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Dans le discours sur la langue française qu’il a prononcé devant l’Académie Française le
mardi 20 mars, M. Emmanuel Macron, Président de la République, a annoncé sa décision de
réaliser un projet culturel autour de la francophonie au château de Villers-Cotterêts (Aisne).
C’est en effet dans ce château que le roi François Ier a signé, au mois d’août 1539, la célèbre
ordonnance rendant obligatoire l’usage de la langue française dans les actes officiels et les
décisions de justice.
Contact presse :
Pôle presse du CMN : Anne Lambert de Cursay – 01 44 61 22 45
anne.lambert-de-cursay@monuments-nationaux.fr
Pour retrouver l’ensemble des communiqués du CMN : presse.monuments-nationaux.fr
En ouvrant les portes à d’importants travaux de remise en état, la décision de M. le
Président de la République met un terme bienvenu à une situation qui alarmait depuis
longtemps les défenseurs du patrimoine. Des études de diagnostic ont été commandées à
l’architecte en chef des monuments historiques compétent, M. Olivier Weets, dès la remise
effective du château au CMN.
Le Centre des monuments nationaux, qui mettra l’ensemble de ses compétences au service
du projet, est fier de contribuer à une démarche faisant reposer le renouveau d’un territoire
sur une ambition culturelle.
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Le château de Villers-Cotterêts
Le CMN s’est vu confier par l’Etat le château de Villers-Cotterêts pour en faire un pôle
innovant de diffusion de la culture en langue française dans le monde, selon le souhait
formulé par Emmanuel Macron, Président de la République.
La proximité de la forêt de Retz incita François Ier à se faire construire une résidence de
chasse à Villers-Cotterêts. C’est ainsi que la construction du château débuta dans les années
1530 par l’architecte Philibert Delorme, pour se terminer sous le règne d’Henri II. Jean
Goujon y réalisa un important décor sculpté. Louis XIV donne le château à son frère le duc
d’Orléans, dont la famille effectue au XVIIIe siècle des remaniements, principalement sur les
intérieurs. Transformé en dépôt de mendicité en 1808, puis en maison de retraite en 1889,
le château est sans affectation depuis 2014. Classé au titre des monuments historiques
depuis 1997, le château appartient en grande partie à l’Etat, l’autre partie étant propriété de
la commune.
En 1539, François Ier y signe une ordonnance qui impose l’usage de la langue française dans
les actes de l’administration et de la justice. Elle constitue une étape décisive dans la
généralisation de l’usage de cette langue dans le pays, et ainsi dans la construction de l’unité
française. Elle témoigne également de l’ambition de rapprocher l’administration et la
population. Ce lien avec la langue française perdurera au fil des siècles grâce aux grands
noms de la littérature qui y sont attachés : Rabelais y a séjourné, Molière y a présenté
Tartuffe. Par ailleurs Villers-Cotterêts est la ville natale d’Alexandre Dumas et de grands
écrivains (Racine, La Fontaine et Claudel) ont vu le jour dans cette région.
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Quelques dates
XIIIe siècle : Charles de Valois, frère de Philippe Le Bel fait construire un petit château à
l’emplacement de l’actuel château de Villers-Cotterêts.
1532 : François Ier décide d’ériger à Villers-Cotterêts un logis royal, qu’il appellera « Mon
plaisir », à l’orée de la forêt de Retz où il aime chasser.
1661 : Louis XIV offre le château de Villers-Cotterêts en apanage à son frère, Philippe
d’Orléans, appelé « Monsieur » lorsqu’il se marie avec Henriette d’Angleterre. C’est Le
Nôtre qui aménage le jardin régulier. Molière vient y jouer quelques-unes de ses pièces.
2018 : remise en gestion du château par l’Etat au Centre des monuments nationaux.
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Le CMN en bref
Sites archéologiques de Glanum et de Carnac, abbayes de Montmajour et du Mont-Saint-Michel, châteaux d’If
et d’Azay-le-Rideau, domaine national de Saint-Cloud, Arc de triomphe ou encore villas Savoye et Cavrois
constituent quelques-uns des 100 monuments nationaux, propriétés de l’Etat, confiés au Centre des
monuments nationaux.
Premier opérateur public, culturel et touristique avec près de 9,5 millions de visiteurs par an, le Centre des
monuments nationaux conserve et ouvre à la visite des monuments d’exception ainsi que leurs parcs et jardins.
Ils illustrent, par leur diversité, la richesse du patrimoine français.
S’appuyant sur une politique tarifaire adaptée, le CMN facilite la découverte du patrimoine monumental pour
tous les publics. Son fonctionnement repose à plus de 85 % sur ses ressources propres issues notamment de la
fréquentation, des librairies-boutiques, des locations d’espaces ou encore du mécénat. Fondé sur un système
de péréquation, le Centre des monuments nationaux est un acteur de solidarité patrimoniale. Les monuments
bénéficiaires permettent la réalisation d’actions culturelles et scientifiques sur l’ensemble du réseau.
Après l’ouverture au public du Fort de Brégançon en 2014 et de la Villa Cavrois restaurée en 2015, le CMN
assure depuis 2016 la gestion de la Villa Kérylos, propriété de l’Institut de France, et prépare l’ouverture à la
visite du château de Voltaire à Ferney en 2018, de l’Hôtel de la Marine pour 2020 et du château de Villers-
Cotterêts à l’horizon 2022.