Vous êtes sur la page 1sur 175

Forêt-bois-sylviculture et

transformation du bois
Enseignement supérieur technique de type court

Haute école Robert Schuman


Catégorie Construction et technologie du bois
1er bac
Dr. Ir. Gilbert V.
CHAPITRE 2 : PRINCIPALES ESSENCES FORESTIÈRES
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?

• Arbre : Végétal ligneux, à tige simple et nue à la base,


comprenant par conséquent un tronc et une couronne et
des racines; atteignant plus de 7 m de hauteur totale à
l’état adulte.
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
DESCRIPTION GÉNÉRALE
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
Composition d’un tronc et emplacement des différentes structures

duramen
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?

SON FONCTIONNEMENT GÉNÉRAL

• Pour vivre et pousser, un arbre doit s'alimenter, respirer,


transpirer, grandir, se reproduire, ...

• Activités: pas toutes sur l'ensemble de l'année sauf respiration


• les autres fonctions ne sont actives que du printemps à
l'automne.
• En hiver, l'arbre entre dans une phase de repos, ce qui lui permet
de se protéger du froid, et plus particulièrement du gel.
•  feuillus perdent leurs feuilles
•  résineux n'ont pas besoin (sauf mélèze)
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
FONCTIONNEMENT GÉNÉRAL les feuillus perdent leurs feuilles:

• la structure du bois qui conduit la sève brute chez les feuillus est
plus performante (constituée entre autres de vaisseaux) mais la
rend plus sensible :

• bulles d’air formées par le gel de l’eau contenue dans la sève ne se


résorbent pas à cause de la trop grande longueur des vaisseaux

• Les bulles d’air ne se résorbant pas, la colonne d’eau n’est jamais


rétablie .  trombose

• De + chez les feuillus, la sève passe par l’anneau de bois formé


chaque année et n’utilise plus le bois de l’année précédente.
• Aussi, les feuillus evapo-transpirent plus que les résineux (surface de
la feuille bcp plus grande)  pas toujours d’eau disponible quand il
gèle !
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
FONCTIONNEMENT GÉNÉRAL
les résineux

• Les bulles se résorbent chez les conifères : les cellules étant plus
petites

• la montée de sève ne se fait pas que ds l’anneau de bois


nouvellement formé

• La résine qu'ils contiennent les protège du gel

• Évapotranspire moins !

•  leur permet de continuer à assurer (au ralenti) la fonction


alimentaire indispensable à leurs aiguilles.
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
FONCTIONNEMENT GÉNÉRAL

Avant l'hiver, l'arbre s'est préparé pour le printemps suivant:

• En emmagasinant de l'énergie dans ses racines


• En se parant de bourgeons, prêts à éclore sous leurs écailles
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
1. Respirer

Comme nous, l'arbre respire en absorbant l'oxygène pour rejeter du gaz


carbonique.

Sa respiration s'effectue principalement


ses feuilles (par les stomates)
par ses racines (à partir des lenticelles)
dans une moindre mesure, par son tronc et ses branches qui
possèdent, comme les racines, des lenticelles.

L'intensité de sa respiration et donc de sa consommation d'oxygène, dépend


de son âge, elle est maximale au début de sa vie, en période de croissance
(au printemps) puis elle ralentit au fur et à mesure que son âge augmente.

C6 H12 O6 + 6 O2 +ADP => ATP +6 H2O + 6 CO2

Glucose + oxygène = énergie + eau + dioxyde de carbone


QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?

Respirer

• Les lenticelles et les stomates sont des pores qui permettent


la pénétration du dioxygène, le rejet du dioxyde de carbone et
de la vapeur d'eau.

• La consommation d'oxygène est maximale au printemps, en


période de croissance et elle a tendance à ralentir avec l’âge
de l’arbre.

• Les plantes respirent le jour et la nuit et toute l’année


QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?

2. S'alimenter

• de l'eau
• de l'azote sous forme de nitrates
• du carbone à partir du gaz carbonique
• divers minéraux (phosphore, calcium, magnésium, fer, etc...)
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
S'alimenter
L'arbre absorbe ces différents éléments de diverses manières :

1. par les extrémités de ses racines (le chevelu des radicelles):


l'eau, l'azote et les autres minéraux sont captés et diffusés dans
toutes ses parties.

• C'est la sève dite brute (sève ascendante) qui en passant par


l'aubier va irriguer toutes les parties de l'arbre.

• Ainsi, pour de nombreuses variétés d'arbres, c'est plus de 200


litres d'eau par jour (feuillus), qui s'élèvent à parfois plus de 30
m du sol mètres du sol.
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
S'alimenter
2. Par photosynthèse

6 CO2 + 6 H2O + LUMIERE C6H12O6 + 6 O2


Dioxyde de carbone + eau + énergie lumineuse = glucose +
oxygène

• fonction assurée par les arbres dès l'apparition des feuilles et


quand la température est supérieure à 4°C
• elle est donc assumée toute l'année par les arbres à aiguilles,
mais néanmoins au ralenti en hiver.

• Autrement dit : lorsque la chlorophylle contenue dans les


feuilles est exposée à la lumière solaire en présence de gaz
carbonique (assimilé par les feuilles grâce à leurs stomates) et
d'eau amenée par la sève brute, elle produit du sucre (et de
l’oxygène )
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
S'alimenter
• Le sucre fabriqué va enrichir la sève et la transformer en sève
élaborée (sève descendante) qui va circuler partout dans l'arbre et
lui fournir entre autre des protéines.

• Les canalisations empruntées par la sève élaborée se situent dans


le phloème.

• Une partie seulement est utilisée : l’arbre constitue d’importantes


réserves en été (accroissement presque terminé) fort excédent de
glucides  transformation en amidon ds parenchyme de l’aubier
et ds cellules vivantes du bois

• l’hiver venu, l’arbre aura suffisamment de réserves et limitera au


max ses échanges avec l’extérieur (sauf respiration)
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
3. Transpirer :
Evapotranspiration

• permet de véhiculer l'eau par la sève brute, des racines,


jusqu'aux parties les plus élevées de l'arbre.
• 90% de l'eau extraite du sol s'évapore par les stomates, en
laissant sur place divers minéraux nécessaire pour le
développement de l'arbre.
• Cette évaporation massive crée une dépression dans les
canalisations qui véhiculent la sève, créant ainsi un effet de
succion dans les racines.

• Conifères transpire peu : (sauf mélèze)ex sapin : 12kg d’eau


par jour  s’acclimate d’un sol sec
• Feuillus : évapore beaucoup ex : hêtre 50 kg d’eau par jour,
frêne 100 kg d’eau par jour
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?

4. Grandir
• Chaque année l'arbre se développe en longueur et en
diamètre principalement au cours du printemps.

• Le développement en longueur est assuré aux extrémités par


les bourgeons (terminaux ou apicaux) qui après éclosion
peuvent faire s'allonger les branches de 10 à 15 cm en
quelques jours.

• Pour le développement en diamètre, pas de bourgeons, mais


une pellicule très fine située entre l'écorce et l'aubier; c'est le
cambium ou assise cambiale.
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?

5. Se reproduire

• Les arbres y consacrent beaucoup de temps et d'énergie.

• Deux types de reproduction existent,


• la végétative
• la sexuée

•  on obtient un individu ayant soit


• des gênes identiques à son unique parent.
• ses propres gênes (mélange des gênes des parents)
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
SE REPRODUIRE La reproduction sexuée

• Elle revêt de multiples formes et la résumer en quelques


lignes est impossible, néanmoins voici son principe :

• Elle s'effectue généralement par l'intermédiaire d'une fleur


mâle et d'une autre femelle.

• La fleur femelle après fécondation va donner naissance à des


graines.

• Ces graines après dissémination pourront donner naissance à


un nouvel arbre.
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
SE REPRODUIRE
La reproduction végétative

• Dans la nature : que quelques espèces, mais l'homme a réussi


au fil des siècles, à reproduire presque toutes les variétés
ainsi.
• Plusieurs types de reproduction végétative existent :
• Les cépées
• Les drageons
• les marcottes
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
SE REPRODUIRE
La reproduction végétative

• Les cépées sont des rejets de


souches (partie du tronc de l'arbre
qui reste en terre après la coupe)
que peuvent former quelques
espèces d'arbres: le platane,
l'érable, le charme, le houx, le
frêne, le tilleul, ....

• Dans les forêts exploitées pour


fournir du bois de chauffage, on
rencontre fréquemment des
cépées
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
SE REPRODUIRE
La reproduction végétative
• Les drageons sont des rejets de racines peu profondes.

• Ils poussent particulièrement vite car ils profitent du système


radiculaire d'un arbre adulte.

• On peut reconnaître un drageon aux feuilles disproportionnées


qu'il porte (en fait des feuilles d'arbre adulte).

• Des arbres comme le robinier (ou faux-acacia) le peuplier, le


hêtre, le merisier drageonnent.
QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?
SE REPRODUIRE
La reproduction végétative
• les marcottes comme les cépées sont généralement dues à
une intervention humaine ou animale.

• Pour qu'il y ait reproduction par marcottage, une des branches


de l'arbre doit être enterrée

•  elle va produire des racines, être suralimentée et donner


naissance à un nouvel arbre.

• Les espèces telles que l'épicéa, le sapin, se reproduisent


parfois de cette manière.
2. PRINCIPALES ESSENCES DE FEUILLUS
• Classification botanique : Un végétal phanérogame est une
plante ayant des organes de
reproduction apparents dans le
cône ou dans la fleur.

La dissémination est assurée le +


souvent par des graines

Les phanérogames sont aussi


appelées les spermatophytes
Feuillus :

• Plante ligneuse généralement arborescente


• appartenant aux angiospermes
• dont les feuilles, le plus souvent larges, ne sont ni des aiguilles
ni des écailles.
• Les angiospermes sont apparus ils y a environ 160 millions
d’années.

• Angiosperme : Végétal dont les organes reproducteurs sont


condensés en une fleur et dont les graines fécondées sont
enfermées dans un fruit, à la différence des gymnospermes
dont la graine est à nu.
Résineux :
• arbre appartenant au sous-embranchement des gymnospermes

• possédant le plus souvent un tronc droit, unique et des feuilles


étroites appelées aiguilles, généralement persistantes (sauf
Mélèze, Méta sequoia, Cyprès chauve,..).

• Le bois, l’écorce, les feuilles, les bourgeons comportent presque


toujours des poches de résine (exception : if).

• Gymnospermes : sont apparus il y a 280 millions d’années.


Végétal dont les organes reproducteurs sont condensés dans un
cône et dont la graine est à nu
2. PRINCIPALES ESSENCES DE FEUILLUS
CHÊNES
• Le nom chêne (Quercus) vient du Celte " kaer quez " c-à-d " bel arbre ".

• Dans les civilisations plus anciennes comme chez les Romains, les Celtes et
les Germains, le chêne symbolise la virilité, la force, l'endurance et la
longévité.

• Jadis, on se réunissait autour du chêne pour se concerter avant de prendre


d'importantes décisions.

• Dans la mythologie, le chêne est l'arbre de Zeus-Jupiter, dieu du tonnerre.


On faisait des couronnes de chêne pour les guerriers valeureux, vainqueurs
des jeux de Némée. Les oracles écoutaient les sons du vent dans ses
branches pour les présages.

• Il existe environ 250 espèces de chênes en Europe au total, le genre


comporte 465 espèces.
Sylviculture du chêne
• Le cycle sylvigénétique moyen et naturel (de la naissance à la mort naturelle)
du chêne est d'environ 600 ans

• son cycle sylvicole (durée de révolution) est nettement plus court.

• Au XVII eme siècle les chênes étaient coupés à l'âge de 250 à 300 ans

• Pour des raisons économiques : faciliter l'abattage et le sciage industriel, avec


un retour sur investissement moindre mais plus rapide), temps de révolution
de + en + courte:
• années 1980 en France, la durée de révolution d'un peuplement de chênes =
160 à 200 ans
• Aujourd’hui: en chênaie industrielle : rotation de 90 à 120 ans.
Pour plus de profits à court ou moyen terme 
chênaie en « futaie équienne » (arbres de même classe d'âge),
éventuellement monospécifique
augmente l'ensoleillement par des éclaircies régulières favorisant des
"arbres d'avenir" choisis par lui

En taillis les chênes sessile et pédonculé sont coupés vers 25 à 45 ans (3 à 6


stères/ha/an)
2. PRINCIPALES ESSENCES DE FEUILLUS
CHÊNE Belgique seulement 4 espèces :

1. Le chêne pédonculé: est très présent en Ardennes et ds la région


de Chimay; en région limoneuse, sablo-limoneuse et dans le
Condroz
2. PRINCIPALES ESSENCES DE FEUILLUS
CHÊNE

2. Le chêne sessile : se retrouve en moyenne-Belgique, en Famenne et


en Fagne, en Calestienne.
Il est souvent mélangé avec le chêne pédonculé
Belgique seulement 4 espèces :

• Le chêne pubescent est répandu en Basse-Belgique.


• Il est assez exigeant au niveau de la nature du sol et de
l'exposition.

• Le chêne rouge d'Amérique,


• espèce introduite
• supporte mieux l'ombre, la sécheresse et l'humidité que nos
chênes indigènes.
• n'aime pas le gel.
CHÊNE PÉDONCULÉ (QUERCUS ROBUR)

IDENTIFICATION
• Le chêne pédonculé se distingue du chêne sessile par une écorce
crevassée en plaquettes larges et profondes, en forme de trapèzes,
séparées par un sillon rose-orangé.
• Le tronc est droit et cylindrique.
• Les grosses branches tortueuses forment un houppier irrégulier
• Feuilles se différencient de celles du chêne sessile par de petites
oreillettes à leur base et surtout un pétiole court.
• Les glands sont fixés sur un long pédoncule très caractéristique.
• Port étalé en griffes de chat
• Bourgeons : globuleux et bruns
• Hauteur : 30-40m max
• Longévité : 600 ans. Pousse encore après 300 à 400 ans en futaie.
Certains arbres remarquables ont plus de 1000 ans
CHÊNE PÉDONCULÉ (QUERCUS ROBUR)
CHÊNE PÉDONCULÉ (QUERCUS ROBUR)
AIRE NATURELLE- CLIMAT
• Europe, et en grande partie la Turquie (Asie mineure) . Plaine et vallées.

• Très présent en Ardennes, dans la région de Chimay et aussi dans le


Condroz
• Climat continental chaud en été et froid en hiver
• Atmosphère humide
• Le chêne pédonculé est souvent associé aux sols argileux et aux terrains
les plus difficiles, lourds et engorgés.
• C'est une des rares essences, avec l'aulne glutineux et le pin sylvestre, à
valoriser ce type de station.
• Il se plait, en mélange avec le frêne et l'érable sycomore, dans les fonds
de vallon riches.
• Le chêne pédonculé est une essence caractéristique des plaines
alluviales
• Sensible aux gelées tardives et précoces :
• Il supporte apparemment mieux le froid hivernal et les gelées tardives
que le chêne sessile, mais reste fragile (gélivure).
TEMPÉRAMENT

• Robuste.
• Héliophile : Dès le stade semis, il exige la pleine lumière (pas
plus d’un an de couvert) et ne tolère pas la concurrence.
• Il a un comportement d'essence pionnière.

Définition:
• Couvert : Partie de la forêt formée par les houppiers des
arbres dominants.
SOL

• Profond
• Bien approvisionné en eau et assez fertile
• Pour un bon développement, le chêne pédonculé nécessite un
approvisionnement régulier en eau toute l'année.

• Il résiste bien aux engorgements temporaires importants,


contrairement au chêne sessile.
• Il tolère ainsi les sols argileux et compacts, à condition qu'ils ne
dessèchent pas en été.
• très sensible aux sécheresses estivales.
• C'est une essence exigeante en éléments nutritifs et qui craint les
sols trop pauvres ou trop superficiels.
• Les stations alluviales ou les sols profonds et frais sur limons
constituent un optimum pour le chêne pédonculé.
Alluvion

un limon est ensemble de particules formant un sol dont la taille des


grains est intermédiaire entre les argiles et les sables

Le limon est très fertile


BIO-AGRESSEURS

• Le chêne pédonculé est sensible aux dégâts de gibier et aux


attaques de champignons.

• Il résiste un peu mieux aux insectes.


Chenille processionnaire du chêne :

• provoque des défoliations qui peuvent entraîner une diminution de la croissance.

• Cette espèce est présente de l’ouest de l’Europe à la Asie mineure.

• En Belgique, en mai 2007, la province de Limbourg a été touchée par une pullulation locale
de ces chenilles et a fait appel à l'armée pour s'en débarrasser. Les chenilles récupérées
sont généralement brûlées pour limiter la dispersion de poils qui peuvent rester urticants
et allergènes un certain temps après la mort des chenilles.
Oïdium

• Champignon
• produit un feutrage blanc sur
les feuilles et rameaux
contaminés.
• Il aboutit au dessèchement des
feuilles et peut, après plusieurs
années d'attaques, conduire à
la mort des jeunes sujets.

Si l’impact de l’oïdium sur le fonctionnement des feuilles


infecté est assez fort, son impact global sur les arbres
atteints est généralement modéré.
Armillaire
• ce champignon se développe sur
les arbres affaiblis (stations
inadéquates).
• Il entraîne le pourrissement des
racines et perturbe l'alimentation
des arbres.
• Armillaria mellea est responsable
de la pourriture des parties
vivantes du bois.

Elle dégrade dans un premier temps le système racinaire de l'arbre puis le collet et la base du
tronc entraînant un dépérissement plus ou moins rapide du sujet atteint.

À ce stade, une lésion se produit au pied de l'arbre et l'attaque du cambium se révèle par un
écoulement de sève colorée.

Au niveau des racines fortement attaquées, du collet, on observe sous l'écorce la présence
de moisissures blanches et des filaments noirs.
UTILISATIONS

• La distinction des bois de chêne pédonculé et de chêne sessile est


très difficile à effectuer.
• Ils ont des propriétés mécaniques et technologiques similaires.
• Leur couleur varie du jaune clair au jaune-brun plus foncé, selon la
largeur des cernes.
Ces deux chênes se caractérisent par une grande diversité des utilisations selon les
qualités.

Les meilleures grumes sont réservées au placage, à la tonnellerie, à l'ébénisterie et à


la menuiserie.

Les parquets, cercueils, charpentes, emballages ou traverses de chemin de fer sont


des débouchés importants pour les produits de qualité secondaire.

Le chêne sert, dans une moindre mesure, à la fabrication de panneaux de fibres et de


particules.

C'est un excellent bois de chauffage.

Utilisé jadis dans les charpentes


CHÊNE SESSILE (QUERCUS PETRAEA)

IDENTIFICATION

• Le chêne sessile développe une écorce lisse puis fissurée verticalement en


lanières étroites et peu profondes.

• Son tronc est souvent plus conique que celui du pédonculé.

• Sa branchaison régulière, étalée en éventail, donne un couvert plus épais.

• Contrairement au chêne pédonculé, les feuilles ne sont pas ondulées et ne


présentent pas d'oreillettes.

• Elles ont un long pétiole (13 à 17mm) qui permet de les distinguer les
unes des autres dans le houppier.

• Les glands sont groupés et portés par un pédoncule très court.


• Ramification des branches de la cime en éventail
• Hauteur : 30-45 m
• Longévité actuelle : 200 à 300 ans
CHÊNE SESSILE (QUERCUS PETRAEA)
CHÊNE SESSILE (QUERCUS PETRAEA)
AIRE NATURELLE- CLIMAT

• Europe plutôt occidentale et centrale, Asie mineure. Collines


et plateaux.

• Le chêne sessile se retrouve en moyenne-Belgique, en


Famenne et en Fagne, en Calestienne. Il est souvent mélangé
avec le chêne pédonculé
• Sensible aux grands froids (risques de gélivure) comme aux
gelées tardives.
• Les fructifications sont souvent espacées (tous les 7 à 10 ans
dans nos régions).
CHÊNE SESSILE (QUERCUS PETRAEA)
TEMPÉRAMENT

• Robuste

• Plutôt héliophile : supporte mieux que Chêne pédonculé un


certain couvert à l’état de semis : Le chêne sessile est une
essence de lumière, mais un peu moins exigeante que le
chêne pédonculé.

• Les semis tolèrent un couvert modéré pendant 2 à 3 ans.

• A l'âge adulte, il aime la pleine lumière, mais supporte mieux


la concurrence que le pédonculé.
CHÊNE SESSILE (QUERCUS PETRAEA)
SOL

• le chêne sessile apprécie une alimentation en eau régulière


mais résiste généralement bien aux sécheresses estivales,
contrairement au chêne pédonculé.

• il supporte moins bien les sols engorgés fréquemment, ou sur


de longues périodes.
• Il a d'ailleurs du mal à s'y régénérer car ses glands ne
supportent pas l'ennoyage et pourrissent.
• accepte les sols acides ou calcaires mais sans excès.
• Son optimum se situe sur les sols légèrement acides à acides
et bien drainés.
CHÊNE SESSILE (QUERCUS PETRAEA)

BIO-AGRESSEURS
• Le chêne sessile est appétant pour le gibier mais moins
sensible aux insectes et aux champignons
• v. chêne pédonculé

UTILISATIONS
• v. chêne pédonculé
CHÊNE ROUGE D’AMÉRIQUE

IDENTIFICATION

• s'identifie par rapport à ses cousins européens par une écorce


grise, longtemps lisse puis légèrement crevassée.

• Son tronc un peu flexueux est souvent fourchu.

• Il développe un houppier important aux branches redressées.


• Ses grandes feuilles sont pointues aux extrémités des lobes. Elles
prennent des tonalités rouges à l'automne, d'où son nom.
• Ses glands brun-violet, globuleux, sont souvent de grosse taille.
• Port étalé
• Tronc droit
• Hauteur max : 20-30 m
CHÊNE ROUGE D’AMÉRIQUE

AIRE NATURELLE- CLIMAT


• Origine: Amérique du Nord EST

• Rustique en Europe : Le chêne rouge redoute moins le froid


d'hiver que les chênes sessile et pédonculé, il est plus rarement
gélivé (fendu par le gel).

• Mais il reste sensible aux gelées de printemps.


• Il est déconseillé à une altitude supérieure à 750 m.
TEMPÉRAMENT

• Moins héliophiles que nos chênes indigènes

• Moins exigeant en lumière que ses cousins européens, le


chêne rouge montre une tolérance à l'ombrage dans les
premières années.

• Il peut subsister en sous-bois en faible éclairement.

• Néanmoins, plus les semis vieillissent, plus ils ont besoin de


lumière. S'ils en manquent, ils restent grêles et filent vers la
lumière en adoptant une branchaison anarchique.
CHÊNE ROUGE D’AMÉRIQUE SOL
• Le chêne rouge résiste mieux à la sécheresse que les chênes sessile et surtout
pédonculé.

• Il apprécie néanmoins les sols bien approvisionnés en eau.

• Il est + sensible à un engorgement du sol que ses cousins : Il craint l'excès


d'eau, même s'il est temporaire, surtout sur terrain argileux et compact.
Cette sensibilité est moindre sur des substrats sableux ou limoneux qui se ressuient
rapidement.

• accepte les sols neutres à acides.

• En revanche, elle montre des signes de chlorose si du calcaire actif* est présent
dans les 50 premiers centimètres.
• Son optimum écologique correspond aux sols limoneux,sablo-limoneux ou
sablo-argileux, légèrement acides, profonds (plus de 50 cm), frais et bien
aérés.

* Particules très fines de calcaire assimilables par les racines et pouvant


engendrer un déséquilibre alimentaire chez certaines essences.
CHÊNE ROUGE D’AMÉRIQUE
BIO-AGRESSEURS

• Chancre : engendre des déformations du tronc et des branches


autour des plaies mal cicatrisées.

• Bombyx disparate : se nourrit à l'état larvaire des feuilles du


chêne rouge (perte de production, incidence sur les glandées).

• Xylebore disparate : fore des galeries dans le bois (piqûre),


dépréciant la valeur des grumes.
De fortes attaques dans les jeunes plantations peuvent
entraîner la mort des arbres.

• Collybie à pied en fuseau : champignon responsable de la


nécrose des racines principales pouvant conduire à terme au
dépérissement de l'arbre.
Utilisations

• Le bois de chêne rouge allie une bonne résistance mécanique et une


élasticité élevée.
• facile à travailler.
• Il est moins apprécié que celui des chênes indigènes en raison de la
figuration marquée de ses vaisseaux et de sa teinte brun-rosé.
• Ce bois n'est pas durable en extérieur.

• Son utilisation va du placage, de l'ébénisterie et de la menuiserie


intérieure pour les meilleurs produits, aux manches d'outils, parquets et
escaliers pour les qualités moyennes.

• Il peut trouver des débouchés en caisserie, et bois de feu.


HÊTRE (FAGUS SYLVATICA)

IDENTIFICATION

• son écorce grise, lisse, caractéristique.


• Il se distingue par ses bourgeons longs, bruns et pointus.
• ses feuilles entières et légèrement poilues à l'état jeune.
• Les faînes, enfermées dans une cupule hérissée, assurent la
reproduction.
• Port : tronc droit, élancé cylindrique (20-25m) ; les branches
sont redressées à 60° (érigé)
• Hauteur : 25 à 40 m
• Longévité (pratique – théorique) : 100 à 250 ans
HÊTRE (FAGUS SYLVATICA)
• Europe occidentale et centrale et
Asie mineure: des plaines du
nord aux montagnes du sud.
• Le plus belle Hêtraie d’Europe =
Forêt de Soigne
En Belgique, on le trouve
principalement à Bruxelles et en
Ardennes

• Les hêtraies comptent parmi les principaux types d'habitats forestiers d'Europe.
• Elles forment des forêts caducifoliées ainsi que des forêts mixtes de montagne, les
hêtraies-sapinières, où le hêtre côtoie le Sapin pectiné ou éventuellement l'Épicéa
commun.
HÊTRE (FAGUS SYLVATICA) AIRE NATURELLE- CLIMAT

• Climat tempéré sans excès de chaleur ou sécheresse.

• Atmosphère humide.

• Le hêtre ne souffre pas du froid mais reste sensible aux gelées


tardives.

• Une pluviosité bien répartie sur l'année (au moins 750


mm/an), sans sécheresse estivale, et une humidité élevée de
l'air sont déterminantes pour produire du hêtre de qualité.
TEMPÉRAMENT

• Sciaphile aimant la fraicheur et l’humidité

• Il préfère l'ombrage dans son jeune âge.

• Un développement en pleine lumière à ce stade engendre souvent


une forme buissonnante, alors qu’un léger couvert limite
l'apparition de fourches, favorise l'élagage naturel et protège les
semis des gelées tardives.

• Mais leur maintien prolongé sous un couvert trop fermé entraîne un


retard de croissance et une forme courbée caractéristique du
manque de lumière.

• Le hêtre est sensible à une mise en lumière trop brutale (coup de


soleil).
SOL

• Le hêtre demande une bonne alimentation en eau du sol, mais


sans excès.

• il souffre de sécheresse sur sables grossiers,

• il n'aime pas non plus les terrains argileux lourds: Il ne tolère pas
l'engorgement de ces derniers car son système racinaire est très
sensible à l'absence d'oxygène.

• il lui faut 40 à 50 cm de sol sain.

• Le hêtre prospère sur une large gamme de sols, pauvres à riches


en éléments minéraux.

• Il trouve son optimum de production sur les sols proches de la


neutralité, profonds, bien drainés et frais.
BIO-AGRESSEURS

• Moyennement sensible aux insectes et maladies, le hêtre est


peu concerné par les dégâts de gibier
(écorçage en cas de forte densité de cerfs).

Chancre du hêtre :
• Provoqué par Nectria ditissima ce champignon diminue la
production de bois de qualité par une déformation du tronc.

• Le chancre représente une grave menace pour les


régénérations naturelles de hêtre en peuplement pur.
Chancre du hêtre
chancre du hêtre
BIO-AGRESSEURS

• Puceron laineux : s'attaque au feuillage. Une colonisation


massive peut être à l'origine de fortes mortalités dans les
jeunes régénérations ou plantations.

• Cochenille argent : associée à un champignon, elle cause la


maladie de l'écorce du hêtre (feutrage blanc suivi de
suintements noirâtres).
Elle provoque un décollement d'écorce, une rupture de branches
maîtresses, voire la mort de l'arbre.

• Scolytes : une forte attaque peut aboutir à la mort de l'arbre


par une détérioration des vaisseaux.
Cœur rouge
Cœur rouge
• Avec l’âge, la partie centrale du tronc du hêtre voit sa teneur en eau diminuer.
= phénomène naturel.
En général cela n’a pas d’incidence sur la coloration de son bois.

• La formation du cœur rouge dit « normal » chez le hêtre < de la mise en contact des
tissus moins humides avec l’oxygène de l’air (fentes,...)

•  À cet endroit, le parenchyme voit une partie de l’eau qu’il renferme remplacée
par de l’oxygène.

• La seule pénétration d’oxygène n’explique pas la coloration rouge car on retrouve


également de l’oxygène dans les cœurs non colorés de hêtre. Une obturation des
vaisseaux par des thylles est également mise en cause.

• Certaines bactéries peuvent aussi avoir un rôle dans la coloration du bois de hêtre,
plus particulièrement les bactéries qui augmentent le pH de l’eau présente dans le
bois.

• Quel que soit le facteur déclenchant précis du coeur rouge, la réponse physiologique
des tissus s’apparente à la duraminisation
Formation de thylles
Les parenchymes = cellules vivantes,
perforées de ponctuations qui permettent
• des communications intercellulaires et
• une circulation des substances à l’intérieur des
cellules.
• Les cellules du parenchyme situées en bordure des
vaisseaux conducteurs de sève forment des thylles,
des excroissances cellulaires de taille parfois
conséquente
•  obstruent les vaisseaux
empêchant toute circulation de sève.

• mécanisme physiologique identique feuillus tempérés


en automne :

• des thylles bouchent les vaisseaux  l’alimentation en


sève des feuilles,  mort et chute des feuilles.
Exemple de thylles

Chez le chêne
Les caractéristiques essentielles du bois de hêtre
• sont sa solidité, sa dureté et sa facilité d’imprégnation.

• Il se prête bien au collage, au tournage et au cintrage.

• Bois peu durable, il est essentiellement utilisé à l’intérieur


UTILISATIONS
• Le hêtre produit un bois plus ou moins clair selon les
provenances, assez dur, résistant aux chocs et facile à travailler

• Certaines de ses caractéristiques ne lui permettent pas d’être


utilisé
• en construction,
• charpente et
• menuiserie extérieure
 plus il pousse vite, plus il est dense raideur (« il casse sans
prévenir »)

déformation à l’humidité et mauvaise résistance aux agents


d’altération (champignons, insectes).
• Bois d’œuvre : Les meilleurs produits sont réservés à l'ébénisterie
(placage) et à la menuiserie intérieure (ameublement, escalier…).

• Résistant, il est utilisé pour la fabrication de parquets, lambris et


manches d'outil.

• Il est apprécié dans l'industrie de l'emballage (caisserie, palette).

• Bois d’industrie : Trituration : On en fait également des panneaux de


fibres, de particules et de la pâte à papier.

• Bois de chauffage: C'est un excellent bois de chauffage.


Médicinale
• Ecorce astringente (resserre les tissus de la peau ou reduit les sécrétions des
muqueuses) et fébrifuge, antiseptique et désinfectante.
• Extrait de bourgeons: Actif cosmétique anti-rides, oxygénant, dynamisant et
hydratant.

• Autrefois
• sommier de piano, jante de roue, sabot ...

• La carbonisation du bois fournissait un charbon de bois, bactéricide


et prétendument antituberculeux, imprégné de créosote, une
substance qui s'est révélée hautement cancérigène.
Fruits
• comestibles et fournissent de l’huile alimentaire et d’éclairage

• Les faînes servaient autrefois, comme les glands, à nourrir les porcs que l'on menait à cet effet en
forêt. En période de disette, elles étaient consommées par les humains comme aliment d'appoint. On
pouvait les faire bouillir comme des châtaignes ou les broyer pour en faire un beurre aux propriétés
vermifuges ou parasiticides. Les graines, après avoir été mises à macérer dans l'eau pour en évacuer les
tanins, pouvaient être également moulues en farine. Aujourd'hui, on utilise plutôt des faînes grillées
comme amuse-gueule apéritifs ou garnitures de salades.

• réputées légèrement toxiques si elles sont consommées en grande quantité, en raison de la présence
d'une substance que l'on a nommée «fagine».

• Si excès  troubles intestinaux, crampes ou diarrhées, ou des nausées.

• Il se trouve cependant que la fagine est en fait de la choline, indispensable au bon fonctionnement du
système nerveux dont la carence est gravement néfaste, qui sert à prévenir ou à soigner certaines
affections neurologiques comme les maladies de Tourette ou d'Alzheimer.

• Les faînes contiennent 40 % de matières grasses.

Ornement
• alignement, haie (hêtre pourpre), arbre du souvenir

Culinaires
• fumage des saumons (Norvège)
FRÊNE (FRAXINUS EXCELSIOR)

IDENTIFICATION
• Le frêne présente dans son jeune âge une écorce lisse et
jaune-verdâtre qui devient grisâtre et assez profondément
fissurée à l'âge adulte.
• Il s'identifie par ses branches opposées, ses bourgeons noirs
caractéristiques et ses feuilles composées, légèrement
dentées.

• Les longues samares (fruits) forment de grandes grappes qui


restent sur l'arbre tout l'hiver.

• Longévité : 80-250 ans


• Hauteur max. 25-35m
AIRE NATURELLE- CLIMAT
• Europe centrale et du nord. Asie mineure
• essence de plaine très sensible aux gelées tardives mais pas au
froid d'hiver.
• typique des fonds de vallon et des bordures de cours d'eau,
accompagnée de chêne pédonculé et d'érable sycomore, ou
d'aulne dans les zones les plus humides.
• En plaine ou sur plateau, il se plait sur des sols profonds, ou en bas
de pente exposée Nord, avec le chêne pédonculé et le hêtre.
• Mais attention, il colonise souvent des stations peu adaptées.
• Les gelées sont la cause principale des fréquentes fourchaisons par
destruction de la pousse terminale.
• Le frêne apprécie une humidité atmosphérique élevée. Il est
sensible aux vents qui augmentent sa transpiration déjà
importante.
TEMPÉRAMENT
• Robuste ;
• Plutôt héliophile
• Le frêne supporte un léger ombrage dans le jeune âge, mais exige de la
lumière à l'âge adulte.

SOL
• a besoin d'un apport régulier et abondant en eau, facteur indispensable
à une bonne production.
• aime les sols bien drainés et frais.
• il ne supporte ni les sols lourds gorgés d'eau ou inondés trop longtemps,
ni les sols trop superficiels.
• Sur station sèche, sa croissance et sa qualité sont souvent médiocres.
Cette essence exige des sols riches en éléments minéraux.
• Son optimum de production correspond aux limons profonds et
fertiles, aux sols bien drainés à proximité des cours d'eau ou aux bas de
pente sur versants ombragés.
BIO-AGRESSEURS
• Le frêne est très apprécié du gibier:
• abroutissement (chevreuil),
• écorçage et,
• dans une moindre mesure, frottis.
• Chalarose :
• hylésine du frêne (scolyte): les attaques de ce scolyte provoquent l'apparition
d'une excroissance anormale de l'écorce.
• frelon : attaque le bois ou le bourgeon terminal des jeunes tiges jusqu'à 20 ans,
provoquant des blessures ou fourches.
• chancre bactérien : engendre une déformation des branches et du tronc. Il
apparaît fréquemment dans les peuplements purs et denses et sur station
inadaptée au frêne.

• Petits ennemis :
• cicadelle : fissure les tiges à l'éclosion de ses larves.
• charançon du frêne : ronge les bourgeons, provoquant des fourches et consomme
les feuilles affaiblissant les sujets.
chalarose
UTILISATIONS
• Le frêne produit un bois clair (on dit "frêne blanc") de qualité,
facile à teinter, avec des propriétés d'élasticité et de résistance
mécanique très intéressantes.

• Mais, avec l'âge, il peut développer "un coeur noir" (à partir de 60-
70 ans) qui déprécie le bois.
• Le frêne appartient à la famille des feuillus précieux.

• Il est très utilisé dans l'ameublement et la décoration. Les bois de


qualité sont employés dans le placage et la menuiserie intérieure
(escalier, mobilier,…).
• La qualité inférieure sert à la fabrication de manches d'outils, à
l'emballage (caisse), voire au bois de chauffage.
Erable sycomore (Acer pseudoplatanus)

IDENTIFICATION

• Ecorce grise, lisse et mince au stade jeune


• Elle devient brun rouge avec de larges plaques écailleuses à
maturité.
• Ramification opposée
• Ses feuilles à 5 lobes sont plus ou moins dentées.
• Produit des doubles samares (fruits) pour assurer sa reproduction.

• Hauteur max : 25-35 m


• Longévité : 150-200 ans
Sources : C.R.P.F. Lorraine-Alsace
Sources : C.R.P.F. Lorraine-Alsace
AIRE NATURELLE- CLIMAT

• Europe centrale et méridionale. Asie mineure


• Plaines, collines, montagnes

• est d'origine montagnarde, mais sa grande souplesse lui permet


de descendre à basse altitude.

• Il ne craint pas le froid de l'hiver. En revanche, il peut souffrir de


gelées tardives et de gélivures.
• Son exigence en eau est comparable à celle du hêtre:
Il apprécie particulièrement une humidité atmosphérique élevée
(exposition fraîche) et une alimentation régulière en eau.
TEMPÉRAMENT

• Robuste

• C'est une essence de demi-ombre.

• Ses semis supportent un couvert modéré pendant 5 à 7 ans.

• Elle réagit mal à une mise en lumière brutale (coup de soleil et


formation de gourmands).
SOL
Optimum
• Apprécie les sols moyennement profonds, bien aérés et assez frais.
• Il est assez exigeant à l'égard de la richesse du sol : il aime les
stations riches à légèrement acides.

A eviter
• Ne tolère pas l'excès d'humidité (sols engorgés, compacts),
• ni la sécheresse.
• Lorsque l'acidité est trop prononcée, il disparaît.

Indifférent
• Il supporte les sols pierreux, peu profonds, s'ils sont bien alimentés
en eau.
• Il est indifférent à la présence de calcaire actif* dans le sol
BIO-AGRESSEURS

• Petit ennemis
• Cochenille pulvinaire
• insecte
• pique les feuilles pour se nourrir et effectuer sa ponte,
• provoque leur jaunissement et leur chute prématurée.
BIO-AGRESSEURS
• Maladie des croûtes noires (Melasmia acerina)
• champignon
• apparition sur les feuilles de taches d'abord jaunes, puis noires.
• affecte peu la croissance de l'arbre
UTILISATIONS
• Feuillus précieux.

• Son bois dur, homogène, blanc à rosé est facile à travailler.

• Essence appréciée pour


• le placage,
• l'ébénisterie,
• la lutherie (érables ondés),
• la sculpture et
• la tournerie dans ses meilleures qualités.

• Les qualités moindres utilisées pour


• les parquets : bonne résistance à l'usure.
Charme (Carpinus betulus)

Étymologie : le nom "Charme" vient du latin "carpinus",


qui est formé des mots celtes "karr", "bois"
et "penn", "tête"
Allusion à l'usage de ce bois pour en faire le joug des attelages de
bœufs.
IDENTIFICATION

• Écorce caractéristique cannelée, lisse, gris verdâtre.

• Des sillons, en diagonale, se forment avec l'âge.

• Feuilles alternes (10 cm), deux fois dentées, glabres, à nervures marquées.

"Le charme d'Adam est d'être à poil" (traduisez : le charme a des dents,
le hêtre des poils).
• Fleurs : chatons. Contrairement aux bouleaux et aux aulnes, les chatons apparaissent en
hiver et éclosent au printemps.

• Fruit : akène côtelé de 0,6 cm, soutenu par une grande bractée foliacée généralement à
trois lobes, de 3-4 cm de long.

• Longévité : 100- 150 ans.


Hauteur max : 15-20 m.

• un akène = est un fruit sec, indéhiscent (=qui ne s’ouvre pas), à graine unique, dont le péricarpe(la
paroi du fruit), plus ou moins endurcies, n'est pas soudé à la graine (à la différence du caryopse).
AIRE NATURELLE- CLIMAT

• Europe sauf le Nord, Asie mineure

• Espèce à large amplitude écologique

• Vit dans les chênaies et les hêtraies des plaines et des collines,
jusqu’à 1 000 mètres d’altitude au maximum.

• Se rencontre sous climat océanique, semi-océanique, semi-


continental nord ou montagnard.

• Le Charme est fréquent dans les taillis sous-futaie, car il accepte la


demi-ombre.
TEMPÉRAMENT

• Robuste

• Héliophile à mi ombre:

• Exposition : plein soleil (éviter les situations brûlantes) ou


pénombre.

• se développe bien en sous-bois éclairci.


SOL
• Optimum

• Riche neutre, profond


• Perméable et frais

• Ne supporte pas
• l’acidité marquée
• une hydromorphie* trop marquée
• ni une trop grande richesse en calcaire actif.

*sol hydromorphe: sol qui montre des marques physiques d'une


saturation régulière en eau.
BIO-AGRESSEURS
Acarien du charme (Eotranychus carpini).
• Symptômes : A la fin du printemps puis en été, jaunissement
prononcé puis défeuillaison.
• Petites toiles face inférieure entre les nervures abritant des
petits œufs arrondis et des acariens rouges ‘mobiles’ en été
UTILISATIONS
Du fait de la croissance lente du charme, les cernes du bois sont compacts et le bois difficile à fendre, on en
fait
• des établis,
• des étals de boucher,
• des moyeux de roue,
• des poteaux de mines,
• des piquets,
• de la pâte à papier,
• des panneaux agglomérés,
• des manches d'outils,
• des manches de parapluie,
• des quilles,
• des formes de chaussure,
• des cuillères,
• des jouets,
• des instruments de précision (règles et équerres),
• des pièces mécaniques de pianos.

Son bois est également apprécié en bois de chauffage et pour la production de


charbon de bois.

Son feuillage dense et marcescent (qui ne tombe pas en automne) et ses rameaux qui
repoussent facilement après la taille, font du charme un arbre de haie (charmilles).
BOULEAU (BETULA)
• Bouleau verruqueux: Betula pendula, B. verrucosa
• Bouleau pubescent, bouleau blanc : Betula pubescens

Légendes et traditions :

• Dans la mythologie romaine, les tiges de bouleau ont été


utilisées pour la flagellation et la "purification" des condamnés
• Dans l'astrologie celtique, le bouleau est "l'inspiration".
Bouleau verruqueux Bouleau pubescent
Différences
Betula pendula, B. verrucosa Betula pubescens

Branches pendantes non pendantes

Rameaux glabres, avec des verrues pubescents, non verruqueux


résineuses
Feuilles En losange En triangle
AIRE NATURELLE- CLIMAT

• Verruqueux : Europe des plaines du nord aux hautes montagnes du sud

• Pubescent : plus nordique: on le rencontre jusqu'en Sibérie et au


Groenland.

• Rusticité

Le Bouleau verruqueux supporte le froid jusqu'à -23°C.

Le Bouleau pubescent supporte le froid jusqu'à -40° C.

TEMPÉRAMENT
• Héliophile
SOL

• Espèce pionnière (comme l'Aulne) : accepte des sols pauvres, mais


humides et ensoleillés.

• Le bouleau absorbe et évapore beaucoup d'eau.

• Verruqueux :
• Optimum : les sols légers, frais assez profonds
• Supporte les sols secs (mais pas trop !!!), pauvres, filtrants ou compacts
sauf si eau stagnante

• Le bouleau pubescent:
• est plus exigeant en humidité à la fois de l’air et du sol.
Amadouvier Polypore marginé Polypore du bouleau
UTILISATIONS
• Le bois du bouleau est léger et uniforme.

• sert en plaquage et en menuiserie.

• intéressant pour tout ce qui est bois de pliage à cause de ses


qualités mécaniques : une fois plié à la vapeur, il garde aisément sa
forme.

• Certains bouleaux sont exploités pour le déroulage.

• On fabrique des bâtons à glace, des abaisse-langues, des bâtons à


peinture, etc. Les marchés asiatiques sont friands de sa couleur
blanc crème.
• Bouleau verruqueux : son écorce a remplacé le papier (elle est fine)
ou été découpée en bardeaux en couverture de toits (dans les pays du
nord) car elle est imperméable.

• De la sève, on tirait le "vin de bouleau", dans le Nord de l'Europe, en


Russie et en Amérique du Nord.

• La sève est aussi utilisée à des fins médicales (la sève de bouleau aussi
appelée "eau ou sang de bouleau" est un liquide clair, fade,
légèrement sucré, (0,5 à 2% de sucre) : anti-inflammatoire et
diurétique).

• On obtient une huile par distillation des bourgeons résineux.

• Enfin, du fait de ses huiles essentielles, son bois brûle facilement 


excellent bois de chauffage.

• Rem: Le bouleau dissémine du pollen auquel certaines personnes


peuvent être allergiques.
Seve de bouleau

• Comment est elle récoltée ?


• La sève de bouleau (brute) se récolte au printemps, à la montée de sève, juste avant
l’apparition des jeunes feuilles. La récolte se fait au moyen d’une perceuse, un tuyau en
plastique alimentaire de 6 à 8 mm taillé en biseau, un récipient et une cheville en bois
conique du même diamètre que le trou.
• Avec une perceuse dont on aura pris soin de désinfecter le foret, on perce l’arbre de 4 à 5
cm de profondeur, d'un trou du même diamètre que le tuyau ; le côté biseauté du tuyau est
inséré dans le trou ; son autre extrémité va dans le récipient ; la sève de bouleau coule dans
le récipient ; après la récolte, le trou se rebouche avec une cheville en bois conique.
• De quoi est-elle composée ?
• - d'eau. L'eau est le composant de base de la sève et représente plus de 95% du liquide
• - de sucres (à 99,5 % des sucres identifiés) : en gramme/litre : 2.5 à 4.7 de glucose, 2.3 à 4.5
en fructose, de faibles quantités de sucrose et galactose
• - d’ acides de fruits (à 99 % des acides identifiés :acide malique (de 0.1 à 0.7 g/l, acide
succinique (<0.1 g/l) , acide phosphorique (<0.04 g/l), acide citrique (<0.1 g/l). L’acide
citrique n’était pas systématiquement détecté dans les échantillons
• - de polyphénols et acides phénoliques
• - de protéines et d’acides aminés dont principalement de l’isoleucine, de la valine, de
l’asparagine et de la glutamine
• - de minéraux : calcium, magnésium, potassium, zinc, cuivre, manganèse, fer
PRINCIPALES ESSENCES DE RÉSINEUX :
Résineux :
Arbre appartenant au sous-embranchement des gymnospermes
possédant le plus souvent un tronc droit, unique et des feuilles étroites
appelées aiguilles, généralement persistantes (sauf Mélèze, Méta sequoia,
Cyprès chauve,..).
Le bois ou l’écorce, les feuilles, les bourgeons comportent presque
toujours des poches de résine (exception : if).

• Les gymnospermes sont apparus il y a 280 millions d’années.

• En Wallonie: Les principales essences résineuses sont


• l’épicéa (73,2 %),
• le douglas (6,2 %),
• le pin sylvestre (5,6 %),
• le mélèze (3,4%) et
• les autres résineux (11,5 %).
Epicea commun (SAPIN BLANC du NORD SBN) ou
sapin blanc du pays
AIRE NATURELLE- CLIMAT

• Europe: des plaines du nord est aux montagnes du centre.


• On le retrouve dans les Alpes, le Jura, les Vosges, mais aussi en Allemagne,
en Pologne, en République Tchèque (massifs montagneux)
• Dans le Sud-Est des Balkans, les Carpates, dans le Nord-Est des Pays baltes
jusqu’à la Scandinavie et la partie européenne de la Russie.

*Auteur: Velou, http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Picea_abies.PNG


En Belgique, l'épicéa a été largement introduit vers 1850 dans le massif
ardennais et au-delà (Hautes-Fagnes, Famenne, Condroz...), afin

• d'une part, d'accélérer le reboisement de la forêt ardennaise qui avait


perdu plus d'un tiers de son peuplement de feuillus durant l'Occupation
hollandaise (1815-1830).

• D'autre part, sa croissance rapide encouragea son usage dans le secteur


industriel, alors en plein essor dans cette partie de l'Europe, notamment
comme bois de mine (bois de charpente destiné aux galerie de mines,
puis aux habitations), mais aussi au renouvellement des pilotis
soutenant certaines villes des Pays-Bas, telles Amsterdam, Rotterdam!...
• Plus tard, la rectitude de son tronc sera largement utilisée pour en
faire des poteaux soutenant les lignes électriques et téléphoniques qui
bientôt allaient couvrir de leurs réseaux l'Europe entière.

• Actuellement (2011), en Belgique, l'épicéa est le résineux le plus


vendu et exporté, tant en bois d'oeuvre qu'en "sapins de Noël".
Aire naturelle

• Montagne
• Très résistant au froid (-35 à -40 °C)
• Peu sensible aux gelées printanières (débourrement tardif).

• Nécessite une alimentation en eau régulière pour une bonne


croissance.

• Il préfère les climats humides mais peut supporter la sécheresse


de l'air sur sol frais.

• Par son système racinaire traçant, il est sensible au chablis*


Chablis

= Arbre déraciné
• sous l'action de différents agents naturels (vent, foudre, neige, chute d'un autre
arbre) ou
• pour des raisons qui lui sont propres (vieillesse, pourriture, mauvais enracinement),
• sans intervention de l'homme, du fait d'un orage ou du vent notamment
TEMPÉRAMENT

• Assez robuste

• Supporte un ombrage temporaire dans son jeune âge.

• Ses semis demandent toutefois un dégagement rapide si l'on


veut profiter de leur bonne croissance juvénile.

• Plus exigeant en lumière que le sapin


SOL
Optimum écologique
• les sols drainés, voire filtrants.
• sur sol profond et frais
• Il préfère les stations moyennement à légèrement acides

Eviter
• les sols engorgés et compacts produits médiocre:
• Son enracinement reste très superficiel sur ces terrains mouilleux et les chablis sont
fréquents.

• à proscrire en présence de calcaire actif* dès la surface.

Indifférent:
• les sols riches ou très pauvres,

• En raison de sa plasticité apparente, il a été trop souvent utilisé dans des stations
"limites", notamment en plaine ou encore en versant Sud (sécheresse estivale).

• N.B. : Les aiguilles de l'épicéa se décomposent difficilement et peuvent accentuer


l'acidification des sols déjà acides sur le long terme.
BIO-AGRESSEURS
• Chalcographe et typographe : scolytes qui attaquent les
peuplements affaiblis (mauvaise adaptation au milieu, tempête,
sécheresse).
Leurs galeries de ponte sous l'écorce interrompent la circulation de
la sève et provoquent la mort des arbres.

Chalcographe Typographe

Meyers Konversationslexikon 1888, vol. 16 p. 352; ''Ips typographicus'';


{{PD-Meyers}}
European spruce bark beetles (Ips typographus) making their way in wood
Auteur: Tõnu Pani
Scolyte liseré :
• fore des galeries au cœur du bois
• dépréciant la valeur des grumes

Élements de diagnostic
• Petits tas de sciure blanche au pied des troncs
• Galeries en échelon aménagées dans l'aubier
• Hylobe :
• Se nourrit de l'écorce des jeunes plants et entraîne leur
dépérissement.
• Il peut anéantir des plantations complètes
Fomesannosum polypore du pin ou "maladie du rond" :sur
résineux. champignon responsable,surtout à basse altitude, d'une
pourrituredu coeur
Armillaire couleur de miel
UTILISATIONS

• L'épicéa est apprécié pour son bois blanc


et ses propriétés mécaniques.

• Sa résistance mécanique est d'autant plus élevée que ses cernes sont fins.
• Les épicéas de montagne sont ainsi recherchés pour la charpente.
• L'épicéa produit un bois facile à travailler.
• Pour les meilleures qualités, il est apprécié en menuiserie intérieure
(lambris, parquet), ébénisterie et lutherie.
• Les arbres de qualité moyenne sont utilisés dans l'emballage (palettes,
caisserie).
• Il est également l'emblème du "sapin de Noël".
• Sa fibre blanche de bonne qualité est largement utilisée dans l'industrie
papetière.
• Son bois résineux est également employé dans la production de panneaux
de particules.
Douglas vert (Pseudotsuga menziesii)
• Ecorce :
• gris-vert, lisse, avec des pustules de résine dans son jeune âge.
• devient brun-foncé, épaisse et crevassée à l'âge adulte.
• Port du douglas:
• sa cime souvent pointue et ses branches retombantes peuvent
entraîner une confusion avec l'épicéa.
Aiguilles
• Molles (jusqu’à 3cm), raies vert blanc étroites au revers
• Disposées autour du rameau.
• Dégagent une forte odeur de citronnelle quand on les froisse.
Cônes

• Pendants à maturité (6 cm), des "languettes" (bractées à 3


dents de 15 mm de long pointant vers le sommet et se
détachant rapidement) dépassent entre les écailles.

• Bourgeons brun pâle, très fins , fuselés comme ceux du hêtre


AIRE NATURELLE- CLIMAT
• Région côtière occidentale de l’Amérique du Nord.
• Le douglas résiste bien au froid hivernal mais reste très sensible aux
gelées tardives
• Si on peut localement le rencontrer jusqu'à 1000 m d'altitude, il est
déconseillé de le planter au dessus de 700-800 m.
• Cette essence demande un minimum d'eau (au moins 700 à 800
mm/an), même répartie inégalement sur l'année.

• Elle réagit bien aux étés secs mais craint, dans son jeune âge, la
sécheresse hivernale en cas de vents desséchants.
• Le froid associé à un vent sec peut provoquer un dessèchement des
aiguilles (phénomène du "rouge physiologique").
• Malgré un système racinaire assez superficiel, le douglas résiste
plutôt bien aux coups de vent à l'âge adulte.
• Le vent peut cependant provoquer de sérieux dégâts sur les jeunes
peuplements, en inclinant fortement les tiges
TEMPÉRAMENT

• Variable.

• Plutôt héliophile.

• Comme pour l'épicéa, les semis de douglas supportent


l'ombrage sur une courte période mais dépérissent
rapidement en l'absence de dégagements.

• Pour une croissance optimale, ils exigent la pleine lumière


SOL
• Le douglas apprécie les sols profonds, frais et bien drainés.
• Les terrains engorgés (même temporairement), trop compacts ou trop
secs sont à éviter.
• Il montre une certaine souplesse à l'égard de la richesse chimique du
sol.
• Mais, il n'apprécie ni les sols très acides, ni les sols calcaires. Il craint en
particulier la présence de calcaire actif* dans les 50 premiers cm (risque
de chlorose).
• Son optimum correspond aux sols neutres à légèrement acides.

• N.B. :
• (1) contrairement à d'autres essences résineuse (épicéa, pins), ses aiguilles ne
détériorent pas les sols.
• (2) le douglas est sensible aux carences en cuivre, à l'origine de déformations de la
pousse terminale, en particulier sur substrat granitique
• BIO-AGRESSEURS

• Le douglas craint beaucoup les attaques de gibier, surtout les


frottis et, dans une moindre mesure, l’écorçage.
• Il est globalement peu sensible
aux maladies.
• Parmi les insectes, seul l'hylobe
engendre de sérieux dégâts.
• hylobe : se nourrit de l'écorce
des jeunes plants, entraînant
leur dépérissement.
Il peut entièrement détruire
une plantation.
• Rouille suisse : provoque un rougissement et une perte
d'aiguilles, surtout dans les peuplements trop serrés et sur
stations mouilleuses. Il s'en suit un ralentissement de la
croissance..

• Petits ennemis
• chermès : ce puceron déforme les aiguilles par ses piqûres.
Les attaques se produisent surtout en pépinière et dans les
peuplements serrés.
• Fomes : champignon qui provoque des altérations, ou une
pourriture du coeur (le douglas est nettement moins sensible
que l'épicéa).
Rhabdocline : ce champignon engendre un dessèchement des aiguilles, leur
chute partielle et souvent une perte de croissance pendant plusieurs années
UTILISATIONS

• Produit un bois rouge, résineux, à bonne durabilité et aux


propriétés mécaniques remarquables, même pour une
croissance rapide.
• Il est surtout utilisé dans la construction (charpente, lambris,
bardage) et l'emballage (caisserie, palette).
• Il est également employé dans la menuiserie extérieure
• Menuiserie intérieure, en parquet et en placage pour les
beaux sujets.
• Les produits d'éclaircie peuvent trouver un débouché dans les
poteaux de ligne.
• Il est couramment utilisé par l'industrie de la trituration,
essentiellement pour les panneaux de particules.
• Son bois rouge pénalise la commercialisation des premières
éclaircies pour la papeterie.
PIN SYLVESTRE (PINUS SYLVESTRIS)
SAPIN ROUGE DU NORD (SRN)
AIRE NATURELLE- CLIMAT

• Europe : de l’Espagne au Caucase et de la Laponie (dans le nord de


la Norvège, de la Suède, de la Finlande et au nord de la presqu’île de
Kola en Russie) à la Sibérie.
• Au nord, elle est continue et recouvre les plaines ; au sud, elle est
morcelée et coïncide avec les régions de moyennes ou hautes
montagnes.
• En Belgique, on le retrouve en Campine belge et en Fagne, Famenne
ainsi qu’en Ardenne (remplacé par de l’épicea)
• essence robuste de montagne
• Ne craint ni le froid, ni les gelées tardives de printemps.
• S'il apprécie une pluviosité moyenne à élevée (> 700 mm/an), il
résiste bien aux périodes de sécheresse ou de chaleur.
• En revanche, ses branches cassent facilement sous le poids de la
neige.
• Malgré un enracinement plutôt pivotant, il reste sensible au vent.
TEMPÉRAMENT

• Robuste

• Héliophile: Essence de lumière, souvent pionnière, demande


le plein éclairement dès son jeune âge.

• craint la concurrence, surtout des essences d'ombre.


SOL
• Le pin sylvestre préfère les sols profonds, assez frais, plutôt sableux et
filtrants, mais supporte les sols secs ou compacts et engorgés.

• il tolère les stations très acides, mais s'accommode mal des sols carbonatés.

• En présence de calcaire actif*, il est moins vigoureux et souffre de chlorose.

• En raison de sa plasticité, le pin sylvestre a souvent été utilisé pour valoriser


les terrains les plus pauvres, où sa production reste faible.

• Dans les milieux moins contraignants, il permet parfois l'installation


d'essences à croissance plus rapide (hêtre, épicéa, sapin) qui profitent de
l'ambiance créée par son couvert.

N.B. : les aiguilles du pin sylvestre se décomposent difficilement et favorisent l'apparition d'un
humus épais et acide, en particulier sur les sols sableux.
Cet humus est souvent colonisé par des plantes envahissantes et acidifiantes, compromettant la
germination et le développement des semis.
BIO-AGRESSEURS
Bio-agresseur important :
hylobe : ce charançon se nourrit de l'écorce des jeunes plants,
entraînant leur dépérissement. Il peut anéantir une plantation.

Différentes rouilles dont la rouille courbeuse des rameaux de pin :


ce champignon entraîne une déformation permanente et un
dessèchement des pousses.
Les jeunes peuplements sont les plus atteints
bio-agresseur de moindre importance :

• Hylésine du pin , sténographe, scolyte acuminé :


Ces scolytes creusent des galeries de ponte sous l'écorce et
bloquent la circulation de la sève.
Des attaques massives conduisent à la mort des arbres touchés.
Tordeuse des pousses de pin :
détruit les bourgeons et les pousses terminales, déforme les tiges
dans les jeunes peuplements.
UTILISATIONS

• Bois résineux à coeur rouge orangé.


• Qualité variable selon les variétés et les conditions de croissance qui
déterminent la largeur des cernes.
• Plus ces derniers sont fins, meilleures sont les propriétés mécaniques du
bois.
• Les produits de gros diamètres et d'accroissements régulier, dépourvus de
noeuds, sont utilisés pour l'ébénisterie et le déroulage.

• Mais la plupart des bois de bonne qualité servent en menuiserie intérieure


(lambris, parquet) ou extérieure et en charpente.
• Les qualités moyennes sont employées en caisserie, en bois de coffrage,
voire en poteaux.

• Les produits de premières éclaircies alimentent en général les industries de


trituration (panneaux) mais la coloration du bois pénalise leur
commercialisation en papeterie
MÉLÈZE D’EUROPE (LARIX DECIDUA)
• Ecorce grisâtre, fissurée assez tôt, puis crevassée et très épaisse sur
les arbres âgés.

• Port élancé et sa branchaison légère, silhouette conique.


• Ses rameaux gris-jaunâtre, longs et grêles, sont étalés ou pendants.
• Aiguilles caduques : molles, vert clair, moins de 1 mm de large,
groupées en rosette sur des rameaux courts, elles deviennent jaune
flamboyant à l'automne, avant leur chute.

• Ses fruits sont de petits cônes ovales (25-40mm x 20-25mm) aux


écailles pas ou à peine courbées. Bourgeons en forme de petites
bosses arrondies.

• Hauteur: entre 25 et 40 mètres de haut

N.B. : Ne pas confondre le mélèze d’Europe avec le mélèze du Japon (Larix kaempferi), qui se
distingue surtout par ses rameaux brun-orange et ses cônes aux écailles recourbées vers
l’extérieur.
AIRE NATURELLE- CLIMAT
• Etage sub alpin. Europe centrale, transylvanie, Carpates. Plaine en Pologne.
Atmosphère sèche et lumineuse,
• pluviométrie annuelle comprise entre 600 et 1100 mm

• climat très lumineux

• Il n'aime pas les zones à brouillard et les milieux confinés (fonds de vallée).

• Il redoute les fortes sécheresses estivales.


• Typique de montagne montre une grande résistance au froid.
• Elle craint en revanche les gelées tardives du printemps, surtout à basse
altitude, du fait d'un débourrement précoce.

• A l'âge adulte, elle résiste très bien au vent grâce à son enracinement profond et
puissant.
• Mais le vent peut provoquer des dégâts sur les jeunes plantations, en inclinant
fortement les tiges.
• Le mélèze est par ailleurs sensible aux pollutions atmosphériques.
• En Belgique on le retrouve dans les Ardennes.
TEMPÉRAMENT

• Robuste, héliophile

• Le mélèze exige la pleine lumière.

• Il supporte mal la concurrence à l'état juvénile comme à l'âge


adulte (tempérament de pionnier).
SOL
Optimum
• Des sols bien alimentés en eau, meubles et filtrants
• L'approvisionnement en eau est important, notamment dans sa
jeunesse, car le mélèze « évapotranspire" énormément.

• Intolérance:
• En revanche, les terrains trop argileux, compacts ou mal drainés sont
déconseillés, tout comme les sols trop superficiels.
• mais s'accommode mal des stations très acides

• Indifférent:
• peu exigeant vis-à-vis de la richesse chimique du sol,.
• Il supporte bien la présence de calcaire actif*.
• tolère les sols plus secs si climat compense le manque d'eau, en
particulier en été.
BIO-AGRESSEURS

• En dehors des dégâts de frottis auxquels il est très exposé, le mélèze


craint surtout les attaques de l'hylobe et du chancre.

• hylobe : se nourrit de l'écorce des jeunes plants, entraînant leur


dépérissement.
Il peut entièrement détruire une plantation.

• chancre : provoque des déformations sur les branches et le tronc.


Il dévalorise les bois et, sur les jeunes tiges, peut causer la mort des
arbres atteints.
Les peuplements introduits à basse altitude et surtout en milieu
confiné (forte humidité de l'air) sont les plus vulnérables.
UTILISATIONS
• Bois brun-rougeâtre, résineux

• Qualités mécaniques remarquables (pour les arbres de montagne) et de très


bonne durabilité naturelle.

• Traditionnellement utilisé en charpente, bardeaux, chalets, ouvrages


extérieurs (ponts, passerelles…),

Mais aussi:
• lambris, parquets et meubles rustiques.
• Les plus belles billes sont transformées en placage.

• Sa durabilité naturelle est appréciée en construction navale (planches de


pont).

• Il peut également trouver des débouchés dans l'industrie de panneaux de


particules pour les petits bois des premières éclaircies.

• Pas en papeterie : coloration de son bois.


SAPIN PECTINÉ, ARGENTÉ (ABIES ALBA)

• une écorce gris-argenté, lisse, puis


légèrement crevassée à l'âge adulte.

• Tronc est longuement dénudé.

• Cime aplatie en "nid de cigogne", des


branches horizontales
Cônes
• Dressés
• se désarticulent à maturité  le distinguent du douglas et de l'épicéa.

• Production des cônes mâles et femelles en avril et mai

• Les cônes mâles sont nombreux, ovoïdes à allongés, globuleux.


• De couleur jaune, ils sont groupés sous des rameaux de l’année
précédente.
Cônes
• Les cônes femelles sont isolés, et
mesurent avant maturité de 2 à 10
cm de long.
• Situés vers le milieu de rameaux de
l’année précédente, ils sont orientés
vers le haut et plutôt localisés vers le
sommet de l’arbre.
• 12 à 20 cm à maturité
• Forme cylindrique.
• Des bractées saillantes dépassent
entre les écailles.
• Couleur: verts, puis bruns.
• Mûrs dans l’année et se désarticulent
à maturité (octobre).
Aiguilles

• Non piquantes (2-3 cm)(extrémités arrondies)

• Sur les rameaux stériles ou branches basses:


• Disposées en peigne (se tordent à la base pour se placer dans un
plan comme les dents d’un peigne
•  paraissent disposées sur 2 rangs dans un plan

• Sur les rameaux fertiles, branches hautes : disposition en


brosse.

• 2 bandes blanches à leur face inférieure (stomates).

• légèrement échancrées à leur extrémité.


AIRE NATURELLE- CLIMAT

• Centre et sud de l’Europe. De 200-2000m d’altitude du nord au sud.


• Climat pluvieux et humide.
• Typique de l'étage montagnard.
• Résiste bien aux basses températures hivernales.
• Très sensible aux gelées tardives, surtout à basse altitude où elle
débourre plus tôt.
• Le développement du sapin pectiné est tributaire avant tout de son
alimentation en eau.
• Il exige une humidité atmosphérique élevée et constante.
• Il craint la sécheresse estivale.
• Son système racinaire pivotant lui confère une meilleure résistance
au vent que l'épicéa.
TEMPÉRAMENT

• Délicat sciaphile

• Les semis s'installent plus facilement sous un couvert qui les


protège contre les gelées.

• Ils supportent bien cette absence de lumière pendant


plusieurs années, voire plusieurs décennies, d'où la réputation
d'essence d'ombre du sapin pectiné.

• Les semis retrouvent leur capacité de croissance dès qu'ils


sont mis en lumière.
SOL

• Optimum: sols bien alimentés en eau, profonds perméables


et bien drainés

• supporte un sol peu fertile: indifférent à la richesse minérale


du sol. Il accepte notamment les sols pauvres s'ils sont frais

• Il supporte mal les sols engorgés, trop compacts ou trop


superficiels.

• Mais il s'installe bien sur les roches fissurées où son


enracinement est profond.
BIO-AGRESSEURS

• Le sapin est une essence assez fragile, très appréciée du gibier


(abroutissement surtout) et sensible aux attaques d'insectes.

Bio-agresseur induisant de gros dégats :


• Maladie du rond (v. polypore du pin)
scolyte curvidenté : il creuse ses galeries de ponte sous l'écorce
des sujets affaiblis mais encore en sève, et cause ainsi leur
dessèchement.
• Rouille : ce champignon provoque une excroissance du tronc
ou des branches (le "chaudron") et l'apparition de rameaux
touffus (le "balai de sorcière"). Le chaudron est une porte
d'entrée pour les parasites.

• Gui : il se développe sur des sujets âgés après une période de


sécheresse ou lorsque l'essence n'est pas en station. Ses
"suçoirs" perforent le bois et provoquent des déformations,
portes d'entrée pour les agents de pourriture.
Bio-agresseurs causant de faibles dégâts :
• Chermès du tronc et des rameaux : insecte qui par ses
piqûres, déforme tronc, aiguilles et branches.

• Charançon du sapin : les larves se nourrissent de


vaisseaux/trachéides et bloquent la circulation de la sève,
entraînant la mort du sujet.

• Tordeuse du sapin : chenille qui se nourrit d'aiguilles et


ralentit la croissance des arbres.
UTILISATIONS

• Le bois blanc à rosé, non résineux, du sapin pectiné = excellente résistance


mécanique, si cernes d’accroissements fins.

• les meilleures qualités en menuiserie intérieure : lambris, plinthes,


moulures et en ameublement (placage).

• Il est très apprécié dans la construction (charpente, échafaudage, coffrage)


et l'emballage (caisserie, palette).

• Les bois de premières éclaircies et les sujets de mauvaise qualité 


papeteries (bois blanc).

• Sapin de Nordmann (abies nordmanniana) = sapin de Noël:


• Son prix est plus élevé que celui de l’épicea commun car il pousse beaucoup
plus lentement.

Vous aimerez peut-être aussi