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Annibale Carracci, dit Annibal Carrache (Bologne, 1560 – Rome, 1609), L’Annonciation, vers 1582-1588
Huile sur toile, 134,6 x 98,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
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ENTRETIEN AVEC LE COLLECTIONNEUR ÁLVARO SAIEH
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PRÉFACE DE BRUNO MONNIER, PRÉSIDENT DE CULTURESPACES
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PARCOURS DE L’EXPOSITION
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L’ÉQUIPE DU PROJET ARTISTIQUE
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CULTURESPACES, PRODUCTEUR ET RÉALISATEUR DE L’EXPOSITION
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LE MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ - INSTITUT DE FRANCE
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LES EXPOSITIONS EN 2020 AU MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ
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VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
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AUTOUR DE L’EXPOSITION
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INFORMATIONS PRATIQUES
Le musée Jacquemart-André met à l’honneur la collection Alana, l’une des plus précieuses
et secrètes collections privées d’art de la Renaissance italienne au monde, actuellement
conservée aux États-Unis. En écho à son exceptionnelle collection d’art italien, le musée
Jacquemart André présente plus de 75 chefs-d’œuvre des plus grands maîtres italiens
comme Lorenzo Monaco, Fra Angelico, Uccello, Lippi, Bellini, Carpaccio, Tintoret, Véronèse,
Bronzino ou Gentileschi.
Cette exposition offre l’occasion unique d’admirer pour la première fois des tableaux,
sculptures et objets d’art jusque-là jamais été présentés au public.
Le musée Jacquemart-André est un modèle pour les amateurs qui ont constitué, à leur tour,
une collection d’art essentiellement tournée vers la Renaissance italienne. L’ensemble réuni
par Édouard André et Nélie Jacquemart a inspiré les collectionneurs américains les plus
exigeants qui ont rassemblé un panel d’œuvres considérable.
Dans la lignée des plus grandes collections américaines, la collection Alana est le fruit d’un
intense travail de sélection et d’amour de l’art opéré depuis plusieurs décennies par Àlvaro
Saieh et Ana Guzmán, un couple dont la réunion des prénoms forme le nom de la collection
Alana.
COMMISSARIAT
Carlo Falciani, historien de l’art, commissaire d’expositions et professeur d’Histoire de l’Art
Moderne à l’Académie des Beaux-Arts de Florence.
Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André, spécialiste de peinture italienne
et espagnole du XVIIe siècle.
1. Quand avez-vous commencé à vous dire que collectionner des œuvres d’art ancien
pourrait occuper une place aussi importante dans votre vie ?
Un jour, j’ai acheté un Sassoferrato de très haute qualité tout simplement parce que
je l’appréciais. Je l’avais vu de mes propres yeux lors d’une vente aux enchères de
Christie’s. J’ai trouvé cette Madone de Sassoferrato très belle et j’ai donc commencé
à m’intéresser à cet univers. À partir de là, j’ai commencé à m’intéresser aux primitifs
et, au fur et à mesure de mes observations, je me suis tourné vers les XIIe et XIVe siècles.
C’est à ce moment-là que j’ai commencé à développer un goût pour ces périodes.
2. Miklós Boskovits a été le premier historien de l’art à suivre votre collection : pouvez-vous
nous en dire plus sur votre collaboration ?
Chaque fois que je ne comprends pas tout à fait quelque chose, j’essaie de trouver
les personnes idéales et les plus honnêtes qui soient expertes en la matière. Everett
Fahy, du MET, m’a recommandé Miklós Boskovits, professeur au Kunsthistorisches
Institut de Florence, qui était selon lui le meilleur dans le domaine. Du point de vue du
collectionneur, travailler avec Miklós était risqué : il revoyait très rarement l’attribution
d’un tableau à la hausse et quelquefois, il la revoyait à la baisse. Il m’a appris quelque
chose que je n’oublierai jamais, à savoir que la meilleure attribution est celle qui perdure
au fil du temps. Je ressens encore à ce jour une profonde affection pour lui. Il était mon
guide, mon professeur.
C’est exact. Il est clair que quelqu’un collectionne l’art de la Renaissance, l’art gothique,
va à l’encontre des tendances. Le développement de ces tableaux (de style gothique
et des courants ultérieurs) est vraiment intéressant. Je sais qu’il y a plus de profit à faire
dans l’art contemporain, mais je ne suis pas ici pour l’argent. Je collectionne simplement
ce qui me plaît et ces œuvres me plaisent beaucoup.
Au début, je collectionnais des œuvres des XIIIe et XIVe siècles, alors que dernièrement,
je me suis tourné vers les XVIe et XVIIe siècles pour ouvrir ma collection italienne à d’autres
périodes importantes, même si nous n’irons pas au-delà du XVIIe siècle.
Le marché actuel n’accorde de la valeur qu’aux œuvres d’art les plus importantes.
Ce n’est plus comme avant, où il y avait de la place pour toutes les productions.
Maintenant, tout tourne autour des œuvres importantes et à des prix très élevés (en ce
qui concerne les maîtres anciens). Même s’il y a de très beaux tableaux, leur valeur est
restée la même.
Je dirais que oui. L’Italie est l’épicentre du mouvement de la Renaissance et le lieu des
premières innovations picturales. Ce que j’aime le plus, c’est que pour une raison ou
une autre, de nombreux bâtiments anciens sont préservés, chose que l’on ne trouve
pas dans d’autres pays (par exemple en France ou en Angleterre). Par conséquent,
lorsque l’on s’y rend, l’art de la Renaissance et l’art ancien s’observent non seulement
dans les musées, mais aussi dans les rues. L’Italie compte un grand nombre d’édifices
antiques, ce qui est aujourd’hui le signe d’un immense capital culturel. C’est un musée
vivant, à ciel ouvert.
6. Que ressentez-vous lorsque vous vous promenez dans les espaces qui abritent votre
collection ?
Je ressens une profonde admiration, bien que j’aie déjà regardé ces œuvres de
nombreuses fois auparavant. J’admire ce qu’ils [les artistes] étaient capables
d’accomplir.
Baccio della Porta, dit Fra Bartolomeo, (Sofignano (Prato), 1473 – Florence,
1517), Saint Jérôme pénitent, vers 1495,
Huile sur panneau, 45,1 x 27,9 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis,
Photo : © Allison Chipak
Unis par leur passion commune pour l’art, Nélie Jacquemart et Édouard André ont
créé une extraordinaire collection dont les œuvres italiennes constituent le fleuron.
Présentées dans les salles majestueuses du « musée italien », ces peintures et sculptures
forment l’un des plus beaux ensembles consacrés à l’art de la Renaissance. Nombreux
sont les collectionneurs qui, depuis la fin du XIXe siècle, se sont inspirés de cet illustre
modèle, mais rares sont ceux qui présentent une communauté de goût aussi forte que
celle que la collection Alana partage avec le musée Jacquemart-André.
Conçue elle aussi par un couple d’amateurs éclairés, cette collection, qui ne cesse
de s’enrichir de nouveaux trésors, offre un écho contemporain à celle conservée
dans l’ancien hôtel particulier parisien. Présentés pour la première fois ensemble,
les chefs-d’œuvre de la collection Alana trouvent une résonance particulière dans
l’écrin du musée Jacquemart-André. D’un corpus à l’autre, des correspondances se
tissent, dans un subtil jeu de miroirs. Au-delà d’un intérêt commun pour des artistes
aussi emblématiques qu’Uccello, Botticelli, Bellini ou Carpaccio, ces deux collections
embrassent une même vision de la Renaissance italienne. L’exposition et cet ouvrage
qui l’accompagne en restituent toutes les facettes, des ors des primitifs aux innovations
stylistiques du Quattrocento, et témoignent aussi de l’ouverture récente de la collection
Alana à la peinture des XVIe et XVIIe siècle.
J’exprime ici toute ma gratitude à M. Álvaro Saieh et Mme Ana Guzmán de nous avoir
confié le soin de faire découvrir au public leur exceptionnelle collection et les remercie
vivement de leur générosité.
Bruno Monnier,
Président de Culturespaces
Reconnue par les spécialistes comme l’un des plus grands ensembles d’art italien
ancien en mains privées, la collection Alana se distingue par la qualité des œuvres qui
la composent et également par leur présentation conçue par M. Saieh lui-même.
Dans les espaces où les œuvres sont conservées, la collection – qui ne se visite pas –
développe un accrochage très dense, dans la tradition des grandes collections classiques
et des Salons des XVIIIe et XIXe siècles. Les tableaux y forment des groupes alignés,
dans un jeu de lignes droites perpendiculaires d’une surprenante rigueur géométrique.
Fidèle à cet esprit, qui n’est pas sans rappeler le goût de Nélie Jacquemart dans les
salles italiennes du musée, l’agencement de la première salle évoque l’extraordinaire
scénographie de la collection Alana. Aux antipodes du goût actuel pour un certain
dépouillement, l’accrochage, d’une profusion vertigineuse, reflète la passion des
collectionneurs pour l’art italien.
Sur les deux premiers murs sont présentées des œuvres du XIVe siècle et XVe siècle, qui sont
autant d’exemples de l’effervescence artistique que connait l’Italie à la Renaissance.
Sur les panneaux à fond d’or, dans la continuité du style gothique, s’expriment déjà
les innovations stylistiques propres au Trecento et au Quattrocento : le travail subtil
de l’or, le raffinement des détails et surtout l’attention nouvelle portée aux figures,
tant dans leur physionomie que leurs postures.
Des éléments architecturaux font leur apparition et gagnent en complexité, les artistes
cherchant à expérimenter de nouvelles représentations de l’espace. Le troisième mur
réunit essentiellement des œuvres du XVIe siècle, période qui constitue un centre d’intérêt
plus récent pour les collectionneurs. Tout en témoignant de la variété stylistique des
différentes écoles picturales italiennes, ces œuvres attestent d’un même goût pour la
finesse d’exécution et le traitement virtuose des formes et des couleurs. Elles révèlent ainsi,
en filigrane, le dénominateur commun présidant au développement de la collection.
1. Nardo di Cione, (Florence, documenté de 1346 à 1365), Vierge de l’Annonciation et Ange de l’Annonciation, vers 1350-1355,
Tempera et or sur panneau, 40 x 23 cm chaque panneau, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
2. Guariento, (Padoue, 1338 – 1370), Triptyque avec la Crucifixion et saint Jean-Baptiste, saint Barthélémy, saint André et sainte Catherine, vers 1360,
Tempera et or sur bois, 71 x 58,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
Si l’accrochage de la première salle imite celui des collectionneurs, l’exposition suit ensuite
un parcours chronologique plus classique qui rend compte des lignes de force de la
collection Alana. La deuxième salle, qui réunit des œuvres majeures des XIIIe et XIVe siècles,
évoque les prémices d’un renouveau de la peinture sur fond d’or.
Au XIIIe siècle, les influences culturelles s’entremêlent : les peintres s’inspirent de l’art byzantin
stylisé (Huit scènes de la vie du Christ, peintre romain du XIIIe siècle), tout en se montrant
attentifs aux innovations artistiques (Vierge à l’Enfant, Maître de la Madeleine). Leurs œuvres
traduisent un même désir, celui de retrouver une relation plus directe avec Dieu et de
raconter l’histoire des hommes, la foi qui les anime et l’amour de la nature qui les entoure.
1. Maître de la Madeleine (Filippo di Jacopo ?), (Florence, actif vers 1265 – 1290), Vierge à l’Enfant en majesté avec deux figures auréolées ; l’Annon-
ciation ; deux saintes couronnées (deux vierges martyres de sainte Ursule ?) ; le Baptême du Christ ; saint Dominique ou Fra Gherardo ?, vers 1285-
1290, Tempera et or sur panneau, 36,8 x 31,8 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
2. Peintre romain du XIIIe siècle, (Troisième quart du XIIIe siècle), Huit scènes de la vie du Christ: l’Annonciation, la Nativité et l’Adoration des Mages;
la Présentation au Temple; le Baptême du Christ; la Cène; la Prière au Jardin des oliviers; l’Arrestation; la Flagellation, Troisième quart du XIIIe siècle,
Tempera et or sur bois, 56 x 79 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
Au centre d’un tondo en bois au cadre mouluré et doré, la Vierge, le buste légèrement
incliné, soutient l’Enfant de son bras gauche, tout en lui caressant affectueusement
le pied de la main droite. Le Fils, tourné vers elle, saisit un pan de son voile léger en
lui découvrant les cheveux. Les deux figures, caractérisées par une expression d’une
grande douceur, se détachent sur un fond bleu orné de rayons rouges. Le relief fait
partie d’une série à succès déclinée par l’artiste dans les années 1440, avec quelques
variantes (par exemple, dans l’encadrement) et dans différents matériaux : terre cuite
vernissée, terre cuite peinte, cartapesta (pâte à base de papier), stuc, marbre ou
encore majolique polychrome. La large diffusion des reliefs de madones, sculptés ou
modelés dans l’atelier de Luca della Robbia, liée à leur fabrication par moulage et à leur
transport aisé, atteste l’importance d’une image devenue l’objet d’un culte populaire,
qui se prêtait bien à la décoration des espaces domestiques ou des chapelles privées,
mais aussi des lieux de prière. Le tondo Alana, caractérisé par sa haute qualité artistique
et son support particulier en bois, développe le sujet marial à travers une composition
à la fois étudiée et naturelle, où les gestes expriment le lien affectif et humain entre la
mère et l’enfant, et ce sentiment de mélancolie et de tristesse consciente dissimulé
dans le regard de la Vierge.
Luca della Robbia, (Florence, 1399/1400 – 1482), Vierge à l’Enfant, vers 1440,
Terre cuite et bois peints et dorés, 37,2 cm de diamètre,
Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
Filippo Lippi, (Florence, vers 1406 – Spolète, 1469), Saint Jean l’Évangéliste, vers 1432-1434,
Tempera et or sur panneau, 42,8 x 32 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
Lorenzo Monaco était le plus grand peintre de Florence à l’aube du XVe siècle. Formé
par Agnolo Gaddi dans la tradition giottesque, il abandonna celle-ci au profit du style
sinueux et élégant appelé gothique international. Ici, l’archange Gabriel, aux ailes de
couleurs vives, s’agenouille devant la Vierge et lui annonce qu’elle portera le Fils de
Dieu. Troublée par l’arrivée de l’ange, Marie laisse tomber son psautier et lève la main
dans un geste de surprise. La colombe du Saint-Esprit descend de la partie supérieure
gauche pour apporter l’esprit saint à la Vierge. Entre les deux figures se trouve un vase
de lys, symboles de la pureté de Marie.
Le tableau s’inscrit dans une longue tradition de retables peints florentins représentant
l’Annonciation. La composition est en partie inspirée de l’un des plus anciens exemples :
le panneau central du triptyque exécuté par Taddeo Gaddi dans les années 1340 pour
Santa Maria delle Croce al Tempio (Fiesole, Museo Bandini). On peut également établir
des parallèles avec l’une des premiers retables de Lorenzo Monaco sur le même sujet,
le grand triptyque peint vers 1415 pour l’église florentine de San Procolo (Florence,
Accademia). Pour le panneau Alana, l’artiste a adapté le haut du corps de Gabriel et de
Marie à partir de cette œuvre antérieure. L’acuité dramatique qui imprègne le retable
de San Procolo, où l’ange en suspension s’élève vers la Vierge reculant dans son siège,
s’atténue toutefois ici, dans ce tableau, qui semble au contraire privilégier l’exaltation
de son humilité – suggérée par la posture de l’ange à genoux – et l’instauration d’un
lien entre Marie et le spectateur, par son regard dirigé vers l’extérieur.
Giovanni di ser Giovanni Guidi, dit Lo Scheggia, (Florence 1406 – 1486), L’Histoire de Coriolan (devant d’un cassone), vers 1460-1465,
Tempera et or sur bois, 43 x 155 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
1. Collaborateur de Botticelli (Maître des monuments gothiques), (Florence, actif de la fin du XVe au début du XVIe siècle), Le Christ en croix adoré
par des saints, début des années 1490, tempera sur bois, 76,2 x 91,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
2. Filippino Lippi, (Prato, 1457 – Florence, 1504), Saint Ubald et saint Frediano, 1496,
Tempera sur bois, 32,8 x 45,6 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
Cette toile représente les symboles des quatre évangélistes. La perspective très
déséquilibrée révèle un point de vue de bas en haut laissant supposer que le tableau
a été exécuté pour le plafond d’une chapelle ou d’une sacristie de petites dimensions.
Le lion de saint Marc – emblème de la Sérénissime –, l’aigle de saint Jean et le bœuf
de saint Luc se détachent sur le ciel sombre. Seul élément chromatique, l’ange de
saint Matthieu, presque au centre de la scène, est vêtu d’une tunique mauve et tient
appuyé sur sa jambe un Évangile ouvert. La prééminence accordée au livre de Matthieu
pourrait constituer une allusion au commanditaire qui nous échapperait encore.
La représentation des évangélistes par les symboles réunis ici trouve son origine dans
certains passages de la Bible (Ézéchiel I, 1-14 ; Ézéchiel X, 1-22 ; et Apocalypse IV, 6-9)
qui décrivent une vision céleste où Dieu le Père est accompagné de ces figures.
Le naturalisme sobre de la scène, où chaque animal est saisi selon son caractère, est
égayé par une peinture qu’anime la tonalité des vêtements de l’ange, aux plis bien
définis et rehaussés d’ombres profondes, en cohérence avec des œuvres peintes vers
le milieu des années 1570.
Paolo Caliari, dit Véronèse, (Vérone, 1528 – 1588), Les Symboles des quatre évangélistes,
Huile sur toile, 101,90 x 185,42 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
Après la mort de Savonarole en 1498, la cité de Florence est en pleine mutation politique
et culturelle. Les valeurs morales défendues pendant son gouvernement théocratique
gardent de l’importance dans les décennies qui suivent, comme en témoigne l’autel
portatif de dévotion personnelle réalisé par Franciabigio.
Ce n’est qu’en 1512 que les Médicis, qui avaient fui en 1494, sont autorisés à revenir à
Florence. Leur reconquête politique se fait en plusieurs temps, mais leur dynastie s’impose
finalement en 1530. En cette période troublée, les arts conservent une place capitale à
Florence. Le genre du portrait est particulièrement mis à l’honneur et permet à certains
peintres de donner la pleine mesure de leur talent. Celui de Pontormo éclate ainsi dans
le Portrait d’un joueur de luth, tant dans le traitement virtuose de son habit que dans
l’expressivité de son visage.
Le faste médicéen est également mis en scène par Giorgio Vasari, qui entre au service
de Cosme Ier en 1554 et tient une place centrale dans la production artistique florentine. Il
est connu pour ses Vies, ouvrage fondateur de l’histoire de l’art de la Renaissance, dans
lequel il exalte une peinture de cour, élégante et précieuse, supérieure à la nature et aux
modèles antiques. Artiste accompli, il est, avec Pontormo et Bronzino, l’un des plus grands
représentants de cette « maniera moderna », à l’œuvre dans son Salvator Mundi et son
Allégorie des fruits d’automne.
Agnolo di Cosimo, dit Bronzino (Florence, 1503 – 1572), Saint Côme, vers 1543-1545,
Huile sur panneau, 73,5 x 51,3 cm (81 x 56,2 cm avec les ajouts modernes), Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
Le maniérisme prôné par Vasari connaît ses derniers feux à la fin du XVIe siècle. Le
Concile de Trente (1545-1563), convoqué par le pape Paul III pour répondre aux
questions soulevées dans le cadre de la réforme protestante, donne un nouveau rôle
à la création artistique. Les œuvres ne doivent plus seulement être un support de
dévotion, mais aussi d’enseignement, ce qui va favoriser l’émergence d’une nouvelle
esthétique.
L’un des premiers artistes à mettre en application les principes du Concile de Trente
est Annibal Carrache. Avec son frère Agostino et son cousin Lodovico, il formalise les
premiers traits d’un mouvement artistique qu’on appellera le baroque. Fondé sur la
recherche d’un réalisme expressif, ce style pictural joue sur les effets dramatiques,
l’exagération du mouvement, l’exubérance des formes et des couleurs, caractéristiques
à l’œuvre dans L’Annonciation de Carrache et plus encore dans celle peinte sur
albâtre par Orazio Gentileschi.
Les frères Carracci, Annibale et son aîné Agostino (1557–1602), ainsi que leur cousin
Lodovico (1555–1619), fondèrent à Bologne, vers 1582, l’une des premières académies
d’Italie, l’Accademia dei Desiderosi, où se formalisèrent les premières manifestations d’un
bouleversement esthétique et philosophique qui, avant la révolution caravagesque,
posa les premiers jalons du classicisme et du baroque. Or, dans les années 1580, les
trois artistes collaborèrent étroitement et leur style est, dans ces années-là, très similaire.
L’attribution de certaines toiles à l’un ou à l’autre des trois artistes a donc pu fluctuer.
Cette œuvre a ainsi d’abord été considérée comme une œuvre de Lodovico, puis
reconnue comme une peinture de jeunesse d’Annibale seulement en 1994, une
identification qui fait aujourd’hui consensus parmi les spécialistes. La composition est
manifestement lacunaire dans la partie supérieure, où devait se trouver la colombe
du Saint-Esprit et sans doute d’autres chérubins, peut-être aussi sur les deux côtés, tant
elle semble resserrée. Elle figure la Vierge à gauche et l’archange Gabriel à droite,
dans une interversion par rapport à la tradition médiévale de plus en plus fréquente
dans la peinture italienne du XVIIe siècle. Son esthétique élégante et monumentale,
son éclairage vibrant et son coloris tout à la fois chaleureux et naturel marquent une
rupture complète avec l’univers irréel des derniers maniéristes bolonais, tels Lorenzo
Sabatini ou Orazio Samacchini. Son luminisme spectaculaire témoigne en outre d’une
influence vénitienne, explicable par l’un des voyages d’Annibale à Venise, effectué
dans la décennie 1580.
Annibale Carracci, dit Annibal Carrache (Bologne, 1560 – Rome, 1609), L’Annonciation, vers 1582-1588
Huile sur toile, 134,6 x 98,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
L’origine lombarde de Manfredi n’est peut-être pas pour rien dans sa rencontre avec
son compatriote Caravage, à Rome, dans les années 1600. Il adopte très vite en tout
cas son clair-obscur puissant et, avec Jusepe de Ribera, devient l’un des premiers
caravageschi. Pour décrire ses tableaux, l’historiographe Joachim von Sandrart (1606–
1688) inventera l’idée d’une manfrediana methodus, soit une combinaison de certains
thèmes de scènes de genre, puisés dans les œuvres précoces de Caravage, avec le
style de la maturité de ce dernier. Ce sont pour la plupart des scènes de tripots, comme
ici, où les personnages, figurés à mi-corps, regroupés autour d’une table, jouent aux
cartes, font de la musique, boivent… Elles eurent, plus que les toiles de Caravage lui-
même, un impact considérable sur nombre d’artistes qui, à l’instar de Valentin de
Boulogne, de Ribera, de Tournier, de Vouet, multiplièrent ces représentations des « bas-
fonds du baroque » paradoxalement destinées aux galeries les plus prestigieuses de
Rome.
Il y a dans cette scène pourtant joyeuse, une tension qui se lit dans l’expression sombre
des personnages, dramatisée par le clair-obscur violent qui les arrache de l’ombre.
Une très belle copie du tableau, généralement attribuée à Nicolas Tournier (1590–1638)
est conservée au musée de Tessé au Mans. Elle ne diffère guère de son modèle que
par un détail, le jeu des regards des deux jeunes hommes au centre de la composition.
Tournés vers l’arrière dans le tableau Alana, en direction du mangeur de l’arrière-plan,
à gauche, ils sont clairement orientés vers le joueur de luth dans le tableau du Mans.
Cette modification rend plus naturelle la scénographie de la composition, mais elle
atténue aussi son instantanéité et sa géniale bizarrerie.
Bartolomeo Manfredi, (Ostiano, 1582 – Rome, 1622), Scène de taverne, vers 1619-1620
Huile sur toile, 132,5 x 197,2 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
Bien qu’on ait pu suggérer que le tableau puisse être d’Artemisia, la fille d’Orazio
Gentileschi, la technique tout comme l’inspiration tendre, intime, extrêmement familière
et sentimentale de l’image sont parfaitement cohérentes avec le style d’Orazio.
Comme dans la Vierge à l’Enfant de Bucarest, le contenu religieux n’est pas frappant
de prime abord, et le groupe pourrait aussi bien représenter une simple maternité
sans la présence des deux très discrètes auréoles. Au début du XVIIe siècle, Georges
de La Tour a parfois été plus loin encore dans l’absence d’attributs religieux dans des
œuvres de la plus haute spiritualité (Le Nouveau-né, Rennes, musée des Beaux-Arts).
La semi-nudité de l’Enfant pourrait paraître choquante, mais, grâce à la publication
du désormais classique ouvrage de Leo Steinberg, La Sexualité du Christ dans l’art de
la Renaissance et son refoulement moderne (1983), on comprend mieux ces tableaux
« impudiques » où la Vierge semble exposer le sexe même de l’Enfant, preuve de la
double nature du Dieu fait homme, incarnation intégrale de la Divinité.
Si la densité de la matière et le lumineux naturalisme se réfèrent ici à un certain
caravagisme clair, issu des premières œuvres romaines de Caravage, celles des années
1592–1598, la composition pyramidale et l’usage des trois primaires dénotent chez
Gentileschi une recherche de classicisme. Les œuvres que Gentileschi peint pendant
son séjour parisien, en 1624–1626, marquent ainsi plusieurs peintres français, comme
Laurent de La Hyre ou Le Nain, qui recherchent parfois les mêmes effets formels.
Orazio Gentileschi, (Pise, 1563 – Londres, 1639), La Vierge et l’Enfant, vers 1610-1612
Huile sur panneau, 91,4 x 73 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
COMMISSARIAT
Pierre Curie est spécialiste de peinture italienne et espagnole du XVIIe siècle, il a travaillé sur
celle du XIXe siècle français au Musée du Petit Palais. Par la suite chargé du domaine de la
peinture à l’Inventaire général, il a co-rédigé le Vocabulaire typologique et technique de
la peinture et du dessin (2009). Nommé responsable de la filière peinture du département
restauration du Centre de recherche et de restauration des Musées de France en 2007, il
a coordonné quelques grandes restaurations de tableaux des musées nationaux (Léonard
de Vinci, Titien, Rembrandt, Poussin…). Actuellement directeur de la Revue de l’Art, Pierre
Curie est conservateur du musée Jacquemart-André depuis janvier 2016.
PRODUCTION ET RÉALISATION
Hubert le Gall, designer français, créateur et sculpteur d’art contemporain, réalise des
scénographies originales pour de nombreuses expositions, et notamment au musée
Jacquemart-André avec Rembrandt intime (2016), De Zurbarán à Rothko, la collection
Alicia Koplowitz (2017), Le jardin secret des Hansen, la collection Ordrupgaard (2017),
Mary Cassatt, une impressionniste américaine à Paris (2018), Caravage. Amis et Ennemis
(2018) et Hammershøi, le maître de la peinture danoise (2019).
Hubert Le Gall a conçu une scénographie moderne et graphique, qui souligne l’intemporalité
des chefs-d’œuvre présentés dans l’exposition.
Avec plus de 25 ans d’expérience et 4 millions de visiteurs par an, Culturespaces, créé
en 1990 par Bruno Monnier, est le premier opérateur privé dans la gestion complète de
monuments, musées et centres d’art. Depuis 2012, Culturespaces est aussi l’un des pionniers
dans la création de centres d’art numériques et d’expositions numériques immersives.
Culturespaces prend en charge la mise en valeur des espaces et des collections, l’accueil
des publics, la gestion du personnel et de l’ensemble des services, l’animation culturelle,
l’organisation des expositions temporaires ainsi que la communication nationale et
internationale des sites. Conscient que le patrimoine doit être préservé pour les générations
futures, Culturespaces participe également chaque année au financement de programmes
de restauration des monuments et des collections qui lui sont confiés.
© Culturespaces / C/Recoura
Ouvert au grand public depuis plus d’un siècle, le musée Jacquemart-André, demeure
de collectionneurs de la fin du XIXe siècle, abrite de nombreuses œuvres d’art portant les
signatures les plus illustres :
Sont présentés également des éléments de mobilier significatifs du goût d’Édouard André
et de Nélie Jacquemart pour les arts décoratifs. Cet ensemble unique, tant par la qualité
que par la diversité des oeuvres qui le composent, bénéficie de conditions d’accueil et
de visite exceptionnelles qui le rendent accessible à tous. Avec plus de quatre millions
de visiteurs depuis sa réouverture en mars 1996, le musée Jacquemart-André est l’un des
premiers musées de Paris.
Cet hôtel et ses collections apparaissent aujourd’hui comme le témoignage qu’a voulu
laisser à la postérité ce couple fortuné et sans descendance, qui a voué sa vie à l’art.
Légataire de ce bien en 1912, en même temps que l’abbaye royale de Chaalis achetée
par Nélie Jacquemart dix ans auparavant, l’Institut de France s’emploie depuis à respecter
ses volontés testamentaires et à faire connaître au plus grand nombre ses collections
rassemblées avec passion.
Les époux André ont rassemblé en quelques décennies près de 5 000 oeuvres, dont
beaucoup sont d’une qualité exceptionnelle. Le couple, puis Nélie Jacquemart seule après
la mort de son mari, a su faire appel aux plus grands antiquaires et marchands, parcourir
le monde à la recherche de l’objet rare, dépenser des sommes considérables pour des
oeuvres de maîtres, sacrifier des pièces de second ordre – et parfois même les renvoyer au
vendeur – afin de respecter un choix d’excellence, qui fait de l’hôtel Jacquemart-André un
musée de rang international.
Présidence de la Fondation Jacquemart-André : Alain Pasquier, membre de l’Institut.
Conservation du musée Jacquemart-André : Pierre Curie, conservateur, et Hélène Echiffre,
assistante de conservation.
- 2019 : Hammershøi, le maître de la peinture danoise - 2013 : Désirs & Volupté à l’époque victorienne
- 2018 : Caravage à Rome. Amis et Ennemis - 2013 : Eugène Boudin
- 2018 : Mary Cassatt, une impressionniste - 2012 : Canaletto – Guardi, les deux maîtres
américaine à Paris de Venise
- 2017 : Le jardin secret des Hansen, la collection - 2012 : Le Crépuscule des Pharaons
Ordrupgaard
- 2011 : Fra Angelico et les Maîtres de la lumière
- 2017 : De Zurbaran à Rothko - Collection Alicia
- 2011 : Dans l’intimité des frères Caillebotte,
Koplowitz - Grupo Omega Capital Peintre et Photographe
- 2016 : Rembrandt Intime - 2010 : Rubens, Poussin et les peintres du XVIIe
- 2016 : L’Atelier en plein air - Les Impressionnistes siècle
en Normandie - 2010 : Du Greco à Dalí. Les grands maîtres
espagnols de la collection Pérez Simón
- 2015 : Florence, portraits à la cour des Médicis
- 2009 : Bruegel, Memling, Van Eyck… La
- 2015 : De Giotto à Caravage, les passions de
collection Brukenthal
Roberto Longhi
- 2009 : Les Primitifs Italiens. Chefs-d’œuvre de
- 2014 : Le Pérugin, Maître de Raphaël
la collection d’Altenbourg
- 2014 : De Watteau à Fragonard, les fêtes galante
- 2008 : Van Dyck
Créé en 1795, l’Institut de France a pour mission de proposer aux cinq Académies qui y
travaillent (française, inscriptions et belles-lettres, sciences, beaux-arts, sciences morales et
politiques) un cadre harmonieux pour remplir leur mission de perfectionnement des lettres,
des sciences et des arts, à titre non lucratif. Grand mécène, il encourage la recherche et
soutient la création à travers la remise de prix, de bourses et de subventions (plus de 23
millions d’euros distribués chaque année par le biais de ses fondations abritées). Placé sous
la protection du président de la République, il est également le gardien d’un important
patrimoine, à commencer par le Palais du quai de Conti, quatre bibliothèques dont la
bibliothèque Mazarine, ou encore de nombreuses demeures et collections qui lui ont été
léguées depuis la fin du XIXe siècle. Parmi elles se trouvent le château de Chantilly, l’abbaye
de Chaalis, le musée Jacquemart-André, le château de Langeais, le manoir de Kerazan ou
encore la villa Kérylos.
EXPOSITION TURNER
Joseph Mallord William Turner (1775 – 1851) est incontestablement le plus grand représentant
de l’âge d’or de l’aquarelle anglaise. Comme nul autre avant lui, il exploita les effets de
lumière et de transparence, des champs anglais aux lagunes vénitiennes. Célébré par ses
contemporains, il continue aujourd’hui à émouvoir de nombreux admirateurs.
Cette exposition révèle le rôle qu’ont joué les aquarelles dans la vie et l’art de Turner, des
œuvres de jeunesse qu’il envoya à la Royal Academy aux fascinantes expérimentations
lumineuses et colorées de sa maturité. Pour un public moderne, ces dernières comptent
parmi ses œuvres les plus radicales et accomplies. L’exposition présentera une soixantaine
d’aquarelles et près de dix huiles sur toile.
Botticelli (1445 – 1510) est sans doute l’un des peintres les
plus connus de la Renaissance italienne malgré la part
de mystère qui entoure sa vie et l’activité de son atelier.
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1. Guariento, (Padoue, 1338 – 1370), Triptyque avec la Crucifixion et saint Jean-Baptiste, saint Barthélémy, saint André et sainte Catherine, vers
1360, Tempera et or sur bois, 71 x 58,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
2. Nardo di Cione, (Florence, actif de 1343 à 1365 environ), L’Annonciation, vers 1350-1355,
Tempera et or sur panneau, 35 x 23 cm chaque panneau, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
3. Luca della Robbia, (Florence, 1399/1400 – 1482), Vierge à l’Enfant, vers 1440,
Terre cuite et bois peints et dorés, 37,2 cm de diamètre,
Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
4. Antonio Vivarini, (Venise, actif de 1440 à 1476-1484), Saint Pierre Martyr exorcisant un démon ayant pris les traits d’une Vierge à l’Enfant, vers
1450
Tempera et or sur panneau, 53,4 x 36 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
6. Paolo Uccello, (Florence, vers 1397 – 1475), Vierge à l’Enfant, vers 1433-1434
Tempera et or sur panneau, 45,1 x 30,8 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
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7. Maître de la Madeleine (Filippo di Jacopo ?), (Florence, actif vers 1265 – 1290), Vierge à l’Enfant en majesté avec deux figures auréolées ;
l’Annonciation ; deux saintes couronnées (deux vierges martyres de sainte Ursule ?) ; le Baptême du Christ ; saint Dominique ou Fra Gherardo ?,
vers 1285-1290
Tempera et or sur panneau, 36,8 x 31,8 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
8. Guido Reni (Bologne, 1575 – 1642), Le Martyre de sainte Apolline, vers 1614,
Huile sur cuivre, 44,1 x 33,6 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
9. Polidoro Caldara da Caravaggio, (Caravaggio, vers 1500 – Messine, 1543), Vierge à l’Enfant, vers 1525,
Huile sur bois, 53,3 x 41,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
10. Bartolomeo Manfredi, (Ostiano, 1582 – Rome, 1622), Scène de taverne, vers 1619-1620
Huile sur toile, 132,5 x 197,2 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
11. Orazio Gentileschi, (Pise, 1563 – Londres, 1639), La Vierge et l’Enfant, vers 1610-1612
Huile sur panneau, 91,4 x 73 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
12. Orazio Gentileschi, (Pise, 1563 – Londres, 1639), L’Annonciation, vers 1600-1605
Huile sur albâtre monté sur ardoise, 49,5 x 38,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
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13. Francesco Traini, (Pise, documenté de 1321 à 1345), Sainte Catherine d’Alexandrie, vers 1330,
Tempera et or sur bois, 143 x 57, 5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
14. Luca di Tommè (Sienne, documenté de 1356 à 1389), L’Archange Saint Michel, 1906,
Tempera et or sur panneau, 114,4 x 47,8 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
15. Jacopo del Casentino (Florence, actif vers 1320–1349), Sainte Catherine d’Alexandrie avec un prophète, vers 1330–1335
Tempera et or sur bois, 114,3 x 43,8 cm , Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo: © Allison Chipak
16. Jacopo del Casentino (Florence, actif vers 1320–1349, Saint Jean l’Evangéliste avec un prophète, vers 1330–1335,
Tempera et or sur bois, 114,3 x 43,8 cm , Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo: © Allison Chipak
17. Peintre romain du XIIIe siècle, (Troisième quart du XIIIe siècle), Huit scènes de la vie du Christ: l’Annonciation, la Nativité et l’Adoration des Mages;
la Présentation au Temple; le Baptême du Christ; la Cène; la Prière au Jardin des oliviers; l’Arrestation; la Flagellation, Troisième quart du XIIIe siècle,
Tempera et or sur bois, 56 x 79 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
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19. Giovanni di ser Giovanni Guidi, dit Lo Scheggia, (Florence 1406 – 1486), L’Histoire de Coriolan (devant de cassone), vers 1460-1465,
Tempera et or sur bois, 43 x 155 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
20. Maître de Pratovecchio, (Florence, actif vers 1440–1460), Vierge à l’Enfant sur un trône avec deux anges, sainte Brigitte de Suède et saint
Michel archange, années 1450
Tempera sur bois, 200,7 x 215,9 cm, le cadre n’est pas d’origine, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
21. Collaborateur de Botticelli (Maître des monuments gothiques), (Florence, actif de la fin du XVe au début du XVIe siècle), Le Christ en croix
adoré par des saints, début des années 1490
Huile sur panneau, 76,2 x 91,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
22. Jacopo di Arcangelo, dit Jacopo del Sellaio, (Florence, 1441/1442 – 1493)
Vierge d’humilité avec l’Enfant Jésus, saint Jean-Baptiste et deux anges, vers 1490,
Tempera et or sur panneau, 109 cm de diamètre, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
23. Paolo Caliari, dit Véronèse, (Vérone, 1528 – Venise 1588), Les Symboles des quatre évangélistes, vers 1575
Huile sur toile, 88 x 171,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
24. Fra Filippo Lippi, (Florence, vers 1406 – Spolète, 1469), Saint Jean l’Évangéliste, vers 1432-1434,
Tempera et or sur panneau, 42,8 x 32 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
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26. Annibale Carracci, dit Annibal Carrache (Bologne, 1560 – Rome, 1609), L’Annonciation, vers 1582-1588
Huile sur toile, 134,6 x 98,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
27. Cosimo Rosselli (Florence, 1439 – 1507), Le Christ en homme de douleur, vers 1490,
Tempera et or sur bois, avec moulures dorées d’origine, 39,5 x 30,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
28. Agnolo di Cosimo, dit Bronzino (Florence, 1503 – 1572), Saint Côme, vers 1543-1545,
Huile sur panneau, 73,5 x 51,3 cm (81 x 56,2 cm avec les ajouts modernes), Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
29. Giovanni Bellini (Documenté à partir de 1459 – mort en 1516), Les larrons Disma et Gesta, vers 1475,
Tempera sur bois transposé sur toile appliquée sur bois, 79,4 x 29,3 cm; 79,1 x 29,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : ©
Allison Chipak
30. Baccio della Porta, dit Fra Bartolomeo, (Sofignano (Prato), 1473 – Florence, 1517), Saint Jérôme pénitent, vers 1495,
Huile sur panneau, 45,1 x 27,9 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
31. Francesco Ubertini, dit Bachiacca, (Borgo San Lorenzo, 1494 – Florence, 1557), Déposition de croix, vers 1495,
Huile sur bois, 98,6 x 84,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
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32. Filippino Lippi, (Prato, 1457 – Florence, 1504), Saint Ubald et saint Frediano, 1496,
Tempera sur bois, 32,8 x 45,6 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
34. Jacopo Robusti, dit Tintoret (Venise, 1518 – 1594), Épisodes d’une bataille, vers 1575-1580,
Huile sur toile, 146 x 230,7 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, ©Heritage Image Partnership Ltd / Alamy Stock Photo/HEMIS.FR
35. Francesco Granacci (Villamagna 1469 – Florence 1543), Lamentation sur le Christ mort avec saint Jean-Baptiste et des fidèles,
Huile sur panneau, 70,5 x 109,8 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
36. Giovanni Gerolamo Savoldo (Brescia, vers 1480 – après 1548), La Crucifixion, vers 1510-1515, huile sur bois, 94 x 71,8 cm
Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak
LE CATALOGUE
Le hors-série de Connaissance des Arts propose une mise en perspective des chefs-d’œuvre
de la collection Alana en les restituant dans leurs contextes historiques et artistiques.
En vente au prix de 5 €.
L’AUDIOGUIDE
Remis gratuitement à chaque enfant (7/12 ans) qui se rend à l’exposition, ce livret est un
guide permettant aux plus jeunes d’observer, de manière ludique, les œuvres majeures
de l’exposition à travers différentes énigmes.
ADRESSE
Musée Jacquemart-André
158 boulevard Haussmann, 75008 Paris
HORAIRES
13 septembre 2019 - 20 janvier 2020
Ouvert tous les jours de 10h à 18h.
Nocturne le lundi jusqu’à 20h30 en période d’exposition.
LE CAFÉ JACQUEMART-ANDRÉ
Installé dans l’ancienne salle à manger du couple, le Café Jacquemart-André est l’un des plus
beaux salons de thé de Paris.
Ouvert du lundi au vendredi de 11h45 à 17h30 et de 11h à 17h30 le dimanche pour le brunch
(jusqu’à 14h30). Café ouvert jusqu’à 19h le lundi en période d’exposition.
TARIFS
Plein tarif : 14,5 € l Tarif réduit : 11,5 €
Tarif senior : 13,5 € l Tarif jeune (7-25 ans) : 9,5
Offre famille (2 adultes + 2 jeunes) = 42 €
CONTACT PRESSE
Damien Laval, Claudine Colin Communication
damien@claudinecolin.com
T. +33(0)1 42 72 60 01 / 06 07 09 66 59
WEB
www.musee-jacquemart-andre.com
#CollectionAlana
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