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Introduction

Dans le cadre de ma formation, j’ai effectué un stage technicien en entreprise d’un


mois afin de s’intégrer dans le milieu professionnel et d’acquérir plus d’expérience. Ce stage
s’est déroulé dans la Société SOMATI thabti. Outre que cette expérience professionnelle que
j’ai acquise, j’ai également pris connaissance de la structure et de l’organisation d’une telle
entreprise, ce qui m’a permis de connaître les difficultés dans l’organisation de la production
en fonction des délais et des livraisons, ou encore de voir les différents métiers et tâches en
soudure et chaudronnerie.
I. Présentation de l’Entreprise

SOMATI-THABTI est une société créée en 1991 par son

promoteur Abderrazzak Ben Hassine Thabti d’un capitale de 400,000 DT, elle opère

sur le marché avec une expérience de quelques décennies, avec les capacités et

compétences professionnelles qui la placent à l’avant-garde grâce aux nouvelles

technologies industrielles se rapportant à notre secteur d’activité :

- Constructions métalliques (Charpente, fermes, hangars, passerelle, escaliers …).

- Chaudronnerie industrielle (sécheurs, four, réservoirs avec ou sans pression, silos,

bacs, ballon et récipients de toutes sortes gaines, conduites tuyauteries, trémies etc…)

Tuyauterie : fournitures, préfabrication, pose et installation des canaux,

conduites, gaz et autres produits.

Entretien mécanique (Toutes les cimenteries en Tunisie, Groupe chimique,

CPG, STEG...).

Montage des usines neuves (Cimenterie SOTACIB, Carthage ciment JBEL

RSSAS…)

- Dénomination : Société (SOMATI THABTI)

- Direction Générale : Mr Abderrazzak Ben Hassine Thabti

- Forme juridique : S.A. au capital de 400.000 DTN

- Ateliers et parcs : un atelier et un parc

* Atelier : Superficie couverte : 2000 m²

* Parc : Superficie non couverte : 2700 m²

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- Nombre total d’effectif : 51

*Ingénieurs et cadres administratifs : 11

*Employés : 40

- Effectif par Qualification :

1
1 1 1 1 1
Directeur
Directeur Conseiller Directeur Directeur Directeur
général
Adjoint de Direction Financier Technique Travaux
Gérant

1
1 1 1 1
Chef Chef projets
Responsable Responsable Responsable Désignateur
service
Vente Achat Paie Projeteur
Personnel

05 8 03
6 05 02
Chefs Soudeurs Mécaniciens
Chaudronniers Monteurs Mécaniciens
d’équipes homologués régleurs

5 02 02 03 04 Equipe
Tuyauteurs Peintres Sableurs Electriciens Chauffeurs de Cintrage

II- Moyens matériels :


La société SOMATI THABTI dispose des divers moyens matériels tels que :
- 01 Rouleuse croqueuse de 3150 ép.12mm.
- 01 presse plieuse.
- 01 cisaille guillotine 3 m ép. 8mm.
- 02 cisailles manuelles à leviers (2*1).
- 02 plieuses manuelles à leviers (2*1).
- 01 rouleuse manuelle 1 m ép.2mm.
- 01 tronçonneuse Ø 500.

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- 01 perceuse à colonne Ø 30mm.
- 01 cintreuse profilé et tube à haute performance.
- 01 poste de soudage automatique.
- 06 postes de soudure à l’arc portatif 220v.
- Grue treillis sur pneus P-H.
- 03 palans électriques.
01 cintreuse manuelle.

- 02 postes semi MIG.


- 01 poste de découpage plasma.
- 02 postes ARC – AIR.
- 01 oxycoupeur automatique.
- 10 postes chalumeaux complet.
- 14 postes à l’arc électrique.
- 01 poste de sablage mobile.
- 01 poste de sablage fixe.
- 01 poste de peinture automatique.

III- Les Différents Postes Occupés :


Durant mon stage à SOMATI THABTI J’ai participé à réaliser plusieurs activités
telles que :
- Charpente métallique.
- Soudure

III-1 : Charpente métallique :


a) Généralités :
L'industrie sidérurgique s'est développée à la fin du 19ème siècle en proposant des
produits de construction (laminés ou moulés) adaptés à la construction d'ossatures
métalliques (Charpente Métallique).
Ces éléments de construction "rigides" permettent de dégager des grands espaces
utiles au sol. La portée des éléments d'ossature peut atteindre plusieurs dizaines de
mètres. En outre le poids de ces éléments d'ossature, comparé à ceux d'une même
structure en béton armé (ou maçonnerie) est réduit et allège considérablement les
charges transmises au sol. Associé à des éléments de peau "légers" (bardage, façades
rideau ...), ces structures sont adaptées à la réalisation de constructions telles que salles

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de sports, piscines, entrepôts, usines... Leur réalisation est rapide (assemblage direct
d'éléments préfabriqués) et donc d'un prix très compétitif.
Une charpente métallique est constituée de PORTIQUES ou FERMES réalisés par
l'assemblage des poteaux, arbalétriers, entraits... Ces portiques sont reliés entre eux par
des pannes (poutres). Lorsqu'il existe des planchers intermédiaires, ceux ci sont
fréquemment constitués d'une association acier béton : les planchers collaborant. On
trouve aussi des prédelles, des dalles alvéolaires et des planchers secs.

Figure 1 : charpente métallique d’un atelier à Gabes


b) Profils associés :
Les profils associés sont généralement des aciers laminés, les charpentes peuvent
également être en aluminium. Poteaux : type HEA, HEB, IPE Potelets : type UPN,
tubulaires Arbalétriers : type IPE, poutres treillis Pannes : type IPE, UPN, poutres
treillis Chevêtres : type IPE, UPN Couronnement : type IPE, UPN Liernes : type T,
fers plats Baïonnettes : type UPN, fers plats
c) Assemblages :
En fonction de leur rigidité, les assemblages seront considérés encastrés ou articulé,
ils peuvent être :
- Encastrement au sol
- Articulation au sol
- Encastrement poteau poutre
- Articulation poteau poutre
d) Analyse fonctionnelle :

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* Critère mécanique : Les charpentes doivent être calculées en suivant les règles :
- CM 66 + additif 80 pour les charpentes en acier (calculs élastiques ou plastiques) ou
Euro code 3.
- AL 75 pour les charpentes en aluminium ou Euro code 9.
- CB 71 ou Euro code 5 pour les charpentes en bois et bois lamellé-collé. La
protection des matériaux contre la corrosion doit être prise en considération. Les
sollicitations sont en particulier : - le poids des structures, - les éléments d'équipement
et charges d'entretien, - les actions climatiques de vent et de neige (actions locales,
courantes et d'entraînement d'ensemble), - l'accumulation d'eau en toiture (pente des
éléments de rejet).
* Critère incendie : Le respect de la sécurité incendie des structures métalliques est un
souci particulier du concepteur. La stabilité au feu SF peut être obtenue par un de ces
procédés :
- Peinture intumescente: Il s'agit d'une peinture qui "gonfle" au contact de la chaleur et
créée une couche isolante autour de l'élément structure.
- Flocage : Il s'agit de l'application par projection d'un revêtement (base minérale)
isolant la structure.
- Protection rigide : Généralement apportée par la mise en place d'écrans rigides en
plaques de plâtre ou d'une projection en béton. Ces écrans peuvent être réalisés de
façon continue par la réalisation d'un bardage double peau désolidarisé.
* Autres critères : Les critères: acoustique - thermique et hygrométrique - hygiène,
santé, sécurité - environnement - étanchéité sont sans objet.
4- Contreventement des charpentes :
On appelle contreventement, l'ensemble des éléments de la charpente destinés à :
- transmettre les efforts du vent vers les fondations.
- assurer la stabilité de l'ossature face aux efforts du vent.
On distingue deux types de structures:
- Les structures à nœuds déplaçables. Elles sont constituées (pour simplifier) par des
assemblages du type articulation permettant une liberté de mouvement de l'ensemble
de la structure. Ils sont contreventés dans les trois plans.

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- Les structures à nœuds non déplaçables. Elles sont constituées par des assemblages
de portiques à liaisons du type encastré (associées ou non à des articulations) formant
un ensemble rigide. Ces portiques sont dits de contreventement. Ils sont contreventés
dans les deux autres plans. La rigidité apportée par les encastrements limite les
déplacements des nœuds de la structure.
Les éléments de contreventement (diagonales et Croix de St André) se comportent
comme des bielles : barre tendues ou comprimées (il faut alors les vérifier vis à vis du
flambement).

III-2 Soudure :
A-Généralités :

Le soudage est un moyen d'assemblage permanent. Il a pour objet d'assurer la


continuité de la matière à assembler. Dans le cas des métaux, cette continuité est
réalisée à l'échelle de l'édifice atomique. En dehors du cas idéal où les forces inter-
atomiques et la diffusion assurent lentement le soudage des pièces métalliques mises
entièrement en contact suivant des surfaces parfaitement compatibles et exemptes de
toute pollution, il est nécessaire de faire intervenir une énergie d'activation pour
réaliser rapidement la continuité recherchée.

L'opération peut être appliquée aux métaux ainsi


qu'aux thermoplastiques (voir soudage plastique) et au bois (voir soudage du bois). Le
soudage permet d'obtenir une continuité de la nature des matériaux assemblés :
matériau métallique, matière plastique, etc. De ce fait, les techniques d'assemblage
mécaniques (rivetage, boulonnage, agrafage...) ou par adhésion (collage), ainsi que les
techniques de brasage ne répondent pas à la définition du soudage.

Dans la société SOMATI THABTI les techniciens utilisent des différents procédés de
soudage tels que :

- Soudage à l’arc électrique avec électrodes enrobées ou encore procédé 111 selon
l'ISO 4063 :

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Figure1 : soudure à l’arc

La chaleur nécessaire au soudage est générée par un arc électrique établi entre une
électrode enrobée et la pièce à souder. Le métal fondu est protégé par un flux solide.
Ce flux est appelé enrobage sur l'électrode ou laitier sur le cordon de soudure.

- Soudage à l’arc avec fil électrodes fusibles ou soudage semi-automatique ou encore


procédé 131 (MIG) ou 135 (MAG) selon l'ISO 4063 :

Figure 2 : Soudure MIG Figure 2 : Soudure MIG

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Un arc électrique est établi entre l'extrémité d'une électrode consommable et la pièce à
assembler, sous la protection d'un mélange gazeux dont la nature dépend du type de
soudure réalisée. L'électrode, amenée automatiquement de façon continue depuis un
dévidoir, se présente sous la forme d'un fil massif ou fourré.

- Soudage plasma :

Considéré comme une évolution du soudage TIG, il s'en distingue par le fait que l'arc
est contraint mécaniquement (constriction mécanique) ou pneumatiquement
(constriction pneumatique), générant ainsi une densité d'énergie supérieure. L'arc peut
jaillir entre la tuyère et l'électrode (arc non-transféré) ou entre la pièce et l'électrode
(arc transféré) voire être semi-transféré. Le soudage plasma peut être réalisé sans
chanfrein sur un assemblage en bout à bout d'un dixième de mm jusqu'à des épaisseurs
de 8 mm. Dans ce cas, il nécessite très peu de métal d'apport. Il est utilisé quasi
exclusivement en mode automatisé (robot)et les vitesses de soudage sont élevées
(dizaines de cm par seconde). Cette méthode permet de souder à des températures
atteignant les 10 000 °C.

Il permet de souder les aciers noirs, les aciers inoxydables et l'aluminium

a) Tenue mécanique d’un joint soudé :

Les modifications métallurgiques influent sur la tenue mécanique du joint soudé. Aussi
faut-il s'assurer d'obtenir une tenue mécanique suffisante, et tenir compte des soudures
dans le calcul et le dimensionnement des pièces.

L'opération de soudage engendre de plus la création de contraintes résiduelles dues au


retrait créé par l'opération de soudage sur les pièces. La tenue à la fatigue des
assemblages soudés est une problématique fondamentale dans la conception des
appareils soudés. Les défauts géométriques des cordons de soudures jouent un grand
rôle dans la tenue à la fatigue des assemblages soudés.

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b) Défauts de soudure :

* Fragilité produite par la ségrégation :

Le soudage implique généralement de chauffer localement le métal, il s'agit


d'un traitement thermique local. Il y a donc une modification locale de la
microstructure et de l’état métallurgique de la zone du métal affectée par le chauffage
(ZAT : zone affectée thermiquement). En effet, le cycle de température inhérent au
soudage perturbe les conditions d'équilibres et les propriétés telles qu'elles existaient à
la livraison du matériau.

Le chauffage active un certain nombre de mécanismes, dont notamment


la diffusion des atomes. Il se produit donc un phénomène appelé « ségrégation » : le
métal n'étant pas pur, les atomes étrangers (impuretés, éléments d'alliage) migrent vers
les joints de grain.

Ceci peut entraîner une fragilisation des joints de grain, et donc faciliter
la rupture fragile inter granulaire. Pour éviter ce problème, on effectue parfois
un recuit de mise en solution voire, selon les cas, une hypertrempe de la pièce (cas de
certains aciers inoxydables).

* Corrosion au cordon de soudure :

La soudure est la juxtaposition de deux métaux différents. On peut donc avoir un


phénomène de corrosion galvanique. Ce défaut peut se présenter dans le cas
du soudage hétérogène d'un assemblage mal conçu, sous réserve de la présence d'un
électrolyte. De plus, on peut également voir apparaître un phénomène de corrosion
inter faciale comme cela peut être rencontré lors de la ségrégation du Bore aux joints
de grains dans les bases Nickel ou lors de la ségrégation du Carbone aux joints de
grains dans les aciers inoxydables.

* Porosités :Il s'agit de défauts sphériques creux qui peuvent être ou non débouchant.
Elles sont causées par les courants d'air, le manque de gaz, l'obstruction de la buse, un
mauvais angle de soudage, de l'eau ou des impuretés dans le joint à souder.

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* Retassures :

C’est le nom donné à l'espace vide créé au sein du métal fondu lors de la solidification
(le volume liquide génère un plus petit volume solide), ce défaut peut être typique du
procédé de soudage par résistance.

* Collage au manque de pénétration :

Le métal de base n'est pas fondu, ce qui diminue la section efficace de la soudure. On
distingue le collage noir où l'interface entre le métal de base et la soudure est vide (par
contrôle radiographique apparaît une tache sombre sur les clichés) et le collage blanc,
où l'interface est cette fois-ci comblée par des oxydes fondus (cette variété est
indécelable par contrôle radio).

* Fissures :

On distingue :

- La fissuration à froid causée par la présence combinée de contraintes mécaniques,


d'hydrogène protonique et d'une phase fragile,

- La fissuration à chaud (ou plus exactement liquation) créée par la ségrégation dans le
joint d'un eutectique à bas point de fusion par exemple et,

- Arrachement lamellaire (inclusions allongées dans le même sens que le sens de


laminage de la tôle) au sein du métal (défaut rare qui n'existe presque plus chez les
aciéristes qui fabriquent des aciers propres exempt d'inclusion genre « MnS »),

- En ce qui concerne les aciers au chrome ou des aciers inoxydables, la formation de


carbures de chrome cr23c6 qui précipitent au niveau des joints de grains rendant ainsi
les zones appauvries en chrome propice au développement d'une corrosion inter
granulaire (le chrome pompé par le carbone n'assure plus son rôle de résistance à la
corrosion).

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B- Le matériel de soudure à l'arc
Le matériel de soudure à l'arc se compose d'un poste à souder à l'arc qui est un
générateur électrique relié par un câble à la pièce à souder et par un autre au porte-
électrode.
L' électrode soudure peut être soit un fil continu : le fil à souder, soit une électrode
soudure de différents métaux et tailles selon le métal à souder et le type d'électrode
fusible (fondant lors de la soudure) ou non fusible (sans perte de matière de l'électrode
lors de la soudure) dans ce cas, un métal d'apport est nécessaire par l'utilisation
de baguettes à souder.
L'arc électrique dégageant de la chaleur, mais aussi un arc lumineux éblouissant,
le masque à soudure est la base de l'équipement de protection.
C- Caractéristiques importantes du poste à soudure
Un poste à soudure à l'arc n'est pas qu'un simple transformateur électrique modifiant
un courant d'entrée pour obtenir un courant électrique de soudage.
Des nombreuses caractéristiques distinguent entre eux les différents postes à souder :
- l'alimentation électrique,

- le courant de sortie (tension, puissance),

- le taux de fonctionnement,

- les capacités d'isolation et de refroidissement,

- les dispositifs supplémentaires,

- les critères de la torche à souder.

D- L'alimentation électrique du poste à souder :


Le poste à souder est en général alimenté en énergie électrique par du courant
provenant du secteur sauf pour le groupe autonome de soudure qui est équipé d'un
groupe électrogène.
Le courant secteur alimentant un poste à soudure est soit du courant électrique
monophasé en 220 V, soit du courant électrique en triphasé 380 V.

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Selon la source de courant disponible sur le lieu habituel de travail, il faudra choisir
quel type de poste à souder utiliser sachant que le triphasé en 380 V sera mieux
adapté à la soudure à l'arc en raison d'une plus grande puissance disponible.
Un poste à souder monophasé délivre une intensité de soudage généralement
inférieure à 200A alors que les postes à soudure triphasés délivrent généralement au-
delà de 200A (400 à 600A). Cependant un poste à soudure monophasé est capable de
moins de puissance pour travailler en continu alors que le triphasé pourra travailler
plus longtemps, car la puissance est supérieure.
Dans ce cas, l'intensité du courant est comparable à la pression d'un jet d'eau et la
puissance au débit. Un jet d'eau à grande hauteur est possible avec peu de puissance,
mais pendant moins longtemps et avec moins de débit qu'avec plus de puissance.
Avant de brancher un poste à soudure sur un groupe électrogène, il faut s'assurer que
la puissance en kVA délivrée par le groupe est de deux fois la puissance de soudage
délivrée par le poste : exemple pour 200A d'intensité de soudage, le groupe
électrogène de 4 kVA est requis (notamment pour le soudage TIG).
E- Poste à soudure : le courant de sortie :
Le courant de sortie délivré par le poste à soudure est caractérisé par la puissance de
soudage en ampères (A), la tension à vide en Volts (V) et le type de courant continu
(CC ou DC) ou alternatif (CA ou AC).
- L'intensité du courant de soudage : elle varie en fonction du procédé de soudage et
augmente avec la taille de l'électrode :

* Pour le soudage à l'électrode enrobée (MMA), un diamètre de l'électrode de 4,0 mm


nécessite environ 200A de puissance de soudage pour un poste monophasé, au-delà de
5,0 mm de diamètre d'électrode, il faut plus de 200A et le poste triphasé est requis, car
l'intensité de soudage requise se monte à 400A pour une électrode de 6,3 mm.
* Pour le soudage TIG, ou MIG-MAG, 150A est un minimum d'intensité de soudage,
mais 200A au moins sont recommandés.
- La tension à vide : c'est la tension électrique en Volts mesurée aux bornes du poste à
souder avant qu'il ne débite le courant de soudage.

La tension à vide détermine la stabilité de l'arc électrique et facilite l'amorçage.

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Elle devra se situer entre 40/45V pour le soudage MMA à électrode rutile et 70/80 V
pour les électrodes spéciales (TIG).
- Le type de courant de soudage : Alternatif (CA ou AC) ou continu (CC ou DC)

Le courant alternatif est le plus fréquent car délivré par des postes à souder à
transformateurs statiques. Le courant alternatif permet d'utiliser la presque totalité
des électrodes, mais n'est pas utilisable avec toutes les électrodes ni tous les procédés
de soudure à l'arc.
Le courant continu est généralement celui débité par les postes de soudure de nouvelle
génération intégrant une électronique de régulation de puissance « poste à souder
inverter ». Le courant continu permet de fondre tous les types d'électrodes.
F- Poste à soudure et taux de fonctionnement :
La délivrance d'un arc électrique implique une importante montée d'intensité du
courant de soudure (puissance).
Au fur et à mesure que l'on soude, le poste chauffe et perd de sa capacité à fournir une
puissance importante de courant.

C'est pourquoi la puissance du poste à souder s'exprime selon sa capacité à fournir un


courant à 100 % de la puissance demandée pendant un certain cycle.

Le taux de fonctionnement dépend donc de la construction du poste à souder et de la


présence d'un refroidissement.
Le taux de fonctionnement ou facteur de marche est exprimé Ampères et en
pourcentage d'une période de 10 minutes toujours à température de 40 °C. 250 A à
40 % signifient qu'en cycle stabilisé en température, la source de courant pourra
fournir 250 A pendant 6 minutes (60 % de 10 minutes) de soudage et 4 minutes d'arrêt
(40 % de 10 minutes) à 40 °C de température.
G- Les capacités du poste à souder :
- L'isolation :
Le poste à souder est un transformateur électrique produisant un courant pouvant être
dangereux pour le soudeur.
Pour éviter les électrisations et les électrocutions, le poste à souder est isolé au moins
en catégorie IP23 (voir norme soudure).

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- La limitation des harmoniques :
La norme EN 61000-3-12 encadre la limitation des harmoniques dans les réseaux
électriques pouvant être générées par l'utilisation d'un poste à souder à l'arc en raison
du fort écoulement de courant vers la terre.
- Le refroidissement :
Le refroidissement est un avantage important des postes à souder dès lors que l'on
veut souder autrement que quelques points et réaliser des cordons de soudure sans
(trop) d'interruptions.
La ventilation du poste à souder permet d'augmenter considérablement le taux de
fonctionnement et la puissance de soudage. On distingue désormais :
* les postes à souder ventilés dans lequel un simple ventilateur tourne en permanence
pour refroidir le transformateur ;

* les postes à souder turbo-ventilés dans lesquels une turbine généralement régulée
automatiquement ventile plus ou moins le poste à souder afin de le conserver à sa
température optimale de fonctionnement.

H-Impacts de la soudure sur la santé :

Les trois risques principaux en soudage à l'arc sont :

Les radiations de l'arc électrique,

L'émission de fumées, de particules métalliques et/ou de vapeurs nocives, et

Les effets du courant électrique.

Les rayonnements de l'arc électrique, principalement les UV, brûlent certaines


matières organiques, ils désintègrent les tissus de coton, une brève exposition peut
provoquer un érythème de la peau caractérisé par des brûlures pouvant atteindre le
troisième degré et leur action sur l'œil est particulièrement nocive, ils provoquent la
conjonctivite, communément appelée « coup d'arc ». Les rayonnements infrarouges
provoquent l'opacité du cristallin (cuisson de l'œil à froid) et à terme, la cataracte. Les
rayonnements situés dans le spectre visible provoquent un éblouissement suivi d'une
période de fatigue visuelle. Ces rayonnements sont beaucoup plus intenses dans les
procédé de soudage à arc nu sans laitier de protection comme dans les procédés TIG et

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MIG par exemple. Les rayonnements réfléchis sont aussi dangereux et plus insidieux
que les rayonnements directs de sorte que les personnes situées aux alentours du poste
de soudage peuvent être agressées.

Le soudeur est aussi exposé à l'inhalation d'ozone, d'oxydes d'azote et de fumées de


soudage (vapeurs métalliques, micro et nanoparticules de métal) qui provoquent de
graves troubles de la santé si des moyens efficaces de ventilation et d'aspiration des
fumées et des gaz ne sont pas mis en place 5. Les métaux en particulier peuvent
pénètrer dans les poumons et de là passer dans le sang.
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé les fumées de
soudage dans le groupe 2B des agents probablement cancérogènes pour l'homme. De
fait un certain nombre de composés cancérogènes ont été mis en évidence lors des
opérations de soudage.

On a aussi récemment constaté que les gaz et fumées de soudage pouvaient affecter le
système olfactif ; dans une étude faite par des chercheurs de l’université de
Pennsylvanie publiée début 2008 dans la revue américaine Neurology, lors d'un test de
reconnaissance des odeurs, 88 % de 43 soudeurs (employés à la maintenance des ponts
de la région de San Francisco) ont obtenu des scores très inférieurs à ceux des sujets
« témoin ». 7 % avaient même totalement perdu leur odorat. Près de 50 % des salariés
testés n'avaient pas même remarqué qu'ils avaient perdu une partie de leur capacité
olfactive, bien que celle-ci soit aussi souvent accompagnée d'une perte du sens
du goût. Ceci est un danger supplémentaire pour des professionnels qui ne réagissent
plus (ou mal) à l'odeur des incendies, émanations de fumée, moisissures ou fuite de
gaz ou de polluants toxiques.

Après l’ingestion d’un produit toxique, ou après l'inhalation de fumées dégagées


pendant une opération de soudage, il a pu être conseillé, dans le passé, de boire du lait.
Cette pratique est fortement déconseillée car elle aggrave l'intoxication comme, par
exemple, en faisant descendre dans l'estomac les éventuels dépôts toxiques présents
sur les muqueuses. En cas d'ingestion ou d'inhalation de produits ou de fumées

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toxiques il ne faut pas boire de lait ou d’eau. En cas de symptômes graves il faut
appeler le centre antipoison le plus proche.

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Conclusion
Ce stage avait pour but d’apporter à la stagiaire une expérience professionnelle. En
effectuant ce stage, j’ai pu intégrer la vie professionnelle sous tous ses aspects, que se soit à
l’usine ou lors du déplacement vers les différents chantiers de Gabes; cela m’a apporté une
nouvelle vision de l’entreprise, tant au niveau de son organisation qu’au niveau humain. J’y ai
assimilé le fonctionnement hiérarchique de l’entreprise ainsi que les relations horizontales et
verticales entre les employés.
Tout au long du stage, j’ai été surpris par la difficulté de certains postes mais aussi par
la solidarité entre ouvriers. Ce stage m’a été très bénéfique, ce que j’y ai appris me servira
sûrement tout au long de ma vie surtout professionnelle, je pourrais donc mieux comprendre
les problèmes des équipes de travail et ainsi apporter des solutions efficaces.
Pour conclure, je trouve que ce stage a tout à fait sa place dans ma formation, il
augmente les facultés d’adaptation dans l’entreprise et me permet aux futurs de faciliter
l’intégration lors de mon premier emploi.

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