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22/10/2019

FSB : Chapitre 3 : Gestion forestière et


développement durable

Développement durable
1. Aspects Environnementaux

Le développement durable = seule issue valable pour rétablir


l’équilibre de la planète

1.1. CHANGEMENTS CLIMATIQUES

•L’effet de serre = phénomène naturel


•= piège à chaleur dans notre atmosphère.
• réchauffement atm causé par les radiations infrarouges réfléchies (soleil)
à la surface de la terre
• température terre =stable

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Cependant activité humaine ↗ son effet

•Les gaz responsables de l'accélération du changement climatique : C02, le


méthane , le protoxyde d’azote, les gaz fluorés d’origine industrielle qui ont ↗
depuis le début de la révolution industrielle
•la concentration de C02 atm ↗ de 30% depuis le milieu du 19ème siècle.
•Les émissions de C02 augmentent de 0,5 % / an
•selon certains scénarios, la concentration de C02 dans l’atmosphère doublera
d’ici 2100.
•les émissions de C02 engendrées par
•la combustion de combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz, etc.)
•la déforestation tropicale.

•Secteurs responsables dans nos régions: 70% des émissions de C02


•Bâtiment
•Transport
•Industrie
•Près de la totalité de l’énergie que nous utilisons est d’origine fossile.
•Afin de stabiliser la concentration de C02 atmosphérique à son niveau actuel, il
faudrait diminuer nos émissions

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Les premiers effets de ce changement climatique


•Fonte des glaces
•Augmentation du niveau global des mers
•Recul de la couverture neigeuse

Selon tous les scénarios prévisionnels, les phénomènes suivants


s’accentuent
—la remontée du niveau des mers avec des conséquences
—la disparition d’espèces végétales et animales;
—la propagation de certaines maladies tropicales
—les bouleversements climatiques.

2 voies pour diminuer la concentration de C02 atmosphérique

— la réduction des émissions de C02 et de leurs sources.

— l’augmentation du stockage de C02 et donc l’amplification du phénomène


de puits de carbone.

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1.1.2. LA FORET POUR PIEGER LE CARBONE

L’homme rejette annuellement 7.900 millions de tonnes de


carbone dans l’atmosphère mais seuls 4.600 millions de tonnes
sont absorbées par les puits de carbone.

L’augmentation annuelle est donc de 3.300 millions de tonnes.

1.1.2.1. Puits de carbone


cycle du carbone = échanges de C entre ses différents réservoirs constitués
par les océans, par la biomasse vivante et morte, par l’atmosphère, par
les roches, etc.

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•Ces «pièges» ou «réservoirs» à carbone participent au phénomène de


puits de carbone ou puits de C02.
•Les forêts = puits de carbone.
•Grâce à la photosynthèse, les arbres capturent le C02 et le stockent bois.
•La forêt = puits de carbone si elle est gérée de façon durable et dynamique:

•les jeunes arbres, ayant une croissance vigoureuse, absorbent davantage de C02
•les arbres sénescents en absorbent moins et s’ils ne sont pas exploités, ils libéreront, une fois morts, tout
le C02 stocké au cours de leur croissance.

• Les produits en bois = réservoirs dans lesquels le carbone est stocké


pour une certaine période.

•Plus cette période de stockage est longue, plus elle est bénéfique pour
l’environnement.

•Après sa première vie, un produit en bois peut être recyclé sous


forme de panneaux ou en bois reconstitué

•Le C02 stocké initialement par l’arbre ne retournera dans l’atmosphère si


•incinération
•Décomposition

 un bilan final neutre en termes de C02 (si on ne considère que la matière et non les procédés de transformation)

•La durée de vie d’un produit bois est estimée entre deux jours (journaux) et plusieurs centaines d’années
(bois de construction).

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1.1.2.2. Les intérêts environnementaux de l’exploitation


forestière
•La forêt laissée à elle-même évolue progressivement vers un état stable.
•A maturité elle est en équilibre avec la fertilité du sol, le volume des
précipitations et la température.

•Dans ce type de forêts, à l’équilibre, non-gérées, la séquestration de


carbone est nulle :
•la croissance des arbres compense les pertes de biomasse liées à l’âge, aux
tempêtes, aux incendies, aux maladies, etc.

 En exploitant les arbres d’une forêt gérée durablement:


Tout le carbone fixé dans le bois est stocké durant toute la durée de
vie des produits manufacturés à partir du bois exploité;
Les jeunes arbres replantés garantissent
la pérennité
le dynamisme de la forêt
capacité à emmagasiner du carbone.

1.2. gestion durable des forêts

La gestion des forêts européennes évolue vers des méthodes


•qui favorisent les processus naturels

•créent des structures forestières authentiques, appropriées


d’un point de vue écologique,

•favorables d’un point de vue social

•viables d’un point de vue économique.

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La gestion durable des forêts


•Utilisation des forêts et des terrains boisés qui garantit
•le maintien de leur diversité écologique,
•leur productivité,
•leur capacité de régénération et leur vitalité.
assure leur aptitude à satisfaire aujourd’hui et demain, tant au
niveau local, national et mondial,
les fonctions écologique,
économique et
sociale sans causer de préjudices à d’autres écosystèmes.

•Objectifs :
•maintenir la croissance de nos écosystèmes
•d’assurer un prélèvement annuel global et par espèces inférieur ou égal
à la production.

•Gestion durable c’est aussi: Une bonne pratique de gestion forestière


• prévient les dégâts liés à la sécheresse, aux incendies, aux insectes et
aux gibiers, aux tempêtes, etc.
•Elle est le meilleur moyen pour garantir une saine vitalité des forêts.

1.3. Le bois pour ralentir le réchauffement climatique

L’utilisation du bois  réduire les


émissions de CO2
Rappel:
•arbre = puit à C grâce à la photosynthèse
•Une fois l’arbre exploité, le C reste stocké dans le bois massif et
les produits à base de bois.

•En moyenne, un arbre absorbe, l’équivalent de 1 tonne de C02 pour chaque m3


de bois produit et rejette 0,7 tonne d’02 /m3.

•bois = matériau de construction qui exige le moins d’énergie


pour sa production.
substitut à des matériaux exigeant de grandes quantités

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1.3.1. Le cycle de vie du bois


Concernant le matériau de construction, 3 aspects pour évaluer
l’impact relatif sur le C02:

—l’énergie utilisée pour la production du matériau

—la capacité du produit à réaliser des économies d’énergie au


cours de la vie du bâtiment

— la réutilisation ou la mise en décharge en fin de vie des


matériaux ou produits

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L’analyse du cycle de vie


(ACV)
•Méthode normalisée (ISO 14040)
•But: évaluer les impacts environnementaux d’un composant de la
construction tout au long de sa vie.
•L’ACV évalue l’impact environnemental d’un matériau ou produit au cours
de trois phases de vie:
—Phase de production: extraction, production, transport jusqu’au site
+ l’énergie utilisée au cours du processus de production ↗,
+ émissions de C02 sont ↗ .
Comparé à d’autres matériaux tels que l’acier, le béton, l’aluminium et le
plastique, le bois a une énergie de production faible et des émissions de
CO2 négatives grâce à l’effet puits de carbone au cours de sa production en
forêt.
— Phase d’utilisation: énergie utilisée : propriétés
thermiques, maintenance
Les performances thermiques naturelles du bois confèrent aux systèmes
de construction en bois une grande efficacité énergétique.

— Phase de fin de vie: réutilisation, recyclage, récupération d’énergie

•Recycler le bois: ex: Pour l’industrie du panneau,


•Réutiliser le bois:
Après plusieurs décennies, voire plusieurs siècles, le bois de structure peut
être réutilisé
•tel quel,
•après reconditionnement

mis en oeuvre dans de nouvelles constructions.


prolonge de cette façon le stockage du C02 piégé
 se substitue dès lors à du bois neuf ou à d’autres matériaux moins
respectueux de l’environnement.
s’applique aux bois de structure, aux bardages, lambris, aux bois
traités, aux palettes et emballages, meubles etc.

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Récupération d’énergie:
= dernier maillon du cycle de vie du bois.

Objectif = récupérer le stock d’énergie par la combustion du bois en fin de vie.

le bois remplace partiellement les combustibles fossiles

le bilan CO2 neutre.

bois utilisés pour la production d’énergie sont nombreux:


plaquettes forestières,
écorces,
sciures et copeaux,
produits connexes issus de la 1ère et 2eme transformation,
la récupération collectée auprès de particuliers.

Certifications forestières
•Certification = assurance que quelque chose — un produit, un
service, une procédure — a été réalisé selon des standards définis.

•La certification forestière : forêt a été gérée selon ces standards


définis

•Objectif: amélioration de la gestion durable des forêts au travers


d’un processus volontaire d’amélioration continue.

•Garantit une gestion des forêts respectueuse de


l’environnement, socialement bénéfique et économiquement viable

pas de garanties quant aux qualités technologiques

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Un système de certification performant doit

•avoir un caractère participatif


•être acceptable pour un grand nombre de parties impliquées, y
compris des ONGs environnementales ;
•être totalement transparent vis-à-vis des parties intéressées et du
public;
•assurer un engagement actif de la part d’un gestionnaire /
propriétaire de la forêt certifiée ;
• être opérationnel au niveau international ;
•pouvoir tenir compte de la variété et de la diversité de chaque
région
•ne pas se montrer discriminatoire à l’encontre de certains types de
forêts, de groupes de propriétaires forestiers, de pays ou de régions ;
•être adapté aux conditions locales d’un point de vue institutionnel et
politique
•être basé sur une certification octroyée par un organisme
indépendant accrédité.

•Les organismes de certification sont compétents pour vérifier si


les procédures suivies sont réalisées de manière conforme aux
règles édictées.

•Ces sont des organismes certificateurs qui pratiquent les audits.

En Belgique:
•sont accrédités par l’organisme Belge d’Accréditation BELAC

•ECOPASS vient contrôler le respect des engagements de la


Charte chez les propriétaires de la Région

•D’autres organismes certificateurs viennent ensuite contrôler le


bon fonctionnement de la Chaîne de Contrôle.

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•De nombreux systèmes de certification forestière existent de par


le monde; on parle de plus de 40.

•Les plus connus sont le FSC et le PEFC que nous allons


développer plus en détail du fait de leur distribution à l’échelle
mondiale.

•Il en existe d’autres:


•AFS (Australian Forestry Standards)

• CSA (Canadian Standard Association),

•Keurnhout (Pays-Bas)

•MTCC (Malaysian Timber Certification Council),

•OLB (Origine et Légalité des Bois),

•SFI (Sustainable Forest initiative)…

FSC

• “Forest Stewardship Council”

•= Conseil international de gestion forestière

•Organisation non gouvernementale indépendante

•Objectif: favoriser la gestion durable des forêts au niveau


mondial.

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•La démarche du FSC est soutenue depuis 1988 par le WWF.

•La certification (label) FSC a été créée en 1993 par


•des propriétaires forestiers,
•le secteur commercial du bois,
•des mouvements sociaux et
•des organisations pour la conservation de la nature.

•Dans le monde, + 160 millions ha de forêts FSC soit plus de 11 %


des forêts productives mondiales (4% de l’ensemble des forêts)
•Un peu plus de 24.000 entreprises bénéficient de la chaine de
controle FSC

•En Belgique, la Flandre et Bruxelles ont opté pour la certification


FSC.

•La Forêt de Soignes (Bruxelles + Flandre) est certifiée FSC  +/-


20000 ha pour ces 2 régions.

•+/-700 entreprises belges bénéficient de la chaîne de contrôle FSC.

•10 principes et critères en matière de certification des forêts gérées


durablement.

•Ces principes et critères sont adaptés à la situation spécifique qui


prévaut dans chaque pays par les groupes de travail nationaux du FSC.

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Les 10 principes et critères du FSC


1. L’aménagement forestier doit respecter les lois nationales, les traités
internationaux et les principes et critères du FSC.

2. La sécurité foncière et les droits d’usage à long terme sur les terres et les
ressources forestières doivent être clairement définis, documentés et
légalement établis.

3. Les droits légaux et coutumiers des peuples indigènes à la propriété, à


l’usage et à la gestion de leurs territoires et de leurs ressources doivent être
reconnus et respectés.

4. La gestion forestière doit maintenir ou améliorer le bien-être social et


économique à long terme des travailleurs forestiers et des communautés
locales.

5. La gestion forestière doit encourager l’utilisation efficace des multiples


produits et services de la forêt pour en garantir la viabilité économique ainsi
qu’une large variété de prestations environnementales et sociales.

Les 10 principes et critères du FSC

6. Les fonctions écologiques et la diversité biologique de la forêt


doivent être protégées.

7. Un plan d’aménagement doit être écrit et mis en œuvre, Il doit


indiquer clairement les objectifs poursuivis et les moyens d’y parvenir.

8. Un suivi doit être effectué, afin d’évaluer les impacts de la gestion


forestière.

9. Les forêts à haute valeur pour la conservation doivent être


maintenues. La gestion de ces forêts doit toujours être fondée sur un
principe de précaution.

10. Les plantations doivent compléter les forêts naturelles, mais ne


peuvent pas les remplacer. Elles doivent réduire la pression exercée sur
les forêts naturelles et promouvoir leur restauration et leur
conservation.

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•Les principes de I à 9 s’appliquent également aux plantations.

•Pour faire certifier sa forêt, un propriétaire forestier doit faire


effectuer un audit par un organisme de contrôle indépendant.

•Dans le monde entier, des entreprises reconnues peuvent


effectuer ces audits de contrôle FSC.

La chaîne de traçabilité : de la forêt au consommateur

•La chaîne de traçabilité (Chain of Custody ou C0C) est le trajet


que suit le bois depuis la forêt certifiée FSC jusqu’au
consommateur final.

•Chaque partie impliquée dans le processus de transformation du


bois (scierie, importateur, négociant...) qui désire vendre du bois
FSC, est contrôlée par un organisme certificateur indépendant
avant de recevoir son certificat de chaîne de traçabilité.

•Seules les entreprises possédant un certificat de chaîne de


traçabilité peuvent vendre du bois (ou des produits) avec le label
FSC.

•Pour réduire les frais de certification, les petites entreprises


peuvent demander une certification de chaîne de traçabilité
groupée.

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PEFC
“Programme de reconnaissance des certifications forestières”
« Programme for the Endorsement of Forest Certification
Schemes »

•PEFC : ONG sans but lucratif

•Pour évaluer la gestion des forêts, le PEFC se base sur les critères
définis lors des conférences Inter-ministérielles pour la
protection des forêts en Europe (CMPFE) d’Helsinki, de Lisbonne
et de Vienne.

•Le PEFC est le système de certification forestière qui a été


adopté par la Région wallonne.

•287000 ha, soit +/- 50 % de la forêt, y sont certifiés.

•96% forêt publique et 11% forêt privée.

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Les 6 critères européens de la gestion durable des


forêts :
1. Conservation et amélioration appropriée des ressources forestières et
de leur contribution aux cycles mondiaux du carbone;

2. Maintien de la santé et de la vitalité des écosystèmes forestiers;

3. Maintien et encouragement des fonctions de production des forêts


(bois et hors bois);

4. Maintien, conservation et amélioration appropriée de la diversité


biologique dans les écosystèmes forestiers;

5. Maintien et amélioration appropriée des fonctions de protection de la


gestion des forêts (notamment sols et eau);

6. Maintien d'autres bénéfices et conditions socio-économiques.

•Pour suivre les flux de bois jusqu’au consommateur, une


procédure appelée Chaîne de Contrôle (Chain of Custody ou C0C)
a été instaurée.

•Elle permet de suivre les flux de bois d’origine certifiée à travers


les différentes étapes de l’exploitation, de la transformation et de
la vente.

•Chaque entreprise qui transforme et vend du bois PEFC doit


donc mettre en place une Chaîne de Contrôle qui est vérifiée
annuellement par des auditeurs indépendants.

•La certification de la Chaîne de Contrôle est la « procédure par


laquelle un organisme indépendant, qualifié et accrédité, garantit
qu’une entreprise applique un système de suivi des lots de bois
d’origine certifiée, répondant aux exigences strictes d’un
référentiel ».

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Comparaison de la «C0C» FSC -


PEFC
•La certification forestière ne porte que sur les forêts elles-
mêmes.

•Pour garantir au consommateur final que les bois sont bien issus
de forêts gérées durablement,  suivi au-travers des différents
maillons de la chaîne de transformation.

•=« chaîne de contrôle » ou « chain of custody » ou « C0C ».

•Ainsi un niveau de transformation ne pourra prétendre à être


certifié que s’ il est alimenté par un maillon en amont qui l’est
déjà et ainsi de suite.

•principe général est d’application dans les deux systèmes


•mise en œuvre différente

•Le FSC : position plus contraignante: réelle traçabilité des lots


de bois depuis la forêt jusqu’au consommateur final, gestion
beaucoup plus conséquente au niveau des contrôles et du suivi
des bois.

•Le PEFC applique de son côté une gestion globale des flux de
bois. Ainsi, s’il entre 1.000 m3 de bois PEFC, il ne pourra en sortir
que 1.000 m3 ventilés dans les différents types de produits et
produits connexes.
•Pour une scierie de résineux par exemple, 1.000 m3 de grumes
donneraient environ
•500 m3 de sciages
•75 m3 d’écorces
•75 m3 de sciure et
•350 m3 de plaquettes

•On travaille uniquement sur des volumes globaux. Il n’y pas de


réelle traçabilité!

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La lutte contre les coupes illégales


• Les forêts font donc de plus en plus l’objet de mesures de
protection mais elles ne sont pas toujours appliquées sur le terrain
où les contrôles ne sont pas toujours aisés

•du fait de l’immensité des surfaces boisées,


•du manque de moyens,
•de la bonne volonté des gouvernements locaux,
•du niveau de corruption des différents pouvoirs locaux, ...

• persistance des coupes illégales

•En 2006 , Estimation du volume de bois et produits en bois issus de


coupes illégales qui atteignent le marché européen : 20 et 40 %

•Au niveau mondial entre 300 et 650 millions de m3 sur les 3,411
milliards exploités annuellement
•perte économique est estimée à 9,5 milliards d’euros
(mondialement).

•On estime 30 millions de m3 de bois ont été importés illégalement en


Europe (perte +/- 1,2 milliard).

•Les principaux fournisseurs sont la Russie, la Chine et l’Indonésie.

•Les importations en provenance des pays de l’Est seraient douteuses


pour 28 %
• 10 millions de m3 proviendraient de Russie.

•Les autres exportateurs majeurs de bois illégaux sont


• l’Asie du Sud-Est (40 % des exportations),
•l’Amérique latine (30 % des exportations)
• l’Afrique (entre 35 et 55 % des exportations).

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•Les principaux importateurs de ces bois sont la Finlande


•qui importe 20 millions de m3 de bois de Russie)
•redistribue ses produits sur l’Europe entière, la Grande-
Bretagne, l’Allemagne et l’Italie.

•Pour lutter contre ce phénomène, l’Union Européenne a adopté en


octobre 2010 son Règlement Bois UE (RB UE) dénommé ‘Regulation
995/2010’,
•Objectif: empêcher les ventes de bois illégal, et de produits
dérivés, sur le marché interne de l’UE.

•A partir de mars 2013, quiconque fait entrer du bois, ou des


produits dérivés, sur le marché de l’UE pour la première fois, devra
s’assurer que le bois en question a été produit légalement.

Le code forestier en Région wallonne


•Le code forestier est en Belgique aujourd'hui régionalisé ;

•le code forestier wallon datait de 1854 et était essentiellement axé


sur les aspects commerciaux de la forêt

•Sa nouvelle version a été adoptée, plus de 150 ans après la


précédente par le Parlement wallon le 15 juillet 2008, après presque
10 ans de discussions.

•Il priorise clairement le développement et la protection de la


multifonctionnalité de la forêt, dans un objectif de développement
soutenable de la filière bois et des habitats forestiers.

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Son article 1er stipule que :


•« Les bois et forêts représentent un patrimoine
naturel, économique, social, culturel et paysager.

•Il convient de garantir leur développement durable en assurant


la coexistence harmonieuse de leurs fonctions
économiques, écologiques et sociales. (…)

•Le développement durable des bois et forêts implique plus


particulièrement
•le maintien d’un équilibre entre les peuplements résineux et les
peuplements feuillus, et
•la promotion d’une forêt mélangée et d’âges multiples,
•adaptée aux changements climatiques et capable d’en atténuer
certains effets ».

Ce code introduit :
•la suppression des couts des droits de succession ;

•l'encouragement à la production de bois de qualité, tout en


contribuant au cycle du carbone et au maintien de la « santé et
de la vitalité des écosystèmes forestiers » ;

•« le maintien, la conservation et l’amélioration de la diversité


biologique dans les écosystèmes forestiers ».

•Par exemple, pour protéger les communautés saproxyliques


•Dans les forêts de feuillus maintien d’arbres morts ou chablis d’un
diamètre supérieur à quarante centimètres, - 2 arbres /ha (sauf cas
justifiés par la sécurité ou raisons économiques).
•En peuplements résineux, le maintien des quilles d’arbres cassés
et des arbres desséchés, y compris dans les mises à blanc - deux
arbres /ha.

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•Au moins un arbre d’intérêt biologique doit être maintenu par 2


ha (arbre de dimensions exceptionnelles et/ou à cavité) ;

•le maintien et l’amélioration des fonctions de protection dans la


gestion des bois et forêts, notamment le sol et l’eau

• interdiction d’occasionner des dégâts au sol provoquant une


altération prolongée de celui-ci

•Promotion du « débardage au cheval, en vue d’assurer la


protection des sols et des cours d’eau » ;

•Priorité aux usages doux de la forêt avec des zones spécifiquement


réservées aux mouvements de jeunesse

•Interdiction de toute circulation d'engins motorisés


(4x4, quads, motos...).

•Possibilité de limitation ou interdiction de la circulation en cas de


risque d’incendie, de menace pour la faune et la flore, de risque de
perturbation significative de la quiétude de la faune, ou pour des
raisons d’ordre sanitaire ou liées à la sécurité des personnes.

•Chiens et autres animaux de compagnie doivent désormais être


tenus en laisse.

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•une interdiction de l'usage des pesticides (herbicides, fongicides et


insecticides) ;

•une interdiction d’ accomplir « sans motif légitime » tout acte de


nature à, de manière significative, perturber la quiétude qui règne
dans les bois et forêts, déranger le comportement des animaux
sauvages ou nuire aux interactions entre les êtres vivants, animaux et
végétaux et leur environnement naturel ;

•l'obligation de création de nouvelles réserves naturelles intégrales


• toute personne morale de droit public propriétaire de plus de 100
hectares boisés (« en un ou plusieurs massifs ») doit au moins en
peuplements feuillus, mettre en réserve naturelle intégrale au moins 3 %
de la superficie totale de ses peuplements ;

• une réglementation possible des conditions d’épandage des


amendements et des fertilisants du sol;

• une réglementation stricte des régénérations artificielles qui


doivent (sauf dérogation par décret) se faire avec les essences du
fichier écologique des essences édité par le gouvernement ;

•l'obligation de restaurer des lisières plus naturelles (zone


arbustive constituant un ourlet protecteur pour la forêt).

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•une réglementation des coupes :


•Interdiction de toute coupe de plus de 5 hectares en peuplements
dont la surface terrière est de plus de 50 % de résineux,

•Interdit toute coupe de plus de 3 hectares en peuplements dont la


surface terrière est de plus de 50 % de feuillus.

•Une coupe nouvelle est interdite si elle est « distante, en l’un de ses
points, de moins de 50 m d’une coupe antérieure vieille de moins de
3 ans entamée après l’entrée en vigueur du présent Code dont les
effets cumulés avec cette coupe antérieure aboutiraient, sur les biens
d’un même propriétaire, aux effets d’une coupe visée au § 1er »

Interdiction (sauf dérogation) du drainage (et d'entretien de drain)


des parcelles en régénération forestière

•et sur une bande de 25 m de part et d’autre des cours d’eau,

• à moins de 25 m autour des sources et des zones de


suintement,

•à moins de 100 m autour des puits de captage,

•à moins de 100 m autour des lacs de barrage et dans les sols


tourbeux, paratourbeux et hydromorphes à nappe
permanente, tels que déterminés par la carte pédologique de la
Région wallonne ;

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•obligation de planter des arbres adaptés à la station forestière


(conditions climatiques et pédologiques, tout en protégeant l'eau
et certains sols

•interdit la plantation de résineux « sur une largeur de douze


mètres de part et d’autre de tous les cours d’eau.

•Cette distance est portée à vingt-cinq mètres dans le cas des sols
alluviaux, des sols hydromorphes à nappe temporaire et à nappe
permanente, et des sols tourbeux et paratourbeux

•Mise en place d’une cellule d’inventaire permanent des


ressources forestières doit récolter et mettre à disposition « des
données relatives
• A l’état
• À l’évolution de paramètres quantitatifs et qualitatifs
de la production ligneuse, la santé des peuplements, la
biodiversité et les conditions écologiques du milieu », en
propriété publique ou privée

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Sylviculture « PRO SYLVA »


Pro Silva est une association de forestiers européens qui a été créée en 1989 en Slovénie.
Elle regroupe aujourd’hui 23 pays

En Belgique depuis 1850, la forêt wallonne a connu des reforestations massives principalement
en futaie régulière
Avantages: facilité de gestion et de modélisation, plus facile d’exploitation : mises à blanc.
Inconvénients:
•plus sensibles aux parasites et surtout à l’expansion de ceux-ci;

•beaucoup moins stables face aux vents violents  tiennent surtout par effet de bloc, les mises à
blanc d’une certaine importance mettent en péril tous les peuplements voisins;

•les inconvénients de la mise à blanc: lessivage des nitrates par mise en lumière rapide, érosion
des sols de pente

•le marché du bois a évolué: le coût de la main d’oeuvre a fortement augmenté, or cette
sylviculture implique de forts investissements en début de révolution
(plantations, dégagements, ...) qui, capitalisés sur minimum 60 ans, grèvent très fort la
rentabilité.

•le rôle de la forêt a évolué : elle doit être maintenant multifonctionnelle et donc préserver
davantage la biodiversité et être accueillante pour le promeneur, etc., tout en restant rentable.

Objectif :
• rendre la forêt productive et rentable,
•en réduisant (voire supprimant) les investissements
•tout en respectant l’écosystème forestier.

•Fort proche de la sylviculture irrégulière


•déjà pratiquée dans de nombreuses propriétés en Région wallonne,

• essaye de réduire au maximum les investissements en tirant parti


des processus naturels.

•De nombreux propriétaires privés la pratiquent avec satisfaction.

•Pro Silva n’est pas une technique bien précise avec ses normes, mais
plutôt une façon d’appréhender la gestion forestière suivant des
principes de bases tels que:

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Principes de base

• donner la priorité à la régénération naturelle;


• favoriser le mélange d’essences;
• maintenir un couvert continu;
• produire du bois de qualité mais en privilégiant le soin aux
individus plutôt qu’à l’ensemble du peuplement.

Pro Sylva veut offrir une plus grande flexibilité face au marché du bois
 mélange des âges et des essences,  coupes en fonction de la
situation du marché.

Bien que plus accueillante pour la faune, il n’en reste pas moins que le
succès de cette sylviculture n’est possible que si la densité de gibier
est raisonnable et permet à la forêt de se régénérer.

Natura 2000 est un outil pour préserver la


nature à l’échelle européenne.

• En Région wallonne comme ailleurs, la création de réserves


naturelles a, dans un premier temps, été considérée comme la
solution à mettre en oeuvre pour préserver les espèces et les
milieux en danger de disparition.

•Sites cruciaux en terme de conservation de la nature, les


réserves ne sont pas suffisantes.

•Les surfaces sont trop faibles et peu ou pas reliées entre elles.

•Cela limite les possibilités de déplacement de certaines espèces


peu mobiles.

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•Sous l’impulsion de l’Union européenne, une politique ambitieuse


de protection du patrimoine naturel se met en place, surtout
depuis l’an 2000.

• vaste réseau de sites qui permet d’assurer la protection


d’espèces et d’habitats à l’échelle européenne.
•En Région wallonne, 13 % du territoire soit 220.000 ha ont ainsi
été désignés

• Au sein de ces sites, une grande diversité de paysages est


préservée : forêt de ravin, forêt marécageuse, pelouse sèche, pré
humide, grotte, tourbière, etc.

•Les espèces qui vivent dans ces espaces sont très nombreuses
mais certaines méritent une attention particulière vu leur rareté

•Natura 2000 vise à promouvoir les activités humaines qui ont


permis aux espèces et aux habitats de se développer dans ces
zones.

•L’agriculture, la sylviculture, la pêche, la chasse ainsi que les


activités de loisir sont toujours permises pour autant qu’elles ne
portent pas atteinte au patrimoine naturel menacé.

•Une absence de gestion pour certains sites reviendrait à


diminuer l’intérêt de beaucoup d’espaces.

•Au sein des sites Natura 2000, il faut réfléchir à la meilleure


façon d’intégrer les pratiques afin de concilier économie et
respect du patrimoine naturel.

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3. Peuplements forestiers

•Peuplement : réunion en un même point d’un certain


nombre d’essences forestières formant un ensemble de
même nature et indépendant qui fait l’objet d’un traitement
et d’une exploitation déterminés.

•Peuplement Régulier ou équienne s’il est composé de


tiges ayant sensiblement les mêmes dimensions, le même
âge.

•Peuplement Irrégulier : dans le cas contraire.

Les peuplements sont classés selon plusieurs critères:


régime forestier, origine, forme et structure, composition et
consistance.

Régimes sylvicoles

• Taillis

• Futaie

• Taillis sous futaie

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22/10/2019

Régimes sylvicoles
Taillis (mode de régénération par rejets):

•peuplement forestier composé d’arbres

•issus de rejets de souche ou parfois de drageons

•perpétuation est obtenue par une coupe rase

•révolution généralement de courte durée

•Ex : taillis de charme

Futaie (mode de régénération par semis):


Régime sylvicole fondé sur la reproduction sexuée des arbres.

•Une futaie est un bois ou une forêt composée de grands arbres


adultes issus de semis ou de plants.
•Son opposé est le régime de taillis, dont les arbres sont issus de
régénération végétative.

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22/10/2019

Taillis sous futaie

•mode de régénération par semis et rejets

•combinaison des deux régimes précédents

•Ex : futaie de chêne avec taillis de charme

Origine du peuplement

•Naturelle: les arbres proviennent de semis naturels issus


graines dispersées sans l’intervention de l’homme
Ex: hêtraies et chênaies naturelles

•Artificielle: les arbres proviennent de semis artificiels, de


plantation, de rejets de souches ou de drageons après la
coupe de taillis ou de boutures

Ex: plantations d’épicéas

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22/10/2019

La forme et la structure

•Futaie régulière : futaie constituée de peuplements


équiennes ou sensiblement équiennes.

•Peuplement équienne : peuplement dont les arbres ont


+/- le même âge (max 20 ans d’écart)
Ex: plantations d’épicéas

Futaie irrégulière :
•Futaie dans laquelle les parcelles présentent un mélange de
peuplements d’âges divers de plages équiennes et de plages jardinées.

Futaie jardinée:
•Cas particulier de la futaie irrégulière
•les arbres d’âge variés sont mélangés par individus : futaie jardinée par
pieds d’arbres.
ou
•par groupes d’individus : futaie jardinée par groupes ou bouquets
•les bouquets ne doivent pas excéder 20-50 ares

Bouquet :îlot inférieur à 50 ares


parquet :îlot compris entre 0,5 et 1 ha

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22/10/2019

•La plupart des forêts sont entre ces extrêmes

•il existe une bonne continuité des passages d'une structure à


l'autre en fonction de

durée de la régénération (1) ou


par la répartition spatiale des sujets de même âge (2).

(1) Durée de régénération:


Raccourcissement de la durée de la révolution
futaie jardinée futaie régulière
Allongement de la durée de la révolution

(2) Répartition spatiale des sujets de même âge:


Futaie jardinée—futaie jardinée par bouquets — futaie jardinée par
grands bouquets— futaie par parquets— futaie régulière par sous-
parcelles — futaie régulière.

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22/10/2019

Composition
• Peuplements purs:
Une seule essence généralement plantée artificiellement
Ex: plantations d’épicéas, de peupliers, ...

• Peuplement mélangés:
Plusieurs espèces cohabitent.
Ex: hêtre + chêne ou épicéa + douglas

Le mélange peut être


par pieds isolés (1 pied sur 2, 3, ...),
par lignes (1 ligne sur 2, 3, ...),
par étages (étage supérieur de lumière, étage inférieur d’ombre)
par groupes ou bouquets (pas trop grand —maximum 0,5- 1 ha —
et pas trop petits — minimum 2 à 5 ares).

Consistance

•Est fonction
•de la densité (dense ou plus clairsemé)
•de la continuité (présence de trous)
•de l’épaisseur de l’écran que constituent les cimes des arbres
(couvert).

•Le couvert influe directement


•sur le milieu forestier
•sur la production de bois, essentiellement sur la qualité (si le
couvert est dense, les arbres sont serrés, ont de petits
nœuds, s’élaguent bien naturellement et défilent peu)
•sur la quantité (des arbres serrés grossissent moins vite).

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22/10/2019

Opérations sylvicoles

Régénération
•Préparation du terrain
•Nettoyage du terrain
•Etablissement de chemins et coupe-feux:
•Assainissement:
•Ameublissement du sol:
•Fertilisation du sol:

•Les plantations

•Pépinières
•Choix des essences
•Organisation de la plantation
•Plantation et conditionnement des plants

•Repeuplement des vides ou regarnissage

•Dépressage

•Dégagement des jeunes peuplements

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22/10/2019

Entretien

•Taille de formation

•Elagage
•Elagage de penetration
•Elagage en hauteur

Récolte

•Eclaircie

•Coupe rase ou progressive

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22/10/2019

Regénération: Préparation du terrain

Objectif:
•mettre les plants dans les meilleures conditions de
croissance
•faciliter la plantation et les entretiens ultérieurs.

Attention:
•peut être contradictoire, car mieux le sol est nettoyé, plus
la plantation et la mécanisation des entretiens seront
facilitées

•Mais la mise à nu du sol va priver les plants d’un manchon


de végétation protecteur (appelé ‘gainage‘) et d’un abri
latéral, extrêmement utiles:

•atténuent l’effet desséchant du vent


•protègent d’un excès d’ensoleillement

Régénération: Préparation du terrain Nettoyage du terrain


•porte sur les résidus de l’exploitation précédente (rémanents) ou
sur la végétation en place.

Il peut s’agir de :

•l’andainage (mise en tas sur une ou plusieurs lignes — andains


— des branches et résidus de l’exploitation.

•le broyage des branches et résidus de l’exploitation,

•le fraisage des souches ou le dessouchage pur (arrachage des


souches. Les souches sont ensuite évacuée).

•NB: L’utilisation énergétique des rémanents forestiers se fait de


plus en plus présente.
• contribue à appauvrir le sol en enlevant de la matière
responsable de la qualité du sol forestier.
•Rémanent : Résidus laissés sur place (branches, houppiers, tiges après
l’exécution d’une coupe ou d’une intervention sylvicole (dépressage, …).

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22/10/2019

Régénération: Préparation du terrain

•Etablissement de chemins et coupe-feux:


Permettent accès aisé au peuplement sa surveillance, sa protection et
surtout son exploitation.

•Assainissement:
Elimination de l’eau stagnante en excès en respectant le code forestier.

•Ameublissement du sol:
Charruage ou fraisage du sol de façon à favoriser la reprise ou à
éliminer ou réduire la concurrence de la végétation en place.

•Fertilisation du sol:
•Enrichir un sol trop pauvre ou qui l’est devenu pour favoriser la
croissance des essences mise en place.
•On intervient également avec des amendements calcaires pour
neutraliser un sol devenu trop acide.
•Attention à respecter le code forestier.

Regénération: Les plantations: en Pépinières


La reproduction des plants peut se faire par

•Semis : on sème les graines

•Bouturage: on coupe des boutures qu’on fait s’enraciner -toutes


les boutures issues d’un même plant portent le nom de clones.

•Marcottage: on fait s’enraciner une branche qu’on coupe par la


suite afin de la replanter. Peu fréquent pour les plants forestiers.

•Greffage: surtout en ornemental ou fruitier

•Culture in vitro: on fait pousser des plants à partir de cellules


méristématiques

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22/10/2019

Semis (1 à 3 ans selon les essences)


•Achat de graines sélectionnées (Comptoir forestier, ...)
•Semis
•En pleine terre
•En pots / godets

•Repiquage (1 à 2 ans selon les essences et les hauteurs


désirées):
•les semis sont arrachés
•les plants repiqués individuellement en pleine terre ou en pot.

•Les plants produits de la sorte portent traditionnellement des


dénominations qui combinent la durée du semis (S), la durée du
ou des repiquages (R) et la hauteur.
•Un plant S2R1/20-35 aura été tenu en semis pendant 2
ans, repiqué 1 an et aura entre 20 et 35 cm de hauteur.

•Bouturage: on coupe des boutures qu’on fait s’enraciner -toutes


les boutures issues d’un même plant portent le nom de clones.

•Marcottage: on fait s’enraciner une branche qu’on coupe par la


suite afin de la replanter.
•Peu fréquent pour les plants forestiers.

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22/10/2019

•Greffage (ornemental et fruitier)

Régénération:
Plantation: 1. Choix des essences
•La première étape de la plantation : choix de l’essence forestière à
planter.

• dépend des caractéristiques de la station et les conditions


économiques et sociales (production, rentabilité, débouchés, usages
de la forêt).

•le forestier travaille à long terme:

•25 — 30 ans pour les essences à croissance rapide comme le peuplier,


•50 à 60 ans pour les résineux comme l’épicéa
•120 à 150 pour les feuillus comme le hêtre et le chêne.

•Rem: Les conditions qui prévalent à la plantation auront donc sans


doute fortement évolué à la récolte des bois.

•Les choix doivent être basés en RW par exemple, sur le Fichier


écologique des essences.

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22/10/2019

Régénération:
Plantation 2. Organisation de la plantation
•comment les arbres seront plantés :
•au carré,
•en quinconce,
•densité,
•mélanges des essences, ...

•La densité par exemple est un facteur qui influe sur la qualité du bois
récolté.

•Elle varie d’une essence à l’autre


•des recherches menées pour trouver le plus juste milieu entre
quantité et qualité de façon à pousser la rentabilité de
l’investissement forestier à son maximum.

Ex: L’épicéa

•Au XIXeme siècle et lors de la première moitié du XXeme


siècle, les besoins de bois de mine étaient très importants.

•Ces bois devaient avoir un faible défilement (leur forme devait


être la plus cylindrique possible) et une grosseur moyenne.

•On plantait donc les plants au carré à 1,5 m sur 1,5m, ce qui
donnait 4.500 plants à l’hectare.

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22/10/2019

•Mais besoins en bois de mine  besoins croissants en bois de sciage de


plus grosses dimensions,  il a fallu laisser croître les arbres plus
longtemps (jusqu’à 100 ans)  coûts supplémentaires.

• on a essayé de réduire le nombre de plants à l’hectare pour diminuer


les coûts de plantation, réduire le nombre d’éclaircies et augmenter la
croissance en volume des arbres de façon à réduire leur terme
d’exploitation

•On est ainsi passé à du 2 m sur 2m (2.500 plants à l’ha), du 2 m sur 3 m


(1.667 plants à l’ha), voire du 3 m sur 3 m (1.111 plants à l’hectare).

• mise sur le marché plus rapide de bois de dimensions commerciales

•mais dont la qualité a suscité beaucoup de réactions :


•bois tronconiques (en forme de cône),
•gros nœuds
•et forts cernes de croissance.

 On a donc atteint si pas dépassé dans certains cas la limite


d’équilibre entre qualité et rentabilité

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22/10/2019

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22/10/2019

Avantages des larges écartements

•Réduction de la durée de la révolution arbres plus vite à volume


unitaire commercial
•Réduction frais plantation
•Réduction de l’immobilisation du capital investi
•Mortalité plus faible dans le peuplement
•Exploitation mécanisée facilitée  moins de dégâts aux réserves
•Risque moindre de chablis
•Favorise la biodiversité

Inconvénients des larges écartements


Nœuds de plus fort diamètre car les branches inférieures vivent
plus longtemps
Cernes plus larges
Défilement plus marqué
Proportion plus importante de bois juvénile pour un diamètre donné
Moindre qualité mécanique (résineux)
Diminution des récoltes intermédiaires et donc de la production totale
Choix plus limités des tiges à conserver pour le peuplement final
Plus de fourches et courbures

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22/10/2019

Régénération
•Préparation du terrain
•Nettoyage du terrain
•Etablissement de chemins et coupe-feux:
•Assainissement:
•Ameublissement du sol:
•Fertilisation du sol:

•Les plantations
•Pépinières
•Choix des essences
•Organisation de la plantation
•Plantation et conditionnement des plants
•Repeuplement des vides ou regarnissage

•Dépressage

•Dégagement des jeunes peuplements

Plantation et conditionnement des plants


•Les plants sont soit à racines nues :plants arrachés en pépinière et
livrés tels quels au forestier
•Le forestier plante à des périodes et dans des conditions données -
automne et printemps - quand le-sol n’est pas trop sec,
•En pots ou godets :
•les plants sont semés en pépinières dans des pots et plantés avec ceux-
ci.
•Ils peuvent être plantés plus jeunes et quasiment toute l’année
•En plançons : on coupe les racines du plant en pépinière et on ne
plante que les troncs.
• peuplier avec des plançons de 4 à 5 mètres et un diamètre au pied de
plusieurs centimètres.
•Les plançons sont plantés avec une tarière manuelle ou mécanisée.

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22/10/2019

Régénération
•Préparation du terrain
•Nettoyage du terrain
•Etablissement de chemins et coupe-feux:
•Assainissement:
•Ameublissement du sol:
•Fertilisation du sol:

•Les plantations
•Pépinières
•Choix des essences
•Organisation de la plantation
•Plantation et conditionnement des plants
•Repeuplement des vides ou regarnissage

•Dépressage

•Dégagement des jeunes peuplements

Repeuplement des vides ou


regarnissage

•L’homogénéité d’un peuplement est importante en termes de


qualité.

•la reprise d’une plantation est rarement de 100 % 

•on regarnit les vides en remplaçant les arbres morts dans les
deux ans qui suivent la plantation.

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22/10/2019

Régénération
•Préparation du terrain
•Nettoyage du terrain
•Etablissement de chemins et coupe-feux:
•Assainissement:
•Ameublissement du sol:
•Fertilisation du sol:

•Les plantations
•Pépinières
•Choix des essences
•Organisation de la plantation
•Plantation et conditionnement des plants
•Repeuplement des vides ou regarnissage

•Dépressage

•Dégagement des jeunes peuplements

Dépressage
•En cas de semis ou d’ensemencement naturel, la densité des
plants est très importante au départ et le peuplement en devenir
est assez hétérogène.

•Le dépressage = couper autour de semis ou jeunes arbres trop


serrés ou trop grêles, les tiges qui les gênent.

• sélection uniformément répartie des arbres d’avenir qui


constitueront l’ossature du futur peuplement.

•opération délicate car elle façonne vraiment le peuplement 


influera sur sa qualité future.

•ces tiges sont abandonnées sur place.

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22/10/2019

Quel espace vital laisser autour des jeunes plants ou


semis que l’on veut dépresser?

• Les laisser se concurrencer un peu pour que les meilleurs gagnent :


ils poussent en hauteur sans trop s’étaler et s’élaguent naturellement.

 couper ou d’étêter:
•les voisins qui dominent
•ceux qui sont de même hauteur, s’ils sont à une distance voisine du tiers
ou du quart de la hauteur totale de la tige à favoriser.

•1/3 si espèces de lumière (frêne, chêne..)


•¼ si espèces d’ombres (hêtre, sapin..).

•Favoriser les petites tiges de hauteur inférieure à celle de l’arbre


même si situées très près de lui: elles gainent son tronc, le
protègent du soleil et du gibier.

•Supprimer celles qui les dominent, quelle que soit leur


distance, sauf pour accompagner les espèces d’ombre

•Le dépressage se réalise tous les 2 à 5 ans.

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22/10/2019

Dégagement des jeunes peuplements


•Elimer la végétation concurrente et de favoriser leur croissance.

•Protection des plants: les jeunes plants mais également les arbres peuvent
subir des attaques de la part du gibier.

•Le gibier broute les pousses terminales du plant, ce qui altère très
gravement sa croissance mais également sa qualité.

•On peut poser des gaines et des treillis de protection ou on clôture les
parcelles.

•Les dégagements de plantations ou de semis naturels ont pour but de


supprimer ou de contrôler la végétation concurrente, quelle qu’en soit la
nature.

•Ils sont d’autant plus nécessaires qu’elle est vigoureuse, comme les rejets de
taillis, la ronce, les genêts et les lianes (chèvrefeuille, clématite), souvent
redoutables.

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22/10/2019

•Si les dégagements ne sont pas réalisés à temps, les jeunes


plants ou semis se trouvent totalement dominés, étouffés... et
finissent par disparaître.

•Leur cime doit donc être toujours maintenue au-dessus, ou au


moins au même niveau que la végétation concurrente, sauf pour
certaines espèces d’ombre, comme le hêtre, qui bénéficient d’un
léger couvert.

•Dans le cas des plantations, une fois la reprise des jeunes plants
assurée, on peut réduire les dégagements en maintenant un
gainage de végétation naturelle autour des plants, comme on le
fait pour les semis.

•Bien contrôlé, le gainage a un triple effet utile:


• il freine le grossissement des branches,
•il accélère légèrement la croissance en hauteur et
• il protège les plants du gibier.

•La durée des dégagements s’étale sur 3 à 7 ans.

•Avec de très jeunes plants ou semis, on peut être obligé de


dégager deux fois la même année.

•On dégage ensuite les plants tous les ans ou tous les deux
ans, en fonction de l’état de la végétation, jusqu’à ce qu’ils ne
soient plus menacés par la végétation concurrente.

•La bonne période pour réaliser les dégagements se situe en mai-


juin (1) mais ils peuvent se poursuivre en été.

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22/10/2019

•Dans les sols facilement mécanisables et pour des surfaces > à


un ha, : dégagements mécaniques, plus rapides et moins coûteux
que dégagement à la main (au croissant)

•si les plants sont bien alignés et les lignes sont espacées d’au
moins 3,50 m à 4 m (passage d’un tracteur);
•Si avant la plantation, les souches ont été arasées et le terrain
débarrassé de tous les déchets d’exploitation.

•Les outils mécaniques utilisés (gyrobroyeur...) doivent pouvoir


passer à distance des plants (50 cm à 1 m) afin de ne pas les
blesser.

• maintient autour des plants un gainage naturel dont la


vigueur sera contrôlée manuellement.

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22/10/2019

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22/10/2019

Entretien
Arbre d’avenir

Taille de formation:
•Le but des tailles de formation est de corriger les défauts de forme du
tronc.

•Le meilleur moment pour les faire se situe dès qu’apparaissent les
défauts sur les pousses encore vertes.

•Mais avec les espèces sensibles aux gelées de printemps


(noyer, frêne, hêtre)  tailler après les dernières gelées, c’est-à-dire
début juin.

•Les tailles de formation doivent éliminer deux types de défauts


•les doubles ou multiples têtes et
•les branches à trop fort développement.

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22/10/2019

Pousse frêne détruite par le gel Fourche suite à un dégât du gel

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22/10/2019

•Les branches à fort développement, qui se redressent et vont


concurrencer la cime, doivent être éliminées, quel que soit leur
niveau sur le tronc;

• elles sont d’autant plus redoutables que leur grosseur à la base


est voisine de celle du tronc.

•Les tailles de formation doivent commencer dès qu’un de ces


deux défauts apparaît, parfois dès la première année lorsque les
arbres plantés sont fourchus ou lorsque leur bourgeon terminal a
été détruit, ce qui induit toujours une déformation de la cime
(fréquente sur peuplier).

•Elles doivent se poursuivre jusqu’à la hauteur où l’on prévoit


d’arrêter l’élagage, c’est-à-dire 3 à 8 m selon les essences.

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22/10/2019

•Les branches sont coupées au ras du tronc en respectant le


bourrelet situé à leur point d’insertion sur le tronc, mais sans
jamais laisser de chicot. La coupe doit être nette, sans
arrachement de l’écorce.

•Il faut pour cela utiliser des outils très tranchants et bien affûtés.
•Sur de jeunes arbres et jusqu’à 2 m de haut environ, on utilisera
un sécateur ordinaire ou emmanché; au-delà, un échenilloir*.

*Instrument constitué d'un sécateur monté sur une perche et


actionné à l'aide d'une corde

L’élagage
•Les élagages consistent à couper des branches au ras du tronc
pour obtenir du bois sans nœuds.

 En évitant la formation des nœuds, ils améliorent la qualité du


bois, donc sa valeur

•Si l’élagage des branches mortes peut se pratiquer sans


précautions particulières, l’élagage des branches vivantes doit
être précoce et progressif.

•— précoce, il porte sur des branches de faible diamètre, il est


plus efficace et coûte moins cher;
•— progressif, il ne traumatise pas les arbres et ne provoque pas
de gourmands.

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22/10/2019

L’élagage de pénétration :

•il est de coutume en Belgique de couper les branches se


trouvant à hauteur d’homme dans nos peuplements résineux de
façon à y faciliter les déplacements et donc la gestion.

•Cet élagage peut se faire manuellement (scie égoïne ou


sécateur) ou mécaniquement (sécateur
pneumatique, tronçonneuse).

•On profite parfois de l’occasion pour procéder à un nettoiement


du peuplement en coupant les arbres morts ou les sujets
dominés.

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22/10/2019

L’élagage en hauteur:

•si l’élagage de pénétration n’a qu’un effet limité sur la qualité du


bois, l’élagage en hauteur lui est totalement dédié.

•Il consiste à élaguer les arbres d’avenir à des hauteurs allant


jusqu’à une douzaine de mètres dans les meilleurs cas.
•Les arbres doivent cependant être élagués le plus tôt possible
afin de permettre le développement maximum de bois sans
nœuds.
•On procède souvent par étapes:
•un premier élagage à 4 m sur un certain nombre de sujets d’avenir
(nombre choisi en fonction de la densité du peuplement) puis
•un second passage à 6 m sur les arbres sélectionnés dès que leur
taille le permet et ainsi de suite.

L’élagage des feuillus :


•Au début, on en élague, jusqu’à 3 m maximum, un nombre égal
au double des arbres d’avenir prévus.

•Au-delà de 3 m, l’élagage se poursuivra uniquement sur les


arbres d’avenir.

•Les élagages doivent souvent être complétés par des tailles de


formation, pour supprimer de grosses branches (de 3 à 4 cm de
diamètre), situées au-dessus du niveau où devrait s’arrêter
l’élagage.

•Dans ce cas, l’élagage sera monté moins haut pour éviter de trop
dégarnir l’arbre et le retard sera rattrapé au passage suivant.

•Les plaies de coupe peuvent (éventuellement) être protégées


avec un produit cicatrisant

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22/10/2019

L’élagage des résineux


•On élague souvent les résineux en hiver, mais il n’y a pas
d’inconvénient à le faire au printemps, avant le départ de la
végétation.

•Si les branches à couper sont mortes, peu importe la saison.

•Il est exceptionnel de trouver sur les résineux des branches qui se
redressent.

• élagage très simple, systématique  hauteur entre le tiers (au


début de l’élagage) et la moitié (à la fin de l’élagage) de la hauteur
totale.

•seuls les arbres d’avenir sont élagués.

•Mais, lors d’un premier passage, quand les arbres ont 6 m de hauteur
totale élaguer tous les arbres jusqu’à 2 m, et les plus beaux (400 à
500 tiges/ha) jusqu’à 3 m.

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22/10/2019

Récolte: Eclaircies

Éclaircie: couper les arbres que l’on estime inutiles ou


dangereux

•Opérations les + les plus importantes mais les plus


négligées!

Plusieurs opérations simultanément:


— faire grossir plus vite ceux qui restent ce qui les rend
plus résistants aux coups de vent
— supprimer les moins bons sujets (c’est-à-dire
sélectionner)
— éliminer les arbres malades
— récolter du bois.

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22/10/2019

Remarque:

•Ne rien faire dans un peuplement sous prétexte de respecter la nature


mortalité naturelle de la grande majorité des arbres.

•Ex: Dans un semis naturel , les jeunes tiges se pressent à des densités
supérieures à 100 au mètre carré (soit un million de tiges à l’hectare).

Une fois adultes, il ne reste qu’une centaine d’arbres à l’hectare :

 999900 auront disparu, soit 99,9 %

dans les peuplements non éclaircis, les arbres sont


• filiformes
• Fragiles
• souvent en mauvais état sanitaire.

 dès que les arbres atteignent 2 à 3 m de haut, contrôler cette


évolution

• en coupant les arbres qui gênent les meilleurs sujets,

•en particulier certains très vigoureux mais mal conformés, qui


sont de véritables tueurs: les ‘loups ‘

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22/10/2019

•Donc, les éclaircies constituent

•les premières étapes de la récolte du bois

•une action essentielle dans la conduite du peuplement.

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22/10/2019

Dans le cas des résineux (futaie régulière), l’éclaircie :

•l’élimination des sujets dominés ou malades

•l’élimination de certains sujets se faisant concurrence

•tout en essayant de respecter au maximum l’homogénéité du peuplement.

Dans le cas des feuillus (futaie jardinée),

•en + : enlever les sujets à maturité pour favoriser le réensemencement


naturel.

Il existe plusieurs types d’éclaircies:

•Eclaircies sélectives: les arbres délivrés (marqués pour être


exploités) sont choisis sur l’ensemble du peuplement.

Les arbres délivrés sont martelés (marqués) par les


gestionnaires forestiers.

•Eclaircies cloisonnées:
•dans les peuplements résineux,
• création de layons de débardage à des distances régulières par
l’enlèvement d’une ligne complète (1 sur 7 par exemple).

•Utile dans les peuplements serrés, sa nécessité se réduit par


l’augmentation des écartements ou l’implantation de layons de
débardage dès la plantation.

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22/10/2019

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22/10/2019

Coupe rase ou coupe progressive


•Ultime étape de la vie d’un peuplement, la coupe rase
enlève en une seule fois ce qui reste de bois sur la parcelle.

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