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Cours bois et mousses

D.Gueribiz
Généralité
Le bois et un matériau naturel de
composition organique
compacte d’origine végétal. Le
bois compose les différents
parties des arbres et des
arbrisseaux( branches, tronc
,racines). Pour les végétaux , Le
bois a pour rôle de transmettre
la sève brute de la racine jusqu’à
la feuille et sert parfois comme
tissu de réserve. En plus de cette
fonction il assure le soutien de la
plante. En général on peut
distinguer deux types de bois
celui de résineux (conifères) et
celui de Feuillus.
Structure macroscopique du bois
• Généralement les arbres ont la même structure macroscopique
[figure 1]. Dans un morceau d’un tronc d’arbre on peut distinguer
de l’extérieur vers l’intérieur les principales parties qui sont
l’écorce, le phloème (ou liber) , le cambium, l’aubier et le bois de
cœur ou Le duramen .
• Le cambium partie vitale de l’arbre responsable de la production
des couches de tissus cellulaires. Grace à cette partie , chaque
année un cerne ou un anneau est ajouté au tronc de l’arbre . Vers
l’extérieur, il génère le liber (permet à la sève élaborée de
descendre des feuilles vers les racines) , transformé par la suite
en écorce.
• L’aubier ou bois vivant : composé des vaisseaux par lesquels
monte la sève brute des racines vers les feuilles et de rayons
ligneux qui assurent l’alimentation entre le bois et l’écorce et qui
jouent le rôle de réserves.
• Le duramen (bois mort ) situé au cœur du tronc composé de
cellules mortes à paroi rigide, il assure l’armature et le soutien de
l’arbre.
Au printemps, les besoin en sève sont importants pour assurer le
développement des fleurs et des fruits ,les condition climatiques
sont généralement plus favorables pour la production du bois
initial dit aussi bois de printemps, Ce dernier assure la fonction
de conduction de la sève. le bois de printemps apparait comme
une large bande de bois tendre et de couleur claire.
• En revanche, au fil des mois après la floraison et la production de
fruits, le besoin en sève diminue et se forme le bois final ou bois
Figure-1 Structure macroscopique
d’été . • le bois d’été a la forme d’un anneau plus étroit et dure car d'un tronc d’arbre : détail des
plus compacte et plus foncé. différentes parties du tronc
En botanique et en physiologie végétale, la sève est
une substance liquide qui circule dans les
vaisseaux permettant de transporter les éléments
nutritifs aux différents organes des plantes. Il
existe deux types de sèves : la sève élaborée et la
sève brute.
La Sève brute, solution composée de sels
minéraux captée au niveau des racines est montée
vers les feuilles afin de leur fournir les nutriments
nécessaires à la photosynthèse.
La Sève élaborée, composée des substances
organiques solubles, principalement des acides
aminés et des sucres, provient essentiellement
des feuilles, siège de la photosynthèse, et circule
principalement dans le phloème, tissu conducteur
du liber, situé juste sous l'écorce. Les échanges se
font aussi des feuilles vers les organes de réserves
ou organes puits, fruits, graines..etc. , ou à l'inverse
en période de croissance, des organes de réserves
vers les tiges en formation.
Sur un tronc d’arbre trois coupes sont réalisable suivant trois plans, coupe
perpendiculaire au tronc ou à la branche selon Le plan transversal (CT), dans ce cas Le
bois est dit bois de bout ou bois debout. Les deux autre coupes de sections
longitudinales, selon Le plan longitudinal radial (CLR) , plan de coupe qui contient l’axe
longitudinal du bois et Le plan longitudinal tangentiel (CLT) plan de coupe parallèle à
l’axe longitudinal qui ne contient pas ce dernier. Dans ce cas le bois est dit bois de fil

Figure 2 - Plans de coupe : transversal (CT), longitudinal radial (CLR)


et longitudinal transversal (CLT)
Structure microscopique des bois
Une inspection d’une planche de bois à la loupe ou au microscope
révèle une structure cellulaires du bois. Cette structure se diffère selon
l’origine du bois soit résineux ou feuillus
La structure des bois de résineux:
illustrée sur les figures 3 et 4. cette structure est composée essentiellement des trachéides verticales appelées
fibres dans l’industrie de papeterie. alignées dans le sens longitudinal de l’arbre, ces cellules contribuées à la
conduction de la sève mais également elles assurent le rôle de soutien de l’arbre. Ces cellules possèdent des
ponctuations permettant de faire circuler la sève d’une trachéide à une autre trachéide (ponctuations aréolées)
mais également d’une trachéide à une cellule de parenchyme (ponctuations de champs de croisement).

Figure 3 - Structure de résineux :vue schématique Figure 4 - Structure de résineux :vue au


CTR : Face transversale ; CLR : face radiale ; CLT : face microscope électronique à balayage
tangentielle ; f: ponctuation aréolée; d : rayon (parenchyme
horizontal) ; a : trachéide du bois initial ; b : trachéide du
bois final ; c : canal résinifère longitudinal ; e : canal
résinifère horizontal (Robert et Catesson, 1990).
• Le bois initial bois du printemps se distingue du bois final bois d’été par la largeur des
trachéides et leur épaisseur de paroi [figure 5].
• Dans le bois du printemps les trachéide permettent un plus grand passage de la sève
donc leur lumen ou ponctuation (partie creuse de la cellule) est plus large et les
épaisseurs de paroi plus fines.
Les rayons ligneux composés de cellules de
parenchyme qui peuvent être accompagnées
ou non de trachéides horizontales selon les
essences. Les rayons ligneux sont toujours
orientés dans le sens radial.
Les cellules de parenchyme permettent la
circulation de la sève dans le sens radial mais
elles peuvent également jouer un rôle de
stockage des nutriments.
Les canaux résinifères ne sont présents que
dans certaines essences et peuvent être
disposés soit dans le sens longitudinal soit
dans le sens radial. Ce sont des canaux
sécréteurs qui forment un réseau continu
(tous les rayons ligneux communiquent entre
eux).
Figure 5 - Vue des trachéides
dans un bois final et dans un bois initial
La structure des bois de feuillus La structure
microscopique du bois de feuillus est plus complexe que
celle des résineux. En effet, la fonction de la conduction de
la sève et celle de soutien de l’arbre ne sont pas réalisés
par les mêmes cellules [figures 6 et 7].
Les fibres libriformes rangés longitudinalement, dans le sens
de l’axe de l’arbre, Elles ne participent ni au soutien de l’arbre ni
au conduction de la sève puisque elles ne comportent pas de
ponctuation. Leur forme est fusiforme.
Les fibres-trachéides elles existent que dans certaines
essences (le châtaignier) elles contribuent à la de conduction de
la sève et le soutien de l'arbre.
Les rayons ligneux, d’orientation radial, ils se composent que de
cellules de parenchyme. En fonction de l’arrangement des
cellules qui les composent, ils peuvent être homogènes ou Figure 6 - Structure de feuillus vue schématique
hétérogènes un rayon est dit homogène si toutes les cellules de
parenchyme sont couchées (leur grande longueur dans le sens
radial).
Les vaisseaux (ou pores) composés des cellules qui permettent
le transport de la sève chez le feuillus. Ils sont implantés de
manière longitudinale dans le bois et peuvent être ou non
juxtaposés. L’évolution de la taille des vaisseaux et de leur
répartition au cours d’un cerne annuel dans le bois permet de
classer les feuillus en trois classes [figures 8 et 9].

Figure7 Structure de feuillus : vue au microscope


électronique à balayage
Les bois à pores diffus possèdent des
pores ayant des tailles sensiblement
identiques et une répartition homogène
tout au long de l’année (par exemple : le
peuplier et le hêtre).

Les bois à zone poreuse (le châtaignier,


le chêne par exemple), les vaisseaux du
bois de printemps ont un diamètre Figure 8 – Bois à pores diffus
beaucoup plus important que les vaisseaux
de bois final. La dernière catégorie est
dite bois à zone semi-poreuse et
comprend tous les cas n'entrant pas dans
les deux autres catégories.

Figure 9 – Bois à zone poreuse


Structure anatomique d'une fibre de bois (trachéides)
La paroi des trachéides est composée de plusieurs couches notons: La lamelle
mitoyenne (LM) la couche primaire(p) les couches secondaire divisée en trois
couches S1, S2, S3 La matière qui les compose est un mélange composé des câbles
très rigides les microfibrilles de celluloses enrobés dans une résine plus molle
mélange de lignine et hémicellulose.
Pour les Résineux, la longueur de la fibre L est de 1,5-5 mm et le diamètre est de
φ= 20-50 µm. Pour les Feuillus, la longueur de la fibre L est de 0.6-1.6 mm et le
diamètre est de φ = 10-30 µm.

Figure 10 – Structure anatomique d’une fibre de bois


Composition chimique du bois
Les constituants chimiques du bois se classent en :
– des substances macromoléculaires (cellulose, hémicelluloses et lignine), présentes
en majorité dans toutes les espèces ;
– des substances de faible masse molaire : extractibles, et composés minéraux plus
communément appelés « cendres », car on les retrouve sous cette forme après
combustion totale du bois.
Composition moléculaire
Composition moléculaire
A l’échelle moléculaire le bois sous sa forme
anhydre, est composé en moyenne de 50 %
de carbone, 43 % d'oxygène, 6% d'hydrogène et
un maximum de 1 % d'azote. Plus
approximativement encore, on peut lui donner la
formule brute moyenne CH1,44O0,66, utile pour
établir le bilan global de
la photosynthèse (équation directe) ou de
l'oxydation totale (p. ex. combustion) du bois
(équation inverse) :
CO2 + 0,72 H2O ⇆ CH1,44O0,66 + 1,03 O2.
On calcule ainsi qu'une tonne de bois produite
par photosynthèse a fixé 0,5 tonne de carbone, a photosynthèse
absorbé 1,6 tonne de CO2 et émis 1,1 tonne d'O2.
À l'opposé, lors de la combustion, 1 kg de bois
consomme 1 m3 d'O2, émet 1 m3 de CO2 et
0,5 litre d'eau.
Structure moléculaire de la cellulose

Polymère linéaire

Cellobiose Microfibrille de cellulose

Cristallinité partielle Þ haute résistance


Structure moléculaire de l'hémicellulose
Défauts dans les bois
Le bois comme tout matériaux présente généralement des défauts qui sont
soit des défauts dû à la structure : aubier nœuds soit des anomalies de
formation : cœur excentré, entre-écorce, broussins et loupes soit dû à des
agents extérieurs : roulures et gélivures, attaque de végétaux parasites, de
champignons et d'insectes.
Défauts dus à la structure interne du bois.
La présence d'aubier
C'est un défaut inévitable dans les
essences abattues puisque l'aubier
représente la partie vivantes du bois
(lignine, cellulose,...) L'aubier est
facilement identifiable par une couleur
claire par rapport au duramen qui est
plus foncé. La présence d'aubier bien
que inévitable est considérée comme un
défaut vu sa faible résistance
notamment en construction.
Les nœuds
Les nœuds sont parmi les défauts internes les
plus importants rencontrées dans le bois. Les
nœuds sont la conséquence de branchement
dû à la croissance de l’arbre, suite à la chute
des branches ils sont recouvertes, par des
nouvelles couches annuelles.
Parmi les inconvénients des nœuds notons :
-l’altération du bois lors de le séchage
donnant parfois de fentes voire de
séparations totales au niveau du nœud.
-des difficultés de coupe du bois au niveau
des ces défauts
-esthétique : la zone autour d'un nœud est
généralement plus foncée que la teinte
globale du bois.
Pour la construction la présence des nœuds
fragilise la structure.
Défauts dus à des causes extérieures.
La gélivure.
défaut qui se présente dans le fut de l’arbre sous forme des fissures résultant de
l'éclatement du bois sous l'action d’un refroidissement brutal de l'air ambiant au
par le gel .

Les roulures
Ce sont des fentes circulaires dues au décollement
de deux couches concentriques adjacentes.
Les cadranures
Les cadranures sont des fissures qui s’amorcent dans le cœur de l’arbre et se
propagent vers l’extérieur du tronc dans le sens radial et longitudinal. On parle aussi
de « cœur étoilé », ce qui est plus significatif.

La lunure
Présence au sein du bois de cœur, d'une plage ou d'un
anneau complet d'aubier non duraminisé.
Le fil tors
une déviation des fibres de bois par rapport
à l'axe du tronc.

L'échauffure
L'échauffure est une attaque du bois
provoquée par des champignons. L'échauffure
est le résultat de lʼéchauffement du bois dû à
la fermentation de la sève ou provoquée par
des champignons attaquant l’arbre sur pied ou
des grumes laissés longtemps en forêt.
La pourriture
Elle est due à l'action des
champignons lignivores (ou
champignons de pourriture)
champignons qui attaquent le bois
lorsque les taux d’humidité devient
anormalement élevés. Ces
champignons se nourrissent du bois et
provoquent de la pourriture. Selon type
de champignon elle existe sous trois
forme : pourriture cubique brune,
pourriture fibreuse blanche et pourriture
molle.
Il existe des traitements spéciaux
efficaces contre l'altération des bois
provoquée par les champignons,
notons parmi ces traitement le
dessévage, le séchage, le chauffage à
haute température, le trempage et
l'injection.
L’eau dans le bois
La structure particulière du bois fait de ce
dernier un matériau hydrophobe, l’eau existe 2
dans le bois à différentes échelles :
1
1- L’eau libre:
C’est l’eau qui occupe les vaisseaux et les vides
qui peuvent exister à l’intérieur du bois.

2- L’eau d’imprégnation:
C’est l’eau contenue dans les parois cellulaires du
bois.

L’eau de constitution:
C’est l’eau de constitution existant à l’échelle
moléculaire de la matière.
En faisant un séchage à un échantillon du bois saturé on peut distinguer les états
suivants :

Le point de saturation
Ce point correspond à la disparition de la totalité l’eau libre existants dans les
vaisseaux et les vides cellulaires. Dans ce cas on dit que le bois a atteint son
point de saturation. L’eau qui reste dans l’échantillon correspondant à l’eau
d’imprégnation des Parois cellulaires. Le point de saturation du bois correspond à
un degré d’humidité du bois d’environ de 28% à 30% suivant les essences.

Si le séchage se poursuit on attient le point

État anhydre.
A ce point la totalité de l’eau d’imprégnation disparue. Dans ce cas le bois devient
anhydre. Par convention L’état anhydre correspond à un degré d’humidité du bois
de 0% .Notons que le bois l’état anhydre n’est jamais utilisé en construction,
Degré d’humidité du bois
Le degré d’humidité d’échantillon du bois correspondant au rapport entre la masse
d’eau contenue dans ce échantillon et la masse anhydre de ce même échantillon.

Méthode de mesure du degré d’humidité des bois


1--Méthode par pesée:
Cette méthode consiste à peser un échantillon, puis le sécher dans une étuve, entre 100
et 110 c°, jusqu’à ce qu’il atteigne un poids constant. Afin d’obtenir le degré d’humidité
on applique, la formule ci-dessous.

Mh - Ma
H% = _________ x 100
Ma
H%  Degré d’humidité du bois.
Mh  Masse de l’échantillon humide.
Ma  Masse de l’échantillon anhydre.
si on pèse un échantillon de bois, sa masse est de 50 g. On sèche cet échantillon dans une
étuve, après quelques heures sa masse reste constante à 35 g.
On obtient:
H% = (50-35) / 35 x 100 = 43%
2-Méthode par appareils électriques:
Cette méthode est basée sur la mesure directe le la résistance électrique du bois qui
varie considérablement en fonction de son humidité. La méthode consiste à mesurer
la résistance électrique entre deux point en utilisant deux électrodes enfoncées dans
le bois. La précision de la plupart des appareils utilisés pour la mesure ne dépasse
pas 1%.
Equilibre hygroscopique du bois
On dit qu’un bois est en équilibre hygroscopique avec son milieu dont la
température, et l’état hygrométrique sont constants, lorsqu’il tend à prendre,
au bout d’un certain temps un degré d’humidité constant. Si ces conditions
changent, l’état hygroscopique du bois change et tend vers l’équilibre avec ces
nouvelle conditions.

Un bois placé dans une ambiance atmosphérique de température 50°c et d’état hygrométrique de 60% tendra a
s’équilibré à:  9,5%
Le Retrait, conséquence de la présence de l’humidité dans le bois
L’une des conséquence de passage du bois de l'état anhydre (0%) à l’état de
saturation des fibres (28-30%) peut entrainer un changement dimensionnel. Ce
dernier se produit dans les trois directions principales : axiale, radiale et tangentielle ;
dans ce cas on dit « le bois travaille ou qu'il y a jeu ». Ce changement dimensionnel
peut provoqué des fissures si les contraintes internes dépasse le seuil du matériaux.
Au-dessous du point de saturation des fibres selon les essences (environ28-30%), le
volume diminue, donc on dit que le bois a subit un retrait ; au-dessus de l'état
anhydre, le bois subit un gonflement ; au-delà du point de saturation aucun
changement dimensionnel n’aura lieu.

retrait du bois dans les différentes


directions
Fentes dans le bois dû au retrait du
bois
RETRAIT ET DIRECTION DU BOIS

Puisque le bois est anisotrope, Le retrait varie selon la direction du bois. Il est
très faible dans le sens longitudinal et plus important dans le sens tangentiel par
rapport au sens radial (environ 1,5 à 2 fois) ce qui entraine à l’apparition des
fissures
Le retrait est très important
selon les cernes (sens
tangentiel)

Le retrait est moins


important dans le sens radial

Le retrait est très faible


dans le sens longitudinal
∆R/R = αR: retrait radial ou R le Rayon du tronc
∆C/C = αT: retrait tangentiel (avec C la circonférence du cerne)

Variations du retrait selon la direction du bois


Comportement mécanique du bois

Le bois en tant que matériau composite


De point de vu mécanique le bois peut être considéré comme un matériau
composite naturel où la cellulose joue le rôle de renfort, la lignine celui de la
matrice et l’hémicelluloses comme interphase entre les deux. Le bois est un
matériau anisotrope. On distingue 3 directions du bois qui dépendent du
sciage : Le sens longitudinal ou axial (L) désigne la direction parallèle aux
fibres, Le sens radial (R) indique une direction perpendiculaire aux fibres
allant du cœur vers l'aubier. Le sens tangentiel (T) identifie une direction
perpendiculaire aux fibres mais tangente aux cernes.
L

R
Le bois est un matériau orthotrope à symétrie axiale. Les propriétés
mécaniques dépendent des directions étudiées, on parle d’anisotropie. Le bois
est caractérisé par 9 constantes élastiques. La loi de comportement du bois
s’écrit :

il y a 9 modules pour décrire ce modèle. Les valeurs de ces coefficient élastiques


dépend, de l’essence de sa densité, ou sa masse volumique qui dépend du
taux d’humidité dans le bois et de la direction de sollicitation. Généralement on
utilise l’essai de traction pour la détermination de ces coefficients .
σ = F/S0
σ rupture

σ Limite élastique
pente
E = σ/ε
ε = ∆l/l0
machine de traction
Courbe de traction conventionnelle

l0 S0
Module de Young longitudinal mesuré pour plusieurs
essences à un taux d’humidité de 12%
Modèle feuillus Modèles résineux

Standard Correction Standard Correction / masse


H=12% / masse volumique H=12% volumique
ρ=650 kg.m-3 ρ=450 kg.m-3
En MPa En MPa

ER 1810 1000

ET 1030 636

EL 14400 13100

Cf : Mécanique du matériau bois et composites, D. Guitard


Les Mousses
La mousse est la substance formée suite au piégeage des gaz dans un liquide ou
dans un solide. La mousse est généralement légère vu le volume de gaz très
important piégé. Dans le cas des solides, on distingue deux types d mousses, les
mousses solides avec des cellules fermées et celles à cellules ouvertes. Dans la
mousse à cellules fermées, le gaz forme des poches discrètes, chacune
complètement entourée par le matériau solide. Dans les mousses à cellules
ouvertes, les poches de gaz se connectent les unes aux autres.

Mousse à cellules ouvertes Mousse à cellules fermées


Les matériaux à cellules fermées ont une isolation thermique excellente ainsi qu’ils
présentent une barrière contre la vapeur et l’humidité. Dans le cas des cellules
ouvertes, le matériau permet une absorption acoustique élevée, étant donné que
Les ondes sonores peuvent pénétrer et se disperser dans le labyrinthe de cellules.
Il existe de types de mousses, les mousses naturelles et les mousses synthétiques:
Les mousses naturelles
Notons parmi les Mousses naturelles, le bois, les os et les nids d’abeille.

Structure interne de l’os Structure nid d’abeille Structure du bois


(Eric Walravens) (praveenkpd123/Pixab)
Les mousses synthétiques
Compte tenu de leurs propriétés très intéressantes (légèreté et solidité), différents
matériaux cellulaires synthétiques ont été développés pour différentes applications.
Parmi les mousses synthétique développées on peut citer les mousses fabriquées à partir des
polymères (polymères expansés), des métaux et des céramiques.
Les mousses en polymères
généralement faites d'un polymère elle présentant les meilleures propriétés d’isolation
thermique et acoustique tel que :
le polypropylène, expansé en mousse, dite EPP, pour le polyuréthane, transformées en mousse
de polyuréthane ; l'urée-formaldéhyde (mousse isolante d'urée-formaldéhyde) ;
le Polyisocyanurate (PIR); le phénol-formaldéhyde, utilisé pour fabriquer la mousse résolique ;
le polystyrène ; expansé (EPS)ou extrudé (XPS), comme le styrofoam.

Mousse polyuréthane Mousse polystyrène Mousse d'urée-formaldéhyde


Modes d’élaboration des mousses en polymères
Le procédé de fabrication de mousses, appelées également des polymères (ou résines)
expansés, est comparable à celui de la fabrication du pain. Le mélange composé du
polymère de base , du catalyseur et de l'eau, sont d'abord émulsionnés et étendus en
couche épaisse sur un tapis roulant. Une réaction chimique s’amorce et la couche liquide
commence à se lever comme une pâte à pain. Cette réaction chimique dégage de la
dioxyde de carbone avec un fort dégagement de chaleur qui transforme l'eau en vapeur.
La pression de la vapeur d'eau et de la dioxyde de carbone augmente l'effet expansif ce
qui entraine le gonflement de la pâte qui devient ainsi de plus en plus spongieuse.
Lorsque la couche est refroidie et attient la température ambiante elle est découpée sur
mesure, en fonction des besoins et des applications
L’Extrusion
L’un des procédés sophistiqué de production continue de mousses a été développé et appliqué pour
fabrication des plaque en mousse polymérique micro cellulaires comme le PVC. L’innovation dans Le
procédé est basée sur la façon dont l'agent gonflant, ou gaz, est délivré à l'extrudeuse. Les pastilles de
PVC solides sont préalablement pré-saturées avec du dioxyde de carbone. Les pastilles saturées en gaz
sont ensuite placées dans la trémie de l'extrudeuse. Le deuxième aspect nouveau du procédé consiste
à appliquer la nucléation à l'état solide à l'extrusion continue. Au fur et à mesure que les pastilles sont
broyées et chauffées dans l'extrudeuse, un grand nombre de bulles se nucléés lorsque la température
atteint la température de la transition vitreuse du PVC plastifié. La masse fondue est donc pleine de
bulles nucléées qui ne peuvent pas grossir en raison de la pression qui se développe dans le fût.
Lorsque la pate sort de la filière, où règne une pression atmosphérique, les bulles ont une chance de
grossir et de créer de la mousse. Le processus utilise des stratégies de refroidissement efficaces à la
sortie de la filière, y compris des températures de fusion plus basses, pour maintenir les bulles dans la
plage microcellulaire voulue.
Stage I :
saturation des Réservoir sous pression
pastilles du
polymères pastilles du
polymères
pré-saturées avec
CO2 Système
trémie de chauffage
Plaque en mousse PVC

Moteur

Lamineur
Fut Vis sans fin Pompe
à Vide
Les mousses métalliques
C’ est une structure alvéolaire obtenue à partir d'un métal solide à l’état
fondu par l’injection d’ un volume important de gaz. La principale
caractéristique des mousses métalliques est une porosité très élevée de 75%
à 95 % du volume, ce qui rend ces matériaux ultralégers avec conductivité
thermique généralement réduite par rapport au métal de base. L’autre
avantage c’est que Leur coefficient de dilatation thermique reste inchangé
par rapport au métal de base.

Mousse métallique en Aluminium Mousse métallique en Cuivre


Modes d’élaboration des mousses métalliques
Un métal en fusion peut être moussée en créant des bulles de gaz dans dans la masse
métallique fondue. Ces bulles de gaz ont tendance à remonter à la surface à cause des forces
de flottabilité élevées dans le liquide à haute densité. Pour éviter que cela ne se produise, la
viscosité du métal en fusion doit être augmentée. Cela peut être fait en ajoutant de fines
poudres céramiques ou des éléments d'alliage pour former des particules stabilisantes dans la
masse fondue.
Il existe trois façons de faire mousser des masses métalliques fondues:
1- Injection de gaz dans le métal liquide à partir d'une source externe.
Causant la précipitation de gaz qui venait d'être dissous dans le liquide.
2- La formation de gaz in situ dans le liquide en mélangeant des agents gonflants libérant du
gaz à la masse fondue.
3- Moussage des masses métalliques fondues par injection de gaz.
Les principales applications des mousses métalliques sont :
1- utilisée pour Alléger les applications structurelles nécessitant des éléments porteurs.
2- pour alléger et absorbant les chocs dans les véhicules.
3-pour amortir les vibrations et l'absorption acoustique, la filtration et la catalyse à hautes
températures, pour l'échange de chaleur dans les dispositifs médicaux.
4-La mousse métallique est utilisée comme prothèse ,Les mousses métalliques à haute
résistance peuvent agir comme des absorbeurs d'énergie d'impact de grande capacité.
5- dans l’Industrie automobile - les mousses réduisent le nombre de pièces dans le châssis de
la voiture, facilitent l'assemblage, réduisant ainsi les coûts et améliorant les performances.
Les mousses céramiques
Obtenue à partir des céramiques, elles peuvent être composées de plusieurs céramiques.
L'oxyde d’aluminium est généralement utilisé dans ces mousses vu sa meilleure résistance
à hautes températures. Les mousses céramiques peuvent contenir jusqu’à 94 à 96 % de vide
et peuvent résister à des températures allant jusqu‘à 1700°C.

Filtre en mousse en céramique pour la


Filtre En Mousse Céramique Sic purification de l'eau
Pour La Coulée des métaux
Modes d’élaboration des mousses céramiques

Il existe deux mode d’élaboration des mousse céramiques:


1) En utilisant un modèle sacrificiel
C’est la technique la plus ancienne est la plus efficace pour l’obtention des mousses en
céramiques. Elle consiste a imprégné des pores de mousses polymères à cellules ouvertes par
une suspension céramique, après cuisson, le polymère se pyrolyse est disparu ne laissant ainsi
que la structure céramique poreuse. La seule inconvénient de cette technique c’est l’apparition
des fissures dues aux différences de coefficients de dilatation thermique lors de pyrolyse. Un
frittage est nécessaire pour la densification finale de cette structure.
2) Par moussage direct
Cette méthode consiste à injecter de l'air dans une céramique en suspension avant la prise et le
frittage. Ceci est délicat car les mousses humides sont instables et peuvent donner lieu à des
pores très larges après leur prise.
Les mousses céramique sont largement utilisées vu leur propriétés intéressante elles sont
utilisées dans plusieurs applications comme la filtration les catalyseurs, les bioréacteurs, les piles
à combustibles, les capteurs de gaz , la séparation de gaz, l’isolation thermique et
électrique….etc.
Représentation de la structure cellulaire
Les mousses sont classées parmi les matériaux alvéolaires, elles sont constitues des
cellules interconnectées. Les cellules sont caractérisées par leur faces et arrêtes.
Selon la topologie des cellules ont peut distinguer deux classes.
microstructure cellulaire bidimensionnelle
Dans ces structures une cellule de base à géométrie bidimensionnelle est identifiable.
Ce type de structures est classée sous le nom de nids d’abeilles. Les structure nids
d’abeille peuvent avoir aussi une cellule de base triangulaire ou carré .

Structures cellulaires bidimensionnelle: mousse aluminium nid d’abeille , mousse liège


Structures nid d’abeille : Hexagonal , triangulaire , carré mousse polyuréthane
microstructure cellulaire tridimensionnelle
Cette deuxième classe des matériaux cellulaire représente les mousses. Dans ce cas , les cellules
ont un aspect tridimensionnel avec différentes orientations dans l’espace. Dans le cas ou les
espaces entre le cellules sont connectés, on parle des cellules ouvertes. En revanche s’il y’a une
discontinuité dans l’espace entre ces cellules (espaces confinés), dans ce cas les cellules sont
fermées . Les cellules peuvent être aussi partiellement/fermées ou ouvertes.

Microstructure cellulaire 3D : Polyuréthane à cellules ouvertes, polyéthylène à cellules fermées , polyéther cellules
partiellement/fermées ou ouvertes
Formes géométrique des cellules
Les formes géométriques possible pour les cellules en 2D:

Polygone rencontrés des les matériaux cellulaires 2D: (a) triangle équilatéral,(b)
triangle isocèle, (c) carré ,( d) parallélogramme, (e) hexagone régulier ,( f) hexagone
irrégulier.
Pour les cellules en 3D:

polyèdre pour le pavage de l’espace dans une mousse: (a) tétraèdre , (b) prisme triangulaire,
(c) prisme carré , (d) prisme hexagonal ,(e) octaèdre , (f) Dodécaèdre rhombique, (g)
Dodécaèdre régulier(12 faces) , (h) Tétrakaidécaèdre (14 faces), (i) Icosaèdre (20 faces).
l: la longueur de l’ arrête
de la cellule.
t: l’épaisseur de l’arrête.
h: haute de l’arrête

Quelques configuration pour le pavage de l’espace dans une mousse


Propriétés des mousse
Densité relative des mousses
Les mousses sont caractérisées par leur densité relative qui est exprimée en terme de
fraction volumique de matière soit :

Où est la masse volumique de la mousse


la masse volumique du solide de base qui la compose
La fraction de l’espace poreux ou la porosité est donnée par:

En générale les propriétés physiques des mousses se différent par rapport aux
propriétés de leur solides de base, la densité, le module Young, la résistance à la
compression et la conductivité thermique sont nettement inférieurs. Les
propriétés sont généralement exprimées en fonction de la densité relative sous la
forme :

Où M est la propriété recherchée (M: module de Young , Module de Cisaillement ,


conductivité thermique, …etc ) KM : constante relative à la propriétés recherché
qui dépend du matériau de base de la mousse et sa structure cellulaire.
Propriétés physiques des mousses par rapport à leur solides de bases (M.Laroussi 2002)
Comportement mécanique d’une mousse

Partie élastique du solide de base

Plateau de flambement des cellules Densification

Mousse
σ
Contrainte

Energie absorbée par le solide de base


Energie absorbée par la mousse

EM Module de Young de la mousse


avant écrasement Ed Module de Young
après écrasement

Déformation ε
Courbe type contrainte/déformation en compression d’une mousse
Pour l’étude de comportement mécanique d’une mousse on a recours à un essai de
compression (Figure ci-dessus). Généralement la courbe contrainte/déformation issu du
test de compression des mousses à la même allure . Au départ une partie linéaire suivie
d’un long plateau qui se termine par une partie linéaire. On constate que pour une même
contrainte la mousse absorbe une quantité d’énergie plus importante que l’énergie
absorbée par le solide qui la constitué. À la fin de la partie élastique de la mousse (partie
linéaire correspond à la limité élastique de la mousse )on a la quantité maximale
d’énergie absorbée par la mousse( surface en-dessous du plateau ). Ce plateau peut aller
jusqu’à une déformation ε de 70% . Ce plateau est le résultat de l’effondrement des
cellules par flambement élastique , fléchissement plastique ou écrasement fragile tout
dépend du solide constituant la mousse.
Contrainte d’effondrement élastique de la mousse
C’est la contrainte la plus importante dans la conception des coussinets, des emballages et
des Systems d’amortissement de vibrations. L’ effondrement élastique des mousses est dû
au flambement des faces des cellules qui dépend de la nature de la cellule, que soit
ouverte ou fermée. Dans le cas des cellules ouvertes comme dans le cas du polyuréthane
l’effondrement se produit à contrainte constante résultant en un long plateau. Dans le cas
des cellules fermées cas du polyéthylènes la pression à l’intérieur des cellules en plus les
contraintes en membrane donnent une courbe contrainte déformation dans la quelle la
contrainte d’effondrement augmente avec la déformation.
Pour les cellules ouvertes
Pour les cellules fermées

Contrainte plastique d’effondrement


le module de Young du solide constituant la mousse
Pression régnant dans la cellules
Constante dépend de la forme de la cellule et de solide de base
la Pression atmosphérique
Contrainte d’effondrement plastique de la mousse
Concerne les mousses qui exhibe un comportement plastique comme les polymères
rigides et les métaux. L’effondrement plastique survient lorsque la contrainte dépasse le
seuil élastique. Comme dans le cas de l’effondrement élastique il se manifeste par un long
plateau sur la courbe contrainte déformation. Il présente sous forme d’une bande dans le
sens transverse au chargement et qui se propage dans la mousse avec l’augmentation de la
déformation.
Pour les cellules ouvertes
Pour les cellules fermées

Contrainte plastique d’effondrement


Seuil de contrainte plastique
Constante dépend de la forme de la cellule et de solide de base
Fraction volumique de la matière du solide de bas dans les arrêtes de la cellule

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