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Tableau 1. Répartition moyenne (% en masse) des différents composés dans le bois des feuillus et
des résineux (Sjöström 1993)
1. La cellulose
La cellulose est le constituant principal de la composition chimique du bois. Elle représente 40 à 45
% de la masse sèche. Ce matériau polysaccharidique se présente sous forme de microfibrilles (1,5 à
5 nm de longueur) imbriquées dans une matrice d’hémicelluloses et de lignine, le tout constituant la
paroi cellulaire. C’est un macro-polymère linéaire à fort degré de polymérisation (≥ 10000) pouvant
exister sous forme cristalline et amorphe. Sur la Figure 5, une représentation schématique est faite
de ces deux états : l’état cristallin est ordonné, l’état amorphe présente des macro-polymères de
cellulose non linéaires, désordonnés. Cet ordonnancement est principalement dûe au placement,
plus ou moins régulier, des atomes.
Figure 1. Structure amorphe et cristalline de la cellulose.
La cellulose est constituée d’unités an hydroglucopyranoses reliées par des liaisons β(1→4)
glycosidiques pour former le motif disaccharidique cellobiose qui constitue le motif de base (Fig 2).
Les hémicelluloses peuvent être extraites à partir de l’holocellulose, après délignification du bois.
La séparation des différents types d’hémicelluloses peut se faire par une hydrolyse acide. De façon
générale, la réactivité chimique des hémicelluloses est importante, expliquant ainsi leurs vitesses de
dégradation élevées au cours de la pyrolyse douce du bois. Cette réactivité est principalement due à
leurs structures qui, à la différence de la cellulose, sont caractérisées par des chaînes moléculaires
beaucoup plus courtes, un poids moléculaire bas, des ramifications sur la chaîne principale
composée d’un ou plusieurs types d’unités, et une structure amorphe.
3. La lignine
Ce polymère complexe comporte des motifs aliphatiques et aromatiques, c’est une substance
amorphe intégrée dans les parois cellulaires des végétaux à la fin du développement des cellules. Il
est constitué d’un réseau tridimensionnel complexe (Figure 5), constitué d’unités phénylpropanes et
représente 16 à 35 % de la matière sèche du bois.
Sa teneur varie au sein de la paroi, elle est plus importante au niveau de la lamelle moyenne. Le
degré de réticulation élevé de la lignine contribue fortement à la rigidité des matériaux
lignocellulosiques (Figure 6). La structure de la lignine des feuillus est constitué principalment
d’unité de type G et S, alors que celle des résineux contient surtout des unités de type G (Haluk
1994). Les lignines des feuillus ayant plus de groupements méthoxy, elles présentent moins de
liaisons intermoléculaires (liaisons hydrogènes) et sont par conséquent sont plus facilement
solubles.
Les nombreux types de liaison intermonomérique qui existent entre les diverses unités
phénylpropanes (Figure 8) rendent la structure de la lignine encore plus complexe. Les plus
rencontrés sont les liaisons phényl-coumarane (β-5), les liaisons résinol (β-β), les liaisons biphényle
(5-5), les liaisons labiles β-O-4 alkyl-aryl éther. On peut citer également les liaisons diaryl éther (4-
O5) et benzyl-aryl éther (α-O-4).
- les composés phénoliques : on retrouve dans cette famille les composés phénoliques simples,
comme la vanilline (Figure 10), les lignanes, les stilbènes, les tanins condensés ou hydrolysables et
les flavanoïdes.
Figure 10. Composés phénoliques simples isolés de bois feuillus et de résineux
- les cires et graisses : cette dernière classe d’extraits regroupe les composés aliphatiques (Fig 11)
tels que les acides gras saturés et insaturés (triglycérides et diglycérides), les alcanes et les alcools
gras (par exemple, l’acide oléique et l’acide stéarique).
En plus de ces extractibles, des substances minérales sont également présentes dans le bois en très
faibles quantités, inférieure à 1%. Ces minéraux sont principalement le potassium, le calcium, le
magnésium, le phosphore mais aussi le fer et le manganèse.