Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Opérations de crédit
2
2 2
Introduction
2 3
La quatrième partie a regroupé les tâches qu’on retrouve dans les deuxièmes et
troisièmes parties. Ce regroupement d’opérations a été fait pour éviter leurs
répétitions intempestives dans les parties précitées. Ceci a permis d’éliminer
plusieurs pages qui pouvaient gonfler inutilement le volume du premier tome.
Le deuxième tome a décrit les procédures de traitement des opérations locales
à travers les quatre parties suivantes : les paiements nationaux, les opérations de
trésorerie en monnaie nationale, la télé-compensation et les procédures communes.
Les trois premières parties ont décrit les traitements manuels, semi manuels et
automatiques afférents aux opérations suivantes :
Les opérations sur les paiements nationaux :
L’encaissement des chèques locaux : les chèques reçus des clients, les
chèques reçus des agences et les chèques reçus des banques locales ;
Les virements locaux : les virements ordonnés par les clients, les virements
reçus des agences et les virements reçus des banques locales ;
L’émission et l’annulation des chèques bancaires locaux : les chèques
bancaires tirés sur ses caisses, les chèques bancaires émis par les agences et
les chèques bancaires émis par les correspondants lori ;
Les opérations de trésorerie en monnaie nationale :
Les opérations de trésorerie avec la BCC : l’ouverture des comptes courants,
la constitution de la réserve obligatoire, l’obtention des emprunts au jour le
jour et à court terme ; l’adjudication des billets de trésorerie, l’obtention des
provisions pour paiement des fonctionnaires et fournisseurs de l’Etat, les
transferts de trésorerie aux agences ;
Les transactions de trésorerie avec la concurrence : l’ouverture des comptes
correspondants, l’obtention des emprunts au jour le jour et à court terme et
l’octroi des prêts au jour le jour et à court terme.
Les opérations de chaque séance de télé-compensation, à savoir :
La préparation de la séance par les banques ;
L’envoi et la réception des pièces numérisées par les banques ;
La répartition des pièces numérisées reçues par les banques ;
La détermination des soldes de compensation par la BCC ;
Le règlement des soldes de compensation par la BCC ;
La diffusion des informations de la compensation par la BCC ;
La liquidation de la séance de compensation par les banques.
La quatrième partie a regroupé les tâches qu’on retrouve dans les trois
premières parties. Ce regroupement d’opérations a été fait pour éviter leurs
répétitions intempestives dans les parties précitées. Ceci a permis d’éliminer
4 2
plusieurs pages qui pouvaient gonfler inutilement le volume du deuxième tome.
Ce troisième tome, consacré aux opérations de crédit, comprend les parties
suivantes : les généralités sur les opérations de crédit, le traitement du crédit
d’escompte, le traitement du découvert en compte, le traitement du financement et
les procédures communes.
2 5
6 2
Partie 1
Cette partie présente les aspects théoriques essentiels des opérations de crédit
(ou des crédits). Elle comprend les titres suivants : 1- la définition d’une opération
de crédit ; 2- les catégories, types et formes de crédit ; 3- la classification des crédits ;
4- les organes de décision et leurs pouvoirs ; 5- les matières du présent tome.
2 7
8 2
Titre 1
Définition d’une opération de crédit
Une opération de crédit (ou un crédit) est tout acte par lequel une banque,
agissant à titre onéreux, met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’un
client ou prend, dans l’intérêt de celui-ci, un engagement par signature. Sont
assimilées à des opérations de crédit les opérations de crédit-bail, et, de manière
générale, toute opération de location assortie d’une option d’achat.
2 9
Titre 2
Catégories, types et formes de crédit
10 2
Les principales sortes de papier commercial sont : la lettre de change (ou la
traite) et le billet à ordre (ou la promesse).
La lettre de change est un écrit par lequel une personne, appelée tireur, donne
à une autre personne, appelée tiré, l’ordre de payer à une période déterminée une
certaine somme d’argent à une troisième personne, appelée bénéficiaire, ou à
l’ordre de celle-ci.
Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne, appelée souscripteur,
s’oblige à payer à une période déterminée une certaine somme d’argent à l’ordre
d’une autre personne, appelée bénéficiaire.
2- Mécanisme
Le crédit d’escompte fonctionne de la manière suivante :
Le client bénéficiaire de crédit remet à l’escompte les papiers commerciaux en
sa possession ;
La banque escompte (achète) lesdits papiers commerciaux et crédite le compte
du bénéficiaire de crédit du produit de l’escompte ;
À l’échéance de chaque papier commercial, la banque récupère son crédit en
débitant le compte du tiré lorsqu’il y a provision.
3- Formes
Il y a deux formes d’escompte de papier commercial : l’escompte-cédant et
l’escompte-fournisseur.
3.1- Escompte-cédant
On parle d’escompte-cédant : 1- lorsque les papiers commerciaux escomptés
par la banque sont des lettres de change tirées par le bénéficiaire de crédit sur ses
propres clients ; 2- lorsqu’à l’escompte de chaque effet, le compte du bénéficiaire de
crédit est crédité du nominal moins intérêts et agios ; 3-lorsqu’à l’échéance de
chaque effet, le compte du tiré est débité du nominal.
3.2- Escompte-fournisseur
On parle d’escompte-fournisseur : 1- lorsque les papiers commerciaux
escomptés par la banque sont : soit des lettres de change tirées par d’autres
personnes (les fournisseurs du bénéficiaire de crédit) sur le bénéficiaire de crédit ;
soit des billets à ordre souscrits par le bénéficiaire de crédit en faveur de ses
fournisseurs ; 2- lorsqu’à l’escompte de chaque effet, le compte du fournisseur du
bénéficiaire de crédit est crédité du nominal ; 3- lorsqu’à l’échéance de chaque effet,
le compte du tiré est débité du nominal plus les intérêts et agios.
2 11
4- Les garanties de remboursement
Le crédit d’escompte recèle des garanties liées à ses papiers commerciaux :
Les recettes de la vente des marchandises par le tiré ;
L’obligation d’acceptation de la lettre de change par le tiré qui, au moment de
l’acceptation, devient le principal débiteur de l’obligation de paiement ;
Le droit du tireur de protester la lettre de change en cas du refus d’acceptation
par le tiré ;
L’engagement de payer la lettre de change à la place du tiré pris par un avaliseur
éventuel ;
Le droit du porteur d’exercer son recours cambiaire contre tout signataire d’un
papier commercial en sa possession ;
Le droit du porteur de protester la lettre de change en cas du refus de paiement
par le tiré ;
La solidarité cambiaire : tous les signataires d’un papier commercial sont tenus
solidairement envers le porteur.
2- Mécanisme
Le découvert en compte fonctionne de la manière suivante :
Le client bénéficiaire de crédit tire des chèques et ordres de payement sur son
12 2
compte ordinaire sans provision au fur et à mesure de ses besoins de trésorerie,
à concurrence du montant autorisé, avant l’échéance de l’autorisation ;
La banque rend débiteur le compte concerné en payant les chèques et ordres
de payement du bénéficiaire de crédit ;
Avant l’échéance de l’avance en compte :
La banque calcule mensuellement les intérêts et agios qu’elle porte au débit du
compte ordinaire du bénéficiaire de crédit en découvert. L’assiette de calcul est
constituée par les soldes débiteurs de la période en dates de valeur ;
Le bénéficiaire de crédit couvre progressivement le découvert par le versement
de ses recettes normales d’exploitation au crédit de son compte ordinaire
concerné.
2 13
dépôts, le nantissement de comptes à terme, le nantissement de certificats de dépôts
ou de titres assimilés, le nantissement des bons BCC, les contre-garanties bancaires,
les hypothèques de 1er rang sur immeubles résidentiels et les hypothèques de
1er rang sur immeubles destinés entièrement aux activités productives.
3.2.1- Le nantissement
Le nantissement est l’acte par lequel le débiteur remet au créancier un bien en
garantie de sa créance.
Il existe plusieurs types de nantissement : le nantissement du fonds de commerce,
le nantissement du matériel et véhicule et le nantissement de parts sociales.
3.2.3- L’hypothèque
C’est l’acte par lequel le débiteur accorde au créancier un droit sur un
immeuble sans dessaisissement et avec publicité (inscription au registre de la
conservation des hypothèques du lieu de situation de l’immeuble).
Elle peut être légale, conventionnelle (à la suite d’un contrat) ou judiciaire
(résultant d’un jugement).
En cas de non-paiement et de poursuites, le créancier procède à la réalisation
du bien par vente forcée de l’immeuble saisi, aux enchères publiques.
De même, le débiteur ne peut vendre le bien sans avoir remboursé au préalable
le créancier car la garantie est attachée à l’immeuble. La durée de l’hypothèque
diffère selon le type de crédit à garantir. Une hypothèque est assortie d’un rang,
critère fondamental qui détermine les priorités lors de la vente de l’immeuble en
14 2
présence de plusieurs créanciers.
2- Mécanisme
Idem que pour le découvert en compte.
2 15
3- Garanties de remboursement
Idem que pour le découvert en compte.
2- Formes
Les principales formes de financement à court terme sont : le crédit de
campagne, l’avance sur produits, l’avance sur documents, le prêt personnel (ou prêt
privé), les crédits de trésorerie à l’agriculture.
16 2
2.2- Avance sur produits
La banque accorde ce crédit à un client exportateur pour permettre à celui-ci
d’engager les dépenses à l’intérieur du pays, en attendant l’exportation effective des
produits concernés.
3- Mécanisme
Le financement à court terme fonctionne de la manière suivante :
Le client bénéficiaire de crédit signe des promesses de remboursement établies
par la banque sur base du plan de remboursement (1). Deux sortes de promesse
sont établies : une promesse pour chaque mensualité du montant principal
jusqu’à l’échéance du crédit. Les promesses du principal peuvent être de mêmes
montants ou de montants décroissants ; une promesse pour chaque mensualité
des intérêts et frais jusqu’à l’échéance du crédit. Le plan de remboursement est
établi sur base de la méthode de remboursement retenue (2) ;
La banque escompte (3) (achète) les promesses du montant principal et porte
le nominal de chaque promesse : soit au crédit du compte du bénéficiaire de
crédit (le souscripteur) ; soit au crédit du compte du fournisseur du bénéficiaire
de crédit ;
2 17
À l’échéance de chaque promesse, la banque récupère son crédit en débitant le
compte du bénéficiaire de crédit du nominal plus les intérêts, s’il y a provision.
(1) Le plan de remboursement : il se présente de la manière suivante :
Part de
Capital
Mois remboursement en Part intérêts Mensualités
restant dû
capital
Total
(2) Les méthodes de remboursement : La somme prêtée peut être remboursée de
plusieurs manières : 1ère méthode : remboursement constant du capital : 1er cas : pas
de délai de grâce ; 2ème cas : avec délai de grâce partiel (paiement intérêts pendant le
délai de grâce) ; 3ème cas : avec délai de grâce total (rien n’est payé pendant le délai de
grâce). 2ème méthode : remboursement par mensualités constantes : 1er cas : pas de
délai de grâce ; 2ème cas : avec délai de grâce partiel (paiement intérêts pendant le délai
de grâce) ; 3ème cas : avec délai de grâce total (rien n’est payé pendant le délai de grâce).
(3) Méthodes d’escompte des promesses : 1ère méthode : La banque escompte toutes
les promesses ; 2ème méthode : La banque escompte d’abord la première promesse.
A l’échéance de la première, elle escompte la seconde. A l’échéance de la
seconde, elle escompte la troisième ; et ainsi de suite jusqu’à la dernière promesse.
Les promesses sont à envoyer au client pour signature et retour à la banque.
On précise la date du premier paiement.
18 2
demandeur de crédit. C’est un crédit à moyen terme dont la durée varie de plus
d’un an à 5 ans.
Le papier financier est un titre négociable (transmissible par endossement)
constatant, au profit de la banque, une créance de somme d’argent née du
financement accordé au souscripteur, payable à une échéance à court terme.
La promesse (ou le billet à ordre) est le papier financier généralement utilisé
dans le cadre du financement à moyen terme.
2- Formes
Les principales formes de financement à moyen terme sont : le crédit à
l’équipement, le crédit à l’habitat, le crédit immobilier et les crédits d’investissement
à l’agriculture.
3- Mécanisme
Idem que pour le financement à court terme.
2 19
4- Les garanties de remboursement
Idem que pour le découvert en compte.
Section 1- Caution
Les principales cautions émises par une banque sont : 1- les cautions fiscales
comprenant : la caution en matière d’imposition contestée, la caution d’entrepôt
fictif, la caution d’admission temporaire, la caution d’enlèvement, les obligations
cautionnées et la traite en douane ; 2- les cautions pour compte d’adjudicataires de
marchés publics, regroupant : la caution de soumission (ou d’adjudication), la
caution de bonne exécution (ou de bonne fin), la caution de restitution d’acompte
et la caution de dispense de retenue de garantie ; 3- la lettre de garantie pour absence
de connaissement.
Section 2- Aval
L’aval, matérialisé par une signature portée au recto d’un effet, est un
engagement de payer un effet à son échéance, en cas de défaillance du tiré.
Section 3- Acceptation
L’acceptation permet à une banque, au lieu de prêter directement de l’argent à
son client, de lui donner les moyens d’en obtenir ailleurs en lui prêtant sa signature.
La banque accepte une traite tirée sur elle-même par son client. Un écrit établit que
cette signature est donnée d’ordre et pour compte du client. Il contient
20 2