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(Les Hyperglycémies)
2022
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Plan du cours :
Introduction
I. Définition du glucose
1. Origine du glucose
2. Transport du glucose
3. Elimination
1. Facteurs physico-chimiques
2. Régulation métabolique
3. Régulation nerveuse
4. Régulation hormonale :
V. Pathologies et Explorations
Conclusion
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Introduction :
Le glucose est l’un des substrats énergétiques essentiels. Certains organes en ont une
dépendance quasi exclusive tels que le cerveau et le globule rouge. A l'état nourri, il
est apporté par l'alimentation alors qu'en situation de jeûne; il provient du foie: en
I. Définition Du Glucose :
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Le glucose est la principale source énergétique des cellules. Transporté par le plasma
les produire). Le glucose est stocké, principalement dans le foie, sous forme de
glycogène, qui est ensuite dégradé par les cellules en fonction de leurs besoins.
contenant des sucres comme les glycoprotéines et les acides nucléiques. Parmi les
et cycle de Krebs).
glycoprotéines.
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Coenzymes nucléotidiques: NAD+, NADP+, FAD.
par glucuroconjugaison.
de la ration énergétique, soit un apport moyen de 200 à 300 g/jour. Les différents
Une partie des glucides est apportée sous forme simple, fructose contenu dans
les fruits, galactose du lait. Une autre partie des glucides, en particulier ceux contenus
dans les pommes de terre, les féculents, est apportée sous forme de polyosides
(amidon). Ils devront être hydrolysés avant d'être absorbés dans l'intestin.
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En effet seuls les glucides simples ou les monosaccharides comme: le glucose, le
l’amidon se poursuit dans l’estomac, via l’action de cette enzyme, jusqu’à la zone où
Cette étape de digestion salivaire permet, sous l'action de l'amylase, d'hydrolyser les
de l'amylase pancréatique.
grêle. Elle permet d'obtenir des oses à partir des oligosides et des diosides.
Une fois hydrolyses en sucres simples, les glucides sont absorbés, grâce à un
porte.
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Au niveau de la bordure en brosse de l’intestin:(essentiellement dans le jéjunum à
transporteurs spécifiques.
doit être expulsé de l’autre coté de la cellule (pole basal) . Cette expulsion a
lieu de façon active grace à l’ATPase (NA+/K+ ATPase) qui utilise de l’ATP
Le fructose est capté par le transporteur GLUT5 puis relargué dans le sang par
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b)-Origine endogène: Etat de jeûne :
NEOGLUCOGENESE
animale. Chez l'homme, le foie est l'organe dont la teneur en glycogène peut
l'organisme.
sanguine. Au cours de cette période, le maintien de la glycémie est facilité par une
musculaire qui libère des substrats énergétiques à partir des réserves de glycogène ;
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ces substrats ne sont pas libérés dans la circulation sanguine et fournissent de
sans apport de glucides ; les acides gras sont alors de plus en plus utilisés pour
cétoniques, qui sont alors produits en grande quantité par le foie, par une autre voie
métabolique, la cétogenèse.
cérébral.
2.transport du glucose :
Etant hydrosolubles, les oses se solubilisent aussi bien dans le sang après leur sortie
des cellules intestinales et parviennent aux cellules cibles par voie sanguine.
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-Dans l'épithélium digestif et le tubule rénal (néphron)
(GLUT):
L’entrée du glucose au niveau des cellules est suivie par une étape de
3.élimination du glucose :
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L'excès de glucose apporté par l'alimentation va en premier lieu remplir les stocks de
totales de stockage sont dépassées, l'excès du glucose est converti en acides gras puis
en triglycérides, stockés sous forme de graisses dans le tissu adipeux sous l'action de
l'insuline. Par ailleurs, le glucose est une molécule très hydrosoluble qui peut
facilement être éliminée par voie urinaire. Cependant, le rein possède un transporteur
glucose est de 1,80 g/l. Au-delà de cette glycémie, le transporteur est saturé et le
exclusivement du glucose pour leur métabolisme énergétique, mais aussi aux cellules
Cette constante du milieu intérieur est sujette à de nombreuses variations: elle peut
augmenter jusqu’à une valeur de 1,4 g/L en phase d’absorption intestinale (la
première heure après le repas), on parle alors d’hyperglycémie post- prandiale. Les
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physique intense, l’organisme doit faire face à une baisse de la glycémie, qui peut
sens des réactions pour les dévier du corps le plus concentré vers le moins
concentré.
2.Régulation métabolique :
3.Régulation neveuse :
d'hormones hypophysaires.
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d'insuline induite par le glucose).
effets sont hyperglycémiants. Ceci a une importance très grande chez le diabétique
4.Régulation hormonale :
Les hormones de l’urgence : ont pour rôle de mobiliser dans un temps très
essentiellement sur le foie et sur les muscles, mais leur action est évidemment
ubiquitaire :
- le glucagon
- le cortisol
1-Définition :
L’insuline joue un rôle anabolique majeur dans la mise en réserve des substrats
glucidiques et lipidiques.
priorité sur ses trois tissus cibles, le foie, le muscle et le tissu adipeux. Ce récepteur
2-Structure de l’insuline :
chaîne A (21 acides aminés) et la chaîne B (30 acides aminés) réunies par deux ponts
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Elle est sécrétée par le pancréas (cellules β des îlots de Langerhans) en réponse à une
hyperglycémie.
Structure de l’insuline
3-Synthèse de l’insuline
L’insuline possède un gène épissé, qui produit une protéine qui n’est pas directement
clivée en pro-insuline (86 AA; 9390 Da).Le précurseur de l’insuline (pré pro-
insuline) comporte un peptide signal, qui dirige la chaine peptidique vers le réticulum
signal et formation des ponts disulfures, Celle-ci est conduite dans l’appareil de Golgi
et enveloppée dans des vésicules, les granules b. Dans ces granules, l’insuline mature
est formée; sa libération en réponse à une hyperglycémie n'a lieu qu'après des
AA; 3020 Da) et l’insuline. Alors la pro-insuline n'est pratiquement pas sécrétée,
insuline et peptide C par contre sont sécrétés en quantité égale. Le peptide C n’est
pas doué d’activité biologique, son intérêt réside dans sa demi-vie de 20 min, au lieu
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de 5 min par rapport à celle de l’insuline (rôle de stabilisation de l’insuline dans les
vésicules de stockage ainsi que son dosage après sécrétion dans le sang).
4-Sécrétion de l’insuline :
On distingue :
a) La sécrétion de base : cette sécrétion n’est guère influencéé par des facteurs
journée .
externes :
du glucose par la cellule β. Le glucose est ensuite métabolisé en pyruvate dans la voie
a pour effet de fermer les canaux K+ sensibles à l’ATP. La fermeture des canaux K+
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Ca2+ en concertation avec d’autres seconds messagers (AMPc), nécessaire à
-Une élévation de la concentration des acides gras, des acides aminés et des corps
son rôle principal est la stimulation de la libération d'insuline par le pancréas ; ainsi le
glucose ingéré par voie orale entraine une sécrétion plus forte d'insuline que s'il est
sont insulinosécréteurs.
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L'inhibition de la sécrétion d'insuline est provoquée par des hormones qui
chaînesβ transmembranaires. .
du récepteur. Les récepteurs sont fabriqués par les cellules des tissus insulino
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communs aux récepteurs de l’insuline et de l’IGF1 ont été identifiés. La première
famille, qui compte 4 membres, est celle des IRS (insulin receptor substrate); ses
signalisation de l’insuline.
Il existe à côté de la voie PI3 kinase une autre voie importante de signalisation par
la prolifération .
Les voies PI3 kinase/PKB et MAP kinase sont interconnectées entre elles et
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-Une fois sécrétée et libérée, l'insuline circule de façon libre, non liée de façon
-L’insuline est dégradée essentiellement par le foie mais également dans le rein et le
muscle.
-Le peptide C n’a pas d’activité biologique. Il est éliminé par le rein.
7-Rôle de l’insuline :
a)-Rôle métabolique : L’insuline joue un rôle anabolique majeur sur les trois
métabolismes :
c’est à dire une translocation rapide des transporteurs vers la membrane plasmique.
-Au niveau du foie, L’insuline n’agit pas directement sur les GLUT2. Cependant,
-Les processus d’entrée du glucose dans les cellules sont renforcés par l’action
bien pour des réactions de synthèse (glycogénogenèse) que pour des réactions de
dégradation (glycolyse).
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- Elle favorise la glycogénogenèse au niveau du foie et du muscle et bloque la
glycogénolyse
2.Métabolisme protidique:
-inhibant la protéolyse.
3.Métabolisme lipidique :
lipolyse adipocytaire),
concentration des A.G.L dans le plasma et une réduction de l’afflux de ceux-ci vers
le foie. Elle inhibe la cétogenèse : du fait de son effet antilipolytique et inhibiteur des
l’organisme.
croissance.
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c) -Rôle dans les mouvements ioniques : Elle stimule l’entrée intracellulaire du K+
LE GLUCAGON :
-Définition :
C’est une hormone hyperglycémiante d’urgence (en plus des catécholamines) permet
L’hypoglycémie est beaucoup plus grave que l’hyperglycémie à cause de ses effets
Le glucagon est un polypeptide de 29 acides aminés (PM 3485) , secrété par les
cellules alpha des ilots de Langerhans pancréatique dés que le taux du glucose dans le
sang est inférieur à 0,70 g/l. Il est formé d’une seule chaine polypeptidique de 29AA,
-Rôle :
1-Catabolisme glucidique
glycogène synthétase.
triacylglycérol lipase. Les acides gras sont alors disponibles en grandes quantités et
sont catabolisés par les tissus périphériques préservant le glucose libéré pour le
fonctionnement du cerveau.
La demi-vie du glucagon est d'environ 5 minutes. La plus grande partie est dégradée
LES CATECHOLAMINES :
Adrénaline :
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3-activation de la glycogénolyse (muscle, foie) et inhibition de la
l'insuline).
mitochondriale.
-Cortisol :
1-Le cortisol stimule les enzymes permettant le catabolisme des protéines des
2-Il favorise aussi la mise en réserve du glucose sous forme de glycogène hépatique
globalement hyperglycémiante.
-Hormone de croissance :
L’hormone de croissance (growth hormone, GH) est une hormone sécrétée par
cellulaires,
3-Elle diminue la sensibilité des récepteurs à l’insuline et peut favoriser par ce biais
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- Hormones thyroïdiennes T3 et T4 :
néoglucogenèse, la glycogénolyse.
régulation de la glycémie
V. Pathologies et Exploration :
Le diabete sucré, est une maladie chronique qui se développe lorsque le taux de
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glycosurie (d’où le nom de diabète mellitus). Il s'agit d'une maladie multifactorielle
Deux principaux critères sont utilisés pour établir le diagnostic du diabète sucré :
Classification :
3-Diabètes monogéniques:
4-Diabète gestationnel
a- Pancréatique :
insulinorésistance)
due à une diminution du nombre des récepteurs à l’insuline, ainsi que d’une
diabète est dû à la nécrose des cellules bêta du pancréas.Vacor inhibe une enzyme
-Adénovirus, oreillons
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-Syndrome de Stiff-Man ou syndrome de l’homme raide (maladies auto-immunes ).
-Dystrophie myotonique
1.Définition :
par une destruction irréversible des cellules β des îlots de Langerhans du pancréas. Il
entraine une carence absolue en insuline. Son étiologie est soit auto-immune( auto
anticorps) dans plus de 95% des cas, soit idiopathique(absence d’anticorps). Ce type
particulièrement de la région HLA (85% des cas). Il peut apparaitre quasiment à tout
âge. Chez l'enfant, il est souvent d'installation assez brutale, amaigrissement malgré
une polyphagie (lipolyse), une polyurie et une asthénie. Il peut évoluer très
rapidement vers l'acido-cétose. Chez l'adulte, il se présente souvent sous une forme à
-Le diabète de type 1 est dû à une destruction auto-immune des cellules insulino-
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nombreuses années (5 à 10 ans voire plus, avant l’apparition du diabète). Le
processus fait suite à une infiltration des ilots de langerhans par les cellules
cellules fonctionnelles.
deux sous-types :
1. Le diabète de type 1 auto-immun : le plus fréquent (il représente plus de 90% des
cas), incluant le type 1 lent ou LADA = est défini comme un diabète initialement non
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insulinodépendant diagnostiqué chez des personnes âgées de 30 à 50 ans porteuses
gènes en cause, dont le 1er est le principal se situe sur le chromosome 6 au niveau
des gènes du système HLA de classe II, des études récentes ont confirmé que
diabète de type 1.
Le rôle des virus dans la pathogénie du diabète de type 1 est de plus en plus présent
Ces auto-anticorps n’ont pas de rôle pathogène mais sont des marqueurs fiables du
o Les Anti corps anti-îlots (Islet Cell Antibody : ICA) présents chez 75 à 90%
des diabétiques de type 1 au moment du diagnostic mais ont tendance à
diminuer voir disparaitre quelques mois après le début du traitement.
o Les anticorps anti-GAD (glutamate acide décarboxylase): la GAD est une
enzyme présente dans les neurones et les ilots du pancréas, elle existe sous 2
iso formes : GAD 65, GAD 67, seule la GAD 65 s’exprime au niveau
pancréatique et constitue la cible des auto anticorps, lorsqu’ils sont les seuls à
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o Les auto-anticorps anti-insuline, retrouvés surtout chez l’enfant, souvent se
Les Anti-IA2, Anti- GAD, Anti- insuline sont déterminés par technique de radio
élément en faveur du diabète de type I, mais leur absence n'élimine pas le diagnostic.
du diabète.
1. Définition :
l’insuline.
viscérale (intra-abdominale).
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2.Physiopathologie
La pathogénèse du DT2 est encore mal connue. Le pic d'incidence est observé entre
40 et 65 ans, le plus souvent chez des sujets obèses ou en surpoids. Cependant, des
sujets de plus en plus jeunes en sont atteints y compris les adolescents, chez qui, le
DT2 était autrefois exceptionnel. Dans cette forme de diabète, l’hyperglycémie est le
s’avère alors inéfficace, ce qui déclenche dans un premier temps une hausse de la
sont le plus souvent obèses ou en surpoids, plus de la moitié d’entre eux présentent
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A-L’insulinorésistance
tissu adipeux viscéral. Elle se traduit par une diminution de la sensibilité à l'insuline
(tour de taille, rapport tour de taille / tour de hanches) fournit une évaluation
d'anomalies :
d’acides gras libres, ce flux d’acides gras libres favorise la synthèse hépatique des
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1- Anomalies cinétiques et quantitatives : Le glucose stimule la sécrétion d'insuline
par un effet direct sur la cellule bêta pancréatique. La réponse insulinique à une
- une phase immédiate appelée pic précoce d'insulinosécrétion dans les premières
diabète de type 2, le pic précoce est altéré très précocement. Par ailleurs, la réponse
tardive et l'insulinémie qui en résulte restent dans tous les cas insuffisantes par
2-Anomalies qualitatives : Il existe chez tous les patients diabétique de type 2 des
active sécrétée.
insuliniques.
3.Origine génétique: Plusieurs gènes sont incriminés dans l’apparition d’un diabète
association study) ,plus de 80 loci associés au risque de diabète de type 2 avec des
odds ratio relativement faibles ne dépassant pas 1,5 ont été mis en évidence. Parmi
ces gènes, on peut citer TCF7L2 (TCF7L2 (Transcription Factor 7 Like 2) est un
gène codant pour les protéines. Les maladies associées au TCF7L2 comprennent le
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diabète sucré de type 2 et le cancer colorectal) qui a été trouvé depuis longtemps et
symptômes suivants :
– polyurie
– polydipsie (soif)
– amaigrissement
DIABETES MONOGENIQUES :
cliniquement hétérogène.
Les diabètes monogéniques sont très rares (1 à 2 % des cas). Ces diabètes sont à
sécrétion d'insuline, sans cétose, et apparaissent au très jeune âge (avant l'âge de 25
ans).
DIABETE GESTATIONNEL
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Le diabète gestationnel (DG) est un trouble de la tolérance glucidique conduisant à
femme enceinte. Certains facteurs de risques sont associés à son apparition tels que :
familial, femme ayant déjà accouché d’un nouveau-né de plus de 4kg ;Ces patientes
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• Néphropathie diabétique :
endothélial.
cliniquement, sa prévalence est très variable selon les études, et croît avec la
la maladie.
2-la macroangiopathie :
l’aorte jusqu’aux petites artères distales d’un diamètre supérieur à 200 μm.
plus grande fréquence et sa sévérité (par exemple, les infarctus du myocarde sont
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Les mécanismes physiopathologiques de l'effet délétère de l'hyperglycémie seraient
produits de Maillard (La réaction de Maillard, aussi appelée glycation par les
biologistes, se produit entre les sucres et protéines des aliments lors de leur cuisson à
haute température). Il s'agit d'une glycation non enzymatique des protéines qui
3-Activation de la voie des polyols, la formation du sorbitol lié à cette action est
défaut énergétique amène une mobilisation des acides gras qui seront catabolisés en
acétylCoA. Ce dernier ne peut pas être utilisé par le cycle de Krebs, sera transformé
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de la polyphagie. L'acidose métabolique est la résultante de l'hypercétonémie et de la
digestifs.
2-Coma hyperosmolaire: Ce type de coma est très rare mais toujours grave (souvent
mortel). Il se rencontre le plus souvent chez les sujets âgés ayant un diabète de type
2. L'hyperglycémie est très importante (>10 g/L) causant une déshydratation très
sévère et une hyperélectrolytémie. Ce coma peut être déclenché par des infections
aigües, des diarrhées, par un climat très chaud avec manque d'hydratation et un
3-Coma par acidose lactique : Ce type de coma est très rare et de très mauvais
pronostic. Il apparaît chez des sujets âgés traités par des antidiabétiques oraux de type
hépatique et augmentent le pool d'acide lactique. D'un autre côté, les hypoxies
lipolyse et par la même le taux des triglycérides surtout chez les DT1. La glycation
l'athérosclérose
la glycémie est inférieure ou égale à 0,60 g/l. Dans le diabète, seuls les patients traités
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Le sujet diabétique, comme tout sujet, peut présenter des hypoglycémies d'autre
thérapeutique. Le traitement doit être débuté dès la simple suspicion clinique, sans
attendre les résultats d'un dosage glycémique, qui ne viendra que confirmer
3-Autres Complications :
Complications cutanées :
locaux).
Complications bucco-dentaires:
- parodontolyse fréquente.
Complications ostéo-articulaires:
- maladie de Dupuytren.
Stéatose hépatique:
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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DU DIABETE
1. Tests Statiques
La qualité du pélèvement
La qualité de la téchnique
au sang.
Remarques:
•Le nouveau-né présente des taux de glycémie plus faibles 20 % que ceux de sa
mère.
•Chez le nourrisson, le prélèvement doit être fait au maximum deux heures après le
biberon.
b) Méthodes de dosage :
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ces techniques, néanmoins la méthode de référence est celle utilisant
l’Hexokinase/G6PD :
Peroxydase
oxydé coloré
l’echantillon.
glucose déshydrogénase
G6PD
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GLUCOSE 6 PHOSPHATE + NADP, H 6 PHOSPHOGLUCOLACTONE
+ NADPH,H+
disparition du NADP ,H
départ.
• Méthode polarographique:
Principe :
Glucose Oxydase
Avantages :
d’interférence.
c) Valeurs normales :
− La zone de normalité est comprise entre 0,7 et 1,1 g /l soit 3,9 et 5,8 mmol/l de 10
à 60 ans
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− Moins de 5 à 10 % de 4 à 10 ans
d) Variations physiologiques :
-Le glucose veineux, du fait de l’utilisation périphérique, est légèrement inférieur à
e) Valeurs pathologiques :
On définie le diabète par :
Le dosage du glucose est effectué sur une miction ou sur un échantillon des urines
fraîches ou sur des urines de 24 heures sans addition de conservateur. L’addition d’un
antiseptique dans le flacon de recueil des urines est par contre souhaitable, étant
b) Etape analytique :
Il est possible de dépister une glycosurie par par une méthode enzymatique;
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Le dosage, s'effectue sur les urines des 24h par les mêmes techniques que pour la
glycémie.
coloration passe du jaune au vert en présence de glucose et la glycosurie peut alors être
- Chez un sujet sain, la glycosurie est nulle. En cas de diabète sucré, une glycosurie
(TmG).
-Ainsi, lorsque la glycémie dépasse 10 mmol/l (soit 1,8 g/l), une glycosurie apparaît.
d) Principales causes :
1 / Mutations de SGLT2
caractérisée par une glycosurie permanente, isolée, c’est-à-dire sans autre anomalie
2/ Mutations de SGLT1
permanente. Le tableau clinique est dominé, dès les premières semaines, par la
1.3.Dosage de l’insulinémie :
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a) Etape pré analytique :
-L’insuline peut être dosée dans le sérum ou le plasma. Il est impératif de pratiquer
-Prélèvement le matin à jeun ou après une HGPO sur sérum ou plasma non hémolysé
et sans anticoagulant.
b) Etape analytique :
-Le dosage doit être rapide car la demi-vie de l’insuline est courte.
Radio-immunologique :
Qui met en compétition une insuline marquée à l’iode 125 et l’insuline froide
présente dans l’échantillon à doser, au niveau d’un anticorps spécifique des sites
immunologiques de l’insuline.
Immuno-enzymatique :
L’insuline à doser est prise en sandwich entre un anticorps fixé sur un support solide
et un anticorps marqué par une enzyme dont l’activité facilement mesurable, est
d) Intérêts :
-Chez un sujet diabétique de type 1, le taux d'insuline est bas et non augmenté au
cours de l'HGPO.
-Chez un sujet diabétique de type 2, le taux d'insuline est à peu près normal mais non
augmenté lors de l'HGPO que la glycémie ne le laisse prévoir. Son évaluation est un
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La détermination de l’insuline n’est pas une indication dans le diagnostic du
diabète.
e) valeurs normales :
-L’insuline est soumise à des rythmes circadiens complexes, l’un rapide de faible
et 20 mU/1.1). Après un repas mixte habituel elle s'élève entre 100 et 160 mU/1.
-Les insulinémies à jeun peuvent être très basses, inférieures à la limite de détection
de la technique.
1.4.Dosage du peptide C :
considéré aussi comme le facteur le plus fiable pour évaluer l’efficacité des thérapies
biologique ; cependant sa durée de vie est plus longue et facilite les dosages
Le prélèvement chez un sujet à jeun depuis 12 heures est sur sérum le plus
b) Etape analytique :
immunoenzymatique.
c) Valeurs normales :
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À jeun, les valeurs usuelles plasmatiques varient de 0,2-0,45 à 1,10-1,60 nmol/L
d) Variations physiologiques :
Les concentrations de C-peptide chez les enfants sont plusbasses que celles observées
chez les adultes, (de 50 à 60 % chez les moins de 6 ans) ; les concentrations
e) Intérêts :
Cellantibody)
2.Tests dynamiques
Dans le cas ou les résultats de l’exploration statique sont non décisifs et non
concluants nous nous trouvons dans l’obligation de faire une exploration dynamique.
2.1.Epreuve d’hyperglycémie
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2.1.1.Epreuve de charge ( glycémie post prandiale) :
supérieure à 2 gr/l, le sujet est déclaré diabétique. En effet, chez une personne
normale, cet apport brutal de Glucose est très rapidement pris en charge par
L’HGPO est indiquée si la glycémie à jeun est dans la zone intermédiaire (entre 1,10
g/l et 1,26 g/l), et/ou si la glycémie post prandiale est entre 1,40 g/l et 2g/l.
a) Conditions :
en danger ;
b) Protocole :
glycémie est prélevé à jeun, puis 75 g de glucose dissous dans 250- 300 mL d’eau
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Chez la femme enceinte, la charge de glucose recommandée est 100g.
Si la glycémie est comprise entre 1,40 et 1,99 g/l, cela signe une intolérance au
glucose.
b) Indications :
hérédité, hyperlipidémie)
-Cet examen est prescrit pour vérifier que la réponse insulinique après ingestion de
diabète gestationnel (le test est réalisé entre la 24e et la 28e semaine de grossesse)
c) Inconvénients :
Longue, pénible, manque de reproductibilité chez un même patient et donc
glucose.
d) Avantages :
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Différence entre 2 catégories de sujets à risque de développer un diabète : les
e) Contre-indications
-Gastrectomie
-Glycémie à jeun puis injection IV de 0,33 g/kg de glucose soit 0,66 ml/kg de
solution glucosée
-Elle trouve son indication lors des troubles de l’absorption intestinale ou gastrique
connus
-La glycémie augmente de 5 min, atteint son max à 10 min et rejoint sa valeur de
risque de diabète( age, obésité, antécédants familial) ; il s’agit d’un test de dépistage
diabète gestationnel.
-Il peut s’effectuer à n’importe quel moment de la journée, sans tenir compte de
l’heure du repas.
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-Le test est considéré positif si la glycémie après 1h est > 1,40 g/L. Dans ce cas, il est
temps :
concentration de glucose
irréversible
-HbA1b: pyruvate
-HbA1c: glucose
-L’HbA1c qui est la fraction la mieux caractérisée et la plus stable ; qui constitue la forme
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Procédé de glycation
a) Conditions du prélevement :
-Les échantillons de sang total peuvent être conservés jusqu’à 7 jours entre 2 et 8 °C
-libération de l’HB par lyse des globules rouges à l’aide de détergents ou de l’eau
b) Méthode du dosage :
-Après une étape d’hémolyse des GR avec de l’eau distillée (dillution 1/50 en
utilisant 9µl échantillon) afin de libérer l’hémoglobine suivie d’une 2eme dilution
1-2-Electrophorèse :
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Sur gel d’agarose et la quantification des fractions est densitométrique. C’est une
l’Immunoturbidimétrie
grâce à un calcul de corrélation par rapport à une méthode de référence (la glycation
c) Valeurs usuelles :
-Selon ADA et OMS, l’HbA1c est utilisé non seulement pour le suivi mais aussi
pour le dépistage et le diagnostic du diabète, avec des valeurs bien établies, à savoir
-L’OMS préconise que pour le diagnostic du diabète cette HbA1c doit être associée à
d) Variations physiopathologiques:
- La valeur d’HbA1c est indépendante de l’état de jeune, des variations journalières
99% d’HbA).
e)Contre indications :
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-Présence d’une hémoglobinopathie :
f) Intérêts :
2. Dosage de la fructosamine :
glucose avec les protéines plasmatiques. Toutes les protéines plasmatiques subissent
prélèvement.
a) Conditions de prélèvement :
-Les prélèvements peuvent être conservés 1 jour entre 15 et 25°C, 2 semaines entre 2
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b) Méthodes du dosage :
c)valeurs usuelles :
-Les valeurs de référence chez un sujet sain non diabétique varient de 150 à 285
-Il existe une bonne corrélation entre le taux d’Hbglyquée et celui des fructosamines
d) Intérêts :
-Les fructosamines sont des marqueurs à plus court terme de l’état glycémique
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3. Micro albuminurie :
-Est définie par l’excrétion urinaire d’une faible quantité d’albumine non détectable
-Cette valeur est comprise entre 30 – 300 mg/gr de créatinine, alors que chez le sujet
2 (grade B).
a) méthodes de mésure :
-L’excrétion urinaire d’albumine doit être mesurée avec des méthodes de dosage
b) Résultats :
On distingue classiquement :
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-micro-albuminurie pour des valeurs comprises entre 20 et 200 μg/min.
Conclusion :
-Le taux du glucose dans le sang est une constante fondamentale
-Le maintien du taux du glucose dans le sang est le plus compliqué des systèmes
-Quels que soient les paramètres biologiques concernés, le biologiste doit rester
conscient qu’aucune des techniques n’est à l’abri d’une interférence pouvant être à
BIBLIOGRAPHIE :
ECN Endocrinologie
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