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LABORATOIRE DES TRAVAUX PUBLICS DU SUD

UNITE DE OUARGLA
DEPARTEMENT TECHNIQUE
ETUDES DE SOL

RAPPORT DEFINITIF

OPERATION :ETUDE DE SOL – HANGAR AEROGARE IN AMENAS

 CLIENT : BATINCO

 CONTRAT : CONVENTION - DECEMBRE 2002-

LTPS / UNITE DE OUARGLA


Etablie le : 18-12-02 HANGAR / AEROGARE / IN AMENAS
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MERSOUT H. BAKELLI ZEKRI
ETUDE DE SOL
HANGAR AEROGARE IN AMENAS
RAPPORT DEFINITIF

I-0 : INTRODUCTION
Comme suite à la demande de Mr le Directeur de BATINCO–( CONVENTION)- ;
une campagne de RECONNAISSANCE et une étude GEOTECHNIQUE ont été
effectuées à des fins de déterminer le SYSTEME DE FONDATION du « HANGAR
AEROGARE IN AMENAS »- ; ce rapport permettra au projeteur de disposer des
éléments nécessaires –( nature et propriétés géotechniques des sols composant
le terrain de fondation)- et plus particulièrement le POTENTIEL DE GONFLEMENT.
Ce potentiel de gonflement –( ou pression de gonflement)- représente dans le
contexte actuel un critère majeur pour le choix de la fondation projetée.
Par solution de fondation ; on entend le type de fondation et la profondeur
d’ancrage.

Le rapport contient;
 la COUPE GEOLOGIQUE du terrain de fondation, déterminée à partir des
TROIS –(03)- sondages effectués par le LTPS sur le site destiné au projet ;
des DONNEES GEOTECHNIQUES relatives aux PROJETS existant au
voisinage du site réservé au projet ; il s’agit de la Centrale Electrique et du
Bloc pour la protection civile ;

 les CARACTERISTIQUES D’IDENTIFICATION des différents horizons


composant le terrain de fondation –( Granulométrie, Composition
Chimique, Densités Sèches, Consistance)- ; ces caractéristiques sont en
relation directe avec le potentiel de gonflement ou avec la pression de
gonflement ;

 les CARACTERISTIQUES MECANIQUES pour les différents états du sol –(


échantillons intacts et échantillons destructurés)- en raison de la très
grande affinité des sols aux variations de la teneur en eau
–( Paramètres de plasticité  et C et Paramètres de Compressibilité
et de Gonflement)- ;

 Etude d’une SOLUTION DE FONDATION.

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II-0 : INTERVENTION SUR TERRAIN ET PROCEDURE DE
RECONNAISSANCE

TROIS –( 03)- sondages numérotés SC1 à SC3 furent implantés et réalisés sur
le site concerné ; courant Octobre 2002 . Ces forages furent arrêtés à une
profondeur de 10 m sous la surface du terrain existant.

Les coordonnées des trois –( 03)- sondages s’établissent comme suit :


X Y Z
SOND.
488.70 978.27 100.0
SC1
16 78 54
492.94 965.44
SC2 99.89
3 9
489.17 941.50 99.62
SC3
8 8 2

Les sondages ont été effectués par l’intermédiaire d’une sonde DB 1200
montée sur camion Magirus.

Des échantillons INTACTS de sol composant les différents horizons ARGILEUX


traversés ont été prélevés au moyen de carottiers doubles de 86 mm.

Exactement ; SIX –( 06)- échantillons ont été prélevés pour différentes


tranches de terrain situées à différentes profondeurs ; les tranches concernées
sont situées à des profondeurs comprises entre 0 – 1m, 1.5 – 3.50, 3.50 –
4.50 et 4.50 – 8m ; ces tranches de terrain correspondent généralement à des
horizons ARGILEUX individualisés selon la structure ou selon la couleur.

En raison de la consistance de SEMI-ROCHE du banc argileux composant le


terrain de fondation ; nous n’avions pas jugé utile de procéder à des essais de
pénétration dynamique que ce soit par l’intermédiaire du Pénétromètre
Dynamique ou par l’intermédiaire du carottier SPT –( Standard Penetration
test)- ; cela n’empêcherait pas de trouver des horizons en profondeur –( pour la
tranche de terrains comprise entre la surface actuelle et 5m de profondeur)- de
résistance relativement faible par rapport aux horizons encaissants , mais
toujours présentant une portance appréciable à l’état naturel –( NON
DESTRUCTURE par les venues d’eau ou par des remaniements)-.

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III-0 : DESCRIPTION DU TERRAIN ET COUPE GEOLOGIQUE

La coupe géologique est établie à partir des 03 sondages effectués par le LTPS
sur le terrain réservé au projet.

On distingue du haut vers le bas ;

Dans l’intervalle de profondeur : 0.00 – 1.50 M : SABLES LIMONEUX ou


LIMONO-ARGILEUX ASSEZ COMPACTS à TRES COMPACTS et FISSURES à
partir de 0.50 M de profondeur ;

Dans l’intervalle de profondeur :1.50 – 3.50 M : ARGILE LIMONEUSE


VERDATRE à structure COMPACTE ; aspect de SEMI-ROCHE FISSUREE ;

Dans l’intervalle de profondeur : 3.50 – 6.00 : ARGILE BRUN – ROUGEATRE


TRES COMPACTE et TRES FISSUREE avec une structure de prismes
centimétriques empilés.

Dans l’intervalle 4.5 – 8.00 M : ARGILE BARIOLEE MOINS COMPACTE que la


couche ci-dessus avec toutefois une structure d’éléments arrondis
centimétriques dans une masse terreuse.

On relève une STRATIGRAPHIE assez REGULIERE et HOMOGENE, en plan,


pour tout le terrain concerné.

Les sols traversés font partie de la Formation des Argiles de Zarzaïtine,


rattachée à la période triasique ; il s’agit donc de terrains sédimentaires très
anciens.

Tous les horizons traversés par les sondages présentent une structure en
réseau à mailles pentagonales à dimensions décimétriques ; c’est comme s’il
s’agit d’une structure constituée par des blocs argileux empilés par
compaction . Cette structure induit un réseau de vides important et une forte
perméabilité ; d’où le risque de GONFLEMENT.

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IV-0 : DONNEES GEOTECHNIQUES RELATIVES A D’AUTRES
PROJETS SITUES AU VOISINAGE DU PROJET EN QUESTION

On distingue, sur les terrains réservés à ces projets, pratiquement la même


succession des couches révélées par les sondages sur le terrain réservé au
projet HANGAR AEROGARE ; il s’agit d’une succession de dépôts TRES
ANCIENS ARGILO-LIMONEUX qui se sont déposés à la faveur d’un régime
lagunaire et à différentes périodes du début de l’ère Secondaire.

Ces dépôts sont TRES COMPACTS et FISSURES avec une structure de blocs
argileux décimétriques empilés –( la surface de ces blocs est généralement
arrondie avec un aspect savonneux)- sur pratiquement toute la tranche de
terrain comprise entre la surface du terrain naturel et 6 M de profondeur ; en
surface ces fissures sont parfois TRES OUVERTES ; ce cas n’apparaît pas à
travers les sondages carottés mais on peut le constater sur des puits ouverts à
la pelle mécanique ou sur des saignées effectuées par le bull.

A voisinage du terrain réservé au projet ; des études géophysiques avait révélé


des vitesses de 400 – 500 m/s –( ces vitesses dénotent des compacités
moyennes à peu élevée)- pour la tranche de terrain comprise entre la surface
naturelle du sol et 6/8 m de profondeur ; des vitesses PLUS ELEVEES comprises
entre 1250 et 1675 m/s –(ces vitesses caractérisent un milieu TRES
COMPACT)- ont été relevées sur le massif argileux qui commence vers 6/8 m de
profondeur et s’étend au-delà
des 80 m. Ces données géophysiques confirment le fait –( établi par plusieurs
études de sol effectuées par le LTPS et autres organismes)- que la FISSURATION
caractéristique de ces dépôts argileux concerne uniquement la tranche de
terrain comprise entre la surface du TN et 6.5 M de profondeur.

IV-1 : CARACTERISTIQUES GEOTECHNIQUES DES SOLS


COMPOSANT LES DIFFERENTES TRANCHES DU TERRAIN DE
FONDATION

IV-1-A : IMPORTANT A SOULIGNER

Les sols ARGILO – LIMONEUX composant le terrain de fondation sont


caractérisés par une FORTE PLASTICITE –( des IP > 18)-et un FORT
POTENTIEL DE GONFLEMENT –( PRESSION DE GONFLEMENT > 12 Bars)-.

En raison de la structure de ces matériaux qui implique des paramètres de


plasticité variables en fonction de l’évolution de la teneur en eau –( le matériau
se destructure rapidement sous l’eau)- ; les paramètres de cisaillement  -
(angle de frottement interne)- et C –( cohésion)- varient depuis 08° jusqu’à
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45° pour l’angle de frottement et depuis 1.25 jusqu’à 0.15 bar ; pour des
teneurs en eau variant depuis 25% à l’état franchement SEC.

La PRESSION DE GONFLEMENT varie entre 8 et 22 bars –( par endroits)- ;


mais elle est en moyenne située au voisinage de 12 bars.

IV-1-B : QUELQUES VALEURS DES CARACTERISTIQUES D’IDENTIFICATION


DETERMINEES SUR LES HORIZONS SUPERIEURS DE LA FORMATION DES
ARGILES DE ZARZAITINE ET SUR PLUSIEURS SITES

SITE I :-
PARAMETR NBRE VAL. VAL.
ES DETERM. EXTREMES MOYENNES
LIMITE
DE 57 28.4 et 88 63
LIQUIDITE
INDICE
DE 57 20 et 64.5 40
PLASTICITE
LIMITE
DE 10 6.72 et 13.9 11
RETRAIT

La TENEUR EN EAU MOYENNE est de 9.87% pour des teneurs en eau comprises
entre 1.5 et 18%.

Pour la tranche de terrain comprise entre 1.5 et 19m de profondeur ; la


RESISTANCE AU CISAILLEMENT NON DRAINE varie entre 0.8 et 6.23 Bars et
témoigne de la consistance ferme de ces argiles.

SITE II :

 LIMITE DE LIQUIDITE WL variant entre 64 et 68% ;


 LIMITE DE PLASTICITE WP variant entre 20 et 26% ;
 INDICE DE PLASTICITE IP variant entre 44 et 42%.

Sur un échantillon prélevé à 4m de profondeur, désagrégé dans l’eau et


consolidé sous 1.1 Bars ;

 e0 = 1.27 ; Wf = 30.8%

 Cc –( Coefficient de compressibilité)- = 61%


 Cg –( coefficient de gonflement)- = 18.9%
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Sur un échantillon prélevé à 3.6m de profondeur, désagrégé dans l’eau et
consolidé sous 1.1 Bars ;

 e0 = 1.25 Wf = 28.66%

 Cc = 62%
 Cg = 18.6%

IV – 1- C : SITE RESERVE AU PROJET- CARACTERISTIQUES


GEOTECHNIQUES

ANALYSES CHIMIQUES

Les échantillons analysés présentent une composition en INSOLUBLES


–( Silice et Alumino-silicates)- pour plus de 86% ; les carbonates représentent
un très faible pourcentage pour moins de 1.3% ; les sulfates sous forme de
gypse représentent entre 3% et quelques traces.

ANALYSES GRANULOMETRIQUES

Le pourcentage de particules fines –( de dimensions inférieures à 0.074)- est


globalement compris entre 56 et 98%)- ; on peut relever en surface
–( tranche des terrains située entre la surface actuelle et 1.50m de profondeur)-
des sols SABLO-LIMONEUX 0/1 ; dans ce cas il peut s’agir de faibles dépressions
à l’échelle du projet comblées par les sables éoliens ou il peut s’agir des fois de
fissures largement ouvertes dans le banc argileux et comblées par des sables
éoliens.

DENSITES SECHES

Les densités sèches mesurées sur des échantillons prélevés à différents


niveaux de profondeur sont ELEVEES ; pour des valeurs comprises entre 2.04 et
2.17T/M3 ; ce qui dénote l’état de compacité élevé des horizons composant le
terrain de fondation et l’état de SURCONSOLIDATION dans lesquelles sont
situées ; il s’agit donc d’ARGILES FORTEMENT INDUREES.
Il faut soulever le fait que ces densités sont relevées sur des blocs argileux
décimétriques intacts et ne peuvent donc refléter l’état FRACTURE du massif
argileux ou de l’horizon argileux.

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LIMITES CONVENTIONNELLES D’ATTERBERG

Les limites de liquidité déterminées à travers CINQ –( 05)- échantillons sont


comprises entre 40 et 72% ; les limites de plasticité sont comprises entre 20
et 32% ; les indices de plasticité sont compris entre 20 et 40.
Cette très forte dispersion dans les paramètres de consistance est due en
partie à la structure originale du matériau argileux et en partie au niveau de son
état de destructuration sous l’influence de l’eau ; ce qui dénote qu’on peut avoir
pour DEUX échantillons possédant les mêmes IP et les mêmes densités sèches ,
des COMPORTEMENTS MECANIQUES différents.
On doit noter que les CORRELATIONS établies par différents chercheurs
montrent toutes la nette relation qui existe entre les caractéristiques
d’identification ; particulièrement IP et la densité sèche ; et le potentiel de
gonflement ou la pression de gonflement.

ESSAIS MECANIQUES

Comme on a pu le soulever précédemment et le vérifier au Laboratoire ; les


sols investigués dans le cadre de notre étude et plus généralement tous les
horizons de la formation en ARGILES INDUREES composant l’assise de IN –
AMENAS ; présente DEUX ETATS EXTREMES totalement différents et sur
lesquels on doit se baser non seulement pour donner une fourchette du TAUX
DE TRAVAIL mais également pour prévoir ,éventuellement , le GONFLEMENT ; ce
gonflement en amplitude et en évolution dépend de l’évolution de la teneur en
eau dans le massif argileux.

ETAT COMPACT OU A L’ETAT NATUREL – ETAT NON SATURE

Il s’agit du cas ou on se trouve situé très loin de la SATURATION.

Les matériaux argileux peuvent être considérés comme se comportant comme


une SEMI-ROCHE.

On peut donc assimiler la courbe intrinsèque à celle du béton –( en raison des


blocs durs composant les massifs argileux)-.
Pour des RC –( Résistance à la Compression)- situées entre 20 et 50 Bars
–( ces mesures proviennent d’études effectuées en des sites différents de celui
réservé pour le projet en question mais sur les mêmes horizons révélés sur le
site en question)- ; nous pouvons tabler sur un TAUX ADMISSIBLE compris
entre 4 et 10 bars.

SOL SUPPOSE SATURE

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Un essai de cisaillement rectiligne de type CD effectué sur un échantillon de
même nature mais provenant d’un autre site
–( Consolidé Drainé)- avait donné un angle de frottement de 22° et une
cohésion nulle ; pour une teneur en eau de 22%.

Des essais de cisaillement rectiligne de type UU –( Non Consolidé Drainé)-


effectués sur des échantillons prélevés sur les différents horizons ; ont permis
d’obtenir des angles de frottement et des cohésions variables en fonction de
l’état de saturation.

Nous avions pu obtenir particulièrement pour des teneurs en eau supérieures à


25% et donc proches de l’état de saturation ; des valeurs très faible pour l’angle
de frottement –(  = 12°)- et une cohésion appréciable de 0.75 bars.

ESSAIS OEDOMETRIQUES

Des essais oedométriques –( METHODE CLASSIQUE)-effectués sur des


échantillons prélevés dans l’intervalle de profondeur 1.50 – 8m sur le banc
argileux ; ont permis d’obtenir des coefficients de tassement Ct compris
entre 44% et 19% et des coefficients de gonflement compris
entre 5 et 10% ; pour des pressions de consolidation Pc
comprises entre 2.20 et 5 Bars.

Les résultats des essais avec les diagrammes de compressibilité sont figurés en
ANNEXE du présent rapport.

INTERV. W. W.
ECHA. INIT. FIN. H Ct Cg

SC1/ 1.50 – 16.71 20.21 0.3260 0.44 0.O54


3.50

SC1/ 3.50 – 17.90 0.1478 0.189 0.050


4.50

SC1/ 4.5 – 23.24 0.1030 0.28 0.097


8.00

SC2/ 4.0 – 17.04 0.0794 0.155 0.O60


5.0

SC2/ 5.0 – 19.53 0.1756 0.275 0.062


8.0

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OBSERVATION IMPORTANTE

Comme on peut le constater à travers les résultats déterminés au Laboratoire ;


les coefficients de tassement et les coefficients de gonflement sont situés loin
des valeurs RECONNUES par ailleurs sur les argiles de la même formation.
On peut expliquer cette différence ou cet écart ; d’une part par la méthode
adoptée –( méthode oedométrique classique)- et d’autre part par la teneur en
eau initiale de l’échantillon –( il est connu et pratiquement vérifié par tous les
chercheurs intéressés par le comportement des argiles expansives ; que
l’évolution du gonflement et le potentiel de gonflement dépendent dans une
large mesure de la teneur en eau initiale et du degré de saturation)-.

Dans notre cas ; les valeurs déterminées sont situées dans un CADRE
OPTIMISTE ; elles représentent dans une grande mesure la REALITE lorsque les
conditions requises sont remplies –( non destructuration des matériaux
composant le sol de fondation par les venues d’eaux éventuelles en raison par
exemple des ruptures de canalisations ou par toute autre cause inhérente à la
création du projet)-.

CADRE PESSIMISTE

A la saturation ; le taux de gonflement peut atteindre 30%, la pression de


gonflement atteint les 12 bars ; on peut donc avancer et sur la base de ces
données que le terrain de fondation sollicité par une pression inférieure à 12
bars aurait tendance à GONFLER ; cet état n’est pas impossible à atteindre si on
ne prend pas la précaution de se prémunir contre les arrivées extérieures d’eau.
Il s’agit d’un cas PESSIMISTE mais REALISABLE surtout que ces argiles sont TRES
AVIDES d’eau et q’une légère variation de la teneur en eau peut entraîner une
grande variation de la pression de gonflement.

Pour éviter que ce cas pessimiste ne se présente après la réalisation du projet ;


on doit s’assurer que toutes les conduites soient bien isolées du sol, lequel peut
d’ailleurs être recouvert d’une couche quasi imperméable du genre asphalte ;
on prévoira également des joints simples pour les canalisations.

MODULE DE DEFORMATION

ARGILE NATURELLE DANS SON ETAT NATUREL

E –( RC)- compris entre 1200 et 1800 Bars ;

ARGILE SATUREE

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E compris entre 2 et 20 bars.

6-1 : SOLUTION DE FONDATION

La RESOLUTION DU SYSTEME DE FONDATION doit tenir compte de tous les


détails et commentaires énoncés ci-dessus et particulièrement de l’évolution de
la PRESSION DE GONFLEMENT en fonction du DEGRE DE SATURATION.

Le projeteur doit prendre en compte dans son esprit le fait que la pression de
12 bars n’est pas impossible à atteindre si les conditions d’imperméabilisation
énoncées ci-dessus ne sont pas remplies.

Le phénomène de GONFLEMENT l’emporte largement sur le problème de


portance.

6 –1- A : Dans son ETAT NATUREL -OPTION OPTIMISTE–( teneurs en eau


inférieures à 6%)- et à partir de 1.50m des profondeur ; nous disposons d’une
contrainte admissible SURABONDANTE .

SOUS-RESERVE d’empêcher l’infiltration des eaux sous les fondations ou


même au voisinage des fondations projetées ; on peut tabler sur un TAUX DE
TRAVAIL de 3 Bars à partir de 1. 50 m de profondeur.

En vue de s’affranchir au maximum de la zone ou les fissures sont


excessivement ouvertes –( l’eau pouvant s’infiltrer facilement) ; on vous
recommande d’aller en profondeur pour chercher une assise convenable
et située loin de l’influence des eaux d’infiltration –( pluies, arrosage, fuites
éventuelles suite à des ruptures de canalisations ;etc…)-.

La profondeur requise –( il s’agit de MASSIFS DE FONDATION)- est située vers


4.00 M de profondeur.

SOLUTION DE FONDATION : fondations sur PUITS de 1.20 –


1.50 m de largeur ou de diamètre.

CONTRAINTE ADMISSIBLE ESCOMPTEE –( état naturel de compacité


et pour une faible teneur en eau )- : 3 Bars.

6 – 1 – B : ETAT PESSIMISTE

Le phénomène de GONFLEMENT l’emportera sur le problème de la


contrainte admissible et on ne dispose pas de moyens pour annihiler la
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pression de gonflement . Lorsque cet état se présente ; la construction
est soumise à des efforts de soulèvement auxquelles elle ne pourra pas
résister et les désordres attendus seront tout simplement
CATASTROPHIQUES.

Aucun système de fondation dont on dispose ne peut résoudre le


problème.

On peut prévoir une structure qui de par sa conception et la


disposition de ces éléments peut absorber une grande part des efforts
et des déformations qui s’en suivent ; la STRUCTURE EN CHARPENTE
METALLIQUE répond dans une certaine mesure à ce besoin mais elle ne
résoud pas complètement le problème.

6 – 1 – C : RECOMMANDATIONS FONDAMENTALES :

Les tranches de terrain traversées par les sondages sont constituées par des
ARGILES TRES PLASTIQUES et PRESENTANT UN FORT POTENTIEL DE
GONFLEMENT.

A partir de 1.20 m et à l’état naturel; elles présentent de très bonnes


caractéristiques mécaniques et une portance conséquente ne présentant aucun
risque de rupture à l’égard des fondations classiques.

A l’état DESTRUCTURE –( sous l’influence de l’imbibition par des eaux


d’infiltration)- ; les caractéristiques mécaniques chuteront inévitablement et les
fondations seront soumises à des mouvements différentiels extraordinaires et
qui peuvent débloquer un immeuble de 15 étages.

D’ou les RECOMMANDATIONS :

L’expansibilité étant en fait le phénomène inverse de la consolidation ; on


pourrait penser à priori que l’expansibilité des sols appelle les mêmes
recommandations que celles qui résultent des tassements. En réalité ; cet espoir
de simplicité ne peut pas être satisfait car les gonflements qui constituent en
quelque sorte une instabilité volumique des sols argileux, ne se présentent pas
avec une allure uniforme et conduisent ;
A une libération ou à un développement très différentiel du gonflement
entraînant de fréquentes modifications des réactions initiales sous les semelles ;
A des contraintes parasites de flexion dans la structure et à des contraintes
parasites dans le sol qui sont difficiles à évaluer et qui peuvent conduire
localement à des auto-ruptures.

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Par ailleurs ; on ne peut espérer s’opposer aux effets de l’expansion que pour
des bâtiments très lourds déterminant une zone d’influence des charges très
étalée en profondeur.
Le GONFLEMENT ou le POTENTIEL DE GONFLEMENT ne peut se libérer qu’à la
faveur d’une source d’eau qui pourra provenir de simples remontées capillaires
à partir d’une nappe –(dans notre cas ; la nappe phréatique est située très en
profondeur)-.
La source d’eau pourra cependant être ACCIDENTELLE ou résulter du
fonctionnement du bâtiment –( Fuite, rupture de canalisations, inondations au
voisinage de l’ouvrage, etc…)- ; ce cas est TRES PROBABLE et peut survenir à
n’importe quel moment dans la vie d’un ouvrage ; il est même imprévisible et
peut survenir d’une façon naturelle contre laquelle on ne peut rien faire-( cas
des intempéries qui surviennent de façon cyclique dans la région de IN-AMENAS,
chaque 8 ans ou 10 ans)-. Dans ce contexte ; les conditions seront plus graves
en raison du caractère localisé de l’expansion. Les conséquences inhérentes à
ce contexte se présentent ainsi ; si le gonflement est limité à une zone
restreinte, l’ensemble des charges du bâtiment extérieur à cette zone et qui
sont soustraites au gonflement, vont procurer progressivement des réactions
qui vont s’opposer au soulèvement ; sous les semelles de la zone active, le sol
va en quelque sorte s’auto-comprimer contre les semelles faisant croître les
contraintes de contact et les contraintes en profondeur au-delà même de la
pression de gonflement –( pour une Pg raisonnable inférieure à 4 bars)- -
( PRINCIPE DE COMPENSATION DES REACTIONS)-.
Le développement de ce phénomène ,en faisant apparaître des réactions
complémentaires parasites-( positives dans la zone active et négative dans la
zone périphérique)- provoquera l’apparition de moments et efforts tranchants
de flexion importants qui sont à l’origine des désordres constatés en l’absence
de précautions.
En conséquence ; on peut interpréter les désordres qui se manifestent sur les
ouvrages fondés dans les sols gonflants ; en considérant l’évolution des
moments de flexion parasites qui se produit au fur et à mesure que progresse la
libération du potentiel de gonflement ; on peut concevoir que les moments et
autres efforts parasites atteignent leur valeur critique entraînant la rupture et la
fissuration de l’ossature.

REALISATION d’une couverture périphérique –( trottoir de quelques mètres de


largeur) judicieusement drainée, destiné à amortir la discontinuité des effets
périphériques ;

Ou bien prévoir un bâtiment surélevé au-dessus du sol avec vide permettant


une ventilation facile ;

Eviter les plans compliqués avec nombreux décrochements ;

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Prévoir un réseau de canalisations d’eau potable et d’eaux usées dont le
raccordement aux conduites extérieures soit TRES SOUPLE .

INGENIEUR EN CHEF ;
B. MERSOUT

CHEF DEPARTEMENT ;
N.MEDJAHED

DIRECTEUR D’UNITE ;
K. ZEKRI

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