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THESE
En vue de l’obtention du
EXAMINATEURS
M. CAMPS Thierry Professeur, Université Paul Sabatier, Toulouse
M. KAISER Clément Ingénieur, société Novatec, Montauban
M. BEQUET Stéphane Directeur du service du développement économique
Communauté d’agglomération Montauban 3
Rivières.
3
4
À LA MEMOIRE D E M ON GRAND-PERE CHE
À M ON ADORABLE GRAND-M ERE J AMILA
À MA TRES CHERE M ERE S AHA
À MES CHERES F RERES MEHER E T M AHRANNE
5
6
TABLE DES MATIERES
7
II - 3 - 3 - Modes de Refusion ............................................................................................... 57
Conclusion Chapitre II.......................................................................................................... 62
CHAPITRE III ............................................................................................................................ 64
RESULTATS EXPERIMENTAUX ET OPTIMISATION DU PROCEDE ............................................. 64
III - 1 - Méthodologie du Plan Factoriel ............................................................................. 65
III - 1 - 1 - Définition des Facteurs Etudiés et du Domaine Expérimental .................... 66
III - 1 - 2 - Analyse des Résultats ......................................................................................... 67
III - 2 - Optimisation des Paramètres de la machine de sérigraphie .............................. 71
III - 2 - 1 - Caractéristiques d’un dépôt Par Sérigraphie .................................................. 71
III - 2 - 2 - Caractéristiques du Masque de Sérigraphie.................................................... 72
III - 2 - 3 - Démarche et Méthodologie (Pâte type 4) ........................................................ 73
III - 2 - 4 - Dépôt de Pâte type 5 ........................................................................................... 76
8
ÉTUDE DE FIABILITE DES BILLES DE CONNEXION SANS-PLOMB......................................... 102
IV - 1 - Les Contraintes ....................................................................................................... 103
IV - 1 - 1 - Les Déformations .............................................................................................. 104
IV - 1 - 2 - La Dilatation Thermique .................................................................................. 104
IV - 2 - Test de Cisaillement (Shear-Test)......................................................................... 105
IV - 3 - Etude de la Défaillance de la bille de connexion ............................................... 107
IV - 3 - 1 - Influence De La Taille D’UBM Sur La Force de Rupture ............................ 107
9
10
INTRODUCTION G ENERALE
11
planarisées avec du BCB (Benzocyclobutène), puis interconnectées avec des pistes
métalliques, formant ainsi un premier niveau d’interconnexion. Les niveaux suivants
de l’empilement étaient alors réalisables de la même façon. Ces travaux ont été
conduits dans le cadre du projet européen UTCS (Ultra Thin Chip Stacking) avec
entre autres comme partenaire l’IMEC, pour son savoir-faire en intégration
microélectronique et en interconnexions.
Bien que différentes, les deux technologies précédentes d’intégration
verticale présentent une certaine complexité dans la maîtrise des matériaux
d’enrobage, et des contraintes mécaniques liées à l’empilement de matériaux
hétérogènes.
Dans le but d’étudier de nouvelles voies pour l’assemblage électronique et la
demande se faisant forte au sein du laboratoire pour l’utilisation de la technologie
flip-chip pour l’intégration des microsystèmes développés, nous avons choisi
d’envisager la fabrication de billes de connexion.
Dans le premier chapitre de cette thèse, nous présentons les différentes
techniques utilisées pour l’assemblage de composants et en particulier la fabrication
de billes métalliques afin de justifier le choix qui a été le nôtre.
Différentes techniques, connues sous le nom de « Wafer-Bumping », peuvent
être mises en œuvre: dépôt en phase vapeur, en phase liquide, en phase solide ou
dépôt par électrochimie. Cependant les trois principales techniques qui ont eu un
succès commercial sont le dépôt de billes métalliques par évaporation, le dépôt
électrolytique et la sérigraphie (7) (8) (9).
Nous avons choisi d’analyser les potentialités de la technique de sérigraphie
de pâte à braser sans-plomb pour la réalisation de ces billes de connexion. En effet,
cette technologie est récemment devenue pratique en raison de sa capacité de
production à grande échelle, son adaptation aux nouveaux matériaux non toxiques et
son faible coût.
Ce choix a été fait en collaboration avec la société NOVATEC, partenaire
privilégié du LAAS pour des projets liés à l’assemblage. La société NOVATEC est en
effet leader dans le développement de procédés innovants pour l’assemblage
électronique et en particulier pour la sérigraphie. Bien que ce procédé se heurte à la
difficulté de maîtrise des matériaux et de leurs interactions, il nous est app aru qu’il
pouvait être un bon point de départ pour de nouvelles investigations en explorant les
possibilités offertes par les nano matériaux actuellement développés.
Nous nous sommes fixés comme objectifs la réalisation des matrices de billes
de connexions électriques dont les dimensions sont comprises entre 50 µm et 100 µm,
pour des pâtes à braser sans–plomb, avec comme application les assemblages haute
densité flip-chip.
12
Le principe de la sérigraphie de pâte à braser est décrit dans le deuxième
chapitre, en mettant l’accent sur les différents paramètres qui influent sur le procédé
et que nous optimiserons dans le chapitre 3, à savoir : l’UBM (Under Bump
Metallurgy) constitué d’un multicouche métallique sur lequel est déposé la pâte à
braser, les paramètres machine tels que la pression et la vitesse de racle, la géométrie
des ouvertures du masque de sérigraphie, les paramètres liés à la constitution de la
pâte à braser et enfin le choix du mode de refusion.
Nous présentons dans le troisième chapitre les résultats expérimentaux et les
différentes étapes qui ont conduit à l’optimisation des paramètres précédemment
cités et à la réalisation de billes de connexion de diamètre inférieur à 100µm. Nous
avons testé différents types de pâte à braser (type 4, type 5 et type 6) qui se
différencient par la taille des particules métalliques qui les constituent. Nous avons
comparé différentes ouvertures du masque de sérigraphie (carrée ou circulaire), en
faisant varier le diamètre d’ouverture et l’écartement (ou pitch). Nous avons procédé
également à l’étude de l’influence de la forme de l’UBM (carré, rond ou en étoile) et
du rapport entre la taille de l’UBM et le diamètre de l’ouverture du masque. Nous
avons enfin étudié l’influence du profil thermique de refusion sur la formation de
billes sphériques. Nous montrons, à la fin du chapitre 3, les premiers essais
d’assemblage Flip-chip que nous avons menés à partir des billes de connexions que
nous avons obtenues.
Enfin dans un dernier chapitre nous présentons l’étude de fiabilité qui a été
faite sur les billes de connexion ainsi réalisées au moyen de tests de cisaillement (ou
Shear-test) afin de mesurer la force de rupture conduisant à l’arrachement de la bille.
Des analyses EDX ont également été menées afin d’analyser la constitution des
intermétalliques formés à l’interface bille/UBM et ainsi valider le mode de refusion.
Ces travaux étant supportés financièrement par la communauté
d’agglomération Montauban 3 rivières dans le cadre de la plate forme technologique
Micropacc, nous envisagerons le transfert de nos résultats pour incrémenter le savoir
faire technologique de cette plate forme. A noter que durant ces trois dernières
années nous avons été également sollicités pour assister et encadrer
technologiquement la plateforme Micropacc du lycée Bourdelle dirigée par M. le
Proviseur JP. AIMONETTO, dont nous tenons à remercier sa volonté de faire
prospérer cet outil technologique.
13
14
CHAPITRE I
CHAP I : L’ASSEMBLAGE EN
MICROELECTRONIQUE
15
INTRODUCTION CHAPITRE I
16
I - 1 - MULTI-C HIP-MODULES (MCM)
Dès les années 80, IBM inventa le concept du MCM, en reportant un nombre
élevé de pastilles de circuits intégrés nues, directement sur un substrat multicouches
en céramique cofrittée (Figure 2) : c’est la MCM-C (Multi-Chip Module-Ceramic). Les
MCM représentent le plus récent et le plus important pas en avant en packaging
micro-électronique. Avec l’arrivée de ces technologies, on a assisté à une
amélioration significative des performances des fonctions électroniques,
accompagnée d’une réduction importante des tailles et du poids des cartes
électroniques. Avec l’augmentation prévisible des volumes en micro-électronique, la
technologie MCM représente une alternative plus économique que les actuels
boîtiers mono-chip (11).
17
investissements sont nécessaires pour les équipements « ILB » (Inner Lead Bonding)
ce qui restreint l’utilisation de cette technique à des puces de petites dimensions
(10/10mm2 ). Pour les grandes puces montées en TAB, l’obligation a été le retour à la
soudure point à point. Entre-temps les machines de micro-câblage ont évolué de
façon à rendre celui-ci plus rapide et plus fiable. Le circuit intégré est assemblé au
centre de l’araignée par l’opération d’ILB; la zone des soudures peut éventuellement
recevoir une résine de protection. Le composant est testé et peut être assemblé
ensuite sur un support d’interconnexion. Cette dernière étape s’appelle OLB (Outer
Lead Bonding) (12) : on peut envisager deux zones d’OLB successives comme le
montre la Figure 1.
I - 3 - FLIP-C HIP
La technologie Flip-chip a été introduite par IBM où elle est appelée C4 : elle
résulte d’un choix de construction d’assemblage où les interconnexions sont sous
forme matricielle tout au long de la chaîne d’interconnexion. Les billes de soudure
réalisent la liaison électrique et mécanique avec le niveau d’assemblage suivant. La
principale caractéristique de cette technologie d’assemblage est qu’elle permet un
plus grand nombre de connexions (12).
L’assemblage d’un circuit intégré sur son support, dans la configuration Flip -
Chip, peut s’effectuer par soudure ou par collage. Dans le premier cas, des billes de
soudure sont disposées sur la puce, et permettent de créer un lien mécanique et
électrique avec le support (Figure 4). Dans le second cas, c’est une substance adhésive
qui provoque la jonction des deux corps ; trois types d’adhésifs sont à distinguer :
conducteur, isolant et isotrope (c'est-à-dire que le passage de courant s’effectue
uniquement selon une direction précise). La technologie Flip-Chip favorise la
miniaturisation des microsystèmes : en effet c’est la technologie qui garantit une plus
grande densité d’intégration tout en gardant les mêmes dimensions de puce.
Comme indiqué précédemment, la technologie Flip-chip se compose de deux
principales filières : on trouve les connexions filaires et les connexions par microbille.
Après avoir décrit les différents procédés conduisant à ce type de connexions, nous
effectuerons une étude comparative de marché, afin de définir les interconnexions
nous permettant d’obéir aux critères suivants: interconnexions fiables, permettant
une augmentation de la densité d’intégration et donc la miniaturisation du
composant, garantissant un faible coût et une grande échelle de production, et
respectant l’environnement.
18
Figure 3 : Structure TAB (12)
I - 3 - 1 - CONNEXIONS FILAIRES
La technique du câblage filaire ou «wire bonding» est développée depuis de
nombreuses années. Cette technique permet, après positionnement et fixation d’une
puce sur son support, de connecter électriquement la puce au moyen d’un fil soudé
sur sa périphérie (Figure 5) : les machines automatiques fonctionnent à des cadences
très élevées (>10fils/seconde) (13) (14) et permettent de satisfaire les assembleurs de
composants. Selon le type de composant et la nature des fils (Au, Al, Cu), leurs
diamètres varient de 17µm à quelques centaines de microns, ainsi que le pas qui
varie à son tour de 50 µm à quelques centaines de micromètres. Pour faire face à la
réduction des pas d’interconnexion, on trouve aujourd’hui des puces superposées
présentant plusieurs niveaux de connexions filaires. Cette méthode économique
possède un très fort degré d’industrialisation ; elle montre ses limites en termes
d’intégration face à l’augmentation de la densité d’interconnexions (la densité est
limitée à la périphérie de la puce) et aussi au niveau électrique (la fréquence de
fonctionnement est de plus en plus élevée). Deux techniques sont possibles pour le
wire bonding : le « ball bonding » (15) (16) (17) et le « wedge bonding » (18) (19) (20).
19
Figure 5 : Schéma du principe du «wire bonding» (18)
I - 3 - 1 - 1 - BALL BONDING
La première méthode assurant le « Ball-bonding » a été la thermocompression.
Ce procédé permet d'obtenir une jonction par diffusion, avec apport de pression et
de chaleur. Un fil d'or passe à travers un capillaire chauffé par la décharge d'un
condensateur ou par une flamme d'hydrogène (100 à 200 °C). Une boule formée à la
sortie du capillaire, est soudée sur un plot de sortie du circuit. Le capillaire est
ensuite déplacé pour effectuer la deuxième soudure. Le fil est arraché par le
capillaire, une nouvelle boule est reformée et une nouvelle connexion peut être
effectuée. Ce procédé est décrit sur la Figure 6.
La deuxième méthode, appelée câblage thermosonique, a remplacé la
thermocompression dans la plupart des applications. Comme précédemment, on
réalise une diffusion métal/métal sous pression mais à température peu élevée
(substrat maintenu entre 100°C et 150°C). C'est l'énergie ultrasonore appliquée à
l'interface aluminium/boule d'or qui permet d'obtenir une bonne jonction (18)
(Figure 7). Les risques de formation des composants intermétalliques (IMC) et de
dégradation des composants se trouvent donc minimisés.
20
Figure 6 : Séquences de câblage « Ball-bonding» (12)
21
Figure 9 : Zone câblée en Wedge Bonding au pas de 50µm (12)
22
I - 3 - 2 - 1 - a - PROCEDE PAR EVAPORATION OU « ELECTROPLATING »
Mise au point en 1968 par IBM, elle est devenue la technique la plus mature,
connue sous le nom du procédé C4 (37). Les microbilles sont formées par
évaporation de l’alliage, dans une chambre sous vide. L’alliage est placé dans un
creuset puis chauffé au-dessus de sa température de vaporisation. Les vapeurs de
métal se condensent sur toutes les surfaces intérieures de la chambre, y compris le
substrat. Des plots de brasage se forment sélectivement à la surface du substrat au
travers des ouvertures d’un masque, qui possède deux niveaux de métal ; le premier
niveau permet le dépôt par évaporation de l’UBM sur le substrat et le deuxième
niveau permet la formation des billes comme le montre la figure 11. Par ce procédé, il
est possible de faire des microbilles de faible pitch (le pitch est défini comme la
distance entre les centres de deux billes ou deux ouvertures d’écrans) 40µm à 50µm
(38). Utilisant deux niveaux de masque et le procédé d’évaporation, cette technique a
un faible taux de reproduction et est relativement chère du point de vue industriel
(39) (Figure 11).
Figure 10 : Principe de formation des billes pour les connexions Flip-chip (18)
23
I - 3 - 2 - 1 - b - PULVERISATION CATHODIQUE
La pulvérisation cathodique (Sputtering) est une technique qui autorise la
synthèse de plusieurs matériaux à partir de la condensation d’une vapeur métallique
issue d’une source solide (cible) sur un substrat. Elle est très employée pour réaliser
les plages d’accueil (Under Bump Metallurgy UBM), mais peu utilisée pour
l’obtention des microbilles. Elle conduit également à la réalisation de dépôts de faible
épaisseur (quelques micromètres) ; mais elle est moins générique et moins flexible
que l’évaporation sous vide, donc peu pratiquée. Dans le cas précis des alliages
contenant de l’étain et du plomb, la consistance du dépôt (plutôt mou) n’est pas très
favorable (13).
24
délivrance. Un changement volumétrique provoque des variations de pression dans
le fluide qui produisent la formation d’une goutte à l’extrémité d’un orifice. Une
gouttelette est créée dans le système: sa taille est approximativement égale au
diamètre d’orifice du générateur de gouttelettes. C’est une technique à fort
rendement avec une fréquence qui varie entre 5000 et 44000 Hz, permettant d’avoir
des billes de diamètre qui varie entre 50-300 µm (41). L’un des inconvénients de cette
technique est que le réservoir doit contenir une importante quantité de métal liquide
même si on a seulement besoin de faire peu d’impression.
Le Drop-on-Demand obéit au même principe que celui de la Continuous
Solder droplet printing mode. Par contre un changement de volume est induit soit
par le déplacement du matériel piézoélectrique qui est couplé au fluide, soit par la
formation des bulles de vapeur dans le liquide produite par une résistance
chauffante. La boule est créée seulement à la demande et elle a approximativement
un diamètre égal à celui de l’orifice.
25
I - 3 - 2 - 2 - c - BRASAGE PAR INJECTION D’ALLIAGE FONDU (EXTRUSION)
Un creuset percé de trous du diamètre requis et contenant un bain d’alliage de
brasure est aligné sur l’UBM. La tension de surface qui s'exerce au niveau des trous
empêche l’alliage fondu de se déverser au travers. L’application d’une pre ssion à la
surface du liquide permet un écoulement contrôlé (42) (43). Une fois que la brasure
mouille les plots, le creuset est retiré. Un ensemble de forces agit sur la soudure
fondue au niveau de chaque plot : des forces de tension superficielle, des forces de
mouillage et des forces de gravité. Lorsque le creuset est remonté, la brasure forme
des colonnes dont le diamètre diminue jusqu’à ce que la colonne ne puisse plus
s’allonger et qu’elle casse. Il reste sur le plot un volume régulier de brasure, cette
technique est montrée dans la Figure 14.
26
faire croître le métal dans les zones ciblées. La formation des billes est achevée par
une refusion (44) (Figure 15): un exemple de dépôt par électrodéposition avant et
après refusion est donné sur la Figure 15. Comme on utilise la résolution des
procédés de microlithographie pour définir le moule, le diamètre des billes possible
varie entre 5µm et 10µm, pour une production de 25 wafers par heure.
27
I - 3 - 2 - 4 - DEPOT EN PHASE SOLIDE
Les alliages utilisés pour le brasage ont des températures de fusion de
quelques centaines de degrés (180°C à 300°C), leurs constantes de diffusion sont
relativement élevées. Il est donc possible d’effectuer un brasage par diffusion à des
températures qui n’affectent pas thermiquement les circuits intégrés. D’où l’avantage
du soudage ainsi que la possibilité d’assembler des matériaux de microstructures très
différentes avec une déformation plastique limitée. Il existe plusieurs méthodes de
formation de billes en phase solide : le « stud bumping », le microemboutissage (ou
micropunching), le placement de billes préformées (« ball placement » (11)) et la
sérigraphie (37).
I - 3 - 2 - 4 - a - BALL OU STUD BUMPING
C’est une méthode qui dérive de la soudure par fils, utilisant la même
machine avec quelques modifications. Les fils, formés par des métaux purs, sont
produits directement à partir de la coulée par melt-spinning, en rotation d’eau. Après
l’insertion du fil dans le capillaire de la machine, la bille est formée par une décharge
d’arc électrique (18). Le principe ainsi qu’une photo de bille ainsi formée sont
reportés sur la Figure 16.
28
100µm avec des pitchs de 50 à 60µm. La capacité de production est de l’ordre de 30 à
40 billes par seconde (46).
I - 3 - 2 - 4 - b - MCROEMBOUTISSAGE OU « PUNCH AND DIE »
Cette technique de micro-emboutissage consiste à transpercer un ruban
constitué par l’alliage de brasure au niveau de la couche d’UBM (Figure 17). Un
recuit, où on atteint la température de fusion de l’alliage, permet ensuite de former le
plot de soudure. Cette méthode unitaire, peu utilisée, s’applique à des substrats ou
des puces de petite série. Elle trouve son intérêt pour des états de surface non
uniformes comme des canaux en V utilisés pour des composants optiques (47).
29
Figure 18 : Dépôt de billes préformées par solder-sphere-transfer (48)
30
Micro-BGA Wafer
31
(Composant Monté en Surface) à très grande série (37). Ce procédé nécessite un faible
investissement ce qui le rend accessible aux PME. Il permet une production à grande
échelle (100000 billes déposées par passage de racle), et il est compatible avec les
alliages sans-Plomb.
32
Coût Temps de Production Densité Faible Application Respect de
procédé I/O pitch sans Plomb l’environnement
Evaporation - - + + 0 - -
Electrolytique 0 - + + + 0 0
Sputtering 0 0 + + - + 0
Sérigraphie + + 0 + - + +
Stud bumping 0 - - - + + +
33
CONCLUSION C HAPITRE I
34
CHAPITRE II
CHAP II : WAFER-BUMPING PAR
35
INTRODUCTION CHAPITRE II
36
Couche de mouillabilité
UBM : Barrière de diffusion
Couche d’accroche
II - 1 - 1 - PISTE DE CONNEXION
C’est la toute première couche à réaliser, elle assure l’acheminement du
courant, d’une part entre deux puces à travers une bille, et d’autre part entre des
billes sur une même puce. Comme toute piste de connexion électrique, le métal
utilisé doit avoir une excellente conductivité électrique avec une résistance à
l’oxydation.
II - 1 - 3 - BARRIERE DE DIFFUSION
La couche barrière a pour rôle de bloquer la diffusion des atomes de la couche
d’accroche ainsi que ceux des pistes de connexions, vers l’alliage de la bille et ce dans
le but d’éviter toute formation de microstructures à l’interface entre la couche d’UBM
37
et la bille. La présence de ces microstructures limiterait l’homogénéité de la structure
de la bille et favoriserait donc sa cassure.
La microstructure des points de connexions riches en étain est fortement
influencée par des éléments d'alliage tels que l’Ag, Cu, Sb, Bi, In, Zn, et Co. La
formation des dendritiques primaire β-Sn, est assez fréquente dans les alliages
binaires ou ternaire riches en étain tels que Sn-0.7Cu, Sn-3.5Ag, et Sn-3.8Ag-0.7Cu
(52).
II - 1 - 4 - COUCHE DE MOUILLABILITE
Par définition, le mouillage d'un liquide (pâte à braser dans le cas présent) sur
un solide (UBM), désigne la forme que prend le liquide à la surface du solide.
La mouillabilité est généralement caractérisée par l’angle de contact θ formé à
la ligne triple du système (solide, liquide, vapeur) (Figure 22). On parle de mouillage
total lorsque le liquide s'étale totalement, et de mouillage partiel lorsque le liquide
forme une goutte sur le solide (53) c'est-à-dire que l’angle formé par la surface du
métal avec la tangente de la goutte d’alliage fondu est inférieur à 90°.
38
UBM Technique Alliage de la bille
TiW/Cu/ Cu Electroplating Sn-3.5Ag, Sn37Pb (51)
Cr/Cr-Cu/Cu Electroplating
Ni-W/Cu Electroplating
TiW /NiV Electroplating
Ni-P/Au Electroless Nickel immersion Gold Sn-Pb (57) (58) (59)
Ti/Cu/Ni-P Ellectroplated SAC (55)
39
II - 2 - 1 - CARACTERISTIQUES DE LA SERIGRAPHIE
Nous allons dans cette partie décrire les différents éléments qui constituent
une machine de sérigraphie : le masque ou pochoir, et la racle. Nous définirons
également les différents paramètres machine qui influent sur le dépôt.
II - 2 - 1 - 1 - MASQUE DE SERIGRAPHIE
Le masque de sérigraphie conditionne un grand nombre de paramètres de par
ses obligations : faciliter le dépôt de la pâte en transférant une quantité précise de
matière à un endroit donné sur le PCB (Printed Chip Board ou circuit imprimé) ou,
dans notre cas d’assemblage direct, sur le substrat semi conducteur. Un masque de
sérigraphie se distingue par sa technologie de fabrication, sa matière et le dessin de
ses ouvertures (Figure 24).
On dénombre trois technologies de fabrication de masque de sérigraphie : la
gravure chimique, la découpe laser et la croissance électrolytique. Chacune se
distingue par la qualité des parois d’ouverture et son coût ainsi que par son aptitude
à produire des pas d’ouverture fins.
II - 2 - 1 - 1 - b - LA CROISSANCE ELECTROLYTIQUE
Procédé d’électrodéposition de matière, il est le plus adapté pour les
applications visant des faibles pitchs (20µm). Le processus consiste à une croissance
40
électrolytique de nickel autour d'un vernis photosensible, de l'image désirée d u
pochoir. Le vernis photosensible est enlevé quand l'épaisseur désirée est atteinte: une
épaisseur de 25µm minimum est possible (Figure 28). Le coût de fabrication d’un
pochoir électro-formé peut être 5 à 10 fois moins élevé qu’un pochoir obtenu par
gravure laser pour le même nombre d’ouvertures.
Figure 26 : Exemple de masque dont l’ouverture est obtenue par gravure chimique
(DEK) (60).
41
II - 2 - 1 - 1 - c - LE DESIGN DU MASQUE
La manière la plus commune de caractériser la capacité d'une ouverture de
masque à transférer la pâte à braser est le rapport entre la largeur de l'ouverture
comparée à l'épaisseur du pochoir appelé «Area Ratio ».
Area Ratio pour une ouverture circulaire
42
Figure 29 : Racle métallique Figure 30 : Racle plastique
43
II - 2 - 1 - 3 - LES PARAMETRES DE LA MACHINE DE SERIGRAPHIE ET LEUR INFLUENCE
SUR LE DEPOT :
1
2
1 2
1
3
3
2
44
II - 2 - 1 - 3 - a - PRESSION ET VITESSE DE RACLE
La pression et la vitesse de racle sont deux paramètres qui varient suivant la
viscosité de la pâte : plus la granulométrie de la pâte est faible plus elle est fluide.
Pour exemple, la viscosité dynamique passe de 160Pa.s pour une pâte Indium de
type 3 à 140Pa.s pour une pâte de type 4 (voir tableau 10 pour la définition des types
de pâte à braser).
Elles sont complémentaires, elles dépendent l’une de l’autre. Ces deux
paramètres contrôlent la quantité de matière à transférer vers le substrat et aussi son
étalement. Une pression et une vitesse de racle faibles salissent les parois internes des
ouvertures comme le montre la Figure 35, ce qui nécessitera un nettoyage plus
fréquent du masque et d’autre part un risque d’étalement de la pâte.
Par contre une pression et une vitesse de racle insuffisantes conduisent à une
quantité de matière inférieure à celle prévue avec un écrasement du dépôt comme on
peut le voir sur la Figure 36. Les valeurs limites de la vitesse et de la pression de racle
sont données par le fournisseur de pâte (voir la fiche de donnée technique en
annexe). L’optimisation de la vitesse de racle se fait visuellement : en effet on peut
conclure que la vitesse de racle est la bonne si on n’a plus de résidus de pâte sur la
surface du masque après sérigraphie, ce que l’on appelle « nappage ».
Figure 35: Parois d’un masque de sérigraphie salies par la pâte à braser (DEK)
Figure 36 : Forme de dépôt de pâte à braser pour une pression et vitesse de racle élevées.
45
cruciaux dans la sérigraphie puisqu’il permet de libérer les murs d’ouverture de la
pâte sans laisser de résidus dans les ouvertures de l’écran et sans allonger la pâte.
Ces paramètres sont aussi importants que la vitesse et la pression de racle
puisqu’ils gèrent le temps de sérigraphie.
II - 2 - 1 - 3 - c - SNAP-OFF
Le snap-off est l’espacement que l’on fixe entre le dessus du substrat et le bas
du masque de sérigraphie. Cet espace, en même temps que la vitesse de sérigraphie
et la pression de racle, permet à la racle de définir la distance entre le pochoir et le
substrat pendant que la force est appliquée. On peut travailler avec un snap-off zéro
comme on peut le faire varier de quelques micromètres, ceci dépend de la taille des
ouvertures, de la nature du substrat (époxy ou Silicium) et de la viscosité de la pâte.
II - 2 - 2 - LA PATE A BRASER
La pâte utilisée pour le brasage est choisie pour ses propriétés physiques et
chimiques. Elle est composée d’une partie métallique, un alliage qui constituera la
bille d’interconnexion et qui doit avoir une métallurgie compatible avec celle de la
finition des plots, et une partie organique, appelée flux, qui doit correctement
mouiller les surfaces à braser, c’est-à-dire avoir une bonne adhérence avec ces
surfaces et avoir une viscosité adaptée aux méthodes de brasage industriel.
II - 2 - 2 - 1 - VERS LE SANS-PLOMB
L’indicateur fondamental pour le choix de l’alliage est la température
maximale d’utilisation qui doit respecter un ratio de 0.8 vis-à-vis de la température
de brasage (en degrés Kelvin). En effet sous une contrainte thermique uniforme
proche de ce seuil, la tenue au cisaillement décroît fortement et conduit à une
déformation excessive de la brasure. D’autre part, la plage de température entre le
liquidus (voir Annexe 1) et le solidus (voir Annexe1) de l’alliage doit être le plus faible
possible (l’optimum étant une brasure eutectique (voir Annexe1)), afin de limiter le
risque d’apparition des défauts lors de la réalisation de la brasure (63). Les alliages
utilisés pour le brasage sont généralement basés sur le système étain- plomb (Sn-
37Pb, Sn-40Pb, Sn-36Pb-2Ag).
Tous les alliages qui composent la brasure contiennent un élément très
toxique: le Plomb (son ingestion entraîne à faible dose des troubles neurologiques ou
des malformations à la naissance). A haute dose le plomb provoque un
empoisonnement de l’organisme (saturnisme). S’il est vrai que le risque de polluer
l’eau potable est faible pour la faible température d’utilisation, lors de l’assemblage
des composants électroniques, les risques sont par contre beaucoup plus importants
pour les fabricants qui manipulent les alliages à des températures élevées et en
quantités importantes.
46
Le plomb fait courir de nombreux dangers tant par sa mise en œuvre que
lorsqu’il est rejeté avec des produits usagés. La répartition des principales sources en
plomb présentée par la Figure 37 (35).
47
Alliage Liquidus (°C) Solidus (C°)
Sn-58Bi E 138
Sn-56Bi-4Zn E 130
Sn-51In E 120
Sn-10In-1Ag-0.5Sb 196 206
Sn-10In-2Ag-0.4Bi 188 197
Sn-20In-2.8Ag 178 189
Sn-9Zn E 199
Sn-8Zn-3Bi 195 199
Sn-10Au E 225
Sn-3.5Ag E 221
Sn-0.7Cu E 227
Sn-3.4Ag-2.9Bi E 215
Sn-3.8Ag-0.7Cu E 217
Tableau 5 : Les alliages candidats pour remplacer l’alliage étain plomb (ICMCB)
(E : Eutectique)
II - 2 - 2 - 1 - a - CHOIX DE L’ALLIAGE
L’alliage que nous devons sélectionner doit obéir aux critères suivants (37) :
un alliage eutectique sans plomb ou autres métaux nocifs
la température de fusion de l’alliage doit être compatible avec les procédés de
report de composants existants
l’alliage doit présenter de bonnes propriétés mécaniques et métallurgiques
il doit avoir un coût moins élevé ou égal à celui de l’étain-plomb.
L’élément de base de l’alliage demeure l’étain : il a un point de fusion
relativement bas et il est l’élément le plus répandu dans les alliages de soudure.
D’autres éléments, alliés à l’étain, peuvent se substituer au plomb : nous les avons
rassemblés dans le Tableau 6.
Les systèmes binaires étudiés comme candidats potentiels au remplacement
du système étain-plomb ont été les suivants : Sn-Bi, Sn-Zn, Sn-Sb, Sn-In, Sn-Ag et Sn-
Cu. Par ailleurs des alliages ternaires et même quaternaires ont été développés sur la
base de combinaisons entre ces différents systèmes binaires. Sur la base des
différentes études réalisées, plusieurs systèmes Sn-Zn-In, Sn-Zn-Sb, Sn-Ag-Cu, Sn-
Ag-Bi, Sn-Ag-In, Sn-Bi-In et Sn-Bi-Sb sont présentés (65). Les interactions d’ordre
48
métallurgique et l’évolution de la microstructure en fonction d’une augmentation de
la température constituent les critères de base de ces alliages. Les composés
intermétalliques doivent être limités car ils peuvent fragiliser la brasure. Il est connu
que leur proportion augmente avec la température et le temps, et qu’ils croissent à
l’état solide.
Améliore les propriétés mécaniques Coût (bien qu’il soit moins cher
Argent
Facilement disponible que l’In)
49
été retenus pour assurer la comparaison. Un indice de 1 (excellent) à 10 (très
mauvais) permet d’obtenir une analyse comparative de ces alliages (68).
Alliage Binaire
Alliage Ternaire
Alliage Quaternaire
Sn-2.5Ag-0.8Cu-
213-219 12.06 7.39
0.5Sb
50
Alliages Sn-3.5Ag Sn-Ag- Sn-Ag- Sn- Sn-Zn-
Cu Cu-Sb 0.7Cu Bi
Compatibilité Tf/TTravail 5 3.5 6 2 1
Résistance à l’allongement 2.5 2.5 2.5 5.5 5.5
Soudabilité 4 3 5 1 10
Facilité de procédé 3 1.5 5 4 10
Fiabilité 3 1.5 4 5 6
Recyclage 2.5 2.5 2.5 5 6
Total 19.5 13.5 25 22.5 38.5
51
Propriété physique Sn-Ag-Cu Unité
Allongement 23 %
Dureté de Vickers 15 Hv
52
II - 2 - 2 - 1 - b - LE FLUX : ROLE ET CHIMIE
Un facteur important à comprendre dans le processus de brasure est le
mouillage : il est assuré par la tension de surface exercée par la pâte sur la surface de
la plage d’accueil (tension superficielle). La tension superficielle est l'attraction que
les molécules en surface d'une goutte de liquide ont les unes pour les autres. Si cette
attraction est plus grande que celle pour le matériau que le liquide touche, celui -ci ne
s'étendra pas, mais restera sous la forme de goutte. La gravité terrestre travaille
contre la tension superficielle et essaye d'aplatir la goutte de liquide.
Si l’attraction mutuelle des molécules d'eau est plus grande que l’ensemble
des forces de la pesanteur et l'attraction de la surface, la goutte de liquide demeurera
plus ou moins ronde ; dans le cas inverse la goutte s’aplatit et s’étale sur la surface.
Pour le dépôt de pâte à braser par sérigraphie, l’étalement de la pâte est un
critère crucial sur lequel on juge le dépôt. Le flux, constitué essentiellement d’une
matière organique qui constitue la moitié de la quantité de pâte à braser, a pour rôle
de garantir une tension de surface plus grande que la somme de celle exercée par la
plage d’accueil et par la gravité, et donc avec laquelle l’étalement de la pâte est
minimal. Le flux comporte aussi des agents qui limitent l’oxydation de l’état de
surface et de l’alliage en éliminant les oxydes de la surface des plages d'accueil.
À la base, un flux est généralement un solide qui a été dissous par un solvant.
Pendant des années, le solide le plus souvent utilisé dans l'assemblage des cartes a
été la colophane. Elle est dérivée des pins, et est une substance inerte qui ne conduit
pas l'électricité à température ambiante : elle devient liquide entre 125°C et 130 C. La
substance appelée « flux colophane doux », est faite de colophane pure dissoute dans
l'alcool isopropylique. Le flux colophane doux est peu agressif et ne peut éliminer
que les couches les plus minces d'oxyde pendant la brasure. Pour rendre les flux
colophane plus agressifs, des produits activateurs sont ajoutés : leur composition
chimique est gardée secrète. Il est cependant plus important de connaître la
température à laquelle l’activateur commence à fonctionner pour l’optimisation du
profil thermique et son degré d'agressivité afin de déterminer quelle solution de
nettoyage sera nécessaire : ces deux informations sont fournies par les fabricants de
pâte à braser.
53
II - 3 - 1 - REACTION CHIMIQUE ET INTERFACE
Une meilleure compréhension de la fiabilité est conditionnée par un contrôle
des réactions chimiques se produisant, lors de l’étape de refusion, à l’interface entre
l’alliage de la soudure et le métal de l’UBM, dont les matériaux de base tels que Cu,
Ni, Ag, Al, Pb et Au, forment des IMC avec l’étain (Sn), qui est généralement
l'élément majeur des soudures pour les alliages sans plomb (ces alliages contiennent
typiquement plus de 90% de Sn). Ceci suggère que les caractéristiques physiques,
chimiques, et les propriétés mécaniques de la soudure sans plomb sont fortement
influencées par les propriétés de l’étain pur, contrairement à l’alliage eutectique Sn-
Pb, dont le mélange est riche en plomb. L’étain pur est polymorphe (voir en
Annexe1), capable d'exister sous trois structures cristallines (α, β, γ) en fonction de la
température et de la pression (69).
54
II - 3 - 2 - PROFIL THERMIQUE DE REFUSION
Le profil de refusion est défini par la relation entre la température et le temps
écoulé pendant la refusion de la pâte à braser. Un profil typique se compose de
plusieurs pentes de chauffage : préchauffage, phase de fusion et phase de
solidification comme le montre la Figure 38.
Les vitesses des phases, ainsi que les limites de temps et de température ,
dépendent de la crème à braser. Pour l’optimisation de ces paramètres nous nous
basons non seulement sur la fiche technique de la pâte à braser mais aussi sur
diverses études qui ont été réalisées.
Figure 38 : Différentes phases d’un profil thermique de refusion d’une pâte SAC 305
(75)
II - 3 - 2 - 1 - PHASE DE PRECHAUFFAGE
55
II - 3 - 2 - 2 - PHASE DE FUSION
Appelée phase de séchage, ou de pré-refusion, elle a principalement pour but
de s'assurer que la crème à braser est entièrement séchée avant d'atteindre la
température de refusion. Cette phase est également une phase d'activation des agents
de flux qui agissent contre l’oxydation, elle assure la stabilisation thermique pour
une refusion uniforme.
La refusion de la crème est accomplie dans l’étape suivante, où elle est amenée
à une température supérieure à son point de fusion. Pour la brasure eutectique sans
plomb dont l’alliage est composé du ternaire eutectique Sn-Ag-Cu, la température de
fusion est entre 208°C et 227°C (76).
Cette phase est caractérisée par deux paramètres très influents : le pic de
température et le temps au dessus du point de fusion appelé TAL (Time Above
Liquidus) appelé aussi temps de mouillage. Le pic est défini comme la température
maximale du profil de refusion qui doit dépasser la température de fusion de
l’alliage, il permet d’assurer une bonne mouillabilité de la pâte. Le TAL est le temps
pendant lequel on garde cette température fixe pour une bonne homogénéisation de
la fusion. Ces deux paramètres contribuent aussi à éliminer les traces de flux
restantes.
Dans le cas où le TAL est insuffisant, le risque est d’obtenir une structure de
bille non homogène et du flux qui reste emprisonné dans la bille ; tandis que si le
TAL est excessif, une large couche d’intermétalliques peut se former dans le joint, ce
qui aura pour conséquence des soudures fragiles à la cassure.
D’après la fiche technique d’Indium Corporation le pic de température doit
dépasser la température de fusion de l’alliage d’une fourchette de 12°C à 43°C et le
TAL est conseillé d’être entre 30s et 90s.
II - 3 - 2 - 3 - PHASE DE SOLIDIFICATION
56
contraction du solide accompagnant son refroidissement jusqu’à la température
ambiante, entraîne l’apparition de nombreux vides.
Le point de fusion des alliages sans Pb est dans une fourchette allant de 208°C
à 227°C, qui est d'environ 30 ° C plus élevé que le point de fusion de l'eutectique Sn-
Pb, à savoir 183°C. Un point de fusion plus élevé aura de graves implications sur la
performance des matériaux et des procédés d'assemblage, et pourra avoir une
incidence sur l'intégrité et la fiabilité des points de soudure sans -plomb. Par
conséquent, le processus de contrôle, pendant la phase de refusion pour les soudures
sans plomb, devient de plus en plus difficile, et son impact sur la fiabilité du point de
soudure n'est pas encore bien compris.
Les alliages de soudures sans-plomb candidats ont pour composition soit un
binaire soit un ternaire eutectique, car un eutectique offre l'avantage d'un alliage à
plus faible température de fusion, et il fond à une seule température de chauffage
(mais pas au cours de la solidification ce qui est le cas de l’alliage étain-plomb).
Parmi les nombreux alliages candidats pour la soudure sans-plomb, les eutectiques à
base de Sn-Ag-Cu (SAC), qui ont des températures de fusion autour de 217°C, sont
en passe de devenir des candidats de consensus (76).
Les caractéristiques d'un eutectique de soudure, telles que la fraction
volumique, de distribution, ou d'espacement et la taille de chaque phase, permettent
de déterminer les propriétés mécaniques et physiques d'une soudure.
Pour l'eutectique ternaire Sn-3.5Ag-0.9Cu (77), une microstructure stable
devrait être un mélange de trois phases Ag 3 Sn, et Cu6 Sn5 .
II - 3 - 3 - MODES DE REFUSION
Il existe trois modes différents de chauffage dans la plupart des processus de
refusion : la conduction, la convection, et le rayonnement infrarouge (IR). Les
systèmes de refusion des billes sur wafer sont les mêmes que les CMS. Dans les
paragraphes qui suivent nous allons définir les différents modes de refusion pour les
CMS qui s’appliquent aussi pour la formation des billes sur wafer appelée
couramment Wafer Bumping.
La refusion de la pâte à braser d’un alliage sans plomb doit être assurée par
des machines qui obéissent à deux critères essentiels :
57
II - 3 - 3 - 1 - REFUSION PAR CONDUCTION
Le transfert thermique par conduction se produit quand deux masses solides
de températures différentes sont en contact l'une de l'autre. La majeure partie de la
chaleur est transférée dans la masse la plus froide par contact. La conduction se
produit également au sein d'une même masse si un gradient de température existe à
l'intérieur.
La conduction peut aider le processus de refusion : elle favorise le chauffage
uniforme de l’ensemble des points de soudure par la chaleur conduite des points
chauds aux points froids du substrat.
Afin de comprendre quels paramètres sont importants dans le transfert
thermique par conduction, on peut considérer l'équation suivante :
(II.3)
Avec :
Q = Transfert thermique par conduction (W)
A = Section (cm2 )
K = Conductivité Thermique (W/cm*°C)
T1 = Température au point 1 (°C)
T2 = Température au point 2 (°C)
∆X = Épaisseur de matière entre les points
Le transfert thermique dépend d'un certain nombre de variables, dont la
conductivité thermique (K) du substrat et de l’alliage des billes de connexion, qui est
l’aptitude d’un objet à conduire la chaleur. Le transfert thermique par conduction
dépend aussi de la section (A) du substrat et de la distance (∆X) entre deux points de
soudure. D’une part, plus le substrat est épais plus le transfert thermique est
uniforme et d’autre part, plus les points de soudure sont rapprochés plus le transfert
thermique est élevé.
58
Ce qui suit est l'équation générale pour le chauffage ou le refroidissement par
convection :
(II.4)
Avec:
Q/A = Transfert thermique par convection par unité.de surface (W/cm2 )
H = Coefficient de convection
Ta = Température du fluide ( C)
Tt = Température de la cible ( C)
Le transfert thermique peut être modifié en changeant le coefficient
convecteur (H), qui peut avoir un impact significatif. La valeur de H est liée à un
certain nombre de variables, notamment la vitesse du flux et son angle d'attaque.
Augmenter la vitesse du flux augmente la valeur de H, dans des applications de
refusion, l'augmentation de la vitesse du flux améliore le transfert thermique par
convection. Il y a malgré tout des limites pratiques à ceci, car une vitesse trop élevée
peut provoquer le déplacement de matière. Le sens d'écoulement a également un
impact significatif sur H. Le transfert thermique par convection est basé sur le contact
entre le flux et l’objet.
Un flux parallèle peut avoir comme conséquence la formation d'une couche de
stagnation ou de frontière dans laquelle le transfert thermique est diminué. Un flux
perpendiculaire peut éviter la formation de cette couche et améliorer le transfert
thermique par convection. Un flux perpendiculaire fournit ainsi des transferts
thermiques plus rapides qu'un flux parallèle.
À l’échelle industrielle la refusion par convection est assurée par des grands
convoyeurs dont chaque phase du profil thermique est réservée à une zone du four.
59
L'augmentation ou la diminution de température de la source se traduit
respectivement par des longueurs d'onde plus courtes ou plus longues. Afin de
comprendre quels paramètres sont importants dans le chauffage infrarouge, on peut
considérer l'équation générale pour le transfert thermique entre la source de chaleur
et l'objet chauffé :
(II.5)
Avec:
Q/A = Transfert thermique par IR (W/cm2 )
Fv = Facteur de vision géométrique (entre 0 et 1)
es = Emissivité de la source (entre 0 et 1)
at = Absorptivité de la cible (entre 0 et 1)
s = Constante de Stefan-Boltzmann (5.67 x 10-12 W/cm2 *°K)
Ts = Température absolue de la source (°K)
Tt = Température absolue de la cible (°K)
Le facteur géométrique de vision F, est la fraction de l'énergie partant de la
source, qui frappe la cible. Dans la refusion des CMS la conception des chambres des
fours conduit à des facteurs de vision très élevés entre 0.90 et 0.95. Une part
importante du facteur de vision tient à la conception des produits, si deux très gros
composants sont proches l'un de l'autre, le facteur de vision d'un joint de brasure se
trouvant entre eux se trouve diminué, ce qui rend plus difficile leur refusion.
L'émissivité de la source (es) et l'absorptivité de cible (at) sont dans la gamme de 0.90
à 0.95 pour la plupart des applications CMS. La crème à braser est un excellent
absorbeur d'énergie infrarouge.
Le contrôle de l'infrarouge se fait généralement en contrôlant la température
de la source. Si l'émission globale de la source peut être régulée, les IR peuvent
fournir un niveau élevé de reproductibilité.
II - 3 - 3 - 4 - CHOIX DU LAAS
Dans le cadre de ce projet nous avons été amenés à nous équiper en four de
refusion. Après une étude comparative, nous avons opté pour l’achat d’un four de
refusion par convection de Madell Technology (Figure 39). Les principales
caractéristiques de ce four sont :
Contrôle des rampes en température
Ambiance contrôlée sous azote
60
Température maximale de 300°C
61
CONCLUSION CHAPITRE II
N ous avons décrit dans ce chapitre les différentes techniques qui nous
permettrons de mettre au point le procédé de Wafer-Bumping par
sérigraphie. Nous avons détaillé les différentes étapes qui jouent un rôle précis dans
le procédé afin d’aboutir à la formation de billes de connexion sur wafer.
Concernant la formation des UBM, différents alliages métalliques sont proposés dans
la littérature, le plus souvent à base de Cuivre : notre choix dépendra de la faisabilité
de ces dépôts dans notre salle blanche.
La technique de dépôt de pâte à braser par sérigraphie a été décrite. Nous avons mis
l’accent sur les paramètres machine (pression et vitesse de racle, vitesse et distance
de démoulage) et sur les caractéristiques du masque de sérigraphie (matériau et
usinage des ouvertures).
Nous avons discuté de la constitution des pâtes à braser : nature de l’alliage et rôle
du flux. Nous avons dressé un éventail de différentes pâtes sans plomb : l’alliage
SnAgCu semble être un bon compromis car il répond aux exigences de soudabilité,
mouillabilité et fiabilité.
Nous avons enfin défini le profil de refusion d’une pâte à braser, ainsi que le rôle des
trois phases différentes qui le constituent. Nous avons donné un aperçu de différents
modes de refusion possibles (conduction, convection, rayonnement infra-rouge) : là
encore notre choix se fera en fonction des moyens technologiques dont nous
disposons et en fonction des premiers résultats obtenus.
62
63
CHAPITRE III
CHAP III : RESULTATS EXPERIMENTAUX
ET OPTIMISATION DU PROCEDE
64
INTRODUCTION CHAPITRE III
65
III - 1 - 1 - DEFINITION DES FACTEURS ETUDIES ET DU DOMAINE EXPERIMENTAL
Les plans factoriels complets ont été étudiés par Yates et Hunter (79). Ils sont notés 2k
(2k essais) avec 2 le nombre de niveaux et k le nombre de facteurs. On représente les
niveaux des facteurs notés xij par (–1) pour le niveau bas et (+1) pour le niveau haut.
Les essais sont réalisés dans l’ordre suivant : le premier essai est celui du niveau bas
de tous les facteurs puis le niveau du 1 er facteur varie à chaque essai ensuite le niveau
du 2ème facteur varie tous les deux essais, et enfin le niveau du n ème facteur varie tous
les 2n-1 essais. On peut donc représenter l’ensemble des données de l’expérimentation
sur un tableau que l’on nomme matrice d’expérience.
Dans un système complexe, les paramètres sont souvent couplés. La connaissance
des effets de chaque paramètre n'est pas suffisante pour pouvoir estimer une
réponse. Il faut donc une information sur le couplage entre les paramètres. Cette
information est appelée interaction notée « I », calculée en multipliant les termes de
réponse de paramètres.
Le plan factoriel nous permet de calculer la variance sur les effets facteurs en fonction
de la variance expérimentale.
Dans notre cas, les facteurs sont les paramètres qui dépendent de la machine
de sérigraphie (pression et vitesse de racle) et ceux qui dépendent de la pâte à
braser (vitesse et distance de démoulage).
Après chaque dépôt deux mesures sont effectuées : la hauteur moyenne de la
pâte déposée, notée Z, et la largeur du dépôt, noté Y, ces mesures étant faites à l’aide
d’un microscope confocal Veeco (microscope optique qui a la propriété de réaliser
des images de très faible profondeur de champ (environ 400 nm)).
Une inspection visuelle est faite pour la vérification de l’uniformité d u dépôt
sur toute la matrice ainsi qu’une image en 3D pour voir la forme du dépôt.
66
granulométrie, type 5 et type 6. Dans cette étape, seules les valeurs extrêmes de
chaque paramètre sont prises en compte (valeur minimale et maximale) afin de
déterminer les paramètres les plus influents sur le procédé. Les valeurs maximales et
minimales qui définissent les niveaux haut et bas de chaque facteur sont reportées
dans le Tableau 11.
R2 , facteur qui indique la qualité du modèle établi (0<R2 <1). Une faible valeur
de R2 peut être due au bruit ou à des données non pertinentes.
Q2 , estimation de la capacité prédictive du modèle (0<Q 2<1). Plus Q2 est
important plus le modèle est prédictif. Si Q2 est nul, le modèle n’est pas du tout
prédictif.
67
Pâte type5 Pâte type6
N° de Vr Pr Vd Yi Zi Yi Zi
Test (mm/s) (kg) (mm/s) (µm) (µm) (µm) (µm)
1 -1 -1 -1 168 51 113 16
2 -1 -1 +1 169 48 119 31
3 -1 +1 -1 169 44 124 30
4 -1 +1 +1 171 42 130 33
5 +1 -1 -1 171 43 120 11
6 +1 -1 +1 125 15 96 12
7 +1 +1 -1 167 42 115 23
8 +1 +1 +1 140 49 143 40
68
Investigation: Untitled (PLS, comp.=2)
Scaled & Centered Coefficients for Y Scaled & Centered Coefficients for Z
30 60
20 40
10
20
0
µm
µm
0
-10
-20
-20
-30 -40
-40 -60
Pr
Pr
Vd*Pr
Pr*Vr
Vd*Pr
Pr*Vr
Vd
Vd
Vr
Vr
Vd*Vr
Vd*Vr
N=8 R2=0,981 R2 Adj.=0,868 N=8 R2=0,839 R2 Adj.=-0,125
DF=1 Q2=0,743 RSD=6,3640 Conf. lev.=0,95 DF=1 Q2=0,011 RSD=12,0208 Conf. lev.=0,95
Scaled & Centered Coefficients for Y Scaled & Centered Coefficients for Z
60
100
50
80
40
60
30
40
20
20
10
µm
µm
0 0
-20 -10
-40 -20
-60 -30
-40
-80
-50
-100
Pr
Pr
Vd*Pr
Pr*Vr
Vd*Pr
Pr*Vr
Vd
Vd
Vr
Vr
Vd*Vr
Vd*Vr
69
Investigation: Untitled (PLS, comp.=2)
Scaled & Centered Coefficients for Y Scaled & Centered Coefficients for Z
30
20
20
10
10
µm
µm
0
0
-10
-10
-20
-30
-20
Pr
Pr
Vd*Pr
Pr*Vr
Vd*Pr
Pr*Vr
Vd
Vd
Vr
Vr
Vd*Vr
Vd*Vr
N=8 R2=0,929 R2 Adj.=0,501 N=8 R2=0,913 R2 Adj.=0,392
DF=1 Q2=0,555 RSD=5,3033 Conf. lev.=0,95 DF=1 Q2=0,433 RSD=3,5355 Conf. lev.=0,95
Scaled & Centered Coefficients for Y Scaled & Centered Coefficients for Z
20
10 10
0
µm
µm
-10
-10
-20
Pr
Pr
Vd*Pr
Pr*Vr
Vd*Pr
Pr*Vr
Vd
Vd
Vr
Vr
Vd*Vr
Vd*Vr
70
III - 2 - OPTIMISATION DES PARAMETRES DE LA MACHINE DE
SERIGRAPHIE
Nous allons présenter la démarche suivie afin d’optimiser le dépôt de pâte à
braser sans-plomb. Un dépôt se doit d’être structuré (respect de la forme d’ouverture
du masque) et uniforme sur tout le wafer. Le démoulage doit se faire avec le
minimum de résidus de pâte sur les parois internes des ouvertures du masque. Il est
donc important de connaitre l’influence des paramètres machine sur la qualité du
dépôt.
71
Nous allons donc déterminer les paramètres de sérigraphie (P r, V r, Vd et Dd) pour le
dépôt, pour trois pâtes de différentes granulométries (type 4, 5 et 6).
1 2
72
Espacement
65µm 100µm 150µm 200µm
Ouverture
65µm 1 30 165 215 265
75µm 140 175 225 275 Type 6
100µm 165 200 250 300
125µm 190 225 275 325
150µm 215 250 300 350 Type 5
175µm 240 275 325 375
200µm 265 300 350 400
225µm 290 325 375 425
250µm 315 350 400 450 Type 4
275µm 340 375 425 475
300µm 365 400 450 500
73
sérigraphie sans nappage (si on a nappage on augmente la pression et inversement) :
c’est la première étape de l’optimisation.
Une fois déterminée la pression de racle convenable, on lui croise plusieurs
vitesses de démoulage, on inspecte visuellement le dépôt et on mesure l’étalement et
le remplissage de la pâte à braser : c’est la seconde étape du procédé. Les paramètres
utilisés lors de ces deux étapes sont reportés ci-dessous :
1er Étape
- Snap-off 0
- Distance de démoulage Dd= 3mm
- Vitesse de racle Vr= 50mm/s
- Vitesse de démoulage (pour le test de nappage) Vd= 1.5mm/s
- Pression de racle variable
Pressions
Inspection visuelle
(kg/300mm)
6 Nappage entre Matrices / Nappage sur motif
7 Nappage entre Matrices / Nappage sur motif
10 Nappage entre Matrices/ Nappage sur motif
4.4 Nappage entre Matrices / Nappage sur motif
74
Figure 45 : Variation du remplissage et de l’étalement de pâte à braser de type 4 pour
différentes vitesses de démoulage (Pr= 4.8kg, Vr= 50mm/s, Dd= 3mm) et différentes
ouvertures.
75
Pour une vitesse de racle moyenne, Vr = 50mm/s, et une pression de racle de
4.8Kg nous avons évalué l’influence de la vitesse de démoulage sur le remplissage et
l’étalement de la pâte, pour différentes ouvertures de masque : O=300µm, O= 250µm
et O= 200µm. Une vitesse de démoulage de 1mm/s favorise un remplissage sans
débordement au-dessus du masque, sans un grand étalement (Figure 45).
Les mêmes tests ont été faits avec des vitesses de racle inférieures à 50mm/s
(40mm/s et 20mm/s). Le Tableau 16 récapitule les principaux résultats obtenus. Une
vitesse de racle de 20mm/s permet un meilleur remplissage avec un minimum
d’étalement, la pression de racle correspondante est de 4Kg.
Paramètre sérigraphie Pr
Vr Vd Mr Me
(kg/
Plaque i (mm/s) (mm/s) (µm) (µm)
mm)
1 4.8 50 1 48.5 71
2 4.8 50 4 47.76 83.16
3 4.8 50 8 62.33 125.6
4 4.8 20 1 48.16 43.33
5 4.2 40 1 43.16 49.66
6 4 20 1 53 47.83
7 4 20 1 50 45.65
8 4 20 0.5 35 94.75
9 4 20 0.5 37 87
76
racle de 20mm/s avec une vitesse de démoulage de 4mm/s sont les paramètres de
sérigraphie à retenir pour la pâte type 5.
Paramètre sérigraphie
Pr Vr Vd Mr Me
Plaque (kg) (mm/s) (mm/s) (µm) (µm)
1 5.5 50 1 56.5 67
2 5.5 50 2 36.5 67.2
3 5.6 50 3 31.5 39.2
4 5.4 50 4 45 69.5
5 5.4 20 4 44 37
6 4 20 4 30.5 45
7 4.5 20 1 44.2 54.5
8 5.4 20 0.1 45.5 56.5
9 5.4 20 1 49.5 53
10 5.4 20 1 48.2 51.7
11 5.4 20 4 48 33
12 5.4 20 0.5 46 61.7
Tableau 17 : Moyenne d’étalement et de remplissage de la pâte type 5 pour les différentes
valeurs de Pr , Vr, Vd et Dd .
77
A B Figure
46 : Dépôt de pâte type 4 des ouvertures de 300µm de diamètre, espacement 100 µm et pitch
400µm A (rond), B (carrée).
A B
Figure 48 : Dépôt de pâte type 4 pour une ouverture (ronde A et carrée B) de diamètre
200µm, espacement 200µm et pitch 400µm.
On constate également aussi que l’étalement est plus prononcé pour les
ouvertures carrées du masque (Figure 47). L’espacement minimal qui permet un
dépôt sans pont est de 200µm (Figure 48). Un dépôt homogène et structuré est donc
obtenu à partir d’ouvertures rondes de diamètre et d’espacement égaux à 200 µm ou
supérieurs pour une pâte de type 4. La Figure 49 illustre un dépôt de pâte de type 4
de bonne qualité pour des ouvertures rondes de 300µm et un espacement de 250µm.
78
Figure 49 : Dépôt homogène et structuré d’une pâte type 4
(Ouverture ronde de 300µm).
79
A
Figure 50 : Dépôt d’une pâte à braser (SAC305-type5) pour une ouverture de diamètre
250µm de pitch 450µm : A, forme carrée et B, forme ronde circulaire.
80
A B
A B
Figure 53 : Dépôt de pâte type6pour des ouvertures de 100 µm, espacement 100µm: A
(rond), B (carrée).
81
Figure 54 : Dépôt de pâte type 6 pour des ouvertures carrées pour des ouvertures : 100µm,
espacement : 200µm.
82
Nous avons opté pour le dépôt de Nitrure de Silicium (Si3N4) par PECVD
(Dépôt Chimique en Phase Vapeur assistée par Plasma), d’une épaisseur de 0.5µm.
Après avoir déposé le nitrure sur toute la plaque, une gravure ionique réactive à base
de CF4 permet de l’enlever sur la piste en Aluminium à travers des ouvertures
définies dans de la résine photosensible (Figure 55.b).
83
a)
Formation des pistes de
connexions (Al-1µm) par
lift-off
b)
Dépôt pleine plaque de
Nitrure (Si 3 N4 ) par PECVD
puis gravure chimique
sélective par CF4
c)
Formation des Pads par lift-
off Wafer
84
III - 5 - OPTIMISATION D ES F ORMES ET DES DIMENSIONS
D’UBM
Nous allons déterminer l’influence des dimensions et des formes d’UBM sur
la forme, la taille et le maintien mécanique de la bille de connexion après refusion et
nettoyage du flux. Nous avons choisi de mener l’étude sur la pâte de type 5 de chez
Indium. Pour ce faire, n’ayant pas encore une idée précise de l’influence du recuit de
refusion sur la formation des billes (l’optimisation de cette étape sera décrite dans la
partie III-6), nous avons procédé comme suit :
1. Dépôt de pâte à braser.
2. Essai de différents profils de refusion jusqu’à obtenir des billes de constitution
satisfaisante (forme de bille et structure de l’alliage).
3. Pour le profil optimum, comparaison des différentes formes de billes obtenues
en fonction de la géométrie de l’UBM.
Pour les résultats montrés dans cette partie, la température de refusion est de
240°C-250°C, pour un TAL de 90-100 sec, et un palier entre 160-180°C. Après refusion
il est nécessaire de procéder au nettoyage de la puce afin d’éliminer les traces de flux
organique qui restent autour des billes. On utilise pour cela un produit commercial
appelé « Vigon » (Annexe). Le nettoyage se fait à 50°C en combinant des ultrasons.
85
Figure 57 : Différentes formes d’ouverture de masque et différentes formes et tailles d’UBM.
86
A B
Figure 59 : Formation de billes pour une ouverture ronde de 125µm (A) et 100µm (B) pour
un espacement de 100µm (UBM rond =¾ x Ouverture).
A B
Figure 60 : Formation de billes pour une ouverture ronde de 225µm (A) et 275µm (B) pour
un espacement de 100µm (UBM rond =¾ x Ouverture).
A B
87
A B
Une étude quantitative des billes a été faite afin d’étudier la reproductibilité
des matrices de billes suivant la taille des UBM : les UBM dont le diamètre égal est à
¾ de l’ouverture de masque donnent des billes de forme mi-sphérique (Figure 57 et
Figure 58) tandis que les plus petits (diamètre égal à 1⁄6 et ⅛) favorisent
l’arrachement de billes mettant l’UBM à nu (Figure 64). Les billes de forme
sphérique sont obtenues à partir des UBM dont le diamètre est égal à ¼ et ½ du
diamètre de l’ouverture (Figure 65).
88
Figure 64 : UBM nue et traces d’alliage après arrachement de la bille.
Figure 65 : Billes obtenues à partir des UBM dont le diamètre est la moitié de l’ouverture du
masque.
Les travaux précédents nous ont permis de définir des paramètres optimums pour
l’obtention de billes de forme sphérique : paramètres machine, géométrie du masque
et géométrie des UBM. Afin de déterminer la reproductibilité de formation des billes
et d’étudier l’influence de la taille de l’UBM sur leur maintien mécanique, nous
avons défini un nouveau dessin de masque de sérigraphie et travaillé sur
l’optimisation du profil thermique de refusion. Les résultats que nous montrons ici
ont été obtenus pour une pâte à braser de type 6 de chez Indium.
89
III - 6 - 1 - DESSIN DE MASQUE
Le nouveau masque de sérigraphie que nous avons conçu est toujours en Ni-
électroformé d’une épaisseur de 50µm, les matrices comportent 100 ouverture s
chacune (10x10) de forme ronde. Dans le but d’avoir des billes de dimension
inférieure à 100µm, nous avons choisi de ne garder que trois dimensions
d’ouvertures : 100µm, 125µm et 150µm. Pour les UBM nous gardons la forme ronde,
puisqu’elle présente la meilleure reproductibilité de formation des billes. Les
dimensions d’UBM retenues sont celles qui correspondent à la moitié, le tiers et le
quart des ouvertures (notées respectivement UBM2, UBM3 et UBM4 par la suite)
dans le but de voir leur influence sur la variation des dimensions des billes et leur
maintien mécanique (Tableau ). Nous avons également fait varier la dimension des
pitch en fixant trois valeurs d’espacement: 65µm, 70µm et 80µm (Tableau).
Coefficients
1/2 1/3 1/4
Ouvertures
100µm 50µm 30.33µm 25µm
125µm 62.5µm 41.5µm 31.25µm
150µm 75µm 50µm 37.5µm
Tableau 19 : Taille des différents UBM.
Ouvertures
100µm 125µm 150µm
Espacements
65µm 165µm 190µm 215µm
70µm 170µm 195µm 220µm
80µm 180µm 205µm 230µm
Tableau 20 : Dimension des différents pitchs pour différentes ouvertures.
90
On exige une forme bien sphérique de la bille, un état de surface homogène et
uniforme présentant un minimum de rugosité, une structure interne homogène et
uniforme sans vide et enfin des IMC d’une épaisseur minimum.
Paramètres
Profile i Tsoak Tmax TAL
Profil 1 200°C 260°C 50s
Profil 2 200°C 260°C 60s
Profil 3 190°C 260°C 80s
Profil 4 190°C 240°C 50s
Profil 5 190°C 240°C 60s
Profil 6 190°C 240°C 80s
Profil 7 180°C 240°C 90s
Profil 8 180°C 250°C 90s
Tableau 21 : Différents profils thermiques de refusion étudiés pour la refusion de billes.
91
connexions après le cycle thermique de refusion. En effet les particules les plus
grandes de la pâte restent sous leur forme initiale et ne fusionnent pas avec le reste
de l’alliage (Figure 66). Nous avons supposé que la température du palier était trop
élevée et le temps au dessus du liquidus trop court (le flux s’évapore plus vite et plus
tôt). Nous avons mis en œuvre des profils où nous avons diminué la température du
palier tout en augmentant le temps au-dessus de la température du liquidus (T palier =
190°C, TAL= 60-80s), pour donner à l’alliage plus de temps pour se mettre en fusion.
Ces profils permettent une amélioration de l’état de surface des billes mais ils sont
toujours insuffisants (Figure 67) pour avoir une structure d’alliage homogène.
Notre objectif est atteint grâce à des profils dont la température de palier est à
180°C, un temps au-dessus du liquidus minimal, de 90s, et la température maximale
de 250°C : les billes de connexions obtenues ont un état de surface homogène et
structuré (Figure 68). La Figure 69 montre le détail de l’état de surface d’une bille
ainsi formée : on peut constater l’uniformité de la structure, et l’absence de vides et
de particules métalliques non refusionnées.
Nous avons pu constater un bon rendement de refusion des billes: la Figure 70
montre une vue de trois matrices correspondant à des dimensions d’ouverture de
100µm (A), 125µm (B) et 150µm (C). Dans la Figure 71 nous avons reporté les
mesures de diamètre des billes pour les trois ouvertures différentes et les trois
dimensions d’UBM (UBM2 , UBM3 et UBM4 *). Nous avons pu obtenir des billes de
diamètre inférieur à 100µm dans chacun des cas. Au vu des résultats, il est difficile de
dégager des lois permettant d’associer à une ouverture ou un UBM, un diamètre de
bille précis. Nous pouvons uniquement dégager une tendance et donner des gammes
de dimensions : entre 60-70 µm pour une ouverture de 100µm, 70-80µm pour une
ouverture de 125µm et de 70-90µm pour une ouverture de 150µm.
Pour ce qui est de l’influence de l’espacement il semble se confirmer qu’un
espacement plus large favorise le dépôt d’une quantité de matière plus importante
donc la formation de billes de plus grand diamètre.
92
Figure 66 : Refusion d’une pâte à braser (type 6, SAC305) suivant les profils thermiques 1 et
2 : Tpalier au dessus de 190°C et un TAL inférieur à 60s.
Figure 67 : Refusion d’une pâte à braser (type 6, SAC305) suivant les profils thermiques 3, 4,
5 et 6 : Tpalier =190°C et un TAL =60s-80s
Figure 68 : Billes de connexion formées à partir de la refusion d’une pâte à braser (type 6,
SAC305) suivant les profils thermiques 7 et 8: Tpalier=180°C, Tmax =240°C ou 250°C,
TAL=90s).
93
Figure 69 : État de surface d’une bille obtenue à partir d’un profil de refusion tel que :
Tpalier=180°C, Tmax =250°C, TAL=90s.
Figure 70 : Uniformité de formation des billes pour différentes ouvertures de masque (pâte à
braser type 6 SAC305) : 100µm (A), 125µm (B) et 150(C).
94
Figure 71 : Diamètre de bille mesurés en fonction du diamètre d’ouverture du masque et de
l’espacement..
95
III - 7 - PREMIERS ESSAIS D’ASSEMBLAGE F LIP-CHIP
Une fois les billes de connexion réalisées, nous avons procédé à des essais
d’assemblage flip-chip. Le principe est représenté schématiquement sur la figure 72 :
une puce contient les billes de connexion Sn-Ag-Cu, sur la deuxième nous avons
déposé les pistes métalliques en Aluminium recouvertes des mêmes UBM que ceux
de la puce 1.
96
La puce 2 est alors reportée sur la puce 1 à l’aide d’une machine de report Flip-chip :
dans notre cas il s’agit de l’AF350 de Suss-Microtec. La puce 1 est positionnée sur le
support chauffant de la machine (dont on contrôle le profil en température), la puce 2
est maintenue par un bras qui permet de l’aligner sur la première à l’aide de caméras
et de repères métalliques dessinés au préalable sur chaque puce. La puce 2 est alors
amenée en contact avec la puce 1 portée à la température de fusion souhaitée.
La procédure de report que nous avons définie est la suivante : la puce 2 est
descendue jusqu’à la détection d’un contact avec la puce 1 (niveau zéro) ; arrivé à ce
niveau zéro, on lance la mise en température du support chauffant tout en
remontant la puce 2 à 30µm de la puce 1. Quand la température de fusion de l’alliage
des billes de connexions (217°C) est atteinte, la puce 2 est redescendue d’une distance
équivalente à la taille des billes ce qui assure la mise en contact avec la puce 1 avec
une certaine pression. La température est alors amenée à 240°C.
A ce stade nous avons testé différentes voies pour l’assemblage flip -chip qui
sont résumées sur la Figure 73.a et que nous allons expliciter ici :
Voie 1 : les deux puces sont maintenues en contact à 240°C pendant 30sec. La
puce 2 est alors remontée d’une dizaine de microns, en-dessous du niveau zéro et
maintenue ainsi pendant la descente en température du support. La figure 73.a
montre le profil en température du support chauffant ainsi que le profil donnant la
position de la puce 2 par rapport au niveau zéro (contact entre les deux puces). Les
images prises au MEB (figure 73.b) montrent que les billes de connexions passent
d’une forme sphérique avec une hauteur de 80µm et un diamètre de 95µm à une
forme de poutre (sous forme de Π) avec une hauteur de 60µm et 70µm de largeur.
Voie 2 : les deux puces sont maintenues en contact à 240°C pendant 30sec. La
puce 2 est alors remontée au niveau zéro, et maintenue ainsi pendant la descente en
température du support (voir profils sur la Figure 73.a). La puce 2 ayant été
remontée d’une hauteur plus importante que dans le cas de la voie 1, la connexion
résultante est de forme de cylindre, comme le montre la photo MEB de la Figure 73.c
Voie 3 : les deux puces sont maintenues en contact à 240°C pendant 30sec. La
puce 2 n’est pas remontée et est maintenue ainsi pendant le refroidissement du
support. On obtient une connexion sous forme de bille écrasée (Figure 74) : une bille
de 84µm de haut avant assemblage, atteint 20µm de haut et 190µm de largeur après
assemblage.
97
Figure 73.a : Profil thermique du support et les différentes positions de la puce 2
Figure 73.b : Forme de bille avant et après assemblage Flip Chip selon la voie 1
98
Figure 73.c : Forme de bille après assemblage Flip-Chip selon la voie 2
Avant flip-chip
Après flip-chip
99
Les essais que nous avons menés ont concerné les premières billes que nous
avions réalisées, à savoir celles déposées sur des UBM en Ti-Pt-Au. Or l’étude faite
sur l’influence de la métallurgie des UBM (chapitre IV) nous a montré dernièrement
que les UBM Cr-Cu-Au donnaient les meilleurs résultats en termes d’accroche de
billes.
Il faudra donc mettre en place de nouveaux essais d’assemblage Flip-Chip
avec des UBM à base de Cu.
Figure 75: Vue au MEB d’un assemblage flip-chip de deux puces selon la voie 3
100
CONCLUSION CHAPITRE III
101
CHAPITRE IV
102
INTRODUCTION CHAPITRE IV
IV - 1 - LES CONTRAINTES
Pour mieux appréhender l’étude de la fiabilité d’un assemblage de
composants flip-chip, voici quelques définitions concernant la mécanique des
matériaux solides. Si une force Fn est exercée perpendiculairement à une surface S,
on définit la contrainte de traction ou de compression, selon le sens de la force, par :
(IV.6)
(IV.7)
103
IV - 1 - 1 - LES DEFORMATIONS
et (IV.8)
Avec :
U et W expriment les déplacements de la surface en mètre [m].
L est la longueur du solide en mètre [m].
l est la largeur du solide en mètre [m].
ξ est la déformation exprimée en mètre [m]
Le coefficient de Poisson (v) se définit alors par :
(IV.9)
(IV.10)
Avec :
E est le module d’Young exprimé en [Pa]
σ est la contrainte exprimée en [Pa]
ε est la déformation exprimée en mètre [m]
Un matériau dont le module d’Young est très élevé, est un solide rigide,
comme l’acier par exemple. Aux plus grandes déformations, c'est-à-dire lorsque la
limite d’élasticité est dépassée, les déformations ne sont plus proportionnell es à la
contrainte. La déformation est alors plastique et irréversible ; elle se traduit par une
déformation définitive du matériau lorsqu’il est contraint à une force excessive.
Dans le domaine élastique, la pente de la courbe est définie par le module
d’Young (E) du matériau. La limite d’élasticité est caractérisée par l’état de contrainte
qui engendre les premières déformations irréversibles
IV - 1 - 2 - LA DILATATION THERMIQUE
104
de volume d’un matériau contraint à une variation de température, de la façon
suivante :
(IV.11)
Avec :
L est la variation de la longueur en mètre [m]
α est le coefficient de dilatation thermique en 1/Kelvin [K -1 ]
L est la longueur initiale en mètre [m]
T est la variation de température en kelvin [K]
Un matériau dont le coefficient de dilatation thermique est élevé subit un
allongement important de son volume sous l’effet de la chaleur. Si deux matériaux
possédant des coefficients de dilatation différents sont liés mécaniquement, une
variation de la température induit des contraintes à leur interface.
La qualité d’un objet est mesurée par son aptitude à remplir la fonction
souhaitée. La fiabilité d’un objet est évaluée par le temps pendant lequel il remplit la
fonction pour laquelle il a été construit. Les niveaux de qualité et de fiabilité requis
par un ensemble électronique dépendent bien évidemment du domaine
d’application.
La formation des billes de connexions sur puce pour l’assemblage flip -chip
impose d’associer des matériaux différents. Ces matériaux présentent des propriétés
mécaniques très variées, en particulier quant à leurs coefficients de dilatation
thermique.
Que ce soit pendant la fabrication des billes, ou pendant l’assemblage flip -
chip, toute variation de température provoquera, du fait de ces différences de
coefficients de dilatation thermique, l’apparition de contraintes mécaniques à
l’interface et au sein même de ces matériaux. Ces contraintes peuvent entraîner la
destruction des billes dans des cas extrêmes ; elles contribuent de toute manière à
réduire la durée de vie de point de connexion et par conséquence du composant
électronique.
105
un écart entre le bord de la RAM de cisaillement et de la surface du substrat plus
grand que 0,05 mm, mais inférieur à 25% de la hauteur de la bille.
Le test de cisaillement a deux principales fonctions : la détermination de
l'adhérence exacte des joints et la détermination la fragilité de la bille à l’interface,
causée par une couche d’intermétalliques (IMC) trop épaisse.
Des essais de cisaillement ont été effectués à l'aide de l’outil DAGE 4000
(Figure 76) auprès de la société SERMA-TECHNOLOGIE à Bordeaux. Le procédé est
expliqué par le schéma de la Figure 77, indiquant la trajectoire, la vitesse de
cisaillement et la hauteur de l’outil, qui ne doit pas dépasser les 20% de la hauteur de
la bille (58), définie comme la distance entre l'extrémité basse de la bille et celle de
l’outil.
106
IV - 3 - ETUDE DE LA D EFAILLANCE DE LA BILLE DE CONNEXION
Notre étude comporte deux axes :
Constatant que la taille d’UBM n’influe pas d’une manière significative sur les
dimensions de billes, notre étude consiste à déterminer son impact sur le maintien
mécanique de la bille.
Les tests de cisaillement concernent des billes réalisées par sérigraphi e de pâte
à braser SAC305 de type 6 et avec une refusion suivant un profil thermique tel que
TPalier=180°C, Tmax=250°C et TAL=90s, pour une vitesse d’outil V ST= 600µm/s. Les
trois types de métallurgies d’UMB seront analysés : Ti-Pt-Au, Cr-Cu-Au et Ni-Au, et
ce pour différentes dimensions (UBM2, UBM3 et UBM4).
UBM : Ti-Pt-Au
Pour les billes réalisées à partir d’UBM en Ti-Pt-Au, deux familles de
dimensions de billes sont étudiées, définies par leur diamètre moyen, 86µm et 65µm.
Pour les billes de diamètre 86µm (Figure 78), on remarque que les forces de rupture
les plus faibles sont obtenues pour les plus petits UBM (UBM4 de diamètre 37.5µm)
avec une moyenne de 15,21gF. Pour des UBM de 50µm de diamètre, la force de
rupture moyenne est de 18,98gF. Les billes les plus résistantes sont obtenues à partir
des UBM2 de diamètre égal à 75µm (la moitié de l’ouverture du masque et plus du
trois quart de la taille de bille), avec une moyenne de force de rupture de 27,52 gF
(Figure 78).
Pour des billes de plus petite taille (diamètre de 65µm) les forces de rupture
sont plus faibles que celles de 86µm de diamètre (Figure 79).
On peut donc conclure que les dimensions de l’UBM ainsi que de la bille
agissent sur la valeur de la force de rupture : plus les tailles sont grandes, meilleure
sera la résistance de la bille à la rupture.
UBM : Cr-Cu-Au
La deuxième catégorie de billes correspond à des UBM en Cr-Cu-Au (Figure
80-A) : les résultats sont les mêmes qu’avec un UBM en Ti-Pt-Au, à savoir qu’une
taille d’UBM plus grande présente une force de rupture seuil plus importante et donc
un maintien plus solide. On peut constater que pour les billes de diamètre moyen
85µm, la valeur moyenne de la force de rupture est de 25,15gF pour des tailles
107
d’UBM de 62,5µm, (UBM2, correspondant à des ouvertures de masque de 125µm et à
plus de trois quart de la taille de la bille). Les UBM de petite dimension (31,25µm soit
le tiers du diamètre de la bille), donnent de faibles forces de rupture avec une
moyenne de 5,99gF, cinq fois moins que celles obtenues avec des UBM2. Les billes de
diamètre moyen de 95µm présentent une valeur de force de rupture moyenne de
36,25gF (Figure 80-B) pour des UBM2 de taille 75µm (la moitié de l’ouverture du
masque et plus du trois quart de la bille) ; pour les UBM4 de taille 37,5µm les forces
de rupture sont très faibles.
Nous pouvons donc conclure que les UBM2, de dimension la moitié de
l’ouverture du masque, permettent d’avoir un bon maintien mécanique de billes.
UBM : Ni- Au
Le troisième type d’UBM Ni-Au présente de très faibles forces de cisaillement
pour les différentes tailles d’UBM. Les valeurs de force de rupture ne dépassent pas
les 5.5gF, ce qui indique que les billes n’adhérent pas sur le substrat (Figure 81).
35
30
25
20
15
10
UBM4 = 37.5µm
UBM3= 50µm
5
0
0 5 10 15 20 25 30
Figure 78 : Histogramme des variations de force de rupture pour différentes tailles d’UBM
(Bille de taille moyenne 86µm, vitesse de cisaillement 600µm/s, UBM : Ti-Pt-Au).
108
16
14
12
10
UBM4 = 25µm
2
0
0 5 10 15 20 25 30
Figure 79 : Histogramme des variations de force de rupture pour différentes tailles d’UBM
(Bille de taille moyenne 65µm, vitesse de cisaillement 600µm/s, UBM : Ti-Pt-Au).
109
A) Force de rupture (gF) pour différents tailles d'UBM
Bille de diamètre moyen 85µm, UBM: Cr-Cu-Au
30
25
20
15
10
0
0 2 4 6 8 10 12
40
35
30
25
20
15
10
0
0 2 4 6 8 10 12
Figure 80 : Variations des forces de rupture pour différentes tailles d’UBM avec une vitesse de
cisaillement de 600µm/s et des UBM Cr-Cu-Au.
110
Influence de la taille d'UBM sur la force de rupture UBM : Ni-Au
12
10
0
0 2 4 6 8 10 12
Figure 81 : Variations des forces de rupture pour différentes tailles d’UBM avec une vitesse
de cisaillement de 600µm/s et des UBM Ni-Au.
Figure 82: Rupture au niveau des IMC (code 1). Figure 83 : Rupture au niveau de l’alliage (code 2).
UBM = Ti-Pt-Au
111
La Figure 84 montre un résultat obtenu après cisaillement d’une bille de
connexion formée sur un UBM Ti/Pt/Au. Dans ce cas précis, l’analyse au MEB laisse
apparaître quelques traces de l’intermétallique (Sn-Au-Pt, Pt-Ti) après enlèvement de
la bille et de l’UBM, mettant à nu la piste en aluminium. Le cisaillement s’est produit
selon le code 1 précédemment défini.
Sn-Au-Pt
Pt-Ti
Al
112
Puce de 100billes (10/10)
A
Alliage : SAC305
UBM : Ti-Pt-Au
(160nm)
Figure 85 : Découpe latérale des billes formées à partir de différents UBM : Ti-Pt-Au.
A SAC305 Ag 3Sn
Ag 3Sn
AuSn
Al Au
Pt
Ti
Si
113
UBM : Cr-Cu-Au
Dans le cas d’UBM en Cr-Cu-Au, on remarque la formation de bulles d’air au
niveau de l’interface de l’UBM et de la piste Aluminium, ainsi qu’une propagation de
la phase SnCu à l’intérieur de l’alliage (Figure 87).
La formation des bulles d’air est due à l’oxydation de la couche de cuivre. En
effet le dépôt de la couche d’UBM est fait en deux étapes : dépôt de Cr-Cu puis de
Cu-Au avec deux chambres différentes. La formation d’une large phase de Cu-Sn au
sein de l’alliage montre qu’il manque une barrière de diffusion entre la couche de
cuivre et d’or.
Bulle d’air
UBM : Ni-Au
La troisième catégorie de billes, formées à partir d’une métallurgie à base de
Ni-Au est également analysée. D’après la découpe latérale d’une bille (Figure 88), on
peut constater qu’il n’y a pas eu de diffusion à l’intérieur de l’alliage de la bille.
L’IMC issue d’un UBM en Ni-Au présente une couche épaisse de la phase ternaire
Sn-Cu-Ni (1µm), ce qui explique les faibles valeurs de force de rupture.
114
A
l
IMC : Ni –Au/SAC305
SAC305
Sn-Cu-Ni (1µm)
Al
Si
115
obtenues à partir des vitesses plus faibles. Les valeurs restent cependant, en
moyenne, relativement proches les unes des autres par catégorie de bille étudiée. Par
exemple, pour un même UBM4 (Figure 89) , les forces de rupture oscillent entre 6gF
et 9gF pour des billes de 69µm, et entre 10gF et 17gF pour des billes de 86µm. Les
graphes présentés sur les figures 89 et 90 mettent par contre bien en évidence
l’influence des diamètres de la bille et de l’UBM sur la force de rupture : pour une
bille de 63µm et un UBM3 , les forces sont proches de 10gF, tandis qu’elles avoisinent
25gF pour des billes de 84µm et un UBM2. On peut donc en conclure qu’un UBM et
des billes de grande dimension nécessitent des forces de rupture plus importantes.
116
A - Influence de la vitesse de cisaillement sur la force de
rupture des Billes de diamètre moyen 69µm (UBM 4)
16
14
12
10
8
6
4
2
0
1 2 3 4 5
VS-T= 600µm/s 15,79 15,49 16,16 17,47 16,58
VS-T = 200µm/s 15,65 13,54 14,86 14,15 14,29
VS-T = 100µm/s 13,28 12,93 13,05 10,82 17,14
Figure 89 : Influence de la vitesse de cisaillement sur la force de rupture des billes de diamètre
69µm (A) et 86µm (B) (UBM en TiPtAu).
117
Influence de la vitesse de cisaillement sur la force de rupture
Billes de diamètre moyen 63µm (UBM 3 )
14
Force de rupture (gF) 12
10
8
6
4
2
0
1 2 3 4 5
VS-T= 600µm/s 12,11 12,28 10,61 9,94 9,32
VS-T = 200µm/s 8,49 8,39 8,32 7,59 10,03
VS-T = 100µm/s 7,24 8,42 7,63 8,63 8,02
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5
VS-T= 600µm/s 27,18 29 29,8 29,04 24,64
VS-T = 200µm/s 26,7 27,44 25,19 23,82 25,5
VS-T = 100µm/s 22,86 22,94 25,83 22,76 26,34
Figure 90 : Variation de la force de rupture des billes en fonction des vitesses de cisaillement
V S-T= 600µm/s, 200µm/s et 100µm/s pour différentes tailles d’UBM en TiPtAu.
118
45
40
35
Force de rupture (gF)
30
25
20
15
10
Figure 91 : Influence de la vitesse de cisaillement sur la force de rupture pour des billes de
85µm et 95µm et des UBM en Cr-Cu-Au.
12
10
Force de ruptude (gF)
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
VST:600µm 6,22 5,98 4,29 2,71 4,21 5,89 4,32 3,9 4,53 5,05
VST: 200µm 5,27 5,64 4,42 5,22 4,34 4,4 5,15 5,65 5,51 3,99
VST:100µm 5,26 7,64 9,53 5,26 4,57 4,3 4,48 4,37 3,09 6,34
Figure 92 : Influence de la vitesse de cisaillement sur la force de rupture pour les UBM Ni-
Au.
119
CONCLUSION CHAPITRE IV
L’étude de la défaillance des billes de connexion que nous avons réalisées a été
mise en évidence à partir de tests de cisaillement. L’analyse a concerné des billes
obtenues par sérigraphie de pâte à braser SAC305 de type 6, avec une refusion
suivant un profil thermique tel que T Palier=180°C, Tmax=250°C et TAL=90s. Trois
types de métallurgies d’UMB ont été évaluées: Ti-Pt-Au, Cr-Cu-Au et Ni-Au.
Nous avons tout d’abord analysé le maintien mécanique des billes et sa
variation en fonction d’une part, de la taille des UBM et d’autre part de leur
métallurgie.
Plus le diamètre d’UBM est important, meilleur est le maintien mécanique de
la bille : la géométrie qui apparait comme optimale est un diamètre d’UBM égal au ¾
du diamètre de la bille (UBM2).
Pour les trois catégories de billes, formées à partir d’UBM Ti-Pt-Au, Cr-Cu-Au
et Ni-Au, la structure de l’alliage est homogène et régulièrement distribuée ce qui
confirme l’efficacité du profil thermique utilisé : un palier à température basse
(TPalier=180°C), une température maximale avec au minimum 40°C au dessus de la
température de fusion soit T max=250°C et un temps au dessus de liquidus assez
grand de 90s).
Toutefois, on constate divers phénomènes pour les différentes métallurgies
d‘UBM utilisées. Dans le cas d’un UBM en Cr-Cu-Au, il y a une diffusion abondante
du cuivre dans l’alliage SAC, pour l’UMB en Cr-Cu-Au, arrivant jusqu'à la structure
interne de la bille (source de fragilisation de la bille), ce qui nous incite à envisager
l’ajout d’une couche de barrière de diffusion entre la couche de cuivre et la couche
d’Au. On constate également une formation de bulles d’air au niveau de l’interface
UBM/Bille, qui semble due à une oxydation du cuivre pendant le dépôt de l’UBM et
également pendant la refusion de la bille après dépôt de pâte. Pour remédier à cela il
faudrait, d’une part déposer le Cr-Cu-Au dans la même chambre que l’Au et d’autre
part faire une refusion sous Azote.
A partir de l’analyse des IMC des billes avec des UBM en Ti-Pt-Au, on
constate la formation d’une phase fine et régulière d’Au-Sn formée le long de
l’interface. On peut en conclure qu’il n’y a pas eu diffusion du platine dans l’alliage
de la SAC, ce qui nous amène à dire qu’il n’y a pas eu formation d’IMC.
La troisième catégorie de billes, formée à partir d’une métallurgie à base de
Ni-Au, a été également analysée : une couche épaisse de phase ternaire Sn-Cu-Ni
120
(1µm) s’est formée le long de l’interface SAC/UBM, ce qui rend les billes fragiles (les
forces de cisaillement mesurées ne dépassent pas les 5.5gF).
121
CONCLUSION GENERALE
122
braser de type 4 (taille de particules comprise entre 20µm et 38µm) est dédiée aux
ouvertures de masque de sérigraphie supérieures à 200µm ; pour une pâte de type 5,
les ouvertures minimales sont de 125µm pour un espacement minimal de 100µm.
Enfin pour la pâte de type 6 (taille de particules comprise entre 5µm et 15µm)
l’ouverture minimale est de 100µm pour un espacement de 100µm. Pour ce qui est de
la forme de l’ouverture, les formes carrées sont associées à des ouvertures et des
espacements supérieurs à 200µm. Nous en avons donc déduit que le dépôt d’une
pâte de type 6 avec des ouvertures circulaires de 100µm serait favorable à la
réalisation de billes de connexion inférieures à 100µm de diamètre.
L’étape suivante du travail a été l’étude et l’optimisation de la forme et de la
dimension des UBM à partir de l’analyse de la forme de la bille obtenue après
refusion de la pâte à braser. Nous avons testé différentes formes (étoile, carrée ou
circulaire) et différentes dimensions à savoir ¾, ½, ¼,, 1/6 et 1/8 du diamètre de
l’ouverture du masque (carrée ou circulaire). L’observation de la forme des billes au
MEB a montré, pour des UBM de forme carrée, la formation de microbilles d’alliage
autour des points de connexion qui sont, la plupart du temps, de forme demi -
sphérique. Des billes de forme sphérique ont été obtenues pour des UBM circulaires,
dont le diamètre est égal à ¼ et ½ du diamètre de l’ouverture du masque.
La formation de billes spériques passe par la maîtrise du profil en température
de l’étape de refusion après dépôt par sérigraphie. Après avoir défini les paramètres
optimums de la sérigraphie, ainsi que la géométrie des ouvertures du masque, nous
avons mené une étude afin de déterminer les valeurs optimums de la température du
palier, de la température maximale et du temps au-dessus du liquidus. Cette étude
nous a permis de voir l’influence de chacun de ces paramètres sur l’état de surface de
la bille et la fusion de l’alliage. Une température de palier trop élevée (200°C) et un
temps au dessus du liquidus (TAL) inférieur à 60s ne favorisent pas la refusion
complète des particules métalliques de par l’évaporation prématurée du flux. Par
contre, pour une température de palier de 180°C, un TAL supérieur ou égal à 90s et
une température maximale de 250°C, les billes obtenues sont de forme circulaire,
avec un état de surface homogène (absence de vides et de particules non
refusionnées).
Nous avons pu ainsi réaliser des matrices de billes dont les diamètres sont
inférieurs à 100µm et compris entre 60-70 µm pour une ouverture de masque de
100µm, 70-80µm pour une ouverture de 125µm et de 70-90µm pour une ouverture de
150µm.
La formation de billes sphériques sans Plomb de diamètre inférieur à 100µm
ayant été validée, la dernière partie de notre travail a été consacrée à l’étude de
fiabilité de ces billes, afin de déterminer leur aptitude à remplir leur rôle de
connexion électrique et de maintien mécanique entre deux puces. Pour ce faire, nous
123
avons procédé à des essais de cisaillement, effectués à l'aide de l’outil DAGE 4000
auprès de la société SERMA-TECHNOLOGIE à Bordeaux.
Une étude de l’influence de la vitesse de l’outil sur la force de cisaillement a
été menée. Trois vitesses de cisaillement ont été mises en évidence : V ST1 = 600µm/s,
VST2 = 200µm/s et V ST3 = 100µm/s. De façon générale et même si les valeurs de force
de rupture sont plus élevées pour une vitesse de cisaillement de 600µm/s, l’influence
de la vitesse n’apparait pas être très significative pour les différentes métallurgies
d’UBM.
Nous avons analysé le maintien mécanique des billes et sa variation en
fonction de la taille des UBM. Plus le diamètre d’UBM est important, meilleur est le
maintien mécanique de la bille : la géométrie qui apparait comme optimale est un
diamètre d’UBM égal à la moitié de l’ouverture du masque (UBM2) ce qui
correspond au ¾ de la taille de la bille.
Concernant la métallurgie des UBM, les meilleurs résultats ont été obtenus
pour l’alliage Cr-Cu-Au, avec une force de rupture moyenne de 36.25gF pour des
billes de diamètre moyen 95µm. La structure interne des billes est constituée d’un
alliage homogène et uniformément réparti ce qui nous permet de juger de l’efficacité
du profil thermique utilisé. Cependant, on peut constater une diffusion abondante
du cuivre dans l’alliage SAC, atteignant la structure interne de la bille, ce qui nous
incite à envisager l’ajout d’une couche de barrière de diffusion entre la couche de
cuivre et la couche d’Au.
De même les billes formées avec des UBM en Ti-Pt-Au montrent une structure
interne homogène, ne présentant pas de vide. A partir de l’analyse des IMC on
constate la formation d’une phase fine et régulière d’Au-Sn formée le long de
l’interface. On peut en conclure qu’il n’y a pas eu diffusion du platine dans l’alliage
de la SAC. A noter que pour une même taille de bille (85µm), les forces de rupture
sont du même ordre de grandeur que pour le Cr-Cu-Au, soit une moyenne de 27,5gF.
La troisième catégorie de billes, formée à partir d’une métallurgie à base de
Ni-Au, a été également analysée : une couche épaisse de phase ternaire Sn-Cu-Ni
(1µm) s’est formée le long de l’interface SAC/UBM, ce qui rend les billes fragiles (les
forces de cisaillement mesurées ne dépassent pas les 5.5gF).
Comme nous avons pu le voir dans ce manuscrit, l’optimisation d’un dépôt de
pâte à braser sans-plomb par sérigraphie passe par la maîtrise de nombreux
paramètres ayant la plupart du temps des influences croisées. Nous avons tenté de
dresser un tableau récapitulatif des différentes expérimentations qui ont été menées
sur les différents types de pâte (type 4, type 5 et type 6), afin d’obtenir des billes de
connexion dont les diamètres moyens varient dans les gammes suivantes : 46-70µm,
70-100µm, et supérieur à 100µm (Tableau 22). Les paramètres mis en avant sont ceux
dont nous avons étudié l’influence : les paramètres de la machine de sérigraphie
124
(pression et vitesse de racle, vitesse de démoulage), les paramètres du masque de
sérigraphie (épaisseur, géométrie et dimensions des ouvertures), le profil thermique
(température de palier, température maximale de refusion, temps au-dessus du
liquidus) et les types d’UBM (matériau, géométrie et dimension). Ce tableau permet,
en fonction des applications souhaitées, de définir les paramètres de sérigraphie
correspondants.
125
126
Diamètre moyen de Billes 46µm 46µm-70µm 70µm-100µm >100µm
Non testé (cela
Support de la silicium X X X
Matériau existe déjà)
bille
circuit imprimé O O O OUI (200µm)
Ti/Pt/Au Δ Δ Δ
Matériau Cr/Cu/Au + Nickel X X X
Ni/Au Δ Δ Δ X
circulaire X X X X
Forme
carrée O O O X
4/4 ouverture du
UBM O O O X
masque
3/4 ouverture du
O O O
masque
1/2 ouverture du X (billes plus X (billes plus
Dimensions X
masque résistantes) résistantes)
1/4 ouverture du
X X X
masque
1/8 ouverture du
O O O
masque
50µm X X X
Epaisseur
100µm >150µm
Type4 O O O X
Pâte à braser (SAC 305) Type5 O O X
Type6 X X X
Tableau 22: Récapitulatif présentant les combinaisons des différents paramètres pour l’obtention des
billes de diamètre moyen (1) de 46µm à 70µm, (2) de 70µm à 100µm et (3) supérieur à 100µm.
127
128
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139
INDEXE D’ABREVIATION
MCM : Multi-Chip-Module.
TAB : Tape-Automated-Bonding.
UBM : Under-Bump-Metallurgy.
IR : Rayonnement Infrarouge.
140
INDEX DES FIGURES
Figure 1 : Exemple d’assemblage 3D structure Flip-chip sur MCM (10)............................... 16
Figure 10 : Principe de formation des billes pour les connexions Flip-chip (18)..................... 23
141
Figure 24 : Coupe transversale du masque .............................................................................. 40
Figure 26 : Exemple de masque dont l’ouverture est obtenue par gravure chimique (DEK) (60
.................................................................................................................................................. 41
Figure 35: Parois d’un masque de sérigraphie salies par la pâte à braser (DEK) .................... 45
Figure 36 : Forme de dépôt de pâte à braser pour une pression et vitesse de racle élevées. ..... 45
Figure 38 : Différentes phases d’un profil thermique de refusion d’une pâte SAC 305 (75) .. 55
Figure 41 : Influence des paramètres de sérigraphie (pâte Formosa type 6). ........................... 69
Figure 44 : Formes d’ouverture de masque (1) carrée (2) circulaire (DEK). ......................... 72
Figure 46 : Dépôt de pâte type 4 des ouvertures de 300µm de diamètre, espacement 100 µm et
pitch 400µm A (rond), B (carrée)............................................................................................. 78
142
Figure 47 : Pont de pâte à braser. ........................................................................................ 78
Figure 48 : Dépôt de pâte type 4 pour une ouverture (ronde A et carrée B) de diamètre
200µm, espacement 200µm et pitch 400µm. ........................................................................... 78
Figure 50 : Dépôt d’une pâte à braser (SAC305-type5) pour une ouverture de diamètre
250µm de pitch 450µm : A, forme carrée et B, forme ronde circulaire. ................................... 80
Figure 51 : Dépôt de pâte qui montre la granulomètrie d’une pâte type 5. ............................. 80
Figure 53 : Dépôt de pâte type6pour des ouvertures de 100 µm, espacement 100µm: A (rond),
B (carrée). ................................................................................................................................. 81
Figure 54 : Dépôt de pâte type 6 pour des ouvertures carrées pour des ouvertures : 100µm,
espacement : 200µm. ................................................................................................................ 82
Figure 59 : Formation de billes pour une ouverture ronde de 125µm (A) et 100µm (B) pour
un espacement de 100µm (UBM rond =¾ x Ouverture)............................................................ 87
Figure 60 : Formation de billes pour une ouverture ronde de 225µm (A) et 275µm (B) pour
un espacement de 100µm (UBM rond =¾ x Ouverture)............................................................ 87
143
Figure 63 : Formation de billes pour des ouvertures de 100µm et un espacement de 65µm
(UBM étoile=3/4 * Ouverture). .................................................................................................. 88
Figure 65 : Billes obtenues à partir des UBM dont le diamètre est la moitié de l’ouverture du
masque. ..................................................................................................................................... 89
Figure 66 : Refusion d’une pâte à braser (type 6, SAC305) suivant les profils thermiques 1 et
2 : Tpalier au dessus de 190°C et un TAL inférieur à 60s. ......................................................... 93
Figure 67 : Refusion d’une pâte à braser (type 6, SAC305) suivant les profils thermiques 3, 4,
5 et 6 : Tpalier =190°C et un TAL =60s-80s .............................................................................. 93
Figure 68 : Billes de connexion formées à partir de la refusion d’une pâte à braser (type 6,
SAC305) suivant les profils thermiques 7 et 8: T palier=180°C, Tmax =240°C ou 250°C,
TAL=90s). ................................................................................................................................ 93
Figure 69 : État de surface d’une bille obtenue à partir d’un profil de refusion tel que :
Tpalier=180°C, Tmax =250°C, TAL=90s. .................................................................................... 94
Figure 70 : Uniformité de formation des billes pour différentes ouvertures de masque (pâte à
braser type 6 SAC305) : 100µm (A), 125µm (B) et 150(C). ................................................... 94
Figure 72: Représentation schématique d’un assemblage de puces par Flip-chip ................... 96
Figure 73.c : Forme de bille après assemblage Flip-Chip selon la voie 2.................................. 99
Figure 74 : Formes de bille avant et après assemblage Flip-Chip selon la voie 3..................... 99
Figure 75: Vue au MEB d’un assemblage flip-chip de deux puces selon la voie 3 ............... 100
Figure 78 : Histogramme des variations de force de rupture pour différentes tailles d’UBM
................................................................................................................................................ 108
144
Figure 79 : Histogramme des variations de force de rupture pour différentes tailles d’UBM
................................................................................................................................................ 109
Figure 80 : Variations des forces de rupture pour différentes tailles d’UBM avec une vitesse
de cisaillement de 600µm/s et des UBM Cr-Cu-Au. ............................................................. 110
Figure 81 : Variations des forces de rupture pour différentes tailles d’UBM avec une vitesse
de cisaillement de 600µm/s et des UBM Ni-Au. ................................................................... 111
Figure 82: Rupture au niveau des IMC (code 1). .................................................................. 111
Figure 85 : Découpe latérale des billes formées à partir de différents UBM : Ti-Pt-Au........ 113
Figure 86 : Analyse d’IMC d’une bille formée à base d’UBM en Ti-Pt-Au .......................... 113
Figure 87 : Analyse d’IMC d’une bille formée à base d’UBM en Cr-Cu-Au ........................ 114
Figure 88 : Découpe latérale des billes formées à partir d’UBM Ni-Au................................ 115
Figure 89 : Influence de la vitesse de cisaillement sur la force de rupture des billes de diamètre
69µm (A) et 86µm (B) (UBM en TiPtAu). ........................................................................... 117
Figure 90 : Variation de la force de rupture des billes en fonction des vitesses de cisaillement
VS-T= 600µm/s, 200µm/s et 100µm/s pour différentes tailles d’UBM en TiPtAu. ............... 118
Figure 91 : Influence de la vitesse de cisaillement sur la force de rupture pour des billes de
85µm et 95µm et des UBM en Cr-Cu-Au. ............................................................................ 119
Figure 92 : Influence de la vitesse de cisaillement sur la force de rupture pour les UBM Ni-
Au........................................................................................................................................... 119
145
INDEX DES TABLEAUX
Tableau 10 : Matrice des essais et résultats du dépôt de pâte à braser Formosa ......... 68
Tableau 11 : Matrice des essais et résultats du dépôt de pâte à braser Indium ........... 68
Tableau 12 : Valeurs des différents pitchs pour chaque ouverture du masque. .......... 73
billes......................................................................................................................................... 91
146
ANNEXE 1 : DEFINITIONS
147
DIAGRAMMES DE PHASES
148
Diagramme d’équilibre Sn-Pb
Micrographie Sn-Pn
149
Refroidissement à l’équilibre : Formation de
microstructures Ni-Cu
150
Product Data Sheet
Indium5.8LS
Pb-Free Solder Paste
Features Packaging
• Ultra-low flux spattering (ideal for applications with Standard packaging for
Au finger connectors) stencil printing applications
• Ultra-low solder beading includes 4 oz. jars and 6 oz.
• Halogen-free or 12 oz. cartridges. Packaging
• Superior stencil life
• Outstanding print characteristics for enclosed print head systems
• Extremely wide process window is also readily available. For
dispensing applications, 10cc and
Introduction 30cc syringes are standard. Other
Indium5.8LS is a halide-free, no-clean solder paste packaging options may be available upon
specifically formulated for low flux spatter. This mate- request.
rial is designed to accommodate the higher processing
temperatures required by the Sn/Ag/Cu, Sn/Ag, and
other Pb-Free alloy systems in an air or nitrogen reflow Storage and Handling
atmosphere. This product formulation offers consistent, Procedures
repeatable printing performance combined with long Refrigerated storage is recommended throughout
stencil and tack times to handle the rigors of today’s the shelf life of solder paste. The shelf life of
high speed as well as high mix surface mount lines. Indium5.8LS is 6 months when stored at <10°C.
Store syringes and cartridges tip down.
Alloys
Indium Corporation manufactures low-oxide spherical powder Remove solder paste from refrigeration at least
composed of a variety of Pb-Free alloys that cover a broad two hours before use to allow the solder paste
range of melting temperatures. Type 4 and Type 3 powder to reach an ambient working temperature. As
are standard offerings with SAC305 & SAC387 alloys. The the time to reach thermal equilibrium will vary
metal percent is the weight percent of the solder powder in with container size, verify solder paste temperature prior
the solder paste and is dependant upon the powder type to use. Label jars and cartridges with the date and time
and application. Standard product offerings are detailed in of opening. For optimal solder paste performance, storage
the table below. at ambient temperatures (21-25°C) should not exceed two
weeks in duration.
Standard Product Specifications
Alloy Metal Load IPN Material Safety Data Sheets
96.5Sn/3.0Ag/0.5Cu (SAC305) 88.5% (Type 4) 800105 The MSDS for this product can be found online at
http://www.indium.com/techlibrary/msds.php
96.5Sn/3.0Ag/0.5Cu (SAC305) 89.0% (Type 3) 83753
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www.indium.com askus@indium.com
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• Discrete components — A 10-20% reduction of
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This product data sheet is provided for general information only. It is not intended, described which are sold subject exclusively to written warranties and limitations
and shall not be construed, to warrant or guarantee the performance of the products thereon included in product packaging and invoices.
www.indium.com askus@indium.com
Price: $2,950.00
Specification
1. Number of temperature control segments: 1-128; up to 8*16 segments of program can be set and stored in
the reflow soldering machine according to practical needs.
2. Number of temperature zones: Single zone with multiple temperature segment control.
3. Temperature control system: Automatic temperature control using microcomputer; non-contact SSR output.
4. Accuracy of temperature: ±1°C.
5. Temperature rise time: 90s to enter into temperature keeping zone.
6. Temperature range: Room temperature to 300°C.
7. Heat source: Infrared + hot air convection.
8. Effective area of work bench: 350mm*250mm (larger than A4 paper), on which maximum size 350mm*250mm
of PCB can be put.
9. Soldering time: 6min±1min.
10. Temperature curve: 1-8 pieces of temperature curve can be set in the reflow soldering machine according to
needs. User can select the temperature curve according to the accuracy for product soldering. There are four
default pieces of curve, e.g. leaded, lead-free, cure etc. in the machine for selection. Cure 1: about 90s for
temperature keeping at 150°C; cure 2: about 5 min for temperature keeping at 150°C.
11. Cooling system: Cross-flow type balanced rapid cooling.
12. Rated voltage: Single phase AC 220V, 50Hz.
13. Rated power: 4.2KW; average power: 1.5kW.
15. Separate air exhausting duct for cooling: The ON/OFF of air duct is automatically controlled through the
electric controlled door to effectively ensure the airtightness of hot room.
16. Weight: 45kg.
17. Outside dimensions: 620(L)*460(W)*385(H)mm.
18. External RS232 interface, input of K-type thermocouple, drive for solid state relay, cooling signal and
ringing signal.
TYR108 Manual.pdf
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