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Propriétés physique et mécanique du bois

I. Propriétés physiques
La structure du bois est influencée par l'eau agissant sur sa consistance et son gonflement.

1. Le taux d’humidité (Hygroscopicité)


Toute réalisations en bois massif se déforment: elles sèchent ou s'humidifient et gonflent. L'idéal
serait d'utiliser du bois stocké dans un local de même degré d'humidité que l’endroit du meuble fini.
Ainsi, un ouvrage en bois situé à l'extérieur (fenêtres, volets, bardages) verra son humidité tendre
vers 13% en été et vers 19% en hiver. Pour que le jeu du bois soit minimal, il faudra que son
humidité se situe au milieu de la fourchette de variation, soit 15 à 16%.
L’eau dans le bois se présente sous deux formes :
● Eau libre, se déplace facilement dans le bois; elle remplit les vides cellulaires ;
● Eau liée, appelée «eau d'imprégnation ou de saturation» imprègne les membranes
cellulaires. Sa disparition est la cause principale du retrait du bois ;
● Eau de constitution, est l'un des éléments chimiques du bois. Elle disparaît à la destruction
du matériau (Ex.: charbon de bois).

Le degré d'humidité du bois se stabilise sous l'influence de la


température et de l'état hygrométrique de l'air. Après sa
stabilisation, le bois est dans un état d'équilibre hygroscopique avec
l'air.

La teneur en humidité est le rapport exprimé en pourcentage de la


masse de l’eau présente dans le bois sur la masse du bois anhydre
(sec). Le taux d'humidité est obtenu par :
a) Mesure par pesée : Obtenu par la relation :
H % = ( mh – ms) / ms x 100 ; Tel que : mh - masse humide ; ms
- masse sèche du bois

b) Mesure électrique: L'eau dans le bois conditionne sa


résistivité. Plus il y a d'eau, plus il conduit le courant.
planter deux électrodes dans le bois, faire passer un courant
et mesurer sa résistance.
2. Rétractabilité
Le retrait est le changement dimensionnel du bois qui se produit en fonction de sa teneur en
humidité, et donc, de la quantité d’eau présente dans ses cellules.

Les états caractéristiques :


• les parois ne peuvent être imprégnées que par une certaine quantité d’eau . Quand elles
sont complètement imprégnées, ont dit qu’elles sont saturées, ou que l’on a atteint le : le
point de saturation,
• Un morceau de bois qui n’a ni eau libre ni eau de saturation est un : bois anhydre,
• Un morceau de bois chauffé à des températures plus élevées deviendrait du charbon de
bois : modification chimique, l’eau de constitution disparaît.

Lorsque l'eau libre a entièrement disparu (point de saturation), il ne reste que l'eau liée qui imprègne
les membranes des cellules. Le départ de cette eau liée entraîne des phénomènes de retrait et de
déformation. Le point de saturation des fibres, en dessous duquel se manifeste le "jeu du bois", est
de l'ordre de 30 % pour toutes les essences.

3. Gonflement du bois
Le gonflement est le phénomène inverse du retrait. Lorsque le bois absorbe de l’eau, sa teneur en
humidité augmente et le bois a tendance a augmenter de volume. Le gonflement est proportionnel
au gain d’humidité jusqu’au point de saturation des fibres.
Les phénomènes de gonflement et de retrait du bois sont inégaux selon qu’on les mesure
longitudinalement ou transversalement par rapport à l’orientation des fibres. En effet, ils sont
principalement transversaux à l’axe de croissance. Une pièce de bois vert ne varie que de 0,1 % en
longueur une fois séchée au séchoir (état hygrométrique à 7 ou 8 % d’humidité). Cette même pièce
varie en moyenne de 8 % en largeur (transversalement). Le bois est donc une matière anisotrope,
dont les propriétés diffèrent selon l’orientation.

4 - Masse volumique et dureté


La masse volumique des bois est très variable selon les espèces (de 350 à 1100 kg/m3) et à
l'intérieur d'une même espèce (avec des variations maximales de plus ou moins 15%).
Une corrélation étroite existe entre la masse volumique et la dureté voir tableau ci dessous, les bois
les plus denses sont les plus durs et les bois les plus légers sont les plus tendres.
Tableau 1. Classes des bois selon de leurs densité et leurs dureté

5 - Conductibilité thermique
● La conductibilité thermique est modérée, elle dépend de :
● L'espèce,
● La masse volumique,
● L'humidité
● La température.
La diminution de l'air dans les pores, due à une augmentation de l'humidité améliore la
conductibilité thermique.

6- Densité
C’est le rapport de la masse volumique du bois à celle de l’eau. Elle dépend de l’essence, du
climat et des conditions de croissance, de l’endroit de prélèvement dans l’arbre, de l’état
hygrométrique, de la texture du bois. La densité de référence est calculée avec un pourcentage de
12% d’humidité.

II. Propriétés mécaniques


Le bois est un matériau hétérogène et anisotrope, offre des résistances mécaniques
différentes en fonction de la direction de l'effort par rapport à la section transversale, radiale
ou tangentielle. Elles varient avec l'espèce (texture, densité, humidité); dans une même
espèce avec l'âge, les condition d'exposition, de croissance et de voisinage et dans un même
individu avec l'emplacement du prélèvement (cœur, aubier, etc.).
Le bois se comporte dans la direction axiale comme une matière fibreuse, résistante, tenace,
rigide et dure. Par contre, dans la direction tangentielle, le bois se comporte comme une
matière plastique, déformable et de résistance relativement faible.

Découpe schématique dans un tronc. Dans un tronc (A), la découpe symétrique du bois de cœur
permet la fabrication de poutres (C) ou de poteaux très résistants. Pour la fabrication de planches, la
découpe radiale (B) permet la meilleure résistance. Par contre les découpes tangentielles (D)
donnent des planches qui peuvent se voiler en séchant.
On rencontre, une grande dispersion dans les résultats (du simple au double) pour la même direction
d'efforts, dans un même individu, selon la densité du bois qui demeure la caractéristique
prédominante.
Sa résistance est très forte dans le sens longitudinal et peut se fendre aisément dans le sens radial.
Ces propriétés permettent de choisir le type de découpe selon l'utilisation souhaitée.
Le bois issu de la coupe de troncs d'arbres n'est pas utilisable directement. Il est débité puis mis à
sécher à l'air libre de nombreuses années afin que son eau soit éliminée et que les planches ne se
déforment pas. De plus, en testant le bois à la traction, à la compression, au poinçonnement, au
cisaillement, on trouve des différences capitales selon la direction des efforts. Les propriétés d’une
planche varient selon l’arbre, et selon la partie du tronc dont elle provient.

a) Résistance a la compression axiale


On sait que le bois est organisé pour résister dans le sens des fibres et qu'il offre des résistances
remarquables dans cette direction, alors qu'il est faible et peu cohérent dans le sens perpendiculaire
L'humidité à une influence considérable sur les résistances en compression axiale
La compression axiale proprement dite, sans flexion latérale, ne peut se réaliser pratiquement que
sur des pièces relativement courtes. L'effort étant dirigé dans le sens des fibres.
La charge maximale P, correspondant à la rupture s'exprime en déca newtons (daN), et la contrainte
unitaire C par centimètre carré de section en déca newtons par centimètre carré (daN/cm²), selon la
formule C = P/S.

b) Le flambage
Dans la pratique, les pièces de bois soumises à la compression axiale sont généralement longues
(poteaux, échafaudages, fiches, etc.) et leur rupture se produit par le flambage ou courbure de l'axe,
sous des charges d'autant plus faibles que l'élancement est grand.
c) Résistance a la traction axiale

Le bois se montre particulièrement résistant en traction axiale, c'est-à-dire aux efforts de tension
s'exerçant dans le sens des fibres. On exploite jamais pleinement cette résistance exceptionnelle car
l'interruption du fil par des boulons traversant, des changements de section, des pièces d'attache
créent autant d'amorces de rupture.

Module d’élasticité
Le module élastique, module de Young, ou rigidité d’un matériau est la constante liant la
déformation a la contrainte qui lui est appliquée. Quelle que soit la sollicitation (traction,
compression, flexion), il existera un intervalle de contrainte dans lequel le matériau se comporte de
manière élastique.
Les facteurs influençant l’élasticité du bois sont les mêmes que ceux pour le module de rupture.
Dans des conditions ambiantes de température et de pression, le bois se comporte parfaitement
de manière élastique dans toutes les directions lorsque de faibles efforts (jusqu’à 30 % de l’effort de
rupture) lui sont appliques, c’est à dire qu’il se déforme de manière proportionnelle a l’effort
impose.

d) Résistance a la flexion statique


Divers facteurs influencent la résistance à la flexion statique :
L'arbre sur pied est soumis à d'importants efforts de flexion, notamment sous l'action du vent et des
tempêtes. Le bois est organisé pour y résister. En pratique un grand nombre de pièces de charpente
(poutres, arbalétriers, pannes, chevrons, solives, etc..) travaillent effectivement en flexion statique.

e) Résistance a la flexion dynamique


Dans certains emplois, les pièces de bois sont appelées à supporter non pas, ou pas uniquement, des
contraintes de charges permanentes ou progressives, mais également des contraintes instantanées
dues à des chocs violents ou à des surcharges brutales. C'est le cas des passerelles, ponts roulants,
échelles, manches d'outils. Il est donc nécessaire de bien connaître le comportement du bois en
flexion dynamique dans des emplois exigeant une forte résilience et une grande endurance.

f) Le fluage
On sait qu'en service, certaines pièces soumises à des efforts répétés ou alternés, ou à des vibrations,
peuvent à la longue se rompre sous des charges qui sont sans rapport avec les contraintes de rupture.
Si les sollicitations sont constantes et de longue durée, on peut observer un accroissement des
déformations, relativement rapide au début, puis se ralentissant progressivement. Ce phénomène,
appelé fluage, que l'on peut assimiler à une sorte de plasticité différée semble dépendre également
de l'humidité du bois. Cela explique que même fortement dimensionnées, les poutres s'affaissent à
la longue.

g) Le cisaillement
Le cisaillement peut s'exercer soit en sens transversal soit en sens longitudinal. Dans le premier cas,
il tend à sectionner les fibres.
La résistance sera différente selon le sens d'application de l'effort. Le cisaillement longitudinal tend
au contraire à faire glisser les fibres les unes par rapport aux autres.

h) La dureté
D'une manière générale, la dureté d'un corps est la résistance qu'il oppose à la pénétration d'un corps
étranger.
Elle correspond à une sollicitation mécanique complexe, comportant à la fois compression en flanc
et cisaillement transversal. C'est une caractéristique pratique pour classer les bois et pour exprimer
leur faciliter de travail avec divers outils.

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