent effectivement ridicules et puériles. Les free-maçons ont perdu la vraie
signification de leurs hiéroglyphes, il est vrai, mais ils ont attaché un autre sens qui, sans être le
réel, les sauve du ridicule … Quoiqu’il en soit, il y a encore de vrais free-maçons, mais le
nombre en est fort petit, parce que nous trouvons peu d’hommes dignes de l’être".

Les paroles de méfiance de cet initié rosicrucien rappellent l'avertissement introductif des
Noces Chymiques : "Les arcanes s'avilissent quand ils sont révélés ; et, profanés, ils perdent
leur grâce. (c’est-à-dire : leur efficacité). Les deux vers étaient suivis de cette terrible sentence
: Ne jette donc pas de marguerites aux pourceaux, et ne fais point à un âne une litière de
roses". Mais le constat montre aussi le désappointement, la désillusion de certains de ces free-
maçons qui rêvaient d’un autre ordre. Peut-être certains vivent-ils une sorte de trahison. Nous
sommes en 1747. Tout n’est pas perdu. Certains se relaieront pour porter le flambeau allumé
de l’antique Tradition. Le Cabinet de Réflexion, et sa symbolique alchimique, sont
certainement installés dans cette perspective, comme premier pilier - arcane ! - de cette
Connaissance.

En 1750, trois ans plus tard, Pernety crée le "rituel alchimique secret du grade de vrai franc-
maçon académicien". Et en 1754. Le Baron Tschoudy produit sa célèbre Etoile flamboyante, et
je passe sur les rituels des grades alchimiques qu’il met en place à partir de 1766. On dit que
ces grades sont à l’origine des degrés les plus alchimiques du Rite Ecossais Ancienet Accepté.
Et puis arrive dans le paysage, un certain … Cagliostro, qui instaure le rite égyptien. Mais là,
vous connaissez la suite. C’est notre histoire … Après bien des vicissitudes pour être
aujourd'hui ce qu’il est, le rite de Memphis Misraïm revendique cette Tradition.

Conclusion

Voici pourquoi nous sommes les héritiers de l’antique Science. Cette Connaissance, nous avons
le devoir de la recevoir, et aussi de la transmettre. De la transmettre intégralement, sans la
dévoyer. Nous ne mesurons peut-être pas la portée de ce dont nous sommes dépositaires, les
mystères du monde nous dépassent, et nous sommes des marcheurs qui ne voyons pas plus
loin que notre propre horizon. Mais certains se sont élevés pour voir au-delà de ce qu’il était
possible de voir pour le commun des mortels. Newton a reconnu en toute humilité : "Si j'ai vu
si loin, c'est que j'étais monté sur des épaules de géants".

Je me souviens d’une tenue qui réunissait, il n'y a pas si longttemps, le gratin d’une obédience.
La discussion avait porté un instant sur la possibilité de modifications d’éléments du rituel. Une
de ces grandes figures, assise à l’Orient, avait réfléchi un instant, s’était caressé le menton, et
avait envisagé l’idée que "peut-être - oui bien sûr - à la rigueur - le coq du cabinet de réflexion
pourrait à la limite être supprimé" … Surtout ne pas tuez le coq du Cabinet de Réflexion, ne lui
tordez pas le cou par ignorance de ce qu’il représente car sans le coq, un pilier de l’édifice
s’écroulerait ...

SYMBOLIQUE ALCHIMIQUE DU CABINET DE RÉFLEXION

Lors de mon passage dans le Cabinet de Réflexion, je m’interrogeais sur la présence et la raison
d’être d’une symbolique aussi clairement alchimique dans un tel endroit. Les pères fondateurs
de la franc-maçonnerie auraient-ils voulu, avec ces symboles, livrer des clefs à l’impétrant
pour lui ouvrir les portes de son parcours initiatique ? Lui faire comprendre la philosophie de
l’une au regard de l’autre, avec cette question : en quoi les principes alchimiques peuvent-il
m’éclairer sur le sens de mon passage ici, dans le cabinet de réflexion ?

Dans cette caverne plongée dans la nuit, au cœur de la terre, un mot ne laisse aucun doute sur
son origine symbolique : VITRIOL. Voilà, à mes yeux, le mot central : emblème ouvrant l’un
des traités les plus connus du corpus alchimique : "Les douze clefs de la Philosophie", de
Basile Valentin. VITRIOL révèle à l’initié qu’une certaine semence, support du principe vital,
appelé par les alchimistes Esprit Universel, est enfermée dans la noirceur de la terre ("terre"
au sens des quatre éléments). Basile Valentin, dans ce traité donne douze clefs opératoires et
montre comment on peut extraire cet esprit sous la forme d’une pierre. VITRIOL : invention
sublime par sa double lecture, paradigme connu de tous les Francs-maçons sous sa forme
acronymique et latine, "Visita Interiora Terrae et Rectificando Invenies Occultum Lapidem",
"Visite l’Intérieur de la Terre et en Rectifiant tu Trouveras la Pierre Cachée".

Avant de présenter quelques principes des opérations alchimiques, je voudrais faire quelques
commentaires sur cette habituelle traduction qui, me semble-t-il, escamote les nuances, et
donc celui de la juste compréhension : "Visita", est traduit par "visite". Il convient ici de lui
préférer le deuxième sens du verbe "visitare" : "examiner en profondeur, pénétrer, fouiller".
En Alchimie, le choix des matériaux de base et leur préparation, exige en effet une parfaite
connaissance des principes, un examen en profondeur de leur nature, une compréhension de
leur structure, et non le survol d’une simple visite. "Interiora", traduit par un singulier est en
fait un pluriel. Il serait donc plus juste de traduire "visita interiora terrae" par "examine avec
application les entrailles de la terre". Vient ensuite la seconde partie de l’acronyme ouverte
par "rectificando" : "en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée".

Mais que signifie ce "rectificando" ? Revenons encore une fois sur la traduction : le verbe
"rectificare" n’existe pas en latin classique ("Rectifier", dans le sens de "rendre droit", se
traduirait par "corrigere"), "rectificare" c’est du latin de cuisine, et de cuisine alchimique. En
fait, "rectifier", est un terme de la vieille chimie, qui signifie : "opérer une deuxième
distillation". Un alcool rectifié est un alcool qui a subi une deuxième distillation pour le rendre
plus fort, plus concentré. Voilà le sens du gérondif "rectificando". Les opérations alchimiques
consistent en effet en une série de dissolutions-distillations répétées, destinées à séparer,
lentement et progressivement, le pur de l’impur, dans un mouvement cyclique et circulaire.
("lentement et progressivement", est la condition sine qua non de la transformation en
profondeur).

Le but de ces opérations vise à extraire la pure semence de sa prison minérale par le
démembrement des matériaux. A faire sortir l’esprit enfermé dans la terre. L’esprit de vin est
un vin qui a subi plusieurs rectifications. C’est dès lors une eau de Vie. Dans la voie de Basile
Valentin, la première opération consiste à ouvrir la matière première, la materia prima, la
pierre brute. Cette Terre matricielle se présente sous l’aspect d’un minéral vil, informe et noir.
C’est pourtant elle la Pierre des Sages : "… La Pierre des Sages est une, sa matière est unique,
quoique de plusieurs choses, et ne se peut trouver en autre chose du Monde, et il n’y a rien
qui en approche en tout cet Univers ; elle est la matière première de tous les métaux ; elle est
un mixte de terre et d’eau animé de l’esprit de la quintessence et des influences du Ciel" … (
"Filet d'Ariane").

La deuxième étape vise à en séparer les deux principes opposés, le soufre et le mercure.
Soufre et Mercure ne sont pas les corps que nous connaissons, mais des principes structurels
de la matière. A la troisième purification, le Mercure se présente alors dans cette voie, sous
l’aspect d’un régule métallique de couleur blanche, aisément fusible. C’était, pour les orfèvres
un produit noble qui permettait de purifier l’or et l’argent en les débarrassant de toutes les
"impuretés" métalliques. Il était considéré comme un dissolvant des métaux impurs. Quant au
Soufre, on le trouve dans le résidu qui surnage, une scorie, une terre d’aspect méprisable, et
que, par ignorance, on aurait tendance à rejeter. Ce que d’ailleurs les orfèvres ne manquaient
pas de faire. C’est pourtant dans cette terre que se cache la semence minérale qui est "la
pierre cachée dans les entrailles de la Terre", et que VITRIOL nous invite à découvrir.

La troisième étape est le temps du "rectificando". Il consiste à réunir ces deux principes
devenus apparemment inconciliables, à unir ces contraires dans l’harmonie pour en tirer le
troisième principe, sous la forme d’un sel. Voilà ce que nous dit Batsdorff à propos de ce sel
dans le traité qu’on lui attribue, "le Filet d’Ariadne". "… Et quoique les Philosophes ne parlent
que du mercure et du soufre, qui sont deux des principes de la Nature, et qu’ils ne disent rien
du sel, qui est le troisième : il y est sous-entendu, d’autant que c’est lui qui fait la liaison des
deux autres, et c’est de lui qu’ils entendent parler, quand ils disent notre terre, ou notre corps
terrestre …". C’est ce sel qui nourri, consolidé par une série d'opérations que les alchimistes
appellent "leurs Aigles", deviendra, en dernière phase, la première médecine. La Pierre
Philosophale, pierre taillée par excellence, est ce sel que l’Homme et la Nature ont amené à
l’état de plus-que-perfection.
Possesseur de la Pierre, l’alchimiste accède alors à l’Adeptat, et devient un authentique Frère
de la Rose-Croix. Que les Enfants de l’Art me pardonnent ce raccourci plus que succinct de
l’élaboration de la Pierre Philosophale. Et si je ne présente qu’une seule voie, c’est pour bien
faire comprendre le principe philosophique des alchimistes : quelle que soit la voie empruntée,
la pierre philosophale ne trouve son pouvoir de transmutation, donc de transformation, que
par la purification complète de ses composants : pour avoir une action sur le monde et le
transformer, elle doit d’abord se purifier elle-même. Son pouvoir de transformation, de
transmutation, se mesure à la qualité de son élaboration.

Dans la production de ce mercure philosophique, interviennent des agents chalybés, l’un est
terrestre, l’autre est céleste. L’utilisation de ces agents marque la différence entre la chimie et
l’Alchimie. Dans cette première phase de putréfaction, qu’on appelle communément "Œuvre
au Noir", la matière prend la couleur et l’apparence de la Mort. L’ensevelissement de
l’impétrant au plus profond de la terre est une allégorie de son "Œuvre au Noir". Là, hors du
temps, il doit se morfondre, c'est à dire se fondre dans la mort. La faux et le sablier, que l’on
trouve ici-bas, sont les attributs reconnus de la Mort. La Mort fauche la vie de l’homme,
comme les Parques coupent les fils de sa destinée, le sablier rappelle que le temps de sa Vie
est compté, que la seule issue est la mort. Il symbolise aussi le temps qui passe, et par
extrapolation, le Temps lui-même. Le sablier rappelle enfin que la notion de temps est
nécessaire à la transformation. Nous sommes ici dans le règne de Saturne.

Il a été évoqué plus haut le fait que le Soufre, la semence, devait être cherché dans une sorte
de scorie. Cette scorie, ce déchet, les Anciens l’appelaient le "Caput mortuum", la tête
morte, qu’on symbolisait par une tête de mort. Le voilà notre crâne. Comme le crâne contient
le cerveau, donc la vie, c’est dans ce caput que se cache la Vie de la Pierre. Ce caput, "rectifié"
(dissout-distillé…), puis calciné, se transforme alors en une cendre, présente elle aussi
symboliquement dans le cabinet. Le crâne et la cendre représentent une seule et même
matière, à deux stades de son élaboration. "… Vous serez comme il est dit dans le Livre de la
Toison d’or. Notre corps deviendra premièrement cendre, puis sel, et après par ses diverses
opérations devient enfin le Mercure philosophal, c’est-à-dire, que le métal doit être calciné,
réduit en sel, et enfin travaillé en sorte qu’on en fasse le mercure Philosophal". (Extrait du
Filet d’Ariadne).

La quatrième figure des "Douze clefs de la Philosophie" de Basile Valentin, illustre la Mort
debout sur son tombeau, génératrice de cette cendre. A côté d’elle brille une bougie. Cette
bougie, aux côtés du crâne dans le Cabinet de Réflexion, signale que la vie n’a pas disparu. La
mort n’est qu’apparente. La graine enfouie dans la terre ne germe que si elle est arrosée. De
même, baignée dans son eau mercurielle, cette semence renaît à la Vie sous la forme d’un
cristal salin. On trouve le sel sur la table du cabinet. C’est lui la pierre recherchée, résultat des
opérations de "rectificando", et les Sages appellent ce sel : leur Vitriol. Son étymologie donne
une idée de son aspect : vitriol est en effet le vitri oleum, "l’huile vitrifiée", c'est à dire un sel
fusible qui entre très facilement en déliquescence huileuse.

L’invention sublime de Basile Valentin réside dans le double sens de VITRIOL : l’acronyme,
VITRIOL, dévoile le principe, tandis que le mot, le vitriol, désigne, et décrit, le produit final.
Soufre, Sel et Mercure, sont unis dans la composition du "Mercure philosophique", ce compost
qui donnera naissance à la pierre philosophale. Il faut savoir que c’est le sel qui unit les
principes contraires, soufre et mercure, et les harmonise. Le Mercure philosophique est
symbolisé par le Coq. Pourquoi la présence ici de ce volatile si inattendu dans ce lieu ?
Fulcanelli nous le rappelle : le Coq, qui se dit en grec Kérux, partage sa racine étymologique
avec kerukeion (l’Annonciateur), et kérukérion (le Caducée). Ils représentent tous les trois le
dieu Hermès, le porteur du caducée. (kéruképhoros). Par glissement, le Coq symbolise alors le
mercure philosophique.

Chacun le sait, le Coq est l’animal annonciateur du lever du soleil (or philosophique), le
générateur de la Lumière qui émerge de la nuit, symbole de la vie renaissante. L’énigme
allégorique de ce coq, mercure philosophique porteur du soufre fixe, a été posée par l’école
allemande d’alchimie. Basile Valentin nous révèle dans son livre "la Pierre de Feu" que le
secret de l’un des agents chalybés se cache dans la crête du coq, mais cela si discrètement que
si l’on peut passer à côté. La piste est ouverte pour le Curieux de Nature. Ainsi de la pierre
amorphe s’élabore la pierre taillée, sous la forme d’un sel cristallisé, le Sel de la Terre, vecteur
de la vie elle-même et symbole d’harmonie. Il faut entendre "Vous êtes le Sel de la Terre !"
comme une invitation à l’harmonisation.

Mais comment répondre à cette invitation ? La réponse se trouve peut-être dans l’aphorisme
platonicien "Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l’univers et les dieux". L’impétrant est
étonné de découvrir en ce lieu cette inscription qui était à l’origine placée sur le fronton du
temple de Delphes où la Pythie délivrait ses oracles. "Connais-toi toi-même", en miroir de
"examine les entrailles de la Terre", invite l’homme, et pas seulement l’impétrant, à une
descente dans la psychologie des profondeurs, exige une plongée dans les parties les plus
secrètes de sa psyché, d’en connaître les mécanismes, d’en "faire un examen approfondi". Ce
n’est pas pour rien que cette maxime, sous cette forme ou sous une autre, est la pierre
angulaire de toute initiation, et cela, dans toutes les civilisations… Les psychanalystes, les
chamanes, les soufis, les maîtres bouddhistes et ceux qui entreprennent cette aventure de
l’esprit, savent combien le "Connais-toi toi-même" engage l’être dans sa totalité, le transforme
et, de ce fait, change la nature de son regard sur le monde, comme l’indique la deuxième
partie de l’aphorisme. "… et tu connaîtras l’univers et les dieux".

Ce voyage n’a rien d’une introspection morale, ni d’un examen de conscience ou encore moins
d’une vague estimation de son Quotient Intellectuel. "Rectificando" consiste à faire émerger ce
que certains appellent le Moi profond, d’autres le Soi, d’autres encore, l’Esprit de l’Homme,
voire le Corps glorieux … Avec l’émergence de l’Esprit, l’Homme devient Sel et il est intéressant
de remarquer que la forme cristalline, pyramidale et prismatique de ce sel, de ce vitriol,
ressemble à la pierre cubique à pointe que l’apprenti découvre dans le Temple …

La symbolique du Cabinet de Réflexion est si explicitement alchimique qu’il est vraisemblable


que "nos illustres fondateurs, les mystérieux Rose-Croix", en ont été les promoteurs, eux qui,
avant même la publication des Constitutions d’Anderson, n'imaginaient pas séparer l’initiation
maçonnique de l’initiation alchimique. Eugénius Philalèthe, franc-maçon et alchimiste, ne
déclarait-il en mars 1721 : "L’objet des vœux et des désirs des maçons n’est autre que
l’Alchimie, sujet de l’éternelle contemplation des Sages". Mais combien répondent à cette
invitation ?

Alors, pour les simples maçons que nous sommes, que peuvent nous enseigner les symboles
du Cabinet Noir au regard de l’Alchimie ? D’abord : que l’Homme doit accepter de mourir à lui-
même, qu’il est la matière première de sa propre transformation. Ensuite : que ce qu’il
cherche sera trouvé dans les profondeurs de sa psyché, dans le terreau le plus noble, comme
dans ses scories, celles qu’il a refoulées au plus profond de lui-même et qu’il rejette de sa
conscience. Que le feu intérieur ne peut briller que si toutes les scories, les peurs ou les
déformations que nous portons, ont été purifiées . Que l’harmonie découle de la réconciliation
des contraires. Que la lente maturation est propice et nécessaire à l’émergence de l’Esprit.
Enfin que les symboles, quand ils entrent en résonance avec nous, ont le pouvoir de nous
transformer, et de transformer.

En conclusion, le cabinet de réflexion, est le lieu de notre "Œuvre au Noir" et VITRIOL, une
invitation à notre transformation personnelle vers un plus-de-perfection, en vue d’une
transformation dans le Temple, des choses, des hommes et du monde.

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