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Si la fonction f est de classe C1 sur I · J alors l'Équation • Enfin, expliquons ce qu'est une solution maximale unique.
La premiÈre chose À dire est qu'une solution ̞ de l'Équation
y ' = f(x, y)
diffÉrentielle admet une unique solution maximale. y ' = f(x, y)
y (x0 ) = y0 diffÉrentielle est au mieux dÉfinie sur l'intervalle
y (x0 ) = y0
I.
Pour Étrange qu'il paraisse, Cet ÉnoncÉ n'en est pas moins fondamental. Dire qu'une fonction ̞ : I' ջ ℝ est une solution maximale de
Pour bien en saisir toute la portÉe, nous devons expliquer et prÉciser
certaines choses. l'Équation diffÉrentielle signifie qu'elle n'est la restriction d'autre
solution.
• D'abord la fonction f est une fonction de deux variables.
Avoir une "solution maximale unique" signifie que toute solution
SchÉmatiquement, il s'agit de la fonction trouvÉe est en fait la restriction À une partie de I d'une solution
f : I· J ջ ℝ unique qui est dite maximale car elle n'est la restriction d'aucune
autre.
(u,v) ջ f(u,v)
En elle-mÊme, cette fonction f n'est pas une nouveautÉ. La chose À retenir de tout ce qui vient d'Être Écrit est que si la fonction f a
des dÉrivÉes partielles continues sur l'ensemble I · J alors l'Équation
• Ensuite, il est dit que cette fonction f doit Être de classe C1 . diffÉrentielle admet une unique solution À l'intervalle de dÉfinition prÈs.
Les gens ayant ÉtÉ trÈs largement au-delÀ du Bac comprendront
que la fonction f doit Être diffÉrentiable sur I · J et que sa Note : l'ÉnoncÉ que nous donnons du thÉorÈme de Cauchy-Lipschitz en est une version
trÈs restrictive et adaptÉe À notre aventure. Dans la version originale, on exige
diffÉrentielle doit Être continue. simplement que f soit localement lipschitzienne vis-À-vis de la seconde variable. Mais
Retenons que pour qu'une fonction f soit de classe C1 , il faut et il tout cela est une autre histoire, bien au-delÀ de notre aventure.
suffit que ses dÉrivÉes partielles vis-À-vis des deux variables soient
continues. Jusqu'À prÉsent, nous n'avions pas eu besoin du thÉorÈme de Cauchy-
Lipschitz pour Établir que les Équations diffÉrentielles du premier ou du
C'est par exemple le cas avec la fonction f(u, v) = u2 + v 2 .e u . second ordre abordÉes avaient une et une seule solution. DÉsormais, il en
Cette fonction f peut Être dÉrivÉe par rapport À la variable u. ira autrement...
Ces fabuleuses aventures ont ÉtÉ Écrites par JÉrÔme ONILLON en septembre et octobre 2002 et sont exclusivement distribuÉes par la taverne de l'Irlandais
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A ce niveau-lÀ, on comprend que le nombre des ombre de solution
Des Équations diffÉrentielles À variables sÉparables dÉpend en partie de la fonction A. Si elle est bijective alors il y a unicitÉ de
Les Équations diffÉrentielles À variables sÉparables sont des Équations la solution maximale. Si ce n'est pas le cas alors il faut voir !
diffÉrentielles le plus souvent du premier ordre qui peuvent Être rÉsolues
au seul moyen d'une intÉgration vis-À-vis de la variable. Bref, ce sont des Un outil permettant de se prononcer dans certains cas sur l'unicitÉ de la
Équations qui se solutionneraient toutes seules ! solution maximale est le thÉorÈme de Cauchy-Lipschitz.
Pour pouvoir l'appliquer, nous devons au prÉalable rÉÉcrire l'Équation
diffÉrentielle.
DÉfinition d'une Équation À variables sÉparables
b(x)
Une Équation À variables sÉparables est une Équation diffÉrentielle de y '(x).a [ y(x)] = b(x) ⇔ y '(x) = ⇔ y '(x) = f(x, y)
la forme : a [ y(x)]
y '(x).a [ y(x)] = b(x) b(u)
oÙ f est une fonction À deux variables, dÉfinie sur I · J par f(u, v) = .
oÙ : a(v)
• a est une fonction continue sur une partie J de ℝ . Plusieurs remarques s'imposent :
• b est une fonction continue sur un intervalle I auquel • D'abord pour pouvoir faire cette modification d'Écriture, il faut que
appartient la variable x. la fonction a ne s'annule pas sur la partie J de ℝ .
• Ensuite, si l'on veut appliquer le thÉorÈme de Cauchy-Lipschitz, il
Comme nous le voyons, les variables sont clairement sÉparÉes : ce qui est faut que cette fonction f soit de classe C1 sur I · J .
en y est dans le membre de gauche alors que ce qui est en x est À droite. Pour qu'il en soit ainsi, il suffit que les deux fonctions a et b soient
Ainsi que nous le verrons, le plus dur dans ce genre de rÉsolution est de
elles-mÊmes de classe C1 vis-À-vis de leur variable.
trouver des primitives aux fonctions a et b.
Une certitude s'impose donc :
Le nombre de solution d'une Équation À variables sÉparables
ConnaÎtre le nombre de solution d'une Équation permet dÉjÀ d'avoir une Le nombre de solution d'une Équation À variables sÉparables.
idÉe du travail À entreprendre et de ce qui doit Être recherchÉ. Si :
• a est une fonction de classe C1 sur un intervalle J et qu'elle ne
IntÉressons-nous de plus prÈs À une Équation À variables sÉparables : s'y annule jamais.
y '.a(y) = b(x) • b est une fonction de classe C1 sur un intervalle I.
Comme a est une fonction continue alors elle admet une primitive A. • x 0 est un rÉel de l'intervalle I et y 0 un rÉel de l'intervalle J .
La fonction y '(x).a [ y(x)] est donc la dÉrivÉe de A [ y(x)] .
y '(x).a [ y(x)] = b(x)
De mÊme, la fonction b Étant continue sur l'intervalle I alors elle y admet alors l'Équation À variables sÉparables admet
une primitive B. y ( x0 ) = y0
IntÉgrant l'Équation diffÉrentielle par rapport À la variable x, il vient : une unique solution maximale.
A [ y(x)] = B(x) + Constante En dehors de ces cas, il faudra voir plus avant...
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Les Équations diffÉrentielles linÉaires homogÈnes du premier degrÉ Par suite, intÉgrant l'Équation diffÉrentielle vis-À-vis de x, il vient que :
Ces Équations diffÉrentielles sont les premiÈres sur lesquelles nous avons −e y(x) = e x + C
travaillÉ. oÙ C est une constante que va nous donner la condition initiale.
Aux dÉbuts de nos fabuleuses aventures dans l'univers des Équations En effet, comme y(0) = 2 alors nous pouvons Écrire que :
diffÉrentielles, nous ne disposions d'aucune rÉfÉrence, ni d'aucun
thÉorÈme. Ceux qui Étaient avec nous se souviennent peut-Être que pour −e y(0) = e0 + C ⇔ C = −1 − e2
rÉsoudre une Équation du type y '(x) + ˺(x).y(x) = 0 , nous avons mis ce
La constante Étant dÉterminÉe, nous devons À prÉsent essayer de
qui Était en y d'un cÔtÉ et ce qui Était en x de l'autre.
dÉterminer l'expression de cette solution que nous savons unique.
y '(x) + ˺(x).y(x) = 0
−e y(x) = e x − 1 − e2 ⇔ e y(x) = 1 + e2 − e x ⇔ y(x) = ln ⌈1 + e2 − ex ⌉
y '(x) = −˺(x).y(x) ⌊ ⌋
1
y '(x).= −˺(x)
y(x)
Heureusement, l'exponentielle est
Nous avions mis en Évidence une superbe Équation À variables sÉparables une bijection...
1
de la forme y '.a(y) = b(x) oÙ a(v) = et b(u) = −˺(u) .
v A notre grand regret, la solution que nous avons trouvÉe, n'est pas dÉfinie
Et nous connaissons la suite... sur ℝ . NÉanmoins, nous pouvons conclure que :
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IntÉgrant les deux Équations diffÉrentielles par rapport À x, il vient alors
= 1 − [ z(x)]
2 2
( z '(x).x + z(x) − z(x) ) que :
( x.z '(x) )2 = 1 − [ z(x)]2 ⇔ ( x.z ')2 = 1 − z2 z'
=−
1
ou
z'
=
1
Ecrit plus simplement... 1 − z2 x 1 − z2 x On intÈgre...
Deux solutions de l'Équation diffÉrentielle ( x.y '− y )2 = x 2 − y 2 sont Examinons ce qui se passe en 0 avec nos deux solutions.
y(1) = 0 • Nos deux solutions peuvent-elles Être prolongÉes en O ?
Pour cela, nous devons dÉterminer la limite de x · sin [ ln(x)]
les fonctions ̞1 (x) = − x · sin [ ln(x)] et ̞2 (x) = x · sin [ ln(x)] qui lorsque x tend vers 0. Pour ce faire, nous allons encadrer cette
quantitÉ. Pour tout rÉel strictement positif, nous avons :
sont toutes deux dÉfinies sur l'intervalle ⌉ e −̉ / 2 ;e ̉ / 2 ⌈ . −x < x · sin [ ln(x)] <
⌋ ⌊ x
tend vers 0 tend vers 0
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En vertu du thÉorÈme des gendarmes, il vient que lorsque x tend
vers 0, la quantitÉ x · sin [ ln(x)] tend aussi vers 0.
Nos deux solutions ̞1 et ̞2 sont donc prolongeables par 5
y '(x)
z '(x) = −
[ y(x)]2 -2
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Ainsi que le montre sa courbe, la fonction ̞ est dÉfinie sur une rÉunion de RÉsolution d'une
d'une Équation de Bernoulli
Bernoulli en gÉnÉral
trois intervalles ]−∞; x1 [ ∪ ]x1; x 2 [ ∪ ]x 2 ; +∞[ . AprÈs avoir rÉsolu un petit exemple d'Équation de Bernoulli, nous allons
Il est seulement possible de dÉterminer des valeurs approchÉes de ces nous lancer dans la rÉsolution gÉnÉrale de ce genre d'Équation.
points de discontinuitÉ que sont x1 et x 2 . Pour cela, il suffit de chercher y ' = a(x).y + b(x).y ˺
RÉsolvons l'Équation diffÉrentielle de Bernoulli .
oÙ est-ce que ̞(x) est dÉfinie. AprÈs calculs, on trouve : y (x0 ) = y0
x1 ≈ −1,678 et x 2 ≈ 0,768
Comme nous l'avons dÉjÀ dit, ˺ Étant un rÉel diffÉrent de 1, il est donc
question de puissance rÉelle. Donc y est nÉcessairement une fonction
y ' = y + x.y 2 strictement positive et y 0 est lui-mÊme obligatoirement strictement
Rappelons que nous savons que l'Équation diffÉrentielle
y (0) = 2 positif.
admet une unique solution maximale. Cela veut donc dire que la solution Nous avons dÉjÀ prouvÉ que ce genre d'Équation admettait une unique
̞ que nous avons trouvÉe, est au pire une restriction de cette solution solution. Nous allons voir comment il est possible de la dÉterminer.
maximale.
Au dÉpart, nous avons donc l'Équation diffÉrentielle :
De tout l'ensemble de dÉfinition de la fonction ̞, l'intervalle qui nous ˺
y '(x) = a(x).y(x) + b(x).[ y(x)]
intÉresse, est celui contenant 0, c'est-À-dire ]x1 ; x 2 [ .
Comme y est une fonction nÉcessairement strictement positive, il est donc
En effet, dans notre rÉsolution nous avons travaillÉ avec l'hypothÈse ˺
qu'une solution Était dÉfinie autour de 0 et qu'elle y Était non nulle donc possible de diviser par [ y(x)] . Il vient donc que :
strictement positive À cause de la continuitÉ. y '(x) y(x)
Nous connaissons dÉsormais le fameux intervalle I de notre rÉsolution : il ˺
= a(x). ˺
+ b(x)
s'agit de ]x1 ; x 2 [ . [ y(x)] [ y(x)]
−˺ −˺ +1
Ce que nous avons fait, est uniquement valable sur ce dernier intervalle. y '(x).[ y(x)] = a(x).[ y(x)] + b(x)
Au-delÀ des deux bornes x1 et x 2 , nous ne pouvons plus garantir l'unicitÉ Comme pour l'exemple, on procÈde alors au changement d'inconnue :
de la solution maximale. −˺ +1
z(x) = [ y(x)]
A l'instar de la fonction y, la fonction z est aussi dÉrivable et strictement
y ' = y + x.y 2 positive. D'ailleurs, nous pouvons Écrire que :
Conclusion : l'unique solution maximale de l'Équation −˺ +1−1 −˺
y (0) = 2 z '(x) = (−˺ + 1).y '(x).[ y(x)] = (−˺ + 1).y '(x).[ y(x)]
L'Équation diffÉrentielle initiale devient alors :
ex
est la fonction ̞(x) = qui est dÉfinie sur ]x1 ; x 2 [ . 1
.z '(x) = a(x).z(x) + b(x)
e x . (1 − x ) − 0,5 1− ˺
On arrive donc À une splendide Équation diffÉrentielle linÉaire du premier
ordre. Elle admet une unique solution. Toute la difficultÉ est parfois de la
trouver.
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Ayant trouvÉ la solution z, on en dÉduit la solution y de l'Équation
diffÉrentielle de Bernoulli en posant :
1 /(1− ˺ )
y(x) = [ z(x)]
Et alors le tout est jouÉ !
Pour conclure ce paragraphe, prÉcisons que suivant les Équations de
Bernoulli, suivant la valeur de l'exposant ˺, la rÉsolution et la solution
trouvÉe sont plus ou moins agrÉables...
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En application du thÉorÈme de Cauchy-Lipschitz, nous pouvons donc
La merveilleuse destinÉe des Équations de Riccati conclure que :
Une Équation de Riccati est une Équation diffÉrentielle non linÉaire du
premier ordre qui ressemble À une fonction prÈs À une de Bernoulli. Le nombre
nombre de solution d'une Équation de Riccati.
Si :
DÉfinition d'une Équation de de Riccati • a, b et c sont trois fonctions de classe C1 sur un intervalle I
Une Équation de Riccati est une Équation diffÉrentielle de la forme : • x 0 est un rÉel de l'intervalle I et y 0 est un rÉel quelconque.
y ' = a(x).y + b(x).y 2 + c(x)
y ' = a(x).y + b(x).y 2 + c(x)
oÙ : alors l'Équation de Riccati admet une
y (x0 ) = y0
• a, b et c sont trois fonctions de classe C1 (c'est-À-dire
dÉrivables et À dÉrivÉes continues) sur un intervalle I. unique solution maximale.
• x est la variable.
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Sous sa forme prÉsente, il nous est impossible de rÉsoudre l'Équation :
La derniÈre carte : une Équation d'Euler x 2 .y ''(x) + x.y '(x) + y(x) = 0 .
Une Équation d'Euler est une Équation diffÉrentielle linÉaire particuliÈre Nous allons procÉder À un changement de variable. Nous posons :
dont les coefficients sont des puissances de la variable x. Dans les faits :
t = ln(x) ⇔ x = et
Lorsque x varie de a À b, la variable t passe de ln(a) À ln(b).
DÉfinition d'une Équation d'Euler.
Une Équation d'Euler est une Équation diffÉrentielle de la forme : L'Équation diffÉrentielle initiale devient alors :
a n .x n .y (n) + a n −1 .x n −1 .y (n −1) + .... + a 2 .x 2 .y ''+ a1 .x.y '+ a 0 .y = 0
( ) .y '' ( et ) + et .y ' ( et ) + y ( et ) = 0
2
oÙ : et
• les coefficients a 0 ,a1 ,.....,a n sont des rÉels fixÉs. Ce qui s'Écrit encore :
• x est la variable. ( ) ( ) ( )
e2.t .y '' et + et .y ' et + y et = 0
• y (k) dÉsigne la dÉrivÉe k-iÈme de la fonction y.
Avant d'aller plus loin, nous devons prÉciser que y ' et et y '' et ( ) ( )
Une Équation d'Euler est donc une Équation diffÉrentielle linÉaire qui peut reprÉsentent respectivement les dÉrivÉes premiÈre et seconde appliquÉe À
Être de n'importe quel ordre et qui n'est pas À coefficients constants. l'exponentielle de t. Il nous faut simplifier la situation avec un changement
L'astuce permettant de rÉsoudre ce genre d'Équation est le changement de d'inconnue. Nous dÉcidons donc de poser :
variable t = ln(x) . Comme nous allons le voir avec notre exemple, il faut
alors aussi procÉder À un changement d'inconnue. AprÈs de petits calculs, ( )
z(t) = y et
on aboutit À une Équation diffÉrentielle linÉaire de mÊme ordre mais À
coefficients constants. Une chose que nous savons rÉsoudre ! Les fonctions y et exponentielle Étant au moins deux fois dÉrivables lÀ oÙ il
faut, il en va alors de mÊme pour la fonction z. A ce propos, dÉrivons une
premiÈre fois la prÉcÉdente ÉgalitÉ par rapport À la variable t.
( ) ( )
Notre exemple d'Équation d'Euler : x.y'' + x.y' + y = 0
z '(t) = et .y ' et ⇔ y ' et = e −t .z '(t)
2
x .y ''+ x.y '+ y = 0
DÉrivÉe d'une composÉe
RÉsolvons l'Équation diffÉrentielle d'Euler y(1) = 1 . De faÇon À obtenir la dÉrivÉe seconde de y, dÉrivons À nouveau !
pour ceux qui tenteront l'aventure avec des Équations de la mÊme famille.
L'Équation diffÉrentielle devient donc :
Compte tenu des conditions initiales, il est clair que toute solution y est au e2.t .e −2.t .[ z ''(t) − z '(t)] + et .e −t .z '(t) + z(t) = 0
moins dÉfinie sur un voisinage V = [a ; b] de 1 oÙ a et b sont deux rÉels
positifs encadrant 1. C'est d'ailleurs tout ce que l'on peut dire sur ces ( )
y '' et ( )
y ' et
deux-lÀ.
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Ce qui aprÈs simplification devient la superbe et paisible Équation C'est un rÉsultat intÉressant que nous venons d'obtenir. Cependant, nous
diffÉrentielle linÉaire du second ordre À coefficients constants : ne pouvons pas fanfaronner que l'Équation diffÉrentielle À ÉtÉ rÉsolue. Car
z ''(t) + z(t) = 0. nous avons trouvÉ une solution mais pas toutes les solutions.
Avec ses deux conditions initiales et sachant que l'Équation caractÉristique
La prochaine Étape de notre aventure eulÉrienne sera donc de voir s'il
X 2 + 1 = 0 admet pour solution i , nous pouvons affirmer que cette
existe d'autres solutions. En fait, nous allons chercher À prouver que ̞ est
Équation admet une unique solution de la forme C 1 .cos ( t ) + C 2 . sin ( t ) .
l'unique solution...
Par suite, une solution de l'Équation diffÉrentielle initiale est donc la
fonction ̞ dÉfinie par :
̞(x) = C 1 .cos [ ln(x )] + C 2 . sin [ ln(x)] L'unicitÉ de la solution cos[ln(x)]
Ce sont les contions initiales de l'Équation diffÉrentielle qui vont nous Nous avons trouvÉ une solution ̞ qui est dÉfinie sur ]0; +∞[ . Nous
permettre d'obtenir les deux constantes C 1 et C 2 . devons prouver qu'elle est unique. Pour ce faire, il est inutile d'escompter
utiliser le thÉorÈme de Cauchy-Lipschitz. En effet, il n'est applicable
Note : nos fidÈles et attentifs lecteurs remarqueront que nous sommes passÉs de qu'aux Équations diffÉrentielles du premier ordre alors que la notre est du
l'unique solution pour l'Équation diffÉrentielle z''(t) + z(0) = 0 À une solution pour second. Nous allons faire autrement et procÉder ainsi que nous l'avons
l'Équation x.y'' + x.y' + y = 0. Cette diffÉrence est due au changement de variable
effectuÉ. En effet, nous ignorons s'il existe d'autres solutions pouvant Être obtenue par toujours fait...
d'autres chemins. Justement, parlons-en de cette fonction ̞ et faisons un peu plus
connaissance en traÇant sa courbe reprÉsentative.
Attaquons-nous À prÉsent À la dÉtermination des deux constantes.
• D'abord ̞(1) = C 1 .cos [ ln(1)] + C 2 . sin [ ln(1)] = 1 ⇔ C 1 = 1 .
Ainsi, nous savons dÉjÀ que ̞(x) = cos [ ln(x)] + C 2 . sin [ ln(x )] . 1
sin [ ln(1)] cos [ ln(1)]
• Ensuite ̞ '(1) = − +C 2 . = 0 d'oÙ C 2 = 0 .
1 1
0
AprÈs toutes ces pÉripÉties, nous pouvons l'annoncer À l'univers : 0 1 2 3 4 5 6
fonction ̞(x) = cos [ ln(x)] qui est dÉfinie sur ]0; +∞[ .
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Mais revenons À ce qui est important pour nous : dÉmontrer que ̞ est Comme f est une solution de l'Équation diffÉrentielle x 2 .y ''+ x.y '+ y = 0 , il
x 2 .y ''+ x.y '+ y = 0 vient que :
l'unique solution de l'Équation diffÉrentielle .
y(1) = 1 et y '(1) = 0 x 2 .f ''(x) + x.f '(x) + f(x) = 0
x 2 .[a ''(x).̞(x) + 2.a '(x).̞ '(x) + a (x).̞ ''(x)] + x.[a '(x).̞(x) + a (x).̞ '(x)]
Pour ce faire, nous allons supposer qu'il existe une autre solution que nous
f ''(x) f ' x)
appellerons f qui est dÉfini sur un intervalle I.
Les conditions initiales nous permettent de dire que 1 fait nÉcessairement + a (x).̞ '(x) = 0
parti de cet intervalle I. f(x)
On appelle alors J l'intersection des intervalles I et ⌉ e −̉ / 2 ;e ̉ / 2 ⌈ . RÉordonnons cet ordre cafouilleux :
⌋ ⌊
⌈ x 2 .̞ ''(x) + x.̞ '(x) + ̞(x)⌉ .a (x) + x 2 .̞(x).a ''(x)
Si nous nous intÉressons À ce dernier ensemble, c'est parce qu'il contient 1 ⌊ ⌋
et que ̞ y est une fonction strictement positive. =0
Sur notre graphique, cela correspond À la partie de courbe au-dessus de car ̞ est solution...
l'axe des abscisses.
+ ⌈2.x 2 .̞ '(x) + x.̞(x) ⌉ .a '(x) = 0
⌊ ⌋
En rÉsumÉ, J est donc un intervalle ayant les qualitÉs suivantes :
• La solution f y est dÉfinie. Nous en arrivons donc À ce que cette fonction a soit solution de l'Équation
• La fonction ̞ y est strictement positive donc non nulle. diffÉrentielle :
• 1 fait parti de ce dernier intervalle. x 2 .̞(x).a ''(x) + ⌈2.x 2 .̞ '(x) + x.̞(x) ⌉ .a '(x) = 0
A prÉsent, nous allons pouvoir manoeuvrer ! ⌊ ⌋
Pour tout rÉel x de l'intervalle J, on dÉfinit la fonction a par : Or nous savons que notre solution ̞ est non nulle sur l'intervalle J. Par
f(x) consÉquent, il est possible de diviser par x 2 .̞(x) . Il vient alors :
a (x) =
̞(x) ⌈ ̞ '(x) 1 ⌉
a ''(x) + "2. + ! .a '(x) = 0
Comme ̞ est strictement positive sur J, cette fonction a est parfaitement ⌊ ̞(x). x ⌋
dÉfinie. Nous pouvons mÊme ajouter qu'À l'instar de f et de ̞, elle y est
deux fois dÉrivable. Or nous savons rÉsoudre ce genre d'Équation diffÉrentielle du premier
De plus, pour tout rÉel x de l'intervalle J, nous avons que : ordre. Elle admet une unique solution qui est de la forme :
f(x) = a (x).̞(x) a '(x) = C · Exp ⌈⌊ −2.ln ( ̞(x) ) − ln(x) ⌉⌋
Donc :
• f '(x) = a '(x).̞(x) + a (x).̞ '(x) Ceci car ̞ Étant une fonction strictement positive sur l'intervalle J, une
̞'
• f ''(x) = a ''(x).̞(x) + 2.a '(x).̞ '(x) + a (x).̞ ''(x) primitive de est donc ln(̞).
̞
Notre but est de dÉterminer cette fonction a.
Avant d'aller plus loin, dÉterminons cette constante C .
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La fonction a dÉcoule de la fonction f. Nous avons choisi cette derniÈre
x 2 .y ''+ x.y '+ y = 0
comme devant Être une solution de l'Équation .
y(1) = 1 et y '(1) = 0
Par consÉquent, nous avons que :
• f(1) = a (1) · ̞(1) = 1 donc a (1) = 1 .
=1
−2. ln ( ̞(1) ) − ln(1)
• f '(1) = a '(1) · ̞(1) + a (1) · ̞ '(1) = 0 donc C · e =1
=1 = 1 ·0 a'(1)
AprÈs calculs, on trouve que :
C =0
La dÉrivÉe de la fonction a est donc la fonction nulle sur l'intervalle J. Cela
signifie donc que a est constante sur ce mÊme intervalle J. Vu que nous
avons dÉjÀ calculÉ a (1) , nous pouvons le dire :
Pour tout rÉel x de l'intervalle J, a (x) = 1 donc f(x) = ̞(x) .
Ainsi :
Ces fabuleuses aventures ont ÉtÉ Écrites par JÉrÔme ONILLON en septembre et octobre 2002 et sont exclusivement distribuÉes par la taverne de l'Irlandais