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Le Bovarysme
NOUVELLE EDITION
PARIS
MERCVRE DE FRANCE
XXVI, RUÉ DE CONDÉ (VI^)
MCM X3
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DATî FE8 1 3 \m'
^'•^•^^"'''K..^siiA!'.'^-''^JA,h*iUi.éimt<,»K*<^,tsAVx^^^
AVERTISSEMENT,
PREMIERE PARTIE
Pathologie du Bovarysme
SA FORME IDÉOLOGIQUE
Introduction au chapitre. —
II. L'idée générale
— L'idée cosmopolite. —
VI. Le Bovarysme de Van-
cêtre.— La crainte du modèle ancien Ibsen et :
V les Revenants. —
Un exemple emprunté à la Cité
antique : les Grecs et les Romains régis par des
lois faites en vue d'une croyance ancienne et dis-
parue, la croyance en une vie posthume et sou-
terraine 108
DEUXIEME PARTIE
La Bovarysmo de la Vérité
TROISIÈME PARTIE
voir d'évoluer. —
IL L'importance de la faculté
bovaryque justifie les déviations où cette faculté
survit à son efficacité. —
Attitudes esthétiques et
morales en présence de cette constatation. —
IIL D'un point de vue d'observation positive, sous
quelles conditions une conception bovaryque est-
elle bienfaisante? Quelques principes d'évaluation.
— Confirmation de ces principes parla biologie. —
Application de ces principes à des groupes
sociaux 21a
QUATRIEME PARTIE
Le Réel
chologique. —
III. Modes de production de la réa-
et
^U MÊME
AUTEUR
Le Bovarysme
NOUVELLE EDITION
PARIS
MERCVRE DE FRANCE
XXVI, RUÉ DE CONDÉ (VI^)
MCM X3
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^
DATî FE8 1 3 \m'
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JUSTIFICATIOIS' DU TIRAGE :
"P.
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PATHOLOGIE DU BOYARYSME
CHAPITRE I
.
— Définition du Bovarysme : le pouvoir départi à l'homme de
se concevoir autre qu'il n'est. — Mécanisme du phénomène. —
II.Principe de toute la comédie et de tout le drame humains. —
Personnages de comédie dans l'œuvre de Flaubert. —
Person-
nages de drame M"" Bovary.
: —III. Causes du Bovarysme ua :
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LE BOVAUYSME 15
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16 LE BOVARYSiME
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LE BOVARYSME 21
M™* Dambreuse.
Victime d'une fausse conception de sa sensibi-
lité, il l'est aussi d'une fausse conception de son
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LE BOVARYSME 25
III
IV
r/
pas, l'amant que tu ne connaîtras pas/) On voit en
elle un principe d'insatiabilité, un principe de
rupture de tout équilibre, de toute harmonie, de
toute paix, de tout repos, un principe de fuite oii
l'on distinguera plus tard un des ressorls essen-
tiels de la nature humaine, la source du mou-
vement et du changement. 1
sons.
Guy de Mau-passant traduisait cette impres-
sion pessimiste lorsqu'il voyait démontrées dans
Bouvard et Pécuchet « l'impuissance de l'effort,
j
gence et de ses sens, un au-delà dont la perspective
s'éloigne après chaque effort fait pour l'atteindre. Il
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la connaissance.
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ait écrit ses livres dans le but de démontrer l'exac-
/ titude d'une loi psychologique et de la formuler.
Il faut se garder de croire qu'on lui prête ici cette
Sf) LE BOVARYSME
jj
recevoir de l'extérieur sa forme et sa réalité. De
11 son hérédité, il tient des aptitudes et des inapti-
'/ ludes, une virtualité qui le destine à certains
II
directe.
Entre l'image toutefois, telle qu'elle se forme
en un premier cerveau, à l'occasion d'une percep-
LR BOVARYSME 59
III
du
teste et le reste comme
corps autant d'aureilles
jadis eut Argus d'yeulx au reste était aveugle
:
Il
IV
VI
que
C'est dans le fait de cette coalition secrète
lesnobisme trouve sa force. Sitôt qu'ils sont par-
venus à s'unir voici les snobs dispensés d'agir, car
ils n'ont recours pour réaliser leur illusion qu'à,
la foi qu'ils se dispensent les uns les autres, et,
qui cherche à justifier sa valeur par des œuvres
n'est point des leurs. Eux, s'expriment selon les
un geste, une
rites; ils connaissent le signe. C'est
abstraite.
II
SA FORME IDÉOLOGIQUE
Il
ÏII
IV
autres groupes.
Un exemple concret fera mieux saisir ces dévelop-
pements. On va l'emprunter au temps présent et à
la collectivité sociale que constitue notre groupe
français. Nombre d'esprits jugent en effet que la
collectivité française est actuellement en proie à
ce Bovarysme qui consiste à prendre pour une
une
vérité universelle, indiscutable et dogmatique
LE BOVARYSME 129
VI
« Ah ! me semble
cet ordre et ces prescriptions ! Il
iO
144 LE EOVAKYSME
de son droit.
Cette religion des Grecs et desRomains fut à
son origine essentiellement particulariste. Chaque
famille ayant un ancêtre distinct, c'est aux seuls
descendants de cet ancêtre qu'il incomba d'ap-
porter au mort le repas funèbre, d'entretenir la
flamme du foyer qui, enfermé dans l'intérieur de
la maison, à l'abri des regards de l'étranger, avait
'été sans doute, aux premiers temps élevé, au-
dessus de la première tombe familiale. On voit de
150 LE BOVABYSME
4
LE BOVARYSME lo"
du moins
n'est pas libre absolument, il y a du jeu
dans le mécanisme de nécessité qui le contraint.
11
160 LK BOVAHYSAIE
12
176 LE BOVARYSME
III
ajoute foi.
I
LE BOYARYSMB 185
profiter.
Mais ce qu'il convient d'admirer, c'est qu'avec
13
192 LE BOVARYSME
connaissance.
Tout être qui prend conscience de lui-même se
196 LE BOVARYSME
l'avenir.
D'un point de vue plus positif encore il appa-
raît que par le fait de sa division avec lui-même,
il ne se connaît jamais que partiellement. La
LE BOVARYSMB 19T
possède.
En même temps, il faut constater que s'il se
198 LE BOVARYSME
II
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LE BOVARYSME DE Ll VERITE
LE BOVARYSiUE DE LA VÉRITÉ
II
Il convient donc
de reprendre une à une cha-
cune des manifestations bovaryques qui ont été
206 LB BOVARYSME
14
208 LE BOVARYSME
toute différente.
Avec cette conception de la vérité, telle qu'elle
LE BOVARYSME 209
III
culture.
Le Bovarysme est donc la forme que prend la loi
du devenir durant toute la part du trajet qu'elle
accomplit sous le regard de la conscience. Elle est
comprise dans le domaine de la psychologie et
c'est pourquoi on parle ici la langue de la psycho-
s'il ne serait pas pos-
logie sans rechercher encore
sible dedonner au phénomène une explication
plus profonde. On suppose ici l'exemple pourvu
224 LE BOVARYSME
Lois de l'imitation.
II
III
16
240 LB BOVARYSME
nombre de transformations, —
la rend impropre à
du modèle
tion servile de l'ancêtre et l'imitation
étranger dans des proportions trop fortes et qui ne
permettent plus l'assujettissement des modes de
la réalité imitée à ceux de la réalité ancienne.
Entre ces deux mesures extrêmes, y a place
il
excellence.
CHAPITRE II
LE RÉEL
17
LE RÉEL
II
nant.
Ce qu'il faut retenir de ces développements,
c'est que la réalité psychologique de quelque façon
qu'on l'imagine, est bien un compromis entre
deux forces dont l'une s'exprime en une tendance
à agir et l'autre en une tendance à prendre
conscience, à titre de spectacle, des actes accom-
plis, c'est que cette réalité qui a pour support les
III
.«-
à
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18
272 LE BOVARYSME
IV
I
LE BOVARYSME 283
19
288 LE BOVARYSME
tutions.
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304 LE BOVARYSME
PREMIERE PARTIE
Pathologie du Bovarysme
SA FORME IDÉOLOGIQUE
Introduction au chapitre. —
II. L'idée générale
— L'idée cosmopolite. —
VI. Le Bovarysme de Van-
cêtre.— La crainte du modèle ancien Ibsen et :
V les Revenants. —
Un exemple emprunté à la Cité
antique : les Grecs et les Romains régis par des
lois faites en vue d'une croyance ancienne et dis-
parue, la croyance en une vie posthume et sou-
terraine 108
DEUXIEME PARTIE
La Bovarysmo de la Vérité
TROISIÈME PARTIE
voir d'évoluer. —
IL L'importance de la faculté
bovaryque justifie les déviations où cette faculté
survit à son efficacité. —
Attitudes esthétiques et
morales en présence de cette constatation. —
IIL D'un point de vue d'observation positive, sous
quelles conditions une conception bovaryque est-
elle bienfaisante? Quelques principes d'évaluation.
— Confirmation de ces principes parla biologie. —
Application de ces principes à des groupes
sociaux 21a
QUATRIEME PARTIE
Le Réel
chologique. —
III. Modes de production de la réa-
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