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Avant-propos

Dans nos voyages est un support de Biologie destiné en première intention aux
candidats au concours d’entrée à la Faculté de Médecine.

Cela n’empêche qu’il soit utilisé par tout autre intéressé comme source de rappel de
quelques notions fondamentales de la Biologie, grâce à ses explications simples et adaptées
à tout point de vue, à un niveau de compréhension standard.

Cependant, il convient de noter que ce support ne remplace pas les notes de Biologie, mais
plutôt un guide pour le lecteur.

Youri MILOLO NJULA

Etudiant médecin stagiaire aux CUK/UNIKIN

+243 82 432 56 58.

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INTRODUCTION

Les limites entre le monde animal et le monde végétal sont imprécises. Des
discutions opposent Zoologistes et botanistes au sujet de certains organismes dont la nature
animale ou végétale est sujette à caution.

De nombreux caractères ont été utilisés pour différencier le règne animal du


règne végétal, mais ces derniers n’arrivent toujours pas à établir une différence claire entre
les deux règnes.

Illustration :

 On a toujours dit que seuls les animaux sont dotés d’une capacité de mouvoir et que
les végétaux sont immobiles. Cependant, on trouve également les végétaux qui
peuvent se déplacer, se mouvoir grâce à leurs flagelles et/ou cils( champignons :
chlamidomonas, voucheria)
 La maladie n’est pas non plus l’apanage de seuls animaux
 La mort ne saurait non plus pretendre différencier les deux règnes. Elle frappe aussi
bien les animaux que les végétaux
 Autre (reproduction, respiration, défense, etc) ne peuvent non plus faire la différence
entre les deux règnes.

Etablir une différence entre les deux règnes nécessite donc une étude
beaucoup plus microscopique de la structure de base de chaque règne. Les lignes qui
suivent tenteront de nous donner quelques éléments de réponse.

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A. Organisation et vie de la cellule

Tous les phénomènes que nous aurons à décrire au cours de ces leçons, ont lieu
au niveau de la cellule. Il sera donc important de faire une étude approfondie de ce qu’on
appelle Cellule.

a.1 Niveau d’organisation cellulaire

 Niveau élémentaire ou atomique

Les éléments chimiques les plus importants qui entrent dans la structure d’une
cellule sont selon l’ordre d’importance les suivants : Carbone(C), Hydrogène(H), Oxygène(O)
et Azote(N).

Ces éléments sont aussi appelés Macroéléments.

 Niveau moléculaire

Les éléments cités ci-haut, mis ensemble forment une molécule, aussi appelée
composé.

Une molécule ayant dans sa structure chimique au moins un atome de carbone


est dite molécule ou composé organique.

 Niveau cellulaire

La matière vivante donc la cellule est constituée essentiellement des molécules


organiques, mais aussi des éléments minéraux(Eau et sels minéraux).

 Molécules ou composés organiques

Les substances organiques sont extrêmement variées. Les plus importantes


appartiennent à l’un de quatre groupes suivant : Glucides, Lipides, Protéines et Acides
nucléiques.

a. Glucides ou Hydrates de carbone

Terme générique désignant des substances composées de carbone, hydrogène et


oxygène et ayant la structure chimique d’un alcool-aldéhyde ou d’un alcool-cétone.

L’importance des glucides repose sur le rôle primordial qu’ils jouent dans la
photosynthèse, la structure des plantes et le métabolisme animal.

La chlorophylle, pigment vert de la majorité des plantes, agit comme un catalyseur


dans la formation des glucides à partir de l’anhydride carbonique et de l’eau en présence de
la lumière.

6CO2 + 6H2O----------» C6 H12 +9O 2

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De cette réaction, la molécule relativement simple, glucose se forme et se


polymérise en cellulose, qui constitue la charpente des plantes. Par une polymérisation de
type différent, le glucose forme l’amidon qui constitue pour la plante, sa réserve
énergétique que la plante met en réserve dans les graines.

L’amidon est l’un des principaux aliments des animaux. Le métabolisme animal
convertit l’amidon en molécule de glucose, celui-ci se polymérise dans le foie pour former le
glycogène. Ce polymère(glycogène) sert de réserve d’énergie dans l’organisme animal.

Les glucides se divisent en : Oses et osides

 Les Oses

Les oses sont des sucres simples non hydrolysables dont le type est le glucose. Il sont
appelés monosaccharides, parmi lesquels nous citons : Glucose, Galactose(dans le lait,
associé au glucose), Fructose(dans les fruits), Mannose.

 Les Osides

Les Osides sont des sucres composés, qui par hydrolyse donne un ou plusieurs oses.
On distingue dans cette catégorie, les Disaccharides(diholosides) et les
polysaccharides(polyholosides).

 Disaccharides
Association de deux monosaccharides. On distingue :
o Saccharose : glucose + fructose. Ce sucre se rencontre dans la Betterave à
sucre et dans la canne à sucre.
o Maltose : peut provenir de l’amidon après son hydrolyse. Le maltose peut à
son tour, être hydrolysé en fournissant 2 molécules de glucose.
o Céllobiose : c’est le produit de la dégradation de la cellulose, présente les
mêmes caractères chimiques que le maltose. Son hydrolyse fournit deux
molécules de glucose et la seule différence entre les deux réside dans la
configuration de la liaison glucosidique.
o Lactose : se trouve dans le lait, à la teneur de 50% environ. Son hydrolyse
fournit une molécule de glucose et une molécule de galactose.
 Polysaccharides

Ce sont des substances résultant de la condensation d’un très grand nombre de


molécules d’Oses(jusqu’à 3000 unité environ). Nous citons dans ce groupe :

o Cellulose : formé par plusieurs monosaccharides de glucose, environ 1500


o Glycogène : monosaccharide de base est glucose
o Amidon : monosaccharide de base est glucose.

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b. Lipides

Substances organiques insolubles dans l’eau mais solubles dans les solvants
organiques tels que : acétone, éther, chloroforme, alcool, etc. Ils sont de ce fait dits
hydrophobes ou amphiphiles c’est-à-dire qu’ils ne se dissolvent pas dans l’eau.

Les lipides peuvent se présenter à l’état solide, comme les cires et graisses ; ou à
l’état liquide, comme les huiles.

Ils ont essentiellement un double rôle biologique :

 Ce sont des composés qui en se dégradant, produisent une grande quantité


d’énergie.
 Ce sont des constituants importants de la cellule et sont présents en grande quantité
dans la constitution de la membrane plasmique. De plus, un certain nombre de
vitamines : A,D,E,K dites liposolubles sont présentes dans les lipides.

Classification

Très complexe, mais la plus classique reste celle de IUPAC(Union Internationale


de Chimie Pure et Appliquée).

On distingue selon cette classification :

o Les acides gras


o Les glycérides : obtenues par l’estérification des fonctions alcool des glycérols par
des acides gras. On distingue des mono, di et triglycérides. Ce dernier (triglycéride)
est une forme de réserve des acides gras.
o Les phospholipides
o Les glycolipides
o Les stéroïdes dont le cholestérol.

c. Les peptides et protéines

Ils sont formés par des enchainements d’aminoacides (acide aminé) liés entre
eux par des liaisons peptidiques. Ils ont dans leur structure un groupement amine(-NH2) et
un groupement carboxylique(-COOH).

On distingue en général :

 Les oligopeptides : ce sont des dipeptides (formés par l’union de 2aa), les
tripeptides(3aa) ne donnant pas la réaction de Biuret.
 Les polypeptides : on en parle à partir de tétrapeptide, et donne la réaction de
Biuret.

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 Les protéines : sont des polypeptides en général dont la masse moléculaire est
supérieure à 10000 et ne dialysent pas à travers une membrane de cellophane.

Illustration de quelques protéines :

o Les hormones : insuline, progestérone, testostérone, prolactine,…


o Autres : hémoglobine, globuline, anticorps(immunoglobuline(Ig), enzymes,…

d. Les acides nucléiques(AN)

Les AN gouvernent la création et le renouvellement de tous les autres


composants de la matière vivante organisée.

Ils sont localisés au niveau du noyau de la cellule.

Ils comprennent :

 L’Acide Désoxyribonucléique(ADN)
 L’Acide Ribonucléique(ARN)

Structure

Dans leur structure chimique on trouve :

o Quatre bases azotées


o Un sucre en C5
o Un groupement phosphate (acide phosphorique sous forme ionisée H3PO4-)

On distingue 5 bases azotées dont 4 forment chacun des AN. Ces bases azotées
sont : Adénine(A), Guanine(G), Cytosine(C), Thymine(T), et Uracile(U). L’adénine et la
guanine sont des bases purines tandis que la thymine, cytosine et uracile sont appelés bases
pyrimidines.

Le sucre en C5 peut être selon le type d’AN, un ribose ou un désoxyribose.

L’union d’une base azotée et d’un sucre en C 5 donne un Nucléoside.

Exemple : Adénine + sucre en C5= Adénosine

L’union d’un nucléoside et d’un groupement phosphate donne un Nucléotide.


Exemple : Adénosine + un groupement phosphate = Adénosine Mono Phosphate(AMP).

L’union de plusieurs nucléotides donne selon le type de sucre et des bases qui la
composent, soit une molécule d’ADN soit une molécule d’ARN.

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Différence entre ADN et ARN

Paramètres ADN ARN


Nbr de chaîne ou brun Bicaténaire monocaténaire
Type de pentose Désoxyribose Ribose
Type de bases azotées A,C,G et T A,C,G et U

 Composés minéraux
a. L’eau

La matière vivante contient beaucoup d’eau, elle tient de ce fait une place
prépondérante dans la matière vivante, elle représente 2/3 du poids total de l’homme.

b. Sels minéraux

Ce sont des éléments chimiques qui entrent en petite quantité (0,1%) dans la
composition de la matière vivante, ils sont appelés de ce fait oligoéléments. Ils sont présents
dans l’alimentation animale et végétale. Ils se présentent sous forme ionique (anion ou
cation). Les plus importants sont : Ca2+, Mg-, P-, Na+, K ,…

a.2 Structure de la cellule

Définition

La cellule est l’unité fondamentale de tout être vivant. Elle est le commun
dénominateur de la matière vivante.

Tout être vivant végétal ou animal est soit une cellule isolée (unicellulaire), soit une
association de plusieurs cellules (pluricellulaires).

Il existe deux grands types d’organisme :

 Procaryotes : sont des êtres unicellulaires dépourvus de noyau véritable, des


organites intracellulaires et leur multiplication se fait par voie végétative.
 Eucaryotes : sont des êtres uni ou pluricellulaires caractérisés par un noyau véritable,
avec présence des organites intracellulaires et leur multiplication sexuée ou asexuée.

On appelle Protiste, les formes microscopiques généralement unicellulaires des règnes


végétal et animal. Les protistes sont divisés en 2 groupes : les eucaryotes (algues,
champignons, protozoaires) et les procaryotes(bactéries).

Les procaryotes végétaux

Nous citons sans commentaire : les bactéries et les algues bleues.

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Les eucaryotes végétaux

 Algues : peuplant les mers et les eaux douces, ce sont des organismes
photosynthétiques grâce à leur pigment assimilateurs localisé dans les plastes. On
distingue des algues vertes, brunes…
 Les champignons ou mycètes ou fungi : ce sont des thallophytes dépourvus de
chlorophylle et de tout autre pigment.
 Les lichens : être double, issu de la symbiose d’une algue verte(algue
chlorophyllienne) et d’un champignon. L’algue assure l’alimentation carbonée de
l’ensemble et le champignon fourni la couverture de l’algue, et évite sa
déshydratation.

Mode de nutrition des organismes vivants

Selon la source de nutriment

 Les autotrophes : organisme vivant produisant la matière organique par réduction de


matière inorganique et matière minérale. Ce mode de nutrition caractérise les
végétaux chlorophylliens, les cyanobactéries et les bactéries sulfurenses.
 Les hétérotrophes : organisme vivant incapable d’élaborer leur propre matière
organique à partir des substances inorganiques et minérales.
 Les mixétrophes : sont à la fois auto et hétérotrophes

Selon source d’énergie utilisée

 Les phototrophes : puisent l’énergie de la lumière.


 Les chimiotrophes : utilisent l’énergie issue des réactions chimiques.

Différence entre cellule animale et cellule végétale eucaryotes

o La cellule végétale est plus grande que la cellule animale


o La cellule végétale a une forme fixe et rectangulaire tandis que la cellule animale a
une forme irrégulière et ronde.

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o Un noyau est présent dans les deux cellules mais dans la cellule végétale, il se trouve
d’un côté tandis qu’il est au centre de la cellule animale.
o La cellule végétale possède une paroi cellulaire, le chloroplaste et une grosse
vacuole, absents dans la cellule animale.
o Le centriole, cils, et désmosomes, sont absents dans la cellule végétale, mais présents
dans la cellule animale.
o Vacuole énorme présente dans la cellule végétale, mais nombreuses et petites
vacuoles dans la cellule animale.
o La matière alimentaire de réserve est l’amidon dans la cellule végétale et glycogène
dans la cellule animale.
o La synthèse des nutriments comme acide aminé, vitamine, et coenzymes par la
cellule végétale mais absent dans la cellule animale.

Structure fondamentale de toute cellule

Toutes les cellules possèdent une structure fondamentale commune à savoir :

 Membrane cytoplasmique
 Cytoplasme
 Noyau

1. Membrane cytoplasmique ou cellulaire

La membrane cytoplasmique est une enveloppe mince et transparente entourant


toute la cellule qu’elle sépare du milieu extérieur. Elle est formée d’une double couche
lipidique(phospholipides) associée à des protéines et des glucides.

Dans la cellule végétale, cette membrane est renforcée par une mince couche de
cellulose appelée membrane cellulosique.

Rôle

 C’est une membrane semi-perméable c’est-à-dire laisse passer certaines substances


chimiques et en arrête d’autres. Sa perméabilité est donc sélective.
 Elle assure le transport des substances du milieu extérieur vers le milieu intérieur et
vis-versa. Le transport des grosses molécules se fait par le processus d’endocytose
ou d’exocytose.

Dans l’endocytose, le transport se fait de l’extérieur vers l’intérieur, tandis que dans
l’exocytose, il se fait de l’intérieur de la cellule vers l’extérieur de celle-ci. Dans les deux cas,
la formation de vésicules intervient dans le déroulement du transport.

L’endocytose comprend la pinocytose(potocytose) et la phagocytose.

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On parle de la pinocytose lorsque la cellule absorbe généralement une substance


liquide tandis qu’on parle de la phagocytose lorsque la cellule absorbe une substance solide.
En terme vulgaire, on dit qu’à la pinocytose, la cellule boit et qu’à la phagocytose, la cellule
mange.

2. Le cytoplasme

Le cytoplasme est cette matière transparente, un peu visqueuse, d’aspect granuleux,


qui remplit la cellule. On y distingue un liquide fondamental homogène appelé le
Hyaloplasme.

Au sein du cytoplasme, on trouve : les organites, les inclusions et les autres composants.

a. Les organites

Les organites se retrouvent dans toutes les cellules eucaryotes et sont entourés d’une
membrane et contiennent des enzymes qui participent au métabolisme cellulaire. Ce sont
des composants cellulaires permanents.

Il s’agit de : Réticulum endoplasmique(RE), ribosome, mitochondries, appareil de golgi,


lysosomes, et le peroxysome.

Rôles

 RE : il existe deux types de RE à savoir :


 RE rugueux(granulé) : possédant les ribosomes à leur surface externe, il joue
le rôle de la synthèse des protéines
 RE lisse(agranulé) : ne contient pas les ribosomes, joue le rôle de la
conjugaison, oxydation, et méthylation employées par les cellules pour
neutraliser certaines substances nocives. Il participe aussi dans le processus
de la contraction de la cellule musculaire.
 Mitochondries : c’est le site principal de production d’ATP et de la respiration
cellulaire.
 Appareil de golgi : le rôle principal de l’appareil de golgi est la sécrétion cellulaire et
consiste à isoler du cytoplasme certaines substances pour les conduire à l’extérieur
de celui-ci.
 Lysosomes : vésicules contenant des enzymes.

Ils assurent la digestion intracellulaire grâce à la présence des enzymes.

 Les peroxysomes : Isolés récemment des hépatocytes, ce sont des organites doués
d’une haute activité catalase, urate oxydase et D-amino-acide oxydase. Ils sont

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impliqués dans l’oxydation de plusieurs substrats, en particulier la B-oxydation de


très longues chaines d’acide gras.
b. Les inclusions

Ce sont des composants cytoplasmiques temporaires de certaines cellules et sont


habituellement des accumulations des pigments (plastes : leucoplaste, chromoplaste,
chloroplaste), des protéines ou des hydrates de carbone entourés ou non d’une membrane.

c. Les autres composants

Ils n’ont pas de membrane, il s’agit de :

 Centriole : structure cylindrique composée de 9 triplets de microtubules.


 Microtubules : maintiennent la forme de la cellule, ils forment ce qu’on appelle
cytosquelette.
 Filaments intermédiaires.

3. Le noyau

C’est une structure ronde ou allongée habituellement située au centre de la cellule.

Le noyau est composé de :

 Membrane nucléaire
 Chromatine
 Nucléole

a. Membrane nucléaire

Elle est faite de 2 feuillets, un externe attaché des ribosomes et souvent en continuité
avec le RE ; et un feuillet interne contenant des protéines membranaires.

b. Chromatine

Elle est constituée de longs filaments entortillés sur eux-mêmes, composés d’ADN et
de protéines basiques appelées Histones pour former le nucléosome. On y trouve aussi de
l’ARN.

Lorsque la cellule n’est pas en train de se diviser, la chromatine qui remplit le noyau se
présente comme une masse granuleuse et irrégulière, dans laquelle aucune structure n’est
visible. Mais au moment de la division cellulaire, la chromatine change complètement
d’aspect. Elle s’organise d’abord en longs filaments puis se condense en bâtonnets épais
absorbant fortement les colorants et devient Chromosome.

Les chromosomes contiennent presque tout l’ADN de la cellule.

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Structure d’un chromosome

Tout chromosome comporte une courte section plus étroite appelée centromère, dont
la position varie selon le type de chromosome. Les sections épaisses d’un chromosome sont
appelées BRAS.

Les différents types de chromosomes peuvent donc se caractériser par 4 éléments :


taille, position du centromère, rétrécissement secondaire, et position des bandes colorées.

Nombre de chromosome dans une cellule

Toutes les cellules d’un organisme contiennent le même nombre de chromosomes. Ce


nombre est commun à tous les individus d’une même espèce. Ainsi toutes les cellules
humaines possèdent 46 chromosomes, les cellules de la tomate 24 chromosomes, et celles
de la poule 78 chromosomes.

Chaque type de chromosome est présent dans la cellule en deux exemplaires. Dans le
cas d’une cellule humaine, les 46 chromosomes peuvent donc être arrangés en 23 paires. Un
exemplaire des chromosomes c’est-à-dire 23 chromosomes représente un lot
chromosomique. On désigne par « n » le nombre de chromosomes présent dans un lot. Donc
une cellule humaine possédant 2 exemplaires de chaque type chromosomique contient donc
2 lots, soit 2n chromosomes. On dit qu’elle est diploïde. Mais une cellule qui ne contient
qu’un seul lot, soit n chromosome, est dite haploïde : c’est le cas des cellules reproductrices
ou gamètes.

Dans les 23 chromosomes, on a 22 qui sont autosomes c’est-à-dire somatiques et 1 qui


est sexuel.

c. Nucléole

Au sein de la chromatine, apparaissent une ou deux masses ovoïdes appelées


nucléoles, qui contiennent une proportion importante d’ARN.

Aucune cellule ne peut donc survivre sans noyau. Celui-ci contient l’ADN qui dirige la
synthèse des protéines cellulaires.

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B. La division cellulaire

Tout être pluricellulaire commence son existence à l’état de la cellule unique.

La durée de la quasi majorité des cellules est limitée. L’augmentation de la taille d’un
organisme pluricellulaire est intimement liée à l’accroissement du nombre des cellules. En
outre, il est nécessaire que celles qui sont mortes soient remplacées. D’autre part,
l’accroissement d’un organe se caractérise par la possession des cellules identiques à celles
qui existaient déjà. Ainsi, par exemple, les cellules de la peau donnent de nouvelles cellules
de la peau. Les cellules de la tige en croissance donnent des nouvelles cellules de la tige etc…

Pour que se maintiennent l’unité de l’organisme, il est essentiel que toutes les cellules
produites par ces divisions, possèdent exactement le même stock d’ADN que la cellule
initiale. La division cellulaire devra nécessairement comporter les étapes suivantes :

 Avant de se diviser, la cellule-mère double son stock d’ADN. Cette duplication se


produit dans le noyau et n’apparait pas au microscope.
 La chromatine qui contient l’ADN se condense en chromosome, ceux-ci vont être
repartis très exactement entre deux nouveaux noyaux. C’est cette répartition qu’on
observe dans la phase de la division.
 Une nouvelle membrane sépare le cytoplasme de la cellule-mère en deux moitiés
contenant chacune un noyau. Ainsi sont nées deux nouvelles cellules.

La division cellulaire peut se faire suivant deux modes :

a. La division directe ou amitose

A laquelle beaucoup d’auteurs ne sont pas favorables, car elle ne réalise pas un
phénomène de multiplication apte à assurer, durant des longues générations, l’intégrité de
la surveillance des cellules.

Elle s’effectue selon un mécanisme grossier et rapide observé chez certains


organismes(bactéries, algues bleues, verre de terre).

Nous citons sans commentaire : la scissiparité, l’étranglement, et le bourgeonnement.

b. La division indirecte ou mitose et ses particularités

Considérée par les auteurs comme la forme normale, viable de la multiplication


cellulaire.

La division cellulaire porte le nom de MITOSE parce qu’on y voit apparaitre les
chromosomes comme des filaments(du grec mitos=filament).

Types de mitoses

On distingue 3 principaux types de mitose :

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 Mitose équationnelle
 Endomitose
 Mitose réductionnelle

 Mitose équationnelle

La mitose est dite équationnelle car le nombre de chromosomes des nouvelles cellules
est le même que celui de la cellule-mère.

Les cellules ne sont pas en division de façon ininterrompue.

Deux mitoses successives peuvent être séparées par un temps plus ou moins long
appelé interphase ou période de repos. C’est vers la fin de l’interphase que la cellule-mère
double son stock d’ADN. L’interphase correspond à un temps d’accroissement de la cellule,
car le volume cytoplasmique a été réduit de moitié lors de la mitose précédente. Enfin c’est
aussi pendant la mitose que la cellule réalise les activités correspondant à son type de
différenciation.

L’ensemble de l’interphase et de la mitose est appelé cycle cellulaire.

Pendant la mitose, la cellule passe par 4 phases à savoir :

 Prophase

C’est la phase de préparation. Elle modifie profondément l’aspect de la cellule et prend


à elle seule, plus de la moitié du temps que dure la mitose. La chromatine change d’aspect,
elle perd sa structure granuleuse et il se forme des longs filaments minces et sinueux
appelés chromonemas. Ceux-ci s’épaississent, se raccourcissent et deviennent des
chromosomes. Le nucléole disparait ainsi que la membrane nucléaire.

A ce stade, le centre de la cellule est occupé par une masse compacte de


chromosomes. Mais on peut remarquer que chacun d’eux est fendu longitudinalement en
deux moitiés appelées chromatides, restant unies au niveau du centromère. Les 2n
chromosomes de la cellule sont ainsi devenus 2n paires de chromatides.

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Pendant que se déroulent ces transformations du noyau, les deux centrioles


produisent de minces filaments qui les entourent comme des rayons et leur donnent l’aspect
de petites étoiles. Cette nouvelle structure porte le nom d’aster.

Les deux asters s’éloignent lentement l’un et l’autre et vont s’immobiliser aux deux
pôles de la cellule, de part et d’autre de la masse chromosomique.

Ils restent unis l’un à l’autre par un faisceau de minces filaments disposés en fuseau et
traversant toute la cellule. Ces filaments sont des microtubules de nature protéique, ils ne se
colorent pas par les colorants habituels du noyau et portent, pour cette raison, le nom de
fuseau achromatique.

 Métaphase

Cette phase est très brève. Les chromosomes qui formaient une masse confuse en fin
de prophase, viennent se disposer dans le plan équatorial de la cellule, c’est-à-dire plan
coupant perpendiculairement le centre du fuseau. Les centromères se placent en cercle sur
le pourtour du fuseau, chacun d’eux étant attaché à une des fibres. Les chromosomes
disposés constituent la plaque équatoriale.

 Anaphase

Au début de l’anaphase, chaque centromère se dédouble. Ces deux nouveaux


centromères s’écartent l’un de l’autre, tirés chacun vers l’un des pôles par une fibre du
fuseau. Ainsi, les paires de chromatide se disjoignent. Chaque chromatide possède
maintenant son propre centromère et doit être considérée comme un chromosome.

On observe donc dans la cellule peu après, deux groupes homologues de


chromosome qui migrent lentement vers les pôles opposés. C’est l’ascension polaire des
chromosomes.

 Télophase

Phase finale de la mitose.

Ces chromosomes qui se sont groupés aux 2 pôles de la cellule :

o Deviennent de plus en plus distincts


o Apparition de la chromatine
o Apparition du nucléole et de la membrane nucléaire
o Effacement du fuseau achromatique
o La membrane cellulaire prend corps dans le plan équatorial séparant les cytoplasmes
des deux nouvelles cellules.

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 Endomitose

C’est une multiplication du nombre des chromosomes à l’absence de formation du


fuseau achromatique et de la division nucléaire.

 Mitose réductionnelle

Confer la reproduction sexuée

C. La reproduction

L’expansion de la vie se réalise par la reproduction qui multiplie de façon


théoriquement indéfinie, le nombre des individus au sein de différentes espèces.

La reproduction peut se réaliser à partir d’un seul individu dans lequel une cellule ou
un groupe de cellules s’isole, pour reconstituer un nouvel organisme complet. C’est la
reproduction asexuée ou agame. Elle est très fréquente chez les plantes ainsi que chez les
animaux inférieurs.

Mais il existe un mode de reproduction plus complexe, faisant intervenir deux cellules
reproductrices spécialisées, les gamètes, provenant le plus souvent des deux individus
différents.

Un gamète mâle et un gamète femelle fusionnent en une cellule unique appelée œuf,
à partir de laquelle un nouvel individu se développe. C’est la reproduction sexuée ou
gamétique.

1. Reproduction asexuée ou agame

Caractéristiques :
o Elle se réalise à partir d’un seul individu
o Elle ne fait pas intervenir de gamètes donc pas de production de l’œuf
o Une cellule ou un groupe de cellules provenant de l’individu par ent, se multiplie par
mitoses répétées. Les cellules produites se différencient en un nouvel individu.
o L’individu nouvellement formé doit être considéré comme un fragment du parent,
qui est parvenu à une vie indépendante. Au point de vue génétique, l’individu est
génétiquement identique à son parent(car même ADN).

La reproduction asexuée n’existe pas chez les animaux supérieurs tels que les
vertébrés. Mais on la retrouve chez un grand nombre d’invertébrés où elle prend les formes
variées (fragmentation, scissiparité,…) .

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2. La reproduction sexuée ou gamétique

Plus rependue chez les vertébrés et chez certaines plantes supérieures.

A l’origine de toute reproduction sexuée, nous trouvons deux cellules spécialisées et


haploïdes appelées gamètes. Ces cellules proviennent de deux individus distincts, l’un mâle
et l’autre femelle. Les deux gamètes sont destinés à fusionner au moment de la fécondation
pour donner une cellule unique et diploïde appelée œuf ou zygote.

L’œuf est la première cellule d’un nouvel organisme vivant.

Les gamètes sont produits par des organes particuliers appelés gonades dans le règne
animal. Les gonades mâles s’appellent testicules et les gonades femelles sont les ovaires.

2.1 Reproduction sexuée chez les animaux (humains)

Le gamète mâle s’appelle spermatozoïde et la femelle s’appelle ovule.

Les gonades sont des organes reproducteurs qui renferment en effet, des cellules qui
sont restées indifférenciées et ont conservé le pouvoir de se multiplier activement. Ces
cellules sont appelées cellules germinales. Elles participent à aucune autre fonction du corps
et sont en quelque sorte, tenues en réserve en vue de la reproduction. Toutes les autres
cellules du corps sont dites somatiques (soma=corps).

Nombre de chromosome dans les gamètes

Les gamètes sont appelés à fusionner pour former un zygote qui est une cellule à 2n
chromosomes. On peut donc deviner que chaque gamète contrairement à d’autres cellules
de l’organisme, sont des cellules à n chromosome donc haploïdes.

Au cours de leur formation, ils subissent deux divisions successives qui ne sont pas des
mitoses ordinaires et à l’issue desquelles le nombre chromosomique se trouve réduit de
moitié. On dit qu’il s’est produit une réduction chromatique amenant le nombre de
chromosome de 2n à n.

Les deux divisions qui réduisent de moitié le nombre de chromosomes constituent la


méiose. On les appelle aussi division de maturation, parce qu’elles rendent les gamètes mûrs
pour la fécondation.

La méiose est un ensemble de deux divisions successives qui affectent une cellule
germinale encore diploïde. Il en résulte quatre cellules haploïdes qui sont des gamètes.

a. Première division de la méiose : division réductionnelle

Cette première division réalise la réduction chromatique. Ce nombre de chromosome


passe de 2n à n.

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Elle se déroule en 4 phases :

 Prophase I

Elle est plus longue et plus complexe que la prophase d’une mitose ordinaire. Elle
comprend 5 stades :

o Stade leptotène
Transformation de chromatine en chromosome.
o Stade zygotène
Appariement des chromosomes homologues.
o Stade pachytène
Les chromosomes appariés, chacun se fissure longitudinalement en deux
chromatides qui restent unies au niveau de centromères.
o Stade diplotène
Ce dédoublement transforme les paires de chromosomes en groupe de 4
chromatides ou tétrade. A ce stade, le matériel chromatique de la cellule se présente
sous la forme de n tétrade de chromatides. On peut remarquer alors que les bras des
chromatides voisines ont tendance à s’enrouler les uns des autres et semblent
s’accoler en certains endroits. Ces points de soudure seront à l’origine d’échange de
fragments entre chromatides(enjambement chromatique) qu’on appelle crossing-
over.
o Stade diacinèse
Disparition de nucléole et de la membrane nucléaire puis mise en place du fuseau
achromatique.
 Métaphase I

Les tétrades viennent se déposer en ordre dans la partie médiane du fuseau


achromatique et forme la plaque équatoriale. Les deux centromères de chaque tétrade sont
placés symétriquement de part et d’autre du plan équatorial.

 Anaphase et télophase I

Les centromères de chaque tétrade s’écartent l’un de l’autre le long des fibres du
fuseau. Chacun d’eux se dirige vers un des pôles de la cellule, entraînant une paire de
chromatides. Ainsi chaque nouveau noyau reçoit n paires de chromatides, autrement dit, n
chromosome fissuré. On peut donc considérer que la réduction chromatique est terminée.

b. Deuxième division de la méiose : division équationnelle

La seconde division méiotique est beaucoup plus simple que la première. Il ne reste
plus qu’à séparer les chromatides qui, jusqu’ici, sont restées unies par paires, et à les répartir
entre les deux nouveaux noyaux.

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19

 Prophase II

Cette phase est très courte. Les paires de chromatides issues de la première division
réapparaissent, toujours unies au niveau du centromère. Il ne se produit pas de nouvelle
fissuration.

Un fuseau achromatique se constitue dans chacune des deux cellules.

 Métaphase II

Les paires de chromatides se rassemblent au centre du fuseau. Les centromères sont


disposés dans le plan équatorial.

 Anaphase et télophase II

Les centromères de chaque paire se dédoublent et commencent l’ascension polaire.


Les paires de chromatides se défont et chaque chromatide doit être maintenant considérée
comme un chromosome indépendant. Les n paires de chromatides présentes en prophase II,
produisent ainsi deux groupes de n chromosomes chacun qui se rassemblent aux pôles et
deviennent des noyaux haploïdes.

A la fin de méiose, la cellule initiale a donc produit quatre cellules dont les noyaux
contiennent chacun n chromosomes.

La formation des gamètes ou gamétogenèse

Les gamètes sont des cellules spécialisées.

Ils doivent assurer une fonction tout à fait originale, très différente de celle des autres
cellules du corps : provoquer l’apparition d’un nouvel individu autonome.

Deux types de gamétogenèse :

 Spermatogenèse
 Ovogenèse
a. Spermatogenèse

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20

La spermatogenèse comprend l’ensemble des transformations qui, à partir d’une


cellule germinale indifférenciée, aboutissant à la production de spermatozoïde.

Les cellules germinales mâles sont contenues dans des minces canaux appelés tubes
séminifères, à l’intérieur des testicules. Les cellules initiales sont petites, arrondies et
diploïdes. Elles portent le nom de spermatogonies. Leur différenciation en spermatozoïde
comprend quatre étapes :

o Multiplication : cette multiplication se fait par mitose répétées, car le nombre de


spermatozoïdes à produire est extrêmement élevé.
o Accroissement de volume : cette grosse cellule s’appelle spermatocyte du premier
ordre ou spermatocyte I. Elle est alors prête à commencer la méiose.
o Division de maturation (méiose) : le spermatocyte I effectue la première division de
la méiose. Il en résulte deux cellules haploïdes de taille égale appelées spermatocyte
II.
Ceux-ci subissent à leur tour la seconde division de la méiose. Elle produit 4 cellules
haploïdes, appelées spermatide.
o Spermiogénèse : les spermatides ne se divisent plus mais modifient totalement leur
aspect. Le noyau se condense et le cytoplasme disparait presque complétement. Il se
forme une queue longue, mince et mobile : le flagelle. Cette petite cellule mobile est
le spermatozoïde.

Chez l’homme, toute cette évolution demande un peu plus de 2 mois.


Le liquide dans lequel baignent les spermatozoïdes est appelé sperme. Un mm3 de
sperme contient normalement entre 60000 et 120000 spermatozoïdes.

b. Ovogénèse

Ensemble des transformations que subit une cellule germinale indifférenciée femelle
aboutissant à la production de l’ovule.

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21

Les étapes de l’ovogénèse

Les étapes de l’ovogénèse sont comparables à celles de la spermatogénèse. Il existe


cependant certaines différences importantes liées aux caractères particuliers de l’ovule.

L’ovule est une grosse cellule sphérique mesurant environ 100 micromètre chez la
femme. Son cytoplasme d’aspect granuleux contient les matières de réserve qui sont
nécessaires aux premiers développements de l’embryon, car c’est le cytoplasme de l’ovule
qui deviendra plus tard le cytoplasme embryonnaire. Ces réserves constituent le vitellus de
l’ovule, elles se forment au commencement de l’ovogénèse.

Pour éviter que le vitellus se trouve dispersé dans 4 cellules distinctes, les deux
divisions de la méiose se réalisent de manière très inégale. Elles produisent chaque fois une
grosse cellule qui conserve l’intégralité du vitellus et une très petite cellule appelée globule
polaire(car apparait au pôle de la grosse cellule).

La cellule volumineuse est le gamète, le globule polaire est une cellule sacrifiée
destinée à disparaitre.

Les cellules germinales femelles se trouvent dans les ovaires, deux petites masses
ovoïdes situées au bas de la cavité abdominale.

Ces cellules encore indifférenciées sont les ovogonies.

Etapes de l’ovogénèse :

 Multiplication des ovogonies par mitose


 Accroissement de volume : une ovogonie qui évolue commence par accumuler
du vitellus et son volume s’accroit et il en résulte une grosse cellule appelée
ovocyte I.
 Division de maturation : la première division produit l’ovocyte II aussi
volumineux que l’ovocyte I et haploïde ainsi que le premier globule polaire. La
seconde division se passe de la même façon et donne l’ovule avec le second
globule polaire.

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22

Remarquez qu’une ovogonie n’a produit qu’un seul ovule alors qu’une spermatogonie
donne naissance à quatre spermatozoïdes.

C.1 La Fécondation

La fécondation au sens strict du terme, consiste dans la fusion d’un spermatozoïde et


d’un ovule.

La façon dont cette rencontre se réalise est extrêmement variée. La fécondation est
dite externe lorsque les spermatozoïdes et les ovules sont rejetés dans le milieu extérieur et
s’y rencontrent plus ou moins au hasard. Elle se produit chez la plupart des animaux
aquatiques.

La fécondation est interne lorsque les ovules restent dans le corps de la mère et y sont
rejoints par les spermatozoïdes.

La plupart des animaux non aquatiques réalisent une fécondation interne.

Ovulation

Les organes génitaux féminins sont internes.

Ils comprennent : les deux ovaires, l’utérus, les deux trompes de Fallope et un canal
vaginal.

Tous les 28 jours en moyenne, un des deux ovaires émet un ovule, ou plus exactement
un ovocyte II puisque la méiose n’est pas encore terminée à ce moment, on dit qu’il y a
ovulation.

L’ovocyte émis est recueilli par les franges du pavillon et acheminé lentement vers
l’utérus à l’intérieur de la trompe, grâce aux cils mobiles qui recouvrent la paroi interne de la
trompe. Ce parcours dure environ 5 jours.

L’ensemble des événements qui accompagne cette ovulation et survenant de façon


répétitive et cyclique au cours de la vie d’une femme avec comme élément visible principal
l’hémorragie périodique, constitue le cycle menstruel.

La durée de ce cycle varie d’une femme à une autre et elle est en moyenne de 28
jours.

Ce cycle se déroule à deux niveaux : ovaire et utérus.

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1. Cycle ovarien

Ce cycle a deux phases : la phase folliculaire et la phase lutéinique (corps jaune).

La phase folliculaire correspond à la prolifération et maturation des follicules. Elle se


termine lorsque le follicule s’éclate et libère l’ovocyte II. C’est l’ovulation.

La phase lutéinique correspond à la sécrétion de la progestérone par le corps jaune.

Le corps jaune ne dure que 14 jours en moyenne et régresse rapidement. Ainsi un


nouveau cycle peut commencer.

2. Cycle utérin

Au niveau de l’utérus, nous avons également deux phases : la phase proliférative (qui
correspond à la phase folliculaire au niveau de l’ovaire) et la phase sécrétoire(qui correspond
à la phase lutéinique au niveau de l’ovaire).

La phase proliférative correspond à la prolifération (épaississement) de l’endomètre.

La phase sécrétoire est sous l’action de la progestérone. L’endomètre devient


sécrétoire et est prêt à recevoir l’œuf.

S’il n’y a pas eu fécondation, le corps jaune 14 jours après l’ovulation régresse ce qui
entraine la chute du taux de progestérone et une destruction de l’endomètre provoquant la
perte sanguine appelée menstruation ou règles.

Au cas où la fécondation a eu lieu, la progestérone est sécrétée de manière continue


et les cycles sont bloqués, il y a absence des règles, on parle alors de l’aménorrhée.

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Fécondation proprement dite

La fécondation a lieu dans le 1/3 externe de la trompe, lorsque l’ovocyte II se dirige


vers l’utérus. A ce moment, l’ovocyte n’a pas encore réalisé la seconde division de la méiose.

Les spermatozoïdes sont déposés, avec le sperme juste sous le col de l’utérus. Grâce à
leur mobilité, ils parcourent toute la filière génitale pour se retrouver enfin au niveau du 1/3
externe de la trompe où se trouve l’ovocyte II. Il faut noter que plusieurs spermatozoïdes ont
commencé ce processus mais juste une centaine va enfin arriver dans 1/3 externe de la
trompe. Parmi eux, un seul va pénétrer l’ovocyte II, grâce à une réaction dite acrosomiale.

Sans faire commentaire nous pouvons résumer ce processus de la manière suivante :

 Arrivée du spermatozoïde
 Pénétration dans l’ovocyte II (on peut déjà parler de la fécondation)
 L’ovocyte II subit la deuxième division de la méiose avec apparition du deuxième
globule polaire (ovocyte II devient ovule)
 Fusion du pronucléus mâle et femelle (caryogamie ou amphimixie)
 Fin de la fécondation.

C.2 Embryogénèse

Définition

C’est le développement du zygote jusqu’à l’obtention d’un organisme complet.

Dans l’espèce humaine, elle commence dans la trompe et s’achève dans l’utérus.

Elle passe par 4 étapes :

 La segmentation

C’est la division du zygote et des cellules qui en résultent. Elle s’effectue par des
mitoses consécutives sans décroissement du volume.

Chacune des cellules formées par la segmentation de l’œuf est appelé blastomère.

On a successivement 2, 4, 8, 16, 32…blastomères. Il en résulte une masse sphérique de


cellules appelée MORULA (rappelant l’aspect de la mûre, le fruit du murier).

 Blastulation

Elle opère la transformation de la morula en blastula, une masse creuse comprenant


une couche des cellules entourant une cavité à l’intérieur de laquelle se trouve le bouton
embryonnaire.

Le bouton embryonnaire est le point du départ de l’embryon. C’est à ce stade que s’effectue
la nidation c’est-à-dire l’implantation de la blastula dans la muqueuse utérine.

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 Gastrulation

Ici les cellules de bouton embryonnaire s’organisent en 3 feuillets embryonnaires :

 Feuillet externe appelé ectoblaste ou ectoderme


 Feuillet moyen appelé mésoblaste ou mésoderme
 Feuillet interne appelé endoblaste ou endoderme

A ce stade, l’embryon est appelé la gastrula.

C.3 Organogénèse ou la différenciation

C’est à cette étape qu’a lieu la différenciation.

Il y’a constitution de tissus, organes et appareil de l’organisme à partir des 3 feuillets


embryonnaires.

C.4 Les annexes embryonnaires

Ils sont au nombre de 3 :

o L’amnios ou la poche amniotique,


o Le placenta,
o Le cordon ombilical

C.5 La polyembryonie

La polyembryonie est le développement simultané de deux ou plusieurs embryons


dans l’utérus.

Le cas le plus fréquent est celui d’une grossesse gémellaire, produisant des jumeaux.

Les jumeaux

On distingue les vrais et les faux jumeaux.

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1. Vrais jumeaux

Ce sont des jumeaux univitellins ou monozygotes. Ce sont des jumeaux issus d’un seul
zygote qui au début de ses divisions, s’est scindé en deux, et chaque fraction s’est développé
pour donner deux enfants.

Caractéristiques

 Ils ont le même sexe


 Même patrimoine génétique
 Ressemblance totale entre eux

2. Faux jumeaux

Ils sont issus des zygotes différents : deux ovocytes expulsés au cours d’un même cycle
(soit par un seul ovaire soit par les deux ovaires), sont fécondés chacun par un
spermatozoïde.

Caractéristiques

 Ne sont pas nécessairement de même sexe


 N’ont pas le même matériel génétique
 Se ressemblent comme des frères et sœurs ordinaires

2.2 Reproduction sexuée chez les végétaux

Les organes reproducteurs des plantes supérieures ou angiospermes, sont inclus dans
la fleur. Une fleur contient souvent des organes des deux sexes, mais certaines fleurs comme
celles du maïs, sont unisexuées.

Les organes mâles sont les étamines. Une étamine est composée d’une paire de petits
sacs appelés anthères, portés au sommet d’une mince tige appelée filet. Les anthères
contiennent les cellules germinales mâles qui subissent la méiose produisant ainsi 4 cellules
haploïdes. Chacune de ces 4 cellules possède deux noyaux haploïdes dont un seul, noyau
reproducteur, interviendra dans la fécondation. Chaque cellule binucléée devient à la suite
grain de pollen.

L’organe femelle est le pistil (ovaire). Il est surmonté d’un prolongement vertical
appelé style. Le sommet du style s’élargie pour former le stigmate recouvert d’une sécrétion
visqueuse qui fixera les grains de pollen. L’ovaire contient des masses ovoïdes qui sont des
ovules. Ces ovules ne correspondent pas aux ovules que nous avons décrits chez les
animaux.

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Un ovule végétal est un organe complexe comprenant de nombreuses cellules


diploïdes au sein desquelles se trouve la cellule reproductrice femelle haploide appelée
oosphère.

A maturité, les grains de pollen sont transportés par le vent ou les insectes et viennent
se coller sur le stigmate. Le grain de pollen ainsi fixé, produit rapidement un long tube
appelé tube pollinique, qui s’enfonce dans le style pour atteindre l’ovule où il entre en
contact avec l’oosphère.

L’extrémité du tube pollinique contient le noyau reproducteur haploïde qui se divise et


produit deux noyaux condensés appelés spermatozoïdes. L’un d’eux s’unit à l’oosphère et
donne un œuf, le second spermatozoïde s’unit à une autre cellule qui produira l’albumen, un
organe de réserve de la graine. Ainsi l’œuf commence une embryogénèse relativement
simple qui aboutira à la plantule.

La graine est la structure qui contient et protège l’embryon végétal. Après la


fécondation, les ovules se transforment en graines, alors que la fleur se transforme en fruit.

D. Hérédité Mendélienne

Définition

 L’hérédité est la transmission des caractères des ascendants aux descendants.


 La génétique est la branche de la biologie qui étudie le mécanisme régissant la
transmission des caractères des ascendants aux descendants. C’est donc la science
qui étudie l’hérédité.

La complexité apparente des lois de l’hérédité a tenu les biologistes en échec jusqu’au
siècle dernier. Le mérite d’avoir établi, pour la première fois, des lois claires et précises,
revient à un moine appelé Gregor Mendel.

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D.1 Notion de l’Espèce et de variété

Les êtres vivants sont classés en Espèces. Ces individus se reproduisent entre eux.

A l’intérieur d’une une espèce, il existe des groupes d’individus qui se distinguent par
certains caractères particuliers que ne possèdent pas les autres représentants de l’espèce.
Ainsi, on peut trouver le maïs à grains violets, les lapins à poils très longs… ces groupes sont
des variétés de l’espèce et ils se reproduisent normalement avec d’autres variétés de la
même espèce.

D.2 Terminologie

 Une lignée : c’est un ensemble d’individus provenant de mêmes parents et qui se


sont ensuite reproduits en croisant uniquement entre eux. Une lignée est pure pour
un caractère lorsque ce caractère apparait chez tous les représentants de la lignée.
En voici un exemple : on croise deux lapins à pelage entièrement blanc. Les jeunes
lapins blancs produits par ces parents sont croisés entre eux pendant plusieurs
générations. Si tous les individus nés de ces croisements sont entièrement blancs,
nous pourrons dire que cette lignée est pure pour le caractère « pelage blanc ».
 Hybridation : c’est le croisement entre deux individus de lignée pures et appartenant
à des variétés différentes.
Exemple : croiser du maïs à grains violets avec du maïs à grains jaunes est donc une
hybridation à condition que les deux lignées soit pures.
 Monohybridisme : c’est une hybridation entre deux individus qui ne se diffèrent que
par un seul type de caractère. Exemple : la couleur du grain chez le maïs.
 Dihybridisme : c’est une hybridation entre deux individus qui se diffèrent par deux
types de caractère. Exemple : couleur et la forme de la graine.
 Il existe également des tri et polyhybridisme c’est-à-dire que ces individus se
diffèrent en trois ou plusieurs caractères.
 Hybride : c’est le descendant d’une hybridation.
 Gène : c’est l’élément d’un chromosome constitué d’ADN et conditionnant la
transmission et l’expression d’un caractère héréditaire déterminé. Les gènes sont
situés sur les chromosomes, dans le noyau de la cellule. La molécule d’ADN d’un seul
chromosome humain comporte environ 175 000 gènes.
 Allèle : ce sont les différentes formes que peut prendre un même gène. Le gène
« couleur du grain » du maïs a donc deux allèles : violet ou jaune. Le gène « longueur
des poils » chez le lapin possède également deux allèles : long et normal. Certain
gènes peuvent avoir 3 ou plusieurs allèles.
 Locus : c’est un point d’un chromosome occupé par un gène. Autrement dit, un locus
est une position fixe d’un gène sur un chromosome.

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E. Evolution

ERES Périodes Règne Règne végétal


animal
Quaternaire Pléistocène Homme -

Cénozoïque Pliocène, Mammifère


(tertiaire) Miocène, s -
Oligocène, actuels
Eocène
Paléocène

Mésozoïque crétacé Angiosperme


(secondaire) jurassique Oiseaux -
primitifs
triasique Mammifère -
s archaïques
Paléozoïque permien gymnospermes
ers
(primaire) carbonifère 1 reptiles -
insectes
Dévonien Amphibien Fougères,
champignons
Silurien Poisson Mousses
archaïque
Ordovicien Agnathes -
Cambrien Pré -
vertébrés
Précambrien Crustacés, Algues
mollusques, eucaryotes
éponges,
protozoaires

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F. Ecologie

Définitions

 L’écologie est une science qui étudie les êtres vivants dans leur milieu en tenant
compte de leur interaction.

L’ensemble des êtres vivants (biocénose), leur milieu de vie (biotope), et les relations
qu’ils entretiennent forme un écosystème. En d’autres mots, l’écologie est l’étude de
l’écosystème.

 Biodiversité : c’est la diversité de la vie sur terre. Elle s’apprécie en considérant la


diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes dans l’espace et dans le temps,
ainsi que les interactions au sein de ces niveaux d’organisation et entre eux.
 Une espèce : une espèce est formée par un ensemble d’êtres vivants se ressemblant
morphologiquement et génétiquement. Ils sont capables de se reproduire entre eux
dans des conditions naturelles.
Une espèce possède 3 caractéristiques fondamentales en relation avec son
environnement : son aire de répartition géographique, son habitat et sa niche écologique.
 Population : c’est l’ensemble d’individus d’une espèce.
 Habitat : à l’intérieur de cette aire, les populations de chaque espèce vont être
distribuées dans un milieu de vie naturel appelé habitat d’une espèce, auquel elles
sont inféodées.
 Niche écologique : c’est le rôle de l’espèce (proie ou prédateur) dans le
fonctionnement de l’écosystème.

NB : la taxonomie est une branche de la biologie qui a pour objet de décrire les
organismes vivants et de les grouper en entité appelées taxon. Elle n’est pas cependant un
domaine de l’écologie.

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G. Conclusion

Le monde animal et le monde végétal sont deux mondes aussi complexes qu’on ne
pourrait s’imaginer. Bien qu’une étude minutieuse nous ait pu permettre de comprendre
quelques notions fondamentales au sujet de ces deux mondes, il n’y a rien d’étonnant dans
le fait qu’on ne soit pas en mesure de très bien les expliquer entièrement.

Sans doute faudra-t-il encore de recherches. Les connaissances scientifiques sont


comme un immense édifice qui se construit patiemment, pierre par pierre, et qui jamais ne
peut être considéré comme ayant atteint son achèvement définitif.

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REFERENCES

1. F. DUFEY, reproduction-hérédité-évolution. Ed 2010


2. Pr. TAKOY, syllabus de biologie animale. 2013.
3. Pr. MASINS, syllabus de biologie végétale. 2013.
4. Pr. Dr. KABONGO MPOLESHA, histologie générale. 2014.
5. Pr. NYAMANGOMBE, syllabus de biologie moléculaire. 2014.
6. WWW.GOOGLE.COM
7. WWW.GOOGLESHOLAR.COM

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