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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE LA JEUNESSE

COURS DE BOIS ET BRIQUES


BTP 2B

Année académique 2018-2019


CONTENU DU COURS

PREMIERE PARTIE : LES BOIS


Généralités sur le matériau bois
Caractéristiques du bois
Structure des arbres et du bois
Propriétés physiques du bois
Propriétés mécaniques du bois
Défauts du bois
Principales variétés
Principaux bois d'œuvre
Matériaux dérivés du bois

DEUXIEME PARTIE : LES BRIQUES

Les briques
Les blocs de terre comprimée
Les blocs de latérites taillées
Les blocs de béton
Les briques en pierres
PREMIERE PARTIE : LE BOIS

I. GENERALITES SUR LE MATERIAU BOIS


Le bois fut le plus grand matériau de l'ère préindustrielle. Les artisans luthiers,
ébénistes ou charpentiers portèrent alors son utilisation à des sommets qui
semblent défier le temps.
Il a été le support d'innombrables innovations technologiques en matière
d'usinage, de collage, d'outillages divers. Il fut aussi le matériau de référence
des premiers grands mécaniciens du 18è siècle comme St Venant. Les cours
de mécanique des premières écoles d'ingénieur telles Centrale, les Ponts,
Polytechnique ou les Arts et Métiers consacrent des chapitres entiers à la
mécanique du bois. Il est encore le matériau de base pour l'aéronautique
naissante jusqu'au début du 20è siècle.
Après la première guerre mondiale, c'est le grand vide en France. Le bois a
quasiment disparu de tous les cours d'enseignement supérieur consacrés aux
matériaux (physique, chimie, mécanique). Il est devenu l'archétype du
matériau obsolète ou de luxe, en voie de remplacement progressif par des
matériaux "modernes" synthétisés par l'homme.
Depuis quelques années on assiste en parallèle à un engouement scientifique
pour ce matériau particulièrement sophistiqué et à un retour du bois dans des
produits de haute technologie pour le sport, les transports ou le nucléaire.
L'art de l'ingénieur est aujourd'hui bien moins de calculer et d'optimiser des
formes et structures avec un matériau standard, que de créer souvent en
même temps le nouveau matériau et le produit.
Le progrès des mathématiques de la mécanique et l'apparition de moyens de
calcul puissants ont permis de maîtriser de mieux en mieux de matériaux
anisotropes et hétérogènes.
En Afrique, le bois a toujours été l'un des premiers choix du constructeur. Car
avec le bois, il fait sa maison, construit son mobilier, sa pirogue pour
développer la pêche, bref l'utilisation du bois comme matériau de construction
est multiple.
En dehors du risque de brûler, il est l'un des matériaux qui conviennent le
mieux au climat tropical.

Le bois reste, avec la terre, l’un des plus vieux matériaux de construction
de l’humanité. Que ce soit en Asie, en Europe, les exemples de technicité et
de pérennité de ces structures ne manquent pas. Ces réalisations ont
franchi les siècles et montrent aujourd’hui les qualités remarquables du bois
dans l’acte de construire. La structure du matériau présente une
architecture anatomique très sophistiquée qui en fait un matériau
composite naturel d’exception. La plupart des caractéristiques physico-
mécaniques résulte de cette anatomie.
Matériau combustible, il présente ce paradoxe d’être l’un des matériaux
les plus sûrs face au feu lors de sa mise en œuvre dans le bâti. Dans
l’approvisionnement mondial en matières premières, le bois occupe une place
de choix : celle d’un matériau indéfiniment renouvelable dont le profil
écologique le place en tête de tous les matériaux de construction. Le bois
se positionne aujourd’hui de manière forte dans l’architecture contemporaine.

II. CARACTERISTIQUES DU BOIS

Par définition, le bois est un produit naturel provenant par découpage


d’un tronc d’arbre. C’est un tissu végétal rigide, composé de cellules
aux parois ligno-cellulosiques particulièrement performantes d’un point
de vue mécanique qui a permis aux arbres d’atteindre des records de
taille et de longévité dans le monde vivant.

Le bois possède une résistance relativement forte pour une masse volumique
faible, une bonne élasticité et une faible conductivité thermique. Il peut durer
très longtemps en cas d'utilisation dans de bonnes conditions. Il est largement
utilisé dans les activités de construction.

L'hétérogénéité de la structure du bois se manifeste par le fait que la


résistance mécanique et la conductivité thermique n'ont pas les mêmes
valeurs dans le sens de la longueur des fibres et dans le sens perpendiculaire
aux fibres. Il en résulte certaines difficultés dans l'emploi du bois pour les
constructions.
Les matières dont les propriétés physiques sont différentes avec le sens
considéré des fibres sont appelées des matières anisotropes.
L'hygroscopicité du bois est sa propriété d'absorber ou de dégager (par
évaporation) de l'eau quand l'humidité et la température du milieu extérieur
varient.
Quand l'humidité augmente, le volume du bois augmente également, et vice
versa inversement (contraction de séchage). Par suite de l'anisotropie, les
variations de dimensions qui en résultent ne sont pas les mêmes dans les
divers sens des fibres. Il en résulte des contraintes internes qui provoquent
des fissurations et un gauchissement.

La putrescibilité consiste dans le fait que la matière est détruite


progressivement par l'action de micro organismes (inférieurs). Le bois qui se
trouve dans de mauvaises conditions est affecté de ce défaut.

La combustibilité : les constructions en bois sont dangereuses au point de


vue de l'incendie si l'on ne prend pas de dispositions spéciales pour les
protéger.

III. STRUCTURE DES ARBRES ET DU BOIS

On peut étudier la structure du bois à l'œil nu ou bien avec des instruments


grossissants. La structure visible à l'œil nu ou sous un faible grossissement (à
travers une loupe) est la macrostructure. La structure visible seulement sous
un fort grossissement (microscope) est la microstructure.

1) Macrostructure

Il est bon d'étudier la macrostructure suivant trois plans de section d'un tronc
d'arbre.

1. Section transversale : le plan de section est perpendiculaire à l'axe du


tronc
2. Section radiale : le plan de section passant par l'axe du tronc
3. Section tangentielle : le plan de section est parallèle à l'axe du tronc à
une certaine distance de cet axe.
L'écorce a la couche extérieure constituée de liège et la couche intérieure
constituée par le liber.
Coupes du tronc d’arbre

Au cours de la croissance de l'arbre, la couche de liber véhicule les


substances nutritives en les faisant descendre depuis la couronne de l'arbre.
La masse épaisse de bois qui se trouve à l'intérieur de cambium est
constituée par une série de couches minces et concentriques.
Sur la coupe transversale de certaines espèces on distingue très nettement
une région extérieure dans le bois qui est l'aubier et une région intérieure qui
est le cœur. L'aubier est constitué par les cellules les plus jeunes, le cœur
étant constitué de cellules complètement mortes.
Dans certaines espèces (pin, chêne, cèdre) le cœur est plus sombre que
l'aubier. Dans d'autres espèces (épicia, sapin, hêtre), la partie centrale du
bois a toutes les caractéristiques du cœur, mais elle a la même couleur que la
partie périphérique. Un tel bois est appelé un bois mûr. Il existe des espèces
appelées bois d'aubier, sans cœur (bouleau, érable, aune).
On peut ainsi avoir : bois de cœur, à cœur et à aubier ; bois d'aubier, sans
cœur constitué uniquement de bois d'aubier et bois mûrs, constitués de bois
mûr et d'aubier.

2) Microstructure

Dans un microscope, on peut voir que le bois est constitué par un très grand
nombre de cellules vivantes et mortes de grandeurs et formes variées.
Toutes les cellules variantes comprennent une enveloppe et, à l'intérieur de
cette enveloppe, du protoplasme, du suc cellulaire et un cœur. Les
protoplasmes c'est-à-dire le protoplasme et le cœur constituent les organes
essentiels de toutes les cellules vivantes du bois.
Microstructure du bois

IV. PROPRIETES PHYSIQUES DU BOIS

* L'humidité d'un bois a une grande influence sur ses propriétés. On la définit
par la formule suivante : W  100 . G1G2 % 
G2
G1 : Poids de l'échantillon avant séchage
G2 : Poids de l'échantillon séché jusqu'à un poids constant.
Une humidité de 15 % en poids est considérée comme normale. Pour
permettre des comparaisons, les résultats des mesures de toutes les
propriétés physiques du bois doivent être référés à cette humidité. On
distingue l'humidité libre qui remplit les cavités des cellules, les vaisseaux et
les espaces intercellulaires, et l'humidité hygroscopique, qui se trouve dans
les parois des cellules et les vaisseaux sous forme de couches d'épaisseur
microscopique.

D'après le degré d'humidité, on distingue les bois suivants :


- bois humides : humidité supérieure à celle du bois fraîchement abattu
- humidité d'abattage : 35 % et plus
- humidité dite « sec à l'air » (15 à 20 %)
- humidité dite « sec en chambre » (8 à 13 %)
Au cours du séchage, le bois perd tout d'abord son humidité libre. C'est
seulement ensuite qu'il commence à perdre l'humidité hygroscopique. Le taux
maximal possible d'humidité hygroscopique dans un bois est appelé le point
de rosée ou humidité de saturation des fibres.
Comme l'humidité de l'air est toujours variable, l'humidité du bois varie
également. Une variation de l'humidité du bois depuis 0 % jusqu'au point de
saturation des fibres fait varier le volume du bois, ce qui provoque des
phénomènes de contraction, de gonflement et de déformation ou
gauchissement du bois dans les constructions. Cela peut également
provoquer des fissurations. Il faut donc recouvrir la surface par des peintures
ou des vernis qui s'opposent mécaniquement à la pénétration de l'humidité.
On peut stabiliser le bois pendant longtemps par un traitement thermique ou
par un traitement chimique spécial.

 La masse volumique du bois dépend de son humidité et de la porosité.


On rapporte généralement la masse volumique du bois à l'humidité
normale de 15 % à l'aide de la formule suivante :
 15   w [1+0,01 (1-Ko) (15-W)] en g / cm3
 15 : Masse volumique à une humidité de 15 % en g / cm3
 w Masse volumique du bois à l'humidité (W) à laquelle on fait la mesure
en g / cm3
Ko : coefficient de contraction ou retrait volumique.
W : humidité du bois lors de la mesure.

V. PROPRIETES MECANIQUES DU BOIS

La résistance mécanique du bois, par suite de l'hétérogénéité c'est-à-dire de


son anisotropie, varie avec le sens de l'effort mécanique appliqué. Il faut tenir
compte de cette particularité lorsqu'on utilise le bois dans les charpentes.
Car on distingue la compression dans le sens des fibres et en travers des
fibres. Le bois travaille à la compression parallèlement aux fibres dans les
pieux, les poteaux et les montants.
 La résistance à la compression parallèle aux fibres de diverses
essences varie de 350 à 700 daN /cm²
 La résistance à la traction (à l'allongement) parallèle aux fibres varie de
800 à 1500 daN /cm² et de 15 à 100 daN/cm² perpendiculaire aux
fibres.
 La résistance à la flexion varie de 500 à 1000 daN /cm².

VI. DEFAUTS DU BOIS

Il s'agit des irrégularités de la structure du bois : lésions et éventuellement les


diverses maladies.
Les défauts réduisent sensiblement les caractéristiques mécaniques du bois.
L'influence des défauts du bois sur ses qualités de construction dépend de la
nature et de l'emplacement des défauts, de leurs dimensions ; ainsi que de la
nature et de la destination de la pièce considérée.

Cadranure en croix Fente de retrait


Défauts du bois

- Fentes : c'est un défaut fréquent. Les fentes se forment non seulement au


cours du séchage d'un bois abattu mais aussi pendant sa croissance. Cela
peut être : contractions de séchage du cœur, ébranlements produits par le
vent, fortes gelées.
On peut avoir la cadranure simple ou en croix de même que les roulures. On
peut avoir d'autres défauts.
- Nœuds : un nœud est constitué par la pousse d'une branche vivante ou
morte (d'un arbre vivant) incorporée dans le bois du tronc. C'est le défaut le
plus répandu.
- Pourriture du bois : c'est une transformation biologique qui se manifeste
par la décomposition du bois par des champignons qui s'y développent.
Les champignons provoquent la pourriture, dégagent des ferments
particuliers qui transforment en glucose la cellulose, le principal composant
du bois. Le glucose est une substance facilement soluble dans l'eau qui
alimente et favorise la croissance des champignons.
- Vermoulures : détériorations causées par les insectes. Les insectes
s'attaquent de préférence au bois fraîchement abattu ; mais ils attaquent
également les bois sur pied desséchés et affaiblis. Il y a perte de
résistance mécanique.
- Déformations naturelles des troncs et de la structure du bois : forme
anormale du tronc de l'arbre : courbure du tronc, évasement du pied (tronc
à la base très élargi), resserrement du tronc : forte diminution du diamètre
du tronc sur toute la hauteur depuis la base jusqu'au sommet de l'arbre,
saignées extérieures qui sont des creux extérieurs longitudinaux.
Défauts du bois

VII. PRINCIPALES VARIETES

Dans la construction on emploie diverses espèces de bois: bois résineux et


de feuillus.
- Les conifères à feuillage persistant, résineux, sont plus répandus
dans les zones tempérées des deux hémisphères ;
- Les feuillus à branches et feuillage plus denses, constituent la
majorité des bois de la zone tropicale.

Les feuillus d'une grande variété de troncs et de feuillage, se présentent en


une myriade d'espèces dont l'usage est très répandu dans la construction.

 Parmi les bois résineux les plus employés on a : le pin, le sapin, le


mélèze et l'épicéa. Il y a plusieurs espèces du pin : pin à bois dur et pin
à bois tendre.
Le pin à bois dur croit sur les sols sableux en altitude, il a un bois compact
très résineux aux cernes étroits, un grand cœur et un aubier étroit.
Le pin à bois tendre croît dans une dépression sur les sols sableux ou
argileux ; il a un bois aux cernes larges, un cœur modéré, et un large aubier.
Le pin est utilisé pour la construction des murs des maisons, des parquets,
des estacades, des poteaux et pour la fabrication des châssis de fenêtres,
des portes et des planchers.
Le sapin est moins résineux avec des propriétés physico mécaniques
inférieures à celles du pin. Le mélèze est une espèce résineuse avec un cœur
brun rougeâtre et un aubier blanc étroit. Il est employé pour la confection des
poteaux et des poteaux dans la construction hydraulique principalement.
L'épicéa est une espèce de bois exploitable, sans aubier distinct, de couleur
blanche. Il est moins stable dans les endroits humides.
 Les bois feuillus sont nombreux : il y a le chêne, le Boileau, le tremble,
l'aune, le hêtre, le tilleul et l'érable.
Le chêne est un bois de cœur à vaisseaux en bague avec l'aubier. Le bois du
chêne est compact, solide et élastique, stable à la putréfaction de couleurs et
dessins beaux, mais il est susceptible de fendillement. Il est employé pour le
paquet, la menuiserie et les travaux de finition dans les constructions navales.

- Le Boileau est un bois d'aubier lourd et dur de couleur blanche ou


jaunâtre. Il est résistant mais peu stable à la putréfaction et il gauchit
lors de la dessiccation. Il est employé pour fabriquer le placage et les
meubles.

L'aune est un bois d'aubier léger, tendre, fragile et gauchissant fortement. On


l'emploie pour les constructions sous-marines, le bois de l'aune est
suffisamment résistant et se conserve longtemps.
Le hêtre est un bois lourd et dur, de couleur blanche avec une teinte
rougeâtre. Lors de la dessiccation, il gauchit et se fendille, est susceptible de
putréfaction, surtout aux endroits à l'humidité variable.

Le tremble est un bois d'aubier, léger, tendre de couleur blanche. Il est


employé pour la fabrication du placage, pour les toits etc.

En Afrique il existe des variétés de bois durs et tendres. En zone tropicale


nous avons les feuillus comme Okoumé, Niagon, Iroko, Acajou, Teck, faux
Teck, etc. qui offrent des bois durs. Pour le bois tendre on peut citer le Wawa.

Les appellations varient d'une région à une autre.

 Domaine d'utilisation des bois d'œuvre tropicaux.

L'exceptionnelle richesse qualitative que procure la myriade des bois d'œuvre


tropicaux, trouve un large champ d'application dans le gros œuvre (charpente,
structure porteuses), dans le second œuvre (menuiserie, ébénisterie) et dans
la décoration des bâtiments. La plupart des essences recensées à nos jours
couvrent la zone des grands producteurs tels que le Gabon (okoumé, ozigo),
la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Zaïre, le Ghana, la Guinée.

VIII. PRINCIPAUX BOIS D'ŒUVRE

Le sciage consiste à apprécier la qualité de la matière première et à en tirer le


meilleur parti possible. La qualité est liée à la rectitude longitudinale des
pièces et à la constance des dimensions des sections. La position des traits
de scie dans la bille par rapport au cœur, détermine le type de sciage, leur
mode de débit et l'usage qui en sera fait. Comme produits issus du sciage
nous avons :

Les bois ronds, ce sont les troncs ébranchés et écorcés généralement non
traités, utilisés surtout dans les échafaudages et les constructions rurales. Ils
servent de poutres ou d'étais dans divers chantiers de construction (ponts,
bâtiments), ou de pieux battus dans les fondations.

Les demi-rondes sont utilisées comme échantillons et des entretoises pour les
échafaudages, ainsi que des montants pour leurs échelles.

 Les bois sciés : en fonction des dimensions des sections


transversales, on distingue plusieurs types de bois qui vont des lattes
aux poutres en passant par les planches, les bastings, les madriers.
 Latte : bois scié ayant au maximum une surface en coupe de 32 cm² et
une largeur de 8cm.
 Planche : bois scié épais de 8 mm au minimum et de 40 mm au
maximum. On peut avoir les sections suivantes : planche ordinaire :
0,30 x 0,025 x 5,0 doubles planches : 0,30 x 0,5 x 5,0 m.
 Basting : bois scié épais de 40 mm au minimum ; le plus grand côté
(section doit être égal au moins au double du plus petit côté au Togo on
a : 0,17 x 0,06 x 4,0 m (6,0 m).
 Madrier : bois scié de section carrée ou rectangulaire dont le rapport de
côtés est de 1 : 3 longueur de côté minimal 6 cm on a : 0,23x0, 08x3,0
m (6,0 m).
 Poutre : bois équarri mesurant au minimum 20 cm de côté.
 Chevron : bois scié avec une section carrée on a :
0,08 x 0,08 x 4,5 (5)
0,10 x 0,10 x 4,5 (5)
0,13 x 0,13 x 4,5 (5) m

IX. MATERIAUX DERIVES DU BOIS

Le bois est susceptible de transformation par association avec d'autres


matériaux et des colles synthétiques. Ces matériaux dits de seconde
transformation sont obtenus à partir de particules de bois encollés, à la suite
d'un passage en usine.
L'objectif est la production d'ouvrages répondant à des exigences esthétiques,
de finition ou d'industrialisation du bâtiment. Ils sont susceptibles d'assurer
une résistance mécanique, une résistance à la déformation, de même qu'une
stabilité dimensionnelle en cas de variation de température. Ce qui en réalité
facilite l'emploi.

Le contre plaqué : d'un usage très répandu il est constitué de feuilles de bois
tranchées, déroulées ou sciées et collées entre elles à fil contrarié. Les colles
utilisées distinguent les contre plaqués dits "intérieurs", de ceux dits
"extérieurs". Le nombre et l'épaisseur des plis déterminent la qualité des
choix, à cause des implications mécaniques qu'ils confèrent au matériau.

Les panneaux de particules ou panneaux de copeaux ce sont des panneaux


fabriqués à base de copeaux de bois brut et de matières fibreuses et
ligueuses. Ce sont par exemple le lin, le chanvre, mélangés à des liants à
base de résines artificielles durcissables, puis comprimés. Ce procédé offre
l'avantage d'utiliser du bois ne pouvant être employé comme matière d'œuvre.
Leur usage est limité à l'intérieur des constructions et particulièrement en
sous toiture : plafonds, faux plafonds etc.
- Les panneaux de fibres agglomérés : ils sont à base de fibres de bois
ayant subi un traitement mécanique et chimique. Ces fibres sont liées
par des colles et associées à d'autres produits de traitement. Il y a
des panneaux épais et denses et des panneaux minces et durs
(habillement intérieur des parois ou en faux plafonds).

- Les panneaux de particules liés au ciment : ils sont constitués de


copeaux de bois associés au ciment portland. Ils allient légèreté et
résistance à la traction du bois, avec l'incombustibilité et l'étanchéité
du ciment. Ces panneaux sont utilisés comme voiles dans des parois
utilisées en parement extérieur, ils peuvent de par leur composition
constituer un excellent support pour les enduits hydrauliques.

- Le bois lamellé collé : il se structure par la superposition de plusieurs


planches collées horizontalement les unes sur les autres. L'épaisseur
des planches peut atteindre 40 mm, lorsque le bois est bien choisi, et
que les éléments de construction sont maintenus à l'abri de variations
climatiques extrêmes.

8. Protection du bois.

L'extrême durabilité du bois reste tributaire du respect des règles


fondamentales liées à sa mise en œuvre.
Les mesures de protection à prendre sont destinées à conserver au bois et à
ses dérivés leurs qualités en s'opposant aux différentes nuisances. Les
mesures préventives et les moyens de lutte curative suivantes, adaptées aux
particularités de la construction sont à prendre en considération :
 la nature et la gravité du risque (influence de l'humidité, risque
d'incendie) ;
 le choix du bois adapté à l'usage prévu ainsi que son entreposage et sa
préparation rationnelle ;
 le résultat d'éventuels traitements préalables (traitement de protection
ou peintures) ;
 les éventuels effets secondaires des produits chimiques utilisés
(compatibilité avec la chaux, les colles, les enduits) ;
 le traitement de protection des ouvrages à assembler, dans un chantier
ouvert
 l'accessibilité de tous les éléments traités en vue d'un traitement
ultérieur ;
 le choix approprié et adapté des procédés et produits de préservation ;
 la vérification des mesures de protection exigées.

Le bois doit être protégé contre l'altération


- La protection du bois contre la putréfaction et la prolongation de sa
durée de service sont obtenues par la défense du bois contre
l'humectation au moyen de mesures constructives : par peintures,
badigeonnage, dessévage et imprégnation avec des antiseptiques.

- La protection du bois contre l'inflammation peut être réalisée en le


recouvrant avec un enduit, les feuilles de plâtre et de ciment d'asbeste ou en
le traitant avec de substances ignifuges. Deux méthodes de traitement sont
en vigueur : recouvrement avec des couleurs et imprégnation avec des
antiseptiques, substances chimiques spéciales. Il faut également des
peintures ignifuges.
DEUXIEME PARTIE : LES BRIQUES

CHAPITRE 1 : LES BRIQUES


Les briques sont les produits céramiques, dont les matières premières
sont des argiles, avec ou sans additifs. La forme des briques est
généralement parallélépipède rectangle. Elles sont couramment utilisées
dans la construction des bâtiments et des travaux publics. Par rapport aux
autres matériaux, c'est un des plus anciens matériaux de construction.
Les briques peuvent se diviser en 3 groupes principaux :

I. Classification des briques


1. Brique ordinaire
Une brique d'argile est une roche artificielle ayant la forme
parallélépipédique rectangle de dimensions bien déterminées.
Généralement, on fabrique les briques suivant deux procédés:
 procédé plastique (l'argile est humectée d'eau de 20 à 25 %)
 procédé demi-sèche (l'argile est humectée d'eau de 8 à 12 %).
Après moulage et séchage, les briques sont cuites pour qu'elles
deviennent assez dures. La cuisson est faite soit dans le four périodique
soit dans le four continu.
En général, les d'une brique ordinaire sont: 250 50 mm. Selon la
dimensions x 120 x
technologie de fabrication des briques traditionnelles, il est difficile
d'obtenir des briques ayant des dimensions exactement précises, à
cause du retrait à l'air et retrait de cuisson. Selon la Norme, les
tolérances sur les briques peuvent être calibrées de la manière suivante:
±6 mm
sur la longueur; ± 4 mm sur la largeur et ±3 mm sur distingue la
l'épaisseur. On volumique des briques courantes en masse
quatre groupes.
La capacité d'absorption d'eau d'une brique ne doit pas
être inférieure à 8 %

Classe A B C D
Masse 700-1000 1000-1300 1300-1450 ≥1450
volumique
(kg/m3)
Tableau 1: La classe et la masse volumique les briques courantes.
DIMENSION COURANTE (mm) RESISTANCE MOYENNE
EPAISSE LARGEU LONGUE CATEGO RESISTANCE
UR R UR RIE MPa Bar
BRIQU 40 105 220 I 2 200
ES 55 105 220 II 3 300
PLEIN II
ES OU 60 105 220 I 4 400
PERFOR 55 105 330
EES
Tolérance sur briques calibrées : 3% sur la longueur et la largeur/ 3mm
sur la hauteur
Tableau 2: Dimensions et résistances des briques

2. Brique poreuses:
Les briques poreuses peuvent être fabriquées par la technologie
traditionnelle en utilisant les argiles ordinaires, auxquelles on ajoute des
additions fusibles (sciure de bois, tourbe pulvérisée, charbon pulvérisé).
L'emploi des briques poreuses permet de réduire les dépenses de
transport et donc le prix des murs. Cependant la résistance d'une brique
poreuse étant faible, ce type de briques ne peut pas être utilisé pour
construire des murs supportant de fortes charges. Elles seront plutôt
employées pour le remplissage des bâtiments à ossature métallique ou
béton armé.

3. Briques d'argiles creuses à perforations:


Les briques creuses qui comportent au moins quatre conduits non
débouchant sont fabriqués par voie demi-sèche. Ces briques doivent
avoir les dimensions suivantes: 250 x 120 x 88 ou bien 65. On fabrique
les briques à 8 et 18 conduits dont les diamètres sont de 35-45 mm et de
17-18 mm.
Les trous de la perforation sont faits soit verticalement dans la proportion
de 60 % de la section totale, soit horizontalement avec alvéoles
parallèles au lit de pose dans la proportion de 40 % de la section totale
(fig. .1) On classe les briques creuses en quatre marques: 150, 125, 100
et 75.
La capacité d'absorption d'eau d'une brique creuse a la même valeur
que pour la brique ordinaire donc > 8 %.
La résistance à la flexion est de 20, 18, 16 et 14 kg/cm2. Toutes les
autres prescriptions techniques imposées aux briques creuses sont les
mêmes que pour les briques ordinaires.
fig..2: Briques creuses comprimées par voie demi-humide

Caractéristiques et utilisations des briques


pleines ou perforées: Elles servent à réaliser:
 des parements extérieurs ou intérieurs décoratifs (appareillages en
briques),
 des murs simples ou doubles,
enduits ou non. Les briques sont
obtenues soit:
 par filage (passage de l'argile dans la filière),

 par pressage (compression de la pâte


dans un moule) Qualités requises:
 Résistance au gel (à 25 cycles de gel et dégel).

 Peu de dilatation à l'humidité (gonflement).


 Pas d'éclatements dus à l'expansion de grains de chaux.
 Peu d'efflorescences (sels) pouvant former des taches.
 Aspect suivant la destination du produit.
 Régularisation des coloris et des dimensions.

II. Principe de fabrication des briques


Les briques sont obtenues par cuisson de certaines argiles à une
température d’environ 1000 C°. Par combinaison chimique à partir de
700 C°, l'argile en perdant son eau, se transforme en terre cuite. L'oxyde
de fer des argiles donne la coloration aux briques.
En général la fabrication des briques se compose des principales
cinq opérations indiquées sur le schéma ci-dessous. comme
III. Domaine d'emploi
Les briques pleines et les briques creuses sont essentiellement utilisées
pour réaliser les murs, les cloisons, les colonnes en brique etc.
La qualité du mur dépend de la qualité de la mise en œuvre et des
dispositions suivantes :
 respecter le sens de la pose (fig. 7.6): cloisons superposées alvéoles
superposée,
 ne pas utiliser de briques cassées ou percer la colmater avec
maçonnerie pour ortier, du
 utiliser du mortier bâtard de chaux et ciment 500 kg de liant par m3
de sable pour les joints,
 utiliser les éléments spéciaux d'angle, tableau, linteau, chaînage,
about de plancher.
CHAPITRE II : LES BLOCS DE TERRE COMPRIMEE

Introduction
Les blocs de terre comprimée sont des éléments de maçonnerie, de
dimensions réduites et de caractéristiques régulières et contrôlées,
obtenus par compactage de la terre soigneusement identifiée et
préparée, et stabilisée par un apport en ciment, les blocs de terre
comprimée sont réguliers, résistants à l’abrasion et aux effets érosifs de
l’eau.

1. Fabrication des BTC


Les blocs de terre comprimée sont fabriques par un personnel qualifié, et
soumise à un contrôle permanent dans un respect de la norme ORAN
NRAP XII 1996 BTC d’où nous pouvons dire que les étapes de la
production des BTC sont : la préparation de la terre, le malaxage de la
terre, le temps de retenu, la compression, la cure.
- La préparation de la terre consiste à éliminer les gros grains et
agglomérats par tamisage ou à les pulvériser par broyage. Elle permet
aussi de foisonner la terre qui facilite un mélange homogène.

- Le malaxage de la terre se fait d’abord à sec puis il est humidifié, sinon


le mélange du ciment à la terre serait hétérogène.

- Le temps de retenu est le temps qui passe entre le début du malaxage


humide (terre/ciment) et la compression. Il ne devrait pas dépasser 30
minutes lors de la stabilisation au ciment.

- La compression est l’opération qui consiste à comprimer le matériau en


milieu confiné appelé moule suivant un mode statique ; La compression
est suivi d’un démoulage immédiat.

- La cure est la période suivant la compression pendant laquelle se


déroulent les réactions physico-chimiques entre les différents
composants du mélange et surtout entre les agrégats et le ciment. Pour
que cette réaction se fasse, les blocs doivent être en milieu humide. La
cure est alors maintenue sous l’ombre pendant un mois.
Lors de la production le nombre des BTC est fonction des dosages en
ciment :
Dosages usuels de ciment (en %) 4% 6% 8%
Sac de ciment de 50 kg 01 01 01
Brouette de terre de 60 litres 16 11 08
Eau (en litre) 50 45 40
Nombre de BTC 160 110 90
Le nombre de BTC pour des dosages courants

2. Différents types
Les BTC ont généralement un format parallélépipède rectangle et sont
pleins ou perforés à relief vertical et/ou horizontal. Les dimensions les
plus courantes en cm sont :
- Le bloc entier : L = 29.5, l = 14, h = 9.
- Le bloc trois quart (3/4) : L = 21.75 ; l = 14, h = 9
- Le bloc demi (1/2) : L = 14, l = 14, h = 9
- L=Longueur ; l=largeur et h=hauteur.

Ils peuvent être pleins ou évidés mais on les classe par type suivant le
domaine d’emploi :
- Le BTC type 1 ne comportant de relief sur aucune face. Il est utilisé en
maçonnerie porteuse ou de remplissage.

-Le BTC type 2 comportes un relief sur une ou les deux grandes faces.
Parmi les différents reliefs courants, on peut citer : l’évidement, les
rainures faibles, les rainures longitudinales profondes et les rainures
latérales.
- Le BTC type 3 comporte un ou plusieurs reliefs sur les panneresses, ou
en même temps sur plusieurs faces. Les reliefs créés dans les faces
verticales du BTC sont le plus souvent les rainures destinées au

passage d’éléments minces de construction.

Le BTC type 4 comporte des trous ou des perforations entre les grandes
faces.

Le BTC type 5 comporte des trous de perforation en combinaison avec


des reliefs sur les grandes faces (face de pose et face d’appui).
Le BTC type 6 comporte des trous ou de perforation avec des reliefs sur
les panneresses et les boutisses avec combinaison éventuelle de relief sur
les grandes faces.
3. Quelques caractéristiques
a. Caractéristiques physiques
La terre destinée à la construction en BTC désigne le
matériau de
base composé en
proportions variables de quatre (4) sortes d’éléments : graviers, sable, silt et
argile.
Les deux premiers éléments sont stables et les deux autres instables.
Cette notion de stabilité, c’est-à-dire d’aptitude à supporter les
alternances d’humidité et de sécheresse sans variations des propriétés,
est fondamentale pour un matériau de construction.
- Les graviers sont constitués de morceaux de roches plus ou moins
dures dont la grosseur est comprise entre 2 et 20 mm environ. Ils sont
un constituant stable du sol. Leurs propriétés mécaniques ne subissent
aucune modification sensible en présence d’eau.

- Les sables sont de grains minéraux dont la approximativem


constitués comprise grosseur est ent
entre 0,06 et 2 mm.
- Les silts constitués de grains dont la granulométrie est comprise entre
0,002 et 0,06 mm environ, possèdent peu de cohésion lorsqu’ils sont
secs mais à l’état humide ils peuvent subir de sensibles variations de
volume, de gonflement et de retrait.

- Les argiles constituent la fraction la plus fine des sols avec des grains
de moins de 0,002 mm constitués de petits minéraux argileux
microscopiques.
L’argile agit comme une sorte de liant entre les éléments grossiers qui
constituent le squelette de la terre. Cependant, à l’inverse des sables et
des graviers, les argiles sont instables, sensibles aux variations
d’humidité. Elles possèdent une grande affinité pour l’eau et lorsque leur
teneur en eau augmente elle gonfle.

b. Caractéristiques mécaniques
La résistance d'un mur à l'action des charges dépend bien entendu de la
résistance propre des matériaux constitutifs, mais il convient de tenir
compte de la résistance du mortier et de réserver une marge de sécurité.
La résistance des BTC à la compression recherchée est de 1 à 4 MPa
avec une humidité relative de 0,02 à 0,2 %.
Il convient de souligner que les blocs humides ont des caractéristiques
mécaniques (résistance à la compression), plus faibles qu’à l’état sec. Il
est donc utile de les tester à l’état humide (par immersion complète
durant deux heures) afin de connaître leurs caractéristiques minimales
dans le cas le plus défavorable.

Désignation BTC
Résistance à la compression humide 2 MPa
Résistance à la compression sèche 4 MPa
Masse volumique apparent 1 800 kg/m3
Quelques performances courantes de BTC

c. Caractéristiques thermiques
Les BTC présentent un caractère respirant qui permet de montrer qu’une
construction réalisée en mur homogène (sans isolant) de BTC peut
aisément satisfaire les conditions passives pour les besoins de
chauffage et de rafraîchissement. Ce qui peut constituer une solution
garante d’économie d’énergie et de respect de l’environnement.
Les murs en BTC ont aussi une qualité régulatrice d’hygrométrie et
tempérante grâce à leur très grande stabilité de l’humidité relative interne
par rapport à celles de l’extérieur.
La conductivité du BTC est de 0,8 à 1,10 w/m°c. Ce qui peut donner une
différence thermiques de 4,5°C entre l’intérieur du bâtiment et l’extérieur.

d. Caractéristiques acoustiques
L’indice d'affaiblissement acoustique est fonction de la masse surfacique
des BTC. En réalisant des parements de 10,5cm d'épaisseur au niveau
des façades des bâtiments, la terre comprimée permet d'accroître la
masse de la partie opaque donc son isolement vis-à-vis des bruits
extérieurs.
Au regard de ses caractéristiques, le BTC sera un matériau de premier
choix lorsqu’ on est à la recherche du confort thermique et acoustique.
4. Le mortier de pose
Le mortier de pose est composé de ciment de chaux, de sable et de l’eau.
Le mortier doit présenter une même résistance à la compression et à
l’érosion que le BTC. Une résistance inférieure du mortier expose à des
risques d’érosion, d’infiltration d’eau et de fissuration. Une résistance
supérieure expose à des risques de stagnation de l’eau sur la matrice
apparente du mortier activant l’érosion du bloc. Il est conseillé
d’employer un mortier de terre stabilisée préparé à partir des mêmes
matériaux que le BTC afin d’obtenir une compactibilité et des résistances
similaires.
Au regard de la non compression, le dosage en ciment du mortier est
généralement supérieur de 1.5 à celui des BTC.

5. L’appareillage
L’appareillage désigne le mode d’assemblage des BTC. Il doit permettre
une bonne liaison entre eux et dans toutes les directions de maçonnerie
de la structure. Les dispositions de l’appareillage déterminent la position
de chacun des blocs de terre, d’une assise à l’autre. Ces dispositions
servent à éviter les coups de sabre résultant de la superposition verticale
de deux joints verticaux qui favorise la propagation des fissures
structurales. Le chaînage bas doit être recouvert d’un film polyane avant
la pose de la première couche d’assise pour éviter les remontées
capillaires.
Le choix de l’appareillage se fait en fonction :
- du type et de la taille de la structure,
- de la dimension des BTC et de l’effet d’esthétique recherché,
- et de la qualification des maçons

Ainsi on a:
- L’appareillage en boutisse où la plus grande dimension du BTC est
dans l’épaisseur du mur. Un de ses bouts apparait en façade.
- L’appareillage en panneresse où la plus grande dimension du bloc et un
chant sont visibles.
Pose en boutisse

Pose en panneresse
6. L’enduit
Les BTC constituent eux même le revêtement du bâtiment, donc on peut
ne pas faire de pose d’enduit sur ces murs le plus souvent sur ces murs
on applique une couche de vernie qui joue presque le même rôle que
l’enduit pour permettre de maintenir et de ressortir la couleur des BTC.
Si le constructeur désire enduire le mur, il devra d’abord préparer la
surface à enduire, soit par grattage et nettoyage, soit par la pose d’un
grillage poulailler sur toute la surface ; avant la pose de l’enduit.

7. Les avantages
L’utilisation des BTC dans la construction offre plusieurs avantages :
- au plan technique, le compactage de la terre à l’aide d’une presse
améliore la qualité du matériau. Le BTC présente ainsi une forme
régulière et des arêtes vives qui sont appréciées par les constructeurs.
L’élévation de la densité obtenue par le compactage améliore de façon
notoire la résistance des BTC à la compression, à l’érosion et à l’action
néfaste de l’eau.
- Les dimensions courantes des BTC sont adaptées à une grande
souplesse d’emploi dans des solutions constructives variées, en
maçonnerie porteuse ou de remplissage de structures. Les BTC
permettent aussi la réalisation d’arc, de voûtes et de coupoles, ainsi que
de planchers à voûtains (parties d’une voûte, délimité par des arrêtes)
- Au plan climatique, l’intérieur de la maison est toujours frais malgré la
canicule. C’est une solution innovante pour les populations du
Septentrion qui se retrouvent dans une zone au climat chaud.
- Au plan économique, les BTC sont les plus préconisé. Aussi, la gamme
des produits fabriqués vous permet de trouver tout le nécessaire pour la
construction sans interruption de votre maison. Pas besoin d’acheter par
exemple les tuyaux à gaines électriques. Les blocs à gaines électriques
constituent la solution à votre problème. Les blocs à chainage vous
permettent d’utiliser moins de fer à béton pour le chainage. Les blocs
autobloquants vous donnent la possibilité de monter votre maison sans
crépissage avec possibilité de la démonter pour la rebâtir ailleurs.
- au plan esthétique la bonne qualité des BTC permet la réalisation de
très beaux ouvrages en maçonnerie à l’égal des traditions de
construction en briques de terre cuite. L’utilisation architecturale des BTC
peut aller de l’habitat social à l’architecture d’habitat de luxe ou d’édifices
publics prestigieux.
8. Les inconvénients
La qualité des BTC reste tributaire d’une bonne sélection et de
préparation des terres et du bon choix du matériel de production.
L’utilisation architecturale du matériau doit répondre à des règles de
conception et de mise en œuvre qui sont spécifiques et qui doivent être
appliquées par les architectes et les constructeurs. Par exemple lors de
la production, les dosages doivent être respectés. La confection des
blocs se fait sous l’ombre. Pour cela la compétence professionnelle doit
être garantie par une formation adaptée.

Désignation Dimensions Quantité Prix unitaire


(cm) (en
Fcfa)
29.5×14×9 1 170 à 180
BTC pour la maçonnerie
21.75×14×5 1 140
14×14×9 1 110 à 120
BTC pour les poteaux - 1 170 à 180
BTC pour les chaînages - 1 170 à 180
Prix de la fourniture et de la pose (main d’œuvre) au 14 000 à 15 000

Récapitulatif de prix de quelques matériaux disponibles sur le marché


CHAPITRE II : LES BLOCS DE BETON

Introduction
Les blocs de béton sont des éléments de maçonnerie moulée, jamais
taillé, qui présente 2 faces lisses afin de réaliser les deux faces
opposées d'un mur.
Le terme technique pour les éléments les plus fréquents est aggloméré
de ciment. En général les blocs de béton peuvent se classer en trois
catégories, selon l'importance de la surface des alvéoles:
 blocs pleins sans alvéoles,

 blocs perforés (section nette > 80% section brute),


 blocs creux (section nette > 60% section brute).

Bloc de béton

1. Fabrication des agglos


Le sol où l’on fabriquera les parpaings devra être propre. Un plancher
en bois ou un sol bétonné conviendront parfaitement. Pour éviter que les
parpaings n’y adhèrent, on interposera du papier (les emballages des
sacs de ciment par exemple) ou du sable. Comme étape de la fabrication
des parpaings on a : Le gâchage, le moulage et la cure.
- Le gâchage : Le mélange des matériaux, judicieusement composé, est
humidifié avec de l’eau et pétri pour former une pâte.
- Le moulage : Après cette préparation, le mélange est moulé à l’aide de
châssis métalliques, vibré ou compacté pour améliorer la résistance, puis
démoulé.
- La cure : Les parpaings ainsi obtenus passent à la cure pour améliorer
la prise et faciliter la manipulation. Durant leur cure, les agglomérés sont
arrosés pour améliorer leur résistance. En général, on impose un
minimum de 28 jours avant leur utilisation.
Les parpaings de ciment sont en général dosés à 350 kg de ciment CPA.
Pour un sac de 50kg, on utilise 04 brouettes de sables pour obtenir 30 à
35 parpaings creux de dimensions 40*20*15

Désignation Dimensions (cm) Utilisation


20×20×40 Mur en élévation
Agglos creux et 15×20×40 Mur en élévation
pleins
12×20×40 Cloison
10×20×40 Cloison

Exemple de Châssis métalliques

2. Quelques caractéristiques
a. Les Caractéristiques physiques et mécaniques
Les parpaings creux sont de forme parallélépipède rectangle. Ils ont des
creux à parois minces ou épaisses et sont faciles à poser. Les
parpaings, s’ils sont bien confectionnés offrent aux constructeurs une
bonne résistance à la compression au regard de la charge supportée (le
poids du mur et les charges d’exploitation).

b. Les Caractéristiques acoustiques


Les parpaings jouissent d’un faible pouvoir d’isolation acoustique en
raison de leur faible densité surfacique. Cette caractéristique est
atténuée par la pose de l’enduit sur la surface du mur.

c. Les Caractéristiques thermiques


La conductivité est une caractéristique des matériaux qui représente le
flux de chaleur par mètre carré traversant un mètre d'épaisseur de
matériau homogène pour un (1) degré Celsius de différence de
température entre ses deux faces. Plus elle est faible, plus le matériau
est isolant. La conductivité des parpaings est de 0.3 à0.9 W.m2°C
Le parpaing creux sera un matériau de premier choix pour sa résistance.
Il sera aussi apprécié par ceux qui sont à la recherche de la rapidité dans
la mise en oeuvre pour son utilisation facile.

3. Les avantages
- Au rang des avantages, le parpaing possède une bonne résistance à
l’usure, aux intempéries.
- Sa mise en œuvre est relativement facile, pour cela elle ne demande
pas d’ouvriers hautement qualifiés.
- La pose de l’enduit permet la correction des imperfections du gros
oeuvre.
- Les techniques de construction en parpaings creux sont connues par
de très nombreux constructeurs.

4. Les inconvénients
- Les parpaings ont une faible capacité d’isolation thermique.
- Les parpaings ne libèrent pas la chaleur absorbée aux heures chaudes
de la journée, Ce qui garde le bâtiment chaud pendant un certain
moment alors que la température extérieure a baissé.
- Les parpaings ont une faible capacité d’isolation acoustique.
Désignation Dimensions Quantité Prix unitaire
(cm) (en
Fcfa
20×20×40 1 250 à 300
Agglos creux 15×20×40 1 225 à 275
12×20×40 1 175 à 200
10×20×40 1 125 à 150
Prix de la fourniture et de la pose au m² 6000 à 7500

Récapitulatif de prix de quelques matériaux disponibles sur le marché


CHAPITRE IV : BRIQUES EN PIERRE

I. Pierre naturelle
Il s’agit de bloc susceptible d’être appareillés et dont le volume dépasse
1/15 de m3. Il n’est donc pas possible à un seul homme d’en assurer la
mise en œuvre. L’épaisseur des assises est comprise entre 0.25 et 0.80
m (3 assises pour 1 ml).
En général le parement n’est pas complètement terminé au moment de
la mise en œuvre. On laisse un relief appelé bras de ravalement qui
devra être supprimé une fois l’ouvrage terminé. Les joints verticaux
doivent être décalés d’au moins 15 cm. La mise en œuvre s’effectue par
treuil ou par grue de chantier.

II. Moellon
1) Généralités
On considère comme moellons, les pierres naturelles pouvant être
manipulé par un seul homme. Le poids doit être inférieur à 40 KG et leur
désignation sont les suivantes :
 Moellons bruts : s’ils ne sont pas taillé.
 Moellons têtués : s’ils sont taillés grossièrement à l’aide de têtue
(têtue : marteau servant à dégrossir les pierres)
 Moellons d’appareil : s’ils sont taillés comme des pierres de taille
(dimensions bien définies).

D’ après leur dureté les pierres peuvent avoir les utilisations


suivantes :
 Moellon dur : fondation, soubassement, travaux à l’humidité.
 Moellon semi- dur : mur ordinaire en élévation.
 Moellon tendre : partie abritée de l’eau, partie haute des ouvrages (ne
supporte de grosses charges).
Chaque phase du moellon porte un nom :
 Le dessus est appelé lit d’attente
 Le dessous est appelé lit de pose ou assise
 La face en vue est appelé parement
 Les côtés sont appelés face de joint
 La partie du moellon qui s’enfonce dans le mur s’appelle la queue.
2) Propriétés physiques
La maçonnerie de moellon présente une inertie thermique qui permet de
retarder l’infiltration de la chaleur vers l’intérieur du bâtiment de quelques
heures permettant ainsi d’évacuer cette chaleur par ventilation naturelle
pendant la nuit.
Suivant leur position dans le mur, les moellons
sont appelés : Carreau : moellon peu épais,
carré ou rectangulaire.
Boutisse : posé en bout et pénétrant profondément dans les murs
(petites faces dures). Panneresse : posé en longueur, grande face
en vue.
Parpaing : traverse tout le mur faisant parement sur les deux faces.
Garnis : déchets utilisés à l’intérieur du mur pour garnir les interstices
des moellons de parement.

3) Appareillages divers
L’enchevêtrement des moellons produit quel que soit la nature des
éléments un effet décoratif appelé appareillage. Il existe différents types
d’appareillages :

a) Appareillage sans assise horizontale


- Appareillage à joints incertains : ou les arrêtes des moellons ne
sont pas vives mais taillées au têtue.
- Mosaïque brouillé : son exécution suppose les mêmes règles que
précédemment avec une finition beaucoup plus poussée.
- Mosaïque brouillé rayonnante : identique à la précédente avec à
certains endroits des moellons plus gros appelé soleil.
- Mosaïque hexagonale : les moellons sont réguliers rangée doit
et chaque parfaitement horizontale. être

b) Appareillage avec assise horizontale


- Assise irrégulière : toutes les assises n’ont pas la même épaisseur
et les parements n’ont pas la même longueur.
- Assise régulière : les assises ont la même épaisseur mais les
parements n’ont pas les mêmes longueurs.
- Mosaïque Cette mosaïque est composée parti de pierres
moderne : en grande à
parement rectangle ou carré.

c) Maçonnerie simple
Elles sont réalisées juste par juxtaposition des pierres sans liants.
C’est le cas des murs de soutènements en Gabions permettant un
drainage efficace des eaux.

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