Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
introduction
Le bois est un matériau de construction qui présente de nombreuses caractéristiques physiques
et mécaniques intéressantes, comme nous allons l’exposer dans cette partie.
Mais le bois est un matériau naturel, hétérogène, anisotrope, au fort pouvoir hygroscopique, et
d’une grande diversité selon les essences, qui en font a priori un produit mal adapté aux
contraintes industrielles (sauf pour les produits dérivés du bois)
Structure du bois
• véhiculer la sève, des racines aux feuilles pour la sève brute (eau) et des feuilles aux
racines pour la sève nourricière.
• supporter les charges mécaniques (poids propres de l'arbre, de ses feuilles et de ses
fruits, charges de neige et de vent).
• les fibres qui composent le tissu de soutien et jouent un rôle mécanique. Elles sont
allongées et se développent dans le sens de croissance de l'arbre (selon la direction de
l'axe du tronc), qui sera appelée direction axiale (ou longitudinale) dans la suite.
• les vaisseaux qui composent les tissus de conduction de la sève.
• des cellules qui servent à l'accumulation de réserves, …
• les résineux ne perdent pas leurs feuilles pendant l'hiver, ils sont à feuillage persistant.
Le Mélèze est une exception, puisque c'est un résineux à feuilles caduques: il perd ses
aiguilles à l'automne. Les essences utilisées comme bois de construction sont le Sapin,
l'Epicéa,le Douglas, le Mélèze et les nombreuses variétés de Pin.
Vue schématique de la structure d’un résineux et des directions privilégiés (gauche) et vue au
microscope électronique à balayage de l’agencement des cellules (droite).
les feuillus. Ceux sont les arbres qui perdent leurs feuilles à l'automne. On parle d'arbres à
feuilles caduques. Ils ont en général des feuilles larges, qui ne sont pas sous la forme
d'aiguilles. Les feuillus sont apparus plus récemment (150 millions d'année, contre 350 pour
les résineux), et leur diversité biologique est très supérieure à celle des résineux. Ils sont plus
évolués et ont donc une structure anatomique plus complexe que celle des résineux. On peut
citer les essences suivantes~: Châtaignier, Chêne, Erable, Tilleul, Frêne, \ldots
Vue schématique de la structure d’un feuillus et des directions privilégiés (gauche) et vue au
microscope électronique à balayage de l’agencement des cellules (droite).
• l'hétérogénéité. Du fait que la composition des cellules n'est pas uniforme, les
propriétés physiques du bois ne sont pas distribuées spatialement de façon homogène.
On dit alors que le bois est un matériau aux propriétés hétérogènes. Il existe qui plus
est un effet d'échelle: plus une pièce de bois est grande, plus la probabilité d'avoir des
défauts est forte.
• l'anisotropie. Les propriétés mécaniques (résistances et modules d'élasticité) et
physiques (coefficients de retrait, conductivités thermique, \ldots) dépendent fortement
de la direction considérée. On définit ainsi 3 directions privilégiées, la
direction axiale (ou longitudinale) selon l'axe du tronc, les
directions radiale et tangentielle (ou orthoradiale), perpendiculaire et parallèle
respectivement, aux cernes dans le plan perpendiculaire à l'axe du tronc.
• l'hygroscopie. Les fibres du bois (cellulose) ont des liaisons sur lesquelles peuvent se
fixer les molécules d'eau (liaison hydroxyles -OH). Selon l'humidité environnante, les
fibres contiendront plus ou moins d'eau (eau dite liée). Les variations de la teneur en
eau au sein du bois (\textit{i.e.}, les variations de son degré d'humidité) provoquent
des déformations plus ou moins importantes selon la direction considérée
1- La cellulose
La cellulose est le constituant structural principal des parois cellulaires végétales. C’est un
homopolymère, dont l’unité de base est le glucose, ou plus exactement un dimère du glucose,
le cellobiose. Les unités sont liées entre elles par des liaisons β(1-4)-glycosidiques . Le degré
de polymérisation (en glucose) peut atteindre 15000.
Dans le bois, les chaînes moléculaires de la cellulose s’associent entre elles par liaisons
hydrogène intra et intermoléculaires et forment des faisceaux appelés microfibrilles. Ces
microfibrilles présentent des zones cristallines et des zones amorphes .Le degré de cristallinité
de la cellulose du bois est de l’ordre de 60 à 70 %.
Figure : Ponts hydrogènes intramoléculaires et intermoléculaires entre deux
macromolécules adjacentes de cellulose .
2- Les hémicelluloses
Dans le bois, les hémicelluloses sont intimement liées à la cellulose. Les hémicelluloses sont
des polyoses, dont les unités sont des pentoses, hexoses, acides hexauroniques et désoxyoses.
Elles diffèrent de la cellulose par des chaînes moléculaires beaucoup plus courtes et par des
ramifications sur la chaîne principale . En général, les hémicelluloses ont une structure
amorphe ; leur teneur et leur composition varient en fonction des essences. On distingue
différents types d’hémicelluloses : les xylanes, les mannanes, les glucanes, les galactanes et
les pectines.
Après la cellulose, la lignine est la substance organique la plus abondante dans les plantes.
Elle est chimiquement très différente de la cellulose et des hémicelluloses. C’est un polymère
tridimensionnel, amorphe et de nature phénolique, qui assure la rigidité de la paroi cellulaire.
Dans le bois, la lignine est biosynthétisée à partir de trois alcools phénoliques : les alcools p-
coumarylique, coniférylique et sinapylique . La polymérisation de ces trois alcools conduit
respectivement à trois types d’unités dans la lignine : H pour parahydroxyphényle, G pour
guaïacyle, S pour syringyle. Les lignines des résineux et des feuillus se différencient alors par
leur teneur en unités G, S et H (essentiellement G chez les résineux, G-S chez les feuillus). La
variabilité de la composition est plus grande chez les feuillus, la teneur en unités G-S varie
entre 20 et 60 %. présente la structure schématisée d’une lignine de résineux.
Les extractibles sont des molécules qui peuvent être extraites du bois par des solvants
polaires (acétone, eau, éthanol) ou apolaires (toluène, cyclohexane, dichlorométhane). La
teneur et la composition de ces extractibles varient fortement d’une essence à l’autre, les
résineux en contenant généralement plus que les feuillus. Il existe trois types d’extractibles :
les terpénoides (myrcène, limonène, α-pinène…), les polyphénols (tannins condensés et
hydrolysables, flavonoides, tropolones, stilbènes, quinones…) et les composés aliphatiques
(acides gras saturés et insaturés, triglycérides, alcaloïdes…). Bien qu’ils ne représentent qu’un
faible pourcentage, l’odeur, la couleur et la résistance aux agents de dégradation biologique,
dépendent en grande partie de ces extraits
5- Les cendres
Ce sont les résidus minéraux obtenus après combustion du bois à haute température. Ils
représentent généralement moins de 1 % de la masse sèche du bois en zone tempérée, ce
pourcentage étant souvent supérieur en zone tropicale.
Dans ce modèle, les microfibrilles de cellulose, les chaînes de celluloses moins ordonnées
ainsi que les hémicelluloses s’associent entre elles grâce à de nombreux ponts hydrogène. Les
hémicelluloses sont plus fortement liées à la lignine, par des liaisons covalentes. Ce modèle
servira de base de raisonnement pour émettre quelques idées concernant la diffusion des
réactifs lors de la modification chimique du bois.
- de la densité
- de la direction de sollicitation
- du tpe d’essais
Influence de l’hmidité
’humidité du bois testé influence beaucoup sur les résultats. Ainsi, un bois vert aura peu de
résistances et plus le taux hygrométrique baisse plus la résistance augmente jusu’à atteindre
son maximum à l’état anhydre. L’augmentation de la teneur en eau provoque en général
jusu’à la saturation des fibres, une diminution importante de la résistance. A partir de 30%
de teneur en eau, la résistance et le module E restent pratiquement constants. L’ifluence de la
teneur en eau sur le module E est nettement moins grande que sur la résistance.
• Le bois vert et les pièces de bois mouillé présentent donc une résistance plus faible que le
bois sec à l’air.
Modules d’élastiité/densité
La densité du bois est un excellent indicateur de sa résistance mécanique. Sauf exception, plus
la densité du bois sera élevée, plus grande sa résistance mécanique. Le ratio résistance
mécanique/densité est très élevé. A résistance mécanique égale, le bois est le matériau de
structure le plus léger. A titre d’exemple, le poids d’une poutre de 3 m de longueur, capable
de supporter 20 tonnes, sera d’eviron 60 kg pour une poutre en épinette de 80 kg pour une
poutre d’aie et de 300 kg pour une poutre en béton armé.
Influence de la sollicitation
Bois modifiées
1- Bois Lamellés-collés
Le bois lamellé-collé (BLC), aussi appelé plus simplement lamellé-collé ou bois lamellé, est
un matériau qui s’obtient par collage de plusieurs lamelles en bois dont le fil est
essentiellement parallèle. Son intérêt est d'une part la fabrication d'une pièce de grande
dimension ou de formes particulières qui n'auraient pu être obtenues par utilisation du même
matériau sans transformation, d'autre part l'amélioration de la résistance mécanique par
rapport à une pièce de bois massif (grâce au triage et à la purge des défauts).
C’est une technique de réalisation de poutres et de colonnes massives qui consiste à abouter
de fines lamelles de bois assemblées par collage. Les lamelles de bois sont disposées de sortes
à ce que leurs fibres soient parallèles et que l’épaisseur des lamelles de bois ne dépasse pas
50mm. Les colles qui sont utilisées sont la colle Mélamine Urée Formol (MUF) qui représente
85% du marché et la colle polyuréthane (PU) qui représente elle entre 10 à 15% du marché.
On distingue le lamellé collé homogène, classé h, où toutes les lamelles de bois sont d’une
même classe mécanique et le lamellé collé combiné, classé c, qui est constitué à partir de deux
classes mécaniques de bois 66% d’un bois d’une classe mécanique et 33% d’un bois d’une
classe mécanique inférieure prise en sandwich, pour en limiter le coût. On remarquera sur la
photo ci-dessus l’orientation des lamelles, le cœur vers l’extérieur.
2- Bois contre-plaqués
Le contreplaqué est un matériau utilisé dans de nombreux secteurs tels que la construction, le
coffrage, le mobilier, l’emballage ou encore le transport. Il s’apparente à une plaque
composite du fait de la superposition à fil croisés de plis de bois de fine épaisseur (1 à 4 mm).
Il existe plusieurs procédés pour fabriquer des panneaux de contreplaqué.
On notera la formation de fentes de déroulage sur la face intérieure des plis, dues à leur mise
en tension lors de la découpe des billons. Ces fentes peuvent être minimisées en ajustant les
paramètres de déroulage (barre de pression, vitesse de découpe, étuvage, affutage de la lame
etc.).
Les faces endommagées des plis (présentant les fentes de déroulage) seront placées à l’intérieur des
panneaux, afin d’obtenir un aspect extérieur le plus esthétique possible. L’épaisseur maximale des
contreplaqués industriels est de 40 mm. Les panneaux formés sont équilibrés, c’est à dire que les plis
qui les composent sont répartis de manière symétrique de part et d’autre d’un pli central (âme). Les
panneaux sont également hétérogènes, hygroscopiques et orthotropes (i.e. ils possèdent des
propriétés différentes selon leurs trois directions principales perpendiculaires). Les trois plans de
symétrie orthogonaux et leurs directions associées sont montrés sur la figure ci dessous. La
disposition des plis de bois à fils croisés à angle droit confère aux panneaux une plus grande
homogénéité que celle du bois massif et une plus grande stabilité dimensionnelle.
Composition d’un contreplaqué 5 plis symétrique. d1, d3, d5 ont l’angle du fil du bois
parallèle à l’axe 1, d2 et d4 ont l’angle du fil perpendiculaire . Direction 1= direction
longitudinale des fibres du pli extérieur, 2 = tangentielle, 3 = perpendiculaire aux plans
de collage
3- panneau de particules
Les panneaux de particules constituent la seconde grande alternative au bois massif. Les
panneaux agglomérés, réalisés à partir de copeaux de bois broyés et agglomérés entre eux par
une résine ou un liant minéral (ciment, plâtre), ont l'avantage d'être peu onéreux tout en
permettant le recyclage des déchets de scierie et une bonne stabilité dimensionnelle.
L'épaisseur d'un panneau de particules de bois varie entre 3 et 50 mm3. Des épaisseurs
supérieures allant jusqu'à 70 mm sont généralement réservés à la réalisation de cloisons. Ce
type de panneau est composé de morceaux de bois plus gros que ceux des panneaux de fibres
à densité moyenne et des panneaux de fibres à haute densité. Ce n'est pas la seule différence,
les panneaux de particules sont réalisés à base de copeaux coupés-broyés alors que les
panneaux de fibres, comme son nom l'indique, sont confectionnés avec du bois défibré, sans
liant pour tous sauf pour les panneaux de fibres à densité moyenne (MDF).
Principe de fabrication
les particules de bois sont à base de copeaux, sciures, farine de bois et déchets de scierie.Les
panneaux de particules de bois sont fabriqués selon un procédé appelé sec ou à sec7. Lors de
ce procédé, un liant est utilisé. Ce liant peut être :
I- Mousses Naturelles
1- Le bois
Coupe transversale de bois, on peut voir les vaisseaux (les pores), les rayons ligneux
(lignes blanches), et les limites entre les cernes.
2- L’os
L'ensemble des os d'un animal forme le système osseux (ou squelette), rigide servant de
support pour les muscles et les organes. Cette structure « à un organisme pluricellulaire de
protéger ses organes et de garder une certaine forme malgré la force exercée par la gravité
terrestre. Grâce à leur structure (cellulaire), les os sont à la fois légers, souples et solides.
3- Le liège
Le liège est une mousse naturelle à cellules fermées, il est étanche et remarquablement stable,
survivant dans le col d'une bouteille de vin pendant 50 ans ou plus sans se dégrader ou
contaminer le vin. Les planches en liège sont faites en comprimant à chaud le liège granulé,
elles sont utilisées pour l'isolation des murs et des plafonds, est imperméable aux liquides,
chimiquement stable et résistant au feu. Applications typiques : bouchons de bouteilles;
flotteurs, gilets de sauvetage; décoration des murs et des sols; isolation; chaussures;
emballage; articles de fantaisie; la décoration; joints; amortissement des vibrations
Elle est vendue en vrac pour être incorporée dans des bétons ou mortiers légers. Elle est
utilisée comme constituant de blocs de construction préfabriqués.
Caractéristiques :
•Insensibilité à l'eau.
Le verre cellulaire est fabriqué à partir de sable siliceux. Fondu à une température de 1000°C
et moussé avec du CO2, le verre cellulaire produit un matériau léger à cellules fermées.
Caractéristiques :
•Incompressible.
•D'un coût relativement élevé, il est utilisé prioritairement pour l'isolation des parois enterrées
et des toitures plates soumises à de fortes sollicitations.
3- Polymères expansés
Les mousses polymériques sont fabriquées par l'expansion contrôlée et la solidification d'un
liquide ou d'une masse fondue par un agent gonflant qui peut être physique, chimique ou
mécanique. Le matériau cellulaire qui en résulte a une densité plus basse, ainsi qu'une rigidité
et une résistance plus faibles que le matériau parent. Cette diminution de propriétés dépend de
sa densité relative – la fraction en volume de matériau solide dans la mousse. Les
polyuréthanes sont facilement mousses en les mélangeant avec un agent gonflant.
Applications typiques :
• la laine qui emprisonne beaucoup d'air voir est un isolant thermique qui a inspire ceux en
laine de roche et de verre très utilises dans le bâtiment
Polyuréthane et polystyrène
Produites à grande échelle et donc peu coûteuses, les plaques en mousse de polyuréthane et de
polystyrène se retrouvent dans la plupart des constructions actuelles.
Caractéristiques :
Utilisation :
5- mousse métallique
est une structure alvéolaire constituée d'un métal solide, souvent en aluminium, contenant
un volume important de gaz (des pores remplis). Les pores peuvent être scellés (mousse à
cellules fermées) ou ils peuvent former un réseau interconnecté (mousse à cellules
ouvertes). La principale caractéristique des mousses métalliques est une porosité très
élevée, en général 75-95% du volume, ce qui rend ces matériaux ultralégers. La stabilité
de la mousse métallique est inversement proportionnelle à sa densité. En général, les
mousses métalliques conservent certaines propriétés physiques de leur matériau de base.
Les mousses à base de métal non inflammable restent non inflammable et la mousse est
généralement recyclable, comme son matériau de base. Le coefficient de dilatation
thermique reste également similaire tandis que la conductivité Mousse
d'aluminium.thermique est généralement réduite.
Mousse metalique
2. Voie liquide : Moulage et élimination d'une préforme : on peut par exemple fritter un
mélange de poudre de sel pour s'en servir de préforme, l'infiltrer avec de l'aluminium
fondu puis éliminer le sel par simple dissolution dans l'eau.