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I. INTRODUCTION
La technologie de tricotage est divisée en deux groupes en rapport avec la présentation du fil
dans le tricot : Le tricotage trame (tricot à maille cueillie) et le tricotage chaîne (tricot à maille
jetée) (Fig. 1, Fig.2).
Dans un tricot à maille cueillie, les boucles sont formés horizontalement par le fil qui se
déplace, soit à droite, soit à gauche , agissant exactement comme un fil de trame, d’où le nom
de tricot trame.
Sur une machine à tricotage chaîne, on trouve une série de fils parallèles disposés sous forme
de chaîne et chaque fil est bouclé séparément. Pour obtenir un liage entre les colonnes de
maille, il suffit de passer une boucle d’un fil au travers d’une boucle voisine formée par un
autre fil. Les tricots obtenues sont appelés tricots chaîne ou tricots à maille jetée. Ils sont
indémaillables et trouvent leur utilisation notamment dans les sous-vêtements.
Les métiers rectilignes ont pratiquement tous leur équivalent en métier circulaire :
Au métier rectiligne simple fonture correspond le métiers circulaire simple fonture, la fonture
est a la forme d’un cylindre (1) à axe vertical (Fig. 3). Les rainures (2) se trouvent parallèles à
son axe.
Autour d’un métier circulaire, il est possible de placer autant d’organes mailleurs appelés
serrures ou chutes que l’encombrement mécanique le permet. La chute d’une machine est
donc la zone de formation de la maille qui présente les cames d’ascension et de chute, le
guide-fil, le fournisseur etc.
Le mouvement de rotation est continue ce qui permet soit de faire tourner les fonture et laisser
les cames fixes: on parle de métiers à fonture tournante, soit de laisser les fontures fixes et
faire tourner les cames : on parle alors de métiers à cames tournantes.
La majeure partie des métiers est à fonture tournante, les bobines restent fixes et le tricot
tourne avec les fontures. Sur les métiers à cames tournantes, le porte-bobine tourne en même
temps que les guide-fils et les cames, le tricot reste fixe comme les fontures.
En raison de leur mouvement continu, leur grande vitesse et leur grand nombre de chutes, les
machines circulaires sont plus productives que les machines rectilignes. Vue leur faible jauge,
les machines rectilignes produisent un tricot grossier (généralement en laine ou en acrylique
ou en mélange de ces deux fibres) qui, après vaporisage pour être stabilisé, est confectionné
sous forme de vêtements de dessus comme les pulls, les gilets etc. Quasiment toutes les fibres
textiles peuvent être tricotées sur les métiers circulaires (coton, polyester viscose etc.). Vue
leur grande jauge (jauge fine), les métiers circulaires produisent un tricot fin qui doit subir un
processus de finissage approprié à la fibre (lavage, blanchiment, teinture, séchage,
compactage, thermofixation) avant d’être confectionné (sous-vêtements, T-shirts, polos,
chemises, robes, pantalons, tricots d’ameublement etc.).
A chaque tour du métier, on tricote autant de rangées que le métier comporte de chutes. Les
rangées se superposent les unes aux autres de manière à former une bande sans fin qui
s’enroule en spirale sur elle même pour former le tube de tricot.
La figure 4 montre un tube de tricot réalisé par un métier multichutes dont une des chutes
serait enfilée en noir. On voie le tube de tricot qu’on aura coupé en suivant une rangée a-b et
en redescendant au niveau de départ en suivant une colonne.
Cette figure montre aussi le tricot fabriqué sur un métier à 8 chutes, coupé suivant une
colonne et mis à plat. La chute 1 tricote la rangée a, la chute 2 tricote la rangée b etc.
On constate que les rangées ne sont pas perpendiculaires aux colonnes à cause de l’abattage
des mailles lorsque les aiguilles passent d’une chute à une autre. En pratique, ce biais peut
être considéré comme négligeable.
La coupe schématique du métier double fonture (Fig. 5) montre le bâti 1 sur lequel repose le
cylindre 2 et le plateau 3. Les aiguilles 4 sont commandées par des cames fixes 5 et
alimentées par des guide-fil 6 fixés sur des porte-came 7. Les bobines 8 supportées par un
cantre 9 permettent de dévider le fil qui passe par un casse fil 10 et éventuellement un
dispositif anti-vrille 11. Ensuite le fil passe par un tendeur 12 pour avoir une tension constante
puis par un système d’alimentation appelé fournisseur 13. Le tricot 14 descend à l’intérieur du
cylindre.
- C : solidaire du cylindre
- P : solidaire du plateau
- E : solidaire des bras 3 et 4 sur lesquelles sont fixés l’attracteur et l’enrouloir.