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Introduction au laboratoire de techniques dʼexécution 3

Les objectifs du laboratoire 3

Le règlement dʼordre intérieur 3

Le tournage 4
Le tour TOS SUI 32B 4

La définition du tournage 5

Description du tour parallèle à charioter et fileter 6


Le banc ou bati 7

La poupée fixe 8

La poupée mobile ou contre-poupée 9

Le trainard et les chariots 10

La chaine cinématique 12
1ère partie : la vitesse de broche 13

2ème partie : les avances automatiques 13

Les déplacements automatiques des différents chariots 14

Le mode dʼemploi du tour TOS SUI 32B 16


La description du tour TOS SUI 32B 17

Légende du tour TOS SUI 32B 18

Les vitesses de coupe et les avances 19


Les différents mouvements de coupe 19

La vitesse de coupe (Vc) 20

Tableau logarithmique des vitesses de broche 21

Lʼavance et la profondeur de passe 22

La fixation des pièces 23

Les différents types de montage 24


Le montage en lʼair 24

1
Le montage mixte 24

Le montage entre pointe 24

Le tournage de précision 25
Le réglage du parallélisme 25

La technique du 100ème 27

Les outils de tournage 29


Les outils de coupe 29

Les angles caractérisitiques 29

Les principaux outils de coupe 31

2
I. Introduction au laboratoire de
techniques dʼexécution
1. Les objectifs du laboratoire
Le but du laboratoire de techniques dʼexécution nʼest pas de former des tourneurs mais
bien de faire découvrir aux étudiants les différentes techniques dʼusinage.
En 2ème bachelier lʼon sʼintéressera particulièrement au tour et au montage des roule-
ments. A la fin de la 2ème lʼétudiant devra être capable dʼusiner une pièce de manière à
ce quʼelle soit fonctionnelle. Cela necessitera une bonne compréhension des caractéris-
tiques de cette dernière ainsi que des différentes techniques dʼusinage afin de respecter
les dites caractéristiques.

2. Le règlement dʼordre intérieur

3
II.Le tournage
1. Le tour TOS SUI 32B

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2. La définition du tournage
Le tournage est une opération mécanique permettant d'usiner par enlèvement de copeaux
une grande variété de pièces, en particulier des volumes de révolution et des filetages, sur
des machines-outils appelées TOURS. L'enlèvement de matière est réalisé à l'aide d'un
outil de coupe.

La figure suivante représente des types de pièces réalisées par tournage.

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3. Description du tour parallèle à charioter et fileter
Par souci de clarté, le tour est représenté sans appareil de protection
C'est le plus utilisé de tous, on l'appelle également tour universel. L'axe de rotation de la
pièce est horizontal et le déplacement de l'outil s'effectue principalement parallèlement à
celui-ci.
Il reste la machine de base (à commande manuelle) de tout atelier pour la pièce unitaire
ou la petite série de pièces simples ou complexes.

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Le banc ou bati
Le banc est le bâti de la machine, il en supporte tous les organes.
Dans sa partie supérieure, appelée "table" (A, B) se trouvent des guides ou glissières
prismatiques qui assurent l'alignement entre la poupée fixe, le traînard et la poupée mo-
bile.

Le banc est construit en fonte, il est évidé et nervuré entre les glissières pour augmenter la
rigidité. Il repose sur les fondations par l'intermédiaire de deux ou plusieurs pieds
indépendants, ou faisant corps avec lui.
Entre le siège (A) de la poupée fixe et les glissières (B) du banc guidant le traînard, on
laisse souvent un creux (S), pour permettre de placer sur la broche des plateaux porte-
pièces de grand diamètre. Dans ce cas le tour est appelé à banc rompu.

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La poupée fixe
La poupée fixe, en fonte, réunit les organes qui reçoivent le mouvement du moteur et qui
le transmettent à la pièce à réaliser.

La broche est un arbre creux recevant le mouvement de rotation de la boîte des vitesses.
Son extrémité appelée "nez de broche" est pourvue d'un alésage conique dans lequel vi-
ent prendre place la pointe fixe équipée d'une douille de réduction.
Un dispositif de quatre goujons-écrous plus bague tournante permet la fixation d‟un man-
drin ou dʼun plateau pousse-toc.

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La poupée mobile ou contre-poupée
La poupée mobile est située à l'extrémité opposée du banc, par rapport à la poupée fixe.
Cet organe est un support de pièce dans le cas du montage entre pointes (pointe tour-
nante), il peut être un support d'outil dans les travaux de perçage (mandrin de perçage ou
foret à queue conique).

A : Semelle
B : Corps en fonte
C : Dispositif de blocage rapide (perçage, centrage)
D : Dispositif de blocage principal (montage mixte, entre-pointes)
E : Fourreau (toujours travailler en évitant au maximum le porte-à-faux)
F : Vis de déplacement du fourreau
G : Volant de déplacement du fourreau
H : Poignée de blocage du fourreau
I : Alésage conique du fourreau
J : Déplacement latéral de la poupée (parallélisme du tour)
K : Ergot qui sert de guide pour le déplacement du fourreau
L : Sabot de blocage

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Le trainard et les chariots
Le traînard forme l'ensemble coulissant sur les glissières prismatiques du banc. Il est situé
entre la poupée fixe et la poupée mobile. Il sert à la fixation de l'outil et à lui transmettre
les mouvements d'avance et de position.
On distingue : - le tablier;
- le chariot longitudinal ou inférieur;
- le chariot transversal;
- le chariot porte-outil orientable;
- la tourelle porte-outil.

Le chariot longitudinal ou inférieur

C'est le chariot longitudinal qui coulisse sur les glissières


du banc. Il transporte l'ensemble du traînard dans son
déplacement parallèle à l'axe du tour. Son déplacement
est obtenu, soit à la main, soit automatiquement au
moyen d'une transmission par engrenage (A) et
crémaillère (B). Un tambour gradué au 1/10 ème de mm
permet de quantifier la longueur du déplacement effectué.
Le chariot longitudinal doit être bloqué pour le dressage
de face, les épaulements et certains travaux spéciaux ne
nécessitant que le déplacement du chariot transversal ou
du chariot porte-outil.

Le chariot transversal

Le chariot transversal coulisse sur la glissière à queue


d'aronde du chariot longitudinal. Son mouvement, rig-
oureusement perpendiculaire aux glissières du banc, est
obtenu par un système de vis et écrou. Le déplacement
de ce chariot peut être réglé manuellement en agissant
sur le volant (D ) ou automatiquement par une transmis-
sion par engrenages en enclenchant un levier. Un tam-
bour gradué ou vernier (E) permet de relever, avec la pré-
cision du 1/20 ème de mm sur le diamètre les déplace-
ments transversaux de l'outil.

Le chariot porte-outil orientable

La glissière orientable (G) est située au-dessus du char-


iot transversal. Elle peut pivoter autour d'un axe vertical
et est fixée par deux boulons dans la position de travail.
Dans sa partie supérieure, la glissière orientable com-
porte des rainures à queue d'aronde, dans lesquelles
coulisse le chariot porte-outil. C'est sur ce chariot porte-
outil ou supérieur qu'est fixée la tourelle porte-outil (F).
La glissière orientable pivotant autour de son axe, et le
chariot porte-outil coulissant sur celle-ci, permettent,
ainsi, d'orienter l'outil dans n'importe quelle position dans
le plan horizontal. Un tambour gradué au 1/50 ème de

10
mm permet de quantifier la valeur du déplacement du chariot porte-outil.

La tourelle

La tourelle porte-outil est un support carré pivotant autour de


son axe vertical avec indexage tous les 45°.
Elle permet la fixation de 1 à 4 outils à la fois de manière à
les présenter en position de travail dans l‟ordre demandé par
l‟usinage.

Le tablier

Le tablier, qui est aussi appelé cuirasse, est situé dans


la partie inférieure du traînard.
Il contient les mécanismes et les commandes pour
transmettre le mouvement dʼavance, à la main ou auto-
matiquement, au chariot principal et au chariot transver-
sal.
Pour obtenir ces avances, on embraye la barre de
chariotage B.
Pour les opérations de filetage, on embraye la vis-mère
(V).

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4. La chaine cinématique
Celle-ci se compose de deux parties: la première a pour but de fournir le mouvement de
rotation à la pièce et la deuxième fournit le déplacement automatique de l'outil.

1 : Moteur
2 : Transmission poulies-courroies
3 : Boîte de vitesses de broche
4 : Commutateur de vitesses (lent / rapide)
5 : Axe de la broche
6 : Boîte des gammes d‟avances
7 : Boîte de vitesses à roues interchangeables, lyre ou tête de cheval
8 : Boîte des avances et des pas
9 : Vis-mère
10 : Barre de chariotage
11 : Barre du levier de mise en route
A : Interrupteur général
B : Levier de mise en route
C : Avance automatique
D : Accouplement vis-mère

12
1ère partie : la vitesse de broche
La source primaire est un moteur électri-
que triphasé (1) 380V 50Hz de 3-4 Kw à
deux vitesses (710 et 1450 tr/min) et pou-
vant tourner dans les deux sens. Directe-
ment à la sortie du moteur des courroies
trapézoïdales (2) transmettent le mouve-
ment à la boite de vitesses de broche.
A l'aide de deux poulies à trois gorges de
diamètres différents, deux rapports de
transmission sont possible à ce niveau. A
l'ECAM, nos tours sont tous sur le rapport
le plus long.
Le sélecteur de vitesse de broche nous
permet de régler la boite de vitesse de
broche (3) sur la valeur souhaitée. A
chaque position du sélecteur, 4 vitesses
sont possibles dues à la combinaison des
2 vitesses électriques et des 2 rapports de
courroies. Les 2 montages de courroies
possible sont symbolisés sur le sélecteur.
La boite de vitesses de broche possède 5 vitesses mécanique plus un point mort. Cela
nous donne un total de 2x2x5 = 20 vitesses de broche possible.
Si l'on n'avait pas d'avance automatique, la chaine cinématique s'arrêterait là.

2ème partie : les avances automatiques


Dans notre cas, il faut pouvoir transmettre le mouvement de la broche aux chariots longi-
tudinal et transversal.
Quelques boites de vitesses supplémentaires sont nécessaires.

Le sélecteur de plage d'avance permet d'aller récupérer le mouve-


ment de rotation soit de la broche (sortie de boite de broche) soit
directement de l'entrée de la boite de broche. Respectivement la
flèche noire et la double flèche blanche. Pour chaque flèches 2 po-
sitions sont possible afin de choisir le sens de rotation dans le cas
ou lʼon employerait la vis mère. Dans le cas de la flèche noir, les
avance sont indépendantes de la vitesse de broche contrairement
à la double flèche blanche.

Après avoir choisi d'où viendrait le mouvement, ce dernier rentre


dans la boite des gammes d'avances (6) nous permettant 3 gran-
deurs grâce au sélecteur de gammes d'avances (A B C).

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A la sortie de cette boite, le mouvement est transmis à l'entrée de la boite des avances et
des pas via la lyre ou tête de cheval ou boîte de vitesses à roues interchangeables (7)
permettant de réaliser deux rapports de transmission différents : soit le montage 1/4 ou le
montage 1/2. A lʼEcam tous nos tour sont sur le rapport 1/2

Les deux sélecteurs commandant cette boite nous permet-


tent de choisir une valeur d'avance ou de pas dans le cas
dʼun filletage (selecteur a b c d e f) et de transmettre le mou-
vement soit à la barre de chariotage (selecteur m) soit à la
vis-mère pour un filetage (selecteur g k l). La barre de chario-
tage hexagonale transmet, via une vis sans fin montée
coulissante en translation mais solidaire en rotation le mou-
vement dans la boite faisant partie du trainard.

C'est là que, via le joystick, on peut se déplacer en automa-


tique suivant les 2 axes. Il faut cependant faire attention en-
tre le dressage et le chariotage car l'avance n'est pas la
même. En effet, comme le montre la tableau des avances,
les unités du chariotage sont données en [mm/tr] alors que
celle du dressage sont données en [(mm/2)/tr].

Les déplacements automatiques des différents chariots


Suivant les exigences de l'usinage, on a besoin de différentes vitesses d'avance, elles
sont obtenues en faisant varier le nombre de tours de la barre de chariotage et de la vis-
mère.
Le mouvement de rotation de la barre de chariotage ou de la vis-mère trouve son origine à
lʼintérieur de la boîte de vitesse, soit directement sur la broche (levier flèche noire) soit sur
lʼaxe intermédiaire en provenance du moteur (levier flèche blanche). Ce mouvement peut
être modifié soit au niveau de la boîte des gammes d‟avances, soit à la boîte de vitesse à
roues interchangeables, soit à la boîte des avances et des pas.

Avance automatique du chariot longitudinal

Elle est donnée par le chariot principal, qui entraîne


avec lui le traînard dans la direction parallèle à l'axe
du tour.
Une vis sans fin (B), montée coulissante sur la barre
rainurée de chariotage (A) (barre hexagonale sur le
TOS), se déplace sur celle-ci en même temps que
le tablier. La vis sans fin entraîne, dans sa rotation,
la roue dentée hélicoïdale (C) et la roue à denture
droite qui lui est solidaire. Cette dernière engrène à
son tour avec la roue dentée (D).
Lorsque la poignée (F) fixe le levier (E) dans la posi-
tion 1, la roue intermédiaire (O), commandée par la
roue (D), entraîne la roue (L) solidaire du pignon
(M), qui s'engrène sur la crémaillère (N) et se
déplace en entraînant le traînard et les chariots.

14
Avance automatique du chariot transversal

Cette avance est donnée par le chariot transversal


qui entraîne avec lui le chariot supérieur et l'outil
dans une direction perpendiculaire à l'axe du tour.
Si le levier (E) est fixé dans la position 3, la roue
intermédiaire (O), placée sur ce levier, engrène
avec le pignon (G) solidaire de la vis (H).
La rotation de cette vis dans l'écrou (I) solidaire du
chariot transversal fait coulisser celui-ci sur ses
glissières.

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5. Le mode dʼemploi du tour TOS SUI 32B

1° Introduire la clé (10) et déverrouiller .


2° Mettre l'interrupteur général (11) sur la position I : le bouton témoin vert (12)
s'allume ainsi que l‟éclairage de la zone de travail.
3° Régler la vitesse de rotation de broche à la vitesse de n = 125 t/min.
a. Position du commutateur de vitesses (14). (Rouge = lent ; Bleu = rapide)
b. Position du sélecteur de vitesses (9). (Point noir face au premier repère).
Le passage d'une position à l'autre de la boîte de vitesse peut s'obtenir plus
facilement en entraînant manuellement en rotation le mandrin ou le plateau.
4° Vérifier la position de toutes les sécurités. (16, 17, 19, 21, 24)
5° Mettre l'interrupteur " ARRET SECURITE " (15) en position I.
Remarque : l‟interrupteur pompe d‟arrosage (15) est remplacé par l‟interrupteur d‟arrêt
sécurité.
6° Pousser le bouton témoin vert (12) de mise sous tension (Il s'éteint).
7° Régler l'avance (fn en mm/tour) trouvé au tableau (6):
Attention : prendre une valeur d „avance double du tableau lors d‟un déplacement trans-
versal.
a. Position de la lyre réglée sur rapport 1:2 (Position courante);
b. Sélection de l'avance:
- Régler le sélecteur de plage d'avance (7) en flèche blanche ou noire
(Cercle symbole face au repère);
Flèche blanche: Avance dépendante du sélecteur de vitesses de broche (9).
Flèche noire: Avance indépendante du sélecteur de vitesses de broche (9).
- Régler le sélecteur de gamme d'avance (8). (A, B, ou C face au repère );
Le bouton poussoir noir (13) peut être utilisé en cas de blocage des manettes.
Remarque: Dès que vous avez fait vérifier la fixation correcte du mandrin ou
du plateau par un enseignant, vous pouvez alors mettre en route le moteur à faible
vitesse ( n=125 t/min) . (Levier de mise en route (24) vers le bas position ʻ NORMALʼ).
- Régler le sélecteur (3) en position m (Chariotage ou dressage en mm/tour);
- Régler le sélecteur (2) en position a, b, c, d, e ou f suivant l'avance fn choisie.
8° Mettre le levier de mise en route (24) au milieu position ʻSTOPʼ.
9° Mettre l'interrupteur "ARRET SECURITE" (15) en position 0 : le témoin vert s‟allume.
10° Régler la vitesse de rotation de la broche (n en tour/min):
Remarque: Le réglage se réalise moteur coupé!
a. Accouplement du moteur sur la grande poulie (vitesse la plus grande);
b. Position du commutateur de vitesses (14). (Rouge = lent; Bleu = rapide);
c. Position du sélecteur de vitesses (9). (Point noir face au repère).
Le passage d'une position à l'autre de la boîte de vitesse peut s'obtenir plus
facilement en entraînant manuellement en rotation le mandrin ou le plateau.
11° Mettre l'interrupteur " ARRET SECURITE " (15) en position I.
12° Pousser le bouton témoin vert (12) de mise sous tension (Il s'éteint).
13° Enclencher le levier de mise en route (24) du moteur dans le sens désiré .
14° Enclencher l'avance automatique avec le levier d'embrayage (26) dans la direction
voulue après avoir contrôlé que la vis de blocage du traînard est libérée sauf si le
déplacement est transversal.

16
La description du tour TOS SUI 32B

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Légende du tour TOS SUI 32B

18
6. Les vitesses de coupe et les avances
Les différents mouvements de coupe
L'outil (U) travaille en s'enfonçant comme un coin dans la pièce (P). Le mouvement circu-
laire uniforme de cette pièce, autour de son axe (A), permet un enlèvement continu et ré-
gulier du copeau (T). L'effort nécessaire à l'enlèvement du copeau (T) est donné par la ro-
tation de la pièce. L'outil réagit à cette force en étant solidement fixé dans un porte-outil.

Les mouvements relatifs entre l'outil et la


pièce demandés par le tournage sont:

Mouvement de coupe L : c'est le mouve-


ment principal qui permet la coupe de la
matière, il est donné par la rotation de la
pièce à usiner.

Mouvement d'avance A : c'est le mouve-


ment rectiligne donné à l'outil. L'outil se
déplace suivant la surface à usiner, afin de
rencontrer la matière à enlever.

Mouvement de position P : c'est le mouve-


ment qui détermine la profondeur de coupe,
il règle la profondeur de passe, donc
l'épaisseur du copeau.

19
La vitesse de coupe (Vc)
On entend par vitesse de coupe pour l'usinage sur tour, la vitesse circonférencielle des
points (P) de la pièce en contact avec l'outil.
Elle dépend de la matière à usiner, du type dʼusinage (ébauche / finition) et de lʼoutil em-
ployé.

Quand la pièce à usiner fait un tour, le tranchant de l'outil parcourt une fois la circonfé-
rence de la pièce. Cette vitesse de coupe correspond au nombre de mètres de matière
enlevée par minute et également à la vitesse de déplacement de l'arête de coupe sur la
surface de la pièce.

La vitesse de coupe devient donc : Vc = π x D x N

avec :

D : le diamètre de la pièce [m]


N : la vitesse de rotation de la broche [tr/min]

Dans notre cas, la vitesse de coupe est donnée, ce que lʼon recherche est la vitesse de
rotation de la broche. Il suffit donc dʼisoler N, de plus lʼunité employé est le [mm].

La formule devient donc : N = (1000 x Vc) / ( π x D)

Afin de ne pas devoir calculer la vitesse de rotation pour chaque diamètre, il est dʼusage
dʼemployer un tableau logarithmique.

20
Tableau logarithmique des vitesses de broche

21
Lʼavance et la profondeur de passe
Dans le tournage, on entend par avance (fn), le déplacement longitudinal ou transversal
de l'outil pour un tour de la pièce. Elle s'exprime en mm/tour.

Pour lʼopération de chariotage : la profondeur de passe (ap), représente la différence ex-


primée en millimètres des deux rayons de la pièce avant et après le passage de l'outil.
C'est l'épaisseur de matière à enlever.

Pour lʼopération de dressage de face : la profondeur de passe (ap), représente la diffé-


rence exprimée en millimètres des deux longueurs de la pièce avant et après le passage
de l'outil. C'est l'épaisseur de matière à enlever.

22
7. La fixation des pièces
Il existe une multitude de manière de fixer les pièces à usiner sur un tour. Tout dépend de
la géométrie de la pièce et de la précision recherchée.

La manière la plus courante est d'employer un mandrin à 3


mords concentriques. On ne peut malheureusement pas
fixer des pièces trop longues sans avoir des vibrations ex-
cessives. De plus cette manière ne permettra pas de cen-
trer parfaitement (0,1mm) la pièce et cela peut être gênant
dans les cas ou l'on veut une parfaite concentricité par rap-
port à l'enveloppe de la pièce.

Il existe aussi des mandrin à 4 mords concentriques per-


mettant de fixer des pièces de section carrée.

Un autre type de mandrin est le mandrin à 4 mords indépendants.


Il est possible de faire bouger indépendamment les 4 mords. C'est
utile pour fixer une pièce rectangulaire par exemple. Il sera néan-
moins fastidieux de positionner avec précision la pièce.

Une dernière manière de fixer une pièce est d'employer un pla-


teau à la place du mandrin. La pièce sera fixée sur ce plateau à
l'aide de clames, brides ect...

23
8. Les différents types de montage
Une pièce peut être montée de différentes manières sur un tour. La méthode choisie
dépend essentiellement de lʼencombrement de la pièce et du type dʼusinage à effectuer.

Le montage en lʼair
Il sʼagit du montage le plus courant: la pièce est simplement
fixée dans les mords du mandrin.
On ne pourra pas mettre de pièces trop longues, et la préci-
sion de reprise n'est pas très bonne (0,1mm).
C'est le montage que l'on emploie lorsque l'on travail sur
une pièce courte et pour laquelle aucune concentricité avec
l'enveloppe du brut n'est nécessaire (cas ou l'on sectionnera
la pièce par après par exemple).

Le montage mixte
Il permet de monter une pièce plus longue sans
crainte de vibrations. La pièce est d'une part
fixée dans les mords du mandrin et d'autre part
tenue par la pointe tournante montée dans la
poupée mobile. Il aura fallu auparavant usiner
un trou de centrage. Ce montage convient bien
pour des pièces longues pour lesquelles aucune
concentricité avec l'enveloppe du brut n'est de-
mandée.

Le montage entre pointe


Ce montage permet de monter la pièce avec précision sur le tour. Deux trous de centrage
sont usinés de part et d'autre de la pièce. A la place du mandrin vient se monter une
pointe fixe, la pièce est tenue entre la pointe fixe du mandrin et la pointe tournante de la
poupée mobile. Afin d'assurer la rotation de la pièce, un système de bague appelé TOC
vient se fixer sur la pièce et la met en rotation via le pousse-toc. Ce montage permet une
très grande précision de reprise (<0,01mm). Il est principalement utilisé lorsque l'on doit
pouvoir travailler des deux cotés de la pièce tout en gardant la concentricité des différents
usinages déjà réalisés.

24
9. Le tournage de précision
Par défaut le tour TOS ne permet pas dʼusiner un diamètre avec une précision inférieur à
1/20. En effet le vernier du chariot transversal est gradué avec une précision de 0,05.
Il est cependant possible dʼobtenir une précision de lʼordre du 1/100 en usant dʼartifice.
Dans le cas ou lʼon travail entre pointe il faut commencer par régler le parallélisme du tour.

Le réglage du parallélisme
Lorsque l'on travail entre pointe et que l'on chariote, si l'axe de rotation de la pièce n'est
pas parfaitement parallèle à la glissière longitudinale, au lieu d'usiner un cylindre ce sera
un cône (même très léger).

Le réglage du parallélisme permet d'éviter ce défaut. Une première manière de le régler


grossièrement consiste à utiliser un cylindre étalon. Ce cylindre a une cylindricité de préci-
sion supérieur au défaut à corriger. Nous pouvons le considérer comme parfait. Il peut être
monté entre pointe à la place de la pièce à usiner. A l'aide d'un comparateur placé dans la
tourelle porte-outil, on peut palper le cylindre étalon sur toute sa hauteur et vérifier que le
trainard se déplace bien parallèlement au cylindre. Si ce n'est pas le cas, il faut régler le
parallélisme.
Pour ce faire il est possible, à
l'aide de 2 vis, de déplacer la
poupée mobile perpendicu-
lairement à l'axe de broche. Il
suffit de la déplacer de
manière à ce que lorsque l'on
palpe sur toute la hauteur du
cylindre étalon, aucune varia-
tion du comparateur n'est visi-
ble. Cette technique n'est pas
très précise mais permet de
régler rapidement le parallélisme.

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L'autre technique quand à elle demande un peu plus d'effort. Le parallélisme va être réglé
directement sur la pièce à usiner. Pour ce faire, il faut charioter la pièce sur une certaine
longueur et mesurer avec précision le diamètre obtenu en deux points distants d'une cer-
taine valeur "l". La moitié de la différence entre ces deux diamètres [ (d1-d2)/2 ] nous
donne le défaut "e". Il faut donc, en fonction de la longueur totale de la pièce "L" , déplacer
la poupée mobile de "E" = (e*L)/l. Pour ce faire il suffit de placer le comparateur contre le
fourreau de la poupée mobile et de déplacer cette dernière de la valeur "E" dans le bon
sens.

Lors du réglage du parallélisme il faut faire attention à certains points:

1° TOUJOURS débloquer la poupée mobile avant de manipuler les 2 vis permettant le ré-
glage du parallélisme sous peine de casser la poupée.
2° Il est possible en serrant un peu plus fort le fourreau de déplacer de quelques cen-
tièmes ce dernier et donc de modifier le réglage du parallélisme.

26
La technique du 100ème
Le tour TOS par défaut n'est pas capable d'usiner avec une précision aussi grande. Le
vernier du chariot transversal a une précision de 0,05mm. Afin d'usiner un diamètre avec
précision on peut user d'un artifice appelé la méthode du centième. Cette technique per-
met d'avoir une précision de 0,01mm sur le diamètre de la pièce.
C'est par exemple nécessaire dans le cas où l'on doit monter un roulement avec tolérance
sur l'axe que l'on usine. Pour ce faire, on va utiliser le chariot porte-outil que l'on inclinera
d'un certain angle et on utilisera le vernier du chariot porte-outil pour se déplacer avec
précision perpendiculairement à l'axe de rotation.
De cette manière, le déplacement (e) du chariot porte-outil comportera une composante
transversale (p); qui représente la profondeur de passe.
La valeur de p est fonction de la valeur de l'angle d'inclinaison (α). Il faut qu'une petite
graduation de vernier induise un déplacement transversal (p) de 1/200 (1/100 sur le
diamètre). L'angle α vaut ArcSin(p/e).

p = 1/200
e = 1/10
α = 2°52'

Comme il n'est pas possible de régler avec une précision suffisante l'angle du chariot
porte-outil, il va falloir étalonner notre montage. Une fois l'angle réglé du mieux possible, il
suffit de mesurer avec précision la réduction de diamètre obtenue pour une certaine valeur
sur le chariot porte-outil.
Dans notre cas, après une première passe pour avoir notre zéro, l'on va mesurer avec
précision le diamètre obtenu avant d'incrémenter d'un tour le vernier du chariot porte-outil
et reprendre une passe. Ensuite l'on re-mesure avec précision le diamètre ainsi obtenu. La
différence entre les deux diamètres nous permet d'étalonner notre montage et par une

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simple règle de trois de savoir de combien l'on doit incrémenter notre vernier afin d'obtenir
le diamètre voulu.

Afin d'avoir une précision suffisante, il faut prendre plusieurs passes en incrémentant à
chaque fois d'un tour le vernier du chariot porte-outil et mesurer à chaque fois le diamètre
obtenu avant de faire la moyenne des différentes profondeurs de passe obtenues.

Lors de l'utilisation de cette technique il faut être attentif à plusieurs choses:

1° On ne touche plus au vernier du chariot transversal, on dégage à chaque fois l'outil à


l'aide du chariot porte-outil.
2° On mesure toujours au même endroit le diamètre de la pièce.
3° Avant de commencer à utiliser cette méthode, on dégage légèrement les glissières du
chariot porte-outil sous peine d'arriver en fin de course.

28
10.Les outils de tournage
Les outils de coupe
Les outils de tournage employés aujourd'hui se présentent presque exclusivement sous la
forme de porte-outils dotés de plaquettes amovibles serrées ou visées.

A : Plaquette

B :Cale-support (Sous-plaquette)

C : Corps de l'outil

D : Vis

E : Bride

F : Pivot

Les angles caractérisitiques

Caractéristique géométrique importante : α+β+ γ=90°

Lʼangle de dépouille α

La dépouille est comprise entre 4 et 6° pour


l'usinage de l'acier. Sa valeur peut être net-
tement supérieure pour les métaux de faible
résistance (bois, matières plastiques,
métaux légers, .. )

Une dépouille insuffisante conduit à une


augmentation du frottement et à une accé-
lération de l'usure de la surface en
dépouille.

Pour le tournage intérieur, il est recom-


mandé de faire appel à des angles de
dépouille importants.

Pour l'usinage des matériaux durs, il faut


par contre recourir à des dépouilles réduites
(4°).

Dans notre cas, l'angle de dépouille est de


4°.

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Lʼangle de tranchant β

Le tranchant est principalement déterminé par le matériau à usiner. Une dureté et une
résistance élevées impliquent un tranchant important. Réciproquement, des matériaux
tendres et tenaces doivent être usinés avec des tranchants réduits.

Lʼangle de dégagement γ

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Coupe positive Coupe négative

Avantages - Efforts de coupe faibles - Arête de coupe stable,


- Tendances à la vibration convenant pour une coupe
faible. interrompue.
- Ecoulement régulier du - Nombre d'arêtes de
copeau. coupe doublées (plaquette
réversible).

Inconvenients - Affaiblissement du tail- - Efforts de coupe aug-


lant, risque de rupture. mentés.
- Refoulement important
du copeau.
- Puissance absorbée ac-
crue.

Les principaux outils de coupe


Pour lʼusinage extérieur
1: Outils à charioter-dresser. 2: Outils à copier.
3: Outils à tronçonner. 4: Outils pour gorges, dégagements et profils.
5: Outils à fileter.

Pour lʼusinage intérieur


1: Barres d'alésage pour alésage et dressage. 2: Barres d'alésage pour profilage.
3: Barres d'alésage pour gorges et dégagement. 4: Barres d'alésage pour filetage.

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