Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chimiques de la Cellule
Ces macromolécules peuvent être caractérisées par leur vitesse de sédimentation (par
ultracentrifugation), leur poids moléculaire (par électrophorèse). Ces édifices ont une
architecture définie et spécifiques, tiennent une place importante dans la cellule. En effet, ils
constituent une très grande partie de la matière vivante et interviennent dans les activités
fonctionnelles de la cellule.
1
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
Caractéristiques générales
Ils ne peuvent être dégradés en glucides de PM plus petit
Ce sont de polyalcools (fonction alcool = groupement hydroxyle –OH) dont l’une des
fonctions est oxydée soit en fonction aldéhyde (aldoses), soit en fonction cétone
(cétoses)
La longueur de leur chaîne carbonée varie de 3 à 9. Les plus importants sont en C5
(pentoses) ou en C6 (hexoses)
Ils peuvent exister sous une forme linéaire ou sous forme cyclique.
Propriétés physico-chimiques
Les oses sont très solubles dans l'eau
Ils peuvent être facilement dégradés par la température : la caramélisation (dégradation
d'un ose par la chaleur).
Tous les Aldoses ont la propriété d'être réducteur (se libérer de leur hydrogène).Les
oses qui ont la capacité d'être réducteur sont mis en évidence par la liqueur de Feelings
(au départ bleuet devient un précipité rouge brique). Le glucose est réducteur, ainsi
que le lactose, mais pas le fructose car c'est un cétose.
La formule brute d’un ose est CnH2nOn. Il est l’élément de base de la constitution des glucides.
n = 3 (triose), n = 4 (tétrose), n = 5 (pentose), n = 6 (hexose)
Chaque ose contient une fonction Carbonyle, une et une seule, c'est soit une fonction
Aldéhyde (Aldoses) ou Cétone (cétoses)
Les modifications enzymatiques des oses permettent leur utilisation par les cellules
La phosphorylation des oses est souvent indispensable à leur entrée dans les voies
métaboliques. Celle du glucose par exemple est la première étape de la glycolyse.
L’acidification d’un ose conduit à la formation d’un acide uronique, dont le principal est
l’acide glucuronique (glycuronique) formé à partir du glucose. Dans l’organisme, l’acide
glucuronique fait partie de divers polysaccharides ou se combines à certains composés
biologiques, contribuant à leur élimination et au phénomène général de détoxification.
Le remplacement d’un groupement hydroxyle –OH par un groupement amine –NH2 (ou
amination) caractérise les osamines (exemple du glucosamine qui entre dans la composition
de divers polysaccharides.
2
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
3
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
Les lipides sont des éléments très divers définis non par une structure de base commune, mais
par leurs caractères de solubilité. Ils constituent la matière grasse des êtres vivants.
Ce sont des molécules insolubles dans l’eau (hydrophobes, qui montre une forte répulsion
pour l’eau), mais solubles dans les solvants organiques tels que l’éther, le toluène, l’acétone...
Ce sont des molécules amphiphiles : présentent une extrémité hydrophile et une extrémité
hydrophobe.
Ils sont uniquement constitués de carbone d'hydrogène et d'oxygène et leur formation résulte
de l’estérification d'un alcool (OH) par un ou plusieurs acides gras.
Les acides gras sont très divers et leur formule générale est R-COOH (fonction carboxylique)
Ce sont des constituants des bicouches membranaires. Ils contribuent à la fourniture d’énergie
dans les cellules par oxydation dans la mitochondrie et le peroxysome. Certains acides gras
sont couplés à des protéines et permettent leur ancrage dans l’un ou l’autre des feuillets de la
bicouche lipidique constituant les membranes cellulaires.
On peut les trouver soit sous forme libre, soit comme matériaux de base des lipides plus
complexes. L'acide palmitique ne présente aucune double liaison entre carbone et est à cet
effet un acide gras saturé.
Pour les plantes supérieures et les animaux, les acides gras les plus communs ont de 14 à 20
carbones, avec une nette prédominance de ceux à 16 ou 18 carbones. Les acides dont le
4
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
nombre de carbones est inférieur à 12, sont trouvés dans le lait des mammifères et bien sûr
dans le beurre. Les acides gras dont le nombre de carbones est supérieur à 24, sont
essentiellement des composants des cires protectrices fabriquées par des plantes, des bactéries
et des insectes.
Lorsqu'il y a double liaison, on parle d'acides gras insaturés. Ceux-ci représentent plus de la
moitié des acides gras des plantes et des animaux. Lorsqu’ils possèdent :
une double liaison et une seule : acides monoéniques ou monoinsaturés
ou plusieurs doubles liaisons : ils sont des acides polyéniques ou polyinsaturés
La plupart des acides gras insaturés ont des longueurs de chaînes de 16 à 20 carbones. En
règle générale, la première ou la seule double liaison est établie entre les C9 et les C10
Parmi les acides gras, on a des composés essentiels que l’organisme ne peut pas les fabriquer :
acide linoléique
acides linolénique.
Les alcools principaux sont les alcools gras et surtout le glycérol. Les glycérides sont les
esters du glycérol. Les glycérides constituent la forme de stockage des acides gras dans la
cellule. Ils représentent à eux seuls les 95% des lipides chez l’Homme.
On distingue les monoglycérides : 1 glycérol (alcool) + un 1 acide gras ; les diglycérides : 1
glycérol + 2 acides gras ; les triglycérides : 1 glycérol + 3 acides gras.
Les lipides complexes sont des lipides simples liés à des molécules de sucre par exemple, à
des molécules d’acide aminé, un groupement phosphate, ou encore à un radical qui contient
du souffre.
Les phospholipides : ils sont formés de 1 glycérol + 2 acides gras + 1 groupement phosphate.
Ce sont les principaux constituants de la membrane plasmique. Ce sont des molécules
amphiphiles. Les plus importants sont les lécithines (soja, tounesol, foie, jaune d’œuf…), les
céphalines (rein) et les sphingomyélines. Certains sont synthétisés dans la MP, d’autres à la
surface cytosolique de la membrane d’enveloppe du RE, d’autres encore à la surface luminale
de la membrane d’enveloppe de l’AG.
Les lipoprotéines : elles sont abondantes dans le sérum sanguin et dans le tissu nerveux, mais
aussi présentes dans les membranes cellulaires.
Les glycolipides : ils présents dans les MP et certains sont des récepteurs membranaires de
toxines bactériennes et permettent leur entrée dans les cellules.
Les stérols. Le plus représentatif est le cholestérol, qui est le principal stérol d'origine
animale, présent dans les structures membranaires en association avec des lipides simples et
complexes (tissu nerveux, rein, peau, foie, hématies…). Il est aussi le précurseur de
nombreuses substances stéroïdes, hormones sexuelles et corticosurrénaliennes, d'acides et sels
biliaires, et de la vitamine D.
5
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
Les acides et sels biliaires. Synthétisés par le foie et concentrés dans la bile, les sels biliaires
ont deux fonctions : émulsification des lipides permettant leur digestion enzymatique dans
l'intestin par la lipase pancréatique (propriétés des corps amphiphiles), élimination du
cholestérol.
Ce sont des sels d'acides provenant du cholestérol puis condensés (ou conjugués) avec un
acide aminé ou un dérivé.
Exemples : L'acide cholique (dérivé du cholestérol) ; les sels de sodium
Les stéroïdes hormonaux. C’est un groupe très important comprenant des hormones.
Chez les mammifères, on a les hormones :
- des glandes sexuelles et du placenta : androgènes, oestrogènes et progestagènes
- des glandes corticosurrénales : les minéralocorticoïdes qui contrôlent l'équilibre minéral, et
les glucocorticoïdes qui contrôlent le métabolisme des glucides et le catabolisme des lipides
de réserve.
On a aussi les ecdysones qui sont des hormones de la mue des insectes, des crustacés et que
l'on trouve aussi dans les plantes.
Vitamines liposolubles D
Elles sont indispensables à la minéralisation du tissu osseux par leur intervention dans le
métabolisme phosphocalcique.
Les deux substances naturelles abondantes que l'on trouve sont :
- la vitamine D2 ou ergocalciférol, formée à partir de l'ergostérol (végétaux), et
- la vitamine D3 ou cholécalciférol formée à partir du 7-déhydrocholestérol (huiles de
poissons).
6
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
2.3- Protides
Ce sont des molécules biologiques qui possèdent deux fonctions : l’une acide (COOH) et
l’autre amine (NH3). On les obtient par hydrolyse acide complète d’un protide.
La fonction amine est liée au carbone n°2 ou le carbone α. Le carbone n°1 est celui qui
porte la fonction acide. Un acide aminé contient aussi un radical :
Des propriétés des acides aminés sont liées à certaines particularités du groupement R. La
dégradation ultime des protides (donc des acides aminés) se fait dans le foie et aboutit à la
formation d’urée CO(NH2)2.
Il existe des acides aminés dits essentiels (au nombre de 9), qui ne peuvent pas être
synthétisés par l’organisme humain.
7
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
Classification des acides aminés les plus courant (au nombre de 20)
8
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
Diacides monoaminés.
Acides diaminés.
9
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
10
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
2.3.2- Peptides
Nombre d’acides aminés allant de 2 à 100 (dipeptide à polypeptide). Les acides aminés sont
reliés par des liaisons peptidiques –CO-NH-
Certaines hormones (insuline) et certains antibiotiques sont des polypeptides.
2.3.3- Protéines
Ce sont des polypeptides à nombre élevé d’acides aminés. Au sein d’une protéine, les acides
aminés sont disposés suivant une séquence précise et stable qui caractérise cette protéine :
c’est la structure primaire. Celle-ci comporte de couts enchaînements d’acides aminés qui
constituent des signaux, décodés dans le cytosol, dans les compartiments du système
endomembranaire, dans le nucléoplasme. Elle comporte en outre des enchaînements d’acides
aminés définissant des domaines structuraux et/ou fonctionnels.
Des facteurs tels que l’orientation des atomes de carbone et d’azote provoquent l’apparition
des replis dans la chaîne polypeptidique, réalisant ainsi la structure secondaire.
Les structures tertiaire et quaternaire des protéines représentent le niveau le plus complexe de
repliement :
Le repliement de la protéine par interaction entre acides aminés éloignés dans sa séquence
primaire constitue la structure tertiaire.
L’association de plusieurs chaînes peptidiques synthétisées de manière indépendante
constitue la structure quaternaire. Toutes les protéines n’ont donc pas de structure
quaternaire.
Les enzymes
Les enzymes catalysent les réactions chimiques qui se déroulent en permanence dans la
cellule. Ce sont des catalyseurs qui accélèrent les vitesses des réactions biologiques.
Chaque enzyme possède une fonction spécifique et agit sur une réaction métabolique
particulière. En présence d'un enzyme, la vitesse d'une réaction dans les cellules peut
atteindre 1020 fois la vitesse mesurée en absence d'enzyme.
Les oxydoréductases : Réactions d'oxydo-réduction. La L-lactate : NAD+
oxydoréductase ou la L-lactate déshydrogénase.
11
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
12
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
cheveux. Les α-kératines sont des protéines fibrillaires insolubles formant les cheveux et
les ongles. Le collagène, protéine fibrillaire insoluble, se trouve dans les os, les tendons, le
cartilage. Il forme le tiers des protéines présentes chez un vertébré. L'élastine est un
composé important des ligaments. Le cytosquelette est de nature protéique.
Les acides nucléiques contrôlent l’édification des macromolécules protéiques et leur séquence
peptidique. Il existe deux types d’acides nucléiques : l’acide désoxyribonucléique (ADN) et
les acides ribonucléiques (ARN), selon la nature du pentose (désoxyribose ou ribose) qui
compose leurs nucléotides constitutifs.
L’ADN nucléaire détient toute l’information nécessaire à la synthèse protéique. Ensemble
avec les protéines qui lui sont associées, il contrôle, par l’intermédiaire des différents ARN, le
fonctionnement de l’ensemble de la cellule ainsi que ça morphologie générale.
Structure chimique des acides nucléiques
Ils sont constitués d’éléments de base (monomères) : les nucléotides, formés d’une base
azotée, d’un glucide (un pentose) et d’acide phosphorique. La base azotée et le pentose
forment le nucléoside.
ADN
L’acide désoxyribonucléique se trouve dans le noyau des cellules eucaryotes ; dans les
cellules procaryotes l’ADN est libre dans le cytoplasme sous la forme de chromosome
circulaire dans la majorité des cas. Dans les cellules procaryotes, on trouve aussi des
fragments d’ADN ou plasmides, qui servent principalement de transmission d’une bactérie à
l’autre. L’ADN est le support biochimique de l’information génétique puisque des fragments
d’ADN codent, pour les protéines ; ces fragments se nomment le gène.
13
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
Les monomères constitutifs de l’ADN sont : une molécule d’acide phosphorique, une
molécule de sucre (désoxyribose) et une base azotée. L’ensemble forme le
désoxyribonucléotide. L’ADN comporte quatre bases azotées différentes :
deux bases pyrimidiques, thymine (T), cytosine (C) ;
deux bases puriques : adénine (A), guanine (G)
Ces bases sont reliées deux à deux (adénine-thymine et cytosine-la guanine)
Il existe quatre types de désoxyribonucléosides naturels (synthétisés par les cellules) :
désoxythymidine, désoxycytidine, désoxyguanosine, désoxyadénosine, et quatre types de
désoxyribonucléotides monophosphates : désoxythymidine-monophosphate (dTMP),
désoxycytidine-monophosphate (dCMP), désoxyguanosine-monophosphate (dAMP),
désoxyadénosine-monophosphate (dGMP).
La polymérisation des désoxyribonucléotides (chaîne polynucléotidique) réalise la structure
primaire de l’ADN, structure définie par la séquence des bases constitutives de ses
désoxyribonucléotides successifs. Il y a donc une infinité de molécules différentes d’ADN.
L’information génétique réside dans la nature même de cette séquence. Cette information est
codée par les triplets de bases ou codons, chacun des triplets de bases codant pour un acide
aminé.
14
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
ARN
En plus des 3 grandes familles d’ARN précitées, il existe d’autres ARN de taille plus petite,
qui ne codent pas pour les protéines, mais qui sont associés à des protéines et constituent des
complexes ribonucléoprotéines (RNP). Ils interviennent dans la maturation des ARNm, des
ARNt et des ARNr. Certains RNP sont indispensables lors de la synthèse protéique dans le
cytosol.
Le « Signal Recognition Particle (SRP) » est une RNP qui intervient et facilite le phénomène
de transfert des protéines néosynthétisées vers le réticulum granulaire.
Certains RNP participent à la régulation de l’expression des gènes.
15
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
Les « micro-ARN (mi-ARN) » sont aussi des RNP qui s’hybrident avec les ARNm, bloquent
leur traduction ou conduisent à leur destruction. Certains contrôlent aussi la transcription de
gènes ou l’épissage des ARNm.
Les « petits ARN interférents (siRNA ou small interferent RNA) » eux s’hybrident avec les
ARNm et provoquent leur fragmentation par un complexe enzymatique spécifique, le « RISC
ou RNA-Inducing Silencing Complex ». Les siRNA ont déjà des applications expérimentales
(blocage temporaire de la traduction d’un ARNm) et pourraient avoir des applications
thérapeutiques comme la lutte contre l’infection virale…
2.5- Nucléotides
Un nucléotide est une molécule organique qui est l'élément de base d'un acide nucléique tel
que l'ADN ou l'ARN. Il est composé d'une base nucléique (ou base azotée), d'un ose à cinq
atomes de carbone, dit pentose, dont l'association forme un nucléoside, et enfin de un à trois
groupes phosphate.
Un nucléotide est composé de 3 molécules : une base azotée, un pentose et un ou plusieurs
groupements phosphatés.
Les nucléotides jouent des rôles clé dans de très nombreuses voies métaboliques, en
particulier, lors des phénomènes de transfert d’énergie chimique, de transport de sucres…
Ce sont des précurseurs des acides nucléiques : les uns sont des désoxyribonucléotides
triphosphate (dATP, dGTP, dCTP, dTTP) et les autres sont des ribonucléotides
triphosphate (ATP, UTP, CTP, GTP).
C’est la forme de stockage de l’énergie produite par la cellule
Certains d’entre eux sont synthétisés sous forme cyclique et jouent le rôle de signal
chimique. C’est l’exemple du GMPc (GMP cyclique) qui contrôle l’ouverture et la
fermeture des canaux ioniques.
Les ATP et GTP sont aussi utilisés par certaines protéines comme régulateurs de leur
conformation spatiale.
Certaines protéines G utilisent le nucléotide à guanine (G) pour modifier leur
conformation spatiale ; elles possèdent 3 propriétés suivantes : fixation du GTP,
fixation du GDP, activation du GTPasique avec hydrolyse du GTP en GDP.
Certaines d’entre elles interviennent dans transduction de signaux chimiques,
d’autres contrôlent les flux membranaires, les échanges nucléo-cytoplasmiques au
travers des pores nucléaires, l’organisation du cytosquelette, plusieurs voies
métaboliques régulant la prolifération cellulaire….
16
BIO100 – HARMATTAN 2020-2021
artificiels très largement utilisés pour détruire leurs ARN cibles (ARNm, génomes
viraux…).
L'adénosine triphosphate, dite ATP, est un nucléotide dont l'hydrolyse sous forme d'ADP et de
phosphate libère une quantité d'énergie utilisée dans l'activité de la cellule animale ; plus
généralement, sous la forme de dNTP (ATP, GTP, CTP, UTP), les nucléotides jouent un rôle
central dans le métabolisme. Les nucléotides participent également à la signalisation cellulaire.
Certains sont des cofacteurs ou coenzymes de réactions biochimiques.
Nucléoside
une base azotée purine ou pyrimidine : adénine, guanine, cytosine, uracile ou thymine
;
un sucre : un ribose pour les nucléosides de l'ARN ou un désoxyribose pour les
nucléosides de l'ADN).
17