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La responsabilité sociale de
l’entreprise
L’impact négatif de la croissance économique sur
l’environnement a été souligné dès les années
1970. En 1987, le concept de développement
durable apparaît. Il correspond à la recherche d’un
développement répondant aux besoins des
générations présentes sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre aux
leurs. Dans les entreprises, le développement
durable s’est traduit par la prise de conscience et
la reconnaissance d’une responsabilité sociale. Si
le rôle des entreprises est avant tout économique ,
elles jouent également un rôle social vis-à-vis des
salariés et plus généralement un rôle sociétal,
envers la société dans son ensemble. Se pose donc
la question de la conciliation entre les dimensions
économiques et sociales de leurs activités.
B — De l’éthique à la responsabilité
sociétale des entreprises
1) L’éthique des affaires
Les concepts de morale et d’éthique sont
complexes et étudiés par les philosophes. Il est
possible de considérer que la morale se réfère à la
vie individuelle, tandis que l’éthique concerne la
vie économique. À la suite de Samuel Mercier, il est
convenu de retenir que l’éthique permet «
d’élaborer un certain nombre de règles dirigeant la
conduite des individus pour distinguer la bonne et
la mauvaise façon d’agir ». L’éthique va donc au-
delà du respect de la légalité et de l’honnêteté. Elle
vise à rechercher le bien. Le développement de la
réflexion éthique s’explique par les interrogations
sur les finalités des entreprises et leur conciliation,
mais aussi par les scandales mettant en cause
certaines d’entre elles.
2) La coordination
Parallèlement à la spécialisation des salariés et des services,
l’entreprise doit rechercher la cohérence de l’ensemble de ses
éléments, c’est-à-dire une bonne coordination. Les modes de
coordination sont parfois comparés à de la « colle » entre les
parties de l’organisation. Il s’agit de mécanismes formels
permettant l’intégration de l’entreprise. La hiérarchie est le
principal mode de coordination. Néanmoins, les entreprises
mettent aussi en place des dispositifs de coordination, ou
mécanismes de liaison, comme les réunions, les comités ou
encore le recours à des agents intégrateurs de type chef de
projet…
Mintzberg distingue trois modes de coordination principaux .
Il existe, selon Mintzberg, un continuum dans les modes de
coordination. Quand les entreprises se développent,
l’ajustement mutuel est abandonné au profit de la supervision
directe qui cède ensuite la place à une des formes de
standardisation. Néanmoins, dans les situations les plus
complexes, les entreprises retournent à l’ajustement mutuel qui
permet une coordination rapide pour réagir à des cas nouveaux.
3) La formalisation
La formalisation permet la standardisation des processus de
travail. Les structures des entreprises sont plus ou moins
formalisées; les structures mécanistes, rigides, s’opposent ainsi
aux structures organiques plus souples et peu formalisées.
ll existe trois principaux moyens de formalisation en
entreprise :
— la formalisation des postes concerne la spécification précise
d’un poste de travail (description précise des phases du travail
du titulaire du poste, de leur ordre et de leur durée) ;
— la formalisation des flux de travail porte sur le travail à
effectuer et la façon de le faire (par exemple les partitions des
musiciens) ;
— la formalisation par le règlement consiste à créer des règles
valables pour toutes tes actions précisant ce qu’il faut faire,
quand, où, par qui et ce, quel que soit le poste occupé ou le flux
de travail (les entreprises peuvent rassembler ces règles dans
un manuel de procédures).
La formalisation renvoie à la programmation des
comportements des individus dans l’entreprise et les rend plus
faciles à prédire et à contrôler.
C — Les déterminants de la structure
Les structures des entreprises ne sont pas figées. Elles résultent
de l’histoire et de la croissance de ‘entreprise. De nombreux
théoriciens, notamment les théoriciens de la contingence
structurelle, ont mis en avant l’existence de facteurs influençant
les structures organisationnelles.