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A) Objectifs
A la fin de ce chapitre, l’étudiant sera capable:
- de définir le bois énergie;
- de cerner les différents composants chimiques du bois ;
- d’énumérer les types de combustibles bois existants ;
- de valoriser énergétiquement le bois;
- et de lister les différentes applications du bois énergie et les
équipements utilisés
Pour mieux comprendre le cours, des travaux dirigés seront
organisés.
B) Contenu du cours et TD :
Le cours tourne autour de quatre points centraux tels que :
la présentation de la filière bois énergie;
les combustibles bois ;
les techniques de valorisation énergétique du bois;
les différents usagers, applications et équipements du
bois-énergie.
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I- Présentation de la filière bois énergie
Le terme de « filière bois énergie » désigne l’ensemble des modes
d’approvisionnement possible pour la production de chaleur et dans une moindre
mesure de l’électricité dans le cas de la cogénération. Il s’agit donc de l’utilisation
de bois de forêt, des rebuts de l’industrie forestière et du bois issu des déchets.
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I-2-Composition chimique du bois
On distingue :
L’eau d’imprégnation et de capillarité peut être éliminée par séchage à l’air après
une période qui varie avec l’espèce et les conditions opératoires.
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I-2-2- Les constituants organiques de bois
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Les glucomannanes: Les glucomannanes, qu’on trouve notamment
Les Extractibles : Les extractibles, sont les composés qui résistent contre
les insectes et offrent au bois une bonne résistance à la pourriture.
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pétrole). Le pouvoir calorifique de la lignine est légèrement supérieur à celui de
la cellulose ou des hémicelluloses. Ceci implique que les bois riches en lignines
ont un pouvoir calorifique légèrement supérieur aux bois pauvres en lignine.
I-4-Intéret de la filière
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II- Les combustibles bois
Les combustibles bois existant diffèrent par leurs caractéristiques techniques
(taille, humidité, densité énergétique, …), par leurs procédés
d’extraction/fabrication, par leurs usages et leur coût. La connaissance des
avantages et inconvénients de chacun permet de sélectionner le produit adapté à
chaque projet.
Le bois bûche est le combustible bois historique et reste le plus utilisé. Son
procédé d’extraction très simple en fait le combustible le plus économique, mais
c’est également le moins dense en énergie et le moins pratique (encombrant,
manutention difficile et automatisation des foyers impossible). Il est de plus très
hétérogène, et réclame un temps de séchage long avant utilisation (plus de 6 mois).
Cependant, il est adapté à de nombreuses utilisations (chauffage, cuisson…).
Les plaquettes résultent du déchiquetage calibré de bois, qui peut avoir lieu
directement après son extraction. Le mode de stockage des plaquettes leur
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confère un temps de séchage plus rapide que les bûches (quelques mois). Le
combustible obtenu est semi-fluide, ce qui facilite stockage et manutention, et
permet l’automatisation des foyers. Le procédé de fabrication assez simple en
fait un combustible économique.
II-3-Les granulés
Les granulés (ou pellets) sont des petits cylindres de sciure de bois très fortement
compressée. Le procédé de fabrication, inspiré de celui des aliments pour bétail,
est assez complexe, consomme beaucoup d’énergie et réclame un investissement
important. Le bois réduit en sciure est séché artificiellement, ce qui permet
d’obtenir le combustible en quelques jours. Les granulés sont assez chers mais
possèdent une haute densité énergétique et une granulométrie très régulière
conduisant à d’excellents rendements de combustion.
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Figure 7 : Granulés de bois
II-4-Les briquettes
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III-Valorisation énergétique du bois
au départ, pour une température en dessous de 120°C, le bois est séché par
l’élimination de l’eau qu’il contient.
Pour une température comprise entre 120°C et 250°C, le bois se dégrade
et les hémicelluloses se décomposent. On voit alors apparaître la formation
d’acides comme les acides formiques ou acétique et la formation d’alcools
comme le méthanol.
dans un troisième temps, pour des températures comprises entre 250°C et
500°C, la cellulose et la lignine se décomposent. Il y a alors formation de
produits légers (H2, CO, CH4,…) et de produits lourds qu’on appellera
goudrons.
au-delà d’une température de 500°C, ces mêmes goudrons se dégraderont
et le charbon se formera. On estime la formation d’une masse de 0.3kg de
charbon pour environ 1 kg de bois sec.
On peut aussi noter que la pyrolyse est nettement plus rapide sous vide qu’en
présence d’un gaz inerte. Il existe deux paramètres fondamentaux qui
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modifient les proportions de gaz, de goudrons et de charbons : ce sont la
température et le temps d’atteinte (temps au bout duquel on atteint la
température désirée). Ce temps d’atteinte dépend de nombreux facteurs, des
consignes de l’utilisateur mais aussi du transport thermique ou autre, et donc
ainsi du rapport surface / volume.
Charge du four
Séchage de la charge
Carbonisation (en système ouvert ou fermé)
Refroidissement de la charge
Conditionnement de la charge
III-1-2-Application de la pyrolyse
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combustible domestique, comme réducteur métallurgique (absence de certaines
impuretés métalliques) ou bien encore comme charbon actif.
Mais cette équation reste purement théorique puisqu’on retrouve toujours dans les
fumées de la matière imbrulée, du CO et du NOx (oxydation de l’azote de l’air ou
de l’azote du bois). On retrouve donc en pratique deux étapes pour la combustion.
La première est une pyrolyse du bois donnant des gaz et du charbon. La deuxième
phase est la combustion de ces gaz entrainant une flamme ainsi que la combustion
du charbon.
On peut signaler aussi qu’en plus des fumées, la combustion entraine une
formation de cendres et de matières imbrulées qui seront recueillis au foyer ou
dissipées par les fumées.
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III-3-La gazéification du bois
Pour une définition simple de la gazéification, on peut la traduire par une réaction
d’oxydoréduction du bois à haute température favorisée par la présence de vapeur
d’eau et / ou de CO2. Elle se décompose en deux étapes bien distinctes. La
première est là encore une pyrolyse classique. C'est-à-dire un gaz avec un pouvoir
calorifique moyen et l’obtention de charbon de bois. Ensuite, il y a une oxydation
du carbone par l’eau :
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Les procédés de liquéfaction directe ou réduction ne sont pour le moment étudiés
qu'au stade du laboratoire. Une seule tentative au niveau pilote aux U .S .A. a
donné des résultats non concluants. Néanmoins, ces procédés devraient être
intéressants car ils permettraient l'obtention d'une huile à haut pouvoir calorifique
(fuel synthétique), pouvant être également une source de produits chimiques
aromatiques.
Trois types de réactions sont actuellement proposés pour convertir le bois en huile
:
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Après préhydrolyse à 180 °C avec 5 % d'acide sulfurique, le bois est
liquéfié sous pression initiale 70 bars de CO à 300 °C, en présence de
catalyseurs (Na2CO3, K2CO3, FeCl3 et HI).
Les équipements de chauffage existant sont : les cheminées et foyers ouverts, les
inserts et foyers fermés, les poêles et les chaudières.
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