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CO2 FR
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l’industrie cimentière
à la réduction
des émissions de CO2
Photo : J. Van Hevel
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La fabrication des ciments,
les matériaux de construction 3
et durables
Plusieurs solutions pour réduire les émissions préférable d’un point de vue écologique à
de CO2 ont été mises en œuvre par l’industrie l’élimination car elle permet des économies
cimentière depuis de nombreuses années : d’énergie et la diminution des émissions de CO2.
• Avant cuisson, incorporation dans les matières
premières de certains matériaux sélectionnés (cendres Impact de l’utilisation de combustibles de substitu-
volantes), déjà décarbonatés ou ne contenant pas tion sur les émissions de CO2 en cimenterie.
de calcaire.
• Après cuisson, incorporation dans les ciments des
constituants (laitiers de haut-fourneaux ou cendres ��� ��� ��� ���
volantes) réduisant d’autant la quantité de clinker,
matière issue de la cuisson et constituant de base
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du ciment. �������� ��������
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• Utilisation des combustibles de substitution comme cer- �������������������������
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tains déchets. S’ils n’étaient pas brûlés en cimenterie,
ces déchets seraient éliminés par la voie de l’incinéra-
tion traditionnelle. Dans ce cas, les rendements énergé- Outre sa contribution à la réduction globale
tiques sont beaucoup plus faibles et quelquefois nuls. des émissions de CO2, cette valorisation
Les émissions de CO2 correspondantes viennent alors énergétique des déchets en cimenterie présente
s’ajouter à celles dues à la fabrication des des avantages majeurs pour l’environnement :
ciments, et des déchets ultimes sont placés en décharge
• Les hautes températures des fours de cimenterie
sans aucune valorisation en produisant parfois même du
permettent une destruction totale des molécules
méthane, autre gaz à effet de serre…
organiques, même complexes, des déchets. Il n’y a
En définitive, toute utilisation de déchet donc pas de risque de pollution lié à la valorisation
comme combustible pour la fabrication des de déchets en cimenterie.
ciments est une « valorisation », souvent • Le procédé cimentier n’engendre ni cendre ni
mâchefer à placer en décharge : il est zéro déchet.
• L’utilisation des déchets en cimenterie
réduit l’importation de combustibles fossiles
non renouvelables dont elle est fortement
consommatrice. Ainsi aujourd’hui, plus de 1/3
de l’énergie calorifique utilisée pour la fabrication
des ciments provient de la combustion de déchets,
économisant annuellement l’importation de plus de
Photo : J. Van Hevel
Un protocole de contrôle et de traçabilité (indice d’émissions de gaz à effet de serre). Le gain est
très strict. équivalent au CO2 émis par 20.000 ménages.
L’utilisation de déchets est soumise à autorisation En matière d’efficience énergétique, le secteur affiche
administrative. L’aptitude du procédé cimentier à détruire une amélioration de 5,5 % de l’indice IEE par rapport
chaque type de déchets sélectionnés en toute sécurité à 1990 (indice d’efficacité énergétique). L’économie
est d’abord vérifiée sous le contrôle de l’Office wallon d’énergie correspond ici à la production annuelle de
des déchets. Des procédures internes d’acceptation et de plus de 200 éoliennes.
réception des déchets en cimenterie sont ensuite mises Pour atteindre ces objectifs importants, différentes
en place. Elles permettent de s’assurer de la conformité mesures ont été mises en œuvre. Elles concernent
du déchet à un cahier des charges strict. notamment l’utilisation accrue de combustibles de
substitution et de biomasse, l’augmentation de la teneur
en cendres volantes dans le cru, la meilleure gestion de
la consommation électrique, l’optimisation de la marche
des fours, etc. Preuve de leur efficacité, ces mesures ont
permis une réelle réduction de la consommation et des
émissions de CO2 énergétique entre 1999 et 2005.
Le saviez-vous ?
• Un habitant de pays industrialisé rejette jusqu’à cinq
Photo : J. Van Hevel
Qu’est-ce que l’effet de serre ? Une convention-cadre sur les changements climatiques
a été signée à Rio en juin 1992, lors du sommet de la
L’effet de serre est avant tout un phénomène naturel
Terre. Entrée en vigueur en mars 1994, cette convention
indispensable, sans lequel la température moyenne
a pour objectif la stabilisation des concentrations de gaz à
de la surface de la terre avoisinerait les moins 18° C,
effet de serre dans l’atmosphère. Les pays industrialisés,
interdisant toute forme de vie. Agissant comme les vitres
l’Union Européenne et les pays en voie de développement
d’une serre, certains gaz présents dans l’atmosphère
s’étaient alors engagés à stabiliser leurs émissions pour
« piègent » les rayons infrarouges, ce qui provoque une
l’an 2000 au niveau des émissions de 1990. Le protocole
hausse de la température. La vapeur d’eau, le méthane,
de Kyoto, signé en 1997, a fixé des objectifs chiffrés
les chlorofluorocarbures (CFC) et spécialement le gaz
de réduction des émissions de gaz à effet de serre en
carbonique (ou de dioxyde de carbone, CO2) sont les
imposant à 38 pays, dont la Belgique, de réduire de
principaux responsables de l’effet de serre.
5,2 % en moyenne leurs émissions en 2008-2012, par
Depuis 1750, les analystes observent une modification rapport au niveau de 1990.
notable de la concentration de ces gaz à effet de serre
dans l’atmosphère, notamment du CO2, avec une Quelle est la part de l’industrie cimentière
augmentation estimée à 30 %. L’un des principaux effets dans les rejets de CO2 ?
attribués à cette progression est le réchauffement de Les émissions totales de gaz à effet de serre en Belgique
la planète. Depuis la fin du XIXè siècle, la terre s’est s’élèvent, pour l’année 2005, à 143,8 millions de tonnes
réchauffée de 0,3° à 0,6° C. et l’on constate une montée d’équivalent CO2. Si la part globale de CO2 directement
du niveau des océans de 10 à 25 centimètres pour la liée aux entreprises (utilisation de l’énergie + processus
même période. de fabrication + transformations énergétiques) est de
Même si ces changements climatiques ne peuvent 50,4 %, la part attribuée à l’industrie cimentière est
être seulement attribués à l’effet de serre et à l’activité très faible.
humaine, toutes les analyses s’accordent pour confirmer En effet, l’industrie cimentière n’est responsable
l’influence de ces activités sur ces changements. aujourd’hui que de 4 % des émissions totales de
CO2 émis en Belgique, ce qui ne l’empêche pas d’agir
de manière volontaire pour réduire toujours cette part.
Photos : Shutterstock
Questions / réponses
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Proximité et service
Une dizaine de sites industriels sont répartis sur le territoire
belge, relayés par des agences commerciales au contact des
clients utilisateurs.