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14/4/2018
OU ENTIÈREMENT TENDUES
========
Sommaire
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La méthode de vérification de la résistance à l’effort tranchant de l’Eurocode 2 est-elle généralisable
aux sections quelconques et à des sollicitations quelconques ?
Rectangulaire Circulaire
Section
b.h diamètre D
16V
3V max
max 3.D2
2b.h
V
V ou max
non fissurée ou max b.z
b.z
avec
2h
avec z 3.D2
3 b.z 0,59D2
16
V
max
fissurée b.z Variable
avec z = bras de levier
du couple élastique
La vérification de l’effort tranchant VEd ≤ VRd,max au moyen de l’équation 6.9 du 6.2.3(3) de l’EC2 :
VRd,max cw .b w .z.1.fcd /(cot sin ) peut se ramener à la vérification d’un cisaillement en divisant
l’effort par bw.z:
V
Ed Ed cw1.fcd /(cot sin )
b w .z
En réalité, si l’on remarque que :
VEd
- l’effort de compression de la bielle inclinée de sur l’horizontale vaut Fb ,
sin
- la section droite de la bielle inclinée est égale à Sb b w .z. cos ,
Fb V 1
- la contrainte de compression de la bielle est égale à b Ed .
Sb sin b w .z. cos
1
- avec sin . cos ,
cot sin
- le paramètre 1 vaut 1 0,6 (1 fck / 250)
- la vérification de l’équation (6.9) conduit donc à b cw1.fcd qui n’est autre que la condition à
vérifier pour la compression des bielles de l’équation (6.56) au coefficient cw près.
Autrement dit, la vérification du cisaillement de l’équation (6.9) n’est autre que la vérification de la
compression de la bielle inclinée et non une vérification de cisaillement au sens strict du terme.
Autant on comprend ce que signifie un non-écrasement de la bielle, autant il est difficile de définir un
critère de cisaillement limite. C’est bien ce qu’on voulu dire les auteurs de l’équation (6.9) de l‘EC2.
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On peut donc ramener la vérification de l’effort tranchant d’une section de forme quelconque à la
vérification de non-écrasement de la bielle.
Pour une section rectangulaire, la largeur de l’âme est connue. En flexion simple d’une section
MEd
fissurée, le bras de levier z est facile à déterminer en fonction du moment réduit :
b w .d2 .fcd
z 0.5d. 1 1 2 .
VEd
On peut en déduire aisément le cisaillement agissant Ed et le comparer à la limite de l’EC2 :
b w .z
Rd,max cw.0,6(1 fck / 250).fcd .
On voit bien qu’il faut chercher une autre définition des paramètres de vérification de l’effort tranchant
que ceux donnés à l’article 6.2.3 de l’EC2.
4 - Recherche d’une méthode de calcul du cisaillement agissant quels que soient la forme de la
section droite de l’élément, la distribution des armatures longitudinales, la résistance ou non à
la traction du béton et l’effort normal éventuel (traction ou compression).
D’après le théorème de Cauchy, le cisaillement vertical est égal au cisaillement horizontal (Annexe A).
Pour tout plan horizontal coupant l’élément à une cote y (distance de ce plan à la fibre supérieure par
exemple), la contrainte de cisaillement est le rapport de la différence d’effort normal appliqué par les
contraintes de compression (flexion et effort normal extérieurs) entre deux plans verticaux voisins,
comme cela est expliqué en Annexe A).
dF( x, y )
On retient donc l’équation y).b( y).dx F( x dx, y) F( x, y) dF( x, y) qui conduit à ( y )
b( y ).dx
h
Donc, pour tout y variant de 0 à h, on aura dF( x, y ) (x dx, ) (x, )..b().d .
y
La courbe (y) variera de zéro en fibre supérieure, passera par un maximum et reviendra à zéro en
fibre inférieure (puisqu’il y a équilibre des forces internes de la section, la résultante globale est nulle).
L’inconvénient de cette méthode est qu’elle peut conduire, dans certains cas et localement, à des
pointes de cisaillement surprenantes. Par exemple pour une section circulaire en flexion composée de
traction avec une fibre neutre proche de la fibre supérieure et au-dessus de la première armature où
la largeur de la section est faible.
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Exemple.
Section circulaire de 0,80 m de diamètre en
Armatures et fibre neutre
flexion composée de traction soumise aux 0,5
sollicitations suivantes :
MEd = 0,2 MNm 0,4
VEd = 0,7 MNm
NEd = -1,5 MN 0,3
armée de 6HA32
0,2
La section est partiellement tendue avec une
0,1
partie comprimée de 0,082 m de hauteur.
0
Les déformations de la section sont : -0,6 -0,4 -0,2 0 0,2 0,4 0,6
2,208 ‰ en haut et -19,316 ‰ en bas. -0,1
On constate à la profondeur y = 0,08 m, qui correspond d’ailleurs à la fibre neutre (0,082), que le
cisaillement est maximal et égal à 12,04 MPa, valeur très au-dessus de la moyenne et qui forme un
pic anormal, bien que le calcul soit exact. Ceci montre bien que la variable cisaillement n’est pas un
bon critère de vérification. L’apparition de la première armature à la cote 0,128 m vient rétablir une
valeur de cisaillement raisonnable.
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0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
tau
0 tauFD
-2 0 2 4 6 8 10 12 14 fibre neutre
-0,1 tauRd
tauRdM
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
Pour une section en flexion simple donc partiellement tendue, le bras de levier peut être déterminé en
recherchant la distance entre la résultante de compression (béton + armatures comprimées) et la
résultante de traction (armatures tendues).
Pour une section partiellement tendue en flexion composée, on peut reprendre le même critère de
détermination du bras de levier en décomposant z en zc + zt représentant les distances de ces deux
résultantes au centre du cercle.
Résultante de Résultante de
Détermination du bras de levier z compression compression et traction Total
du béton1 des armatures
Compression F1 0,2746 0,0000 0,2746
Traction F2 0 -1,7755 -1,7755
Moment M1 par rapport à l’axe neutre 0,0119 0,0000 0,0119
M2 d° en traction 0 0,6649 0,6649
zc = M1/F1 0,043 0,000 0,043
zt = M2/z2 0 -0,374 -0,374
z = zc – zt 0,043 0,374 0,418
On a ainsi la longueur horizontale de la bielle inclinée qui vaut z.cot si l’on a choisi2 une inclinaison .
L’effort de compression dans la bielle vaut Fb VEd / sin . Pour une section circulaire, on prend
comme largeur bw le minimum des largeurs de la bielle en haut (au niveau de la résultante de
compression) et en bas (au niveau de la résultante de traction), la largeur dans l’autre sens vaut :
(z. cot ). sin z. cos et pour la section droite de la bielle, voir détail du calcul ci-dessous.
1 Par intégration avec une déformation linéaire, une contrainte parabolique-rectangle et une largeur b variable
2 Voir Annexe F, § 3
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z.cot z.cot
ligne du centre
1 2r1
2r3 2r3
3
.cos
z1 lle
bie Aire A1-2
.cos
D z
Aire A3-4
z2 2 2r2
4 2r4 2r4
La limite de compression de la bielle est donnée par l’équation (6.56) de l’EC2 et vaut, compte tenu de
la présence de serces tendues la traversant :
Rd,max 0,6(1 - fck /250).(fck / C ) 0,6 (1 - 25/250) 25/1,5 9 MPa. On a bien 5,67 < 9 MPa, alors
que le cisaillement dépassait largement la limite donnée par l’équation (6 ;9) :
Rd,max cw . 1.fcd/(tan cot) cw 0,6 (1 25 / 250) 25 / 1,5) /(1 1) 4,5 cw .
Comme l’EC2 ne donne pas de valeur pour le cas d’un effort normal de traction, on pourrait en
déduire que cw = 0.
Le Guide d’application de l’EC2 FD P18-717 a apporté une précision concernant le cas d’effort normal
de traction et faute d’une étude précise, a limité la contrainte moyenne cp = -fctm = -2,6 MPa.
NEd 1,5
Or, cp 3 MPa < -fctm, ce qui conduit à cw = 0
( .D / 4) 0,5
2
Même si l’on retenait cw= 1 on trouverait 12,04 >> 4,5 MPa. Ce qui n’est pas vérifié.
Ceci pour montrer que la vérification de la résistance à l’effort tranchant telle que définie par l’EC2 en
son article 6.2.3 n’est valable que pour des cas de flexion simple ou de flexion composée de
compression modérée de sections rectangulaires ou en Té.
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6 – Textes existants
L’effort tranchant résistant est donné par l’équation VRd,max cw .b w .z.1.fcd /(cot tan) …..(6.9).
Elle a été établie pour le cas de section rectangulaire ou en Té en flexion simple et étendue de façon
empirique au cas de flexion composée de compression par un coefficient cw qui prend en compte la
résistance accrue du béton comprimé à l’effort tranchant.
Pour les sections autres, circulaire par exemple, on peut calculer l’effort de compression dans la bielle
V
Fb Ed et l’aire de la section droite de la bielle Sb et écrire que la contrainte de compression ne
sin
dépasse pas la valeur limite Rd,max donnée par l’équation (6.56) de l’EC2 : Rd,max 0,6 1 fck / 250.f cd
Extrait
(2) Pour les sections de béton circulaires de rayon r où l'armature longitudinale est répartie sur un
cercle de rayon rs, et à moins qu'un calcul plus précis ne soit effectué, la hauteur utile :
2r
de r s ... (5.9)
peut être utilisée au lieu de d dans les expressions appropriées de la résistance à l'effort tranchant.
La valeur du bras de levier interne z peut être supposée égale à : z = 0,9de.
6.2.1 - Formule de cisaillement des sections circulaires - (V) - Comment étudier le cisaillement dans
un tel cas ?
La démarche consiste à faire l'étude des contraintes normales en flexion composée (béton tendu
négligé) dont on déduit la distribution des cisaillements. On en déduit le cisaillement moyen dont la
valeur est à vérifier par rapport à la limite donnée à la Section 6.
Dans les cas de flexion simple, on peut se rattacher au calcul d'une section rectangulaire de largeur
bw = 0,6 D avec un z = 0,9 d, dès lors qu'il y a au moins 6 barres longitudinales (avec D diamètre de
la section circulaire et d hauteur utile de la barre longitudinale la plus éloignée).
En calculant le cisaillement avec le programme n° 140, on constate que cette formule est quelquefois
(mais rarement) mise en défaut de sécurité.
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Fig. 19 – Extrait du Draft 2 d el’EC2-2017
bw
déformations contraintes
e
Fsc
y1 Fc
y0 z
2R
O
As Fst
La méthode des bielles est calculée avec la feuille de calcul Excel n° 140.
On constate la disparité des résultats, mais la méthode la plus sûre, au sens de représentant le lieux
la réalité, est la méthode de non écrasement de la bielle inclinée.
La méthode de Résistance des Matériaux dF/(b.dx) peut conduire dans certains cas de section
partiellement tendue avec une hauteur comprimée faible.
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Cisaillement de section circulaire - Comparaison des différents codes pour V = 0,4 MN ; N = 1 MN ; M = 0
Section entièrement comprimée
7 – Conclusion
En flexion simple, les valeurs limites de cisaillement données par le Guide FD P18-717 avec
bw = 0,6D et z = 0,9d, soit un produit bw.z = 0,54D.d sont satisfaisantes, même si les valeurs bw et z
prises individuellement ne sont pas très représentatives.
Dans les cas limites, il est bon de vérifier la résistance à l’effort tranchant par la recherche du
cisaillement maximal et de le comparer au cisaillement limite. Mais quel cisaillement limite retenir ?
Celui de l’EC2 (Eq. 6.9) est une façon détournée de vérifier la compression dans la bielle inclinée pour
le cas de flexion simple. Celui du FD P18-717, moins précis, mais plus sécuritaire couvre la plupart
des cas courants. La meilleure méthode est de vérifier la compression de la bielle inclinée.
La plus précise est d’utiliser le programme de calcul n° 140.
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ANNEXE A
1 - Sollicitations3
Théorème de Cauchy
L’équilibre du rectangle de côtés dx et dy est assuré si
les cisaillements des quatre faces sont égaux en valeur
absolue et s‘ils sont convergents ou divergents deux à dy
deux pour deux sommets opposés.
Abscisse x x + dx
V V+dV
Effort tranchant V V + dV
Moment M M + dM M M+dM
A l’abscisse x + dx, on a :
M + dM = M + V.dx + dV.dx d’où dM = V.dx en
dM x x+dx
négligeant la différentielle du 2e ordre, soit V Fig. 2 – Sollicitations aux abscisses x et x + dx
dx
L’effort tranchant est la dérivée du moment en fonction de l’abscisse de calcul.
3 Appelées « effets des actions » dans le langage eurocodien, d’où l’indice E pour NEd, MEd, VEd, …
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plan final
plan initial
plan final
plan initial
Notations.
M moment fléchissant
I moment d’inertie de la section totale brute (I = b.h3/12 pour un rectangle, I = .R4/4 pour un
cercle de rayon R, voir Annexe B)
moment statique (voir Annexe B)
contrainte de compression (+) ou de traction (-)
contrainte de cisaillement
b(y)
e
F F+dF
e(y)
v
y
axe neutre
de contrainte nulle
O
v'
dx
Fig. 4 – Calcul du cisaillement à la cote y
En écrivant l’équilibre du morceau de cylindre situé au-dessus de la cote y entre les abscisses x et
x+dx, on obtient :
v
M.
dF ( y ).b( y ).dx b().d().d et comme : ()
y
I
dans le domaine élastique linéaire
v v
dM. dM ( y ).dM
( y ).b( y ).dx b().
y
I
.d
I
b()..d
y
I
dM ( y ) V.( y )
( y ) . car l’effort tranchant est la dérivée du moment.
dx I.b( y ) I.b( y )
La résultante de compression vaut :
Fc ( z).b( z).dz b( z).dz .( z)y .( y ) car ( z)
v Mv M M M.z
v
avec (y) le moment statique de
y I y I I I
la partie située au-dessus de la cote y par rapport au centre de gravité.
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De même, la résultante des efforts de traction en-dessous du centre de gravité vaut :
0 M
Ft ( z).b( z).dz .(0) car le moment statique de la partie au-dessus du centre de gravité est
v' I
égal au moment statique de la partie située en dessous par définition du centre de gravité.
dF dM ( y ) ( y )
En dérivant par rapport à l’abscisse x, on trouve : . V. d’où le cisaillement à la
dx dx I I
dF V.( y )
cote y : .
b( y ).dx I.b( y )
Le cisaillement maximal est obtenu pour le maximum du moment statique, c’est-à-dire au centre de
V.(0)
gravité de la section par définition de ce dernier : max
I.b(0)
M I
Le couple élastique des forces Fc et Ft a un bras de levier z tel que M = Fc.z = Ft.z, d’où z
Fc (0)
V
On en déduit la valeur du cisaillement maximal : max
z.b(0)
a) Pour une section rectangulaire de côtés b et h en flexion simple d’un matériau homogène à
comportement linéaire et résistant à la traction :
b
contraintes cisaillements
h/2-y h/2-y
h/2
y
z max
h/2
bh3
Moment d’inertie de la section : I et moment statique de la section à la cote y par rapport à
12
h h b.(h 2 4y 2 )
l’axe de symétrie D : b.( - y).( y)/2
2 2 8
V.( y ) 12V b.(h2 4y 2 ) 3V (h2 4y 2 )
d’où ( y ) . . (parabole)
I.b 8b b.h3 2b h3
3 V
Le cisaillement maximal est obtenu pour y = 0 et vaut : max
2 b.h
V 2
Ou encore max avec z .h
b.z 3
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b) Pour une section circulaire de diamètre D = 2R en flexion simple d’un matériau homogène à
comportement linéaire et résistant à la traction (voir Annexe B) :
b(y)
e
F F+dF
e(y) (y) (y)
R
y
h max
O
dx
V 3D2
Ou encore max en posant b w .z 0,59D2
b w .z 16
N M.
La contrainte normale à la cote vaut : et sa dérivée en fonction de l’abscisse x :
S I
d dM
. V. en supposant que l’effort normal ne varie pas en fonction de l’abscisse
dx dx I I
On va donc retrouver le même cisaillement que pour la flexion simple.
En flexion composée, dans le domaine élastique d’un matériau résistant à la traction, le cisaillement
est indépendant de l’effort normal.
v'
dx
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v
dF ( y ).b( y ).dx b().d().d
y
Cette formule est générale et valable quels que soient :
- la forme de la section béton : rectangulaire, en Té, circulaire, …
- le diagramme contrainte-déformation du matériau
- la résistance ou non du béton à la traction
- et que la section soit entièrement comprimée, partiellement tendue ou entièrement tendue (flexion
simple ou composée)
Pour des sollicitations agissantes données MEd, et NEd, on détermine les déformations du béton en
fibre supérieure de la section eh et en fibre inférieure eb de telle sorte que le moment résistant MRd et
l’effort normal résistant NRd qui en découlent leur soient égaux.
Puis, à chaque cote comprise entre les cotes y et v, on calcule la déformation e() du béton, la
contrainte (), la largeur b() et on intègre le produit().b().d entre les cotes y et v, d'où F(y,x)
Un même calcul est à faire à l’abscisse x+dx avec un moment MEd + dMEd = MEd + VEd.dx d'où
F(y,x+dx)
F(y, x + dx) - F(y, x)
Le cisaillement à la cote y vaut : (y) = . …(1)
b(y).dx
Voir les programmes de calcul n° 139 pour les sections rectangulaires, n° 140 pour les sections
circulaires, n° 179 pour les sections quelconques avec axe de symétrie vertical.
Le moment statique (béton + armatures) augmente paraboliquement pour le béton et par saut pour
chaque armature comprimée jusqu’à la fibre neutre. Au-delà de la fibre neutre, et tant qu’il n’y pas
d’armature, le cisaillement est constant car on néglige le béton tendu. Ceci jusqu’à la rencontre
d’armatures tendues où le cisaillement diminue et pour terminer en fibre inférieure de la section à un
cisaillement nul (Fig. 7).
m
0,4
0,3
Ed
fibre neutre 0,2
0,1
RdM
h 0
0,5 1 1,5 2 2,5 3 MPa
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
b
Fig. 8 - Section rectangulaire – Cisaillements calculé Ed avec max = V/(b.z) et Résistance des
matériaux RdM = 1,5V/(b.h)
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5.2 - Section quelconque
m
0,4
Ed
0,3
RdM FD
0,2
fibre neutre
0,1
0
O 0,5 1 1,5 2 2,5 3 MPa
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
Fig. 9 – Exemple pour une section circulaire - Cisaillements calculé Ed, donné par la Résistance des
matériaux RdM = (4/3)V/(.R2) et du Guide FD P18-717 : FD = V/(d.D).
Du fait que la largeur de la section varie en fonction de la cote du point étudié, il est nécessaire de
procéder par pas pour déterminer à chaque cote y la largeur b(y), la contrainte du béton et des
armatures, de cumuler les efforts situés au-dessus et d’appliquer la formule générale établie plus
haut :
F(y, x + dx) - F(y, x)
(y) = … (1)
b(y).dx
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ANNEXE B
R b(y)
Aire : S b( y ).dy avec y R. cos ; dy R sin
y0
0
dy
y1
b( y) 2R. sin d’où : S 2R 2 . sin 2 .d xG
y D yG
1 cos 2
Or sin 2 d’où : y0
2
O 2R
sin 2
2 2
S R (1 cos 2).d R .
0 2 0
sin 2
S R 2 . aire calotte d’ouverture
2
R4 sin 4
I0 .
4 4
2 – Par rapport à l’axe D appelé fibre neutre – Cas d’un matériau ne résistant pas à la traction
sin 2
Aire identique au cas précédent : S R 2 .
2
R
Moment statique de l’aire de la calotte par rapport à l’axe D : D b( y ).( y y 0 ).dy 0 y 0 .S
y0
R
Moment d’inertie de la calotte par rapport à l’axe D : ID b( y ).( y y 0 )2 .dy I0 2y 0 . y 02 .S
y0
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ANNEXE C
La section est armée de n armatures de section As chacune et situées à une distance di de la fibre la
plus comprimée.
bD
Contrainte du béton à la cote y pour un moment M contraintes
b(y)
M.( y y 0 )
( y ) y
y1
ID D
di
Résultante de compression du béton : y0 2R
R MR M O
Fc ( y ).b( y ).dy b( y ).( y y 0 ).dy . Dc
y0 I D y0 I D
As
Moment du béton comprimé par rapport à l’axe D :
M R M
Mc . ( y y 0 ) 2 .b( y ).dy .I Dc
I D y0 ID
4 Voir Annexes A et B
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Armatures comprimées Armatures tendues
S sc neq. A s pour di y1 S st neq. A s pour di y1
i i
Dsc neq. A s .( y1 di ) pour di y1 Dst neq. A s .( y1 di ) pour di y1
i i
2
IDsc neq. A s .( y1 di ) pour di y1 IDst neq. A s .( y1 di )2 pour di y1
i i
On retrouve la même valeur du bras de levier par la formule classique de la Résistance des Matériaux :
I
z D avec D = Dc + Dsc = -Dst
mD
L’axe neutre est la droite D où les contraintes normales sont nulles. Ce qui s’exprime par l’équation
Dc Dsc Dst 0 à une inconnue .
Démonstration de z = ID/Dc
v v
M M. Dc M.y
Soit Fc la résultante de compression : Fc b( y ).( y ).dy
0
ID
b( y ).y.dy
0
ID
car ( y )
ID
v'
M. Dt
De même pour la résultante de traction : Ft b( y ).( y ).dy
0
ID
et
v v v'
M M.IDc M.IDt
Mc b( y ).y.( y ).dy
0
ID
b( y ).y 2 .dy
0
ID
et Mt b( y ).y.( y ).dy
0
ID
D’où la distance entre la résultante de compression et la résultante de traction :
M M I I I I I
z c t Dc Dt Dc Dt D car Dc Dt 0 par définition du centre de gravité pris
Fc Ft Dc Dc Dc Dc
comme origine des cordonnées.
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ANNEXE D
dF( y, x )
b().(, x dx) (, x).d
y
( y )
b( y ).dx b( y ).dx
Pour un même schéma, deux types de ferraillage de même section : 6HA40 et 24HA20, soit 1,5 % de
la section
y
Rd,max
Schéma N vEd,max fibre
Armatures (MPa) Section
N° (MN) (MPa) neutre
Ed. (6.9)
(m)
1-1bis -1,8 6HA40/24HA20 2,84/2,52 0 -0,061 ET
2-2bis -0,9 6HA40/24HA20 3,11/2,92 1,40 0,103 PT
3-3bis 0 6HA40/24HA20 2,66/2,76 2,52 0,227 PT
4-4bis 1 6HA40/24HA20 3,34/3,32 5,04 0,531 PT
5-5bis 2 6HA40/24HA20 2,66/2,64 5,57 0,783 PT
6-6bis 3 6HA40/24HA20 2,65/2,64 5,62 0,941 EC
ET = entièrement tendu, PT = partiellement tendu, EC= entièrement comprimé
Constat :
- le fait d’avoir un faible nombre de barres (6 minimum) n’a que peu d’influence sur la contrainte de
cisaillement maximale sauf pour les cas d’effort normal de traction (Schémas 1 et 2)
- les courbes réelles (en rouge ci-après) ne sont pas très éloignées de la parabole déduite de la
4V
Résistance des matériaux avec max .
3R 2
- le cisaillement maximal n’est pas obligatoirement au droit de la fibre neutre du fait des variations
rapides de largeur b de la section
- le cisaillement calculé suivant le Guide d’application de l’Eurocode 3 FD P 18-717 peut être
quelquefois insécuritaire.
Légende.
- la droite horizontale en pointillé noir représente la fibre neutre (points de contraintes normales nulles)
- la parabole en pointillé noir est celle du cisaillement d’une section homogène d’un matériau à
comportement linéaire non fissuré (formule classique de la résistance des matériaux)
- la droite en pointillé bleu est la valeur du cisaillement calculé suivant le Guide d’application de
l’Eurocode 2 : FD P18-717.
- la barre verticale verte représente la valeur de Rd,max de l’EC2 qui est très pénalisante pour les cas
d’efforts normaux de traction.
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Schém
a Avec 6HA40 = 75,36 cm 2 Avec 24HA20 = 75,36 cm2
0,6
N°
0,6
0,5
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
1 tau 0,1
0,1
tauFD
0 fibre neutre 0
N=-
-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 tauRd -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3
1,8 MN -0,1 -0,1
tauRdM
-0,2
-0,2
-0,3
-0,3
-0,4
-0,4
-0,5
0,5 -0,5
0,5
0,4 0,4
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1
0,1 ta
2 tau
0 ta
0 tauFD
-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 fi
N=- -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 fibre neutre
-0,1 ta
0,9 MN -0,1 tauRd
ta
tauRdM -0,2
-0,2
-0,3
-0,3
-0,4
-0,4
-0,5
-0,5
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Schéma
Avec 6HA40 = 75,36 cm 2 0,5 Avec 24HA20 = 75,36 cm 2
N°
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
3 tau
0
0 tauFD
-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
N = 0 MN -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 fibre neutre
-0,1
-0,1 tauRd
tauRdM
-0,2
-0,2
-0,3
-0,3
-0,4 -0,4
0,5
0,5
-0,5 -0,5
0,4
0,4
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1 0,1
tau
4
0 tauFD0
0 1 2 3 4 5 6 fibre neutre
0 1 2 3 4 5
N = 1 MN
-0,1 tauRd
-0,1
tauRdM
-0,2
-0,2
-0,3
-0,3
-0,4
-0,4
-0,5
-0,5
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Schéma 0,5 Avec 6HA40 = 75,36 cm 2 0,5 Avec 24HA20 = 75,36 cm 2
N°
0,4 0,4
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
tau
5
0 tauFD
0
N = 2 MN 0 1 2 3 4 5 0 6 fibre
1 neutre 2 3 4 5
-0,1 -0,1 tauRd
tauRdM
-0,2 -0,2
-0,3 -0,3
-0,4
0,5 -0,40,5
0,4
-0,5 -0,50,4
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
tau
6 0 0
0 1 2 3 4 5 0 6 tauFD
1 2 3 4 5
-0,1 -0,1 fibre neutre
N = 3 MN
tauRd
-0,2 -0,2 tauRdM
-0,3 -0,3
-0,4 -0,4
-0,5 -0,5
-0,6 -0,6
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ANNEXE E
140 - Cisaillement de section béton armé circulaire en flexion simple ou composée H. Thonier
entièrement comprimée, partiellement tendue ou entièrement tendue 20 novembre 2017
(diagramme béton parabole-rectangle, Sargin ou linéaire) L'auteur n'est pas
Diagramme béton responsable de
Données OK section partiellement tendue 1 - parabole-rectangle l'utilisation faite
D 0,8 m diamètre poteau ou pieu 2 - Sargin - Eq. 3.14 de ce programme
3 - Linéaire
Sollicitations ELU type 1 diagramme béton parabole-rectangle
NEd 1 MN effort normal centré sur la section
MEd 0,2 MNm moment fléchissant si diagr.linéaire
VEd 0,7 MN effort tranchant type = 3
cot 0 inclinaison des bielles si imposée n 15 = Es/Ec
Ec 31 GPa
Béton emax 0,5376 ‰
fck 25 MPa résistance du béton
C 1,5 coefficient béton Acier
fcd 16,67 MPa résistance de calcul = fck/C fyk 500 MPa limite élastique de l'acier
k 3,418 coefficient de l'Eq. 3.14 S 1,15 coefficient acier
Ecm 31 GPa module d'Young instantané B classe acier
ec1 2,1 ‰ raccourcissement au sommet (Sargin) fyd 434,8 MPa contrainte de calcul = fyk/S
ecu1 3,5 ‰ raccourcissement limite (Sargin) k 1,08 coefficient de ductilité
ec2 2 ‰ raccourcissement au sommet (P-R) euk 50 ‰ allongement ultime
2
ecu2 3,5 ‰ raccourcissement limite (P-R) As 0,0001131 m aire d'une armature
n 2 exposant de la parabole SAs 6,79 cm2 aire totale des armatures
fctm 2,6 MPa résistance moyenne à la traction Tab. 3.1 rs 0,14% % = Ac/As = % d'armatures
Ac 0,50265 m2 section brute de béton = .D2/4 rs,min 0,10% % minimal Eq. (9.12N)
d 0,677 m hauteur utile maxi 84,6% de D
Armatures longitudinales 0,640 m diamètre des cerces = D - 2u
na 6 nombre de barres es,max 0,336 ‰ raccourciss. maxi. en haut
Ø 12 mm diamètre des armatures es,min -0,163 ‰ allong. maxi en bas
u 0,08 m enrobage à l'axe s,max 67,3 MPa contr. de compr. maxi
deca 1 décalage d'un demi-angle =1, sinon =0 s,min -32,7 MPa contr. traction maxi
ksc 1 prise en compte des armatures comprimées=1, sinon 0
Béton
Armatures transversales cp 1,989 MPa = NEd/Ac
Øt 16 mm diamètre des cerces cp/fcd 0,119
st 0,09 m espacement des cerces cw 1,119 § 6.2.3 (3) - Eq. (6.11)
c,max 6,62 MPa
Résultats c,fibsup 6,62 MPa
y 0,496 m hauteur de béton comprimé en ELU c,fibinf 0,00 MPa
ec,h 0,447 ‰ déformation en haut
ec,b -0,274 ‰ déformation en bas
Ed,max 2,918 MPa cisaillement maximal par la méthode dF/(b.dx)
bw 0,746 m largeur au niveau du Ed,max à la profondeur 0,256 m
vEd,FD 2,393 MPa = VEd / (0,6D×0,9d) cisaillement FD P18-717
Ed,RdM 1,857 MPa = 4V/(3.R2) en Résistance des matériaux section homogène
VEd,recalc 0,69503 MN = VEd ? On retrouve l'effort tranchant imposé OK à 0,8 % près
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Armatures d'effort tranchant
béton aciers total
F1 0,9877 0,0191 1,0069 SFi au-dessus de l'axe neutre (PT) ou du centre de gravité (EC ou ET) PT = partiellement tendue
F2 0,0000 -0,0074 -0,0074 SFi au-dessousde l'axe neutre (PT) ou du centre de gravité (EC ou ET) EC = entièrement comprimée
M1 0,2883 0,0061 0,2943 SMi au-dessus de l'axe neutre (PT) ou du centre de gravité (EC ou ET) ET = entièrement tendue
M2 0,0000 0,0013 0,0013 SMi au-dessous de l'axe neutre (PT) ou du centre de gravité (EC ou ET)
z1 0,2918 0,3164 0,2923 = M1/F1
z2 0,0000 -0,1812 -0,1812 = M2/F2
z 0,2918 0,4976 0,4735 = z1 - z2
z/D 36,5% 62,2% 59,2% = z/D
z/d 43,1% 73,5% 69,9% = z/d
z1 0,609 m bras de levier en flexion simple = 0,9d EC2 : § 6.2.3 (1) (non-réaliste pour des armatures réparties)
z 0,474 m bras de levier en flexion simple ou composée part. tendue = z c + zt 70 % de d et 59 % de D
tan(2) 2,93343 = 2Ed,max/ cp
2 1,24225 rd
0,62113 rd angle calculé
0,6211 rd retenu avec cot compris entre 1 et 2,5
cot 1,397 retenu avec cot compris entre 1et 2,5 soit = 35,6°
sin 0,58195
cos 0,81322
(Asw/s)rqd 24,33 cm2/m armatures nécessaires = VEd/(z.cot.fyd) EC2 : Eq. (6.8) avec le z retenu
(Asw/s)min 3,84 cm2/m armatures minimales = 0,08(fck)0,5.bw/fyk avec bw = 0,6D (FDP18-717 § 6.2.1)
(Asw/s)prov 44,68 m2/m = 2.Øt2/4/st
OK 54% vérification de la section des cerces
0,4
1,2
0,3
1
0,2
0,1 0,8
0 0,6
-0,6 -0,4 -0,2 0 0,2 0,4 0,6
-0,1
0,4
-0,2
0,2
-0,3
-0,4 0
-5 0 5 10 15 20
-0,5
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Calcul de z béton aciers béton+aciers
F1 1,1520 0,1258 1,2778 SFi au-dessus de l'axe neutre
F2 -0,2790 -0,2790 SFi au-dessous de l'axe neutre
M1 0,2093 0,0248 0,2341 SMi au-dessus de l'axe neutre
M2 0,0855 0,0855 SMi au-dessous de l'axe neutre
z1 0,182 0,197 0,183 = M1/F1
z2 -0,306 -0,306 = M2/F2
z 0,182 0,504 0,490 = z1 - z2
z/D 22,7% 62,9% 61,2% = z/D
z/d 26,8% 74,4% 72,3% = z/d
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Contraintes de compression du béton Différences de contraintes de compression d
0,5 0,5
0,4 0,4
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
0 0
-0,1 0 2 4 6 8 10 12 -0,2 -0,1 -0,1 0 0,1 0,2 0,3
-0,2 -0,2
-0,3 -0,3
-0,4 -0,4
-0,5 -0,5
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
tau
tauFD
0
-1 0 1 2 3 4 5 6 fibre neutre
-0,1 tauRd
tauRdM
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,3
0,2
0,1
0
-125 -100 -75 -50 -25 0 25 50 75 100 125 150
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
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ANNEXE F
1 - Calcul du cisaillement
v'
dx
L’effort tranchant de calcul est déterminé à une distance d des nus des appuis (Fig. 2)
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Poutre
continue
Moments
d d
d
Efforts
tranchants
d
d
On constate que l’effort tranchant maximal (points bleus) n’a pas lieu au même endroit que le moment maximal
(points rouges). Il en résulte, que même si la section de moment maximal a été étudiée en faisant travailler les
matériaux béton et acier au maximum de leurs capacités, le diagramme contrainte-déformation du béton est
incomplet (parabole-rectangle).
Par exemple pour un diagramme parabole-rectangle (P-R), le bras de levier est compris dans les limites :
3,5 x 99x
0x 0,617 soit d z d d 0,416x ou encore 0,743d < z < d.
500 3 238
3,5
1,15 200
Les valeurs courantes étant voisines de la valeur moyenne 0,87d, l’EC2 a retenu une valeur forfaitaire z = 0,9d.
On peut toujours prendre la valeur calculée si elle est plus favorable.
Influence sur le cisaillement et la résistance de la bielle due à des moments de flexion voisins du moment
résistant de la section
Prenons l’exemple d’un effort normal de traction NEd = -1,5 MN appliqué à un poteau (ou pieu) armé
longitudinalement de différentes sections d’armatures. On obtient les cisaillements du tableau ci-dessous :
On constate que pour des sections d’armatures voisines de la limite nécessaire en flexion composée, les
cisaillements calculés deviennent très importants. En général, ces cas ne devraient pas se produire, car comme
on l’a vu ci-dessus , les points de d’efforts tranchants maximaux ne sont pas les mêmes que ceux de moments
maximaux.
Pourquoi l’angle d’inclinaison des bielles est-il laissé au libre choix du projeteur, sans qu’il ait à se justifier comme
indiqué à l’art. 6.2.3 (2) de l’EC2 ?
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V
C
2
vers l'appui z
1
45°
B A
s = z.cot s = z.cot
Considérons le cas d’une charge concentrée V (ou d’un effort tranchant) appliqué en C. La transmission de cet
effort se fera par des bielles inclinées, dont les efforts seront à remonter en partie supérieures pour rechercher
une nouvelle bielle inclinée, etc.
Si l’on choisit a priori des espacements des cadres supérieurs à z (Fig. 3), la bielle à 45° issue de C arrivant en
partie inférieure en A aura la composante horizontale de son effort de compression qui pourra être équilibré par
les armatures longitudinales inférieures, mais la composante verticale de cette compression ne pourra pas être
équilibré par des cadres qui n’existeront pas en A.
Par contre la bielle BC peut être équilibrée par les armatures longitudinales et par les cadres en B.
L’EC2 limite la plage5 de choix par la condition 1 cot 2,5 .
Plus cot est élevé, plus on économise sur les armatures d’effort tranchant, mais on diminue la résistance à la
compression de la bielle et on augmente le décalage des armatures longitudinales.
Considérons la bielle hachurée de la Fig. 4. Sa largeur dans le plan de la figure vaut z. cos .
Sa section droite vaut : Sb b. b.z. cos .
V
L’effort de compression dans la bielle est égal à : Fb
sin
h d z
As
b s = z.cot s = z.cot
Fb V V.(tan cot )
Et la contrainte de compression : b qui doit être inférieure à la limite
A b b.z. sin . cos b.z
de compression des bielles traversées par des armatures tendues et donc soumises à des efforts de traction
transversale (EC2 : Eq. (6.56) Rd,max 0,6'.f cd .
5A noter que le choix 0,4 ≤ cot ≤ 2,5 avait été envisagé lors de l’écriture de l’EC2 et abandonné car conduisant à des
quantités importantes de ferraillage transversal
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0,6'.f cd.b.z
On obtient la valeur limite V Rd,max .
tan cot
Pour tenir compte d’une augmentation (ou diminution pour des compressions élevées) de la résistance au
cisaillement dans une section comprimée, l’EC2 a introduit dans l’Eq. (6.11) un facteur multiplicateur cw.
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ANNEXE G
1 - Données.
diamètre 800 mm
distance du centre des barres à la paroi : 80 mm
béton fck = 25 MPa et diagramme parabole-rectangle
effort tranchant VEd = 0,7 MN
moment de flexion MEd = 0,2 MNm
effort normal NEd variant de -6 MPa à 8 MPa
Le cisaillement Ed varie peu en fonction de l’effort de compression du béton NEd de -3 à 4 MN.
Il reste, dans ces exemples, au-dessous de la valeur limite FD du Guide FD P18-717.
On constate que la limite vRd,max de l’EC2 (Eq. 6.9 + Annexe nationale) est peu adaptée pour une section circulaire
et pour les cas de flexion composée de traction.
Cisaillements (MPa) en fonction de l'effort normal NEd (MN), section béton = 0,5 m2 + 8HA40
5
4,5
3,5
3
tau,Ed
2,5
tau,FD
2 vRd,max
1,5
0,5
0
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
La diminution du cisaillement en fonction du pourcentage d’armatures principales est faible, mais cependant dans
notre exemple, elle permet d’avoir un cisaillement inférieur au cisaillement du Guide pour un pourcentage
supérieur à 0,9%.
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Fonction de la quantité d'armatures en flexion composée avec NEd = 1 MN (c = 2 MPa)
6
tau,Ed
3 vRd,max
tau,RdM
tau,FD
2
0
0,00% 0,25% 0,50% 0,75% 1,00% 1,25% 1,50% 1,75% 2,00% 2,25%
Une autre méthode de vérification de la résistance à l’effort tranchant est de calculer la contrainte de compression
dans la bielle strut et de la comparer avec la contrainte limite de l’article 6.5.2 (2) de l’EC2 :
vRd,max = 0,6(1-fck/250).fcd soit 9 MPa pour fck = 25 MPa.
Contraintes de compression de la bielle (MPa) en fonction de l'effort normal (MN), section béton = 0,5 m2 + 8HA40
10
5 sigma,strut
sigma,Rd,max
4
0
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
On constate que la vérification est plus difficilement assurée pour les cas de section entièrement comprimée
(NEd ≥ 2 MN).
Si l’on considère une répartition des armatures régulière sur le pourtour, on aura un bras de levier pas très
éloigné de celle obtenue en section entièrement comprimée.
Dans le tableau ci-dessous, on voit comment varie z/d en fonction du nombre de barres et de la hauteur
d – D – u, si u représente la distance de l’axe d’une barre à la paroi, soit z/d variant de 0,45 à 0,63.
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Valeurs de z/D pour n barres Valeurs de z/d pour n barres avec d = D - u
u/D u/D
0,05 0,1 0,15 0,2 0,05 0,1 0,15 0,2
6 0,60 0,53 0,47 0,40 6 0,63 0,59 0,55 0,50
8 0,54 0,48 0,42 0,36 8 0,57 0,54 0,50 0,45
10 0,58 0,52 0,45 0,39 10 0,61 0,58 0,53 0,49
nombre de barres
nombre de barres
12 0,56 0,50 0,44 0,37 12 0,59 0,55 0,51 0,47
14 0,58 0,51 0,45 0,39 14 0,61 0,57 0,53 0,48
16 0,57 0,50 0,44 0,38 16 0,60 0,56 0,52 0,47
18 0,58 0,51 0,45 0,38 18 0,61 0,57 0,53 0,48
20 0,57 0,51 0,44 0,38 20 0,60 0,56 0,52 0,47
22 0,57 0,51 0,45 0,38 22 0,61 0,57 0,53 0,48
24 0,57 0,51 0,44 0,38 24 0,60 0,56 0,52 0,47
maxi : 0,6 maxi : 0,63
mini : 0,36 mini : 0,45
c
(MPa) -3 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 3 4
z (m) 0,412 0,404 0,388 0,526 0,506 0,515 0,482 0,477 0,436 0,326 0,343 0,349
z/D 0,515 0,505 0,485 0,658 0,633 0,644 0,603 0,596 0,545 0,408 0,429 0,436
Si l’on considère une répartition des armatures régulière sur le pourtour, on aura un bras de levier variant dans
notre exemple de (z/D)max = 0,66 et (z/D)min = 0,41
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ANNEXE H
Le problème devient un peu plus complexe du fait que les diagrammes contrainte-déformation du béton et de
l’acier ne sont pas linéaires élastiques.
On procède en négligeant le béton tendu dans le calcul des efforts normaux résistants F(x,y). Le diagramme des
contraintes du béton est une fraction du diagramme parabole-rectangle, en fonction du taux de sollicitation de la
section.
Le programme N° 140 pour les sections circulaires utilise un pas de 100. Il détermine les déformées en fibre
supérieure et inférieure, puis les contraintes à toute cote y, donc la différence d’effort entre deux sections voisines
espacées de dx.
Pour cela, il balaye tous les cas de droites de déformations comprises dans les limites correspondant au cas
section entièrement tendue à moment nul jusqu’au cas section entièrement comprimée à moment nul6.
(Voir Fig. 1)
La section peut être entièrement comprimée en flexion composée de compression (poteau, pieu), partiellement
tendue (flexion simple ou composée) ou entièrement tendue en flexion composée de traction (tirant fléchi).
section
Coupe de la section droite d’un élément circulaire
circulaire
PT : partiellement
tendue
d D
EC : entièrement
comprimée
D ET : entièrement
tendue
Tableau 1 – Types de section
Pour des sections fortement sollicitées à la flexion, c’est-à-dire dont les armatures longitudinales sont juste
suffisantes pour reprendre les moments et effort normal, le programme peut conduire à des cisaillements calculés
très importants et non représentatifs de la réalité. Pour cela, il suffit d’augmenter le ferraillage longitudinal.
Exemple. La même section circulaire D = 0,8 avec M = 0,2 MNm, V = 0,7 MN, on obtient suivant le ferraillage
adopté les cisaillements maximaux suivants :
6 Un moment nul peut coexister avec un effort tranchant non nul. Exemple, aux points de moments nuls de la courbe des
moments de flexion
7 Pour obtenir une progression régulière de la section d’acier, on utilise des diamètres fictifs
p. 34/44-15/3/2018
6HA33 51,32 3,69
6HA34 54,48 3,5
7HA32 56,30 7,52
8HA32 64,34 1,87
6HA40 75,40 2,13
8HA40 100,53 1,86
24HA25 117,81 1,73
Du fait que la largeur de la section varie en fonction de la cote du point étudié et que le comportement du béton à
l’ELU est non élastique (parabole-rectangle), il est nécessaire de procéder par pas et d’intégrer selon Simpson.
0 e h ecu
ena enb R
d
-eud esb
armature la plus tendue
eb1 eb 0
ena en enb
Plages de variations des déformations (Fig. 1) :
ema em emb
bw
déformations contraintes
e
Fsc
y1 Fc
yc
y0 z
2R
ys
O
As Fst
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d d
Cas a) Cas b)
On doit retenir le cas le plus défavorable qui est représenté sur la Fig. 3b) qui donne une valeur plus faible.
Données
Pieu Ø800
Effort normal de compression : NEd = 1,5 MN
Effort tranchant VEd = 0,7 MN
Moment fléchissant MEd = 0,4 MNm
Diagramme béton parabole-rectangle
Enrobage à l’axe des armatures longitudinales : 0,08 m pour 8HA25
L’équilibre est obtenu pour des déformations eh = 0,857 ‰ en haut et eb = -0,746 ‰ en bas. La section est
partiellement tendue et la fibre neutre est à 0,428 m de la fibre supérieure.
Le cisaillement maximal vaut Ed,max = 2,40 MPa à 0,280 m au dessous de la fibre supérieure.
On retrouve bien l’effort tranchant de 0,7 MN à 1,3 % près en intégrant le produit b(y).(y) sur la hauteur de la
section.
0,4
Ed,max
0,3
0,2
RdM
0,1
0
axe neutre 1 2 3
-0,1
FD
-0,2
-0,3
-0,4
On constate que dans cet exemple, le cisaillement calculé par la formule classique de la Résistance des
4 VEd 16 VEd
matériaux (parabole d el Fig. 4) donne une courbe assez différente avec une contrainte
3 .R 2 3 .D2
maximale nettement plus faible (1,86 MPa au lieu de 2,40 MPa).
Le cisaillement calculé par le FD P18-717 est voisin de la valeur calculée (2,33 eu lieu de 2,40 MPa).
p. 36/44-15/3/2018
Inclinaison de la bielle
Pour économiser sur le poids des armatures transversales, on a intérêt à prendre la valeur maximale de cot.
2
Dans le cas de flexion composée de compression, on peut retenir une inclinaison de bielle telle que tan(2)
4 NEd 4 1,5
(formule déduite du cercle de Mohr et c’est ce que faisait d’ailleurs le BPEL) avec 2,98
.D 2
0,8 2
MPa
2 2 2,40
tan(2) 1,608 d’où 0,507 rd et cot 1,80 < 2,5.
2,98
Bras de levier z
Soit zc la distance au centre du point d’application de la résultante des efforts normaux (béton + armatures) situés
au-dessus du centre et zt la distance du point d’application de la résultante des efforts normaux (béton comprimé
éventuel + armatures) situés au-dessous du centre.
Le bras de levier z est la distance entre ces deux résultantes. Il permet de déterminer la longueur horizontale (sur
la figure 5) des bielles inclinées : z.cot.
z.cot z.cot
ligne du centre
1 2r1
2r3 2r3
3
.cos
z1 lle
bie Aire A1-2
.cos
D z
Aire A3-4
z2 2 2r2
4 2r4 2r4
Section dans le plan vertical de la bielle 1-2 (aire bleue) vaut par différence de surfaces de deux calottes :
sin(2 2 ) sin(2 1 )
A 12 R 2 2 1
2
sin(2 4 ) sin(2 3 )
De même pour la bielle 3-4 (aire rose) : A 34 R 2 4 3
2
MinA12 ; A 34
La section droite minimale de la bielle (perpendiculairement à son axe) vaut A b et la contrainte
cos
F VEd V
maximale dans la bielle : b b avec un effort de compression de la bielle : Fb Ed
Ab Ab. sin sin
Application numérique
Contrainte
dans les
bielles
inclinées
Bielle 1-2 3-4
y0 0,000 0,000 y0
y1 = zc + y0 0,185 0,138 y3 = y4 + .cos
= z.cos 0,314 0,314 = z.cos
.cos 0,292 0,292 .cos
y2 = y1 - .cos -0,107 -0,154 y4 = -zt + y0
r1 = (0,25D2 - y1 2)0,5 0,355 0,375 r3 = (0,25D2 - y32)0,5
p. 37/44-15/3/2018
r2 = (0,25D2 - y22)0,5 0,385 0,369 r4 = (0,25D2 - y42)0,5
tan1 = r1/y1 1,919 2,717 tan3 = r3/y3
tan2 = r2/y2 -3,604 -2,404 tan4 = r4/y4
1 1,090 1,218 3
2 1,841 1,965 4
A1 0,1089 0,1430 A3
A2 0,3359 0,3711 A4
A1-2 0,2270 0,2281 A3-4
Fb = VEd/sin 1,885 1,885 Fb
b1 = Fb/A1-2.cos 7,71 7,67 b3 = Fb/A3-4
b 7,71
Rd,max 9,00
b = 85,7 % de Rd,max
Vérification de la bielle
Si l’on applique la formule (6.9) de l’EC2, on trouve pour une contrainte moyenne de compression :
. C 2,98 1,5
0,150 0,25 cw 1 1,18 d’après (6.11)
f cd f ck 25 fcd
25 25 1
vRd,max cw.1.fcd /(tan cot ) 1,18 0,6 1 . . 4,51 MPa
250 1,5 1,8 0,556
On vérifie bien Ed,max 2,40 v Rd,max 4,51 MPa OK : Ed,max = 53 % de Rd,max.
Remarque. Cette équation a été établie pour des largeurs d’âme constante, pas pour une section circulaire. Une façon
plus élaborée est de vérifier que la contrainte dans la bielle inclinée ne dépasse pas la limite de l’art. 6.5.2 (2) de l’EC2.
On calcule ainsi :
D.z
- la section droite de la bielle perpendiculairement à l’axe du pieu : S1 (ellipse)
4
- la section droite perpendiculaire à son inclinaison : Sb S1. cos
VE d
- l’effort de compression dans la bielle qui vaut Fb
sin
Fb f f
- la contrainte de compression de la bielle : b 0,6'.f cd 0,6 1 ck ck
Sb 250 C
p. 38/44-15/3/2018
D.z 0,8 0,633
S1 0,398 m2 (ellipse)
4 4
La section droite perpendiculaire à son inclinaison : Sb S1. cos 0,398 0,874 0,348 m2
VE d 0,7
- l’effort de compression dans la bielle vaut Fb 1,44 MN
sin 0,486
F 1,44 f f
b b 4,14 0,6'.f cd 0,6 1 ck ck 0,6 0,9 16,67 9 MPa OK (46 %)
Sb 0,348 250 C
Armatures transversales
A sw VEd 0,7 10 4
De l’équation (6.8) de l’EC2, on tire : 14,13 cm2/m (équation valable quelle que
s z. cot .f yd 0,633 1,8 435
soit la forme de la section).
Cette armature est obtenue avec des cerces HA10 espacées de 111 mm.(= 2×0,785/0,111) =14,14 cm2/m).
Remarque. En flexion simple, on pourrait aussi prendre 0,9d, soit z 0,9 0,696 0,626 m
A sw 0,7 10 4
On obtiendrait : 14,28 cm2/m
s 0,634 435 1,8
p. 39/44-15/3/2018
ANNEXE I
Compte tenu du fait que le raccourcissement maximal du béton vaut ecu2 pour le diagramme parabole-rectangle
(P-R) et qu’en compression simple, il est limité à ec2, le diagramme des déformations de la section est compris à
l’intérieur de la zone hachurée (Fig. 1 – droite).
Pour un moment donné MEd et un effort normal NEd, l’équilibre est obtenu pour des raccourcissements eh en haut
et eb en bas de la section tels que les sollicitations résistantes N Rd et MRd soient égales aux sollicitations
agissantes NEd et MEd.
déformations contraintes
eh h 0 ec2 e
h
ecu2
em
h/2
en
D=2R
O
y
As h/2
eb
b
0 eb
Remarque. Du fait de la répartition des armatures sur le périmètre de la section, qu’il n’y a pas de béton tendu et
que l’on ne peut plus déterminer de bras de levier comme pour les sections partiellement tendues, la largeur de
bielle à prendre en compte est D = 2R dans le sens perpendiculaire à la figure et . cos dans la direction
perpendiculaire à son inclinaison, si l’on désigne par le diamètre intérieur des cerces 2d D
..D. cos
Sa section droite a une aire qui vaut S b (ellipse).
4
section droite
de la bielle
R
V
N
M
R
.cot .cot .cot
Fig. 2 – Bielles et cerces – La section droite de la bielle est une ellispe
VEd 4VEd
La contrainte de compression du béton de la bielle vaut : b
sin .S b ..D. sin . cos
Cette bielle étant traversée par des cerces tendues est donc du type 2 selon l’EC2 : Eq. (6.56).
La contrainte limite vaut Rd,max 0,6'.fcd 0,6(1 fck / 250).fcd
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Application numérique – Section entièrement comprimée
Données
Pieu Ø800
Effort normal de compression : NEd = 3 MN
Effort tranchant VEd = 0,7 MN
Moment fléchissant MEd = 0,2 MNm
Diagramme béton parabole-rectangle
Enrobage à l’axe des armatures longitudinales : 0,08 m pour 6HA25
L’équilibre est obtenu pour des déformations eh = 0,635 ‰ en haut et eb = 0,107 ‰ en bas. La section est
entièrement comprimée et la fibre neutre est à 0,962 m > D = 0,8 m de la fibre supérieure.
Le cisaillement maximal vaut Ed,max = 1,84 MPa à 0,424 m de la fibre supérieure.
On retrouve bien l’effort tranchant de 0,7 MN à 0,1 % près en intégrant le produit b(y).(y) sur la hauteur de la
section.
y RdM
0,4
Ed,max
FD
0,2
0
0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
-0,2
On constate que dans cet exemple, le cisaillement calculé par la formule classique de la Résistance des
4 VEd 16 VEd
matériaux (parabole) donne une courbe très voisine avec pratiquement la même valeur
3 .R 2 3 .D2
maximale ; le cisaillement calculé par le FD P18-717 est nettement sécuritaire.
Inclinaison de la bielle
Pour économiser sur le poids des armatures transversales, on a intérêt à minimiser la valeur de cot. Dans le cas
de flexion composée de compression, on peut retenir une inclinaison de bielle telle que
4 NEd 43
cp 5,97 MPa (c’est ce que faisait le BPEL)
.D 2
0,8 2
2 2 1,84
tan(2) Ed 0,616 d’où 0,276 rd et cot 3,53 > 2,5 que nous limiterons à 2,5.
cp 5,97
Vérification de la bielle
On calcule ainsi :
D.
- la section droite de la bielle perpendiculairement à l’axe du pieu : S1 (ellipse)
4
Pour d = 0,677 m : 2d D 0,554 m
p. 41/44-15/3/2018
- la section droite perpendiculaire à son inclinaison : Sb S1. cos
VE d
- l’effort de compression dans la bielle vaut Fb
sin
F f f
- la contrainte de compression de la bielle : b b 0,6'.f cd 0,6 1 ck ck
Sb 250 C
Quelle valeur de z retient-on ?
En section entièrement comprimée, on une courbe de cisaillement assez voisine de celle de la Résistance des
4 V V
matériaux. Dans ce dernier cas, le cisaillement maximal est donné par . Ed2 Ed
3 R b w .z
3R 2 3D2
d’où l’on tire b w .z .
4 16
Comme le cisaillement maximal a lieu à mi-hauteur : bw = D, d’où l’on tire
3D
z 0,59D 0,65d 0,65 0,8 0,520 m
16
La section droite de la bielle perpendiculairement à l’axe du poteau ou du pieu vaut :
D. 0,8 0,554
S1 0,348 m2 (ellipse)
4 4
La section droite perpendiculaire à son inclinaison : Sb S1. cos 0,348 0,928 0,323 m2
VE d 0,7
- l’effort de compression dans la bielle vaut Fb 1,88 MN
sin 0,371
Fb 1,88 f f
b 5,84 MPa 0,6'.f cd 0,6 1 ck ck 0,6 0,9 16,67 9 MPa OK
Sb 0,323 250 C
Armatures transversales
A sw VEd
De l’équation (6.8) de l’EC2, on tire :
s z. cot .f yd
La longueur z.cot représente la longueur sur laquelle les cerces peuvent reprendre l’effort tranchant. Comme les
cerces englobent les armatures longitudinales sur tout leur pourtour, on peut prendre
z D 2u 0,80 2 0,08 0,025 0,665 m.
On obtient donc :
A sw 0,7 104
9,68 cm2/m soit des cerces HA10 espacées de 160 mm (= 9,81 cm2/m).
s 0,665 435 2,5
Comme dans le cas de section entièrement comprimée, on ne peut pas déterminer de bras de levier. On
VEd 4VEd VEd 4VEd
retiendra comme contrainte de la bielle b b avec la
sin .S b ..D. sin . cos sin .S b ..D. sin . cos
même contrainte résistante limite Rd,max 0,6'.fcd 0,6(1 fck / 250).fcd .
Données
Pieu Ø800
Effort normal de traction : NEd = -3 MN
Effort tranchant VEd = 0,7 MN
Moment fléchissant MEd = 0,2 MNm
Diagramme béton parabole-rectangle
Enrobage à l’axe des armatures longitudinales : 0,08 m pour 8HA40
L’équilibre est obtenu pour des déformations eh = -0,715‰ en haut et eb = -2,269‰ en bas. La section est
entièrement tendue et la fibre neutre est à 0,368 m à l’extérieur de la fibre supérieure.
p. 42/44-15/3/2018
Le cisaillement maximal vaut Ed,max = 1,873 MPa à 0,280 m de la fibre supérieure.
On retrouve bien l’effort tranchant de 0,7 MN à 1,1% près en intégrant le produit b(y).(y) sur la hauteur de la
section.
fibre neutre
0,8
0,7
0,6
0,5 RdM
0,4
Ed,max
0,3
0,2
0,1
0
0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
On constate, dans cet exemple, que le cisaillement calculé par la formule classique de la Résistance des
4 VEd 16 VEd
matériaux, parabole donne une valeur maximale très voisine avec 1,857 MPa au lieu de
3 .R 2 3 .D2
1,873 MPa ; le cisaillement calculé par le FD P18-717 est nettement sécuritaire avec vFD = 2,329 MPa.
Inclinaison de la bielle
Si l’on applique l’art. 6.2.3 (3) NOTES 1 et 3 de l’Annexe nationale NF EN 1992-1-1/NA, on trouve que
3
5,97 fctm 2,6 MPa. On est donc en dehors de la limite, ce qui conduit à appliquer l’article 6.2.3 (3)
0,503
du Guide FD P18-717 :
En théorie, l’inclinaison de la bielle devrait conduire à des angles supérieurs à 45° (cot < 1). Pour économiser le
poids des armatures transversales, on a intérêt à imposer un angle aussi voisin que possible de 45° en
concentrant les armatures tous les 0,75d (limite des espacements suivant § 9.2.2 (6) de l’EC2) comme le
préconise le FD P18-717, § 6.2.3 (3).
Comme pour le cas de section entièrement comprimée et du fait de la répartition des armatures sur le périmètre
de la section, on ne peut plus déterminer de bras de levier comme pour les sections partiellement tendues, la
largeur de bielle à prendre en compte est D = 2R dans le sens perpendiculaire à la figure et e. cos dans la
direction perpendiculaire à son inclinaison, si l’on désigne par e le diamètre intérieur des cerces
z e D 2u 0,80 2 0,08 0,025 0,665 m.
0,75d 0,75 (0,8 0,08)
L’angle d’inclinaison des bielles est donné par cot 0,812
z 0,665
soit = 50,9°.
Vérification de la bielle
On ne peut vérifier la bielle par l’équation (6.9) de l’EC2 donnant VRd,max puisque cw = 0.
Par contre, comme pour le cas de section entièrement comprimée vu ci-dessus, on peut calculer l’effort de
compression dans la bielle et vérifier que la contrainte est inférieure à Rd,max de l’équation (6.56).
p. 43/44-15/3/2018
- section droite perpendiculaire à son inclinaison : Sb S1. cos 0,347 0,630 0,219 m2
VE d 0,7
- effort de compression dans la bielle Fb 0,902 MN
sin 0,776
Fb 0,902 f f
b 4,12 MPa 0,6'.f cd 0,6 1 ck ck 0,6 0,9 16,67 9 MPa OK
Sb 0,219 250 C
Armatures transversales
A sw VEd
De l’équation (6.8), on tire : .
s z. cot .f yd
Comme pour le cas de section entièrement comprimée,
z D 2u 0,80 2 0,08 0,025 0,665 m.
A sw 0,7 10 4
On obtient donc : 29,80 cm2/m soit des cerces HA14 espacées de 100 mm.
s 0,665 435 0,812
p. 44/44-15/3/2018