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Pathologie des ouvrages

en BA
A. LA FISSURATION DES OUVRAGES
EN BA
La fissuration du béton armé peut avoir deux origines
bien distinctes et indépendantes l’une de l’autre:

1. La fissuration liée à la mise en œuvre et à la qualité du


matériau: FISSURATION ACCIDENTELLE

2. Les fissurations liées au fonctionnement de l’ouvrage:


FISSURATION FONCTIONNELLE « Mécanique » &
FISSURATION FONCTIONNELLE « Thermique ».
Fissuration
accidentelle
Les principales causes de fissuration accidentelle -
précoce ou plus tardive – sont :

* Le ressuage: l’exsudation superficielle d’une partie de


l’eau de gâchage à la surface du béton frais
s’accompagne d’un tassement qui peut créer des
fissures au droit des obstacles s’opposant au
mouvement, L’ouverture de ces fissures peut atteindre
plusieurs millimètres et entraîner la corrosion des
armatures
•Le retrait plastique: Il s’agit d’un phénomène exogène
de dessiccation qui se produit avant et pendant la prise
du béton.

La fissuration plastique affecte les bétons de qualité


médiocre.
* Le retrait thermique après prise : la prise du ciment étant
une réaction exothermique, elle s’accompagne d’un
important dégagement de chaleur (plusieurs dizaines de
degrés)qui échauffe le béton. Après la prise, le
refroidissement du béton se traduit donc par un retrait
thermique qui peut provoquer l’apparition de fissures.
Le risque dépend notamment de l’épaisseur des
ouvrages: au-delà de 80cm notamment.

•Le retrait hydraulique: ce retrait différé s’exerce sur


une période de 1 à 2 ans après la mise en œuvre. Il est
directement lié au départ de l’eau libre du béton
(excédant d’eau de gâchage nécessaire à l’ouvrabilité
du béton mais n’entrant pas dans sa constitution)
Les fissures accidentelles n’ont en elles-mêmes aucun
caractère de gravité. Elles peuvent cependant avoir des
conséquences néfastes sur les ouvrages eux-mêmes ou
les éléments qui leur sont associés :
Corrosion des armatures si leur ouverture est importante
Infiltration d’eau, notamment si elles sont traversantes
Désordres causés à des revêtements rapportés …
Les ouvertures limites des fissures selon la sensibilité
des armatures à la corrosion, compte tenu de
l’environnement, sont données comme suit:
S e n s ib ilité d e s a rm a tu re s à la c o rro s io n
Trè s s e n s ib le s
Co n d itio n s d 'a m b ia n c e
Ø in f à 5 m m , a c ie rs s im p le m e n t P e u s e n s ib le s
tre m p é s , a c ie rs d e p ré c o n tra in te
No n s é v è re s 0 .2 0 m m 0 .3 0 m m
M o d é ré m e n t s é v è re s 0 .10 m m 0 .3 0 m m
S é v è re s 0 .10 m m 0 .2 0 m m

L’intérieur des bâtiments est considéré comme


ambiance non sévère.
Fissuration fonctionnelle mécanique

Le principe même du fonctionnement des ouvrages en béton


armé est basé sur la médiocre résistance du béton en
traction. Celle-ci est compensée par les armatures placées
dans les zones tendues. La sollicitation des armatures en
traction suppose donc la fissuration du béton.

Lorsque ces fissurations sont conformes au schéma de


calcul, il n’y a pas de danger ni de désordres. Les fissures
fonctionnelles d’un ouvrage en béton correctement
dimensionné et mis en œuvre sont par nature compatibles
avec un bon comportement. La seule anomalie peut donc
provenir d’une ouverture excessive des fissures qui indique
obligatoirement le dépassement des sollicitations prises en
compte.
Lorsque la fissuration n’est pas conforme au schéma de calcul,
on peut conclure à priori à une conception, une mise en œuvre
ou un usage défectueux. Cela concerne généralement un
mauvais positionnement des armatures, une sollicitation
excessive en compression, des dispositions constructives
inadéquates ou des sollicitations non prises en compte dans
les hypothèses de calcul : Surcharges exagérées, Tassement
de fondations, Poussées et tractions dans les voiles de
réservoirs
Il est également possible que la modélisation choisie pour le
calcul des ouvrages ne soit pas représentative du
fonctionnement réel.
Cela se produit notamment lorsque des reports de charge
intéressent des éléments de raideurs très différentes.

Les éléments les plus raides (de plus forte inertie ou de plus
faible portée) reprennent alors des charges pouvant être
beaucoup plus importantes que prévu. L’adaptation des
structures se traduit par une fissuration dont l’un des effets est
précisément de réduire l’inertie des éléments les plus raides.
Fissuration fonctionnelle
Thermique
La plupart des ouvrages en BA sont soumis à des variations de
température qui se traduisent par des dilatations et rétractions.
Lorsque ces mouvements sont gênés ou empêchés par des
éléments de structure ou lorsque les joints de dilatation sont
trop espacés, les raccourcissements s’effectuent au prix de
fissures.

Lorsque la répartition des joints a été déterminée sur la base


des valeurs forfaitaires couramment utilisées, sans tenir
compte du fonctionnement réel du bâtiment, l’espacement
retenu peut s’avérer insuffisant et entraîner une fissuration
de retrait thermique.
B. Les altérations et réparations
du Béton
Mécanisme d’altération du béton
Le béton armé étant un matériau mixte généralement coulé
en place, les mécanismes d’altération sont liés à la fois à la
nature de ses composants et à leurs conditions de mise en
œuvre.
L’altération peut affecter le béton lui-même ou les armatures
qu’il renferme, du fait notamment de fissurations ou
d’éclatements issus de phénomènes à caractère expansif
Caractéristiques et durabilité du béton
Avant, pendant et après la prise du béton, de multiples
phénomènes physico-chimiques interviennent et les
conditions de leur déroulement influencent directement la
durabilité du béton.
Le système chimique qui caractérise le béton se traduit par
un milieu fortement basique dont le pH varie de 12.5 à 13.5.
Ce système est en déséquilibre avec le milieu environnant
dont le pH est généralement très inférieur. Ce déséquilibre
favorise de multiples formes d’agressions chimiques.
L’eau est le principal vecteur d’agression: pluie, neige, eaux
souterraines, eau de mer. Cette eau chargée de substances
chimiques agressives (chlorures, sulfates, dioxyde de
carbone,…) pénètre dans le béton par les réseaux de fins
capillaires qui le parcourent dans sa masse ou par des
fissures.
Il existe donc un paramètre qui joue de façon majeure sur la
durabilité :
Il s’agit de la porosité capillaire du béton durci.

Béton Exposition aux agents agressifs


poreux extérieurs
Le béton possède aussi des mécanismes de défense étonnants
comme l’utilisation des éléments agresseurs eux-mêmes pour
constituer des couches protectrices.
Un béton suffisamment dosé en ciment et de forte compacité
présente des risques d’altération relativement faibles.
Carbonatation du béton
Lors de la prise du béton, il se produit une réaction chimique
complexe qui se traduit notamment par la formation d’Hydroxyde
de chaux [Ca(OH)2].
Cette chaux libérée est présente dans toute la masse du béton, de
ce fait, le pH initial du béton est de l’ordre de 12.5 (milieu alcalin).
Dans le temps, le béton perd environ 50% de l’eau de gâchage
qu’il contenait lors de la prise. Cette perte d’eau crée un réseau
capillaire à l’intérieur du béton qui favorise la pénétration d’eau et
d’air.
Les armatures sont à l’abri de la corrosion lorsqu’elles sont
protégées par un recouvrement de béton de bonne qualité,
d’épaisseur suffisante et ne contenant pas d’agents agressifs.
Protection des armatures Double barrière
- Barrière physique: l’acier n’est pas au contact direct de
l’eau ou de l’air
- Barrière chimique: le pH de 12.5 crée une passivation
des armatures.
L’acier est alors enrobé par un oxyde protecteur de faible
épaisseur, stable et non expansif.
Les vides entre granulats sont remplis d’une pâte de
ciment contenant :
70 % de silicate de sodium hydraté
20 % de chaux [Ca(OH)2].
10 % d’autres composés
Mais la porosité du béton permet au CO2 présent dans l’air
de pénétrer dans la masse et d’alimenter la réaction
chimique appelée Carbonatation
Ca(OH)2 + CO2 Produit CaCO3 + H2O
Cette réaction irréversible précipite l’hydroxyde de calcium sous
forme de sel insoluble. Le béton se carbonate et son pH diminue
pour atteindre une valeur de 9.

Dès que le front de carbonatation parti du parement extérieur,


atteint les armatures, celles-ci sont dépassivées du fait de
l’abaissement du pH. L’oxyde protecteur disparaît et est
remplacé par de nouveaux sels appelés « ROUILLE » dont le
volume est 6 fois supérieur à celui de l’acier, d’où gonflement
des armatures et éclatement du béton.
En fait, la vitesse de pénétration décroît avec le temps.
Les valeurs habituellement admises pour la profondeur de
carbonatation sont de 1cm en 8 à 15ans et 2cm en 20 à
30ans.

La résistance propre du béton n’est pas affectée par la


carbonatation, seule la corrosion des armatures est en
cause.
L’agression par les sulfates

Ce type d’agression a été observé dès 1887 par Candlot.

L’attaque se produit notamment en présence de gypse,

d’eaux séléniteuses ou d’eau de mer et donne lieu à la

cristallisation d’ettringite qui est expansive : ce sont les

sels de Candlot, d’où la fissuration et l’éclatement du

béton par effet de coin.

La fissuration accentue la pénétration des sulfates et le

front de la dégradation progresse et s’élargit avec le

temps, jusqu’à la destruction plus ou moins complète du

béton.
Les effets des Chlorures
Les chlorures s’introduisent dans le béton, soit par le biais de ses
constituants au moment de sa confection, soit ultérieurement, s’il
est exposé à une atmosphère maritime ou en présence de sels de
déverglaçage ou de déneigement. Les ions CL- peuvent atteindre
les armatures et les dépassiver en provoquant une corrosion
électrochimique par piqûre du métal.
La teneur en chlorures doit être d’autant plus forte que le pH du
béton est élevé. Or le pH est directement conditionné par les ions
OH-. Le seuil critique de dépassivation est atteint pour un rapport
CL-/OH- de 0.60.
Dans les bétons carbonatés, la diminution du pH aggrave les
risques de corrosion.
L’Alcali-réaction
L’alcali-réaction désigne un ensemble de réactions chimiques
pouvant se produire avec certains types d’agrégats réactifs. Ce
phénomène peut conduire à un certain nombre de désordres
dans les bétons :
Fissuration, expansion et baisse des performances mécaniques.
Il ne se produit que si l’humidité relative dépasse 80 à 85 % en
milieu fortement alcalin et en présence de granulats réactifs.

Le béton atteint d’alcali-réaction peut présenter des


déformations élastiques trois fois plus importantes que le béton
sain.
Sur le long terme, le phénomène se stabilise et on peut même
observer des regains de résistance probablement dû à une sorte
de « Cicatrisation » des fissures par recristallisation des produits
de réaction
Gra n it e s
Q u a rt z à ré s e a u d é fo rm é p ré s e n t a n t u n e
Gra n o d io rit e s

M A G M A TIQ U E S
e x t in c t io n o n d u la n t e . M in é ra u x fe ld s p a t h iq u e s
R h y o lit e s
a lt é ré s , j o in t s d e g ra in s o u v e rt s .
D a c it e s
P ré s e n c e d e v e rre s s ilic e u x o u d e v e rre s b a s a lt iq u e s
A n d é s it e s p lu s o u m o in s d é v it rifié s . P ré s e n c e d e t rid y n it e ,
Tra c h y a n d é s it e s d e c ris t o b a lit e , d 'o p a le .
B a s a lt e s V e rre s ric h e s e n s ilic e p lu s o u m o in s d é v it rifié s
O b s id ie n n e s o u v e n t m ic ro fis s u ré s
Tu fs v o lc a n iq u e s
M E TA M O R P H IQ U E S

Q u a rt z à e x t in c t io n o n d u la n t e .
M ic ro Q u a rt z d e s e c o n d e g é n é ra t io n .
Gn e is s Jo in t s d e g ra in s o u v e rt s , m in é ra u x fe ls p a t h iq u e s e t
M ic a - s c h is t e s m ic a c é s a lt é ré s .
Q u a rt z it e s Q u a rt z a s s o c ié s à u n c im e n t q u a rt z e u x e t o p a lin .
Co rn é e n n e s P ré s e n c e d e m ic ro q u a rt z d e s e c o n d e g é n é ra t io n .
P ré s e n c e d e p h y llo s ilic a t e s . P ré s e n c e d e q u a rt z à
e x t in c t io n o n d u la n t e o u d e q u a rt z m ic ro fis s u ré s

Grè s
S E D IM E N TA IR E S

Q u a rt z it e s
Cim e n t s ilic ie u x m a l c ris t a llis é , j o in t s d e g ra in s é la rg is .
Gra u w a c ke s
M in é ra u x p h y llit e u x a s s o c ié s .
c h is t e s q u a rt z e u x
P ré s e n c e d 'o p a le , d e q u a rt z m ic ro c ris t a llin s .
Ch a ille s
P ré s e n c e d e c a lc é d o in e , d 'o p a le e n m ic ro n o d u le s
S ile x
o u d iffu s e e n ré s e a u , a s o c ié e o u n o n à d e s s u lfu re s
Ca lc a ire s e t d e s p h y lin e s .
a lc a ire s d o lo m iq u e
D o lo m ie s
R o c h e s s u s c e p t ib le s d 'ê t re ré a c t iv e s a u x a lc a lin s
Réparation des bétons dégradés
Les procédés de traitement sont nombreux, le choix de la
solution à adopter dépend des manifestations ou de l’origine de
la dégradation.
Fissuration et défauts superficiels
Les défauts superficiels des parements en béton _ faïençage,

fissuration, épaufrures, érosion, trous et cavités… _ peuvent être

traités par enduits minces, ragréages, injections, rebouchages ou

reprofilages.

Cela suppose que les armatures ne soient pas en cause.

Les produits utilisables sont soit des liants hydrauliques

adjuvantés, soit des produits à base de résines (époxydes ou

polyuréthanes notamment).
Les notices techniques des fabricants fournissent en général les
informations nécessaires pour choisir le procédé approprié.
Préparation des supports
Demande un soin particulier dans la mesure où il s’agit
d’abord d’obtenir l’adhérence des produits rapportés.
Les opérations peuvent se limiter à un nettoyage
superficiel (lavage avec détergents ou sous pression à
l’eau chaude ou à la vapeur…) ou aller jusqu’au repiquage
ou à l’enlèvement des zones de béton altérées.
Procédés
- Repiquage au marteau pneumatique
- Bouchardage manuel ou mécanique
- Rabotage mécanique
- Sablage ou grenaillage
- Ponçage
L’application des produits de réparation nécessite souvent la mise
en œuvre préalable de primaires d’accrochage pour améliorer
l’adhérence.
Ces travaux doivent être réalisés par des Entreprises spécialisées
étant donné les connaissances, l’expérience et les matériels
nécessaires.
Bétons carbonatés
Le remède consiste à reconstituer la protection initialement formée
par le béton alcalin.
Plusieurs solutions sont envisageables :
1. Remplacement du béton carbonaté

L’opération est radicale mais très lourde. Toutes les parties de béton

carbonaté sont à éliminer par repiquage. Il faut ensuite vérifier l’état

des aciers avant de procéder à leur passivation. La peau d’enrobage

est ensuite reconstituée par coulage de microbéton ou par béton

projeté. Un traitement d’imperméabilisation éventuel termine la

réparation.
2. Réalcalinisation du béton

Il s’agit de rétablir l’alcalinité initiale par l’introduction d’alcalis

dans les capillaires du béton. Cela peut se réaliser par un

procédé électro-osmotique qui pompe un gel alcalin de

l’extérieur vers l’intérieur du béton et produit des ions

hydroxydes [OH-] autour des armatures. Les aciers sont

connectés au pôle positif d’un générateur, tandis qu’un treillis

métallique appliqué à la surface est relié au pôle négatif de ce

même générateur.

Une analyse des granulats est à effectuer au préalable pour se

prémunir contre une réaction alcalis – granulats.


3. Inhibiteurs de corrosion
Le procédé consiste à imprégner, au moyen d’une sorte de pansement,

le béton avec des produits à base d’inhibiteurs de corrosion. Ceux-ci

migrent à travers le béton pour venir former à la surface des armatures

un film réduisant les réactions chimiques de la corrosion.

4. Protection cathodique des armatures

Cette solution vise à abaisser en tout point des armatures le potentiel du


métal jusqu’à une valeur dite « potentiel de protection ». La vitesse de
corrosion devient alors négligeable, par limitation des échanges d’ions
entre béton et acier. L’abaissement du potentiel est obtenu par le passage
d’un courant continu à basse tension à travers le béton vers l’armature.
Une valeur de (-850V) est considérée comme critère de protection
suffisant.
Pathologie de la Pierre
Malgré leur apparence, les roches sont des matériaux en
perpétuelle instabilité. Trois vecteurs naturels principaux
favorisent leur dégradation :

L’eau, le vent, les organismes vivants.

Cette dégradation naturelle se combine avec d’autres


agressions, l’ensemble des facteurs créant ainsi la pathologie
de la pierre.
1. Facteurs physiques
LE GEL
Symptômes : Desquamation, délitage, fissuration, épaufrures,
éclatement dans la masse
LES DILATATIONS ET RETRAITS
_ Variations inégales dues à la chaleur, formation de rouille dans les
scellements _

Dans la maçonnerie traditionnelle la faible qualité mécanique


des mortiers compense cet effet au niveau des joints.
Dans des ouvrages de grande homogénéité ces effets
s’accumulent.
LE DEPASSEMENT DES RESISTANCES MECANIQUES (Compression,
Traction, Chocs)

Symptômes : Fissures et ruptures d’éléments ou d’ouvrages,


Cassure, Dégradations locale (résistance à l’abrasion).
LE FEU

Les effets sont très différents en fonction des roches.


Les modifications qui s’ensuivent sont de deux ordres :

- Chimiques : modification en surface (cuisson ou oxydation avec


coloration)

- Physiques : dues aux chocs thermiques

Symptômes : Changement de couleur, Cassures, Faibles


résistance en surface.
2. Facteurs chimiques
Elles sont liées à la nature des pierres et à l’environnement
(Industrie chimique…, )
Symptômes : Desquamation, désintégration.
L’EAU
- Dissolution des composants
- Transport d’agents chimiques

3. Facteurs biologiques
Les organismes vivants (bactéries, algues et lichens, arbres et
plantes, micro-organismes, excréments d’animaux…)

Symptômes : Tâches de couleur,


Présence d’humidité.
Pat hologie des ouvr ages: Bét on ar mé et Bét on pr écont r aint
D éfaut D éfinit ion et causes pr obables
Ar matur e appar ente
D ispar it ion ou enr obage insuffisant, Attaque du béton, Choc mécanique
Acier s dénudés
Cloquage ou éclat de l'enduit et/ou de l'enr obage avec gonflement
Per te de matièr e et diminution de section
Tr aduit un défaut d'étanchéité de sur face
Tr ansfor mation par l'action du gaz car bonique de la chaux en car bonate,
Se manifeste sous tr ois for mes:
C ar bonat at ion 1, For mation d'une peau sous l'effet de l'atmosphèr e ambiante
( ambiance char gée en CO2)
2, Appar ition de tr aces blanches ( efflor escences) sur une sur face diffuse
3, Appar ition de tr aces blanches et coulur es localisées,
Rotation de l'ouvr age
Basculement
Poussée des ter r es, affouillement, t assement, consolidation
Fissur e ou éclatement impor tant tr aver sant de par t en par t le béton,
C assur e
Elle est souvent accompagnée d'épaufur es et/ou défor mations
D ésintégr ation des ar matur es par électr olyse ou attaque chimique,
S'obser ve sur les acier s dénudés ou sur le béton d'apr ès la couleur
des efflor escences
1, Pr ise en compte ou évaluation insuffisante de la notion de fissuir ation
2, Acier dénudés, mauvaise étanchéité, enr obage insuffisant, er r eur s de calcul
C or r osion acier s Conséquences:
Fissur es dues à la r edistr ibution des effor ts, épaufur es, aggr avation des flèches
per manentes et défor mation des poutr es, dalles et coques, per t e de pr écontr ainte,
instabilité et r upt ur e
* En béton ar mé quelques ar matur es cor r odées
* En béton pr écontr aint, tout début de cor r osion de câble
Mauvaise réalisation ou mauvaise conception des coffrages, ou tassement
du cintre, ou décoffrage prématuré
Marches, ondulations ou autres variations localisées du profil
Alignement défectueux de l'ouvrage
Ségrégation généralisée pour un ouvrage
Problème d'adhérence des revêtements d'imperméabilisation et d'étanchéité
à base de liants organiques
Défaut de parement Après traitement de surface et/ou injections prévoir en général un revêtement
d'imperméabilisation ou d'étanchéité
Insuffisance d'épaisseur de tout ou partie de l'ouvrage et /ou diminution importante
A petite échelle, aspect irrégulier de la surface au point de vue forme à l'exclusion
des ségrégations importantes, on peut distinguer:
Bullage: présence de bulles sur éléments porteurs
canaux de ressuage: petits canaux ouverts, essentiellement verticaux provoqués
par un ressuage du béton ou pertes locales de laitance
1. Ouvrages de franchissement:
* surcharge de tout ou partie d'ouvrage
* diminution de la précontrainte dans le temps
* déformation des parois
Déformation Flèche 2. Ouvrages de stockage:
permanente * Rigidité des parois cylindriques ou parallélipédiques insuffisantes aggravées
généralement par une rotation éventuelle de l'encastrement avec le radier
* Déformation n'entraînant pas une mise hors service de l'ouvrage
* Déformation entraînant une limitation de l'exploitation de l'ouvrage qui peut se
traduire par une diminution de la hauteur de liquide (charge et pression)
Fine couche de mortier durci décollée de la surface et laissant à nu les agrégats

Ecaillage Perte de mortier autour des granulats jusqu'à 1 ou 2cm de profondeur


Causes: agression chimique

Tache blanche en surface du béton provenant de la carbonatation.


Causes probables:
Efflorescence
* mauvaise étanchéité de l'ouvrage

causes probables: Fragment détaché de la masse du béton


* le choc, action du climat, une pression ou une expansion à l'intérieur de la masse.
Epaufrure Se situe souvent le long du tracé d'armatures (gonflement par la rouille) ou sur les
arêtes

Microfissures de profondeurs très faibles

Réseau caractéristique d'ouvertures linéaires superficielles de très faible largeur se


présentant sous la forme d'un dessin géométrique à mailles régulières qui s'inscrivent
généralement dans un carré n'excédant pas 20cm de côté.

faiençage Ce réseau n'intéresse que la laitance superficielle du béton ou la couche superficielle


de l'enduit pour une très faible profondeur (1mm environ) au voisinage de la surface.
Des fissures fines de faible profondeur (<3cm) sur la surface du béton dans des
directions quelconques découpant la surface en plaques et existant à la réalisation
peuvent avoir pour conséquence un écaillage du béton.
Fissures reproduisant le quadrillage des armatures
Fissures
Causes probables: apparaissent à la réalisation par suite d'une vibration des
reproduisant
armatures (s'observe en général sur l'ouvrage non revêtu)
le ferraillage
Il y a risque de défaut de protection par enrobage
Ouverture linéaire au tracé plus ou moins régulier dont la largeur est comprise entre
Fissure dans la 0.2mm et 2mm. La microfissure se situe entre le faiençage et la fissure.
masse Causes probables: apparaissent en général sur des surfaces soumises à une
dessication excessive avant la fin de prise du béton
Fissures non parallèles aux axes principaux de l'ouvrage
* Structures porteuses (effort tranchant)
Fissures d'une épaisseur e<0.3mm apparue en phase provisoire de réalisation
Fissures obliques
Fissures résultant d'une insuffisance de résistance vis-à-vis de l'effort tranchant
* Structures devant assurer un rôle d'étanchéité
Tassements différentiels ou points durs au niveau des fondations de l'ouvrage
Fissure qui suit tout ou une partie du tracé d'un câble de précontrainte
Causes probables:
* Gel de l'eau circulant dans les gaines de précontrainte
Fissure le long des * Précontrainte excessive
câbles de * Corrosion des fils
précontrainte * Mauvais positionnement des gaines de précontrainte
* Enrobage du béton insuffisant
Conséquences:
* Oxydation des câbles
Enrobage des armatures inférieur à celui indiqué dans la réglementation ou celui

imposé par l'environnement (atmosphère agressive)


Défauts d'enrobage Conséquences:
des armatures Traces de rouilles, fissures, épaufures, aciers dénudés, corrosion des aciers.
L'absence d'enrobage peut entraîner un défaut d'adhérence qui engendre l'impossibilité

de mobiliser localement des efforts de traction dans les aciers.

Manque de compacité et d'homogénéité dans la masse du béton qui peut s'observer

d'après l'aspect du parement et confirmé par l'auscultation dynamique ou le carottage

Porosité Conséquences:
Suintements, efflorescences, stalactites, corrosion béton, corrosion acier,

gonflement, désintégration, fissures.

Variation dans la répartition des éléments du béton, se traduisant par des

concentration différentes des composants du béton


Ségrégation
Une ségrégation dans la masse de l'ouvrage conduit à un affaiblissement de sa

résistance et une diminution de son étanchéité

Dépôt de calcite sous forme d'aiguilles.

Affecte les sous-faces des coupoles, couvertures, dalles et poutres.


Stalactite
Causes probables:

Porosité ou fissuration du béton.


Présence d'humidité parfois chargée en sels après percolation à travers le béton.
Suintements
A bien distinguer du ruissellement normal à partir de barbacanes et gargouilles.
Détérioration de la structure ou de l'enduit par abrasion, érosion, cavitation ou
Usure
agression chimique mais par le matériel d'exploitation
Pathologie des ouvrages: Maçonnerie
Défaut Observations
Modification physico-chimique provoquant une perte des caractéristiques initiales
Altération L'altération peut être superficielle ou dans la masse et peut se manifester sous
diverses formes;
Tâches, croûtes, pustules, écaillage, efflorescence, desquamation.
Délitage d'une
pierre Désagrégation en couches parallèles d'une pierre au plan de stratification
Ecaillage Dégradation par détachement de matière
Destruction en éclats (fragments) par dépassement de la résistance mécanique
Ecaltement
(excès de compression, effet du gel).
Effritement Décohésion conduisant à la fragmentation en petits éclats ou en poussière
Causes possibles:
Corrosion aciers * Actions physico-chimiques ou bactériologiques
* Action du gel
Disparition d'un éclat ou d'un fragment dans un angle saillant
Causes possibles:
Epaufrure * Choc
* Altération chimique
* Expansion
Eraflures Enlèvement accidentel et superficiel du matériau constitutif
feuilletage d'une
Désagrégation par couches parallèles au plan de pressage
brique
Disparition de la liaison mécanique consécutive à l'altération ou à la disparition du

Disjointoiement matériau qui le constitue

Le disjointoiement peut être localisé ou étendu.

Descellement Suppression de la liaison entre un élément de maçonnerie et les éléments voisins

Déchaussement Mouvement d'un élément de maçonnerie consécutif à son descellement

Altération dans la masse d'une pièce de bois (platelages, pieux,…) par décomposition

physici-chimique, bactériologique ou cryptogamique


Pourissement
Se présente sous forme de ramollissement du bois qui prend un aspect pelucheux ou

colonneux avec un changement de coloration

Fissures reproduisant le quadrillage des armatures


Fissures
Causes probables: apparaissent à la réalisation par suite d'une vibration des armatures
reproduisant
(s'observe en général sur l'ouvrage non revêtu)
le ferraillage
Il y a risque de défaut de protection par enrobage

Creux ou vide débouchant ou non, pouvant affecter:

* Le corps de la maçonnerie
Cavité
* Le massif de remplissage

* Le massif de fondation ou le sol support

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