Vous êtes sur la page 1sur 20

Filière G3EI

G3EI3

BIOMASSE

Chp II- Bois-énergie (La biocombustion)

Prof. Dr. H. EL KALKHA

1/20
1. Qu’est-ce que le bois énergie?

Le terme « bois énergie » désigne l’énergie produite à partir de la dégradation du bois en


chaleur lors de la combustion. Cette énergie est au départ celle du soleil, transformée par
les arbres lors de la photosynthèse. Elle est utilisée directement pour produire de la
chaleur et/ou de l’électricité (par le biais de la cogénération).

Le terme de « filière bois énergie » est utilisé couramment sur les territoires, il désigne
l’ensemble des modes d’approvisionnement possible pour la production de chaleur et
dans une moindre mesure de l’électricité. Il s’agit donc de l’utilisation de bois de forêt, des
rebuts de l’industrie forestière et du bois issu des déchets.

a. Les différentes classes de bois


• Différentes classes de bois
-
-
-
• Différents types de combustibles de classe verte
-
-

-
-

b. Les différents types de bois


- Bûches

- Plaquettes

- Granulés

2/20
c. Équivalence énergétiques

Les filières de traitement / valorisation

• Bois de classe verte

• Bois de classe orange

• Bois de classe rouge

d. Bois dur ou bois tendre

Chaque type de bois est caractérisé par sa densité ou « dureté ». Pour simplifier,
plus le bois est dur,

! Différence de comportement lors de la combustion!

3/20
Bois dur :

Bois tendre :

2. La composition du bois

Le comportement effectif des combustibles bois n’est pas seulement régi par les
caractéristiques thermiques de la substance organique constituante.

Les propriétés physiques et chimiques du combustible jouent un rôle important dans


le processus de combustion :






a. composition du bois

• Cellulose
• Hémicellulose
• Lignine
• Eléments minéraux

Le bois se compose Constituants du bois %


principalement de matières
organiques, d’eau et de Cellulose de 40 à 50 %
substances minérales. Hémi-cellulose de 10 à 30 %

Lignine de 15 à 30 %

Matières organiques et minérales de 0,5 à 2 %

Tableau : Répartition des différents constituants du bois


4/20
b. L’eau contenue dans le bois

En observant la structure anatomique du bois, on


constate que schématiquement, le bois est formé de
« tubes creux, accolés, les uns aux autres.

1- L’eau libre:

2- L’eau d’imprégnation:

3- L’eau de constitution:

Nota: L’eau de constitution étant liée à l’existence de la matière, le professionnel, n’est


pas concerné par cet aspect du problème.

Lors du séchage:

Le point de saturation.

Le point de saturation correspond à un degré d’humidité du bois d’environ de 28% à


30% suivant les essences.

Si le séchage se poursuit
État anhydre.

Un bois à l’état anhydre n’est pas utilisé dans la construction, il ne peut servir que pour
établir des comparaisons dans certains contrôles de séchage.

5/20
 Degré d’humidité des bois

Comment mesurer le degré d’humidité des bois?


• Méthode par pesée:

Exemple:
On pèse un échantillon de bois, sa masse est de 22grs. On sèche cet échantillon
dans une étuve, après quelques heures sa masse reste constante à 15 grs.

• Méthode par appareils électriques:


Ces appareils sont basés sur la mesure directe de la résistance électrique du
bois.
Cette résistance varie considérablement en fonction de son humidité.
Les appareils couramment utilisés mesurent la résistance électrique, entre les points de
deux électrodes, enfoncées dans le bois. Toutefois leur précision est de plus ou moins
1%.

6/20
 Équilibre hygroscopique du bois

c. Composition élémentaire

La composition élémentaire du bois


complètement sec se compose en
moyenne de :

• 49 %
• 45,3 %
• 5,5 %
• 0,2 %

d. Composition chimique

En tant que biomasse constituée de trois éléments chimiques principaux, le bois peut être
représenté par une formule brute fictive du type CxHyO.

7/20
x=
y=
z=

e. Parts pondérale et énergétique

Pouvoir calorifique

Contenu énergétique

PCS =

PCI =

Détermination du pouvoir calorifique

En général la détermination des pouvoirs calorifiques des combustibles solides et


liquides ne peut se faire avec précision qu’à partir de mesures calorimétriques.
L’estimation du pouvoir calorifique inférieur peut se calculer à partir de formules
empiriques si l’on connaît la composition pondérale du combustible.

N.B:

8/20
• Influence de l’humidité sur le pouvoir calorifique

La quantité de chaleur réellement délivrée par la


combustion du bois brut, appelé PCI sur brut
(PCIbrut),
bois frais séché à
(vert) l'air

eau

800 kg 480 kg
8 MJ/kg 15 MJ/kg
(2,2 (4,2
kWh/kg) kWh/kg)

Qévap. représente la chaleur de vaporisation de l’eau à 0°C (2500 kJ/g d’eau soit 694,4
kWh/kg).

Unités du PCI / PCS

Le pouvoir calorifique donne une valeur d’énergie contenue dans une unité de masse du
combustible. L’unité SI est le J/g, l’unité la plus généralement utilisée dans la littérature
est le kcal/kg et pour le bois énergie le kWh/tonne.

Unité J/g Kcal/kg KWh/tonne

J/g 1 0.24 0.278

Kcal/kg 4.18 1 1.161


kWh/tonne 3.6 0.86 1

9/20
3.La combustion du bois

Pour que la combustion soit possible, il faut réunir en même temps une matière
combustible, un corps comburant (oxygène, air…) qui, se combinant, produisent la
combustion et une énergie pour le démarrage de la réaction chimique de combustion.

a. La combustion directe du bois

Au cours de la combustion directe, le bois est décomposé par la chaleur dans le foyer en
gaz et en charbon de bois. Le contact avec l’air comburant provoque l’oxydation des gaz
chauds et la gazéification du charbon de bois en gaz combustibles. Environ 80 à 90 % du
poids du bois est transformé en gaz durant cette phase.

b. Étapes de combustion du bois

10/20
c. Phases de la combustion du bois

1.
2.
3.

d. Équation chimique de la combustion complète du bois

11/20
La combustion du bois est généralement réalisée en utilisant le dioxygène (O) de l’air
comme comburant (l’oxydant). Pour l’air atmosphérique, on admet que le rapport des
concentrations [N2]/[O2] est égal à 3,76.

Où les seuls produits de la combustion sont le dioxyde de carbone (CO2) et l’eau (H2O), le
diazote (N2) provenant de l’air utilisé. Par ailleurs, sachant que les masses atomiques des
éléments C, H, O valent respectivement 12×10-3 kg, 1×10-3 kg et 16×10-3 kg,

12/20
e. Principales caractéristiques de combustion du bois

De manière générale, les caractéristiques de combustion d’un combustible sont définies


à partir de son équation de combustion complète (4), réalisée sans défaut ni excès d’air.
Ces caractéristiques sont :

❖ Le pouvoir comburivore (ou volume d’air théorique)

C’est le volume d’air sec, V , nécessaire à la combustion neutre d’un kg de combustible


solide, parfaitement sec, réalisée à 0°C et 101325 Pa (conditions dites « normales »). V a
est exprimée en Nm3/kg de bois anhydre.

Rappelons qu’un gaz occupe 22,4 ×10-3 Nm3 (Normaux m3)dans les conditions normales.
Dans le cas où la valeur de la masse molaire moyenne Mbois n’est pas connue,

Puisque l’oxygène impliqué dans la structure du bois (O%) participe à l’oxydation de la


matière organique,

13/20
L’équation (4) devient,

Appliquée à un bois ayant la composition élémentaire moyenne généralement admise (C%


= 50, O%= 44 et H% = 6), on obtient respectivement, pour les volumes gazeux, les valeurs
suivantes :

Appliquée à un bois ayant la composition élémentaire moyenne généralement admise (C%


= 50, O%= 44 et H% = 6), on obtient respectivement, pour les volumes gazeux, les valeurs
suivantes :

D’où il vient :

Ce calcul montre que 4,574 Nm3 d’air sont théoriquement nécessaires pour brûler
totalement 1 kg de bois parfaitement sec.

❖ Pouvoir fumigène (ou volume des fumées neutres)

C’est le volume de fumées, défini dans les conditions normales, libéré par la combustion
neutre d’un kg de combustible solide. On l’exprime :

❖ Pouvoir fumigène sur fumées sèches

14/20
Dans ce cas, les fumées ne sont constituées, en principe, que de CO2 et de N2. Le diazote
N2 présent dans les fumées correspond au diazote présent dans le volume d’air introduit
dans le foyer.

Ce volume est égal à


On a donc :

(6)

On peut noter que le volume des fumées sèches demeure voisin du volume d’air théorique
nécessaire pour brûler complètement 1 kg de bois sec.

❖ Pouvoir fumigène sur fumées humides

Par définition, on a :

Avec:

En supposant que la teneur totale en eau, E%, du bois brut utilisé soit égale à 20% , il
vient :

i. Teneur en CO2

Le pourcentage de dioxyde de carbone (α0’) libéré dans les fumées est rapporté au
volume des fumées sèches pour des raisons analytiques. On pose :

(9)

En remplaçant chaque terme de ce rapport par les valeurs calculées précédemment, on


obtient : α0’ ≈ 20,5 %.

15/20
En pratique, la combustion du bois est réalisée dans les chaudières avec un excès d’air,
défini par e%. Le volume d’air VA réellement utilisé s’écrit donc:

Par conséquent, le taux de CO2 (a’) correspondant à une combustion complète du bois
avec excès d’air,

En admettant que e% soit égal à 100, le volume libéré de fumées sèches V F’ devient :

et pour

De même,

Soit

f. Rendement de combustion

i. Rendement thermique

ii. Rendement technique

• Formule de Siegert :

Tf :

Ta :

[CO2] :

f:

16/20
4.Émissions dues à la combustion du bois

Si le bois-énergie présente des atouts indéniables en termes d’émission de gaz à effet de


serre, il conduit en revanche à des émissions d’autres polluants de l’air qu’il convient de
prendre en compte : oxydes d’azote, monoxyde de carbone, composés organiques
volatils et hydrocarbures imbrûlés, benzène, particules, hydrocarbures
aromatiques polycycliques, etc. Ces émissions sont estimées à partir de facteurs
d’émissions résultant de campagnes de mesure, et de données sur les consommations
de bois.

a. Nature d’émissions

• Combustion complète

• Mauvaise combustion

i. Émissions inévitables : CO2 et H2O

17/20
ii. Émissions inévitables : NOX




iii. Émissions évitables: CO



iv. Émissions évitables: hydrocarbures (HC)



v. Émissions évitables: poussières fines


En résumé, le bois-énergie ne constitue pas actuellement en termes de bilan d’émissions,


une source majeure de pollution par le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote, les dioxines.

18/20
Facteurs influant sur la production d’émissions

1-
2-

3-

5. Conclusion

• La combustion incomplète du bois se caractérise par la formation importante non


seulement de gaz polluant l’atmosphère mais

• L’utilisation du bois, sans contrôle ni précaution, dans des appareils de chauffage


domestique présentant des rendements de combustion insuffisamment élevés,

• Son emploi dans des installations de chauffage collectif ou industriel est


certainement préférable car

• Enfin, le développement de connaissances, via des actions de recherche et


développement pour améliorer le bilan global de la filière en matière de pollution de
l’air, et des actions de communication

19/20
20/20

Vous aimerez peut-être aussi