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Une écriture comptable est composée des éléments suivants :

- une date : la règlementation bancaire prescrit l’enregistrement chronologique


et exhaustif des mouvements affectant le patrimoine de l’établissement ; la
date de l’opération est la date de la pièce comptable ;
- des numéros de comptes : ces numéros sont déterminés par le plan
comptable des établissements de crédit et induisent un libellé de compte ;
- un libellé de l’opération : doit permettre de retrouver la pièce comptable qui
a généré l’écriture ;
- des montants : il peut y avoir un ou plusieurs montants au débit et au crédit
mais l’écriture ne peut être validée qu’à la condition de l’égalité débit-crédit.
Un enregistrement doit être justifié par un document de base (ou pièce comptable)
: facture, chèque, dépôt, bulletin de salaire… qui est indiqué dans le libellé.
Le classement et l’archivage des pièces justificatives doivent être prévus par le
manuel de procédures. Elles doivent être conservées pendant dix ans.

Les amortissements et les provisions

Les amortissements sont représentés par une somme


déductible du compte de résultat et inscrite à la ligne
"dotations aux amortissements et provisions".
 Les amortissements
 Les provisions

Les amortissements
L'amortissement sert à reconnaître l'usure, le
vieillissement et le rythme d'utilisation d'un bien (un
matériel, une machine, un véhicule par exemple) et
afin de permettre son renouvellement plus facilement,
une déduction correspondant à son usure et son rythme
d'utilisation est accordée.
La durée d'amortissement doit toujours être supérieure
à 12 mois sinon l'investissement est comptabilisé dans
les charges de l'exercice concerné.
Cette somme déductible est généralement calquée sur
la durée de vie du matériel
concerné. Les amortissements se pratiquent sur
100% du prix hors taxes du bien acquis, les
amortissements s'effectuent en général sous la forme
linéaire, c'est-à-dire de façon régulière.
Il existe quelques particularités avec l'amortissement
dégressif qui permet de constater l'usure d'un matériel
plus rapidement en début de vie et plus lentement en
fin de vie de ce matériel.
Il est également possible de décomposer
l'amortissement d'un matériel et ainsi tenir compte de
niveaux d'usures plus ou moins rapides. C'est, par
exemple, le cas d'un camion utilisé pour le transport et
dont certains éléments se déprécient plus vite que
d'autres.
Une entreprise qui ne ferait aucun investissement
n'aurait droit à aucun amortissement et donc ne
pourrait bénéficier de l'avantage fiscal correspondant
puisqu'elle n'a pas investi.
Le registre des amortissements et provisions est
obligatoire pour certaines formes d'entreprises.
Ce registre permet de tenir à jour, chaque année, les
investissements, les amortissements de l'année et ceux
cumulés depuis l'acquisition du matériel, pour en
déduire sa valeur nette comptable.
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Les provisions
Les provisions permettent de constater la dépréciation
d'un matériel comptabilisé en inventaire ou d'une
marchandise entrée en stock, c'est-à-dire que
la provision permet de constater la perte de valeur pour
des raisons comme :

 le vieillissement,
 la date de péremption dépassée ,
 la marchandise s'est abîmée,
 la machine est dépassée par la technologie
(obsolescence).
Les provisions se déduisent du compte de résultat à la
ligne "dotations amortissements et provisions", et
viennent donc en diminution du bénéfice de
l'entreprise.
Il existe plusieurs sortes de provisions, comme celles
pour pertes, pour dépréciation...

A noter
Il est aussi possible de provisionner une créance client.
Dans le cas d'une facture impayée (par exemple en cas
de cessation de paiements, liquidation, redressement
judiciaire du client...), il est préférable de provisionner
cette créance, au moins en partie. Si le client finit par
payer la totalité de sa dette, il faudra alors passer
comptablement une reprise sur provision pour annuler
les provisions enregistrées
Les provisions comme une mesure
de couverture contre le risque et la
crise liés aux impayés

III.7.1. Incident dans le paiement des


crédits : les impayés
Au moment du remboursement de la mensualité, il arrive que le compte du
bénéficiaire du crédit ne soit pas suffisamment provisionnée pour
rembourser l'échéance ou les intérêts et commissions. Après un trimestre
ou trois échéances mensuelles, les banques et les établissements
financiers doivent obligatoirement déclarer et classer les échéances
impayées parmi les échéances à surveiller. Après six mois d'impayés, si le
client ne rembourse pas, la créance est glissée dans les créances
douteuses et la provision est portée à 20% de l'encours impayé. A neuf
mois de retard de paiement, la créance douteuse est glissée vers les
créances litigieuses et la provision est portée à 40%. Enfin, si le retard de
paiement atteint douze mois, la créance litigieuse passe dans les créances
contentieuses et la provision est portée à 100%.

Le tableau suivant retrace les impayés au 31 décembre pour les exercices


2007 et 2008 :

Tableau no20 : Montants des


créances de la BANCOBU par
niveau d'impayés en millions de
BIF
Types de Créances à Créances Créances Créances Total
créances surveiller douteuses litigieuses contentieuses

Années
2007 33253 1265 1833 963286,6 999637,6
2008 80877 412458 57617 1034423,0 1585375
Source : Les auteurs à partir des rapports mensuels de la BANCOBU sur la

centralisation des impayés.

Les créances contentieuses occupent la plus grande place dans les


impayés à la BANCOBU. Cela nous fait l'idée du niveau des provisions
nécessaires pour couvrir le risque de non remboursement devenu très
probable à ce niveau. Le tableau qui suit montre les provisions nécessaires
pour couvrir ces impayés constatés conformément aux normes
prudentielles exigées :

Tableau no21 : Provisions


nécessaires en conformité des
normes exigées
Types de Créances à Créances Créances Créances Total
créances surveiller douteuses litigieuses contentieuses

Années
2007 0 253 733,2 963286,6 964272,8

2008 0 82491,6 23046,8 1034423,0 1139961,4

Source : Les auteurs à partir des données du tableau no20

Le tableau qui suit met en évidence l'importance des provisions pour


créances dans le total des provisions constituées par la BANCOBU :

Tableau no22 : Importance des


provisions pour créance dans le
total des provisions constituées
par la BANCOBU
Années provisions pour créances provisions totales part en %
2007 964272,8 1429367 67,46

2008 1139961,4 1862006 61,22

Source : Nous-même à partir des données des rapports annuels de la


BANCOBU

Avec la taille des impayés, on remarque qu'il y a un risque très élevé que
les bénéficiaires de crédit puissent ne pas être régulier. C'est pour cet effet
que la BANCOBU couvre cette dégradation par une valeur très élevée des
provisions. Les provisions pour créance occupent la plus grande part des
provisions constituées, ce qui réduit le résultat de la banque. Toutefois, la
valeur des reprises de provisions et amortissement « (457620823 en 2007
et 1397596553 en 2008) »36(*)montre que les créances ne sont pas
totalement irrécouvrables.

Les provisions sont constituées pour compenser cette dégradation probable


des actifs. Cette probabilité de dégradation traduit le risque dont les
créances sont porteuses. L'importance de ce risque sur l'activité de la
banque augmente avec la taille du crédit mais aussi avec le retard du
débiteur par rapport aux échéances convenues. Enfin, proportionnellement
à la durée de retard et à la taille du crédit, la BANCOBU constitue des
provisions pour créance pour pouvoir maintenir sa solvabilité auprès de ses
clients.

* 36 BANCOBU, Rapport annuel d'activités, Bujumbura, 2008, p24

En effet, les banques ne fonctionnent en grande partie que sur la base des ressources
collectées auprès de la clientèle et les adaptent à leurs emplois, pour valoriser leurs projets.
Les banques attirent leur grande attention sur les opérations avec la clientèle et leurs
partenaires que sur les opérations d'immobilisation car ces premières sont très risquées.
L'activité bancaire est exposée à pas mal de risques professionnellement spécifiques et
systémiques : le risque de crédit, de liquidité, de taux, de change et de solvabilité. Les
banques parviennent à les surmonter grâce au respect de la réglementation bancaire et au
choix et adoption des stratégies spécifiques à leurs situations.

En outre, l'analyse horizontale et verticale de l'évolution du bilan de la BANCOBU affiche


respectivement une évolution positive de son activité même si elle n'est pas régulière :
entre les années 1990 et 2008, les dépôts ont augmenté de 9 fois et les crédits de 4,5 fois
(de 6615,7 à 66028,2 millions de BIF pour les dépôts et de 9256,6 à 47840,2 millions de
BIF pour les crédits). Une dépendance financière et une instabilité des fonds due surtout à
ce que les ressources proviennent en grande partie de l'extérieur sous forme de dépôts,
essentiellement à vue, de sa clientèle, sont observées dans la structure du bilan de la
BANCOBU. Parallèlement, par le principe de correspondance liquidité-exigibilité, les
immobilisations sont moins élevées dans les emplois de la banque.

La banque se montre rentable avec un résultat net de 4172,1 millions de BIF en 2008,
résultat qui n'a jamais était négatif au cours de toute la période d'étude. Elle occupe une
part importante sur le marché bancaire (19,9 et 17,6% du marché bancaire respectivement
des dépôts et des crédits en 2008). Toutefois, l'attention particulière réservée à l'analyse du
crédit a été un indicateur da la lourdeur du risque de crédit dans le total des risques de
l'activité de la BANCOBU.

Ainsi, un accent particulier est mis sur la gestion des crédits compte tenu du risque qu'ils
engendrent, notamment par une minimisation des crédits à long terme (628,4 millions de
BIF pour les crédits à long terme contre un total des crédits de 47840,2 millions en 2008)
porteur de gros risques de non remboursement. Les sources de financement de ces crédits
ont été également caractérisées par une réduction des dépôts à terme pour minimiser les
charges et de plus pour faire correspondre la durée de détention d'une ressource à celle de
récupération de son emploi. Ici, notre première hypothèse selon laquelle la BANCOBU
privilégie de façon préférentielle la limitation des crédits et des dépôts pour réduire le
risque de son activité s'en trouve vérifiée.

De plus, la BANCOBU fait recours à d'autres méthodes de couverture du risque comme le


respect de la réglementation bancaire édictée par la BRB, la prise de garanties, la
diversification des crédits, etc. La politique de provisionnement adoptée par la BANCOBU
pour couvrir les impayés risquant de compromettre la solvabilité de la banque permet une
vérification de notre seconde hypothèse selon laquelle la BANCOBU constitue des
provisions proportionnellement aux crédits non honorés régulièrement pour pallier des
éventuels défauts d'illiquidité et/ou d'insolvabilité.

Toutefois, nous avons observé quelques imperfections dans la structure et l'activité de la


BANCOBU et dans le fonctionnement du système financier. La banque emploi des
ressources de court terme déposées par sa clientèle. Cela fait qu'elle connaît une
indépendance financière et une permanence des capitaux très faibles, situation très
défavorable pour une entreprise qui fonctionne à risque élevé. Encore plus, la BANCOBU
ne tient pratiquement compte que du risque de crédit, les autres risques étant négligés.

Du point de vue du système, la BRB en tant qu'arbitre, ne prévoit pas de normes bien
claires pour protéger les banques mieux portantes contre la banalisation du secteur surtout
par les microfinances. Le niveau bas du capital minimum encourage les banques à
fonctionner sans fonds stables suffisants.

Eu égard à ce qui précède, nous recommandons :

- à la BANCOBU, dans le souci de prévenir le risque et la crise liés à son activité, de


promouvoir les ressources stables dont les dépôts à terme et d'accroître ses fonds propres.
Aussi, nous lui recommandons un contrôle des risques autre que celui de crédit.

- à la BRB de privilégier plutôt les grandes banques de réseau en incitant les fusions que de
laisser le libertinage dans l'implantation des microfinances pour protéger les épargnants et
l'économie dans son ensemble. Dans un contexte d'intégration du BURUNDI dans la sous
région, que la BRB exige aux banques un capital élevé leur permettant d'être compétitives.
Enfin de compte, l'étude nous a permis de conclure globalement que la BANCOBU est une
banque rassurante, fiable, qui tient compte du risque dans son activité et qui mérite le
soutien car elle oeuvre dans un système dont l'avenir n'est pas claire.

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Suite de notre série sur les mégabanques françaises, en


complétant le billet sur le Crédit Agricole.

Je vous propose aujourd’hui de mieux comprendre de


quoi est constitué un bilan bancaire, en analysant les
(tristes) comptes 2012 du Crédit Agricole SA – dont les
pertes de sa filiale grecque ainsi que les dépréciations
de ses autres acquisitions ont entraîné une perte de 6
Md€ à sa holding SA.

L’actif (ce que “possède” la banques) se compose de 6


éléments principaux :

 1 et 2 représentent les prêts que la banque a accordés,


aux clients et à d’autres banques ;
 3 représente les actifs que la banque possède à court
terme (elle est intermédiaire dans les marchés
spéculatifs)
 4 représente les actifs que la banque possède à plus
long terme (en particulier comme placement des
assurances vendues par le groupe)
 5 représente le solde
 6 représente les écarts d’acquisition. Poste important,
dans lequel on loge les surcoûts d’acquisition. Quand la
banque achète une filiale en Grèce qui vaut
“objectivement” 7 milliards, mais qu’elle paie 8 milliards
elle comptabilise en participation 7 et 1 dans les écarts
d’acquisition. Bon, quand la filiale s’avère plus tard ne
valoir que 0 en fait , il faut diminuer les 2 postes…

Voici le passif (ce que “doit” la banque + ses fonds


propres [qu’elle doit à terme aux actionnaires] ) :

On a 6 postes de dette :

 1 représente les dépôts des clients (la banque vous les


doit, évidemment) ;
 2 représente les emprunts que la banque a effectués,
auprès d’autres banques (sa situation nette est donc
prêteuse de 386-161 = 225 milliards) ;
 3 représente les passifs que la banque possède à court
terme (elle est intermédiaire dans les marchés
spéculatifs) ;
 4 représente les obligations que la banque a émises
pour se financer ;
 5 représente les sommes dues aux assurés (assurance
vie…) ;
 6 représente le solde

et 2 de capitaux propres, avec le résultat de l’année et la


valeur des fonds propres avant leur imputation.

Cela donne ce schéma en synthèse :


On observe que le Crédit Agricole recueille nettement
plus de dépôts que ce qu’il effectue comme prêts. Il est
donc en mesure de prêter de l’argent aux autres
banques.

En rouge figurent donc les activités de marché. Avec


plus de 600 Md€, le total justifie qu’on demande leur
éloignement sanitaire d’urgence – de lourdes pertes
pouvant mettre en danger les dépôts.

Maintenant que nous avons une meilleure vision, nous


allons observer l’évolution du bilan en 2012. Elle est
assez… surréaliste !
Rappelons avant que l’exercice se solde par une
magnifique perte historique de 6,5 Md€ (les chiffres On a
6 postes de dette :

 1 représente les dépôts des clients (la banque vous les


doit, évidemment) ;
 2 représente les emprunts que la banque a effectués,
auprès d’autres banques (sa situation nette est donc
prêteuse de 386-161 = 225 milliards) ;
 3 représente les passifs que la banque possède à court
terme (elle est intermédiaire dans les marchés
spéculatifs) ;
 4 représente les obligations que la banque a émises
pour se financer ;
 5 représente les sommes dues aux assurés (assurance
vie…) ;
 6 représente le solde

et 2 de capitaux propres, avec le résultat de l’année et la


valeur des fonds propres avant leur imputation.

Cela donne ce schéma en synthèse :


On observe que le Crédit Agricole recueille nettement
plus de dépôts que ce qu’il effectue comme prêts. Il est
donc en mesure de prêter de l’argent aux autres
banques.

En rouge figurent donc les activités de marché. Avec


plus de 600 Md€, le total justifie qu’on demande leur
éloignement sanitaire d’urgence – de lourdes pertes
pouvant mettre en danger les dépôts.

Maintenant que nous avons une meilleure vision, nous


allons observer l’évolution du bilan en 2012. Elle est
assez… surréaliste !
Rappelons avant que l’exercice se solde par une
magnifique perte historique de 6,5 Md€ (les chiffres
négatifs sont entre parenthèses) :

négatifs sont entre parenthèses) :

3,4 Md€ de pertes proviennent de réajustement d’écarts


d’acquisition (actant que ces achats ont été de
mauvaises affaires en fait) et 4 Md€ proviennent en
particulier de pertes de la filiale grecque Emporiki,
vendue en 2012.

Voici ce qu’on peut dire sur l’évolution de l’actif durant


cette année noire :

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7.mai.2013 // Les Crises


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Suite de notre série sur les mégabanques françaises, en


complétant le billet sur le Crédit Agricole.

Je vous propose aujourd’hui de mieux comprendre de


quoi est constitué un bilan bancaire, en analysant les
(tristes) comptes 2012 du Crédit Agricole SA – dont les
pertes de sa filiale grecque ainsi que les dépréciations
de ses autres acquisitions ont entraîné une perte de 6
Md€ à sa holding SA.
On observe qu’il y a beaucoup de lignes, certaines de
572 milliards, d’autres de 4. On va donc regrouper pour
en garder que les plus importantes. Voici la synthèse :
L’actif (ce que “possède” la banques) se compose de 6
éléments principaux :

 1 et 2 représentent les prêts que la banque a accordés,


aux clients et à d’autres banques ;
 3 représente les actifs que la banque possède à court
terme (elle est intermédiaire dans les marchés
spéculatifs)
 4 représente les actifs que la banque possède à plus
long terme (en particulier comme placement des
assurances vendues par le groupe)
 5 représente le solde
 6 représente les écarts d’acquisition. Poste important,
dans lequel on loge les surcoûts d’acquisition. Quand la
banque achète une filiale en Grèce qui vaut
“objectivement” 7 milliards, mais qu’elle paie 8 milliards
elle comptabilise en participation 7 et 1 dans les écarts
d’acquisition. Bon, quand la filiale s’avère plus tard ne
valoir que 0 en fait , il faut diminuer les 2 postes…

Voici le passif (ce que “doit” la banque + ses fonds


propres [qu’elle doit à terme aux actionnaires] ) :

On a 6 postes de dette :

 1 représente les dépôts des clients (la banque vous les


doit, évidemment) ;
 2 représente les emprunts que la banque a effectués,
auprès d’autres banques (sa situation nette est donc
prêteuse de 386-161 = 225 milliards) ;
 3 représente les passifs que la banque possède à court
terme (elle est intermédiaire dans les marchés
spéculatifs) ;
 4 représente les obligations que la banque a émises
pour se financer ;
 5 représente les sommes dues aux assurés (assurance
vie…) ;
 6 représente le solde

et 2 de capitaux propres, avec le résultat de l’année et la


valeur des fonds propres avant leur imputation.

Cela donne ce schéma en synthèse :


On observe que le Crédit Agricole recueille nettement
plus de dépôts que ce qu’il effectue comme prêts. Il est
donc en mesure de prêter de l’argent aux autres
banques.

En rouge figurent donc les activités de marché. Avec


plus de 600 Md€, le total justifie qu’on demande leur
éloignement sanitaire d’urgence – de lourdes pertes
pouvant mettre en danger les dépôts.
Maintenant que nous avons une meilleure vision, nous
allons observer l’évolution du bilan en 2012. Elle est
assez… surréaliste !

Rappelons avant que l’exercice se solde par une


magnifique perte historique de 6,5 Md€ (les chiffres
négatifs sont entre parenthèses) :
3,4 Md€ de pertes proviennent de réajustement d’écarts
d’acquisition (actant que ces achats ont été de
mauvaises affaires en fait) et 4 Md€ proviennent en
particulier de pertes de la filiale grecque Emporiki,
vendue en 2012.

Voici ce qu’on peut dire sur l’évolution de l’actif durant


cette année noire :

On note :

 que les prêts à l’économie sont en baisse de -70


Md€ (en raison entre autres de la vente de la filiale
grecque) et ne représentent plus que 18 % du bilan ;
 qu’en revanche, tout va bien pour la spéculation : + 130
Md€ !
 l’impact du réajustement des écarts d’acquisition. Il en
reste pour encore 14 Md€ cependant (dont 2 à
l’international et 2 dans les activités de marchés – rien
n’a changé pour la banque de détail en France où la
situation est évidemment brillante…).

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