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Tiqqun, On a toujours l’âge de déserter.
dans des mondes hypersurveillés -celui d'Internet et des smartphones en étant l'archétype-,
on ne peut disparaître/déserter qu'en y apparaissant de partout, en saturant l'espace de
sa propre obscénité, omniprésence de leurres provocants : disparaître/déserter via
un brouillage permanent des clichés et des normes imposées par propagande publicitaire
des médias dominants, via un parasitage insupportable des dispositifs de contrôle et de
manipulation psychique, via un sabotage imprévisible de l'ordre habituel des choses et des
logiques des riches nous gouvernant.
nous agissons -dans le noir, dans la nuit, dans le néant- pour mettre notre liberté à l’aise.
Nous faisons ainsi attention à nos vies communes comme à des grenades dégoupillées, par-
delà la conduite de notre désastre -décombres d'identité, déchets de sujets, débris de
l'un : conditions à la communauté-. Nous devenons donc ceux qui jouent, ceux qui glandent,
qui se baladent en bandes. Ceux qui transgressent, ceux qui sont de trop, qui sont au trou,
et... qui se trouvent. Nous rencontrer, nous toucher, créer. Sexer, s’aimer, agir. Jaillir.
Gratuitement. L'acte gratuit n'est pas sans prix. Au contraire, c'est le risque de nos vies.
C'est l'accueil de l'événement ou l'ouverture au désastre, c'est la possibilité de ne pas
choisir, de ne plus rien avoir à perdre, d'être prêt à tout pour l'autre. L'acte gratuit joue
avec le chaos en son devenir impossible. Gratuitement, nous agissons pour nous révéler.
En communes vitalités. En communes intensités. Et puisque les zombies nous surveillent, il
nous faut veiller à ce qu'il y ait suffisamment d'espaces de libertés, d'archipels de gratuités,
de lieux où l’Empire peux tomber. Par le feu et par la fête, par émeutes et galipettes, nous
ressentons la nécessité de la danse du chaos.
c'est-à-dire
putopies cryptiques
hackorps proxyques
proliférant en zones
piratoxiques