Régie

Départementale
d’Assistance

Présentation de la division Etudes - Diagnostics

Etude diag. AEP

Adresse Postale : R.D.A. – Conseil Général 74 – 1 Rue du 30ème R.I. – BP 2444 – 74041 ANNECY Cédex
Tél. 04.50.27.18.46 – Fax 04.50.27.14.55
www.rda74.fr - Courriel : contact@rda74.fr
 Présentation d’une étude-diagnostic du réseau d’eau potable :

A la demande des collectivités du département de la Haute-Savoie, la Régie Départementale d’Assistance réalise depuis 1986
des études-diagnostic des réseaux d’eau potable.

Ces deux types de prestations répondent à une attente des collectivités locales qui dans la majorité des cas ne disposent pas de
moyens techniques, financiers et humains suffisants pour optimiser la gestion de leurs réseaux humides.

Objectifs et intérêts d’une étude-diagnostic du réseau d’eau potable :

La phase de terrain permet dans un premier temps de réaliser un repérage exhaustif du patrimoine
hydraulique de la collectivité (conduites, robinets-vannes de sectionnement, appareils de régulation etc.).
Suite à ce repérage, un schéma d’ensemble du réseau d’eau potable est réalisé sous format informatique
et papier avec une base de données associée. Ce document constitue un premier outil de synthèse et de
gestion qui peut être mis à jour régulièrement en fonction des évolutions techniques du réseau.

Dans un deuxième temps, la pose de compteurs au niveau des secteurs de distribution, permet la réalisation de mesures
hydrauliques qui vont définir les volumes de pertes de chaque secteur de distribution. Ces mesures vont en outre
permettre les calculs des indices et ratios servant à caractériser l’état général du réseau ainsi que le volume nécessaire
aux abonnés de chaque secteur.
Puis dans un troisième temps, on procède à la localisation et à la réparation des fuites détectées lors de la phase de
mesures hydrauliques. Cette phase peut être reconduite plusieurs fois jusqu’à obtention de rendements satisfaisants pour
la collectivité.

Enfin, une dernière phase consiste en la rédaction d’un rapport d’étude qui répond à un double objectif :

 Réaliser la synthèse des opérations menées dans le cadre de l’étude-diagnostic et notamment mettre en évidence
les dysfonctionnements rencontrés. Cette synthèse permet d’insister sur l’adéquation entre les ressources
disponibles et les consommations, sur les capacités insuffisantes des réservoirs, sur le dimensionnement des
conduites etc.

 Proposer à la collectivité des solutions techniques viables ainsi qu’un échéancier des travaux à prévoir afin
d’assurer un fonctionnement optimum du réseau en situation actuelle mais également future.

Déroulement d’une étude-diagnostic du réseau d’eau potable

 Phase administrative préparatoire

Les études-diagnostic du réseau d’eau potable peuvent être subventionnées par les instances financières compétentes que
sont le Conseil Général de la Haute-Savoie et l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse.

L’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse établit des programmes qui sont variables dans la durée, ces programmes
fixent le montant des subventions accordées aux collectivités territoriales.

A ces subventions accordées par L’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, viennent s’ajouter des subventions
propres au Conseil Général de la Haute-Savoie.

Pour de plus amples renseignements sur les possibilités de subventions en fonction du programme en cours, il est conseillé
de s’adresser à la Régie Départementale d’Assistance.

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 collecte préalable des informations techniques, repérage du réseau et élaboration du schéma d’ensemble

Un premier travail de recherche des documents relatifs au réseau de distribution d’eau potable (plans, croquis, rapports
anciens etc.) est réalisé par le chargé d’études auprès de la collectivité concernée. Cette première phase de collecte permet
d’effectuer une première synthèse des informations concernant les diamètres des conduites, l’âge de pose de ces dernières
ainsi que le positionnement géographique des appareils hydrauliques (ventouses-réducteurs de pression etc.)

Parallèlement à ce travail de collecte de l’information, le repérage exhaustif du réseau va permettre de vérifier les
informations collectées au préalable sur site et d’y apporter d’éventuelles corrections si nécessaire. Le repérage consiste
également en la manœuvre de l’ensemble des Robinets-Vannes de Sectionnement (RVS) afin de déterminer les diverses
anomalies (fuites sur presse-étoupe, ensablement etc.) qui nécessitent le renouvellement de l’appareil ou des travaux de
dégagement. Cette phase est essentielle puisqu’elle détermine l’étanchéité des tronçons lors de la sectorisation ultérieure des
fuites.

L’ensemble des équipements hydrauliques est également scrupuleusement vérifié, à savoir l’équipement des réservoirs mais
également les réducteurs de pression avec prise systématique des pressions amont et aval de l’appareil afin de déterminer si
les conditions de pression délivrées aux abonnés sont satisfaisantes.

Suite à ce repérage, le schéma d’ensemble du

réseau de distribution est élaboré sous forme
d’un Système d’Information Géographique
(Mapinfo, Arcview, Editop) associé à la
création d’une base de données regroupant les
caractéristiques techniques du réseau.

Ce SIG est utilisé dans l’élaboration d’un plan

de récolement au format numérique de type
DAO (Autocad).

Exemple 1 : Schéma d’ensemble du réseau de distribution

Exemple 1 bis : Schéma synoptique des réservoirs et des équipements hydrauliques

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  mesures hydrauliques

La pose systématique de compteurs équipés de têtes émettrices sur les secteurs de distribution va permettre la mise
en place d’appareils d’enregistrements en continu (loggers). Ces appareils permettent l’enregistrement des impulsions
débitmétriques au niveau des têtes émettrices et permettent de connaître avec précision le volume de fuites sur
chaque secteur de distribution.

Exemple 2 : Relève des loggers

A la suite du dépouillement des résultats des enregistrements, il s’agit de localiser les fuites. Pour cela, deux options
sont possibles :

Sectorisation des fuites par campagne nocturne :

Cette méthode permet de quantifier le débit de fuites par tronçon c’est à dire entre deux robinets-vannes de sectionnement.
Dans cette optique, une campagne de mesures est réalisée de nuit en général de 0h à 06h00 après information des
populations et entreprises concernées.

Afin de permettre la réalisation de ces mesures, les secteurs concernés ne sont plus alimentés que par le point de comptage
et les éventuels maillages sont supprimés par fermeture des robinets-vannes correspondants. L’ensemble des points de
pertes connus (réservoirs de chasse, fontaine, bassins etc.) est jaugé de jour ou supprimé temporairement pendant la nuit de
mesure.

Tout le réseau est ainsi scruté en isolant successivement tous les tronçons par fermeture des robinets-vannes. Trois agents
dont un communal, sont affectés à cette tâche. Une première équipe est affectée à la manœuvre (fermeture et ouverture) des
vannes, alors que le chargé d’études mesure le débit instantané qui s’écoule entre chaque manœuvre de vannes.

A cette fin, il dispose, au niveau du compteur de distribution (réservoir), d’un appareil de type Débidose qui est monté sur le
totalisateur du compteur et qui, par enregistrement des impulsions optoélectroniques, permet la lecture directe des débits
instantanés.

La communication entre l’équipe chargée de la manœuvre des vannes et celle chargée de mesure des débits instantanés
s’effectue par radio.

En général, on procède en fermant les vannes de l’aval vers l’amont du réseau en suivant les instructions de fermeture des
vannes données par le chargé d’étude au réservoir. La réouverture des vannes de sectionnement s’effectue en fin de nuit afin
de ne pas perturber les mesures par un remplissage intempestif des conduites.

Au terme des mesures nocturnes, un plan est dressé avec report des débits de fuites localisées par tronçon. La recherche par
corrélation acoustique peut alors débuter.

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Pré-localisation des fuites :

La prélocalisation est basée sur le principe d’écoute du niveau sonore dans le réseau. On recherche alors les niveaux
maximums de bruit, ce qui nous permet de définir avec précision les zones susceptibles de présenter des fuites.

Cette recherche est réalisée à l’aide d’appareils spécifiques appelés prélocalisateurs.

Ces appareils, utilisés en groupe d’une dizaine ou plus sont installés

sur les points d’accès au réseau qui peuvent être les robinets-vannes
de sectionnement et robinets-vannes de branchements.

Leur zone de couverture est comprise entre 50 mètres dans les cas
défavorables (conduites en « PVC ou PEHD » ou présence de
réducteurs) à 200 m dans les cas favorables (conduites en acier, fonte
grise, fonte ductile…).

On couvre ainsi un linéaire d’environ 4 kml de réseau avec 20 appareils.

Exemple 3 : Prélocalisateur

Ce type d’écoute automatique à lieu la nuit lorsque les bruits liés au fonctionnement du réseau sont réduits et que la
pression est la plus forte. Les appareils scrutent et enregistrent alors le bruit minimum pendant une période définie à
l’avance (habituellement entre 01h00 et 03h00) sur leur lieu d’implantation. Le jour suivant, on relève et analyse les
données enregistrées par les appareils et on les déplace vers un autre secteur.

En fonction des résultats (niveau sonore enregistré par chaque appareil), une recherche est réalisée par corrélation
acoustique sur les zones sélectionnées.

Avantages/Intérêt et limite de la méthode

 Absence de coupures d’eau pour tous les abonnés et continuité du service pour les abonnés « sensibles »
tels que les hôpitaux, les maisons de retraite, les industriels, les hôtels, les boulangers…

Cette technique permet aussi d’évider les problèmes d’air consécutifs aux coupures d’eau, problèmes liés au
manque et/ou au mauvais fonctionnement des ventouses.

 Absence de manœuvres des robinets-vannes de sectionnement

Pour les réseaux anciens (cas typiques des réseaux en acier ou fonte grise ) avec des pressions importantes, la
manœuvre des vannes même réalisée correctement (ouverture et fermeture progressive, afin d’éviter les
augmentations brutales de pression – coup de bélier) peut provoquer de nouvelles fuites ou augmenter le
débit des fuites existantes.

De plus, on évite ainsi toute incertitude de mesure liée à la non-étanchéité des vannes à la fermeture.

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  Pas de travail de nuit, ni pour le fontainier ni pour les agents de la RDA. Cette méthode permet d’éviter les
heures de récupération avant et après la nuit (obligation code du travail et sécurité).

Il n’est pas toujours possible de réaliser ce type d’investigation sur l’ensemble des secteurs du réseau. Comme évoqué plus
haut, la configuration du réseau (présence de réducteurs ou de consommateurs permanents) peut masquer les bruits de fuite
et empêcher l’écoute sur certains secteurs. On procède alors par la méthode « classique » de sectorisation des fuites par
tronçon.

 Localisation ponctuelle des fuites par corrélation acoustique

Suite aux résultats des campagnes nocturnes ou de la prélocalisation, une localisation ponctuelle des fuites est
effectuée, principalement par corrélation acoustique.

Cette méthode consiste à capter et à comparer en temps réel les signaux provenant de deux capteurs placés sur la
conduite. L'analyse du décalage entre les deux signaux permet la localisation ponctuelle de la fuite.

Exemple 4 : Principe de la corrélation acoustique

Cette technique permet d'éliminer tous les bruits parasites, d'où possibilité de travailler de jour en environnement
bruyant.

Exemple 5 : Corrélation acoustique et traçage de conduite in situ

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 La précision de localisation varie de 0.2 à 0.5 m en fonction de l'éloignement des capteurs (points d'accès au réseau).

Dans la mesure du possible, les fuites sont réparées le plus rapidement afin de permettre une seconde écoute de contrôle
après réparation.

Après réparation des fuites localisées, une mesure de débit ponctuel ou par enregistrement, est réalisée au niveau du
secteur.

Si le débit de fuites n'a pas diminué de façon significative comme attendu, on recommence une sectorisation par
tronçon ou par prélocalisation et ainsi de suite.

 Rédaction du rapport d’étude final

Le rapport final répond à deux exigences :

Etablir un bilan hydraulique complet avant et après étude-diagnostic. Ce bilan est établi par secteurs de
distribution puis pour l’ensemble de la collectivité.

Proposer à la collectivité un certain nombre d’options techniques qui vont permettre selon les cas de figure de
maintenir et d’améliorer les résultats obtenus à la suite de l’étude-diagnostic.

Bilan hydraulique complet :

Il permet de définir pour chaque secteur de distribution mais également pour l’ensemble de la collectivité le volume
comptabilisé, le volume consommateurs sans comptage, le volume facturé, le volume défaut de comptage, le volume
de service du réseau, le volume de fuites etc.
L’ensemble de ces informations va permettre le calcul d’un certain nombre d’indices et de ratios qui sont des
indicateurs de l’état du réseau de distribution.

On peut citer entre autre l’indice linéaire de fuites exprimé en m³/j/kml qui repose sur le volume de fuites journalier
rapporté au linéaire de conduites de distribution publiques et privées (branchements particuliers).
En général en milieu rural, cet indice linéaire de fuites ne doit pas dépasser une valeur de 4 m³/j/kml.

Objectifs à atteindre et optimisation de la gestion du réseau de distribution :

Suite au bilan hydraulique établi, un certain nombre de mesures techniques peuvent être envisagées afin d’améliorer
les résultats obtenus au terme de l’étude-diagnostic et d’optimiser la gestion du réseau de distribution :

 Recensement et extrapolation de la population de la collectivité sur les prochaines années afin

d’anticiper l’adéquation entre les ressources disponibles et l’évolution future de la population ;

 Bilan des capacités de stockage (réservoirs) et des temps de séjour correspondants afin d’une part de
déterminer si les normes de défense incendie sont respectées (120 m³ RI) et d’autre part d’améliorer les
problèmes de qualité des eaux par traitement au niveau des réservoirs le cas échéant ;

 Analyse des caractéristiques des conduites (âge, diamètre et matériau). Cette analyse est croisée avec
les tronçons ayant connus des problèmes de fuites durant l’étude afin de déterminer une stratégie de
renouvellement qui tient compte principalement du respect des normes de défense incendie et de l’âge
des canalisations ;

 Analyse des volumes comptabilisés et facturés au rôle de l’eau durant les dernières années afin
d’extrapoler l’évolution future des volumes consommés et du nombre d’abonnés.

 Statistiques sur l’âge du parc des compteurs particuliers (années de pose) afin de comptabiliser de
manière précise le volume défaut de comptage. Ce volume de sous comptage peut rapidement
augmenter en fonction de l’âge des compteurs particuliers et représenter jusqu’à 10% et plus du volume
comptabilisé pour des compteurs de plus de 10 ans. Cette perte financière pour la collectivité pourra donc
être en partie réduite par une stratégie de renouvellement adaptée des compteurs particuliers ;

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  Analyse des volumes de production des ressources de la collectivité afin de déterminer la capacité de
production minimale (étiage) et maximale. Cette analyse croisée avec l’extrapolation de la population
future va permettre de déterminer l’adéquation ressources-consommation mais également le cas
échéant le nombre d’abonnés futurs raccordables au réseau de distribution ;

 Amélioration de la pression de service et entretien des appareils de régulation. L’entretien régulier des
appareils de régulation permet de réduire efficacement les risques de fuites sur le réseau. D’autre part,
en fonction des conditions de pression sur le réseau, l’implantation de nouveaux appareils peut s’avérer
indispensable. Il est également important de vérifier si les appareils en place permettent le respect des
normes de défense incendie ;

 Analyse du test des poteaux incendie en vue de déterminer les causes des non-conformités et
propositions établies dans un soucis du respect des normes de défense incendie (60 m³/h pendant deux
heures sous une pression de 1 bar) ;

 Suivi régulier des volumes mis en distribution afin d’éviter les dérives et l’augmentation du volume de
fuites. Un tableau des volumes journaliers mis en distribution tolérés est proposé pour chaque secteur
de distribution afin de permettre le déclenchement d’une campagne de localisation et de réparation le
cas échéant ;

 Amélioration du ratio financier par l’élimination du volume consommateurs sans comptage. Ce volume
est principalement le fait d’édifices publics qui ne possèdent pas de compteurs et qui ne rentrent donc
pas dans le volume comptabilisé par la collectivité.

 Optimisation de la qualité des ressources en eau de la collectivité. Les analyses réalisées par la
D.D.A.S.S. sur les ressources de la collectivité sont croisées avec notamment les temps de séjours
calculés au niveau des réservoirs et des conduites de distribution. Si nécessaire un traitement de la
ressource peut être proposé (UV, chlore, ultra-filtration etc.) avec établissement d’un avant-projet
sommaire qui intègre les coûts financiers selon le Bordereau Départemental des Prix Unitaires.

L’ensemble des solutions techniques établies dans le rapport d’étude est regroupé dans un tableau de synthèse des
propositions avec un estimatif sommaire des coûts financiers correspondants.

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