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Assistance au blessé dans l’arbre

Secourisme

GSST : obligations règlementaires, rôles et compétences

Extraits du décret no 2004-924 du 1er septembre 2004


Article R. 4323-89 : le travail doit être programmé et supervisé de telle sorte qu’un secours puisse être immé-
diatement porté au travailleur en cas d’urgence.
Article R. 4323-90 : les travailleurs doivent recevoir une formation adéquate et spécifique aux opérations envi-
sagées et aux procédures de sauvetage, dont le contenu est précisé aux articles R. 4141-13 et R. 41411-17 et
qui est renouvelée dans les conditions prévues à l’article R. 4324-17.
Ces deux alinéas sont également définis dans l’article 3 de l’arrêté du 4 août 2005 qui stipule qu’une
formation à l’organisation des secours doit être donnée à chaque travailleur progressant dans les arbres.
La présence sur les chantiers d’élagage d’un sauveteur secouriste du travail est indispensable et répond
aux alinéas e et f de l’article 4323-89 du décret 2004-924. La formation du sauveteur secouriste du tra-
vail concerne essentiellement les premiers soins à apporter à une personne en détresse au sol.
Apporter assistance ou secours à une victime dans un arbre est une opération complexe et souvent déli-
cate. Elle nécessite les qualités techniques et physiques d’un arboriste grimpeur ayant suivi une forma-
tion spécifique.
Le grimpeur secouriste du travail est la seule personne apte à agir dans l’arbre rapidement, sereinement
et efficacement pour assister le blessé et le redescendre au sol.
Le grimpeur doit être sauveteur secouriste du travail et recevoir une formation afin de maîtriser les dif-
férentes techniques d’assistance au blessé dans l’arbre. Il doit en outre s’entraîner régulièrement pour
acquérir les automatismes adaptés en cas de nécessité.
Les techniques d’assistance au blessé dans l’arbre ne sont ni figées ni universelles. Elles évoluent avec le
matériel et les nouvelles méthodes de grimper – déplacement dans l’arbre.
Chaque situation réelle d’assistance à un blessé dans un arbre est un cas particulier pour laquelle adap-
tabilité et ingéniosité sont nécessaires.

Définition et rôle du grimpeur sauveteur secouriste du travail


Le grimpeur sauveteur secouriste du travail est un salarié d’entreprise. En tant que sauveteur secouriste
du travail, il connaît et est en mesure de prévenir les risques liés aux différentes activités de l’entreprise
ou du service de gestion de patrimoine arboré ainsi qu’aux différents postes de travail. C’est un arboriste
grimpeur qui a reçu une formation de SST et une formation spécifique de descente et assistance au blessé
dans l’arbre.
Le grimpeur secouriste du travail :
• assiste une personne en détresse dans un arbre ;
• administre les premiers soins réalisables dans l’arbre ;
• redescend la victime au sol et lui apporte les soins non réalisables en hauteur ;
• apporte son aide ou prépare l’intervention aux secours spécialisés comme le groupe de reconnais-
sance et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP).

Compétences du grimpeur secouriste du travail


Assister un blessé dans l’arbre requiert des connaissances techniques, des capacités physiques et une par-
faite maîtrise de soi. Le grimpeur sauveteur secouriste du travail est capable de s’adapter à l’ensemble des
situations de détresse. Il est expérimenté et sait improviser selon les moyens mis à sa disposition sans
jamais se mettre en danger ou mettre en danger la victime. Il sait adapter les techniques de travail aux
méthodes de secours et vice versa.

L’ARBORISTE GRIMPEUR 163


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PARTIE I : SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL SUR LES CHANTIERS D’ÉLAGAGE

Le grimpeur secouriste du travail doit :


• gérer son stress et celui de la victime ;
• connaître les différents cas de détresse ;
• maîtriser une situation de détresse rapidement, efficace-
ment et en toute sécurité ;
• savoir grimper et se déplacer parfaitement dans tous
types d’arbres et sur fût lors de démontage (double rap-
pel, griffes…) ;
• connaître les différentes techniques de grimper et de
déplacement rencontrées dans le métier afin d’appliquer
ou d’adapter la méthode de secours aux moyens tech-
niques utilisés par la victime ;
• connaître les divers nœuds autobloquants et leurs réac-
tions sur les cordages ;
• connaître les matériels divers tels les Lockjack (tous
modèles), les fausses fourches réglables (rope guide) et
leurs réactions ;
• avoir l’esprit inventif et innovateur.

Quelques exemples de situations de détresse dans un arbre


auxquels le grimpeur sauveteur secouriste du travail peut être confronté

Risque mortel Risque limité à mortel Risque limité


– Perte de connaissance en position – Coupure avec saignement – Panique.
de syndrome du harnais*. non abondant. – Hypoglycémie.
– Coupure avec saignement – Traumatismes musculo- – Chocs divers (mousquetons, petits
abondant. squelettiques (entorse, fracture, sacs de lancer…).
– Électrisation. déchirure).
– Choc anaphylactique, piqûres
d’hyménoptères…

* Une personne en suspension et immobile dans son harnais (absence de mouvements de ses membres inférieurs) perd connaissance dans un délai
très court (quelques minutes). Cette inconscience provoque des troubles physiopathologiques graves pouvant entraîner la mort.
L’hypertension de la tête est un facteur aggravant (voir « Le syndrome du harnais », p. 161).

164 MÉMENTO DE L’ARBORISTE

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