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Dossier de presse

Exposition temporaire / mezzanine Est

KIMONO

22 novembre 2022
— 28 mai 2023
Geisha walking beside the water’s edge,
Edo (Tokyo)
1818-44
© Victoria and Albert Museum, London
SOMMAIRE
4 Éditorial d’Emmanuel Kasarhérou
5 Communiqué de presse
10 Parcours de l’exposition
Introduction
Le kimono au Japon
Création et commerce
Statut, style et séduction
Le kimono dans le monde
L’élégance pour l’étranger
Un style en mouvement
Une mode moderne
Le kimono transformé
Le kimono révéré
La renaissance du kimono
Le kimono, une icône pop
Le kimono en évolution
27 Le kimono en quelques mots
28 Autour de l’exposition
29 Commissariat
30 Mécènes et partenaires
31 Informations pratiques
32 Contact presse

3
Éditorial

ÉDITORIAL
L’impression de porter un héritage mondial : il est tentant de faire sienne cette
conception du kimono d’après la formule rapportée par l’artiste Serge Mouangue,
connu pour son travail syncrétique au croisement de l’Afrique et du Japon. L’image,
cependant, pourra être jugée contre-intuitive, voire inexacte tant le kimono paraît
devoir matérialiser une identité japonaise comprise – fantasmée ? – comme
idéale et intemporelle. L’exposition Kimono bat en brèche les lectures réductrices
d’un patrimoine vestimentaire reconnaissable entre tous mais vu à travers de
trop nombreux préjugés. Sous la conduite d’Anna Jackson et de Josephine Rout,
respectivement conservatrice en chef et conservatrice du département Asie au
Victoria and Albert Museum (V&A) à Londres, l’exposition - et son catalogue -
restaurent le kimono dans son historicité. Ils montrent en quoi le vêtement, dans
© musée du quai Branly – Jacques Chirac,
photo Thibaut Chapotot ses motifs, ses arrangements, les tissus mêmes qui le constituent, compose depuis
toujours avec non seulement son temps mais aussi sa géographie, commerciale
en premier lieu, l’objet se révélant le lieu d’un équilibre subtil entre classicisme et
nouveauté, délimitation et ouverture.

Au fil de pièces extraordinaires qui magnifient la variété de ses factures et la


richesse de ses renouvellements, le kimono se livre en emblème d’un Japon qui
influence le monde et se laisse influencer par lui. Quatre ans après l’exposition
Fendre l’air. Art du bambou au Japon, le musée du quai Branly – Jacques Chirac
met à nouveau le patrimoine nippon à l’honneur, célébrant l’universel d’une
création qui épate l’œil dans le miracle du savoir-faire.

Emmanuel Kasarhérou
Président
musée du quai Branly – Jacques Chirac

4
Communiqué
de presse

Exposition temporaire / Mezzanine Est


Du 22 novembre 2022 au 28 mai 2023

KIMONO

Kimono ensemble, HIROCOLEDGE by Hiroko Takahashi, Japan, 2009


© Image courtesy of Hiroko Takahashi

Au fil d’un parcours regroupant près de 200 kimonos, vêtements inspirés


Commissariat du kimono et objets associés, dont certains sont exposés pour la première
Anna Jackson est conservatrice fois en France, l’exposition retrace l’histoire de ce vêtement depuis le début
en chef du département Asie de l’époque Edo - au 17e siècle. En même temps qu’elle met en lumière
du Victoria and Albert Museum.
l’importance esthétique, sociale et vestimentaire du kimono, l’exposition
Josephine Rout est conservatrice
souligne le grand dynamisme d’un vêtement trop longtemps perçu comme
Japon au département Asie
du Victoria and Albert Museum. traditionnel et immuable mais dont pourtant l’influence sur la mode
contemporaine, et mondialisée, est majeure depuis le 17e siècle.

Vêtement iconique, le kimono est probablement le symbole japonais ultime,


vénéré au Japon comme l’incarnation de la culture et de la sensibilité nationales,
et considéré internationalement comme un fascinant objet d’exotisme. Son statut
symbolique et sa forme demeurée inchangée au travers de nombreux siècles
lui confèrent une image d’habit traditionnel, immuable et hors du temps. Cette
exposition choisit de renverser cette vision pour souligner tout à la fois sa fluidité
et sa capacité à s'adapter à la mode, aussi bien au Japon qu’ailleurs. Ou comment
le kimono se livre en emblème d’un Japon qui influence le monde et se laisse
influencer par lui.

5
Communiqué
de presse

L’exposition présente des pièces rares et remarquables, dont un kimono créé par
Kunihiko Moriguchi, « trésor national vivant » au Japon, mais aussi des tenues
célèbres associées à la culture populaire comme les costumes originaux des films
Star Wars par Trisha Biggar. Des créations de Paul Poiret, Yohji Yamamoto et John
Galliano révèlent l’importance du rôle du kimono comme source d’inspiration pour
les plus grands couturiers.

Le kimono au Japon
La mode des kimonos s’épanouit au Japon durant l'époque Edo (1603-1868),
période marquée par une stabilité politique, une croissance économique et une
expansion urbaine sans précédent. Kyoto devient le centre d’un artisanat de luxe
du kimono et l’esprit créatif qui l’anime se conjugue au dynamisme commercial de
sa voisine Osaka, faisant de cette région le berceau d’un style et d’un raffinement
nouveaux. À l’orée du 18e siècle, l’attention se déplace sur Edo, actuelle Tokyo, où
règne une bouillonnante culture entremêlant divertissements, glamour et érotisme,
désignée sous l’appellation de ukiyo ou « monde flottant ». Pendant cette période,
la mode constitue une force sociale et économique majeure au Japon.
La plupart des kimonos conservés de l'époque Edo correspondent à des tenues
de luxe, vendues dans des boutiques spécialisées. Si les clients ont la possibilité
de se procurer des tissus afin de coudre eux-mêmes leur kimono, les somptueux
vêtements portés par l’élite fortunée correspondent à des commandes spécifiques.
C’est toutefois la classe marchande, située au bas de la hiérarchie sociale japonaise,
qui favorise l’extraordinaire développement de la production de kimonos. Une
culture de la mode s’épanouit de manière très dynamique, en dépit des lois
somptuaires destinées à limiter le déferlement d’une consommation tournée
vers le paraître.

6
Communiqué
de presse

Le kimono dans le monde


Durant la plus grande partie de l'époque Edo (1603-1868), le Japon instaure une
politique de fermeture du pays, qui restreint de façon extrême les relations avec
l'international. La Compagnie néerlandaise des Indes Orientales, autorisée à établir
des liens commerciaux avec le Japon, réussit toutefois à y introduire des tissus
tout en exportant des kimonos vers l'Europe durant l'époque Meiji (1868-1912).
Le Japon s’ouvre peu à peu sur le monde. L’industrie textile se modernise et le
commerce se développe de façon spectaculaire. L’engouement pour le kimono
se répand dans le monde entier. Pour répondre à la demande, les Japonais réalisent
des tenues spécifiquement destinées à l’exportation. Au début du 20e siècle,
les formes droites et le drapé du kimono commencent à influencer profondément
les stylistes européens. Brouillant les limites entre ce qui est familier et ce qui
est étranger, la mode du kimono franchit les frontières géographiques et s’inscrit
dans un double jeu d’influences entre le Japon et les pays occidentaux.

Les métamorphoses du kimono


S’il est de moins en moins porté, le kimono s’affirme après la Seconde Guerre
Sakura Times mondiale comme symbole et devient un emblème de l’identité nationale et
Akira Times (né en 1980) culturelle du pays. Beaucoup le portent comme un costume de cérémonie réservé
Yamagata, 2016
Modèle : l’artiste
aux grandes occasions. En 1955, le gouvernement japonais, s’efforçant de préserver
Tirage numérique les pratiques ancestrales, donne aux créateurs le statut de « trésor national vivant ».
© Akira Times Le kimono n’en reste pas moins un objet en perpétuelle mutation : après la guerre,
V&A, FE.234-2019
le monde du spectacle au Japon comme en occident s’en empare. Depuis plus
d’un demi-siècle, nombreux sont les stylistes qui s’inspirent du kimono.
Sa capacité à être déconstruit et restructuré, traduit ou modifié, en fait un
fleuron de la mode, caractérisé par une polyvalence unique. C’est à une véritable
renaissance de cette tenue qu’assiste aujourd’hui le Japon, d’abord dans la rue,
avec des kimonos anciens stylisés par les jeunes que lassent les incessants
changements de la mode occidentale, puis avec l’émergence d’une nouvelle vague
de créateurs qui s’approprient le kimono de façon innovante et parfois subversive.
Celles et ceux qui arborent aujourd’hui ce vêtement l’apprécient non pas tant
comme un produit de la tradition que comme un objet de mode dynamique.

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Parcours de l’exposition

PARCOURS DE L’EXPOSITION
Introduction
Vêtement iconique, le kimono est probablement le symbole japonais ultime,
vénéré au Japon comme l’incarnation de la culture et de la sensibilité nationales,
et considéré internationalement comme un fascinant objet d’exotisme. Son statut
symbolique et sa forme demeurée inchangée au travers de nombreux siècles lui
confèrent une image de tenue traditionnelle, immuable et hors du temps.
Cette exposition choisit de renverser cette vision pour souligner tout à la fois
sa fluidité et sa capacité à s'adapter à la mode, aussi bien au Japon qu’ailleurs.

Le terme kimono signifie simplement « la chose que l’on porte sur soi ». L’histoire de
ce vêtement remonte à plus d’un millénaire. Vers 1615, au début de la période Edo
(1603-1868), le kimono est porté par tous, sans distinction de sexe ou de position
sociale. Au milieu du 17e siècle, une culture vestimentaire novatrice liée
au développement de la mode comme marqueur de statut et de style, émerge
à Kyoto, centre névralgique de la production textile de luxe. C’est à cette époque
que les premiers kimonos sont exportés en Europe où leur impact sur la mode
occidentale est immédiat. Encore aujourd’hui, l’influence internationale du
kimono se manifeste sur les podiums et dans la culture populaire du monde entier.

Les noms japonais cités dans l’exposition sont donnés dans l’ordre japonais, le nom
de famille précédant le prénom. Une exception est faite pour les designers modernes
et contemporains de renommée internationale et/ou dont le nom de marque s’écrit
dans l’ordre occidental.

8
Parcours de l’exposition

Hiroko Takahashi (née en 1977)


Ensemble Kimono, créé à Tokyo, fabriqué à
Tōkamachi, préfecture de Niigata, 2009. Kimono :
crêpe de soie (chirimen), impression numérique ;
sous-kimono (juban) : toile de soie, impression
numérique. Obi : créé à Tokyo, fabriqué à Kyoto,
2006 ; brocart de soie (nishiki). Zōri : créé et fabri-
qué à Tokyo, 2009 ; soie, brocart de soie (nishiki),
cuir et émail.
© Image courtesy of Hiroko Takahashi

Née en 1977, Hiroko Takahashi participe au occidentaux. Cependant, c’est avec le kimono
renouveau dont jouit le kimono ces dernières qu'elle a trouvé le moyen idéal d’exprimer sa
années. Elle utilise le langage universel créativité, cherchant à brouiller les frontières
des cercles et des lignes droites pour créer entre mode et art. Tous les vêtements
un effet cinétique. Initialement, Hiroko qu’elles crée sont unisexes.
Takahashi prévoyait de créer des vêtements

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Parcours de l’exposition

LE KIMONO AU JAPON
La mode du kimono s'épanouit au Japon durant l'époque Edo (1603-1868),
période historique qui tient son nom de la capitale d’alors, l’actuelle Tokyo.
Cette période est marquée par une stabilité politique, une croissance économique
et une expansion urbaine sans précédents. Kyoto devient le centre névralgique de
la fabrication du kimono de luxe. L’esprit créatif qui l’anime s’associe au dynamisme
commercial de la proche Osaka, faisant de la région le berceau d’un style et
d’un raffinement nouveaux. Puis, au début du 18e siècle, l’attention se déplace
vers Edo, qui est alors la ville la plus peuplée du monde et qui possède
une culture de divertissement, d'élégance et d’érotisme connue sous le nom
de « monde flottant » (ukiyo).

La mode est une force sociale et économique majeure à l’époque Edo.


Une demande importante stimule le progrès technique, tandis qu’un culte
de la célébrité encourage les dépenses vestimentaires. Fabricants, distributeurs
de kimonos et imprimeurs d’estampes travaillent de concert à l’exploitation
de ces opportunités commerciales.

10
Parcours de l’exposition

Création et commerce
Le kimono est un vêtement à coutures droites fermé par une ceinture nouée
à la taille (obi). Dans la tenue japonaise, le corps a peu d’incidence ; c’est la surface
plate du kimono qui importe, contrairement à l’habit occidental qui présente une
coupe et une structure destinées à souligner ou camoufler les formes du corps.
Dans le kimono, la couleur, les motifs et la technique employée indiquent le statut
et le goût de celui ou de celle qui s’en pare.

Utagawa Kunisada (1786-1864) Trois femmes élégantes se retrouvent de publicité pour les marchands de kimonos.
Trois femmes devant la boutique de kimonos devant le magasin de kimonos Daimaruya. Diffusant des informations sur la ville,
Daimaruya À l’intérieur, des assistants portent des ses commerces et les dernières modes
Edo (Tokyo), 1840-1845
piles de tissus impressionnantes pour les auprès d’une large population, elles
Xylogravure polychrome
© Victoria and Albert Museum, London montrer aux clients. Les estampes comme servent de guides et de souvenirs pour
celle-ci représentent une excellente source les visiteurs d’Edo.

11
Parcours de l’exposition

Au cours de l’époque Edo, on donne le nom de kosode (« petites manches »)


aux kimonos, en référence à l’ouverture pratiquée au niveau du poignet.
La majorité de ceux qui ont été préservés sont des objets de luxe, vendus par
des magasins spécialisés dont le nombre ne cesse de croître au fil des années.
Les clients pouvaient s’y procurer des étoffes afin de coudre eux-mêmes leurs
tenues à la maison, mais les somptueux kimonos portés par les élites aisées
étaient des commandes spécifiques. Les marchands de kimonos orchestraient
les savoir-faire d’un réseau d’artisans spécialisés comprenant créateurs, tisseurs,
teinturiers et brodeurs.

Statut, style et séduction


Les membres de la classe dirigeante militaire (classe des samouraïs) étaient
d’importants consommateurs de kimonos de luxe. C'est cependant la classe
marchande, en bas de la stricte hiérarchie sociale japonaise, qui favorisa
l’extraordinaire développement de la production de kimonos. Prospères durant
la période Edo, les membres de cette classe sociale étaient à l’affût des dernières
tendances pour exprimer leur prospérité, leur confiance et leurs goûts.

En dépit de lois somptuaires, édictées à plusieurs reprises par le shogunat (régime


de type militaire) durant toute l’époque Edo et jusqu’au 19e siècle, qui visaient à
restreindre une consommation ostentatoire en forte augmentation, une culture
dynamique de la mode se développe. Les acteurs et les courtisanes sont les icônes
de mode de l’époque. Connues sous le nom d’ukiyo-e ou « images du monde
flottant », les estampes xylographiques représentant ces célébrités sont produites
par milliers et se vendent à des prix abordables, permettant la diffusion massive
d’informations sur la mode et devenant de véritables sources d’inspiration.

Peigne
Japon, 1800–1880
Bois avec décors de laque hiramaki-e
et togidashi-e en or et argent
© Victoria and Albert Museum,
London

12
Sur-kimono pour femme (uchikake). Courtisanes de haut rang, les oiran sont aussi Ce kimono exubérant a sans doute été porté
Probablement Kyoto, 1860–1880. Satin renommées pour leur culture, leur esprit à cette occasion. Les motifs se rapportent
de soie (shusu), appliqué et broderies et leurs talents artistiques. Quand elles à une pièce de théâtre kabuki, illustrant
de fils de soie et fils de soie dorés
paradent dans le quartier, les oiran revêtent ainsi les liens étroits entre le théâtre et
© Victoria and Albert Museum,
London leurs tenues les plus spectaculaires avec de la maison close.
très hautes geta (sandales de bois).

13
Parcours de l’exposition

Kimono de femme (kosode)


Probablement Kyoto, 1680-1705,
doublure ajoutée ultérieurement.
Ramie (asa), teinture à main levée par réserve
à la colle (yūzen), teinture au pochoir imitant
la teinture par ligature (surihitta), broderie de
soie et fils de soie dorés
© Victoria and Albert Museum, London

L’aplomb stylistique et vestimentaire de la de montagne (yamabuki) figurant aussi sur le


classe marchande trouve son expression dans dessin. Pour la personne qui porte le vêtement
les modèles colorés de la fin du 17e et du début comme pour celle qui le regarde, ces motifs
du 18e siècles. Les personnages brodés sur ce évoquent les plaisirs d’une météo plus fraîche.
vêtement se rapportent à un poème sur la rose

Kimono pour femme (kosode)


Probablement Kyoto, 1800-1850
Satin de soie (shusu) et broderie de soie
et fils de soie dorés
© The Khalili Collection of Japanese Art

Sur ce kimono, les motifs de bouquets effectuée sur un satin de soie afin d’obtenir
présentés dans des sacs attachés par de longs une apparence particulièrement brillante.
cordons à houppes ont été réalisés grâce à Les brodeurs employaient une grande
un savoir-faire exceptionnel. Lorsque la diversité de points et de couleurs, ainsi que
broderie était l’unique technique décorative, des fils dorés à la feuille d'or ou argentés
comme c’est ici le cas, elle était souvent à la feuille d'argent.

14
Parcours de l’exposition

Kimono (kosode)
Japon, 1840-1860
Satin de coton (menjusu) de Chine,
teinture par réserve au pochoir (katazome)
Donation de Yoshida Kōjirō
© Kyoto Living Craft House Mumeisha
© Victoria and Albert Museum, London

Les costumes portés par les acteurs ont certainement l’esprit excentrique associé au
influencé les modes vestimentaires. Ce kimono théâtre kabuki. Ce kimono était probablement
inhabituel a peut-être été inspiré du costume porté comme sous-vêtement, mais on ignore
de scène de Bandō Shūka. Il évoque s’il l’était par un homme ou une femme.

Kimono de jeune femme (furisode)


Probablement Kyoto, 1800-1850
Satin de soie damassé (rinzu),
teinture par ligature (kanoko shibori)
© Victoria and Albert Museum, London

Les kimonos rouges avec motifs teints par quartier des plaisirs. Ce vêtement à été
nouage en forme de feuille de chanvre étaient raccourci jusqu’à la taille, peut-être en réaction
associés aux courtisanes, mais celui-ci a pu être aux lois somptuaires encadrant l’utilisation de
porté par une jeune femme d’une famille teintures et de techniques de motifs coûteuses.
marchande souhaitant imiter la mode du

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Parcours de l’exposition

LE KIMONO
AUTOUR DU MONDE
Pendant la majeure partie de la période Edo (1603-1868), le Japon instaure une
politique de « pays fermé » qui restreint sérieusement les relations internationales
mais ne l’empêche cependant pas d’intégrer un réseau mondial d'échanges
culturels dynamiques. La Compagnie néerlandaise des Indes Orientales, autorisée
à établir des liens commerciaux avec le Japon, y introduit des étoffes tout en
exportant des kimonos en Europe, qui auront une influence majeure sur la mode.

À la fin du 19e siècle, le Japon se tourne vers le monde, contraint par les puissances
occidentales d’ouvrir ses ports au commerce international. L’industrie textile se
modernise rapidement, permettant à un public plus nombreux d’avoir accès à
des vêtements au goût du jour. Au même moment, les échanges commerciaux
se développent de façon spectaculaire. De New York à la Nouvelle-Zélande, un
véritable engouement pour le kimono apparaît. Pour répondre à cette demande,
les Japonais réalisent des tenues exclusivement destinées à l’exportation.
Au début du 20e siècle, les lignes droites et les formes drapées du kimono
exercent une profonde influence sur les créateurs européens. La mode du
kimono transcende les frontières géographiques, brouillant ainsi les limites
entre le familier et l’étranger.

L’élégance pour l’étranger


Les tissus étrangers importés au Japon par les Néerlandais entrent dans la
fabrication de kimonos et d’accessoires. Les cotons aux motifs colorés d’Asie du
Sud et du Sud-Est sont particulièrement prisés. Ces tissus sont connus sous le nom
de sarasa. Les tisserands japonais en développent des versions locales, wa-sarasa,
pour satisfaire le marché en pleine expansion.

Les marchands néerlandais reçoivent des kimonos directement du shōgun (dirigeant


du pays) et des daimyō (seigneurs) les plus puissants. Constatant leur popularité en
Europe, ils en commandent des versions adaptées avec des manches légèrement
modifiées et dans une ouate épaisse. Les Japonais ne pouvant fournir ces
confortables robes de soie colorées en nombre suffisant, les Néerlandais en
commandent donc en coton d’Inde du Sud-Est. Elles sont également fabriquées
en Europe avec de la soie importée ou produite localement. Ces « robes de chambre »
sont portées de façon informelle dans l’intimité domestique, mais pas au lit.
Encore aujourd’hui, leur influence perdure à travers la robe de chambre moderne.

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Parcours de l’exposition

Sous-kimono d’homme (juban)


1835-1870
Coton imprimé
Étoffe : Probablement Royaume-Uni, 1835-
1860 ; confectionné au Japon
© The Khalili Collection of Japanese Art

Ce coton imprimé était produit en Grande- souvent avec les étoffes importées, celle-ci
Bretagne ou en France pour servir de tissu a été utilisée pour la confection d’un sous-
d’ameublement léger. Au Japon, ses fleurs kimono masculin. Dès les années 1820,
réalistes et son fond jaune vif lui donnent un les Néerlandais commencent à importer
caractère nouveau et exotique. Comme davantage de cotons européens au Japon.

Japon, 1700–1720
Tissage de soie uni, teinture par réserve
au pochoir (katazome)
© National Trust for Scotland, Newhailes

Cette robe de chambre est une des seules de celles que l’on trouve sur les kimonos
connues comme étant d’origine japonaise à formels au Japon, sont très inhabituelles. Il est
avoir été conservée au Royaume-Uni. Elle a tentant de relier ce vêtement au « kimono de
sans doute appartenu à Sir James Dalrymple, soie aux blasons familiaux » que les archives
avocat et homme d’État écossais, qui l’aurait japonaises rapportent avoir été chargé sur
acquise aux Pays-Bas. Les armoiries, imitation un navire néerlandais en 1711.

17
Parcours de l’exposition

Un style en mouvement
Pendant les années 1850, le Japon est contraint d’ouvrir ses ports aux puissances
étrangères face à la pression exercée par les puissances occidentales qui menacent
la souveraineté du pays et entendent lui imposer des traités commerciaux. Le règne
des shōgun prend fin et l’empereur retrouve le pouvoir, déplaçant la capitale de
Kyoto à Edo, rebaptisée Tokyo (la « capitale de l’est »).

Pendant la période Meiji (1868–1912), les styles vestimentaires revêtent une


signification politique. Les membres de l’élite adoptent le costume occidental pour
signifier la modernité du Japon et sa volonté d’être traité en égal avec les autres
pays. Tandis que les hommes portent durablement le costume deux-pièces,
les femmes, perçues comme garantes de la tradition, restent pour la plupart
Paire de figures de femmes attachées au kimono. Les techniques européennes de fabrication des textiles
Arita, 1670–1690
Porcelaine peinte en émaux
introduites accélèrent la production, diminuent les coûts, alors que les teintures
de surglaçage et dorure synthétiques étendent la palette de couleurs.
Acquisition avec le soutien de l’Art
Fund et l’assistance des legs Murray
et Horn L’exportation à grande échelle de la soie et d’autres biens artistiques représente
© Victoria and Albert Museum, un véritable tournant dans l’économie japonaise. En Europe et dans d’autres
London
pays du monde, ces exportations sont à l’origine d’une vogue « japonisante ».
Perçu comme l’expression d’une nouveauté et d’un exotisme japonais,
le kimono devient à la mode.

Une mode moderne


L’engouement pour le port du kimono atteint son apogée au début du 20e siècle,
conséquence des nombreuses interactions entre les fabricants japonais, les
distributeurs étrangers et des clients avertis. Cette tenue traditionnelle marque
profondément la mode européenne. Les couturiers renoncent aux vêtements
hautement structurés et corsetés au profit d’épaisseurs de tissus moins taillées
et plus fluides, enveloppant le corps.

Si les nouvelles modes vestimentaires occidentales deviennent populaires au Japon,


les femmes continuent, en revanche, à arborer le kimono. La coupe reste identique,
mais les motifs sont résolument modernes. En témoignent les nouveaux kimonos
proposés par les grands magasins, à l'exemple de Mitsukoshi (fondé à l'époque Edo
sous le nom d'Echigoya). Pour la première fois, les femmes peuvent acquérir en
prêt-à-porter et pour un prix abordable des kimonos à la mode, en soie, ornés de
motifs élégants.

18
Kimono destiné à l’export Ce kimono a été fabriqué au Japon obi. La broderie chatoyante représente des
Probablement Kyoto, 1905-1915 spécialement en vue de son exportation. oiseaux et des fleurs s’élevant depuis l’ourlet
Satin de soie (shusu), broderies de fils L’ajout d’une pièce de tissu triangulaire à et tombant des épaules. Les glycines, quant à
de soie
l’arrière lui donne un tombé de jupe. Il est elles, sont un motif très populaire au début
© Victoria and Albert Museum,
London fermé avec une ceinture assortie plutôt qu’un du 20 e siècle.

19
Parcours de l’exposition

Sandales en bois (geta)


Japon, 1920–1930
Bois avec laque rouge et or,
paille de riz tissée, fourrure
de lapin, velours de soie, métal
© Victoria and Albert Museum,
London

Ces geta ont une sur-chaussure fourrée pour enneigé. On suppose que la personne qui les
plus de chaleur et de protection les jours d’hiver. portait était assez aisée pour pouvoir s’offrir de
Les hautes « dents » permettent d’élever celle telles chaussures. Les côtés, eux, sont ornés de
qui les porte au-dessus du sol mouillé ou grues et de pins en rouge et or.

Kimono de femme
Probablement Isesaki, 1915-1930
Pongé de soie tissé mécanique-
ment (meisen), teinture des fils de
chaîne au pochoir (hogushi-gasuri)
© The Khalili Collection of Ja-
panese Art

Le motif de roses et de treillis de ce kimono Les mouvements internationaux tels que


évoque les créations de Charles Rennie l’Art Nouveau et l’Art Déco ont une influence
Mackintosh, architecte britannique, et des importante sur l’art et le design japonais
artistes de l’école de Glasgow, pendant pendant cette période.
anglo-saxon du style Art Nouveau.

20
Parcours de l’exposition

LE KIMONO TRANSFORMÉ
Depuis les années 1940, le kimono a vécu de nombreuses transformations. À la
suite de la Seconde Guerre mondiale, le Japon se tourne vers son passé afin de
retrouver sa stabilité. S'il est de moins en moins porté, le kimono s'affirme, en
revanche, en tant que symbole, y compris au cinéma et dans les arts vivants. Il
devient un emblème important de l'identité nationale et culturelle. Pour beaucoup,
ce n'est qu'un costume de cérémonie, tandis que pour d'autres, son rôle dans la
préservation des techniques japonaises de tissage est primordial.

Le Japon est souvent considéré comme un lieu où le passé et le futur, la culture


traditionnelle et l’influence occidentale, coexistent harmonieusement. Réinterprété
par de nombreux créateurs dans le monde entier, le kimono continue d’exercer une
influence prépondérante sur la mode internationale. Aujourd'hui apprécié pour son
caractère unique, s’adaptant aux cultures et aux genres dans un monde sans cesse
plus globalisé, le kimono connaît depuis peu une renaissance dans le milieu de la
couture.

Le kimono révéré
Au cours de l'après-guerre, alors que le pays cherche à s'adapter au monde
moderne, la plupart des Japonais cessent de porter le kimono au quotidien.

Le vêtement en vient à incarner la tradition et le respect de l'étiquette, plutôt


qu'une mode ou un style. Il est réservé aux occasions spéciales, à l'exemple du
mariage, ou à des pratiques spécifiques, telles que la composition florale et la
cérémonie du thé. Comme pour nombre de formes culturelles en voie d'extinction,
son usage est minutieusement codifié. Des écoles spécialisées sont créées afin
d'enseigner, aux femmes principalement, l'art de revêtir un kimono.

21
Parcours de l’exposition

La renaissance du kimono
Défait et dévasté à la suite de la Seconde Guerre mondiale, le Japon connaît
une américanisation croissante au cours de la période d'occupation par
les Alliés (1945-1952).

Le gouvernement japonais réagit en s'efforçant de préserver les pratiques


ancestrales, telles que la teinture et le tissage. En 1955, les techniques les plus
importantes et les artisans les plus habiles sont considérés comme relevant
d'une « propriété culturelle intangible ». Les tenants de cette distinction sont
généralement désignés par le terme de « Trésor national vivant ».

Des personnalités et des entreprises prennent également l'initiative de soutenir


ou de faire revivre les savoir-faire qui ont permis le développement du kimono au
Japon. Ce vêtement permet aujourd'hui encore aux artisans de l'industrie du textile
de manifester leurs talents, et à ceux qui le portent d'exprimer leur jugement en
matière de goût.

Moriguchi Kunihiko (né en 1941)


Kimono « Au-delà »
Kyoto, 2005
Crêpe de soie (chirimen), teinture à main levée
par réserve à la colle (yūzen)
© The Khalili Collection of Japanese Art

Moriguchi Kunihiko est l’un des artistes actuels un tube ou pulvérisée en particules sèches,
les plus innovants. Graphiste de formation, il avant et entre les étapes de teinture. Moriguchi
crée ses motifs de kimonos sur papier avec une Kunihiko a été nommé Trésor national vivant
précision mathématique. Il les applique ensuite en 2007, plus haute distinction décernée
de façon experte à la surface textile, à l’aide de par le Japon aux gardiens des biens culturels
pâte de riz. Celle-ci est déposée humide avec immatériels.

22
Parcours de l’exposition

Le kimono, une icône pop


Le kimono s'affirme comme une tenue populaire aussi bien dans les films
que dans les spectacles musicaux. L’histoire millénaire du Japon associée à ses
technologies futuristes contribue à donner au vêtement une dimension tout à la
fois intemporelle et ambiguë, lui insufflant des significations multiples. Le port du
kimono offre également aux artistes et aux spectateurs l’opportunité d'explorer
différentes identités – nationale, ethnique, sexuelle ou genrée.

Complexes et dynamiques, les relations qu'entretiennent le kimono et le spectacle


au niveau mondial témoignent de la porosité des frontières entre différentes
catégories sans cesse transcendées par la tenue : Est et Ouest, masculin et féminin,
conservatisme et cosmopolitisme, tradition et avant-garde. Cet usage du kimono
n’est pas sans susciter certaines controverses et accusations d’appropriation
culturelle.

Kimono ayant appartenu à Freddie Mercury


Japon, 1950-1970
Crêpe de soie (chirimen), teinture à main levée par réserve
à la pâte de riz (kata-yūzen) et broderie en fils de soie dorés
Private Collection
© Victoria and Albert Museum, London

Ce kimono à motifs délicats appartenait à l’usage du kimono par Freddie Mercury pour
Freddie Mercury, qui le portait dans l’intimité. défier les normes de genre et de sexualité.
À l’encontre de son style de scène flamboyant Il avait sans doute acheté ce vêtement lors
qui l’amenait à porter des kimonos décorés de d’une des nombreuses tournées du groupe
façon chatoyante, celui-ci est assez discret. Queen au Japon.
Sa coupe manifestement féminine révèle

23
Parcours de l’exposition

Affiche de David Bowie en Ziggy Stardust


1974
Encre imprimée sur papier
© Victoria and Albert Museum, London

David Bowie conçoit son alter ego futuriste Ce costume de satin blanc n’est pas un kimono
Ziggy Stardust en collaboration avec le designer à proprement parler, mais avec ses manches
japonais Kansai Yamamoto. Ensemble, élargies et sa peinture d’encre d’inspiration
ils s’inspirent du théâtre kabuki. Yamamoto japonaise, il est interprété comme tel par
décrit leur relation comme « quelque chose ses fans, dont Boy George fait partie.
qui dépasse les nationalités et les genres ».

24
Parcours de l’exposition

Le kimono en évolution
Depuis les années 1950, nombreux sont les stylistes qui s'imprègnent de l'esprit du
kimono. La capacité de celui-ci à être déconstruit et restructuré, traduit ou modifié,
en fait un fleuron de la mode remarquablement flexible.

C'est à une véritable renaissance de la tenue qu'assiste de nos jours le Japon. Le


renouveau s’est d’abord joué dans la rue, avec des kimonos anciens stylisés par de
jeunes Japonais qu’ont lassés les incessants changements de la mode occidentale,
aussi bien que l'uniformité des vêtements proposés dans le commerce.

Une nouvelle vague de créateurs a ensuite émergé, abordant le kimono de façon


innovante et parfois subversive. Celles et ceux qui arborent aujourd'hui ce vête-
ment l'apprécient non pas tant comme un produit de la tradition que comme un
dynamique objet de mode.

Duro Olowu (né en 1985)


Manteau drapé ceinturé
Tissu jacquard en laine mérinos
Londres, Automne/Hiver 2015
© Duro Olowu

Né en 1985 au Nigeria, travaillant à Londres, comportant des manches carrées ou évasées.


Duro Olowu est un designer qui possède Comme dans la fabrication de kimonos,
une approche internationale de la mode. le processus créatif de Duro Olowu démarre
Il crée des interactions entre le kimono et la avec l’étoffe, ici des pois colorés contrastant
buba, un vêtement yoruba (Nigeria) avec des carreaux noirs et blancs.

25
Parcours de l’exposition

Star Wars Queen Apailana costume


Trisha Biggar.
Brocart, crêpe de soie, broderie en fil métallisé,
perles et plumes
États-unis, 2005
© The Lucas Museum of Narrative Art
© and ™ 2022 Lucasfilm Ltd. All rights reserved
Photo : © Victoria and Albert Museum, London

Les films de pré-suite de Star Wars comportent droit. Elle a de longues manches, des sous-
une vaste collection de costumes inspirés de couches contrastées et une ceinture nouée.
nombreuses sources culturelles. Cette robe L’étoffe dorée est même tissée dans le motif
richement décorée pour la reine Apailana se à flèche japonais, que l’on retrouve souvent
ferme à la japonaise, côté gauche sur le côté dans les kimonos de jeunes femmes.

26
Glossaire technique

LE KIMONO
EN QUELQUES MOTS
/ Chimiren : tissu de crêpe de soie mis au point pendant la période d’Edo
pour la fabrication de kimonos

/ Furisode : kimono destiné aux jeunes femmes célibataires qui se caractérise


par des manches très longues pouvant varier de 75 à 125 centimètres

/ Geta : sandale à semelle épaisse en bois dotée d’une lanière en tissu


qui passe entre les orteils, à la manière des tongs

/ Kosode : ancêtre du kimono moderne, caractérisé par d’étroites ouvertures


pour les mains à l’extrémité des manches

/ Michiyuki : veste portée sur un kimono

/ Obi : ceinture sous la forme d'un ruban de tissu, sans boucle ni fermoir,
qui sert à fermer le kimono

/ Tabi : chaussettes blanches en coton

/ Uchikake : Sur-kimono souvent très orné porté pour des occasions


exceptionnelles comme les mariages ou sur une scène de spectacle

/ Yukata : kimono d’été en coton

/ Yūzen : technique artisanale de teinture créée pendant la période d’Edo


qui utilise plusieurs procédés comme la teinture au pinceau, la protection
de zones à la cire ou le dépôt de matières, telles que la feuille d'or

/ Zōri : sandale en paille de riz présentant deux lanières qui séparent le gros orteil
des autres doigts de pieds. Les Zōri sont portés pieds nus ou avec des Tabi

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Autour de l’exposition

AUTOUR DE L’EXPOSITION
Outils de médiation
Audioguide (français et anglais)
Parcours et livret enfants pour découvrir l’exposition, à partir de 7 ans

Activités de médiation
/ Visite guidée à partir de 12 ans / durée : 1 h
/ Visite guidée familles à partir de 6 ans / durée : 1h
/ Visite contée Japon à partir de 6 ans / durée : 1h
/ Atelier en famille « Silhouettes japonaises » à partir de 6 ans / durée : 1h30
/ Dimanche en famille - 26 février 2023 de 14h à 18h
Un rendez-vous gratuit à destination des familles permettant de participer
à des activités ludiques et pédagogiques
/ Soirée événementielle - 24 mars 2023 de 19 h à minuit
Visites inédites, performances, concerts, workshops ou DJ sets
Un rendez-vous gratuit pour découvrir et explorer l’exposition sous l’angle
de la création contemporaine

Catalogue
/ 336 pages, 55 €
/ Éditions de La Martinière
Édité à l’occasion de la première étape de l’exposition au Victoria and Albert
Museum, le catalogue est complété d’un bandeau et d’un livret de 8 pages avec
un éditorial d’Emmanuel Kasarhérou, Président du musée du quai Branly –
Jacques Chirac ; d’un entretien avec Anna Jackson, commissaire de l’exposition
et d’un entretien avec Serge Mouangue, artiste et créateur de Wafrica.

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Commissariat

COMMISSARIAT
Commissaires
Anna Jackson est conservatrice en chef du département Asie du Victoria and
Albert Museum.
Josephine Rout est conservatrice Japon au département Asie du Victoria and
Albert Museum.

Victoria and Albert Museum


Exposition itinérante conçue et organisée par le Victoria and Albert Museum du
27 août au 25 octobre 2020 dont la première étape internationale s’est déroulée
au Världskulturmuseet à Göteborg, du 17 août 2021 au 30 janvier 2022.

A V&A Exhibition – touring the World

Created by the V&A –


touring the world

Équipe scénographique
Scénographe : CIEL Architectes
Graphiste : Arnaud Roussel
Concepteur lumière : I.C.O.N. Lighting

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Informations pratiques

INFORMATIONS PRATIQUES
Du 22 novembre 2022 au 28 mai 2023
Mezzanine Est

musée du quai Branly – Jacques Chirac


37, quai Branly ou 206 et 218, rue de l’Université
75007 Paris

Visuels disponibles pour la presse : accès fourni sur demande

www.quaibranly.fr
#ExpoKimonoMQB

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Horaires du musée
Mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 10h30 à 19h.
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h.
Fermeture hebdomadaire le lundi en dehors des vacances d'automne,
de fin d'année et de printemps.

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Exposition
22 novembre
2022
— 28 mai
2023

Kimono ensemble, HIROCOLEDGE by Hiroko Takahashi, Japan, 2009 © Image courtesy of Hiroko Takahashi. DA : g6 design.

Avec le soutien de

Created by the V&A – touring the world

2_EXPOSITION_2022_KIMONO_MEDIA_PRESSE_ARTSintheCITY_140x200-V1.indd 1 05/10/2022 17:20

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