Vous êtes sur la page 1sur 93

Chapitre 5 :

Transformation du bois
Bois d’oeuvre

1. Fendage

•Le fendage des bois s’apparente au sciage :


•il conduit à la production de planchettes ou planches brutes.

•Presque inexistant en Belgique mais très fréquent et même


important en France, en Allemagne, Autriche,

• 2 familles principales de produits: le merrain et le


bardeau.
Le merrain

•obtenu par fendage de billons de chêne ou de châtaigner dans le sens de la


longueur

•en évitant de sectionner les fibres du bois

•→ pour conserver toutes ses propriétés mécaniques (résistance, élasticité).

•→ Les tissus ligneux sont décollés dans le sens de la longueur en séparant


les fibres suivant les lignes de moindre adhérence, à savoir celui des rayons.

Fendeur de merrain - http://www.dailymotion.com/video/x8ni62_fendeur-de-


merrain_news#.UpzsBoes3W0
•Après équarrissage*, l’avivé obtenu sur quartier s’appelle la
douelle. C’est l’élément de base pour la fabrication des
barriques à vin.

•Le merrain exige une qualité spécifique de bois: fil droit, grain
fin, aucun défaut de structure, courbure très faible, diamètre 35
cm ou +.

•En France, la demande de merrain et représente plus de


10 % de la récolte française de chêne, soit plus que le tranchage.

•On enregistre en outre une importation de ce type de bois en


provenance de Pologne, de Russie, de Roumanie, ... y compris de
Belgique.

•Production de billons à merrain en France : 300.000 m3 / an

*équarrissage: rendre d’équerre


* fil= sens des fibres du bois
Le bardeau (2 eme type de bois obtenu par
fendage)
•Le bardeau est une lame de
bois de forme rectangulaire
obtenue par fendage et
resciage, de 50 cm à 4 m de
longueur.

•En Amérique du Nord, on


parlera de shingles pour des
bardeaux sciés et de shakes
pour des bardeaux fendus.

Le bardeau est façonné dans une essence naturellement durable: Western


RedCedar, mélèze, douglas, séquoia, pin sylvestre et même châtaignier.
Tranchage et déroulage

•Permettent d’obtenir des feuilles de placage de faible épaisseur:


•de quelques dixièmes de mm pour le tranchage
• à quelques mm pour le déroulage.

•Ces feuilles sont utilisées comme


•Tranchage: face décorative — surfaçage — de panneaux
agglomérés ou autres ou pour la marqueterie

•Déroulage : fabrication de panneaux contreplaqués, de caisses,


d’allumettes, bâtons friskos.
Déroulage

•Les billons sont débités en feuilles de quelques mm d’épaisseur (1 à 5)


par une dérouleuse.

1. Préparation avant déroulage:

•Les billons sont lavés et écorcés pour enlever les impuretés et révéler
les défauts puis, dans le cas des feuillus, étuvés.

•L’étuvage : les billons sont trempés dans un bassin d’eau chaude ou


exposés à de la vapeur chaude (80 à 110°C pendant 12 à 40 heures).

→attendrit le bois et en libère les tensions internes → évite que les feuillets
ne se fendent.
2. Déroulage:

•La dérouleuse se présente sous la forme d’une tour horizontale


composée de deux mandrins horizontaux opposés situés sur un
même axe.

•Le billon est centré et serré sur les mandrins qui le font tourner
à vitesse constante autour de son axe.

•Le débit est assuré par un couteau de la longueur du billon


(jusqu’à 3,5 m) qui est pressé tangentiellement sur ce dernier.
L’épaisseur du placage déroulé est conditionnée

•par l’inclinaison de la lame,


•par la position de la barre de pression
•par la constance de la vitesse de coupe --> la vitesse de rotation doit rester
proportionnelle à la réduction du diamètre du billon.

Le déroulage se poursuit jusqu’au moment ou le couteau atteint les mandrins,


→ Il subsiste un noyau de déroulage de +/- 10 cm de diamètre.

Le ruban déroulé en continu est soit


•embobiné au fur et à mesure de son déroulage
•directement séché et découpé en feuilles standardisées.
•Les placages obtenus sont ensuite séchés à une teneur en humidité de
l’ordre de 3 à 5 % en continu après déroulage ou après le massicotage.

•Le massicotage :
•découpe du ruban de placage en feuillets de dimensions fixes à l’aide
d’une guillotine
•élimination des gros défauts.

•Les feuillets sont classés par dimensions, qualité, couleur et


destination.

•Si séchage post- massicotage, → doit être renouvelé car apparition de


fentes → feuillets triés à nouveau.
•Les noeuds tombants ou inesthétiques →remplacés par des «
bouchons », pastilles de même couleur et grain que le placage
d’origine.
Les principales essences aptes au déroulage

•feuillus : peuplier, hêtre, bouleau, tilleul

•résineux : douglas, pin sylvestre, épicéa


Tranchage
Les placages tranchés sont débités en feuilles de quelques dixièmes de
mm d’épaisseur

•Les placages tranchés sont réservés aux utilisations les plus nobles:
ameublement, décoration, ébénisterie, marqueterie
•→ proviennent d’essences nobles et à bois durs.
•Les billons sont de gros diamètre (souvent 50 cm ou +)

Opération avant tranchage


•Les billons sont lavés et les défauts éliminés
•On marque ensuite leurs sections (en 2 pour un travail sur dosse ou en 4
pour un travail sur quartier — faux quartier)
•Ecorcés
•Étuvés
•Fendus (souvent en 4 quartiers appelés quartelots ou flitches) et
•Equarris
Tranchage: opérations

Ces quartiers obtenus sont placés sur la trancheuse

•La trancheuse transmet un mouvement vertical, horizontal ou


oblique au couteau trancheur ou au quartier, voire aux deux mais en
sens inverse.

•Après le trait, le quartier est avancé de l’épaisseur de la feuille et


ainsi de suite jusqu’à ce qu’il reste une planche de 1 à 2 cm selon
l’épaisseur des griffes
Planche finale= descente de tranche, peut être orientée vers
l’ébénisterie.

Le nombre de passage varie entre 20 et 50 /min selon l’essence.

Les coupes peuvent se faire perpendiculairement ou


tangentiellement aux cernes de croissance selon que l’on recherche
des placages sur quartier et faux-quartier ou sur dosse.
Les feuilles sont
•séchées,
•massicotées,
•triées puis
•empilées en paquets.
•Ces paquets regroupés par palette reconstituant une même bille ou même
plusieurs de qualités équivalentes.

•+ la feuille sera fine, + grand sera le rendement!

•Les essences tranchées sont très nombreuses. Nous ne citerons ici que
les indigènes.

•Essences feuillues : chêne, hêtre, frêne, merisier, érable sycomore, alisier


torminal, bouleau, tilleul, fruitiers divers,

•Essences résineuses: mélèze, douglas, pin sylvestre, épicéa


Scierie

•Le monde de la scierie est complexe et diversifié.

•En forte évolution ces dernières décennies :

•Avènement des scieries industrielles avec des capacités de


l’ordre du million de m3.
Types de scieries
Classées en fonction de leur importance:
• scieries mobiles
• petites scieries artisanales familiales
• scieries moyennes de feuillus
• scieries moyennes de résineux
• scieries industrielles.

Cette classification est en outre affinée sur base du type de matériel


utilisé qui est fonction:

• de l’essence sciée: bois feuillus, bois résineux ou les deux


• du type de produit scié: boules ou plots, avivés, frises, bois de
charpente (poutrelles ou bastaings, chevrons, voliges, lattes) et bois
de palette
Dans le cas de la Belgique:

A) Les scieries mobiles


se rendre chez le propriétaire et de lui scier ses bois sur place.

Ce type de scierie est très populaire dans les vastes régions peu peuplées où
les habitants possèdent tous au moins une petite forêt.

Apparues en Belgique depuis quelques dizaines d’années mais restent malgré


tout peu nombreuses car les distances sont courtes, ce qui facilite
l’approvisionnement en bois sciés.

On en compte moins de 10 en activité.

Peuvent scier indifféremment des bois feuillus ou des bois résineux sur
boule ou en avivés
leur rendement est très faible: de 5 à 10 m3 par jour.

Leur déplacement souvent pour des quantités limitées ne


favorise pas non plus leur rentabilité.

Sans compter les limites physiques de leur travail souvent


peu mécanisé en termes de grosseurs et de longueur des
grumes.

Elles sont souvent considérées par la force des choses


comme une activité complémentaire.

tendance de développement de ces machines →


augmentation de la capacité de coupe et de la mécanisation
au détriment de la mobilité.

→ Certaines en viennent ainsi à être utilisées


comme scieries fixes.
Les petites scieries artisanales familiales
Ces scieries sont souvent généralistes, c’est-à-dire qu’elles scient
indifféremment des feuillus et des résineux par campagnes
successives.

Elles sont souvent peu mécanisées.

Produisent des sciages standardisés ou des sciages sur liste /sur


bordereau et ne dédaignent pas le sciage à façon.

Les débits sont constitués de plots et d’avivés feuillus, de bois de


charpente voire de bois de palette….

Elles ne comptent que quelques ouvriers dont plusieurs propriétaires


ou membres de leur famille.
Elles peuvent scier annuellement entre 1 000 et 10 000 m3 de grumes:
1 000 à 5 000 m3 pour les feuillus
2 000 à 10 000 m3 pour les résineux

les débits sont destinés généralement à une clientèle locale ou régionale.


Sciage aux dimensions spécifiques du client.
Sciage pour le compte de tiers.
On pratique alors un prix de sciage au m3 de grume :
entre 50 et 60 €/m3 en 2008.
Débits en plots
Avivés •Bois scié à quatre arêtes vives, généralement à 90°.
Les scieries moyennes de feuillus

Du fait des diverses spécificités des types de débits, le matériel peut


varier de même que l’implantation des lignes de production.

Ces scieries ont tendance à se spécialiser: chêne, hêtre, bois de palette


→ quasiment pas deux scieries identiques

Elles sont généralement moyennement mécanisées.

Les grumes sont toujours découpées « manuellement » à la


tronçonneuse ou beaucoup plus rarement sur une chaîne de découpe.
L’équipement de sciage classique se compose

d’une écorceuse,
d’une ou plusieurs scies à grumes (scie de tête)
d’une ou plusieurs scies de reprise,
d’une dosseuse,
de circulaires de découpe ou d’une unité de découpe automatisée,
de séchoirs,
d’une quatre- faces,
parfois d’une multilame (pour augmenter la productivité du sciage de
bandeaux pour le parquet, de bois industriels — bois de palette, de calage),
• Elles produisent le même type de sciages que les petites scieries familiales

• Elles comptent entre 10 et 20 ouvriers dont toujours plusieurs propriétaires ou


membres de leur famille.

• Elles peuvent scier annuellement entre 5 000 et 15 000 m3 de grumes, parfois


plus dans le cas de bois de palette.

• Les débits sont destinés pour partie à une clientèle régionale mais également à
l’exportation.

• C’est la taille maximum atteinte par les scieries de bois feuillus en Belgique!
Les scieries moyennes de résineux

Moyennement mécanisées.

Les grumes découpées à la tronçonneuse, beaucoup plus rarement sur


une chaîne de découpe.
Les billons sont parfois achetés à dimension directement à des chantiers
de découpe.

L’équipement de sciage classique se compose d’un matériel proche de


celui des scieries moyennes de feuillus:

parfois une écorceuse et plus rarement un anneau de détection de


métal,
d’une ou plusieurs scies à grumes,
d’une ou plusieurs scies de reprise ou d’une multilame,
d’une dosseuse,
D’une raboteuse 4 faces
parfois de séchoirs
Les scieries industrielles

• complètement mécanisées (investissements très lourds)


•axées sur la production de produits standardisés en grands volumes et
au moindre coût.
•exigent des bois calibrés (campagne de sciage sans changer les
réglages de l’outil) d’un diamètre maximum de 30 à 40 cm.
•Les grumes sont découpées et triées par catégories sur une chaîne de
découpe automatisée équipée d’un anneau détecteur de métal et
d’une écorceuse.
•Le sciage est lui aussi complètement automatisé.
•La chaîne de découpe est réglée pour un même lot.
•Les bois sciés sont ensuite empilés automatiquement.
Ces scieries connaissent une intégration verticale
importante:
•séchoirs,
•bac de trempage,
•autoclave,
•raboterie,
•unité de lamellé-collé,
•centrale d’usinage,
•construction bois
•Les productions de départ assez standardisées — charpente ou bois
industriels — peuvent évoluer vers des produits semi-finis ou finis de
forte valeur ajoutée.

•Elles peuvent compter plusieurs centaines d’ouvriers et avoir des


capacités de sciages gigantesques.

•On rencontre en Belgique plusieurs scieries industrielles de résineux


dites « moyennes » d’une capacité de 25000 à 100 000 m3 dont la
tendance est à la diversification pour éviter de se faire écraser par les
géants.
•Leurs marchés seront tant nationaux qu’internationaux.
•Les «géants », quant à eux, de taille européenne, scieront entre 100
000 et près d’un million de m3 de résineux sur plusieurs sites de
production.

•Les débits standardisés produits sont essentiellement destinés à


l’exportation (70 à 80 %).
•Par ordre décroissant
•Fruytier (> 1 000 000 m3/an),
•IBV (> 750 000 m3/an),
•Barthel Pauls (300 000 m3/an) et
•Belwood Amel (200 000 m3/an)
Types de sciage :
Sciage sur boule ou en plot :
•Le plus courant, exécution facile et rapide,
•Une grume peut être débitée d'un seul coup, à l'aide du nombre de
lames nécessaires, montées et tendues dans un cadre animé d'un
mouvement rectiligne alternatif.
•Le déchet est de 10 à 15 %.

• La première et la dernière planche sciées portent le nom de dosses.


•Dosses= les parties de bois que l'on détache avant de débiter une
grume dans le but d'obtenir des planches alignées de largeur uniforme.
→présente donc une partie plane dressée à la scie ; le reste de
sa surface, formé par la périphérie de la grume est entièrement brute.
On obtient des plateaux.
Sciage sur dosse
•très usuel, en particulier pour les résineux et les bois à forte
proportion d'aubier inutilisable.
•Avec ce débit on obtient des avivés.
•Les billes / billons / grumes sont équarris en sciant 4 dosses pour
former un noyau qui sera scié à la manière du sciage sur boule.
•Pour débiter la grume, on lève d'abord sur les faces opposées
(dessus et dessous) deux dosses désignées sous le nom de
déballes. Les deux surfaces ainsi obtenues constituent ce qu'on
appelle le banc de sciage.
•Le débit sur dosses donne plus de déchets que le débit en plots ;
ce déchet peut atteindre 20 à 30 %.
débit sur quartiers
•Pour donner au bois le maximum de valeur, on emploie le débit
sur quartiers ou débit sur mailles (A), particulièrement recherché
pour le chêne et les bois très sains.

A
•Dans le cas le plus simple, la grume est partagée en quatre
quartiers (B) par des traits de scie passant par l'axe.
•Chaque quartier est ensuite scié de façon à enlever sur chacune
de ses faces une planche de la plus grande largeur possible.

B
• Il reste, en fin de sciage, un bois carré appelé chevron (C).

C
Le débit sur faux quartiers
•Pour obtenir des bois de choix, nous disposerons le quartier de
la grume tout différemment.
•C'est alors le débit appelé SUR FAUX-QUARTIERS, OU DÉBIT
HOLLANDAIS. (D).
D

•Pour des grumes de 1,50 à 3 m de circonférence, ce débit


entraîne malheureusement un déchet allant de 30 à 40 % du
volume total et donne des bois de faible largeur (0,22 m à 0,46
m).
Retrait
RAIT D A N S L E S Bdans
O I S D Éles
B I T Ébois
S débités
lanches
•Lesdébitées
planches tangentiellement aux couches
débitées tangentiellement auxannuelles
couches sont dites planches su
annuelles
sont dites
se cintrent planches sur
ou gauchissent dosses (E).
au séchage ; on dit qu'elles tirent au cœur.
•Elles se cintrent ou gauchissent au séchage ; on dit qu'elles tirent
au cœur.

E
•Les planches débitées suivant l'axe des couches annuelles sont dites
planches sur quartier ou sur mailles (F).
ches•Elles deviennent
débitées suivantlégèrement coniquesannuelles
l'axe des couches au séchage, mais
sont restent
dites +/- sur qua
planches
planes.
F). Elles
• Cesdeviennent légèrement
planches donnent coniques
des surfaces au séchage,
rayonnées mais restent
qui possèdent des à peu près
mailles,
donnent des surfaces rayonnées qui possèdent des mailles, sortes de taches
lus ou moins contournées suivant l'incidence du débit et de la lumière.

F
D E L ’ A R B R E À L A P L A N C HE
Les mitrailles

•Les mitrailles sont la hantise du scieur car leur effet est


catastrophique sur les lames et les rubans.

•Les unités les plus importantes possèdent en début de processus


un anneau de détection pour repérer les mitrailles afin d’en
purger les billons lors de la découpe.

•Les moins nantis doivent cependant souvent se satisfaire d’une «


poêle à frire » à l’efficacité assez limitée. Dans ce cas, le mieux est
de ne pas acheter de bois mitraillés.
Tronçonnage des grumes

•Les grumes feuillues et résineuses arrivent le plus souvent en


long à la scierie où elles vont être débitées en billons (billes) sur
base de leurs qualités et de leurs dimensions.

•Ces catégories de billons doivent bien entendu satisfaire les


besoins de la scierie.

•Le tronçonnage s’effectue soit manuellement à la tronçonneuse


(scie à chaîne) ou sur une chaîne de découpe mécanisée.
Triage des billons

•Les billons ne sont généralement pas enfournés dans la scierie


en vrac au fur et à mesure de leur découpe.

•Ils sont triés par catégories (qualité, diamètre et longueur) et


font alors l’objet de campagnes de sciage.
Ecorçage

permet:
•- de nettoyer les billons des impuretés qui désaffûtent les rubans
et les lames,

•- d’enlever l’abri de prédilection des insectes et ceux qui s’y


trouvent déjà

•- de produire des plaquettes blanches qui peuvent être mieux


valorisée en papeterie
Cubage des billons

permet
•de suivre l’évolution de la production → calculer le coût

•mais également de servir de base de facturation des bois ou billons


livrés par un tiers.

•présent que dans les grosses unités.


Equarrissage des billons

•Cette étape est typique des scieries industrielles de résineux.

•Plutôt que de scier des dosses encombrantes dont le traitement


est difficile à mécaniser, les billons sont équarris avec deux jeux
de meules appelées canters.

•On saute donc l’étape « dosse » pour passer directement à la


plaquette destinée au chauffage ou aux usines de pâtes ou de
panneaux.
Sciage — Scie de tête
•La scie de tête peut être une scie à grume ou la première scie de la
ligne de sciage automatisée.

•La scie de tête est une scie à ruban.

•BUT: extraire du billon les principales pièces de bois visualisées par le


scieur au moment du tronçonnage de la grume.

•L’expérience du scieur de tête est capitale pour obtenir le meilleur


rendement.

•Ce premier sciage permet de distinguer les pièces principales des


relèves.
•Dans la scierie industrielle, la scie de tête est intégrée dans la
ligne de sciage automatisée juste après les canters.

•Elle comporte souvent plusieurs rubans (2 ou 4), dont


l’écartement est réglé une fois pour toute avant le début de la
campagne de sciage, qui effectuent le premier trait.
Sciage - Scie de reprise
•La scie de reprise succède à la scie à grumes dans le processus
de sciage de la scierie traditionnelle.

•Elle réalise le délignage des plateaux en bandeaux (qui seront


découpés par la suite ou laissés tels quels sont la forme d’avivés.
•Dans la scierie industrielle, la scie de reprise suit directement la
scie de tête dans la ligne de découpe pour effectuer le deuxième
débit.
•En fonction de la complexité des débits, on peut même
rencontrer un troisième niveau de sciage.
•Le délignage consiste à dresser les côtés du plateau pour en
faire un avivé en perdant le moins de matière possible. La chute
s’appelle délignure.
Découpe
•Les bandeaux sont découpés en frises au moyen de scies
circulaires de découpe manuelles, semi-automatisées ou
complètement automatisées.
•Dans la découpe manuelle, l’opérateur saisit les bandeaux et les
découpe selon les qualités et dimensions en commandes ou non
(stock !).
•Les frises obtenues sont ensuite conditionnées (empilés) sur des
palettes.
•Le circulaire semi-automatisé dispose d’un automate qui
actionne un taquet de mise à longueur et gère une chaîne de
triage.
•La frise découpée est alors éjectée dans le box approprié, ce qui
facilite grandement le triage et le travail de l’empileur.
•La centrale de découpe automatisée prend en charge
automatiquement toute l’opération.

•Un système optique


•repère les défauts, souvent marqués d’un trait à l’aide d’un crayon
spécial par l’opérateur,
•calcule le meilleur débit possible en fonction de la liste de produits
enregistrée dans sa mémoire,
•découpe la pièce l’éjecte dans le box correspondant d’où elle sera
reprise par l’empileur.

•→ productivité élevée
•→ amélioration du rendement matière à la découpe.
Traitement de préservation

•Les bois naturellement peu durables soumis à une utilisation


extérieure doivent impérativement faire l’objet d’un traitement
de préservation.

•Ce traitement leur conférera un surcroît de résistance qui


augmentera sensiblement leur longévité (voir point suivant).
Etuvage

Objectif :
•d’accélérer le dessévage du bois afin de renforcer sa durabilité
naturelle,

•de le rendre plus souple (libération des contraintes internes,


limitant ainsi les déformations lors du séchage)

•de modifier sa teinte naturelle (hêtre rouge).

•L’étuvage n’a rien à voir avec le séchage! (voir point suivant).


Séchage

•Le bois frais de la lame est à un taux d’humidité relative très


élevé (60 — 70 %, voire nettement plus, selon les essences).

•A ce stade, il ne peut guère être valorisé par les utilisateurs en


aval, → le laisser sécher ou le sécher artificiellement pour
atteindre un taux d’humidité relatif suffisamment bas.
Rabotage
•Le rabotage apporte la première plus-value supplémentaire au
bois brut. Il peut être pratiqué sur du bois frais, qui pourra être
séché ensuite, ou plus simplement sur du bois séché.

•Les planches pourront être simplement équarries ou déjà faire


l’objet d’un profilage: plinthes, chambranles, lambris, plancher,
parquet,

•Le rabotage est réalisé par une « 4 faces » dont la vitesse de


défilement est parfois très spectaculaire (500 m/minute, soit plus
de 8 m/seconde).

•Ces machines sont de plus en plus intégrées dans le processus


de fabrication des scieries mais peuvent parfois se retrouver dans
des unités indépendantes).
•Rabotage : planage des faces (épaisseur), délignement des bords
(largeur) et éboutement (longueur).
Affûtage

•En marge du processus de sciage, l’affûtage n’en joue pas moins


un rôle prédominant dans la scierie.

•Sans lui, pas de sciage car lames, rubans et couteaux se


désaffûtent progressivement ou brutalement et doivent donc de
ce fait être remplacés régulièrement.
Bois d’industrie
Industrie de la pâte à papier et du papier
Pâte à papier
•Il y a deux procédés de fabrication de la pâte à papier: la pâte mécanique et la
pâte chimique.
•Le process de fabrication présenté est celui de Burgo Ardennes
(Harnoncourt —Virton), seul producteur wallon de pâte à papier.

•Burgo Ardennes est spécialisé dans la production de pâte à base


de feuillus (360.000 t/an) par le procédé chimique appelé «
Procédé KRAFT ».

•La pâte de résineux nécessaire à la production du papier couché


à base de pâte chimique, spécialité de Burgo Ardennes, est
achetée à d’autres producteurs.

•Le process de fabrication de la pâte à papier et du papier se


présente comme suit.
A) Déchiquetage
•L’usine doit constituer un stock de copeaux de taille et de nature
homogène (mélange des essences) pouvant assurer son
fonctionnement ininterrompu.

•Le stock moyen est de l’ordre de 40.000 t et doit tourner


régulièrement.

•La consommation annuelle totale de bois est de 1.400.000 t.

•La fabrication de ces copeaux est présentée dans le schéma


suivant:
Fabrication de la pâte
•Les copeaux sont cuits dans un mélange de soude caustique et
de sulfure de sodium.

•La lignine qui enveloppe les fibres de cellulose est dissoute.


•C’est le procédé KRAFT.

•La pâte est lavée, blanchie et épurée car il est impératif qu’elle
soit blanche et propre.

•En cas de vente à d’autres utilisateurs, cette pâte est séchée et


transformée en feuilles.

•La plupart des produits chimiques utilisés sont recyclés et


régénérés.
NaOH

168°C pdt 2h
PAPIER
Les ingrédients intervenant dans la fabrication du papier sont les suivants:
Fabrication du papier
• Le papier est fabriqué à partir d’un mélange de pâtes (feuillus +
résineux) dans la machine à papier.

• La machine à papier se compose


•de cylindres en rotation
•de toiles permettant l’égouttage et le séchage.

•Le papier sort sous forme de bobines de près de 7 m de largeur.

• Le papier de base reçoit jusque trois couches d’une « sauce » pour


devenir du papier couché.

•La « sauce » permet d’améliorer l’état de surface afin d’augmenter


l’imprimabilité du papier.

•Le passage sur des rouleaux en acier + coton va donner son aspect
final au papier, brillant ou satiné.
Régénération de la force motrice et traitement des
eaux

•Une papeterie va essayer de recycler au maximum les produits


chimiques utilisés et, du fait de la grande quantité de produits
combustibles disponibles, va assurer une grande part de son
indépendance énergétique (85% chez Burgo).

• Les eaux utilisées seront traitées avant le rejet dans la rivière. Tout
n’est pas tout à fait épuré lorsque l’eau est rejetée à la rivière.

• Les rejets dans la rivière provoquent entre autres l’eutrophisation des


cours d’eau et par conséquent l’asphyxie des poissons.
Bois énergie
•Utilisation ultime du bois. Si gestion durable → envisagée en toute
dernière extrémité.

•Les situations sont néanmoins variées selon les régions:


•le bois consommé en Afrique et en Asie → à destination du chauffage
•Sans être aussi tranchée, cette situation est aussi d’actualité en
Amérique du Sud + Caraîbes.

•En Europe, la consommation de bois sous forme de combustible est


encore relativement limitée (15 %).

•Cependant, les décisions de la Communauté européenne en matière


d’énergie renouvelable poussent à une consommation accrue du bois
sous cette forme, → inquiétude des grands consommateurs
industriels que sont les usines de panneaux et de pâte à papier. +
maintenant des scieries :
MAP: Masse volumique apparente

•Cette concurrence s’est déjà marquée en 2006 avec la véritable « flambée » du bois de
chauffage et des produits connexes.

•→le prix de la sciure est-il passé de I €/MAP à 15 €/MAP du fait de la mise en place
des unités de production de pellets.

•Bon nombre d’entreprises de la transformation du bois investissent en outre dans des


unités de chauffage et/ou de cogénération au départ de leurs produits connexes.

•Des unités indépendantes, visant les certificats verts, se mettent également en place
avec des besoins très conséquents.

•Si les choses semblent calmées actuellement, c’est uniquement dû à la crise


économique qui ralentit fortement toutes les activités industrielles (sciages, panneaux,
papier, ... ) et donc la demande de bois.

•On constate malgré tout que le prix plancher du hêtre sur pied reste malgré tout assez
élevé du fait de sa valeur comme bois de chauffage.
Les différents types de bois transformation industrielle
sont:

• Les rondins.
Billons feuillus ou résineux destinés aux papeteries ou usines de panneaux, souvent
en longueurs de 2,10 m avec un diamètre minimum de 7- 10 cm (petite base).
Utilisation: papeterie, panneaux.

• Les bûches. Rondins ou quartiers de bois de 25, 33, 50 ou 100 cm de longueur.


< d’éclaircies feuillues ou de la découpe des houppiers.
< plus rarement de résineux.

L’unité de quantification des bûches est le stère.

Utilisation: Poêle ou chaudière à bois des particuliers.


Les plaquettes forestières vertes

•proviennent du déchiquetage des résidus d’exploitation et


d’entretien des forêts et espaces verts

•comprennent les feuilles, aiguilles et brindilles.

•Leur granulométrie se situe entre 2 et 80 mm

•leur unité de mesure est la tonne ou le MAP.

•Utilisation: chaudières industrielles ou des particuliers.


Les plaquettes forestières grises.

•proviennent
•soit du déchiquetage des résidus d’exploitation et d’entretien des
forêts à l’exclusion des feuilles, aiguilles et brindilles

•soit du déchiquetage en industrie de bois non écorcé.

•Leur granulométrie varie entre 2 et 80 mm

•Leur unité de mesure est la tonne ou le MAP.

•Utilisation : chaudières industrielles ou des particuliers, usines de


panneaux.
Les plaquettes blanches ou
d’industrie.

•produits résultant du déchiquetage des chutes de l’industrie du


bois.

•→ pas d’écorces, de feuilles, d’aiguilles ou de brindilles.

•Leur granulométrie varie entre 2 et 80 mm et

•leur unité de mesure est soit la tonne, soit le MAP.

•Utilisation : chaudières industrielles ou des particuliers, usines


de panneaux, papeteries.
Les écorces

•< toujours de l’industrie du bois, généralement des scieries et


stations de découpe.

•L’unité de mesure est le MAP ou la tonne.

•Utilisation : chaudières industrielles, couverture de sol pour les


entrepreneurs paysagistes.
La sciure humide ou fraîche.

•Sciure issue de l’industrie de première transformation du bois.

•Le taux d’humidité varie entre 40 et 60%

•la granulométrie se situe généralement entre 0,5 et 2 mm

•Son unité de quantification est généralement la tonne.

•Utilisation: fabrication de pellets ou bûches reconstituées,


chaudières industrielles, cimenteries, usines de panneaux.
La sciure sèche et copeaux.

Il s’agit des produits connexes issus de l’industrie de deuxième


transformation du bois.

Le taux d’humidité se situe entre 10 et 15% et

la granulométrie varie entre 0.5 et 10 mm.

L’unité de mesure est également la tonne.

Utilisation: fabrication de pellets ou bûches reconstituées,


chaudières industrielles, cimenteries, usines de panneaux.
Les granulés de bois ou pellets

•qui sont des combustibles se présentant sous la forme de petits


bâtonnets cylindriques, d’environ 3 à 3,5 cm de longueur et 6mm de
diamètre.

•Le bois naturel, la sciure et les autres déchets de bois propres sont
séchés, comprimés et transformés en granulés.

•Les normes allemandes et autrichiennes, où les pellets sont déjà


populaires depuis quelques temps, imposent une densité de 1200
kg/m3.

•Dans notre pays: percée que depuis l’année 2006.


•Un chauffage central utilisant les pellets de bois comme combustible coûte environ 5000 à
20000 €.

•Une étude allemande réalisée en 2005 a calculé qu’un bon système doit coûter au moins
10.000 €.

•Pour un système central, on peut utiliser une citerne enterrée ou aérienne, dans laquelle les
pellets sont pompés et d’où ils sont automatiquement entraînés vers le brûleur.

•Les pellets peuvent également être utilisés dans les poêles qui font office de chauffage
indépendant dans une pièce ou comme chauffage d’appoint.

On estime que 2 kg de granulés équivalent à 1 I de mazout. Le litre de mazout coûte+/- 0,67 €


(prix 2014) ET 0 ,5€ en 2016 et 0, 61 en 2017

•→ 1000 litres de mazout : 610 euros <-> 2 tonnes de pellets : 580 euros → pas intéressant

•Une tonne de pellets coûte environ 260 euros, TVAc. (2015) et 245 en 2016 et 290 en 2017
L’utilisation des pellets offre de nombreux avantages:

• Moins néfastes à l’environnement que mazout

• Energie renouvelable

•La quantité est raisonnable au niveau de la consommation (4000 kg/ ménage/an).

•les variations de prix sont importantes car la matière première se fait rare.
La sciure (300.000 MAP/an en Belgique) est complètement mobilisée tant par les
utilisations industrielles qu’énergétiques.

Il y a saturation du marché et son prix est passé de I € à 15 €/MAP en moins de 2 ans.

S’il y a des avantages, malheureusement pour nous, il y a aussi des inconvénients comme:
• il faut une bonne gestion des stocks
• il faut trouver de l’espace pour le stockage
• l’investissement de départ est assez conséquent
Les briquettes ou bûches reconstituées.

• II s’agit de copeaux ou sciures pressés et agglomérés formant un


bloc ou un cylindre de I à 2 kg mesurant 20 à 50 cm de longueur
et 3 à 12 cm de diamètre.

• Elles proviennent de centres de fabrication


• l’unité de mesure est la tonne.

•Utilisation : Poêle ou chaudière à bois des particuliers.


Broyats de Déchet Industriel Banal (DIB).

•broyat de produits bois en fin de vie, traités ou non

•généralement issus de centres de collecte comme les recyparcs


ou d’entreprises spécialisées dans le traitement de ce type de
déchet.

•Leur granulométrie peut être très hétérogène (à la demande du


client)

•Unité de mesure : la tonne.


La cogénération
•ensemble de techniques de production délivrant de façon
simultanée de l’énergie thermique et de l’énergie mécanique.

•le plus souvent utilisée pour produire de l’électricité à partir d’un


combustible fossile ou renouvelable couplé à un alternateur*.

•Ces systèmes ont des puissances extrêmement variables, allant de


quelques dizaines de kW à plusieurs centaines de MW.

* alternateur = machine rotative qui convertit l'énergie mécanique


fournie au rotor en énergie électrique à courant alternatif.
Différentes technologies
Pour le moment, il y a deux grandes familles de technologies.
1. Production de vapeur pour alimenter une turbine (ou un moteur).

Technique parfaitement éprouvée et utilisée de longue date notamment dans


l’industrie papetière.

Cette filière porte aussi le nom plus précis de combustion externe.

2. Gazéification du bois (pyrolyse), avec injection de gaz dans une


turbine ou un moteur à gaz pauvre.

En cours de développement
De nombreux problèmes sont dus à la gazéification elle-même
Exemple: Energie Renouvelable des Ardennes - ERDA
•L’unité de cogénération d’ERDA a été construite en 2006 pour
produire 8,2 MW d’électricité « verte » dont 6,3MW sont réinjectés sur
le réseau, soit la consommation annuelle électrique de 15.000
ménages.

•La chaleur récupérée est utilisée pour la production de 130.000 T de


pellets ou granulés de bois, ce qui correspond à 75.000.000 L de
mazout.

•Les avantages avec les systèmes de cogénération sont


•1. l’utilisation de l’électricité produite pour ses propres besoins

•2. l’utilisation de la chaleur en excès pour produire de la vapeur, de l’eau


chaude ou le chauffage de bâtiments et autres besoins thermiques.
•Le combustible utilisé pour alimenter la chaudière est
de la biomasse composée exclusivement de bois de classe A,
→ cad du bois naturel non traité ou contaminé.

•Consommation annuelle :
•60.000 tonnes anhydres se ventilant à raison
•de ± 50% d’écorce
• ± 50% de cimes, découpes de troncs et de pointes, plaquettes grises,
restants de fraisage de pieds de grumes, dosses de scieries, branchages,
houppiers, troncs de mauvaise qualité, copeaux de rabotage.

•A titre informatif, la capacité de production de ce type de produit en


Wallonie est de 800.000 tonnes/an.
Le séchage

•Ensemble d'opérations qui consistent à diminuer le degré


d'humidité des bois en éliminant une partie de l'eau qu'ils
contiennent.

• Le séchage du bois se fait par convection.

•Cette technique repose sur deux principes : apport d’énergie et


évacuation de l'humidité.

•La large gamme des procédés de séchage permet aujourd'hui de


sécher en fonction de ses besoins.

•Méthodes de séchage V cours de CTB

Vous aimerez peut-être aussi