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Université de BBA Master 1-Génie des Matériaux Comportement Mécanique des Matériaux Composites et Multi- Mat 2021/22 Dr.

r. H. ziani

Chapitre 03

Calculs d’Homogénéisations des Composites

1. Introduction
Un matériau composite est un matériau hétérogène: les bétons, les plastiques
armés, les papiers synthétiques, ou les métaux renforcés en sont des exemples.
Comme leur nom I ‘indique, ils sont composés de plusieurs constituants de façon à
améliorer les qualités du produit désiré, surtout en ce qui concerne ses propriétés
mécaniques, thermiques, ou diélectriques. On utilise essentiellement les matériaux
composites obtenus par renfort de particules ou de fibres (inclusions), isotropes ou
anisotrope.
Les matériaux composites les mieux connus sont sans doute les composites à fibres
longues, pour lesquels les méthodes de prévision des propriétés mécaniques ne
manquent pas et donnent de bons résultats. Dans ces composites, les fibres sont alors
bidimensionnelle, pratiquement toujours alignées et caractériser que par les propriétés
mécaniques des différents constituants, la fraction volumique des fibres ainsi que le
type de répartition géométrique dans le plan perpendiculaire aux fibres (Christensen,
1979). Cependant pour les composites à fibres courtes ou à particules. Les études les
plus avancées et les plus prometteuses actuellement, portent sur les composites
Aluminium/Alumine ou Aluminium /Carbone, mais surtout Aluminium/Carbure de
Silicium, le carbure de Silicium étant introduit soit sous forme de "whiskers", soit sous
forme de particule.
Ainsi, grâce à l'étude de l'hétérogénéité, élémentaire "faite par Eshelby (1961), mais
limitée aux milieux faiblement dilués, et au-delà des modèles simples de Voigt
(1889), Reuss (1929) fournissent des bornes supérieure et inférieure pour les
constantes élastiques effectives, se sont développées des méthodes statistiques
systématiques qui font intervenir I ‘ensemble des fonctions de corrélations des
constantes élastiques des constituants (Krôner, 1980)
2. Principes de base en homogénéisation
L’homogénéisation consiste à remplacer un milieu hétérogène par un milieu
homogène ayant le même comportement macroscopique. . Il est donc utile, pour
modéliser le comportement d’un milieu hétérogène, de définir un milieu homogène
équivalent (Fig.1). Les approches par homogénéisation sont aujourd’hui largement
utilisées pour la détermination des propriétés effectives des milieux hétérogènes. Elles
introduisent la notion de double échelle d’observation : l’échelle microscopique où
l’hétérogénéité du matériau est apparente et l’échelle macroscopique (celle de

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l’ingénieur) où le matériau est considéré homogène. Elles supposent également la


séparation stricte des échelles ce qui notamment conduit à des propriétés
homogénéisées qui sont indépendantes de la taille des ́éléments microstructuraux. Les
propriétés effectives dépendent alors uniquement de la morphologie de la
microstructure et des propriétés des phases.
Milieu Hétérogène Milieu Homogène-Équivalent

Fig.1 Homogénéisation
2.1 Notion du Volume Elémentaire Représentatif (VER)
En pratique, la détermination des propriétés effectives se fait en postulant
l’existence d’un volume élémentaire représentatif du matériau (VER), qui doit être
choisi suffisamment grand pour comporter un nombre suffisant d’hétérogénéités et
donc être représentatif du matériau. L'homogénéisation numérique permet de
calculer avec précision les propriétés effectives des composites étant donné que le VÉR
soit utilisé. Dans l’homogénéisation numérique, le VÉR réfère à un ensemble de
volumes élémentaires du matériau qui produisent, en moyenne, les propriétés
effective du composite.
2.2 Caractéristiques Générales
La détermination des propriétés de divers constituants du composite, revient tout
en tenant compte de leurs concentrations volumiques ou massiques, des interactions
et des géométries (forme, taille et orientation des fibres). Les modélisations
descriptives ne tiennent compte que de certains paramètres, du fait de la complexité
des phénomènes mis enjeu. La forme des renforts est, la plupart du temps, approchée
par des sphères ou des cylindres. La distribution des renforts est aussi très
importante. Une distribution uniforme assure l'homogénéité du matériau à l'échelle
macroscopique conférant aux composites des propriétés indépendantes de l’endroit de
mesure. Dans le cas de distribution non uniforme, il existera des zones pauvres en
renforts qui constituent les points faibles et d'éventuelles futures ruptures du
matériau. Dans le cas de matériaux composites dont le renfort est constitué de fibres,
l’orientation des fibres est un facteur principal déterminant l’anisotropie du matériau.
Considérons un composite biphasé à fibres longues et soumis à un chargement
parallèle à l'axe des fibres. C'est la configuration la plus simple pour bien décrire les
caractéristiques (Fig.2).

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Fig.2 Composite à fibres parallèles sous chargement axial.

Les principales caractéristiques mécaniques de ce matériau, à savoir le module


d'élasticité (E), le module de cisaillement (G) et le module de compressibilité (K). Ces
modules sont, dans ce cas, relatifs à la direction principale, qui est l'axe des fibres.
Notons 𝑭𝒇 la force totale supportée par les fibres, 𝑭𝒎 celle supportée par la matrice et
désignons par 𝑭 la force totale appliquée sur le composite. La section totale du
composite parallèlement à l’axe des fibres est 𝑨 et 𝒇 représente la fraction volumique
de fibres.
D’après la Fig.2 l'équilibre des forces nous permet d'écrire:
𝑭 = 𝑭𝒇 + 𝑭𝒎 (1)
La relation contrainte-force nous permet d’obtenir:
𝝈. 𝑨 = 𝝈𝒎 (𝟏 − 𝒇)𝑨 + 𝝈𝒇 . 𝒇. 𝑨 (2)
En simplifiant l’aire 𝑨, on aura
𝝈 = 𝝈𝒎 (𝟏 − 𝒇) + 𝝈𝒇 . 𝒇 (3)
Etant donné les contraintes dans la fibre et dans la matrice ne sont pas identiques.
Nous pouvons alors utiliser la loi de Hooke.
𝝈 = 𝑬. 𝜺 (4)
Alors que, La condition de compatibilité impose une déformation identique dans
les fibres et dans la matrice. Donc (3) deviendra :
𝑬. 𝜺 = (𝟏 − 𝒇)𝑬𝒎 . 𝜺 + 𝒇. 𝑬𝒇 . 𝜺
D’où 𝑬 = (𝟏 − 𝒇)𝑬𝒎 + 𝒇. 𝑬𝒇 (5)
Où E est le module de Young du composite dans la direction // aux fibres (Loi de
mélange arithmétique). Le module 𝑬⊥ dans la direction perpendiculaire à l'axe des
fibres, dont la détermination se base sur l’allongement du matériau:
𝑬𝒎 . 𝑬𝒇
𝑬⊥ = [(𝟏−𝒇). 𝑬 ] (6)
𝒇 +𝒇.𝑬𝒎

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La relation (6) montre bien une évolution non linéaire. De même, les évolutions des
modules caractéristiques G et K pour des sollicitations perpendiculaires aux fibres sont
non-linéaire. On considère que le composite se rompt à la limite de déformation de la
matrice ou à celle des fibres, c'est-à-dire deux possibilités de ruptures, le premier où
c'est la matrice qui se fissure d'abord et le second où c'est les fibres qui cèdent
d'abord.
 Considérons le 1er cas :
Où la matrice qui se rompt en premier pour une sollicitation dans la direction
parallèle aux fibres. Pour une fraction volumique faible de fibres, la majeure partie de
la charge appliquée est supportée par la matrice qui se rompt après dépassement des
déformations sa limite élastique, ce qui transfère la totalité des charges aux fibres qui
subiront un saut spectaculaire de contraintes, vu leurs formes et dimensions ne
peuvent tenir le coup et se rompront à leurs tour une fois leur limite élastique
dépassées. Pendant la déformation élastique, le module E reste constant. La loi de
Hooke permet d'écrire à la limite de déformation élastique 𝜺𝒎 de la matrice :
𝝈 = 𝑬. 𝜺 = 𝑬. 𝜺𝒎 (7)
L’utilisation de l’équation (3) : 𝝈 = (𝟏 − 𝒇)𝝈𝒎 + 𝝈𝒇 . 𝒇
𝝈 =(𝟏 − 𝒇)𝝈𝒎 + 𝒇. 𝑬𝒇 . 𝜺𝒎 (8)
Avant que la matrice ne cède, le chargement (en force) dans le composite a atteint
la valeur de :
𝑭 = 𝝈. 𝑨 = (𝒇. 𝑬𝒇 . 𝜺𝒎 + (𝟏 − 𝒇)𝝈𝒎 )𝑨 (9)
Si à la rupture la section utile du composite se réduit à la section des fibres, la
contrainte s’exprime sous la forme :
𝒇.𝑬𝒇.𝜺𝒎
(10)
𝑭 (𝟏−𝒇)𝝈𝒎
𝝈 = = +
𝒇.𝑨 𝒇 𝒇
Le saut de contrainte transférée par la matrice aux fibres est :
(𝟏 − 𝒇)𝝈𝒎 𝟏
∆𝝈 = = ( − 𝟏) 𝝈𝒎
𝒇 𝒇
∆𝝈 = ( − 𝟏) 𝑬𝒎 . 𝜺𝒎 = ( − 𝟏) 𝝈𝒎 (11)
𝟏 𝟏
𝒇 𝒇
La ruine du matériau interviendra si ce saut conduit à une augmentation de la
contrainte dans les fibres au-delà de leur limite, sinon le chargement peut continuer
jusqu'à la valeur de : 𝝈 = 𝒇. 𝑬𝒇 . 𝜺𝒎 (𝒖𝒍𝒕𝒊𝒎𝒆) = 𝒇. 𝝈𝒇 (12)

 Pour le second cas :


Où les fibres se rompent en premier pour le même type de chargement. C'est le
cas lorsque la matrice est suffisamment ductile, avec une limite de déformation
supérieure à celle des fibres ou lorsque la fraction volumique des fibres est assez

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importante pour marginaliser la présence de la matrice qui ne sert alors que de liant
pour les renforts. De la même manière que plus haut :
𝝈 = 𝒇. 𝝈𝒇 + (𝟏 − 𝒇)𝝈𝒎 (13)
𝝈 = 𝒇. 𝑬𝒇 . 𝜺𝒇 + (𝟏 − 𝒇)𝑬𝒎 . 𝜺𝒇
La force totale exercée est :
𝑭 = 𝝈. 𝑨 = (𝒇. 𝑬𝒇 . 𝜺𝒇 + (𝟏 − 𝒇)𝑬𝒎 . 𝜺𝒇 ) 𝑨 (14)
À La rupture des fibres, la contrainte est :
𝒇.𝑬𝒇.𝜺𝒇
(15)
𝑭
𝝈 = = 𝑬𝒎 . 𝜺𝒇 + (𝟏−𝒇)
(𝟏−𝒇).𝑨
𝒇
𝝈 = 𝑬𝒎 . 𝜺𝒇 + 𝑬𝒇 . 𝜺𝒇
(𝟏−𝒇)

Le saut de contrainte dans la matrice est :


(16)
𝒇 𝒇
∆𝝈 = 𝟏−𝒇 𝑬𝒎 . 𝜺𝒎 = 𝟏−𝒇 𝝈𝒎
Il y a donc une fraction minimum de fibres à ajouter dans le composite pour avoir
une résistance au moins égale à celle de la matrice seule.
D’après l’équation (13) : 𝝈𝒎 = 𝒇. 𝑬𝒇 . 𝜺𝒇 + (𝟏 − 𝒇)𝑬𝒎 . 𝜺𝒇
𝝈𝒎 = 𝒇𝒎𝒊𝒏 (𝑬𝒇 . 𝜺𝒇 − 𝑬𝒎 . 𝜺𝒇 ) + 𝑬𝒎 . 𝜺𝒇
𝝈𝒎 = 𝒇𝒎𝒊𝒏 (𝑬𝒇 . 𝜺𝒇 − 𝑬𝒎 . 𝜺𝒇 ) + 𝝈𝒎𝒂𝒕𝒓𝒊𝒄𝒆 (𝜺𝒇 ) (17)
𝝈𝒎 −𝝈𝒎𝒂𝒕𝒓𝒊𝒄𝒆 (𝜺𝒇)
Et finalement 𝒇𝒎𝒊𝒏 = 𝑬 (18)
𝝈𝒇 (𝟏− 𝒎 )
𝑬𝒇

NB : En pratique, les fractions volumiques maximales de fibres se situent autour de


60%.
3. Théorie simplifiée des stratifiés
On appelle de stratifié la superposition de plusieurs couches ou plis de nappes
unidirectionnelles, de tissus ou de mats, avec des orientations propre à chaque pli :
c’est le drapage. L'opération de drapage consiste à découper des plis de matière
première, appelée pré-imprégné, et de les draper manuellement dans un moule qui
apportera la forme de la pièce.

Désignation : [30/902/45/0/45]
Fig.3 Composite à plusieurs plis disposés différemment

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On vertu des modes de travail des plis, les orientations les plus fréquemment
utilisées sont représentés comme suit :
90º

45º

- 45º

Fig.4 Orientation normalisées des plis

NB : La direction 0º correspond à la direction d’application de l’effort


prépondérant, ou à la direction privilégiée de la pièce considérée, ou à l’axe des
abscisses du repère choisi.
La symétrie miroir : on dit qu’une pièce stratifiée est dotée de la symétrie miroir
lorsque les empilements de plis et d’autre du plan moyen sont identiques.
Exemple
Numéro de pli Orientation Notation Conventionnelle Symbole
10 90º
9 0º
8 0º 2
7 -45º 2
6 plan +45º [90/02/-45/45]s 10 4(40%)
5 moyen +45º 2
4 -45º
3 0º
2 0º
1 90º
3.1 Comportement en membrane
On considère un stratifié plan pourvu de la symétrie miroir. L’épaisseur totale du
stratifié est h.il est constitué de n plis. Le pli numéro k a une épaisseur notée ek. le
plan x, y est le plan de symétrie.
 Sollicitations : le stratifié est soumis à des sollicitations dans son plan qui sont
notées Nx, Ny, Txy= Tyx. Ces sollicitations sont dits efforts de membrane ou élément de
réduction pour les contraintes, ou flux d’efforts dans le stratifié
 Nx : effort résultant dans la direction x, par unité de largeur suivant la
direction y.

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𝒉/𝟐
(19)
𝒏 𝒊𝒆𝒎𝒆 𝒑𝒍𝒊
𝑵𝒙 = ∫−𝒉/𝟐 𝝈𝒙 𝒅𝒛 = ∑𝒌=𝟏𝒆𝒓 𝒑𝒍𝒊 (𝝈𝒙 )𝒌 × 𝒆𝒌
 Ny : effort résultant dans la direction y, par unité de largeur suivant la
direction x.
𝒉/𝟐
(20)
𝒏 𝒊𝒆𝒎𝒆 𝒑𝒍𝒊
𝑵𝒚 = ∫−𝒉/𝟐 𝝈𝒚 𝒅𝒛 = ∑𝒌=𝟏𝒆𝒓 𝒑𝒍𝒊 (𝝈𝒚 )𝒌 × 𝒆𝒌
 Txy ou Tyx: cisaillement de membrane par unité de largeur suivant la direction y
(respectivement selon la direction x).
𝒉/𝟐
(21)
𝒏 𝒊𝒆𝒎𝒆 𝒑𝒍𝒊
𝑻𝒙𝒚 = ∫−𝒉/𝟐 𝝉𝒙𝒚 𝒅𝒛 = ∑𝒌=𝟏𝒆𝒓 𝒑𝒍𝒊 (𝝉𝒙𝒚 )𝒌 × 𝒆𝒌
 Champ des déplacements : le déplacement élastique de tout point stratifié est
supposé bidimensionnel plan (x, y). il a pour composantes : u0, v0.
Les déformations non nulles correspondantes s’écrivent :
𝜺𝒐𝒙 = 𝟃𝒖𝟎 / 𝟃𝒙
𝜺𝒐𝒚 = 𝟃𝒗𝟎 / 𝟃𝒚
𝜸𝒐𝒙𝒚 = 𝟃𝒖𝟎 / 𝟃𝒚 + 𝟃𝒗𝟎 / 𝟃𝒙
D’où l’élément de réduction Nx peut être détaillé comme suit :
𝒏 𝒊𝒆𝒎𝒆 𝒑𝒍𝒊

𝑵𝒙 = ∑ ̅ 𝒌𝟏𝟏 . 𝜺𝒐𝒙 + 𝑬
{(𝑬 ̅ 𝒌𝟏𝟐 . 𝜺𝒐𝒚 + 𝑬
̅ 𝒌𝟏𝟑 . 𝜸𝒐𝒙𝒚 } 𝒆𝒌
𝒌=𝟏𝒆𝒓 𝒑𝒍𝒊

Soit :
𝑵𝒙 = 𝑨𝟏𝟏 . 𝜺𝒐𝒙 + 𝑨𝟏𝟐 . 𝜺𝒐𝒚+ 𝑨𝟏𝟑 . 𝜸𝒐𝒙𝒚 (22)
Avec :
𝒏 𝒊𝒆𝒎𝒆 𝒑𝒍𝒊 𝒏 𝒊𝒆𝒎𝒆 𝒑𝒍𝒊 𝒏 𝒊𝒆𝒎𝒆 𝒑𝒍𝒊

𝑨𝟏𝟏 = ∑ ̅ 𝒌𝟏𝟏 . 𝒆𝒌
𝑬 ; 𝑨𝟏𝟐 = ∑ ̅ 𝒌𝟏𝟐 . 𝒆𝒌
𝑬 ; 𝑨𝟏𝟑 = ∑ ̅ 𝒌𝟏𝟑 . 𝒆𝒌
𝑬
𝒌=𝟏𝒆𝒓 𝒑𝒍𝒊 𝒌=𝟏𝒆𝒓 𝒑𝒍𝒊 𝒌=𝟏𝒆𝒓 𝒑𝒍𝒊

𝑵𝒚 = 𝑨𝟐𝟏 . 𝜺𝒐𝒙 + 𝑨𝟐𝟐 . 𝜺𝒐𝒚+ 𝑨𝟐𝟑 . 𝜸𝒐𝒙𝒚 (23)


Avec :
𝒏 𝒊𝒆𝒎𝒆 𝒑𝒍𝒊

𝑨𝟐𝒋 = ∑ ̅ 𝒌𝟐𝒋 . 𝒆𝒌
𝑬
𝒌=𝟏𝒆𝒓 𝒑𝒍𝒊
Et pour le flux de cisaillement on peut écrire à partir de la relation (23)

𝑻𝒙𝒚 = 𝑨𝟑𝟏 . 𝜺𝒐𝒙 + 𝑨𝟑𝟐 . 𝜺𝒐𝒚+ 𝑨𝟑𝟑 . 𝜸𝒐𝒙𝒚 (24)

Avec :
𝒏 𝒊𝒆𝒎𝒆 𝒑𝒍𝒊

𝑨𝟑𝒋 = ∑ ̅ 𝒌𝟑𝒋 . 𝒆𝒌
𝑬
𝒌=𝟏𝒆𝒓 𝒑𝒍𝒊
Les flux d’effort peuvent être exprimés sous forme matricielle comme suit :

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𝑵𝒙 𝑨𝟏𝟏 𝑨𝟏𝟐 𝑨𝟏𝟑 𝜺𝒐𝒙


{ 𝑵𝒚 } = [𝑨𝟐𝟏 𝑨𝟐𝟐 𝑨𝟐𝟑 ] { 𝜺𝒐𝒚 } (25)
𝑻𝒙𝒚 𝑨𝟑𝟏 𝑨𝟑𝟐 𝑨𝟑𝟑 𝜸𝒐𝒙𝒚
Avec :

𝒏 𝒊𝒆𝒎𝒆 𝒑𝒍𝒊

𝑨𝟑𝒋 = ∑ ̅ 𝒌𝒊𝒋 . 𝒆𝒌
𝑬
𝒌=𝟏𝒆𝒓 𝒑𝒍𝒊

Sachant que :

NB :
 on remarque que sur les expressions ci-dessus que les coefficients 𝐴𝑖𝑗 sont
indépendants de l’ordre d’empilement des plis
 si le stratifié est équilibré, cad, si outre la symétrie miroir, il présente autant de
plis faisant avec la direction x l’angle +θ que de plis faisant –θ, les plis étant
identiques. Les coefficients 𝐸̅13 𝑒𝑡 𝐸̅23 sont antisymétriques en θ et donc s’annulent pour
les paires de plis à ±𝜃 lorsqu’on calcule les termes 𝐴13 et 𝐴23 .
𝐴13 = 𝐴23 = 0
Et la loi de comportement du stratifié se réduit à :
𝑵𝒙 𝑨𝟏𝟏 𝑨𝟏𝟐 𝟎 𝜺𝒐𝒙
𝑵
{ 𝒚 } = [𝑨𝟐𝟏 𝑨𝟐𝟐 𝜺
𝟎 ] { 𝒐𝒚 } (26)
𝑻𝒙𝒚 𝟎 𝟎 𝑨𝟑𝟑 𝜸𝒐𝒙𝒚
 Il est possible de substituer aux flux d’efforts 𝑵𝒙 , 𝑵𝒚 et 𝑻𝒙𝒚 des contraintes
moyennes globales (fictives) :
𝝈𝒐𝒙 = 𝑵𝒙 /𝒉
𝝈𝒐𝒚 = 𝑵𝒚 /𝒉 (27)
𝝉𝒐𝒙𝒚 = 𝑻𝒙𝒚 /𝒉
De l’équation (25), la loi de comportement en membrane du stratifié rendu
homogène sera :
𝑵𝒙 𝑨𝟏𝟏 𝑨𝟏𝟐 𝑨𝟏𝟑 𝜺𝒐𝒙
(28)
𝟏
𝑵
{ 𝒚 } = [𝑨𝟐𝟏 𝑨𝟐𝟐 𝑨𝟐𝟑 ] { 𝜺𝒐𝒚 }
𝒉
𝑻𝒙𝒚 𝑨𝟑𝟏 𝑨𝟑𝟐 𝑨𝟑𝟑 𝜸𝒐𝒙𝒚
 Modules apparents du stratifié : L’inversion de la relation (26) permet d’obtenir
ce qui l’on qualifier de modules apparents et coefficients de couplage associée pour le

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comportement en membrane dans le plan x,y. Ces coefficients apparaissent par


l’identification suivante :
𝟏 𝝊𝒚𝒙
̅ ῆ𝒙𝒚
̅𝒙
𝑬 ̅𝒚
𝑬 ̅ 𝒙𝒚
𝑮
𝜺𝒐𝒙 𝝈𝒐𝒙 𝜺𝒐𝒙
̅ 𝒙𝒚
𝝊 𝟏 µ
̅ 𝒙𝒚
{ 𝜺𝒐𝒚 } = ℎ[𝐴]−1 { 𝝈𝒐𝒚 } = − 𝑬̅ ̅𝒚
𝑬 ̅ 𝒙𝒚
𝑮
{ 𝜺𝒐𝒙 } (29)
𝒙
𝜸𝒐𝒙𝒚 𝝉𝒐𝒙𝒚 𝜸𝒐𝒙𝒚
ῆ𝒙 µ
̅𝒚 𝟏
[ ̅𝒙
𝑬 ̅𝒚
𝑬 ̅ 𝒙𝒚 ]
𝑮

Bibliographie
Daniel Gay (2005). Matériaux composites édition Lavoisier ISBN 2-7462-1098-3
Gueribiz Djelloul .Homogénéisation du comportement diffusif des composites à matrice polymère. Thèse doctorat,
université de Sétif.
G. Duvaut. homogeneisation et Materiaux Composites. Laboratoire de Mécanique Théorique.Université P. et M.
Curie.
P. SUQUET(1980). Sur l'homogénéisation de la loi de comportement d'une classe de mat/ériaux dissipatifs non
linéaires. Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, PARIS, tome 291, p. 231–234
G. Duvaut (1976). Matériaux élastiques composites à structure périodique. Homogénéisation. Proc. du congres
IUTAM, DELFT, NORTH-HOLLAND
Benyahi Karim (2019). Homogénéisation Périodique et fiabilité des Éléments de Structures (Application aux
Matériaux Composites). Thèse de doctorat. UMMTO.
Aimé Agbassah Broohm (2003). Homogénéisation du comportement élastique des composites avec la prise en compte
de l’endommagement. Université Paul Verlaine - Metz, 2003. Français. NNT :2003METZ022S. tel-01749841

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