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Droites

dans le plan repéré


Chapitre 8
Dans la première partie sont vus les coordonnées d’un point, du milieu
d’un segment et l’expression de la longueur d’un segment. La notion de
repère a été rapidement introduite dans le chapitre 1.
Dans la deuxième partie est abordée la droite en tant qu’objet géométrique.
La droite a été vue (en troisième et dans ce livre au chapitre 3) comme
représentation graphique d’une fonction affine, c’est-à-dire d’un point
de vue analytique. Dans ce chapitre, c’est l’expression de l’équation
d’une droite qui nous intéresse, qui sera sous la forme y = ax + b ou x = c.
La forme générale d’une équation de droite n’est pas au programme. Pour
étudier l’intersection de deux droites, on peut alors résoudre un système
de deux équations à deux inconnues.
Toutes ces notions seront largement exploitées dans le chapitre suivant,
chapitre dans lequel l’élève pourra découvrir qu’un problème de géométrie
peut avoir une solution algébrique.

réponse attendue est l’une des « preuves »


fournies par les anciens pour affirmer que la
Ouverture terre était ronde : en observant l’arrivée des
bateaux, on commence par voir le sommet
La droite était, pour les anciens, un objet si du mât, puis le mât et enfin la proue.
évident que l’on négligeait de préciser de
quoi on parlait et il a fallu attendre la nais-
sance des géométries non euclidiennes pour
Pour bien commencer
que le concept soit précisé.
Il est exact que le mot droite, ou encore
Commentaires
ligne droite, semble totalement évident Les cinq exercices proposés sont des exer-
mais est-ce vraiment certain ? cices de révision. L’exercice 3 a pour objectif
Est-on vraiment certain que les oiseaux de montrer qu’une droite non parallèle à
migrateurs, un avion qui traverse l’atlan- l’axe des ordonnées admet une et une seule
tique (après avoir atteint son altitude de équation de la forme y = ax + b, dite expres-
croisière) se déplacent en ligne droite et, sion réduite.
sans l’usage d’une règle va-t-on trouver de
façon certaine qui prolonge le trait noir dans Exercice 1 a/ −5 est le coefficient directeur
l’illusion de Poggendorf ? et 6, l’ordonnée à l’origine.
La question proposée est destinée à attirer b/ Le coefficient directeur est négatif donc f
l’attention des élèves sur le concept de ligne est décroissante.
droite, évident pour de courtes distances x −∞ +∞
(pour Euclide c’est une ligne également
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espacée entre ses points) mais peu évident f


lorsque les distances sont très grandes et la

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Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
c/ On se place dans un repère (O, I, J). Les f/ On résout :
points A(0 ; 6) et B(2 ; −4) appartiennent à 2 11 2 23
−4 = x + ⇔ x=− ⇔ x = −11,5.
la représentation graphique de f. 3 3 3 3
y Donc −4 a un et un seul antécédent par f,
c’est le réel −11,5.
A
Exercice 4 a/ 3x + 2 = 13 ⇔ 3x = 11
11 ⎧11⎫
⇔x= .S= ⎨ ⎬.
3 ⎩3⎭
J x b/ 3x − 6 = 3(x − 1) − 3 ⇔ 0 = 0. S = ⺢.
O I c/ 5x + 7 = 5(x − 3) + 25 ⇔ 7 = 10. S = ∅.
Exercice 5 a/ Faux ; b/ vrai ; c/ faux ;
B
d/ vrai ; e/ vrai.

Exercice 2 a/ Non.
b/ g(3) = −6 + 9 = 3. L’ordonnée du point R n
est 3. Activités d’introductio
c/ On résout l’équation 5 = −2 x + 9 ⇔ x = 2.
L’abscisse du point de cette droite d’ordon-
née 5 est 2. Commentaires
d/ Pour obtenir le(s) point(s) de la droite
dont abscisse et ordonnée sont égales, on Activité 1 : ce sont essentiellement des révi-
résout x = −2x + 9 ⇔ x = 3 : on retrouve le sions – coordonnées d’un point dans la
point R (et c’est le seul). première partie et utilisation du théorème
Pour obtenir le(s) point(s) dont abscisse et de Thalès dans la deuxième partie.
ordonnée sont opposées, on résout Activité 2 : on ne dispose pas de la valeur
− x = − 2x + 9 ⇔ x = 9. On obtient une seule absolue.
solution : le point (9 ; −9). La distance entre deux points est la longueur
du segment d’extrémités ces deux points.
Exercice 3 a/ Si la fonction f existe, son Par extension, un repère sur une droite étant
5−3 2 choisi, la distance entre deux nombres est
coefficient directeur est a = = .
2+1 3 la longueur du segment d’extrémités les
b est déterminé par la résolution de l’équation deux points d’abscisse ces deux nombres,
2 11 ou encore la longueur de l’intervalle [a ; b],
5 = × 2+ b ⇔ b = .
3 3 où a et b sont les deux nombres donnés tels
2 11 que a est inférieur à b.
On obtient f(x) = x + . La distance entre deux nombres est « le plus
3 3
b/ Dans a/, on a montré que si f existe, alors grand moins le plus petit », ce qui n’est pas
2 11 évident pour les élèves si les deux nombres
f (x) = x + . On calcule alors f(2) et f(−1) : ne sont pas positifs.
3 3
4 11 2 11 Activité 3 : la notion de moyenne est assez
f (2) = + = 5 et f (−1) = − + = 3. simple à comprendre. Par contre, il est
3 3 3 3
un peu moins évident que la moyenne
c/ Donc il existe une et une seule fonction
entre deux nombres est le milieu de l’in-
affine vérifiant f (2) = 5 et f (−1) = 3.
tervalle formé par ces deux nombres. Les
d/ a ⬎ 0, donc f est croissante et sa repré-
élèves doivent connaître trois formules : les
sentation graphique est une droite.
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7 coordonnées du milieu, la longueur d’un


e/ f(−2) = . segment et les coordonnées d’un vecteur.
3

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Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
Il y a souvent confusion. Associer le milieu 4. a/ La longueur de cet intervalle est 1.
d’un segment à la notion de moyenne peut b/ Deux nombres de cet intervalle sont au
simplifier l’acquisition de ces formules. plus distants de 1.
Activité 4 et 5 : les élèves éprouvent souvent 5. Soit a et b deux réels distincts. Nécessai-
certaines difficultés à comprendre que le rement, l’un des deux est inférieur à l’autre.
mot « équation » est utilisé dans deux situa- Quitte à les renommer, on peut supposer
tions différentes. que c’est a le plus petit. On peut former l’in-
• Soit on la résout : au collège, ils ont appris tervalle [a ; b] de longueur b − a.
à résoudre une équation du 1er degré à une
15 + 23
inconnue et un système linéaire de deux Activité 3 a/ = 19. Ils ont gagné
équations à deux inconnues. 2
en moyenne 19 euros.
• Soit l’équation est une caractérisation
d’un ensemble de points du plan ou de l’es-
0 A(15) 19 B(23)
pace qu’il n’y a pas lieu de résoudre.
La longueur du segment [AB] est 23 − 15 = 8.
Activité 1 1. a/ c/ d/ L’abscisse du milieu du segment [AB] est la
A somme du plus petit des deux nombres 15
C et 23, c’est-à-dire 15 et de la moitié de la
longueur de [AB], c’est-à-dire 4. L’abscisse
du milieu de [AB] est 19.
J
D b/ Jour A : la moyenne est 7 et c’est le milieu
O I de [3 ; 11]. Jour B : la moyenne est 2,2 et c’est
E le milieu de [−4,6 ; 9]. Jour C : la moyenne est
–8,3 et c’est le milieu de [−11 ; −5,6]. Jour
B D : la moyenne est –3,5 et c’est le milieu de
[−7 ; 0].
A(1 ; 4), B(1 ; −4).
Activité 4 a/
b/ Les abscisses des points A et B sont égales
et leurs ordonnées sont opposées. y
Ᏸ3 Ᏸ2
2. a/ Dans le repère (A, I, J) , A(0 ; 0), B(4 ; 0), Ᏸ1 Ᏸ5
C(4 ; 3), D(0 ; 3).
Ᏸ4
b/ On applique le théorème de Thalès dans
le triangle ABD. F est le milieu du segment J
x
[AB], donc AF = 2. On en déduit que l’abs-
cisse de F dans le repère (A, I, J) est 2 ou −2. O I
Mais, puisque F est le milieu de [AB], l’abs-
cisse de F est comprise entre les abscisses de
A et de B, donc est positive et l’abscisse de
E, qui est celle de F, est 2. ⎧y = −3 x − 2 ⎧− 3 x − 2 = 0, 25 x + 1
b/ ⎨ ⇔⎨
De même, on trace par E la parallèle à la ⎩ y = 0, 25 x + 1 ⎩y = −3 x − 2
droite (AB) qui coupe (OJ) au milieu du seg-
⎧ 12
ment [AD], et l’ordonnée de E est 1,5.
⎧3, 25 x = − 3 ⎪⎪x = −
⇔⎨ ⇔⎨ 13 .
Activité 2 1. Huit étages. 2. 2 930 euros ⎩y = −3 x − 2 ⎪ y = 10
3. ⎪⎩ 13
Les deux droites Ᏸ3 et Ᏸ4 sont sécantes au
A C O I B ⎛ 12 10⎞
point ⎜ − ;
⎝ 13 13⎟⎠
, résultat dont on peut
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AB = 4 + 3,6 = 7,6 ; BC = 3,6 + 2,4 = 6 ;


AC = CA = 4 – 2,4 = 1,6. vérifier la plausibilité sur le graphique.

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Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
c/ Une droite d’équation y = ax + b est le
es
Exercices et problèm
graphe d’une fonction affine, donc d’une
fonction et ne peut être, par conséquent,
« verticale ».
Activité 5 1. a/ y = 3x2 − 5x + 2. REPÉRAGES ET CALCULS DANS LE PLAN
b/ Les élèves pourront développer l’expres-
sion canonique pour trouver les coefficients
1 1. b/ ; b/ ; c/ ; c/. 2. C(4 ; 2). 3. (2 ; 1).
comme ils ont pu le faire dans le chapitre 4.
2 a/ OB = 5 ; OC = 3 ; OD = 3.
⎛ 5⎞ 2 1
On obtient : f(x) = 3 ⎜ x − ⎟ − . b/ On applique le théorème de Pythagore
⎝ 6⎠ 12 au triangle OAB rectangle en B :
⎛5 1⎞ OA2 = OB2 + AB2 = OB2 + OC2 = 25 + 9 = 34,
c/ Le sommet de cette parabole est S ⎜ ; − ⎟ ,
⎝ 6 12⎠ donc OA = 34 (puisque OA est positif).
et une équation de son axe de symétrie est 4 a/ A(3 ; 2) ; B E F
5 A
x= . B(−2 ; 3) ;
6 C(−1 ; 0).
d/ y C J
O I D

b/ F(6 ; 4).
17
6 a/ 41; b/ ; c/ 17; d/ 3.
7
1
x 7 AB2 = 90, AC2 = 45 = BC2, donc le
0 S1 triangle ABC est rectangle isocèle en C.
8 AB2 = 45, AC2 = BC2 = 56,25, donc le
On peut vérifier que la parabole passe par triangle ABC est isocèle en C et n’est pas
les points (0 ; 2), et (1 ; 0). rectangle.
e/ Remarque : stricto sensu, pour obtenir ce
10 d/.
qu’on appelle une parabole, on doit se pla-
cer dans un repère orthonormé. L’exercice 11 a/ (5,5 ; 5,5) ; b/ (3 ; 0) ; c/ (−5,5 ; −8,5).
supplémentaire n°4 du chapitre 8 disponible 12 a/ (20 ; −3) ; b/ (3 3 + 1 ; −7) ; c/ (−4 ; 7).
sur www.libtheque.fr/mathslycee propose
de tracer un repère orthonormé avec une 3
13 a/ (5 ; 2,5) ; b/ (3,5 ; 0) ; c/ (− 3 ; 2,4).
calculatrice. 2
2. a/ Le cercle Ꮿ est l’ensemble des points 14 Dans le repère (O, I, J) : A(5 ; 3), B(6 ; 3),
du plan distants de 1 du point O. C(5 ; 4), P(4 ; 1), Q(9 ; 5), R(−1 ; 6).
b/ Si on appelle (x ; y ), les coordonnées du Dans le repère (A, B, C) : O(−5 ; −3), I(−4 ; −3),
point M dans le repère orthonormé (O, I, J), J(−5 ; −2), P(−1 ; −2), Q(4 ; 2), R(−6 ; 3).
OM2 = x2 + y2.
Si M appartient à Ꮿ, ses coordonnées x et y 15 C7, E7, F6, F4, C3, E3, B4, B6.
vérifient x2 + y2 = 1. 16 Soit XA et YA les coordonnées du point A,
c/ Soit M(x ; y) tel que x2 + y2 = 1. Est-ce que XB et YB celles du point B et enfin XM et YM
le point M appartient à Ꮿ, c’est-à-dire est-ce celles du milieu, M, de [AB].
que OM = 1 ? Langage symbolique :
OM2 = x2 + y2 qui vaut 1 par hypothèse, Saisir (XA, YA) ;
donc M appartient à Ꮿ. Saisir (XB, YB);
d/ Soit M(x ; y) dans un repère orthonormé. XM := (XA + XB)/2 ;
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M appartient au cercle Ꮿ si et seulement si YM := (YA + YB)/2 ;


Afficher (XM, YM) ;
x2 + y2 = 1.

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Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
Avec la Casio Avec la TI b/ AB2 = 252, BC2 = 202, AC2 = 152, d’où
AB2 = BC2 + AC2 et le triangle ABC est rec-
tangle en C.
c/ [CE], étant la médiane du triangle ABC
rectangle en C, a une longueur qui est la
moitié de l’hypoténuse soit 12,5.
d/ E(3,5 ; 0).
17 Algorithme :
e/ Il est équivalent de dire que ACBF est un
Saisir (XA, YA) ; rectangle ou de dire que le point E est le
Saisir (XB, YB) ; milieu du segment [CF].
C := racine carrée
[(XA−XB)²+(YA−YB)²] ; ⎧ 0 + xF
⎪3,5 =
Afficher (C) ; ⎪ 2 et F(7 ; −12).
D’où ⎨
Avec la Casio Avec la TI ⎪ 12 + yF
⎪⎩0 = 2
21 a/ BD = 12, AD = 5 et AB2 = 144 + 25,
donc le triangle ABD est rectangle en D.
b/ M(5 ; 2,5).
c/ Puisque le triangle ABD est rectangle en D,
18 a/ P(1 ; −1,5) et Q(5,5 ; −4,5). le cercle circonscrit a pour centre le point M
AB 13
3 13 et pour rayon = = 6 ,5.
b/ PQ = 29, 25 = . 2 2
2
MC = 42, 25 = 6 ,5 , d’où la conclusion.
c/ BC = 117 = 3 13. Ce qui nous permet
de vérifier le calcul du b/ car P et Q étant les 22 AB2 = 172, AC2 = 13 × 17 et BC2 = 4 × 17,
1 donc AB2 = AC2 + BC2 et le triangle ABC est rec-
milieux respectifs de [AB] et [AC], PQ = BC
2  = BC = 4 , et BAC
tangle en C. sin BAC  ≈ 29°.
(théorème des milieux).
AB 17
⎧4 + xF 23 Premier cas
⎪ = −1 1. a/ On suppose que xA ⬍ xB et yA = yB.

19 On résout ⎨ 2 , Comme A et B ont même ordonnée la droite
⎪ yE + 3 1
⎪⎩ 2 = 3
(AB) est parallèle à la droite (OI) ; il en est de
même évidemment de la droite (AM).
7
d’où E(4 ; − ) et F(−6 ; 3) Puisque les droites (AA’) et (MM’), d’une
3 part et (AM) et (A’M’) d’autre part, sont
20 a/ parallèles, le quadrilatère AMM’A’ est un
y C parallélogramme et AM = A’M’. De même,
BM = B’M’ et comme M est le milieu de [AB],
A’M’ = B’M’. Les points A’, B’ et M’ sont ali-
gnés, M’ est entre A’ et B’, donc M’ est le
milieu de [A’B’]. Puisque xA’ = xA, xB’ = xB, et
xA ⬍ xB alors xA’ ⬍ xB’. Le point M’ est situé
A J E B x entre A’ et B’ donc xA’ ⬍ xM’ ⬍ xB’.
O I b/ A’M’ = xM’ – xA’ et M’B’ = xB’ – xM’. Donc
x + xB’
xM’ – xA’ = xB’ – xM’ et xM’ = A’ , et
2
x + xB
xM = A . Comme yA = yB = yM, on a
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2
y + yB
F aussi yM = A .
2

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Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
2. Si les points A et B ont la même abscisse, 30 a/ y = 3,5x – 12,5 (coefficient directeur :
on arrive au même résultat avec un raison- 3,5) ;
nement analogue. b/ y = 7 (coefficient directeur nul) ;
Deuxième cas c/ x = −5 (le coefficient directeur n’existe pas) ;
Soit C(xB ; yA). d/ y = −8 (coefficient directeur nul) ;
a/ La droite passant par M et parallèle à e/ y = −6 (coefficient directeur nul).
la droite (OJ) coupe la droite (AC) en K. Le b/
point K est alors le milieu de [AC] (théorème
des milieux appliqué au triangle ABC).
Les points A et C ont la même ordonnée donc c/
x + xC x + xB a/
xM = xK = A = A et y K = y A.
2 2 1
b/ La droite passant par M et parallèle à la
0 1
droite (OI) coupe la droite (BC) au point L.
On démontre de même que L est le milieu
y + yB
de [BC] et que yM = y L = A . e/
2
DROITES DANS LE PLAN REPÉRÉ d/

32 a/ les deux droites sont parallèles ;


24 Ᏸ : −3 ; Ᏸ : 2 ; Ᏸ : – 0,5 ; Ᏸ : 0.
1 2 3 4 b/ les deux droites sont parallèles ;
25 Soit ai, le coefficient directeur de la c/ les deux droites sont sécantes et se coupent
droite Ᏸi. Alors a1 ⬎ a3 ⬎ a4 ⬎ a2 ⬎ a5 ⬎ a6. au point (−7 ; 3).
27 a/ Oui, −1 ; 33 Seule Ᏸ3 est parallèle à Ᏸ1.
y f/
b/ non ; 34 Ᏸ1 et Ᏸ3 sont parallèles.
c/ oui et le coef-
1 Ᏸ2 et Ᏸ5 sont parallèles.
ficient directeur 1 x
n’existe pas ; 0 13 1
35 a/ y = − x− est l’équation réduite
d/ oui, −3 ; 3 3
c/ d/ a/
e/ non ; f/ oui, 1. 3 34
de la droite (AB) et y = − x + est celle
29 a/ y = −3x (coefficient directeur : −3) ; de (CD). 5 5
5 5
b/ y = − x + 4 (coefficient directeur : − ); b/ Ces deux droites n’ayant pas le même
3 3 coefficient directeur sont sécantes.
3 2 3 2
c/ y = − x + 4 (coefficient directeur : − ); 36 Toutes représentent une équation de droite :
2 2 5 1
d/ y = −x + 11 (coefficient directeur : −1). a/ y = − 6 x + ; b/ y =
x+4 ;
3 13
5 5 2
c/ y = − x − ; d/ y = x − 2 .
9 3 3
37 2 ≠ 0 donc la droite (AB) a un coefficient
5
d/ directeur qui est . L’équation réduite de
1 −2
0 1 (AB) est donc :
5 x y
B y = − x + 5 ⇔ 2y + 5x = 10 ⇔ + = 1.
2 2 5
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De même l’équation réduite de la droite (CD) est


a/ c/ b/ 4 x y
y = x + 4 ⇔ 3y − 4x = 12 ⇔ + = 1.
3 −3 4

95
Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
38 Ᏸ1 correspond à a/, Ᏸ2 à c/, Ᏸ3 à b/ et b/ Soit AH la hauteur du triangle OAI, issue
Ᏸ4 à d/. du point A. Puisque le triangle OAI est équi-
latéral, H est le milieu de [OI], et OH = 0,5.
SUR L’ENSEMBLE DU CHAPITRE La longueur du segment [AH] se calcule
en appliquant le théorème de Pythagore
40 a/ y = −9x – 2. au triangle OAH rectangle en H. On trouve
b/ y = 0,5x + b et 3,5 = 0,5(−3) + b donc AH =
3
.
b = 5 et y = 0,5 x + 5 est l’équation réduite 2
demandée. 3 3
On trouve A(0,5 ; ), B(−0,5 ; ),
42 a/ Les deux droites sont sécantes au 2 2
3 3
point (−4 ; −20). C(−1 ; 0), D(−0,5 ; − ), E(0,5 ; − ).
b/ Les deux droites n’ayant pas même coef- 2 2
ficient directeur sont sécantes. On résout : 44 a/ AB2 = 100, soit c = 10. AC2 = 40,
⎧y = −3 x + 4 ⎧− 3 x = 3 x ⎧x = 0 soit b = 2 10. BC2 = 20, soit a = 2 5. D’où
⎨ ⇔⎨ ⇔⎨ .
s = 5 + 5 + 10 .
⎩y = 3 x + 4 ⎩y = 3 x + 4 ⎩y = 4
c/ Les deux droites n’ayant pas même coef- b/ s(s − a)(s − b)(s − c)
ficient directeur sont sécantes. On résout : = (5 + 5 + 10 )(5 − 5 + 10 )(5 + 5 − 10 )
(− 5 + 5 + 10 )
⎧y = −2 x − 1
⎨ ⇔ −2x − 1 = −x + 14. = [(5 + 10 )2 − 5][5 − (5 − 10 )2]
⎩ y = − x + 14 = (30 + 10 10 )(− 30 + 10 10) = 100. Donc
⇔ x = −15, valeur qu’on reporte dans une
l’aire du triangle ABC vaut exactement 10.
des deux équations données, par exemple la
première et y = −2(−15) −1 = 29. 45 Sur la figure, y
Le système admet alors la solution (−15 ; 29). B semble être le A
milieu de [AC]. Les 1 1 x
43 1. J A
B coordonnées du 0
milieu de [AC] sont B
C
C I (1 ; −1) donc B est
O H le milieu de [AC] et les points A, B, C sont
alignés.
D E
46 B
2. a/ Soit A et E, les points d’intersection du
premier arc de cercle avec Ꮿ. Le triangle OIA
est équilatéral car IA = OI = AO = 1. Donc
 vaut 60°. De même, le triangle OIE
l’angle AOI
est équilatéral, l’angle 
IOE vaut 60° et l’angle A
 vaut 120°. On trace ensuite le cercle de
EOA
centre A et de rayon 1. Il coupe le cercle Ꮿ en
I et en un autre point B. Le triangle ABO est
de même équilatéral, l’angle  AOB vaut 60° et 1
 vaut 180°. Les deux points E et B
l’angle EOB
0 1
sont diamétralement opposés. On continue à C
tracer de la sorte des arcs de cercle de rayon 1
et de centre le dernier point obtenu. 60 étant
AB2 = 9 + 36 = 45 donc AB = 3 5.
un diviseur de 360 (qui correspond à l’angle
BC2 = 72 + 142 = 72(5) donc BC = 7 5.
plein), on retrouve deux points déjà obtenus
AC2 = 16 + 64 = 80 donc AC= 4 5.
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au cinquième arc de cercle (celui de centre D


On remarque que AC + AB = BC donc les
360
qui coupe le cercle en C et E), car = 6. points A, B et C sont alignés.
60

96
Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
47 Une équation de (BC) est y = − 3 x + 8 . b/ Le milieu de [AE] a pour coordonnées (0 ; 2),
5 5 donc est C.
3 8 25
− (11) + = − = − 5, donc A appartient On applique le théorème de Thalès au
5 5 5
triangle ABE. Puisque les droites (CM) et (EB)
à (BC) et les points A, B et C sont alignés.
sont parallèles et que C est le milieu de [AE],
⎛2 10⎞ ⎛5 7⎞ M est le milieu de [AB].
48 a/ ⎜ ;− ⎟⎠ ; b/ ⎜⎝ ; − ⎟⎠ ;
⎝ 11 11 18 9 53 a/ OA = 5 et x ⬎ 0, donc x =
B B 5. Les
c/ ( − 3 + 5 5 ; 2 − 3 5 ). coordonnées de B sont ( 5 ; 0).
b/ Le triangle OAB est isocèle en O donc la
⎛ 11 9 ⎞ bissectrice de  OAB est aussi la médiane et
49 a/ ⎜ ; ⎟ ; b/ (−0,25 ; 0,5) ; c/ ( 7 ; − 37 ). correspond donc à la droite (OM).
⎝ 16 16⎠ 3
c/ M, milieu de [AB], a pour coordonnées
50 a/ A’(3 ; 2). ⎛ 2 + 5 1⎞
2 ⎜⎝ ; ⎟ . L’équation réduite de la bissec-
b/ Une équation de (AA’) est y = x , qui 2 2⎠
3 1

trice de OAB est y = x ou encore
passe donc par l’origine.
2+ 5
1 13 y = ( 5 − 2) x .
51 a/ Une équation de (BC) est y = − x + .
3 3 54 1. B(2 ; 0), C(2 ; 2), D(0 ; 2), E(2 ; 1).
b/ E(−2,5 ; 4) et F(−1 ; 3,5). Une équation de
1 19 2. y = 0,5x est l’équation réduite de la droite
(EF) est y = − x + (les droites parallèles (AE) et y = −2x + 2, celle de la droite (DH).
3 6 Ces deux droites n’ont pas le même coeffi-
(BC) et (EF) ont bien même coefficient directeur. cient directeur donc sont sécantes.
52 1. L’équation réduite de (CI) est y = −2x + 2 ⎧ y = 0 ,5 x
La résolution de ⎨ donne les
et celle de (AB) est y = 0,4x – 1. ⎩y = −2 x + 2
⎧y = −2 x + 2 coordonnées de leur point d’intersection.
En résolvant le système ⎨ , on Soit G(0,8 ; 0,4).
⎩ y = 0, 4 x − 1
b/ AG2 = 0,82 + 0,42 = 0,8,
trouve M(1,25 ; −0,5) qui sont les coordon-
et GH2 = 0,22 + 0,42 = 0,2
nées du milieu de [AB].
donc AG2 = 4GH2 et AG = 2GH.
2. y
E AG2 + GH2 = 1 = AH2, donc le triangle AGH
est rectangle en G.
AG × GH
Son aire vaut = GH2 = 0,2.
2
c/ Aire GECD
C
= aire ABCD − aire ADH − aire AEB + aire AGH
J = 4 − 2 + 0,2 = 2,2.
I B x 55 a/ AB2 = 144 + 25 = 169, AD2 = 25,
O BD2 = 144. Donc AB2 = AD2 + BD2 et le
A M triangle ABD est rectangle en D.
b/ Les coordonnées de M sont (5 ; 2,5).
a/ Puisque les droites (EB) et (IC) sont parallèles, c/ AM = AB : 2 = 6,5. Le cercle circonscrit
le théorème de Thalès appliqué au triangle OEB au triangle ABD a pour centre le point M et
OI OC pour rayon 6,5.
donne = . Donc OE = 2 2,5 = 5.
OB OE MC2 = 40 + 1,52 = 42,25 = 6,52. On en
Le point C est entre O et E, donc l’ordonnée conclut que C appartient au cercle circonscrit
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du point E est positive et vaut 5. Les coor- au triangle ABD et que les points A, B, C, D
données de E sont (0 ; 5). sont cocycliques.

97
Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
POUR ALLER PLUS LOIN e/ Soit un point M (xM ; yM ) appartenant à
cette hyperbole. xM ≠ 0, donc on peut écrire
C ⎛ 1⎞ ⎛1 1 ⎞
56 M ⎜ xM ; ⎟ . Soit A(xM ; 2) et B ⎜ ; ⎟.
Q
E ⎝ xM ⎠ ⎝ 2 xM ⎠
La droite (AB) admet pour coefficient direc-
A 1
P −2
B xM 2
Prenons le repère (A, B, C). Dans ce repère, teur = et son équation réduite
1 xM
1 1 − xM
P( ; 0 ), E(0,5 ; 0,5), Q( 0 ; ) . 2
3 3 2
La droite (BQ) admet pour équation x + 3y = 1 est y = x , donc la droite (AB) passe par
et la droite (CP) 3x + y = 1. xM
⎧x + 3 y = 1 l’origine. Le point M est alors obtenu de la
Considérons le système ⎨ . Il admet 2
⎩3 x + y = 1 façon précédente avec a = .
xM
une et une seule solution le point (0,25 ; 0,25).
La droite (AE) admet comme équation y = x, f/ On a de cette façon construit l’hyperbole
donc le point d’intersection de (BQ) et (CP) tout entière point par point.
appartient à la droite (AE), donc les trois Remarque : il faut prendre un repère ortho-
droites (AE), (BQ) et (CP) sont concourantes. normé pour parler d’hyperbole, sinon on n’a
que la représentation de la fonction inverse.
57 y Ᏸ’ ⌬

PROBLÈMES OUVERTS
Ᏸ P
58 Si b = 0, la tangente en M admet comme
équation x = a.
J Q M Si a = 0, la tangente en M admet comme
yQ
équation y = b.
x Sinon : soit y = mx + p, l’équation réduite de
O I xP la droite cherchée. Cette droite passant par M,
p = b − ma et on peut l’écrire y = mx + b – ma. Il
M’
s’agit de déterminer m pour que cette droite
soit tangente au cercle, ce qui revient à dire
∆’ que cette droite est perpendiculaire à la droite
(OM). Cette tangente n’étant pas parallèle à
a/ ∆ admet comme équation y = ax avec l’axe des ordonnées, elle le coupe. Soit A, le
a ≠ 0, donc n’est parallèle ni à (OI), ni à (OJ) point d’intersection. Les coordonnées de A
donc les points P et Q sont bien définis. sont (0, b − ma). Le point A est différent de
⎛ 1 a⎞ ⎛2 ⎞ M. On cherche m pour que le triangle OAM
b/ Q ⎜ ; ⎟ et P ⎜ ; 2⎟ . soit rectangle en M. Par hypothèse,
⎝ 2 2⎠ ⎝a ⎠ OM2 = a2 + b2 = 1. OA2 = OM2 + MA2.
c/ On a immédiatement xP yQ = 1. ⇔ (b – ma)2 = 1 + a2 + (ma)2
⎛ 2 a⎞ ⇔ b2 – 2mab = 1 + a2 ⇔ − 2mab = 2a2
d/ M ⎜ ; ⎟ , xM yM = xP yQ = 1, donc le point
⎝ a 2⎠ a
⇔ −mb = a (car a ≠ 0) ⇔ m = − (car b ≠ 0).
M appartient à la représentation graphique b
a a2
1 On obtient y = − x + b + , ou encore
de la fonction f : x → donc à l’hyperbole
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b b
x a 1
représentative de la fonction inverse. y=− x+ .
b b

98
Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
59
Ᏸ’
B Travaux encadrés
Q M
Travaux dirigés

J Ᏸ  = MOA = 45°, r = Rcos45° = R 2


1. a/ CMO
I 2
O A b/ La longueur du 45e parallèle vaut
P
2 40 000 2
2πr = 2πR = qui vaut approxi-
2 2
Puisque la droite Ᏸ n’est pas parallèle à
mativement 28 284 km.
(OJ), elle admet une équation de la forme
c/ La longueur d’un arc d’angle au centre de
y = ax – 3a et Ᏸ’ de la forme y = ax + 6.
1° du 45e parallèle est approximativement
Puisque Ᏸ n’est pas parallèle à (OI), a est 28 284
non nul. ≈ 78,5 km.
Les coordonnées de P sont (1 ; −2a) et celles 360
2. GJ correspond à 1° de latitude sur le
2
de Q sont (− ; 4). méridien de Greenwich.
a GI correspond à 1° de longitude sur le 45e
Une équation de la droite (OP) est y = −2ax.
2
On vérifie que les coordonnées de Q véri- parallèle, donc GI = GJ, et si on prend
fient cette équation. 2
GJ = 2 cm, alors GI = 2 ≈ 1,414 cm.

3. et 4. Longitude Latitude Coordonnées dans


donnée système décimal donnée système décimal le repère (G, I, J)
St Étienne 4° 22’ E 4,37° E 45° 25’ N 45,42° N (4,37 ; 0,42)
Bayonne 1° 28’ W 1,47° W 43° 30’ N 43,50° N (−1,47 ; −1,50)
M 1° 27’ W 1,45° E 44° 28’ N 44,46° N (1,45 ; −0,54)
Toulouse 1° 27’ E 1,45° E 43° 37’ N 43,62° N (1,45 ; −1,38)
Le Mans 0° 12’ E 0,20° E 48° 00’ N 48,00° N (0,20 ; 3,00)
Quimper 4° 06’ W 4,10° W 48° 00’ N 48,00° N (−4,10 ; 3,00)

⎛ 1⎞°
• 1’ = ⎜ ⎟ .
⎝ 60⎠ latitude
• Attention aux signes. Quimper Le Mans
• Pour placer les cinq villes, on multiplie
l’abscisse par 2 et l’ordonnée par 2.
Toulouse et le milieu de St-Étienne – Bayonne
ont la même longitude. Ces deux points sont
situés sur le même méridien. Sur le graphique
(MT) est parallèle à (GJ), ce qui est faux dans J 46°
St Étienne
la réalité. Les coordonnées de M obtenues
I
graphiquement sont relativement précises.
Son ordonnée doit être exactement –0,54. G 1° 45e parallèle
Son abscisse sur le graphique serait rigoureu- M longitude
sement exacte si S et B avaient des ordonnées Toulouse
dans (G, I, J) opposées, ici, il est légèrement Bayonne
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méridien
déporté sur la droite car le parallèle passant
de Greenwich
par B est plus long que celui passant par S.

99
Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
5. Entre Le Mans et Quimper, il y a 4,30° de et EC pour déterminer la nature du triangle
longitude d’écart, ce qui fait 4,3 78,5, c’est- OEC, mais les distances OE, OC et OE étant
à-dire environ 337,5 km à partir du graphique. demandées : OE = OC = 13 et EC = 26 .
Cette distance est majorée car le 48e paral- 4. La droite (OC) passe par l’origine donc
lèle est plus court que le 45e parallèle. 2
La longueur du 48e parallèle est R cos 48° une équation de (OC) est y = x .
3
et vaut environ 26 765 km. La distance
La droite parallèle à la droite (OC) passant
exacte entre Le Mans et Quimper est donc
par E admet une équation de la forme
26 765
4, 3 × = 319,5 km. 2 2
360 y = x + b , où b est tel que yE = xE + b, soit
3 3
13 2 13
Aide individualisée 1 b = − et on trouve y = x − . Cette droite
3 3 3
1. a/ Le point A est situé sur l’axe des ordon- 13
coupe l’axe des ordonnées en (0 ; − ) et
nées, les points B et C ont la même abscisse. 3
b/ L’ordonnée du point D est 2 2. l’axe des abscisses en (6,5 ; 0)
c/ L’abscisse du point A est 0. 5. Une équation de (BE) est y = 3x − 9.
2. Le milieu de [AB] a pour coordonnées 6. Les droites (BE) et (OC) n’ayant pas le
(2,5 ; 0). même coefficient directeur sont sécantes. Le
Erratum : on doit lire dans l’énoncé point d’intersection (x ; y) vérifie
« C (5 ; − 2) » et « D(1 ; 2 + 2 2) ». ⎧ 2
⎧y = 3 x − 9 ⎪⎪ y = x
−4 − 2 ⎪ 3
⎨ 2 ⇔ ⎨
Le milieu de [BC] est (5 ; ) (réponse
⎪y = x ⎪3 x − 9 = 2 x
2 ⎩ 3 ⎪⎩
a/, b/ et d/). 3
2 ⎧7 ⎧
Le milieu de [CD] est (3 ; 1+ ) (réponse b/). 27
2 ⎪⎪ x = 9 ⎪⎪x =
⇔ ⎨3 ⇔ ⎨ 7
2
⎪y = x ⎪y = 18
Aide individualisée 2
⎪⎩ 3 ⎪⎩ 7
Objectif : outre les connaissances de base, cet
exercice a pour but de « faire comprendre »
sur un exemple que, dans un repère ortho- Communiquer
normé, le produit des coefficients directeurs Un peu d’histoire :
de deux droites perpendiculaires vaut –1. Le palimpseste d’Archimède a été découvert
Pour trouver le point C, on part de l’ori- en 1906 à Constantinople.
gine et on décale de 3 sur la droite et on Le contenu le plus remarquable de ce palimp-
« monte » de 2. Pour trouver le point E, on seste est le traité d’Archimède La méthode dont
part de l’origine et on décale de 2 sur la droite c’est la seule copie connue. Ce traité donne des
et on « descend » de 3. Les deux triangles OBC indications précieuses sur une méthode qu’il
et OAE sont rectangles et ont tous deux leurs utilise pour déterminer certaines mesures d’aire
deux côtés de l’angle droit de longueur 2 et 3. ou de volume, par exemple l’aire d’une portion
1. A(2 ; 0) B(3 ; 0) C(3 ; 2) E(2 ; −3). de parabole ou le volume d’une boule. Outre
2. Le coefficient directeur de la droite (OC) est ces deux résultats, on y trouve également le
yC 2 y −3
= . Celui de la droite (OE) est E = . calcul du centre de gravité d’une demi-sphère,
xC 3 xE 2 et celui d’un tronc de paraboloïde.
Leur produit vaut –1. On y trouve également le stomachion : ce
3. OC2 = 13 = OE2. EC2 = (3 – 2)2 + (2 + 3)2 = 26. problème se présente comme un puzzle à
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Le triangle OEC est donc rectangle isocèle en O. reconstituer. Cette partie est très incomplète
Il est inutile de calculer les distances OE, OC mais Archimède semble donner la méthode

100
Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
de construction de celui-ci et les rapports On obtient 14 morceaux.
des angles des différentes pièces ainsi que
D F C
leurs aires. Reviel Netz de l’université Stan-
ford pense que la réflexion d’Archimède M
portait sur le nombre de façons de reconsti-
tuer celui-ci. Les calculs sur les combinaisons L P
mènent à 17 152 combinaisons possibles,
dont 536, différentes à une isométrie près, K O I
permettant de reconstituer le carré. Le
H
document présent sur le palimpseste est Q
trop incomplet pour que l’on puisse savoir
si Archimède a abouti au même résultat.
Ce travail serait alors l’utilisation la plus éla-
borée de la combinatoire dans l’antiquité
grecque. A G E B
Construction du stomachion : Remarque : il peut être commode de tracer
Objectifs et indications : un carré ABCD de côté 12.
1° Comprendre comment est fabriquée la Reconstitution du puzzle
figure. Pour plus de commodités, on peut numéro-
2° Donner les directives de construction dans ter les figures :
le bon ordre.
3° Cet ordre n’est pas unique.
4° Pour éviter toute confusion, on pourrait uti-
liser un repère et donner les coordonnées de 1
tous les points. Mais Archimède ne connaissait 14
7
pas les repères.
5° Soit on s’adresse à une personne et le 2
13
but est qu’elle comprenne. On peut lui dire 3 9
« Tracer [DG], où G est le milieu de [AE] ».
Soit on donne les instructions dans l’ordre 4 8 10
dans lequel elles seront traitées, ce qu’il 12 6
est nécessaire de faire lorsqu’on écrit un
algorithme et, dans ce genre d’idées, il est 5 11
préférable de dire : « Soit G le milieu de [AE].
Tracer [DG]. »
Voici un exemple de ce qu’on peut proposer : • Il faut préciser que les pièces peuvent être
• Tracer un carré ABCD et sa diagonale BD. posées sur l’une ou l’autre de leurs faces.
• Soit E le milieu de [AB] et F, celui de [CD]. • On peut remarquer que les pièces 1 et 11
Tracer les segments [FA], [FE], [FB]. sont identiques ainsi que les pièces 6 et 7.
• Soit H le milieu de [BC], et I, celui de [BF]. Il est bien évident qu’un simple échange de
Tracer [IH] et [IE]. deux pièces identiques ne fournit pas une
• Soit K, le milieu de [AF] et G, celui de [AE]. nouvelle solution.
Tracer [GK]. • Une première série de solutions évidentes
• Les droites (AF) et (BD) se coupent en L. provient de transformations faites sur les
Soit M le milieu de [DL]. Tracer [AM]. deux rectangles AEFD et BCFE.
• Le point P est le point du segment [CH] tel a/ On peut retourner l’un des deux rec-
que A, I et P sont alignés. Tracer [IP]. tangles AEFD et BCFE, ou les deux et
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• Enfin, le point Q est le point du segment permuter ces deux rectangles dans chacune
[AL] tel que D, Q et G sont alignés. Tracer [GQ]. des nouvelles configurations trouvées.

101
Chapitre 8 ■ Droites dans le plan repéré
b/ On peut effectuer un demi-tour sur l’un
de ces deux rectangles ou les deux et per-
muter ces deux rectangles dans chacune des 7
8 1
nouvelles configurations trouvées.
13
c/ Composer les transformations faites en a/
10
et b/. 2
• Les triangles DFO et OEB sont isocèles, 3 5
donc à partir de la disposition initiale, on 9
12
obtient trois nouvelles solutions, l’une en 6 4
retournant le triangle DFO, une deuxième en
retournant le triangle OEB, et une troisième
14
en retournant ces deux triangles. 11
Voici deux autres solutions :

• Ces deux solutions sont peu différentes :


7
8 1 seul le parallélogramme (traits épais) a fait
un demi-tour.
13
10 • Si on souhaite trouver toutes les solutions,
2 on peut lister les longueurs des côtés de
3 11 chacune des pièces et les valeurs de tous les
9 angles, et utiliser le fait que la longueur du
côté du carré est 12 – qui est un entier – et
4 12 6 que chaque angle du carré est un angle droit.
14 • Avec ces résultats, on peut démontrer que
5 les pièces 2 et 3 ainsi que les pièces 4 et 5
et les pièces 9 et 10 sont toujours accolées.

102

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