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Bois

matériau naturel

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 Pour les articles homonymes, voir Bois (homonymie).
Le bois est un matériau naturel d'originevégétale. Il est constitué par un tissu végétalformant
la plus grande partie du tronc des plantes ligneuses. Le bois assure, chez la plante, le rôle de
conduction de la sève brutedes racines jusqu’aux feuilles et le rôle de soutien mécanique de
l'arbre ou de l'arbuste. Il sert aussi parfois de tissu de réserve.


Bûche de chêne.
 L'ébéniste crée des meubles raffinés en recouvrant leur bois massif
de marqueteriecomposées de bois précieux. (table attribuée à Pierre Gole, XVII  siècle).
e


Lambris de bois sur façade d'appartements (banlieue d'Amsterdam).

Texture de bois-mort.
La norme NF B 50-003 (définissant la nomenclature du bois) le définit comme « un ensemble
de tissus résistants secondaires (de soutien, de conduction, et de mise en réserve) qui forment
les troncs, branches et racines des plantes ligneuses. Issu du fonctionnement
du cambium périphérique, il est situé entre celui-ci et la moelle ».
Il s'agit d'un des matériaux les plus appréciés pour ses propriétés mécaniques, pour son
pouvoir calorifique et comme matière première pour de multiples branches industrielles. Il a
de nombreux usages dans le bâtiment et l'industrie (industries papetières,
industries chimiques…), et en tant que combustible. Certaines plantes (palmiers, bambous…)
produisent des tissus lignifiés mais non issus d'un cambium secondaire : il ne s'agit donc pas
de bois.
La discipline qui étudie le bois est la xylologie, une collection d'échantillons de bois s'appelle
une xylothèque.
PaléobotaniqueModifier
Charbon de bois fossile dans le grès, Formation de Pottsville, Pennsylvanien moyen; affleurement de Symmes Creek,
nord du comté de Muskingum, Ohio, États-Unis

Deux fossiles de plantes vieux de 407 millions d’années, dont les tiges étaient faites de bois,
ont été découverts dans la carrière de Châteaupanne (Massif armoricain, Maine-et-Loire).
L'importance de cette découverte est double : elle recule de 10 M d'années la date d'apparition
du bois[N 1], l'amenant ainsi au début du Dévonien ; et parce que la plante ne mesurait que de
10 à 20 cm de hauteur, elle infirme la théorie jusqu'ici prévalente en prouvant que le bois est
apparu avant les feuilles et les graines, et s'est développé à l'origine pour aider la circulation
de la sève (liée à la forte diminution de gaz carbonique dans l'atmosphère à cette époque) et
non pour soutenir la plante structurellement dans sa croissance comme on le pensait ; cette
fonction de support est donc intervenue plus tard dans l'évolution globale des végétaux[1],[N 2],
[2].
La carbonisation (bois carbonisé), l'immersion dans l'eau (bois gorgé d'eau), la minéralisation
et fossilisation (bois pétrifié) sont les trois moyens par lesquels un bois va défier les temps
historiques[3].
StructureModifier

Sections de référence du bois.

La structure se compose d'une section transversale, perpendiculaire au tronc ou à la branche.


Le bois est dit « bois de bout » ou « bois debout ». Il y a deux sections longitudinales, dont :
la section radiale, longitudinale et parallèle aux rayons. Le bois est dit « bois de fil » ou « bois
en fil » ; et la section tangentielle, longitudinale et perpendiculaire aux rayons - également du
bois en fil.
Étude macroscopiqueModifier
1- La moelle
2- Le duramen
3- L'aubier
4- Le cambium 
5- Le liber
6- Le suber.

Coupe transversale avec l’aubier clair, et le duramen sombre.

Sur la coupe transversale on observe les différentes couches circulaires du bois qui vont du
centre vers la périphérie[4] :
 Moelle : partie la plus centrale de l'arbre, est ce qui reste du xylème primaire.
Importante dans les jeunes pousses, elle disparaît souvent avec l'âge pour ne laisser
qu'un canal de faible section. La moelle est un ensemble de tissus spongieux qui
évoluent en vieillissant.
 Bois : xylème secondaire lignifié, composé en régions tempérées de cernes. On
distingue deux zones :
o Duramen : masse principale du tronc, formant le "bois parfait". Formé par
les cernes les plus anciens, il est composé de cellules mortes, lignifiées et imprégnées de
tanin ou de colorants selon les essences, il se distingue en général de l'aubier par une
couleur plus foncée. Ses vaisseaux ne sont plus fonctionnels.
o Aubier : couches concentriques de cellules non encore lignifiées formant un
bois encore "imparfait". Formé par les cernes les plus récents, il y circule les matières
nutritives. Les cernes se transforment en duramen après une période de 4 à 20 ans.
 Écorce : partie la plus externe, composée de différentes parties :
o Cambium libéro-ligneux : zone de croissance ou méristème, c'est l'assise
génératrice (de quelques cellules d'épaisseur) qui donne naissance au bois du côté interne
et au liber(phloème secondaire) du côté extérieur. Le cambium libéro-ligneux produit
plus de bois que de liber.
o Liber : partie interne et « vivante » de l'écorce. Le liber comporte un ensemble
de vaisseaux dans lesquels circule la sève élaborée. Les cellules du liber meurent
lorsqu'elles se différencient : l'écorce s'exfolie, et tombe ou se fend longitudinalement.
o Suber (ou liège) : partie la plus externe ayant un rôle de protection. Celle-ci
contient une substance imperméable, la « subérine », qui protège les couches internes.

Entre le liber et le suber, il existe un second méristème : le cambium subéro-phellodermique


(ou phellogène), qui produit le phelloderme du côté interne et le suber du côté externe.
Cependant, contrairement au cambium libéro-ligneux le cambium subéro-phellodermique
produit plus de suber (vers l'extérieur) que de phelloderme (vers l'intérieur). Il sert en effet à
compenser l'expansion de la circonférence de l'arbre, et à limiter les fentes créées par cette
expansion[5].
On observe également des structures allant du centre vers la périphérie : les rayons. En
observant plus précisément les couches annuelles appelées « cernes », on peut voir qu'ils sont
eux-mêmes divisés en deux zones. Le bois de printemps est la première zone formée chaque
année ; c'est un bois tendre et riche en vaisseaux. La seconde zone est faite de bois d’été, plus
dense et résistant. La différence entre les deux types de bois est plus ou moins visible selon
les essences de bois : très visible chez le chêne dont le bois est hétérogène, elle l'est moins
pour les arbres dont le bois est homogène comme le hêtre[6]. Ces cernes sont le résultat d'une
alternance des saisons, et sont absents chez les bois des arbres intertropicaux qui croissent de
manière plus continue.
Étude microscopiqueModifier

Coupe transversale d'un noyer noir ou noyer d'Amérique (Juglans nigra). On peut voir les vaisseaux, les rayons ligneux
(lignes blanches), et les limites entre les cernes.

Le bois est constitué essentiellement de la paroi des cellules végétales. Il existe deux types de
bois, composés de différents types de tissus végétaux :
Bois homoxyléModifier
On le trouve chez les gymnospermes("résineux").
 Fibres trachéides, ayant à la fois les rôles de soutien et de conduction ;
 Rayons : fibres trachéides et parenchymeshorizontaux) ;
 Parenchyme vertical.

Bois hétéroxyléModifier
On le trouve chez les angiospermes (plantes à fleur). Les fonctions de soutien et de
conduction sont effectuées par des cellules différentes :
 Fibres (librifomes et trachéides) : faisceaux de cellules résistantes, disposées dans le
sens axial, qui assurent la rigidité et la résistance mécanique du bois. Il s'agit
d'un biocomposite constitué de cellulose, d'hémicellulose et de lignine.
 Vaisseaux : formés d'éléments de vaisseaux, cellules creuses qui servent à conduire la
sève brute depuis les racines jusqu'aux feuilles.
 Parenchyme vertical : des cellules parenchymateuses contribuent au transport des
nutriments. Ces parenchymes, associés aux vaisseaux, donnent des motifs particuliers
à chaque essence (particulièrement les essences tropicales) sur la coupe transversale
(perpendiculaire à l'axe du tronc).
 Rayons ligneux (ou médullaires) : parenchyme horizontal, constitué de cellules de
réserve à parois épaissies et lignifiées, qui accompagnent le tissu vasculaire. Ces
cellules participent en outre à la fonction de soutien. Leur orientation est transversale
et rayonnante en partant de l'axe longitudinal de l'arbre. La photo de droite montre
quelques rayons ligneux qui partent du centre du tronc.

La disposition des tissus, la forme et la taille des cellules, est appelée plan ou rayon ligneux.
Celui-ci est caractéristique de chaque essence. Par exemple, il donne ce qu'on appelle « la
maillure », qui est l'aspect de la coupe radiale du bois (coupe longitudinale dans le sens du
rayon de l'arbre, les rayons ligneux étant observables sous forme de bandes, parfois
décoratives). Cette maillure est caractéristique chez le chêne, le hêtre, le platane, le niangon et
l'acajou[7]. Les cellules et les fibres sont orientées dans le sens axial, qui détermine le « fil du
bois ».
Composition chimiqueModifier
La composition chimique élémentaire du bois varie suivant les espèces, mais grossièrement le
bois est constitué d'environ 50 % de carbone, 42 % d'oxygène, 6 % d'hydrogène, 1 %
d'azote et 1 % de minéraux[8] (principalement Ca, K, Na, Mg, Fe, Mn). On trouve également
du soufre, du chlore, du silicium, du phosphore, et d'autres éléments en faible quantité.
Le bois est constitué principalement de matières organiques (cellulose et lignine) et d'un
faible pourcentage (de 1 à 1,5 %) d'éléments minéraux

Composition chimiqueModifier
La composition chimique élémentaire du bois varie suivant les espèces, mais
grossièrement le bois est constitué d'environ 50 % de carbone, 42 % d'oxygène, 6 %
d'hydrogène, 1 % d'azote et 1 % de minéraux[8] (principalement Ca, K, Na, Mg, Fe, Mn).
On trouve également du soufre, du chlore, du silicium, du phosphore, et d'autres
éléments en faible quantité.
Le bois est constitué principalement de matières organiques (cellulose et lignine) et
d'un faible pourcentage (de 1 à 1,5 %) d'éléments minéraux[9]. Il contient également
une part d'humidité variable.
 Cellulose (environ 50 %)
 Lignine (20 à 30 %)
 Hémicellulose (15 à 25 %)
 Autres substances
organiques : polysaccharides, pentosanes, hexosanes, résines, tannins, colorants, cires, alcaloïdes,
composés aromatiques volatiles, etc.
Cas particulier des bois polluésModifier

Des arbres ayant poussé sur des sols pollués ou exposés à des retombées de
certains polluants aériens peuvent avoir conservé certains de ces polluants
(radionucléides éventuellement) dans leur bois.

Teneur en carboneModifier

L'étude du bois de 53 espèces d'arbres de l'île Barro Colorado au Panama a montré qu'on avait surestimé la teneur en
carbone de ces bois, surtout une fois séchés). Cette teneur (et celle d'autres éléments) varie significativement selon
l'essence et un peu selon ses conditions de croissance[10]

Connaitre le taux de carbone du bois est important pour évaluer certaines qualités du
bois et essentiel pour bien quantifier les stocks forestiers de carbone, et pour évaluer
avec plus de précisions le rôle des arbres dans le cycle du carbone.
Une hypothèse générique communément admise et utilisée est que le bois comprend
50% de son poids en carbone. Il a été montré en 2011 qu'elle pouvait être à l'origine
de biais scientifiques. Cette assertion ne traduit en effet pas les variations de taux de
carbone du bois existant dans le monde réel. 
Ainsi l'analyse (publication 2011) de carottages de 59 essences
forestières panaméennes provenant d'une même zones géographique a montré une
grande variation de leurs teneurs en carbone (même parmi des espèces co-
occurrentes). Ce taux varie significativement d'une espèce à l'autre (de 41,9 à 51,6%
dans cette expérience), sans lien phylogénétique ni corrélation à la densité du bois ou
à la hauteur maximale des arbres, pas plus qu'aux caractéristiques démographiques
de la parcelle (taux de croissance relatif, taux de mortalité...)[10]. 
De plus la moyenne était de 47,4 ± 2,51 % S.D.), significativement plus faible que les
valeurs largement admises[10]. 
Enfin, les valeurs précédemment publiées négligeaient de tenir compte de la part de
carbone volatil des bois tropicaux (Il y avait plus de carbone dans les échantillons de
bois congelés que séché au four ; avec une différence significative de 2,48 ± 1,28%
S.D.) en moyenne pour ces 59 essences panaméennes)[10]. Si l'on admet sur ces
bases que les taux de carbone génériques utilisés pour évaluer les puits ou stocks de
carbone en zone tropicale ont surestiment les stocks de Carbone forestiers d'environ
3,3 à 5,3%, l'erreur de surestimations serait importante (ex : de 4,1 à 6,8 Mg C par
hectare pour une parcelle forestière de 50 ha (dynamique) sur l'île Barro
Colorado (Panama)[10]. Cette erreur s'ajoute aux erreurs/incertitudes de
comptabilisation des modèles allométriques et d'évaluation de la biomasse
souterraine[10].
Utiliser en zone tropicale des barèmes de taux de carbone plus fidèles à la réalité, par
espèce, améliorerait les estimations locales et mondiales de stocks planétaires de
carbone [10].
Propriétés physiquesModifier

Schéma de la rétractabilité du bois

 Hygroscopicité : Pour le bois, il s'agit généralement de taux d'humidité noté H%, dite humidité
sur sec (par rapport au bois anhydre). Son calcul est le suivant: H% = ((Masse humide moins Masse
anhydre)divisée par la Masse anhydre)x100. dit : H% = (Masse d'eau pure/Matière sèche)x100. Le
taux d'humidité varie de 50 à 120 % (ou plus) pour le bois saturé (bois vert), de 10 à 20 % pour le bois
séché à l'air (pour le séchage il faut env. 1an/cm d'épaisseur de la planche [réf. souhaitée]), et 10 % et
moins pour le bois séché artificiellement (par air chaud climatisé, pompe à chaleur ou vide
principalement)(séchage entre 1 et 3 semaines). Il existe trois types d'eaux dans les bois :
o L'eau libre est l'eau présente dans le bois vert. De façon imagée, c'est l'eau qui sort de
l'éponge quand on la presse. Lors de l'évacuation de cette eau, le bois ne prend pas de retrait.
o L'eau liée est l'eau qui entre dans la composition des fibres. Pour notre éponge, il s'agit
de l'eau contenue entre les fibres de la matière mais que nous ne pouvons pas essorer. C'est l'eau qui
est retirée entre 30 % et 0 % d'humidité, et c'est son évaporation qui provoque le retrait lors du
séchage.
o L'eau de constitution est l'eau qui entre dans la composition chimique des molécules
du bois. Son élimination entraîne la destruction du bois (par le feu par exemple).
 Résistance mécanique : Résistance à la traction et à la compression (le bois a cependant une
meilleure résistance à la traction qu'à la compression).
 Propriétés mécaniques du bois massif : Soumis à des sollicitations mécaniques de faible
intensité, le bois massif est susceptible de déformations réversibles qui peuvent être considérées
comme élastiques (élasticité). Toutefois, comparé au comportement élastique de nombreux autres
matériaux utilisés notamment en construction, celui du bois massif a des spécificités remarquables. Le
comportement mécanique du bois massif est très fortement "anisotrope" et, dès que le temps
d'application des sollicitations mécaniques devient important, la pièce sollicitée exhibe des
déformations différées qui peuvent être décrites, lorsque les charges imposées sont inférieures à 30 %
de la charge de rupture, dans le cadre d'un modèle de comportement "viscoélasticité linéaire
anisotrope".
 Densité : la densité du bois est généralement inférieure à 1 (le bois flotte) en raison des vides
dans sa structure. Cette densité varie fortement selon un certain nombre de paramètres : l'essence, son
degré d'humidité, la situation géographique et son climat, la situation du prélèvement dans l'arbre. On
exprime cette densité normalement pour un taux d'humidité égal à 15 % (la moyenne est entre l'état
anhydre et l'état de saturation)[11]. La densité à 15 % se situe généralement entre 0,5 et 0,7, mais peut
varier considérablement, de 0,1 pour le balsa, 0,4 pour les bois légers (sapin, épicéa, peuplier), 0,8 à 1
pour les bois durs (if, teck, olivier), 1,0-1,15 pour l'ébène, 1,1-1,2 pour l'azobé et 1,3-1,4 pour
le gaïac(bois de fer)[12].
 Durabilité : bien qu'il s'agisse d'un matériau biodégradable, le bois peut durer dans certaines
conditions plusieurs siècles, comme en témoignent de nombreuses charpentes de monuments anciens.
Les paramètres favorables à la durabilité du bois sont le maintien en atmosphère sèche, la densité
élevée, la composition chimique, la période de coupe, liée à l'essence (présence de résines, d'oléo-
résines, de tanins). Le bois de cœur est plus durable que l'aubier, plus riche en matières
fermentescibles. Parmi les espèces les plus durables, on classe le cèdre, le sequoia, le robinier faux-
acacia, le mélèze, le chêne, le châtaignier… et parmi les moins durables : le sapin, l'épicéa, le hêtre, le
peuplier, le tilleul…

 Résilience
 Rétractibilité
 Propriétés isolantes : du fait de sa structure cellulaire, qui emprisonne de l'air sous forme de
petits volumes, le bois est un mauvais conducteur de la chaleur. Cependant sa conductibilité
thermique est très variable en fonction de son degré d'humidité, de sa densité et de l'essence
considérée, ainsi que de l'orientation par rapport au fil du bois : il est meilleur conducteur dans le sens
axial que dans le sens radial. On utilise couramment des panneaux agglomérés en particules de bois
comme isolants thermiques.

Défauts des boisModifier

Planche avec nœud dans le coin supérieur droit.

Parmi les défauts techniques courants connus du bois, on rencontre les fentes avec la gélivure,
la roulure, la cadranure, les gerçures et les fissures internes. Des modifications de la
composition chimique des arbres peuvent entrainer une coloration anormale du cœur : le cœur
noir pour le frêneou rouge du chêne notamment[13].
Des anomalies de croissance peuvent apparaître : irrégularité des couches annuelles, nœuds
vicieux, entre-écorce, fil ondulé (le rebours), fibre torse ou bois vissé, bois madré ou
ronceux, broussins (ou loupes)[14]… Les arbres exposés au vent, aux chocs thermiques, ayant
été malades ou ayant poussé sur des glissements de terrain, présentent en général plus de ces
« défauts » dont certains sont très recherchés en marqueterie.
Le bois peut également souffrir de blessures. Les plaies d'élagages regroupent les nœuds
formés à la suite de cassures, naturelles ou non, de branches. Les frottures sont produites par
l'arrachage de l'écorce. Les corps étrangers provoquent aussi une réaction de l'arbre avec la
création d'un bourrelet de recouvrement[14].
Poches de résine dans du pin sylvestre.

Poches de résineModifier
Ces poches se créent dans le bois des résineux qui ont été fortement balancés par le vent[15].
Ces « défauts », réputés plus esthétiques que mécaniques, posent des problèmes pour le travail
du bois (encrassement des outils) et pour son entretien (écoulements de résine par temps
chaud). Les arbres les plus touchés ont généralement poussé sur des lieux secs et exposés au
vent (arbres isolés, arbres de lisière ou ayant poussé en bordure de cloisonnements forestiers
exposés au vent (on a montré que des arbres haubanés présentent moitié moins de poches de
résine, et que ce risque augmente dans les années les moins pluvieuses). C'est donc un défaut
qui pourrait devenir plus fréquent avec le dérèglement climatique.
Autres défautsModifier
Le bois est un matériau combustible. En brûlant, il s'enflamme, produit de la fumée, et dégage
des gaz combustibles. Cependant, en construction il est plus résistant au feu qu'une structure
métallique[16]. En effet, il garde longtemps ses propriétés mécaniques avant de céder, tandis
que le métal a tendance à se plier au bout de quelques minutes de combustion. Cet
inconvénient se transforme par ailleurs en avantage quand il s'agit de se chauffer. Le matériau
est sensible aux variations climatiques. Ceci aussi devient un avantage en matière de
régulation de l’hygrométrie dans les bâtiments
Altération du boisModifier
 Article connexe : Agents de dégradation du bois.

Attaque de champignonsModifier

Altération physique et colorée due à un champignon et des bactéries décomposant le bois par le cœur.

Divers champignons dits lignivoress'attaquent à la lignine et à la cellulose. Ils peuvent


s'introduire dans l'arbre à la faveur de blessures, de coupes ou de piqures d'insectes. Ces
champignons peuvent être responsables (avant ou après la coupe ou la mise en œuvre du bois)
de différentes altérations ; visuelles, mécaniques ou les deux à la fois. Beaucoup de bois
résineux et feuillus bleuissent lorsqu'ils restent exposés aux intempéries. Cette altération est
uniquement esthétique et n'altère en rien les propriétés du bois attaqué. En revanche
la pourriture fibreuse, la pourriture cubique(aspect de bois calciné brun), ou la pourriture
molle, sont des altérations mécaniques du bois causées par des champignons lignivoresqui
dégradent la lignine et/ou la cellulose du bois. En règle générale, l'attaque d'un bois par les
champignons peut se mesurer simplement. Toute attaque est caractérisée par une perte de
masse du bois (perte pouvant atteindre 80 % de la masse initiale).
Le champignon le plus connu et redouté est peut-être la mérule pleureuse qui se présente
typiquement sous la forme d'une grosse tâche duveteuse blanche qu'on trouve par exemple
sous des sols étanches posés sur des planchers de bois qui ont été exposés à l'eau ou sur les
poutres ancrées dans un mur très humide. Les champignons ne peuvent se développer dans le
bois que s'il contient plus de 20 % d'humidité. Un bois sec (< 20 % d'humidité) n'est jamais
attaqué par les champignons.
Attaques d'insectes xylophagesModifier
 Article détaillé : Liste des insectes xylophages.

Des fourmis (Camponotus), en symbiose avec un champignon, ont consommé les parties tendres des cernes du bois.

De nombreux insectes s'attaquent au bois ; quelques espèces s'attaquent au bois sur pied,


d'autres plus nombreux s'attaquent aux grumes après l'abattage en forêt (xylophages des
forêts) et quelques-uns au bois sec une fois mis en œuvre (xylophages de bois secs). Ce sont
les larves qui creusent des galeries dans les bois. Les insectes adultes pondent dans le bois et
les larves se développent dans celui-ci en mangeant ses composants, généralement
prédécomposés par des champignons et bactéries. Au stade ultime de son développement, la
larve devient adulte et sort de son habitat pour se reproduire. C'est à ce moment que l'insecte
creuse le trou de sortie que l'on voit sur les bois attaqués. En général, quand le bois apparaît
déjà vermoulu, le travail des insectes est presque terminé. La taille, la géométrie et la nature
des galeries et vermoulures permettent de définir quel insecte a attaqué le bois.
On lutte préventivement contre ces insectes par l'application d'insecticides en trempages,
pulvérisations… Pour ce qui est de la démarche curative, deux cas se présentent. Si le bois est
encore mécaniquement viable (dans le cas d'un élément porteur), un traitement curatif peut
être appliqué. Il peut s'agir d'injection ou de pulvérisation après sablage. Si les bois sont très
attaqués, il faut les remplacer et brûler les bois infestés. Certains bois, riches en principes
actifs (insecticides, fongicides naturels), sont naturellement résistants aux attaques d'insectes
et de champignons. On parle d'essences naturellement durables. Ce sont cependant souvent
des bois durs à croissance lente, dont le renouvellement est donc lent. Les arbres
à tanins comme le châtaignier en premier lieu, également le chêne, et certains résineux, sont
très résistants. De nombreuses essences résistantes sont d'origine tropicale.
Parmi les principaux insectes xylophages de bois secs, citons[17] : le capricorne des maisons,
le lyctus, les vrillettes, et les termites(espèce introduite et devenue envahissanteen Europe
depuis quelques décennies ; En France, l'occupant d'un immeuble qui constate une infestation
par les termites doit le déclarer immédiatement en mairie[N 3].
Il est possible de protéger le bois des altérations causées par les champignons et les insectes. Il
s'agit d'appliquer un traitement préventif qui contient une base insecticide et fongicide. Ce
traitement se fait principalement par trempage (immersion dans un bac contenant le produit).
Pour les bois de structure, le traitement obligatoire est un traitement classe 2. Le produit
utilisé peut être incolore, jaune, vert ou rouge. Il peut aussi être en phase solvant ou en phase
aqueuse. Pour finir, le traitement préventif est quasi inutile si les bois utilisés sont secs. En
effet, les insectes (et les champignons) s'attaquent principalement à des bois au-dessus de
20 % d'humidité. En Europe, la France est une des seules nations à imposer un traitement
préventif des bois de structure.

Utilisations
UtilisationsModifier
L'économiste Werner Sombart (1863-1941) a qualifié la période préindustrielle – « Hölzerne
Zeitalter », d'âge du bois, à juste titre, car le bois était une ressource essentielle pour les
sociétés des débuts, et le début des sociétés industrielles. C'était le principal fournisseur
de combustible et de carburant. Le charbon de bois à servi à forger le fer. Sans
la potasserécupérée des incinérateurs, les textiles ne pouvaient être lavés, blanchis et teints,
pas de savon bouilli et pas de verre fondu. Les artisans spécialisés dépendaient des propriétés
matérielles particulières de certains bois, par exemple pour la construction de meubles, car
tous les types de bois ne conviennent pas. De nombreux objets, outils et équipements de tous
les jours, les métiers à tisser et même la mécanique d’usine étaient en bois. De nombreux
bâtiments de ferme ruraux étaient en grande partie en bois, mais le bois était également
présent dans les maisons en pierre: poutres, planchers et parquets, escaliers et portes,
encadrements de fenêtres en bois. La plupart des moyens de transport - navires, bateaux,
chariots et charrettes - étaient principalement en bois jusqu'à la fin du XIXe siècle. Le bois a
accompagné l’homme toute sa vie du berceau qui était en bois, jusqu'au cercueil[18].
Le bois est encore employé à de multiples usages et sous de multiples formes. C'est une
matière renouvelable appréciée par les constructeurs de bâtiments modernes et/ou
écologiques, et c'est aussi une source d'énergie renouvelable (Bois-énergie).
Selon son usage, le bois peut être classé comme suit[19],[20] :

Pr
Transf
Cl od
orma
as uit
tion
Produit se int Produit
du Usage
de base du er fini
produ
bo mé
it de
is dia
base
ire

Grumes B Sciage Pla Bois Palette de


oi nc panneauté,  manutention, c
s he bois offrage, charpe
d’ massif nte, menuiserie, 
œ abouté(B meuble
uv MA), bois
re massif
reconstitu
é(BMR ou
contrecoll
é), bois
lamellé-
collé (BLC)
, bois
lamellé
croisé

Contrepla
qué, Lami
bois(LVL), 
Emballage,
Parallel
Dérou Bois de
Pla Strand
lage o structure,
cag Lumber(P
u tran agencement,
e SL), Lamin
chage plancher de
ated
camion
Strand
Lumber (L
SL)

Pât Papier, car
ton, panne Mobilier de

au de cuisine et de
pa
pie particules,  salle de bain,
B r, panneau agencement de
Petit
oi la de magasin, contre
bois, fibres (MD ventement
s
branches d'i Tritur me F), pannea (notamment
, copeaux nd ation lles u de maison
, sciures,  us ,
grandes ossature bois),
farine de tri par
particules revêtement de
bois et tic
e orientées( sol
déchets ule
OSB), waf stratifié, moulu
de scieri s,
erboard, la re, lambris,
erésultan fibr
ine de jouets
ts de la es
bois
transfor
mation B
du bois oi
d'œuvre s Bûche, gra
d’
nulé de Chauffage
én
bois
er
gi
e

 Les panneaux composites plastique-bois.

Source énergétiqueModifier
 Article détaillé : Bois énergie.
Disposition typique du bois de chauffage.

L'utilisation du bois comme combustible est sa première utilisation au niveau mondial : il


apporte 3,5 kWh par kg (1 stère de bois équivaut à 0,147 tonne équivalent-pétrole =
1480 kWh). Sa combustion se déroule en trois étapes : le bois est d'abord séché à une
température pouvant atteindre 150 °C, ce qui permet d'évaporer l'eau qu'il contient. Puis
entre 150 °C et 600 °C a lieu la pyrolyse (décomposition sous l'action de la chaleur). Les
composés gazeux du bois sont alors libérés et il se forme du charbon de bois. Enfin, de 400 à
1300 C°, l'amenée d'air (oxygène) entraîne l'oxydation qui constitue le processus de
combustion. Ce sont les gaz dégagés par la pyrolyse et le charbon de bois qui brûlent,
produisant de l'énergie.
En France, le chauffage domestique a produit 7,4 millions de tonnes équivalent pétrole en
2006, soit plus de trois quarts de la production d’énergies renouvelables. Cependant, cela ne
représente que 3,5 % des besoins énergétiques en France[21],[N 4].
Bois d'œuvre
Bois d'œuvreModifier
Le bois d'œuvre est celui qu'on utilise pour la construction de charpentes de maisons et pour
la fabrication d'une multitude d'autres produits, souvent reliés à la construction et à la
rénovation résidentielles[22].

Maison de bois en construction (Autriche, 2006).

 Bois brut sous forme de poteaux et rondins, après sciage ou refente généralement.

Scié à partir de grumes:


 Bois de structure: charpentes, maison en bois (bois empilé, maison à ossature bois ou poteaux
poutre) et bardages, terrasses, traverses de chemins de fer. Ces bois peuvent être bruts de sciage ou
rabotés. Il s'agit généralement d'un choix charpente (choix 2 ou ST II en France). Les maisons à
ossature bois représentent 8 % du marché des constructions neuves par an. La progression est très
rapide avec des taux de croissance annuels de 20 à 25 %[23]. Le bois permet de réguler le taux
d’humidité et la température à l’intérieur. C’est un excellent isolant acoustique. En cas d’incendie, le
bois transmet la chaleur 10 fois moins vite que le béton et 250 fois moins vite que l’acier.
 Bois de marine : membrures, bordés, espars (mât, bôme…), pièce de quille;
 Bois aéronautiques : structures des premiers avions. Le contreplaqué est une invention de
l'aéronautique. Aujourd'hui plutôt utilisé pour les petits avions de tourisme en construction amateur ou
industrielle
 Sciages bruts, bois à usage domestique : coffrages
à béton, échafaudages, palettes, emballages…
 Bois rabotés : lambris (frise mural), parquets, menuiserie, clin, lame de terrasse, etc.
 placages: Bois déroulés ou tranchés. Essences fines ébénisterie…
 Bois d'ingénierie, bois de la seconde transformation : lamellé-collé, reconstitué, abouté,
contreplaqué, laminé, poutrelle en "I"…
 Bois de tournage : boules, quilles, manches à outils, jouets…
 Bois de tranchage : contreplaqués…
 Bois de fente : merrains pour la tonnellerie, tavaillons (bardeaux de toiture)…
 Bois cintré : chaises « Thonet »
 Éléments de structure : Bois lamellé-collé, bois contrecollés, bois aboutés (fingerjointed),
poutres en I.
 Panneaux : Panneaux de grande particule (OSB), Panneaux de particule ou aggloméré,
panneaux de fibre moyenne densité (MDF) ou haute densité (HDF)
 Autres usages : encadrement ; boiserie ; lutherie ; allumettes…

PanneauxModifier
 Article détaillé : Panneau (menuiserie).


Contreplaqué.


Panneau de particules agglomérées (dit Agglo).

Panneau de fibres à densité moyenne MDF (dit Médium).


Latté.

Pavés en boisModifier
 Article détaillé : Pavé en bois.

Usages artisanauxModifier

Statue en bois au ZooParc de Beauval à Saint-Aignan-sur-Cher, France.

 Le bois est un moyen d'expression artistique dans la marqueterie et la sculpture sur bois,


 C'est un support traditionnel pour la peinture à l'huile ou à tempera sur panneau de bois.
Depuis l'Égypte ancienne le bois est recouvert de gesso poli avant d'être peint.
 En cuisine, certaines parties d'arbres sont consommées dans divers pays (pousses de bambou,
cœur de palmier, etc.)

Autres usagesModifier
La chimie verte cherche à tirer des molécules d'intérêt (pharmaceutiques notamment) du bois.
Quelques molécules d’intérêt alimentaire en sont extraites dont par exemple la molécule qui
donne le gout artificiel de la fraise aux yoghourts. On a utilisé des copeaux ou sciures de
chêne (plus ou moins légalement) pour donner un goût de tonneau ou de tannin à certains
vins. Certains bois sont utilisés en médecine traditionnelle, ainsi que des écorces (dont dans
des cosmétiques modernes (ex : extrait d'écorce de bois de Panama (Quillaja saponaria), et
extraits d'écorce d'épinette [24]; extrait d'écorce de pin maritime des Landes, dont
le Pycnogenol, qui est le nom chimique du « Tanin condensé », qui était en 2014 vendu
comme complément alimentaire ou additif dans plus de 700 produits alimentaires ou
cosmétiques vendus dans le monde (produit par «  Biolandes » près du village de Le Sen, à
raison de 30 tonnes d’extrait à partir de 300 000 t/an d’écorce de pin, en 2014).
Des phytostérols sont aussi extraits de bois de résineux, utilisés comme compléments
alimentaires ou « aliments fonctionnels » comme les yaourts ou les margarines supposées
anti-cholestérol (« allégation de santé » reconnue par l’Autorité européenne de sécurité des
aliments (EFSA), puis remise en question par l’ANSES)[25].
Économie
ÉconomieModifier
 Article détaillé : Filière bois.

La production de bois est le plus souvent le résultat de la sylviculture. La filière bois couvre
les secteurs de l’imprimerie, la construction, l’énergie ou encore l’ameublement, où la France
est la 4e producteur européen[26]. La construction bois est également un secteur qui se
développe avec une hausse de la demande de 20 % en 5 ans. Le bois y est plébiscité pour ses
qualités environnementales, en tant que régulateur de l’hygrométrie à l’intérieur du bâtiment
mais aussi pour ses qualités thermiques et acoustiques. Le bois transmet la chaleur 15 fois
moins vite que le béton et 400 fois moins vite que l’acier[21].
Production mondiale par typeModifier
D'après l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la
production mondiale de bois rond a atteint 3 694 millions de m³ en 2014[27].
 Bois de chauffage : 1 862 millions de m³ .
 Bois en grumes pour sciage et placage : 1 025 millions de m³.
 Bois de trituration : 408 millions de m³.
 Autres bois ronds industriels : 169 millions de m³.
 Sciages : 440 millions de m³.

Production mondiale par paysModifier


Les principaux pays producteurs de bois rond en millions m3 en 2014[27] :

Pays Production % mondial

1 États-Unis 398.693 10,8 %

2 Inde 356.690 9,7 %

3 Chine 336.645 9,1 %

4 Brésil 267.653 7,2 %

5 Russie 203.000 5,5 %

6 Canada 155.997 4,2 %

7 Indonésie 113.020 3,1 %

8 Ethiopie 109.683 3 %


9 RD Congo 85.900 2,3 %

10 Nigeria 74.865 2 %

11 Suède 73.300 2 %

12 Chili 58.712 1,6 %

13 Finlande 57.033 1,5 %

14 Allemagne 55.613 1,5 %

15 France 52.968 1,4 %

16 Ouganda 46.190 1,3 %

17 Ghana 44.912 1,2 %

18 Myanmar 44.286 1,2 %

19 Mexique 44.204 1,2 %

20 Pologne 40.862 1,1 %

Total monde 3 694.316 100 %

Source FAOSTAT
Production de masse et investissementModifier
La production de masse et les prix à la hausse du bois se traduisent par un nombre
d'investissement dans le bois augmentant constamment (Cameroun, Brésil, Panama, etc.). Ce
processus se démocratise maintenant dans un nombre important de pays européens, dont la
France, l’Autriche mais aussi l’Allemagne, en passant par les pays nordiques. Il permet de
diversifier ses revenus et surtout d’échapper à l'impôt sur la fortune[28].
Des parcelles de forêts sont vendues à des investisseurs (ou groupe d'investisseurs) qui
exploitent ainsi de nombreux hectares afin de tirer profit du nouvel or brun. Achetés au bon
moment, les hectares ne coûtent que très peu, il faut néanmoins un certain capital pour les
restaurer (plantation, protection contre la faune et la flore pouvant porter atteinte aux
nouveaux arbres) et pouvoir en tirer profit par la suite[29]. Il faut en moyenne 5 ans pour que
les parcelles achetées commencent à porter leurs fruits, et le double pour rembourser le prix
d'achat. L'achat de parcelles forestières rapporte à la fois avec la vente du bois en lui-même
(plus le prix du pétrole est haut, plus le bois est cher), mais aussi avec le prix de l'hectare qui a
par exemple pris 19 % en 2010, et 11 % en 2011[30].
Ces investissements permettent à la fois d'assurer une production de bois soutenue sans pour
autant endommager les ressources naturelles disponibles puisque les plantations sont
entretenues dans l'espoir d'avoir une rentabilité sur le long terme (en moyenne 5 ans pour
rentabiliser un achat en Amérique du Sud).

Deux certifications forestières encadrent d'ailleurs l'exploitation et la commercialisation du


bois. Le PEFC (majoritaire sur le territoire français) et le FSC.
Santé humaine et environnementaleModifier
Diverses huiles essentielles, gommes, résineset autres extraits de bois ont une utilisation
médicinale depuis l'antiquité, de même que l'inhalation de la fumée de certains
bois[réf. souhaitée]. Certains bois tropicaux sont toxiques[31] et d'ailleurs utilisés par des
populations autochtones pour produire des poisons (utilisés pour des formes de pêche et
chasse dites « traditionnelles »).
Certaines sèves (dont les sèves de type latex[32],[33]) ou écorces peuvent être violemment et
parfois mortellement toxiques.
La poussière de bois (cf. sciage, ponçage[34]…) ou issues des champignons (dont
moisissures), acariens ou insectes le consommant peut être un puissant allergène, cause de
cancers des voies respiratoires[35], et provoquant ou aggravant notamment l'asthme du
travailleur[36],[37] ou certaines allergies[34],[38]. La poussière de bois est classée dans le groupe
des cancérogènes certains pour l'homme par le CIRC. Les scieurs, menuisiers, bricoleurs et
parfois les bûcherons y sont les plus exposés, souvent affectés de rhinites et plus rarement
d'asthme, avec rares cas d'urticaire de contact (par exemple avec le Mukali (Aninger robusta)
[39]. Quand l'allergie est bien installée, l'asthme ne disparait plus durant le week-end ou les
congés[40]. Les pesticides utilisés pour le traitement du bois (fongicides, insecticides),
notamment à base d'arsenicpeuvent aussi être à l'origine d'intoxicationset/ou d'allergies.
Certains bois exotiques contiennent des alcaloïdes ou autres molécules fongicides,
bactéricides et insecticides, qui les rendent naturellement résistants aux champignons et
insectes. Certaines de ces molécules (composés organiques) sont parfois rémanentes et
toxiques ou volatiles[41],[42]. Ils peuvent dans certaines circonstances quitter le bois, qui est
donc à éviter pour les plans de travail (en cuisine notamment[43],[44]). Ces molécules sont
souvent solubles dans le gras, avec passage percutané possible. Elles peuvent même causer
des allergies par contact (dermatites), en particulier à partir du bois de Ramin[45],[46] ou du
bois de rose[47], Frullania[48] ou d'autres essences. Pour mieux gérer le risque allergique, il est
important que l'étiquetage inclue le vrai nom botanique de l'essence[49] et que
ces essences soient répertoriées dans les bases de données toxicologiques ou relatives aux
allergies et à la santé au travail[50].
Contact alimentaireModifier
Dans de nombreux pays et en Europe[51], des lois ou règlements précisent quels sont les bois
autorisés ou interdits pour le contact alimentaire, pour tout ou partie des aliments en cours de
préparation ou préparés (pour des raisons de sécurité alimentaire, les matériaux et objets mis
ou destinés à être mis au contact des denrées alimentaires doivent être inertes vis-à-vis des
denrées alimentaires).
En France, la DGCCRF a réuni des experts et élaboré des fiches sur la réglementation et les
modalités de contrôle de l'inertie des matériaux pour contact alimentaire[52]. Pour
la DGCCRF ; « en l'absence de réglementation spécifique au domaine du bois, les essences
prévues par l'arrêté du 15 novembre 1945[52],[53], sont admises (sous réserve que le bois ne
soit pas moisi ou dégradé, et ne soit pas traité par certains biocides[54]), par extension, pour
tout type de contact alimentaire, dans les conditions de contact alimentaire prévues dans cet
arrêté »[52] : « pour tout type
d'aliments : chêne, charme, châtaignier, frêne, robinier »[52] ; « pour les solides
alimentaires : noyer, hêtre, orme, peuplier »[52]; d'autres essences, « traditionnellement
utilisées en France au contact alimentaire et/ou qui ont fait l'objet d'une évaluation, ont été
depuis reconnues comme aptes au contact alimentaire pour tout type
d'aliments : Sapin, Épicéa, Douglas, Pin maritime, Pin
sylvestre, Peuplier, Hêtre, Platane, Tremble, Aulne, Olivier, Bouleau »[52],[55].
GalerieModifier

Quelques essences courantes :


Acajou


Bouleau


Cerisier


Chêne


Ébène


Érable

Érable (broussin)


Noyer (loupe)


Palissandre


Peuplier


Pin


Cèdre


Ramin


Teck

Notes et références

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