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Nouveau bio-composite local à base de fibres cellulosiques. Application à


l'isolation thermique en bâtiment

Conference Paper · December 2011

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Farid Touloum Adel Benchabane


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Premier Séminaire National de Génie Mécanique (SNGM01) Biskra, 7 et 8 Décembre 2011

Nouveau bio-composite local à base de fibres cellulosiques.


Application à l’isolation thermique en bâtiment.
Farid Touloum1, Adel Benchabane2, Abdelhak Kaci3

Département de Génie Mécanique, Université de Biskra, farid.touloum@gmail.com


1

2Département de Génie Mécanique, Université de Biskra, adel.benchabane@gmail.com


3Université de Cergy-Pontoise, L2MGC, EA 4114, F – 95000 Cergy-Pontoise, France, abdelhak.kaci@u-cergy.fr

Résumé : Cet article présente les potentialités de l’utilisation des ressources naturelles (biomasse ligno-cellulosique), disponibles
en grandes quantités en Algérie, pour l’élaboration d’un nouveau matériau composite. Ce travail peut s’inscrire dans le cadre de
la valorisation des ressources locales et du développement durable. Les fibres de bois issues des palmiers dattiers offrent de bonnes
propriétés à la fois mécaniques et thermiques. En effet, la fibre joue le rôle de renfort, tandis que son faible coefficient de
transmission thermique permet d’améliorer les propriétés isolantes du composite. On vise dans notre travail de donner un aperçu
sur la caractérisation du comportement thermomécanique ainsi que la durabilité de ce bio-composite afin d’obtenir des matériaux
aux bonnes propriétés mécaniques et thermiquement isolants. A l’issue de cette étude, il serait intéressant d’optimiser leur mise en
œuvre à l’échelle industrielle et de rentabiliser le procédé de leur élaboration.

Mots-clés : fibre cellulosique, bio-composite, isolation thermique.

1. Introduction
En quelques décennies, l’utilisation du bois connaît un regain d’intérêt pour le remplacement des dérivés
pétrochimiques par des ressources renouvelables [1]. En effet, le premier choc pétrolier, intervenu en 1974 et
les conflits du golf persique favorisent d’avantage cette tendance. A ceci, il faut ajouter l’émergence du
concept du développement durable [2]. Enfin, le changement climatique qui est en mesure de provoquer des
bouleversements considérables aux conséquences graves sur l’équilibre de l’écosystème et qui ne sont pas, de
surcroît, toutes connues. Cette triple prise de conscience a conduit à porter un regard nouveau sur la
biomasse et à redécouvrir qu’elle pouvait être éco-compatible, sous certaines conditions, que les efforts de
recherche-développement permettront de préciser.
Le présent travail porte sur une étude exploratrice de l’élaboration et le développement de matériaux isolants
à usage structural utilisant le bois local comme élément structurant et répondre ainsi à la demande croissante
de l’industrie du bâtiment en terme d’isolation thermique. Cependant on doit garder et garantir l’aspect de
rester dans la logique d’éco-matériaux en privilégient la proportion de fibres végétales par rapport au lient.

2. Nouveaux matériaux et fibres naturelles


Le bois est un matériau composite à caractère très hétérogène, poreux et fortement hygroscopique [3], dont le
comportement mécanique dépend considérablement de son organisation cellulaire mais aussi de l’âge du
matériau, de sa teneur en eau, de sa rétractibilité et de sa densité [4-6]. Ainsi, les fibres naturelles se présentent
dans le bois comme des structures biologiques principalement composées de cellulose, hémicellulose et
lignine [4-7].
L’incorporation des fibres cellulosique dans différentes matériaux ne date pas d’hier [3,5]. En effet, les
performances du composites tirent profit des avantages de la fibre et de la matrice et on en trouve aujourd’hui
une variété de types de matériaux composites à base de fibres naturelles (figure 1).
Les composites à fibres naturelles constituent un nouvel enjeu face aux problèmes du recyclage des
composites renforcés par des fibres synthétiques. A ce titre, les composites renforcés par des fibres végétales
sont actuellement en forte expansion en raison notamment de l’intérêt croissant que leur accorde l’industrie

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automobile, l’industrie du bâtiment et l’industrie agro alimentaire [5,8]. Ces fibres présentent une excellente
alternative d’un point de vue environnemental en raison de leur biodégradabilité et de leur combustibilité
beaucoup plus neutre en termes de dégagement de gaz nocifs ou de résidus solides [1,7,9,10]. Egalement, à
leur cout de revient beaucoup plus bas (tableau 1). Ces fibres peuvent se substituer aux fibres de verre dans
de nombreux domaines pour permettre d’atteindre de nouveaux marchés.
2.1 Revue bibliographique
Les fibres naturelles comme éléments de renfort dans les matériaux composites ont fait l’objet de nombreuses
études durant les dernières décennies. Il ressort de la littérature en rapport avec ce sujet que même si le
concept n’est pas nouveau, il n’est pour l’instant pas appliqué à l’échelle industrielle ; la majorité des produits
connexes reste inexploitée, à l’exception des sciures qui sont mises à profit comme combustibles.
Dans ces travaux de thèse, Thiebaud [1] a pu développer à partir des déchets végétaux en l’occurrence le bois
de chêne un nouveau matériau thermoplastique constitué seulement de matière végétale sans matrice d'origine
pétrochimique. Elle a mis en avant une démarche totalement facile à mettre en œuvre, qui respecte
l’environnement et sur tout applicable à différentes matières végétales. La démarche préconisée est le
traitement chimique du bois, plus précisément l’estérification avec le chlorure d'octanoyle. Les conditions
opératoires les plus favorables déterminées conduisent à un gain de poids du bois de 87% et un taux d'ester
de 60%.

Matériaux composites

Renforcés par des particules Renforcés par des fibres Structuraux

Grosses particules Renforcement par Sandwich Stratifiés


dispersion

Fibres alignées Fibres discontinues

Fig. 1. Classification des différents types de matériaux composites à base de fibres naturelles [8].

Tableau 1. Avantages et inconvénients des fibres végétales comme renforts de matériaux composites [3,7].
Avantages Inconvénients
Faible coût Absorption d’eau
Propriétés mécaniques spécifiques importantes
Faible stabilité dimensionnelle
(résistance et rigidité)
Biodégradabilité Biodégradabilité
Non abrasif pour les outillages Faible tenue thermique (200 à 230°C max)
Neutre pour l’émission de CO2 Fibres anisotropes
Variation de qualité en fonction du lieu de
Demande peu d’énergie pour être produite
croissance, de la météo...
Pour des applications industrielles,
Pas de résidus après incinération
demande la gestion d’un stock
Pas d’irritation cutanée lors de la manipulation des fibres Renfort discontinu
Bonne isolation thermique et acoustique
Ressource renouvelable

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Par ailleurs, Espinoza-Herrera [11] a procédé à l'élaboration de panneaux à base de particules de bois et de
matrices inorganique (gypse et ciment Portland) qui combinent les bonnes caractéristiques de chaque
composantes. Deux types de panneaux sont mis à jour, le premier est fabriqué avec 53% de liant inorganique
en l’occurrence le gypse, 22% de particule de bois (pin gris) et 25% d’eau. Le deuxième panneau présente la
même structure en ajoutant du ciment en proportion 70:30 de la masse sèche en poudre. Les propriétés
physiques et mécaniques des panneaux obtenus sont testées selon la norme ASTM D 1037 en évaluant : le
gonflement en épaisseur, la dilatation linéaire, l'absorption d'eau, la masse volumique, la résistance à la flexion,
la cohésion interne, la dureté et la résistance à l'arrachement des vis, en éprouvettes sèches et saturées par
immersion dans l'eau. Egalement, la conductivité thermique à été déterminée selon la norme ASTM C 518 et
la détermination de la dégradation thermique a été faite par analyses thermogravimétrique (TGA).
Les résultats ont été comparés avec un panneau en gypse commercial "Placoplâtre". Toutes les
caractéristiques étaient améliorées par la présence du ciment Portland.
Egalement, Sedan et al. [12] ont incorporés des fibres de chanvre dans une matrice cimentaire. Les auteurs
ont remarqués que cette constitution confère des propriétés intéressantes aux composites. Leurs travaux sont
axés spécialement sur l’interface et la compréhension des mécanismes d’interactions entre les fibres et la
matrice cimentaire afin de mieux appréhender le comportement mécanique du composite. Les conclusions
qui ressortent de cette étude indiquent que les fibres de chanvre semblent capables de fixer une quantité
importante de calcium sur leur surface. Cette fixation des ions Ca2+ par les pectines du chanvre inhibe la
croissance des hydrates de silicate de calcium et est probablement responsable des retards de prise observés
dans les pâtes de ciment. Il en résulte une amélioration des propriétés mécaniques du composite. Ces
composites possèdent une grande souplesse ainsi qu’une plus grande résistance en flexion que le ciment seul.
De leur côté, Bahloul et al. [13] avaient exploité les fibres d’alfa, mélangées avec un mortier de ciment
portland CPJ 45. Les essais conclus que pour une fraction volumique de 1%, le composite présente une
bonne consistance. Sachant que les fibres d’alfa sont très flexibles et ont un pouvoir hydrophile très élevé. Les
testes mécanique qu’a subit ce composite en l’occurrence l’essai de compression confirme l’hypothèse déjà
avancée que pour un pourcentage élevé de fibre végétale la résistance diminue. Par ailleurs, pour une
conductivité thermique k =0,8 W/m.K, le composite fait office d’un bon isolant thermique.

3. Bois local : les palmiers dattiers


En général, le choix de la fibre à incorporer dans le composite est primordial et dépend de propriétés
spécifiques telles que la disponibilité, le coût, la légèreté, le caractère renouvelable et la haute résistance
spécifique. A cet effet, nous ne discutons pas ici les détails de l’élaboration de nouveaux matériaux, mais nous
visons plutôt d’examiner l’intérêt de l’utilisation du bois de palmier dattier pour satisfaire à ces exigences.
3.1. Coût et disponibilité
Dans un récent travail réalisé avec nos collaborateurs [14], nous nous sommes intéressés à deux parties
renouvelables (annuellement) du bois de palmier dattier : la grappe et le pétiole (figure 2). Les différents
échantillons ont été prélevés dans du bois de palmiers dattiers de différentes variétés (Deglet-Nour, Mech-
Degla, Elghers) issu d’une oasis de la province de Biskra en Algérie. L’objectif été d’obtenir une première
comparaison des propriétés de ce type de bois à d’autres matériaux naturels non ou actuellement utilisés pour
leurs propriétés isolantes.
De point de vue disponibilité et coût, le bois de palmier dattier apparait satisfaire aux exigences demandées.
En effet, avec plus de 11961210 million de pieds [15], le toilettage des palmiers dattiers produit annuellement
une quantité importante de bois, estimée à plus de 250 000 tonnes pour l’Algérie seulement et presque 2
millions de tonnes à travers le monde [14,16].
3.2. Visualisation des fibres naturelles
Nous rapportons avec nos collaborateurs [14] deux images MEB d’une fibre d’un échantillon de pétiole de la
variété Deglet-Nour (figure 3). La figure 3(a) permet d’observer la surface rugueuse essentiellement constituée
de lignine, surface typique pour la plupart des fibres naturelles. D’après Agoudjil et al. [14], chaque fibre est
constituée d’un assemblage de fibrilles. La partie centrale de chaque fibrille, appelée lumen, est creuse (figure
3(b)). Ce type de bois présente donc une porosité importante qui explique les valeurs faibles de masse
volumique des échantillons étudiés. On notera toutefois que la masse volumique des échantillons prélevés
dans la grappe est légèrement supérieure à celle des échantillons prélevés dans le pétiole, le tout dans un
intervalle de 187 à 389 kg.m-3 [14].

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Fig. 2. Bois de palmier dattier (pétioles, feuilles et grappes) considéré souvent comme déchets agricoles sans
valeur économique [14].

Fig. 3. Images MEB d’une fibre de pétiole (variété Deglet-Nour), échelle de 100µm [14].

3.3. Caractérisation thermophysique et diélectrique


Une première étude sur les propriétés thermiques de la fibre du bois de palmier issue des feuilles des palmes
est faite par [17,18] , elle rapporte une conductivité thermique de l’ordre de 0,122 à 0,21 W/m.K. De leur
côté, Agoudjil et al [14] ont procédés à la caractérisation thermo-physique et diélectrique. Les résultats
obtenus sont résumés dans le tableau 2. Nous remarquons que peu de différences ont été observées entre les
valeurs de la conductivité thermique du pétiole et de la grappe et ceci quelle que soit la variété du palmier
dattier. Des différences plus importantes de valeurs de permittivité diélectrique sont notées pour les
échantillons de pétiole prélevés dans les différentes variétés de bois. Ceci peut être dû à des différences de
microstructure du matériau ou bien à un état d’hydratation différent des échantillons, la permittivité
diélectrique étant très sensible à ce paramètre
La figure 4 présente une comparaison de la conductivité thermique et de la masse volumique du bois de
palmier dattier (valeurs obtenues pour le pétiole de la variété Deglet-Nour) à d’autres matériaux naturels
utilisés actuellement pour la réalisation de composites ou de matériaux isolants dans le domaine du bâtiment.
Les propriétés des autres matériaux ont été choisies à partir de données de la littérature (voir [14]). On peut
constater que le bois de palmier dattier est un bon candidat pour la réalisation de nouveaux matériaux isolants
car il présente et une conductivité thermique et une masse volumique faibles. Seul le liège possède à la fois
une conductivité et une masse volumique plus faibles.

Tableau 2. Intervalles des valeurs mesurées de la conductivité thermique (k), de la diffusivité thermique (a) et
de la permittivité diélectrique relative (εr) à la pression atmosphérique [14].
Echantillon k [W.m-1.K-1] a [×10-7 m2.s-1] εr[-]
Grappe ou pétiole 0.072 à 0.085 1.91 à 3.31 2.58 à 24.7

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Fig. 4. Comparaison de la masse volumique et de la conductivité thermique du bois de palmier dattier à


d’autres matériaux naturels [14].

4. Conclusion
Les composites à fibres naturelles sont déjà utilisés dans l’industrie automobile et dans le secteur de la
construction, marché en pleine expansion. Néanmoins leur utilisation reste timide, d’autres études et
recherches sont nécessaires pour atteindre des performances thermo mécaniques élevées afin de valoriser
pleinement cette ressource végétale. Les performances mécaniques des composites dépendent des propriétés
des constituants (fibres et matrice), de leurs microstructures et de la résistance de l’interface d’adhésion.
Contrairement aux fibres synthétiques classiques (carbone, verre…), le comportement des fibres végétales
dépend étroitement de la température et de l’humidité.
L'utilisation des matériaux d'isolation n'est pas populaire en Algérie, en dépit de leur avantage financier à long
terme, étant donné que l'installation de tels matériaux est chère. En introduisant ce type de préoccupation
dans le bâtiment, construire devient une action locale dans une pensée globale et permet ainsi
l’épanouissement d’une architecture respectueuse de la santé et favorable à l’environnement.

5. Bibliographie
[1] Thiebaud, S. Valorisation chimique de composés lignocellulosiques: obtention de nouveaux matériaux. Thèse de doctorat,
Institut National Polytechnique, Toulouse (1995).
[2] Brundtland, G.H., M. Khalid, Notre avenir à tous. Commission mondiale sur l'environnement et le
développement. ONU (1987).
[3] Bledzki, A., J. Gassan, Composites reinforced with cellulose based fibres, Progress in polymer science24,221-274
(1999).
[4] Besset, J., Bois et matériaux dérivés, Ed. Techniques de l'ingénieur (1987).
[5] John, M.J., S. Thomas, Biofibres and biocomposites, Carbohydrate polymers71,343-364 (2008).
[6] Monties, B., Les polymères végétaux - Polymères pariétaux et alimentaires non azotés. Ed Gautier-Villars. Paris (1980).
[7] Baley, C., Fibres naturelles de renfort pour matériaux composites, Ed. Techniques de l'ingénieur (2004).
[8] Ragoubi, M. Contribution à l’amélioration de la compatibilité interfaciale fibres naturelles/matrice thermoplastique
via un traitement sous décharge couronne. Thèse de doctorat, Université Henri Poincaré, Nancy 1 (2010).
[9] Bentchikou, M., S. Hanini, et al., Elaboration et étude d'un mortier composite à matrice minérale et fibres
cellulosiques: application à l'isolation thermique en bâtiment, Canadian Journal of Civil Engineering34,37-45 (2007).
[10] Michaud, F. Rhéologie de panneaux composites bois/thermoplastiques sous chargement thermomécanique: aptitude au
postformage. Thèse de doctorat, Université de Laval, Québec, Canada (2003).
[11] Espinoza-Herrera, R. Panneaux en gypse et particules de bois renforcés avec du ciment Portland. Thèse de doctorat,
Université Laval, Québec, Canada (2009).

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[12] Sedan, D., C. Pagnoux, et al., Interaction fibre de chanvre/ciment: influence sur les propriétés mécaniques du
composite, Matériaux & Techniques 95,133-142 (2007).
[13] Bahloul, O., A. Bourzam, et al., Utilisation des fibres végétales dans le renforcement de mortiers de ciment (cas de l'alfa), 1st
International Conference on Sustainable Built Environment Infrastructures in Developing Countries, ENSET
Oran, (2009).
[14] Agoudjil, B., A. Benchabane, et al., Renewable materials to reduce building heat loss: Characterization of date
palm wood, Energy and Buildings (2010).
[15] El zaddjali, T., Arabic agricultural statistics yearbook. Arabe Organisation for Aagricultural Development (2009).
[16] Al-Sulaiman, F.A., Date palm fibre reinforced composite as a new insulating material, International Journal of
Energy Research27,1293-1297 (2003).
[17] Al-Juruf, R., F. Ahmed, et al., Determination of the Thermal Conductivity of Date Palm Leaves, Journal of
Building Physics11,152-157 (1988).
[18] Al-Juruf, R.S., F.A. Ahmed, et al., Development of heat insulation material using date palm leaves, Journal of
Thermal Insulation11,158-164 (1988).

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