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- ECOLES BAH-KANE.
La biochimie, science des bases chimiques de la vie, couvre donc un vaste champ
d’investigation, avec de forts recouvrements avec des disciplines comme la biologie
moléculaire et la génétique moléculaire, englobant des domaines de la biologie cellulaire, de
la microbiologie et de la physiologie. Les lois de la physique et de la chimie s’appliquent aux
systèmes vivants : la biochimie s’appuie sur les disciplines physicochimiques (physique,
thermodynamique, chimie physique, minérale et organique).
Les structures des molécules (acides aminés, peptides, protéines, enzymes, glucides et
lipides) sont abordées, ce qui devrait permettre d’intégrer de façon plus aisée la diversité
des molécules du vivant. Les propriétés des acides aminés, de certains peptides, et des
protéines, l’enzymologie, les propriétés des glucides et des lipides y sont spécifiquement
abordés.
La biochimie est d’une part l’étude des molécules qui constituent les êtres vivants, plus
précisément l’étude de leur structure ou conformation.
C’est d’autre part, l’étude de la transformation de ces molécules, c’est-à-dire l’étude des
réactions chimiques au sein de la cellule et des organismes, notamment :
- Les réactions de dégradation (ou catabolisme) des aliments qui fournissent l’énergie
nécessaire aux organismes.
- Les réactions de biosynthèse (ou anabolisme) des composés dont les cellules ont
besoin.
Enfin, le but de la biochimie est d’intégrer les données obtenues à l’échelle moléculaire à un
niveau de complexité supérieure, celui de la cellule, puis celui de l’organe et enfin de
l’organisme.
Pour mener à bien leurs études, les biochimistes font appel à des techniques et des
connaissances issues de nombreuses disciplines scientifiques autre que la biologie. Par
exemple :
I- Les glucides.
(Aldose) (Cétose)
4) Les aldoses : leur groupement carbonyle est une fonction aldéhyde (COH).
5) Les cétoses : leur groupement carbonyle est une fonction cétone (CO).
d) Le maltose : Aussi connu sous le nom de sucre de malt (céréales, germes de céréales,
etc.). Qui est une association de deux molécules de glucose.
Formule brute : C12H22O11.
(Glucose) (Glucose)
e) Le saccharose (le sucre ordinaire ou sucre de table, qui est une association de glucose
+ fructose). Formule brute : C12H22O11.
(Glucose) (Fructose)
f) Le lactose (le sucre du lait, qui est une association de galactose + glucose).
Formule brute : C12H22O11.
(Galactose) (Glucose)
- Par Mr. HABA N. M. - Dernière mise à jour : Conakry le 01/12/2020.
B) Les sucres complexes : Une chaîne plus ou moins longue de molécules associées.
b) Le glycogène (viandes, foie. Chez les animaux). C’est un polysaccharide ramifié constitué
de molécules de glucoses unies par des liaisons glycosidiques α-1,4 dans la portion linéaire et
par des liaisons α-1,6 aux points de ramification. Une molécule de glycogène peut compter
des milliers de molécules d’α-D-glucose. Formule brute générale : (C6H10O5)n.
Le glycogène sert de stockage de glucides dans l’organisme, en particulier dans le foie et les
muscles squelettiques.
(Polymère de Glucoses)
c) Les fibres alimentaires (le son du blé, la pectine des fruits, et la cellulose de la majorité
des légumes). Ce sont des glucides non assimilables. Ils n’ont donc aucune valeur
énergétique. Les fibres ont un rôle intéressant sur le transit intestinal et participent à
l’élimination du cholestérol. Cependant, consommées en trop grandes quantités, elles
peuvent provoquer des troubles digestifs (irritations, ballonnements…) et perturber
l’assimilation des vitamines, minéraux et oligo-éléments.
6) Besoins en glucides :
Les organes gluco-dépendants nécessitent un apport minimal d’environ 150 g par 24 h.
Cependant, l’organisme est capable de synthétiser du glucose à partir de composés non
glucidiques, c’est la néoglycogénèse. Elle intervient en cas de jeune, de régime ou bien dans
le cadre d’une activité sportive, très schématiquement, après que les réserves glycogéniques
soient épuisées. On considère qu’une alimentation équilibrée doit apporter 50 à 60 % des
calories de la ration énergétique, sous la forme de glucides.
A) Carence en glucides :
Un régime alimentaire très faible en glucides (en dessous de la quantité minimale requise
pour le cerveau) peut entraîner l’augmentation de la production de cétones et donc, une
perte de densité minimale osseuse, l’hypercholestérolémie, l’augmentation du risque de
lithiases urinaires et même nuire au développement et au fonctionnement du système
nerveux. Des apports très bas en glucides peuvent également altérer la sensation de bien-
être (malaise, fatigue).
B) Excès de glucides :
Un apport excessif en glucides (surtout en sucres raffinés) a démontré des effets néfastes
notamment en augmentant le risque de carries dentaires, de certains types de cancer, de
surpoids et d’obésité, et de taux élevés de triglycérides sanguins. A long terme, l’excès de
sucre peut causer l’hyperinsulinisme puis le diabète de type 2.
Ce sont des substances organiques constituant les graisses et les corps gras présents dans les
aliments et dans l’organisme. Ils fournissent au corps humain des acides gras « essentiels »
qui ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme.
Les acides gras essentiels sont les acides gras oméga-6 (acide linoléique) et oméga-3 (acide
alpha-linolénique). Ils jouent un rôle important au niveau des membranes des cellules du
corps humain. Le rapport entre les acides gras oméga-3 et oméga-6 est très important car un
déséquilibre entre ces deux types d’acides gras peut être néfaste. Par exemple, les oméga-6
consommés en excès empêchent les oméga-3 d’exercer leur effet bénéfique au niveau
cardiovasculaire.
Les acides gras mono insaturés ne sont pas des acides gras essentiels mais sont une
composante clé des cellules du système nerveux. Ils se retrouvent principalement dans
l’huile d’olive, l’avocat ainsi que les noix et les graines.
Les graisses saturées ne sont pas des acides gras essentiels et sont même reconnus dans les
différentes études comme ayant des effets néfastes au niveau des taux de cholestérol LDL et
du risque cardiovasculaire. Il faut donc les limiter autant que possible.
Les acides gras sont des acides carboxyliques R-COOH dont le radical R est une chaîne
aliphatique de type hydrocarbure de longueur variable qui donne à la molécule son
caractère hydrophobe (gras). La grande majorité des acides gras naturels présente les
caractères communs suivants : Mono carboxylique ; Chaîne linéaire avec un nombre pair de
carbones ; Saturés ou en partie insaturés avec un nombre de double liaisons maximal de 6.
A. Rôle énergétique : Contrairement aux protéines et aux glucides qui fournissent 4 kcal
par gramme, les lipides fournissent 9 kcal par gramme. Ils participent donc à la
couverture des besoins en énergie.
B. Rôle structural : Les lipides, et surtout les acides gras insaturés, sont les constituants
majeurs des membranes cellulaires et des cellules du système nerveux. Ils assurent
aussi la plasticité et l'élasticité de la peau car ce sont des constituants importants des
cellules du derme.
A) Les lipides simples ou ternaires : Ce sont des dérivés des acides gras ne contenant
dans leur molécule que du carbone, de l’hydrogène et de l’oxygène. Ils comprennent:
B) Les lipides complexes : Ils sont constitués des même éléments que les lipides
simples, mais ils contiennent en plus dans leur molécule de l’azote, ou du phosphore,
ou du soufre, ou des oses (un seul ou plusieurs de ces éléments à la fois). On
distingue :
- Les glycérophospholipides : Ils sont constitués d’une molécule de glycérol sur laquelle sont
estérifiés deux acides gras. La troisième fonction alcool est estérifiée par une molécule
d’acide phosphorique. Cet ensemble forme l’acide phosphatidique
(=diacylglycérolphosphate), molécule commune aux différents Glycérophospholipides.
- Les glycéroglycolipides : Les carbones C1 et C2 du glycérol sont estérifiés par des acides
gras. L’alcool du carbone C3 à la différence des acylglycérols n’est pas estérifié mais lié à un
ose par une liaison osidique.
Ces lipides sont très rares dans le monde animal mais sont beaucoup plus nombreux dans le
monde végétal. Ils sont également présents chez certaines bactéries.
- Les sphingolipides : Dans ce groupe, le glycérol est remplacé par la sphingosine, aminodiol
à 18 atomes de carbone possédant une double liaison. L’acide gras est uni à la sphingosine
par une liaison amide et non par une liaison ester. Les sphingolipides sont particulièrement
abondants dans le tissu nerveux, certains d’entre eux s’accumulant au cours de diverses
maladies.
Les lipides complexes sont les constituants essentiels des membranes biologiques. Par leur
imperméabilité, ils permettent de délimiter les différents compartiments des cellules.
A) Les acides-gras essentiels : Certains acides gras sont dits essentiels car le corps ne peut
pas les synthétiser. Ceux-ci sont les acides gras oméga-6 (acide linoléique) et oméga-3 (acide
alpha-linolénique). Ils jouent un rôle important au niveau des membranes des cellules du
corps humain. Le rapport entre les acides gras oméga-3 et oméga-6 est très important car un
déséquilibre entre ces deux types d’acides gras peut être néfaste. Par exemple, les oméga-6
consommés en excès empêchent les oméga-3 d’exercer leur effet bénéfique au niveau
cardiovasculaire.
B) Les acides gras saturés : Les acides gras saturés sont dits « saturés » car ils présentent le
maximum de l’hydrogène qu’ils peuvent contenir. Tous leurs atomes de carbone sont
combinés par liaison simple à un atome d’hydrogène. Les matières grasses qui contiennent
une majorité d’acides gras saturés sont solides à température ambiante et sont, le plus
souvent, d’origine animale (beurre, lard, fromage, etc.). Certaines matières grasses végétales
contiennent de fortes proportions d’acides gras saturés comme l’huile de palme, l’huile de
noix de coco, les margarines (souvent hydrogénées par procédés industriels).
Les acides gras saturés sont considérés comme un des principaux responsables des maladies
cardio-vasculaires. Leur consommation, souvent abusive, a une incidence sur l’augmentation
de la cholestérolémie, en élevant considérablement le taux de LDL (Low Density
Lipoprotein). Un taux important de cholestérol LDL est à l’origine de la plupart des
pathologies évoquées. Cette protéine de transport, sur laquelle se fixe le cholestérol,
présente l’inconvénient d’adhérer très facilement aux parois des artères et provoque ainsi
une plaque d’athérome qui obstrue, de façon plus ou moins conséquente, la circulation
sanguine.
Le ministère de la santé français conseille un apport en acides gras saturés qui ne dépasse en
aucun cas 10 % de la ration énergétique totale.
C) Les acides gras mono insaturés : Ces acides gras contiennent un peu moins d’hydrogènes
que les précédents.
La place laissée libre, par un atome d’hydrogène, sur la chaîne d’atomes de carbone, est
comblée par une seule et unique double liaison (d’où le nom de « mono »-insaturé). Les
acides gras mono insaturés (dont l’acide oléique est le plus important) se trouvent
essentiellement dans les huiles végétales dont la plupart se figent facilement au froid.
Ces huiles sont, dans un ordre décroissant : l’huile d’olive (73 %), de colza (62 %), d’arachide
(58 %), de palme (38 %), de maïs (28 %), de soja (20 %), etc.
Les scientifiques disent que la consommation des acides gras mono insaturés présente la
meilleure influence sur la santé. Leur consommation permet, en effet, de réduire le taux de
cholestérol total, en diminuant le taux de cholestérol LDL, sans pour autant affecter le taux
de cholestérol HDL (High Density Lipoprotein). Le ministère de la santé français conseille un
apport en acides gras mono insaturés d’au moins 12 % de la ration énergétique totale.
Il faut, entre autres, savoir que le cholestérol est un matériau de base nécessaire à la
constitution de certains tissus vitaux comme les membranes cellulaires et les cellules
nerveuses. De plus, il est indispensable à l’élaboration de la vitamine D, de la bile, et des
hormones stéroïdes (le cholestérol, par exemple, est précurseur de la testostérone).
D) Les acides gras poly-insaturés : Ce sont les acides gras qui contiennent le moins
d’hydrogène. Leur chaîne de carbone présente au moins deux doubles liaisons (d’où le nom
de « poly »-insaturé). Les huiles riches en acides gras poly-insaturés sont liquides à
température ambiante et au froid.
Les acides gras poly-insaturés possèdent la propriété de faire baisser le taux de cholestérol
LDL, mais ils entraînent aussi une légère baisse du taux de HDL. Ils sont donc un peu moins
intéressants, de ce point de vue, que les mono insaturés. C’est pour cette raison que le
ministère de la santé ne préconise qu’un apport de 10 % de la ration énergétique totale.
Les principales sources de lipides sont le beurre, la margarine, les huiles végétales, les
aliments frits, les viennoiseries, et certains plats préparés. Comme ils rehaussent la saveur et
la texture des aliments, ils sont utilisés massivement pour l'élaboration d'aliments
industriels.
A) Les acides gras saturés : Une série continue d'acides gras de nombre de carbones pair
(4 à plus de 30) a été isolée des lipides de source animale, végétale et microbienne.
Pour les acides gras saturés le nom systématique s'écrit : n- [nC] an oique
- n : indique que l'acide gras est normal (chaîne non branchée) - [nC] : nombre de
carbones - an : indique que la chaîne est saturée. Le symbole est Cn:0 (0 indique que la
chaîne est saturée), + le suffixe oique. Le nom courant rappelle son origine.
A) Les acides gras insaturés : Ils représentent plus de la moitié des acides gras des plantes et
des animaux, ils possèdent :
- ou plusieurs doubles liaisons : ils sont polyéniques ou polyinsaturés. La plupart des acides
gras insaturés ont des longueurs de chaînes de 16 à 20 carbones. En règle générale : la
première, ou la seule, double liaison est établie entre les C9 et les C10. Les doubles liaisons
multiples ne sont pas conjuguées mais séparées par un groupe méthylène, ce qui les place,
par exemple, en Δ9, Δ12, Δ15… Les doubles liaisons sont de configuration cis.
- Notation :
C16: 1Δ9 ou
C16:1 ω7.
b) Acide oléique : Le nom l’acide oléique vient de l’huile d’olive dont il constitue 55 à
80%.
– Nom systématique : acide cis-9-octadécénoïque ;
– Notation : C18:1 Δ 9 ou C18:1 ω 9 ;
a) Acide linoléique : L’acide linoléique est un acide gras essentiel, c’est également le
précurseur de la famille des oméga-6. Le terme « précurseur » signifie que les autres
acides gras de la famille peuvent être synthétisés à partir de l’acide linoléique.
- Nom systématique : acide cis-cis-9,12-octadécadiénoïque ;
- Notation : C18:2 Δ 9,12 ou C18:2 ω 6 ;
A. Carence en lipides :
Il est reconnu qu’un régime alimentaire riche en lipides qui excèdent les besoins
énergétiques peut entraîner l’obésité. Il existe également un lien entre des apports élevés en
lipides et un risque augmenté de maladies cardiovasculaires, cancer et résistance à l’insuline
menant au diabète de type 2. Le type d’acide gras consommé en excès joue un rôle
déterminant dans cette relation.
1) Définition :
Les protides sont des composés organiques azotés de la matière vivante comprenant au
moins : Une fonction amine (NH2) ; Une fonction acide carboxylique (COOH).
B. Les peptides : Ce sont des molécules formées par l’enchainement de 2 à 100 acides
aminés. De 11 à 100 acides aminés on parle de polypeptides (oligopeptides entre 2 et 10
AA). Ex : de nombreuses hormones, comme l’insuline qui contient 51 acides aminés.
C. Les protéines : Ce sont des molécules comportant plus de 100 acides aminés et souvent
d’autres constituants appelés groupes prosthétiques (vitamines, acides nucléiques...).
Les protéines sont des constituants essentiels de nombreux tissus vivants, végétaux ou
animaux (protéines fibreuses, peau, muscles, cheveux, soie, laine...) et jouent souvent un
rôle primordial dans divers processus vitaux (enzymes, hormones, protéines globulaires
comme l’hémoglobine et l’albumine, les protéines du plasma sanguin, les protéines
participant au déterminisme génétique...) La source unique de protéines est constituée par
les plantes (photosynthèse) : CO2 + H2O + N2 (sol) → protéines. Il existe deux catégories de
protéines: holoprotéines, dont l’hydrolyse ne produit que des acides aminés : Albumines
(œufs, lait, sang) ;
Les aminoacides ont tous un Carbone asymétrique sauf la glycine. Les molécules sont donc
chirales, seule la configuration L est l’énantiomère biologiquement actif.
B. Propriétés acido-basiques :
Un acide aminé contient deux groupements antagonistes, l’un acide (-COOH, donneur de
proton H+) l’autre basique (-NH2, accepteur de proton sur son doublet libre). En milieu
basique (présence de HO-), la fonction acide est dissociée, neutralisée. En milieu acide
(présence de H3O+), la fonction amine est salifiée. En solution aqueuse, on constate qu’un
aminoacide se trouve sous la forme d’un ion dipolaire appelé zwitterion, résultant d’un
transfert de H+ entre les deux fonctions acide et anime, comme une sorte de neutralisation
interne.
C. Tableau 1 : Noms, Symboles et Formules des 20 acides aminés constituants des protéines naturelles.
L’hydrolyse des peptides est la réaction inverse de leur formation par condensation d’acides
aminés. Au laboratoire, elle permet d’obtenir des renseignements sur la structure des
peptides. Dans les organismes vivants, la liaison peptidique est rompue grâce à l’action
enzymatique d’une peptidase.
C. Isomérie : Deux acides aminés réagissant l’un avec l’autre, peuvent se condenser et
produire deux dipeptides differents mais isomères : glycyl-alanine ou alanyl-glycine. D’une
manière générale, à partir de n acides aminés on peut former n polypeptides (permutations)
: Ceci permet une grande diversité génétique.
b. La structure secondaire :
c. La structure tertiaire : Elle résulte des relations entre les A.A éloignés dans la structure
linéaire. En effet des A.A très éloignés les uns des autres dans la séquence peuvent se
trouver très proches en raison des repliements et former des régions indispensables au
fonctionnement de la protéine comme le site actif. Les chaînes latérales polaires sont
groupées en surface. Les radicaux hydrophobes sont rejetés vers l’intérieur de la protéine.
Ces radicaux sont unis par des liaisons hydrophobes (interactions de type de van der waals).
• Les liaisons électrostatiques : Ce sont des liaisons non covalentes qui s’établissent entre
un radical chargé positivement et un radical chargé négativement.
• Les liaisons hydrogènes : C’est une liaison non covalente qui se forme quand sont à
proximité un atome d’hydrogène lié à l’azote ou à l’oxygène et d’autre part un doublet
électronique non partagé d’un autre azote ou d’oxygène. Le tryptophane et l’arginine
servent de donneurs de liaisons hydrogène. L’asparagine, la glutamine la serine et la
thréonine servent de donneurs et d’accepteurs de liaisons hydrogène. La lysine, les acides
aspartique et glutamique, la tyrosine et l’histidine ont des capacités à former des liaisons
hydrogène en fonction du PH.
• Les liaisons hydrophobes : Les chaînes latérales hydrophobes sont repoussées par l’eau et
ont tendance à se rapprocher entre elles.
1. Définition : Les enzymes sont des protéines douées d’activité catalytique spécifique.
Elles permettent aux réactions chimiques nécessaires à la vie et à la multiplication cellulaire
de s’effectuer à vitesse élevée.
Chaque enzyme est désignée par un numéro donné par la Commission des Enzymes de
l’Union Internationale de la Biochimie Moléculaire. Ce numéro est précédé par les lettres EC
et comporte quatre chiffres séparés par des points : EC (W.X.Y.Z) : Le 1er chiffre : indique la
classe de l’enzyme, il en existe six. Le second chiffre : la sous classe, la nature du
groupement chimique donneur de groupement, type de fonction du substrat métabolisé. Le
troisième chiffre : la sous-sous-classe, indique la nature chimique de l’accepteur. Le
quatrième chiffre : numéro d’ordre de l’enzyme (dans la sous-sous-classe), en relation avec
le substrat de l’enzyme.
• Classe 1 : Oxydoréductases
• Classe 2 : Transférases
Elles catalysent les réactions de transfert d’atome ou de groupement d’atomes. C’est le cas
des transaminases qui transfèrent la fonction amine d’un acide aminé sur un acide α-
cétonique.
• Classe 3 : Hydrolases
Elles catalysent des réactions de coupure de liaison covalente nécessitant de l’eau. C’est le
cas de toutes les enzymes digestives comme la trypsine (spécialisée dans la coupure des
liaisons peptidiques).
Elles catalysent les réactions lytiques non hydrolytiques et non oxydantes en créant des
doubles liaisons. Dans la réaction inverse, les lyases catalysent l’addition d’un groupement
fonctionnel sur la double liaison d’un substrat. C’est le cas de l’aldolase (qui transforme le
fructose 1,6 biphosphate en deux triosesphosphate, (glycolyse)).
• Classe 5 : Isomérases
• Classe 6 : Ligases
- Ceux qui interviennent dans la reconnaissance spatiale du substrat en formant avec lui des
liaisons non covalentes.
K1 [E] [S] = (k-1 + Kcat) [ES] ou Km [ES] = [E] [S] avec Km = k-1 + Kcat / k1
a- Vmax :
Correspond à la vitesse initiale quand l’enzyme est saturée par son substrat
Renseigne sur l’efficacité catalytique de l’enzyme.
Vmax = k2 [Et] =>Vmax = kcat[Et]
kcat : Turn Over Number « TNO », nombre de molécules de substrat transformé en produit
par unité de temps, c’est l’efficacité catalytique de l’enzyme : la fréquence de l’acte
catalytique (s1).
b- Km :
Affinité de l’enzyme pour le substrat, Km est d’autant plus élevée que l’affinité de
l’enzyme pour le substrat est plus faible (inversement proportionnelle à l’affinité).
Concentration initiale de substrat pour laquelle Vi = 1/2 Vmax, donc la moitié des
sites actifs de l’enzyme est occupée par le substrat.
Quand [S] >>> Km, Vi = Vmax = kcat [Et].
Quand [S] <<< Km, Vi = (kcat/ Km) [Et] [S].
1/V0 = Km + [S] / Vmax [S] = Km / Vmax [S] + 1/ Vmax (Equation de Lineweaver et Burk)
(figure 02).
Pour qu’une réaction enzymatique se produise, il faut d’une part que les molécules (enzyme
et substrat) se rencontrent et qu’elles aient suffisamment d’énergie pour s’activer.
Dans un premier temps, c’est-à-dire quand la température est basse, la vitesse de la réaction
augmente quand la température augmente (cas le plus fréquent sur une gamme de
températures allant de 0°C à 40°C). L’énergie d’activation nécessaire est fournie au système
sous forme d’énergie thermique. Lorsque l’on atteint la Vmax, on parle alors de température
optimale (figure 03).
B. Influence du pH :
La modification de l’état ionique peut se produire au niveau du site actif ou même au niveau
du substrat. Dans les deux cas, la formation du complexe ES s’en trouve pénalisé, voire
empêchée (figure 04).
De même que pour la température, on définit un pH optimal, Dès que l’on s’écarte de cette
valeur (+/- 0,5 unité pH), la vitesse diminue rapidement. Elle devient très faible à +/- 2 unités
pH.
La plupart des enzymes ont un pH optimal proche de 7, qui est le pH des liquides
physiologiques. Il existe toutefois des cas particuliers dont celui de la pepsine est très
intéressant. Cette protéase, enzyme spécialisée dans l’hydrolyse des liaisons peptidiques au
niveau de la cavité gastrique où règne un pH allant de 2 à 3,5. La pepsine présente la
particularité d’avoir un pH optimal sensiblement égale à 2 (figure 05).
A. Inhibiteurs compétitifs :
Ces composés moléculaires présentent une analogie structurale avec le substrat et le site
actif de l’enzyme (figure 06).
La présence de l’inhibiteur ne change pas Vmax mais augmente Km. En d’autre termes, dans
l’équation de Michaelis-Menten, Km est remplacé par un Km’ (figure 07).
Dans ce cas, la fixation de l’inhibiteur se fait sur l’enzyme au niveau d’un site différent du site
de fixation du substrat. Il n’ya donc aucune compétition entre le substrat et l’inhibiteur pour
l’occupation du site actif (figure 08).
La fixation de l’inhibiteur sur l’enzyme ne gêne pas la fixation du substrat sur le site
catalytique. L’affinité du complexe ES n’est donc pas modifiée, Km ne change pas, la Vmax
est alors diminuée (figure 09, 10). L’équation devient :
C. Inhibiteurs incompétitifs :
L’inhibiteur ne se combine pas avec l’enzyme libre et n’affecte pas la réaction de celui-ci
avec son substrat, mais il se fixe sur le complexe enzyme-substrat pour donner un complexe
enzyme-substrat-inhibiteur inactif qui ne peut plus fournir le produit normal de la réaction
(figure 11).
7. L’unité enzymatique :
C’est la quantité d’enzyme qui catalyse la transformation d’une certaine quantité de substrat
par unité de temps. Actuellement il en existe deux :
Un exemple est le cation Zn2+ présent dans le site actif de nombreuses enzymes :
carboxypeptidase, phosphatase alcaline, par exemple. Cet ion est fortement lié à la protéine.
Il participe à la fois à la reconnaissance du substrat et à la catalyse, mais il joue aussi un rôle
de structuration en stabilisant la conformation spatiale efficace du site actif.
Il existe un très grand nombre d’autre métallo-enzymes utilisant divers cations tels que
Mg2+, Mn2+, Ca2+, Cu2+, Fe2+.
Ce sont des molécules organiques de petite taille et de nature non protéique, fortement
liées au site actif de l’enzyme, par des liaisons covalentes. Leur présence est indispensable à
l’expression de l’activité catalytique. Un bon exemple est la porphyrine liée aux
cytochromes+.
Cette catégorie ne mérite pas vraiment le nom de coenzyme, mais plutôt de cosubstrat,
capable de se fixer réversiblement au site actif de l’enzyme. Un bon exemple est fourni par
les dérivés du nicotinamide, NAD et NADP. Ils permettent le transfert d’hydrogène et
d’électrons d’un substrat, qui sera donc oxydé, à un autre qui sera réduit :
D. Les vitamines :
Les vitamines sont des composés organiques que certains organismes sont incapables de
synthétiser et qui doivent donc leur être fournis par l’alimentation, régulièrement mais en
faibles quantités.
2. Généralité :
Le système endocrinien est constitué de glandes disséminées dans l’organisme, dont la
caractéristique majeure est la construction en réseau richement capillarisé, ce qui multiplie
la capacité de diffusion des hormones dans le sang. Les glandes endocrines sont l’hypophyse,
l’épiphyse, la thyroïde, les parathyroïdes et les surrénales. Le thymus est une glande
fonctionnant dans l’enfance, ses hormones agissant dans l’initiation du système
immunitaire. Certains organes renferment du tissu endocrinien, qui leur permet de jouer un
rôle mixte, de glande endocrine et exocrine.
Ces organes sont le pancréas (insuline et glucagon), les gonades, le rein (rénine et
angiotensine) et l’hypothalamus, qui fait partie intégrante du système nerveux mais sécrète
aussi des hormones, par le biais de neurones hypothalamo-hypophysaires. Enfin, des
médiateurs chimiques sont sécrétés par des cellules spécifiques dans le cœur, l’estomac,
l’intestin, la prostate ou le placenta.
3. Les hormones :
A. Définition :
Une hormone est une substance libérée dans l’espace extracellulaire ou dans les capillaires
de la glande, agissant sur le métabolisme d’autres cellules à distance. Une hormone peut
être polypeptidique (formée de nombreux AA et hydrosoluble) ou stéroïde (formée à partir
du choléstérol et liposoluble).
Les stéroïdes sont sécrétées par les gonades et les surrénales. L’hormone n’est active que
sur certaines cellules (cellules-cibles), ralentissant ou accélérant leurs processus normaux.
Une hormone a donc son action soumise à l’activité de base de la cellule-cible. Par exemple,
seules les musculaires lisses des vaisseaux sanguins se contractent sous l’effet de
l’adrénaline. Un stimulus hormonal produit au moins un des effets suivants : Modification de
la perméabilité de la membrane plasmique ; Synthèse de protéines ou d’enzymes dans la
cellule ; Activation ou désactivation d’enzymes ; Déclenchement d’une activité sécrétrice ;
Stimulation de la mitose. Ces effets dépendent de la formation d’un second messager dans
la cellule ou de la stimulation directe d’un gène de l’ADN du noyau.
Ces différents modes de régulation sont tous sous la dépendance plus ou moins forte du
système nerveux.
1. L’hypophyse.
a. Anatomie : Appelée aussi glande pituitaire, elle se situe sous le cerveau antérieur, dans
une cavité osseuse (selle turcique). Directement reliée à l’hypothalamus par l’infundibulum
(qui croise les nerfs optiques dans la région du chiasma), elle est formée de 2 lobes : l'un,
postérieur tenant en réserve et sécrétant les neurohormones synthétisées par les neurones
hypothalamiques qui se terminent à ce niveau, l'autre antérieur, composé de cellules
hormonosécrétrices.
Deux hormones agissent sur des cibles non endocriniennes : La Somatotrophine (ou Growth
Hormone) ou hormone de croissance. Elle provoque la croissance et la division des cellules
de l'organisme, notamment os et muscles squelettiques. C'est une hormone anabolisante,
stimulant la synthèse des protéines et la régulation de la glycémie (lipolyse et production
d'énergie à partir des acides gras libres). Son taux maximal journalier est atteint pendant le
sommeil.
Le PIF est prédominant chez l'homme et hors des périodes de lactation chez la femme,
contrôlé par de faibles sécrétions d'œstrogènes. Les taux plus forts d'œstrogènes en fin de
cycle conditionne le gonflement des seins, en fin de grossesse, la sécrétion est maximale,
renforcée après la naissance par la succion.
a. Anatomie : La thyroïde est située dans la partie antérieure du cou, au tiers moyen. Elle est
formée de 2 lobes latéraux réunis par une bande de tissu : l'isthme. La thyroïde est faite de
cellules cubiques réparties sur des travées délimitant des follicules (cavités remplies d'un gel
colloïdal riche en phérormone). Le tissu conjonctif de soutien contient des cellules para
folliculaires qui synthétisent la Calcitonine.
• Corticotrophine (ACTH), sécrétée lors d'un stress, elle Ï la sécrétion d'aldostérone, par
suite, l'Ï du volume sanguin circulant et de la PA facilite la distribution des nutriments et de
l'oxygène.
• Facteur Natriurétique Auriculaire, sécrété par les oreillettes sous l'effet de l'augmentation
de la PA, il inhibe la sécrétion de rénine et d'aldostérone, et augmente l'élimination de
sodium urinaire, ce qui fait diminuer la PA.
La sécrétion de cortisol est fonction de l'apport alimentaire et du degré d'activité, elle varie
au cours de la journée (maximale au lever). Tout stress aigu provoque la libération de CRF
par action neuro-sympathique. Le cortisol provoque l'Ï de la glycémie, des acides aminés et
des acides gras circulants.
5. Le pancréas.
A) Anatomie :
C'est un organe charnu, de forme triangulaire, situé dans l'abdomen, dans le cadre
duodénal, en arrière de l'estomac. C'est une glande endocrine et exocrine (production
d'enzymes digestives déversées dans le duodénum par le canal de Wirsung). Les cellules
endocrines, regroupées dans les îlots de Langherans-Laguesse, sont de 2 types :
B) Le Glucagon :
C) L'Insuline :
6. Les gonades :
Sur le plan endocrinien, elles sécrètent, à partir de la puberté, des hormones sexuelles
identiques aux hormones surrénaliennes. Les œstrogènes et la testostérone sont
responsables de la maturation des organes sexuels, du développement des gamètes et du
développement corporel. Pendant la grossesse, la progestérone est sécrétée surtout par le
placenta. Les gonades sont régies par les gonadotrophines hypophysaires.
7. La glande pinéale :
C'est une glande conique, située en arrière du 3ème ventricule. Elle sécrète, sur un rythme
circadien et saisonnier, la mélatonine et réagit aux principaux neuro-médiateurs impliqués
dans les phénomènes de la thymie. La mélatonine intervient sur le comportement sexuel,
inhibant la libération de LH-RH chez l'enfant, et sur les rythmes physiologiques de la
température corporelle, du sommeil, de l'appétit.
C'est une glande bilobée située dans le thorax, en arrière du sternum. Elle varie de taille et
d'activité selon l'âge, elle est plus volumineuse et plus active dans l'enfance, régressant
ensuite progressivement (fibro-adipose). Le thymus sécrète la thymopoïétine et la
thymosine dont le rôle concerne l'immunité. Les lymphocytes immatures produits par la
moelle osseuse, lors de leur passage dans le thymus, sous l'influence de ces hormones, se
divisent rapidement et se transforment en Lymphocytes T.
Ils sont tout aussi indispensables au bon fonctionnement de l’organisme que les vitamines.
Ils doivent donc être impérativement apportés par l’alimentation.
Ils entrent dans la composition des os (Ca, P, Mg) et interviennent dans bon nombre de
processus enzymatiques (Cu, Se, Cr, Zn, P)...