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CHAPITRE 4 :

EXPLOITATION FORESTIÈRE ET
COMMERCIALISATION
Définition

L’exploitation forestière = ensemble des opérations de récolte


qui permettent de conditionner et de transférer rationnellement
le bois du site où il a crû (forêt) au site où il sera transformé
(usine).

Ce chapitre traitera essentiellement


—de la commercialisation du bois
— des machines et des opérations élémentaires d’exploitation
correspondantes
—de l’organisation des coupes.
— des systèmes d’exploitation
L’ Arbre
vu par l’exploitant forestier
Bois feuillus :
exemple du chêne

Houppier

Bille de tête de sciage industriel

Bille médiane ou surbille de sciage 1er choix

Bille de pied ou culée de tranchage


L’ Arbre
vu par l’exploitant forestier
Bois résineux :
exemple de jeunes épicéas
Rappels :
• Grume : tronc d'un arbre, abattu et ébranché, recouvert ou non de
son écorce

• Bille: section de grume de longueur fixe.

• Billon : section de bille ou de branche de longueur fixe.


également appelés bois courts.

• Autrefois, les billons façonnés en longueur d'environ 1 m, voire 66


cm (bois de chauffage).
• A l'heure actuelle :
• ~= 90 % des bois d'industrie façonnés en longueur de 2 m ou 2,5 m ;
• +/- 100% bois de chauffage est exploitée en longueur de 1 m.
• L'augmentation de leur longueur est allée de pair avec la
mécanisation du débardage et leur manipulation à la grue à partir
des années 1970.
COMMERCIALISATION

• L’exploitation forestière confère la plus-value aux produits


ligneux issus de la forêt.

• -> estimation et l’achat d’arbres sur pied ou abattus et


débardés bord de route par le forestier (travail en régie).

• En Belgique les bois : vendus sur pied

• En France on rencontre les deux systèmes : vendus sur pied +


régie

• L’ Allemagne et le Grand-Duché de Luxembourg : vente bord


de route.
Remarque
• compte tenu de nos besoins, notre approvisionnement en bois
ronds s’appuie sur les pays voisins (c’est aussi vrai dans l’autre
sens).

• Le rayon d’approvisionnement maximum est fonction du coût du


transport.

• + la valorisation du bois sera importante, plus ce rayon pourra


l’être également.

• -> Il variera de quelques dizaines de km pour du bois de chauffage


à plusieurs centaines de km pour les qualités supérieurs
(tranchage).
• Avant d’acheter un lot de bois, l’exploitant forestier en fera l’estimation

• en prenant notamment en considération les qualités du bois


• les caractéristiques dimensionnelles et qualitatives des essences,
• les facilités d’accès à la coupe
• mais avant tout les possibilités futures de commercialisation des bois
façonnés
• -> les tendances du marché national et international du bois, etc ...

• il ne sert à rien d’acheter des beaux bois si on ne sait pas les revendre
correctement par la suite.

• -> opération très délicate et essentielle qui conditionne la rentabilité de


l’exploitation forestière et nécessite une grande expérience.
En cas d’achat sur pied, l’exploitant forestier organisera et
exécutera lui-même l’exploitation des bois :

• l’abattage
• le façonnage : ébranchage, billonnage, façonnage de stères de
chauffage
• le débusquage: rassemblement des grumes dans le cas de
longues distances de débardage.
Ex: rassemblement des perches au cheval dans les premières éclaircies de
petits bois résineux),

• le débardage
• le transport des produits semi-finis (grumes) ou finis
• (billons classés par longueurs et qualités,
• stères de bois de chauffage)
Exploitant forestier = lien entre
• les propriétaires forestiers tant privés que publics et
• les industries de transformation du bois (industrie du bois rond, scieries,
industrie du panneau et du papier).

Ce segment de la filière comprend environ


• 200 entreprises qui occupent
• 3.000 personnes, parmi lesquelles on compte
• des employés,
• des bûcherons,
• des débardeurs,
• des découpeurs et
• des transporteurs.
L’ exploitant forestier recherche, pour des lots homogènes,
• le marché le plus favorable qui soit,
• auprès des utilisateurs-acheteurs :
• les scieurs,
• trancheurs,
• dérouleurs,
• industries de panneaux,
• papetiers,
• utilisateurs de pieux,
• pilots,

• -> exploitants se spécialisent,


• bois feuillus,
• bois résineux
• au bois de chauffage.
• L’exploitant forestier adjudicataire d’une coupe de bois est
responsable légalement de tous les faits illicites qui
surviendraient au cours de l’exploitation.

•  réaliser les divers travaux relatifs d’exploitation dans le


respect de l’environnement naturel et dans les meilleures
conditions de sécurité de travail.

• Le pouvoir d’achat d’un exploitant forestier n’est cependant


pas illimité.
• Il négocie avec sa banque une ligne de crédit en début de
saison. Cette ligne de crédit se réduit du montant de chaque
achat jusqu’à sa complète utilisation.
MODES VENTES DE BOIS:
VENTE PUBLIQUE DE BOIS

• est ouverte à tous les acheteurs

• se fait dans un lieu et en présence d’un officier public


(notaire, receveur de l’enregistrement, bourgmestre, ...)

• est obligatoire pour tous les bois soumis au régime


forestier (code forestier - loi du 19 décembre 1854 - Art.
36) mais peut également être appliquée par les
propriétaires privés.

• La vente publique peut se dérouler par soumissions


cachetées, au rabais ou aux enchères.
• Recoupe imposée ou indiquée:
• la hauteur de la recoupe est indiquée sur chaque tronc (uniquement valable
pour les feuillus).

• Le houppier ne fait pas partie de la vente et


• est souvent destiné aux parts d’affouage*.

• Recoupe libre: la recoupe s’effectue à la discrétion du marchand. Dans ce


cas, le houppier (ce qu’il en reste car le marchand ira le plus loin possible
en fonction de son marché ) sera réservé.

• A l’unité des produits : les arbres sont abattus et façonnés par


l’acquéreur, le prix étant fonction des valeurs à l’unité des produits
façonnés dont il a été convenu au préalable;

*Droit qu'ont les habitants d'une commune de pratiquer certaines coupes de bois sur les biens
communaux ; la part de chacun.
VENTE DE BOIS BORD DE ROUTE
• peu utilisé en Belgique, sauf dans certaines régions de l’Est du pays,
• très à la mode en Allemagne et au Grand-Duché de Luxembourg et dans
une certaine mesure en France (Alsace).

• La vente de bois après abattage exige des efforts et des


investissements de la part du propriétaire
• Il doit abattre et façonner les arbres par ses propres moyens (au
forfait ou en régie),

• les mettre à chemin,

• voire même en assurer le chargement sur camions ou sur wagons


de chemin de fer.

• doit s’assurer de pouvoir vendre les produits ou


• accepte de prendre les risques de déclassement qualitatif des
produits ou de mévente.
EVOLUTION D’UNE EXPLOITATION FORESTIÈRE TYPE
chronologie type de l’exploitation d’un lot acheté à un propriétaire public.

1. MARTELAGE

• Marquage par les agents techniques de la DNF, les


experts, les propriétaires, ... des arbres délivrés.

• Ces arbres sont généralement répertoriés


• par essences et
• par catégories de circonférences à 1,50 mètre et
• éventuellement par qualité (chablis cassés, déracinés, arbres
morts, ...).
2. CATALOGUE
Les lots vendus sont alors regroupés sur un catalogue (articles)
avec une estimation non contractuelle de volume.
Le catalogue contient en outre

• les conditions générales et particulières de vente (cahier des


charges)

• tous les documents nécessaires à la vente : modèle de promesse


de soumission bancaire, modèle de soumission…

• une table avec les montants des différents rabais pratiqués dans
le cas d’une vente au rabais.
Vente au rabais :

Au début de chaque lot, le crieur reçoit la mise à


prix et parfois le prix de retrait.

Il égrène ensuite les retraits jusqu’à ce qu’un


acheteur crie « Prends ! » ou que le président de
la vente ou l’ingénieur chef de cantonnement
annonce que le lot est « Retiré ! »

A titre d’exemple

le lot est estimé par le vendeur à 70.000 €.

Pour éviter toute surprise, il sera mis à prix à


80.000 €.

Il arrive cependant qu’un acheteur prenne


directement à la mise à prix si l’estimation est
trop faible dans le cas contraire, le crieur
descendra jusqu’au prix de retrait de 55.000 €.
ESTIMATION
• Le catalogue est envoyé au marchand qui va sélectionner les lots
qui l’intéressent potentiellement.

• Il en fera alors un inventaire


• exhaustif dans le cas des coupes de grande qualité
• ou par échantillonnage dans le cas des coupes ordinaires
afin de déterminer les quantités de bois par essences et par qualités
selon ses besoins personnels.

• Ces inventaires imposent un investissement en temps très


important.

• Cette situation est rendue encore plus critique par la concentration


des ventes sur deux à trois mois avec des catalogues qui
parviennent parfois à une semaine de la vente.
PROMESSE DE CAUTION BANCAIRE

• Pour sécuriser sa vente, le vendeur public et parfois privé exigera la


présentation d’une promesse de caution bancaire avant le début de
la vente.

• Cette promesse confirme irrévocablement l’engagement d’une


banque à cautionner les achats d’un marchand jusqu’à concurrence
d’un certain montant pour une vente donnée.

•  permet d’éviter qu’un marchand n’achète un ou plusieurs lots à


une vente sans pouvoir en garantir ultérieurement le paiement par
une caution définitive.
VENTE
• Les ventes de bois sont vitales pour les exploitants forestiers.
« Sans bois, pas de commerce» disait un ancien exploitant.

• La tension est souvent palpable dans les salles de vente car la


pire des chose que l’exploitant craigne c’est de manquer de
bois!
• Ce qui le conduit parfois à faire des achats inconsidérés qu’il
regrette amèrement par la suite.

• Ces ventes sont de plus souvent concentrées dans le temps, ce


qui limite le recul.

• Il en résulte alors de gros problèmes de rentabilité en cas de


mauvaise évolution du marché.
ADJUDICATION PROVISOIRE

• Pour les ventes communales, l’approbation est généralement


faite par le Collège échevinal sur base de l’avis de la DNF.

• Cette approbation peut se faire directement après la vente ou


après une délibération ultérieure du collège, ce qui peut
parfois prendre jusqu’à un mois.
ADJUDICATION DÉFINITIVE

• Les ventes communales doivent être approuvée par la


Députation provinciale qui a la possibilité d’annuler la vente si
le prix d’adjudication est estimé trop bas.

• Les délais vont d’une semaine à un mois.

• Dans le cas des ventes domaniales, l’adjudication définitive


peut se faire immédiatement à la fin de la vente diligentée
sous l’autorité de la DNF.
ACOMPTE ET CAUTION BANCAIRE DÉFINITIVE

• L’acheteur est alors invité à payer un acompte et à fournir une


caution bancaire définitive qui garantira le solde du paiement.

• Le paiement s’effectue par tranches, tous les deux mois en


fonction de l’importance de la somme (souvent entre I et 4
tranches)..
PERMIS D’EXPLOITER
• Une fois la vente approuvée, la caution bancaire définitive fournie, les
frais, TVA et l’acompte payés,
• le receveur régional ou communal donne son feu vert à la DNF
• DNF :
• état des lieux du parterre de la coupe en présence du marchand
• délivre le permis d’exploiter -> autorisant l’acheteur à exploiter son lot
dans les périodes permises (abattage hors feuille, chasse, ...).

• l’acquéreur-exploitant forestier confie


• l’abattage des arbres délivrés au bûcheron ou à une entreprise équipée
d’engins appropriés (abatteuse, ...).

• Rem: l’abattage des feuillus est interdit pendant la période où les arbres
sont en feuilles pour éviter d’abîmer les jeunes plants (mai à septembre)
alors que l’abattage des résineux ne connaît pas de restriction.

DNF : département Nature et Forêts


TRANSPORT DES BOIS

• Une fois
• abattus,
• ébranchés,
• éventuellement écorcés,
• recoupés (abandon du houppier),
• façonnés puis débardés,
• et rassemblés sur bord de route,

• les bois sont chargés, en long ou en billons, sur des camions


(grumiers ou camions-plateaux) qui les acheminent vers des
chantiers de découpe, de tri et de classement ou directement
• par route,
• chemin de fer ou
• bateau vers les usines de transformation.
• Lors de l’achat d’une coupe, le cahier des charges fixe des
délais d’exploitation.

• Si la coupe n’est pas terminée, le marchand demandera au


propriétaire ou à la DNF (bois soumis) une prolongation des
délais d’exploitation.

• Si prolongation accordée,-> facture supplémentaire: une


indemnité de feuille (bois soumis)

de 5 % de la valeur résiduelle du lot.


DÉCHARGE D’EXPLOITATION

• A la fin de l’exploitation, le préposé forestier responsable


procédera avec le marchand à un contrôle de l’état de la
coupe.

• Si le travail a été correctement réalisé, le marchand recevra


une décharge d’exploitation qui le libérera de ses obligations
vis-à-vis du propriétaire.

• Si ce n’est pas le cas, il devra suivre les directives du préposé


avant d’obtenir le précieux document.

• Il pourra éventuellement se voir infliger une « amende» s’il a


causé des dégâts aux arbres restants (bris de réserves).
PRINCIPAUX MATÉRIAUX MÉCANIQUES UTILISÉS EN EXPLOITATION
• TRONÇONNEUSE
• L’utilisation de la tronçonneuse doit être réalisée par un bucheron
formé à l’application de méthodes de travail éprouvées, au respect
des règles de sécurité ainsi qu’à l’entretien et à l’affutage de son
matériel.

• Nous ne développerons pas dans le cadre de ce cours les


techniques de tronçonnage.
Le choix du matériel doit se faire en fonction de l’utilisation qui en sera faite.

La cylindrée, la puissance, le poids sont liés :


• Le marché mondial de la tronçonneuse est dominé par
quelques grandes sociétés: Stihl (Allemagne), Husqvarna
(Suède), ou encore Jonsered et Dolmar.

• Les grands constructeurs proposent 3 gammes de machines:

1. des tronçonneuses professionnelles robustes et fiables,


destinées à un usage intensif toute l’année.

• Leurs prix se situent dans les fourchettes suivantes:


— Petite puissance (< 4 ch) : 400 à 700 € HT
— Puissance moyenne (entre 4 et 6 ch): 700 à 1 000 € HT
— Forte puissance (>6 ch) : 1 000 à 1 300 € HT
2. des tronçonneuses semi-professionnelles visant le milieu
agricole,

3. des modèles grand public, bon marché (à partir de 300 € HT)


mais conçus pour un usage occasionnel.

• Selon la puissance et le type de travail réalisé, une tronçonneuse


coûte de 2,50 à 5 € HT par heure de fonctionnement
(amortissement et fonctionnement).

• La tronçonneuse peut servir


• à l’abattage,
• à l’ébranchage,
• au façonnage et
• à la découpe.
MACHINE DE BUCHERONNAGE
La mécanisation du bûcheronnage est une révolution qui a débuté entre
1970 et 1980
Elle permet:
• de faire réaliser par un engin un travail qui s’avère pénible
pour le bûcheron,
• d’améliorer la sécurité en confiant à la machine des
opérations parfois dangereuses comme les désencrouages ou
les abattages délicats,
• de réduire les coûts: surtout concernant la récolte du bois
d’industrie, pour lequel le bûcheronnage est souvent
l’opération la plus coûteuse,
• de fournir aux industries du bois frais, en flux tendu, et,
d’autre part,
• de pouvoir s’adapter rapidement à leurs besoins diversifiés.
• Les machines récentes comportent un ordinateur de bord et des
dispositifs de cubage -> bonne valorisation et une gestion
précise des productions.

• En France, lors des chablis récents (1999-2009), les machines


de bûcheronnage ont permis:

• de « sauver » des volumes considérables de bois sinistrés grâce à


leur forte productivité,

• d’opérer dans de bonnes conditions de sécurité: grâce à leur forte


capacité de manutention (cad manipulation et déplacement du
bois), les machines peuvent déblayer des zones qui seraient
extrêmement dangereuses pour les bûcherons.
LE PORTEUR

• Le porteur est un engin doté d’un plateau et d’une grue à


grappin, permettant le débardage des bois courts par
portage.

• aussi appelé « porteur autochargeur », « débardeur »


ou « débardeuse »

• C’est un engin à châssis articulé doté de 4, 6 ou 8 roues.

• Sa fonction recouvre deux opérations:


• une opération de manutention: chargement des billons sur son
propre plateau et déchargement, soit sur une pile, soit sur un
camion,
• une opération de transport tout terrain entre la coupe et le
réseau routier.
LE DÉBUSQUEUR
• Engin doté d’un ou deux treuils.

• Conçu pour le débardage des bois longs par semi-portage.


Réalise des opérations de:

• Treuillage d’une ou plusieurs grumes (ou perches), de l’emplacement


d’abattage jusqu’à l’engin, grâce à son câble

• Transfert de cette charge jusqu’au réseau routier, le pied des grumes


étant soulevé. Seule leur extrémité traîne sur le sol.
Depuis les années 2000, on assiste à une diversification de
l’équipement des débusqueurs:

•pinces qui permettent de saisir les grumes au sol,


•grues qui servent à rassembler les bois sur la parcelle, puis à les empiler en
bord de route.

Un débusqueur à pince ou à grue conserve un treuil et un câble


pour sortir les bois auxquels il ne peut pas accéder (forte pente
ou obstacles, peuplement impénétrable).

parfois désigné par le terme anglais «skidder ».

Rem: Dans le schéma des opérations élémentaires il est appelé


débardeur.
TRANSPORT
TRANSPORT PAR ROUTE

• Le transport par route le moyen de transport le + souple


• car il permet de transporter des marchandises du producteur au consommateur
sans rupture de charge.

• La distance pouvant etre parcourue varie en fonction de la valeur du bois


transporté (0 à 2000 km).
• Le poids au sol maximum autorisé pour les camions en Belgique (hors
convois exceptionnels) est de 44 t.

• Le camion à vide pèse environ 20 t.

• S’il est équipé d’une grue, il faut compter 2 t en plus.

• La charge utile variera donc entre 22 et 24 t selon les cas.

• Le poids maximum autorisé peut cependant varier d’un pays à l’autre

• Tous les produits bois sont susceptibles d’être transportés par la route
TRANSPORT PAR CHEMIN DE FER
• économiquement rentable qu’au-delà d’une certaine distance (200 à 300 km).

• impose un transport par camion jusqu’à la gare et très fréquemment un transport


par camion jusque chez le client qui n’est pas à proximité du chemin de fer.
• Il faut en outre assurer le chargement et le déchargement des wagons.

• En Belgique, les seules destinations possibles par chemin de fer sont les ports
d’Anvers et de Zeebrugge pour un transport de grumes en provenance de la
province de Luxembourg.
• les gares « bois » se raréfient fortement (5 en Région wallonne).

• A l’exportation, le chemin de fer a notamment été utilisé pour expédier des grumes
vers l’Italie (hêtre qualité sciage), l’Allemagne (tranchage).

• Un transport vers l’Espagne est également possible mais il faut transborder les bois
à la frontière espagnole car l’écartement des voies est différents, ce qui est limitatif.

• Des grumes peuvent également être importées par chemin de fer de France
notamment. D’autres sont déjà venues des pays baltes via Anvers.
• Le transport par chemin de fer impose un matériel spécialisé
dont le nombre a été fortement réduit ces dernières années,

• Les ports d’Anvers et de Zeebrugge restent quant à eux


toujours accessibles par la route.
TRANSPORT PAR PÉNICHE
On rencontre deux type de péniches:

• les péniches de mer : peuvent faire du cabotage (navigation le long des


côtes) et qui ont une capacité de 1000 à 2000 t, voire plus.
• viennent surtout de Finlande, Suède, Pologne, Pays Baltes, Russie
occidentale.

• les péniches de fleuves et canaux qui ont des capacités nettement


moindre 300 à 1200 — 1300 t.
Les + petites pourront notamment remonter la Meuse jusqu’à Liège,
voire au-delà, le canal du centre, le canal Albert,
• utilisées pour l’importation de grumes mais rien n’empêche l’exportation
pour autant que cela soit économiquement possible.

• Ce mode de transport est cependant peu pratiqué à l’intérieur de la


Belgique à l’heure actuelle car il se limite au sillon Sambre et Meuse et
impose généralement une reprise par camion.
TRANSPORT PAR BATEAUX
• On transporte de tout par bateau: des grumes, des billons, du bois sciés,
des panneaux, des plaquettes, de la sciure, des pellets,
• Les bateaux ont une capacité nettement supérieure à celle des péniches
de mer.
• Pas toujours remplis complètement par du bois.
• Les grumes sont chargées
• en vrac sur le pont où elles sont arrimés par des chaînes
• dans des conteneurs.
• dans les cales.

• Rem: Les bois sciés et autres panneaux seront plutôt chargés dans les
cales.

• Toutes les importations des bois en provenance d’Amérique, d’Afrique ,


d’Asie et de Russie du nord se font par bateaux.

• Une grande majorité des importations en provenance de Suède et de


Finlande suit aussi cette voie (bois sciés, panneaux).
OPÉRATIONS ÉLÉMENTAIRES
BUCHERONNAGE TRADITIONNEL
Il comporte l’abattage et le façonnage
• ABATTAGE : avec une scie à chaîne (ou tronçonneuse)
• FAÇONNAGE : comporte les sous-opérations suivantes
• Ebranchage à la scie à chaîne légère ou à la hache.
• Découpes : déterminent la limite des qualités  des destinations
industrielles du bois (les découpes peuvent être réelles, ou fictives si
l’exploitant souhaite laisser à l’industriel le choix des limites qualitatives).
• Façonnage du houppier
• Les houppiers de feuillus sont débités
• en quartiers (diamètre supérieur à 20 cm),
• en rondins (diamètre supérieur à 8 cm),
• les rémanents étant regroupés, incinérés ou récupérés sous forme de plaquettes
énergétiques ou papetières.
• Les houppiers de résineux, sont dispersés, mis en tas et/ou incinérés,
• mais la récupération de cette biomasse est sérieusement envisagée quand le relief
le permet.
BÛCHERONNAGE MÉCANISÉ

• ABATTAGE MÉCANISÉ
• L’outil de travail est la tête d’abattage qui peut être montée sur un
tracteur spécial, un porteur, une pelle hydraulique ou un tracteur
agricole.
• Les têtes d’abattage sont, en général, équipées d’une cisaille

• ABATTAGE-GROUPAGE
• L’abatteuse peut être munie d’une pince accumulatrice ou se
déplacer pour chaque tige pour constituer des tas.

• EBRANCHAGE TRONÇONNAGE
• Une tige abattue peut être saisie et façonnée par un outil monté sur
tracteur à l’extrémité d’une potence ou sur un chariot.

• ABATTAGE EBRANCHAGE TRONÇONNAGE


• Il existe des machines à fonctions multiples qui peuvent réaliser pour
des arbres de petites dimensions (diamètre à 1,30 m < à 30 cm pour
les bois tendres et à 20 cm pour les bois durs) toutes les opérations
de bûcheronnage.
DÉBARDAGE
C’est le transport du bois du site d’abattage jusqu’au dépôt.
BOIS LONG (GRUMES)
• DÉBUSQUAGE
• Le tracteur étant immobile, le débusquage consiste à déplacer la grume
au cable du site d’abattage jusqu’à l’arrière du tracteur.
• Puissance : 50 à 130 kW.
• TRAÎNAGE
Déplacement du tracteur jusqu’à la place de dépôt.
Le traînage peut aussi être réalisé à l’aide d’un débardeur à grappin
éventuellement muni d’un dispositif accumulateur.
• MISE EN DÉPÔT (OU GERBAGE)
Pour la mise en dépôt les débusqueurs utilisent en général la lame située à
l’avant qui permet de constituer des tas.
DÉBARDAGE :
BOIS COURTS

PORTAGE
• Chargement avec un camion porteur avec grue de
manutention et sortie de la parcelle

MISE EN DÉPÔT
• Les bois courts peuvent être empilés au bord de la route ou
peuvent être transférés directement sur camion
AUTRES MOYENS DE DÉBARDAGE

• Le tracteur agricole
Toutes sortes d’outils, en particulier de débardage, peuvent
être adaptés sur l’attelage. Il être équipé d’un train-avant moteur.
• Le treuil
Il est souvent utilisé dans les petites éclaircies et les
peuplements denses.
• Le cheval
Il est utilisé pour effectuer le débardage des petits bois soit
devant un débardeur soit devant une grue à cable.
DÉBARDAGE SUR TERRAIN ESCARPÉ (PENTE SUPÉRIEURE À 50 %)
• La glissière

Elle est utilisée pour le débardage des bois d’industrie.


Elle est constituée de tuiles» en plastique dur moulé de 1 cm
d’épaisseur;
l’ouverture en gueule est de 50 cm, les éléments sont aboutables et des
freins régulièrement disposés permettent de limiter la vitesse de
descente.
Les bois arrivent au dépôt dans le plus grand désordre.

• Divers types d’engins chenillés (mules ou mulets mécaniques)

Ils permettent de gravir en charge des pentes allant jusqu’à 65 %.


Des chenilles à tuiles spéciales permettent d’améliorer l’adhérence et
de diminuer les dégâts.

• Diverses machines à câbles

Les câbles de longue portée sont de moins en moins utilisés


RÉCOLTE MÉCANISÉE DES ARBRES ENTIERS
Ces arbres sont
—soit de grosses dimensions et sont destinés à être façonnés sur dépôt pour donner
billes (bois d’oeuvre)

—soit de faibles dimensions (0 <20 cm) et sont destinés à être transformé en bois courts
et plaquettes.

1. ABATTAGE ET FAÇONNAGE
L’abattage est réalisé à la scie à chaîne ou à I’abbatteuse.

2. DÉBARDAGE
Les arbres sont débardés entiers avec débusqueur.

3. DÉCHIQUETAGE (ÉVENTUEL): CE QUI N’A PAS ÉTÉ DÉBARDÉ


Si les arbres sont de faible dimension: Ils sont ensuite transformés en plaquettes par des
déchiqueteuses qui peuvent produire
—des plaquettes vertes comprenant brindilles et feuillage,
—des plaquettes grises provenant de perches écimées avec écorce de diamètre
supérieur à 4 cm fin bout,
—des plaquettes blanches, provenant de bois écorcé. (en scierie)

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