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Les frottements produisent inévitablement des particules de métal. Ces particules agissent comme
un abrasif. Les plus grossières sont arrêtées par le filtre à huile, les autres se déposent dans le carter
à huile sous forme de boues. L'huile crée un film lubrifiant entre les surfaces en mouvement,
minimisant le contact et donc l'abrasion qui est le principal facteur d'usure. Elle limite aussi la
chauffe et évite au dioxygène encore présent dans le mélange gazeux d'oxyder et corroder le métal
(les métaux sont plus malléables et moins résistants à l'abrasion à haute température).
Une huile trop fluide établit un film d'huile trop fin entre les pièces en mouvement,
et nuit à la longévité du moteur. En revanche, elle circule très librement dans le moteur,
et évacue efficacement ses calories.
L'ACEA comme l'API définissent des valeurs de HTHS minimales5 pour chaque
catégorie de lubrifiant, par exemple :
3,5 mPa·s pour les catégories ACEA A3/B4, ACEA C3 et C4, SAE 0W-40,
5W-40, et 10W-40,
2,9 mPa·s pour les catégories ACEA A1/B1, A5/B5, ACEA C1, C2, et SAE
*W-30,
Ces valeurs étant des minimums, les lubrifiants dont la valeur de HTHS dépasse
largement le minimum requis par l'API sont courants en haut de gamme, comme de
nombreuses 5W-40 de HTHS de 3,7 à 4,5 mPa·s, ou des 0W-30 de HTHS jusqu'à
3,8 mPa·s (classées par conséquent en ACEA C3 et non C2). Les lubrifiants moteur les
plus visqueux (xW-50, xW60) présentent un HTHS de 4 à 5 mPa·s.
Point d'éclair : la plupart des huiles moteur sont presque entièrement dérivées du pétrole,
elles sont donc combustibles en présence de dioxygène, comme tous les hydrocarbures.
Mais ce sont des huiles lourdes (ce qui reste lors du raffinage après que les hydrocarbures
légers tels que l'essence ou le kérozène ont été extraits du pétrole). Le point d'éclair indique
la température la plus basse à laquelle elles s'évaporent, et peuvent s'enflammer. Les huiles
lourdes à point d'éclair élevé sont préférables ; c'est pourquoi l'huile la plus volatile est
extraite lors du raffinage.
Réserve d'acidité.
Tendance à mousser.
à 40 °C, avec les grades suivants : 0W, 5W, 10W, 15W, 20W. Le suffixe W
(Winter en anglais) désigne le grade (lié à la viscosité) SAE hiver. Des mesures de
pompage à température négative (de −5 °C à −30 °C) sont associées à chaque grade,
Pour mesurer le grade, on porte l'huile à une certaine température, puis on mesure le
temps qu'elle prend pour passer dans un orifice standardisé. Plus ce temps est long, plus la
viscosité (donc le grade) est élevée. Les notations ne sont pas les mêmes pour les huiles de
boîtes de vitesses9,10 : en termes de viscosité, une 75W-90 (norme SAE J306) est proche
d'une huile moteur 10w-40 (norme SAE J300), une 75W-80 de boîte d'une 5W-30 de moteur.
Seuil d'écoulement ou de pompage : la viscosité d'une huile 0W est mesurée à −30 °C,
pour une 5W à −25 °C, 10W à −20 °C, 15W à −15 °C, 20W à −10 °C et 25W à −5 °C. Le
seuil d'écoulement ou de pompage est souvent cité dans la fiche technique du lubrifiant. Il
est tout aussi important que la valeur du HTHS.
Monograde : Les mesures sont réalisées à 100 °C en mm2/s (centistokes, cSt, unité non SI).
Leur viscosité diminue avec la température suivant une courbe logarithmique. Ces huiles sont
adaptées aux moteurs qui chauffent peu (tondeuses à gazon, voitures anciennes) ou encore aux
Diesel marins qui ont une température de fonctionnement globalement constante (pas
d'accélération et d'arrêt intempestifs).
Multigrade : Pour limiter les différences de fluidité à froid et à chaud, on ajoute des additifs à
base de polymères, ce qui permet d'utiliser l'huile toute l'année. Leur courbe de viscosité est
toujours logarithmique, mais moins accentuée. Le second grade SAE (grade été) est mesuré à
chaud (à 100 °C). Les mesures sont faites selon la norme SAE J300.