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Section 1.

Champ d’application du régime du bénéfice réel


Les contribuables personnes physiques :
Les contribuables personnes morales :
Section 2. Conséquences comptables de l’imposition selon le régime du
bénéfice réel
§ 1. Conditions de fond des enregistrements comptables
§ 2 - Conditions de forme
§ 3. Règles fiscales spécifiques aux comptabilités informatisées
Section 3. Définition du bénéfice imposable
1ère définition : Approche par l’état de résultat
2ème définition : Approche patrimoniale
Section 4. Règles comptables et fiscales particulières pour la
détermination du résultat fiscal
§ 1. Conditions de déductibilité fiscale des charges
§ 2. Distinction entre immobilisations et charges
§ 3. Règles fiscales d’évaluation et de dépréciation des stocks de
produits destinés à la vente
§ 4. Régime fiscal des amortissements
§ 5. Régime fiscal des provisions pour créances douteuses dans les
entreprises autres que les banques et organismes assimilés
§ 6. Traitement des subventions
§ 7. Les stock options
Section 5. Détermination du résultat fiscal
Sous-section 1. Les réintégrations
§ 1. Amortissements des voitures de tourisme d’une puissance
supérieure à neuf chevaux fiscaux
§ 2. Charges sur voitures de tourisme d’une puissance supérieure à neuf
chevaux
§ 3. L’amortissement des avions, bateaux de plaisance et résidences
secondaires et charges y afférentes
§ 4. Transactions, amendes, confiscations et pénalités de toute nature
§ 5. Intérêts servis à l’exploitant individuel et aux associés en nom
§ 6. Le salaire de l’exploitant ou de l’associé en nom
§ 7. Intérêts excédentaires des comptes courants des associés
§ 8. Imposition des intérêts supplétifs sur les sommes mises par la
société à la disposition des associés
§ 9. Rémunération des gérants associés majoritaires des sociétés à
responsabilité limitée (SARL)
§ 10. Subventions et dons excédentaires
§ 11. Les dons et subventions non déclarés
§ 12. Réceptions, cadeaux, frais de restauration et de spectacle
excédentaires
§ 13. La taxe sur les voyages
§ 14. Les retenues à la source supportées par l'entreprise aux lieu et
place des personnes non résidentes ni établies en Tunisie au titre des
redevances
§ 15. Les commissions, courtages, ristournes commerciales ou non,
rémunérations payées aux salariés et aux non salariés en contrepartie
d’un travail occasionnel ou accidentel en dehors de leur activité
principale, honoraires non déclarés dans la déclaration de l’employeur
§ 16. Les jetons de présence autres que correspondant à un
remboursement de frais
§ 17. Les provisions
§ 18. Dotations aux amortissements des terrains, fonds de commerce,
brevets et marques de fabrique
§ 19. Les subventions d’investissement
§ 20. Pertes de change non réalisées sur dettes et créances courantes
en devises
§ 21. L’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu
Sous-section 2 - Les déductions
§ 1. Plus-value de fusion et de scission (chez la société apporteuse)
§ 2. Les revenus des actions
§ 3. Plus-value sur les actions de sociétés cotées en bourse
§ 4. Plus-value d'introduction en bourse
§ 5. Plus-value des parts de fonds d'amorçage et des parts de fonds
communs de placement à risque
§ 6. Plus-value de cession des participations croisées
§ 7. Intérêts créditeurs de comptes courants ouverts entre commerçants,
industriels ou agriculteurs lorsque le bénéficiaire est une personne
physique (article 38 point 9 du code de l'IRPP et de l'IS)
§ 8. Intérêts des dépôts et titres en devises et en dinars convertibles en
Tunisie
§ 9. Gains de change non réalisés sur dettes et créances courantes en
devises
Sous-section 3. Les reports déficitaires et amortissements réputés
différés
Sous-section 4. Ajustement dû aux provisions déductibles constituées
depuis trois ans

Les règles de détermination du bénéfice réel présentent un intérêt majeur dans l’étude du
système fiscal. En effet, les régimes forfaitaires se réduisent généralement à quelques recettes, d’une
simplicité réductrice, fondées sur des éléments rarement conformes à la réalité et souvent source
majeure d’iniquité fiscale.
Section 1. Champ d’application du régime du bénéfice réel
Sont soumis au régime de la détermination du bénéfice réel :
Les contribuables personnes physiques :
1) Relevant des BIC dont le chiffre d’affaires dépasse annuellement 30.000 D qui n’ont pas opté
pour le régime du forfait optionnel ou qui ne remplissent pas une des conditions exigées pour être
éligibles à l'un des deux régimes du forfait d’impôt.
2) Relevant des BIC qui, bien que remplissant toutes les conditions du forfait d’impôt, présentent
une option au régime réel acceptée par l’administration fiscale.
3) Relevant des BNC qui optent définitivement au régime réel.
4) Relevant des BA qui choisissent de se placer dans l’imposition selon le régime du bénéfice réel.
5) Relevant des RF qui choisissent de se placer dans l’imposition selon le régime du bénéfice réel.
Les contribuables personnes morales :
Toutes les personnes morales qu’elles soient imposables à l’IS ou régies par le statut de la
transparence fiscale sont soumises au régime du bénéfice réel.
Section 2. Conséquences comptables de l’imposition selon le régime du bénéfice réel
Le régime réel d’imposition implique la tenue d’une comptabilité régulière et fiable telle que définie par
la législation comptable.
La régularité suppose le respect des conditions de fond et des conditions de forme. Certaines règles
spécifiques aux comptabilités informatisées sont édictées par la législation fiscale.
§ 1. Conditions de fond des enregistrements comptables
Pour être fiscalement fiable, la comptabilité doit satisfaire aux normes d’enregistrement comptable et
d’élaboration des états financiers.
Les normes d‘enregistrement comptable reposent sur 4 assertions (caractéristiques clés) :
Validité : Les enregistrements comptables reflètent correctement les transactions produites. Seules
sont enregistrées les opérations qui se sont réellement produites et susceptibles d’avoir un impact sur
l’entreprise. Des pièces justificatives doivent permettre de vérifier les opérations.
Exhaustivité : Toutes les transactions et les effets des événements associés qui se sont produits
pendant la période concernée sont enregistrés en comptabilité.
Exactitude : Les montants des opérations sont correctement énoncés ou calculés. Les soldes sont
correctement cumulés en termes de valeur, d’exercice comptable et de classement. Les actifs et les
passifs sont correctement évalués et les montants imputés aux postes de charges et de produits de
l’exercice comptable sont exacts.
Rattachement à la bonne période : Les enregistrements sont rattachés à la bonne période et sont
correctement reflétés dans les livres et documents comptables.
§ 2 - Conditions de forme
Les conditions de forme sont satisfaites par la bonne tenue des documents et livres comptables. La
tenue régulière d’une comptabilité implique la tenue des documents suivants :
1) La tenue d’un journal général coté et paraphé : Le journal général est tenu dans les
conditions prescrites par la loi. Il enregistre les opérations soit jour par jour, soit sous forme de
récapitulations, au moins mensuelles, des totaux de ces opérations, à condition de conserver, dans ce
cas, tous documents permettant de les reconstituer jour par jour.
Les écritures comptables sont enregistrées sur le journal dans un ordre chronologique. Le journal doit
être tenu sans blanc, ni rature, ni altération d’aucune sorte.
2) La tenue d’un livre d’inventaire coté et paraphé dans lequel l’entreprise transcrit ses états
financiers.
3) La tenue d’un grand livre : Les enregistrements opérés au journal général sont reproduits ou
reportés sur le grand livre.
Le grand livre comporte les comptes ouverts par l’entreprise conformément à son plan des comptes.
Le grand livre est formé de l’ensemble des comptes individuels et collectifs. Il permet le suivi de ces
comptes. Chaque compte fait apparaître distinctement le solde au début de l’exercice, le cumul des
mouvements «débit» et celui des mouvements «crédit» depuis le début de l’exercice (non compris le
solde initial), ainsi que son solde en fin de période.
Le total des mouvements du journal doit être égal au total des mouvements du grand livre.
4) L’élaboration d’une balance : La balance constitue un état récapitulatif faisant apparaître les
mouvements de la période et les soldes d’ouverture et de clôture.
Le total des soldes d’ouverture débiteurs et des mouvements débiteurs de la période doit
correspondre au total des mouvements débiteurs du journal général. Le total des soldes d’ouverture
créditeurs et des mouvements créditeurs de la période doit correspondre au total des mouvements
créditeurs du journal général.
5) Journaux et livres auxiliaires : Le journal général et le grand-livre peuvent être établis et
détaillés en autant de journaux et de livres auxiliaires ou supports en tenant lieu, que l’importance et
les besoins de l’entreprise l’exigent.
Dans le cas où les données sont enregistrées dans des journaux et des livres auxiliaires, les totaux de
ces supports sont périodiquement et au moins une fois par mois respectivement centralisées dans le
journal général coté et paraphé et reportées dans le grand livre.
§ 3. Règles fiscales spécifiques aux comptabilités informatisées
En plus de l’obligation de tenir un journal général et un livre d’inventaire cotés et paraphés et de tenir
un grand livre et d’établir la balance (conditions communes à tous les systèmes de tenue de
comptabilité), les entreprises qui tiennent leur comptabilité par ordinateur doivent :
(1) déposer, contre accusé de réception, au bureau de contrôle des impôts dont elles relèvent un
exemplaire du programme initial ou modifié sur support magnétique,
(2) Informer ledit bureau de la nature du matériel utilisé, du lieu de son implantation et de tout
changement apporté à ces données.
Selon la doctrine administrative (note commune n° 19/98 du 27 février 1998), dans le cas où la
comptabilité est tenue sur ordinateur, par le moyen de logiciels informatiques destinés à l’usage
collectif et élaborés par les entreprises de services informatiques, ces dernières peuvent déposer, au
lieu et place des entreprises clientes, une copie du programme initial ou modifié sur supports
magnétiques, à condition de faire parvenir aux services du contrôle fiscal la liste de la clientèle
utilisant lesdits programmes.
Section 3. Définition du bénéfice imposable
L’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS fournit deux définitions du bénéfice imposable.
1ère définition : Approche par l’état de résultat
Le résultat net est déterminé d’après les résultats d’ensemble des opérations de toute nature
effectuées par l’entreprise y compris notamment la cession de tout élément d’actif.
2ème définition : Approche patrimoniale
Le résultat net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à
l’ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l’impôt sur le revenu ou à
l’impôt sur les sociétés :
- Diminuée des suppléments d’apports effectués au cours de la période par l’exploitant ou
par les associés,
- Augmentée des prélèvements effectués au cours de la période par l’exploitant ou par les
associés.
Selon la terminologie fiscale, l’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actif sur le total formé du
passif par les dettes, les amortissements et les provisions admises en déduction.
Intérêt de la coexistence des deux définitions du bénéfice imposable : Tout en étant, en dernière
analyse équivalentes, les deux définitions se complètent. En effet :
- L’approche par l’état de résultat met en relief la prise en compte dans le résultat global des
produits et charges de toute nature dès lors qu’elles se rattachent à l’entreprise.
- L’approche par la variation de l’actif net ou patrimoniale met en relief la prise en compte dans
l’assiette imposable des modifications portées en ajustement des capitaux propres d’ouverture
«compte 128 Modifications comptables affectant les résultats reportés».
Le modèle de tableau de détermination du résultat fiscal établi par l’administration fiscale retient
comme base de départ pour le calcul du résultat fiscal imposable le résultat après modifications
comptables.
Section 4. Règles comptables et fiscales particulières pour la détermination du résultat fiscal
Les objectifs poursuivis par la comptabilité financière visent à satisfaire en priorité les besoins des
investisseurs à risque (actionnaires et bailleurs de fonds).
Le fisc en tant qu’utilisateur important mais non privilégié de l’information comptable s’appuie,
néanmoins, sur cette information pour la détermination de l’assiette imposable. Compte tenu des
différences d’approche et de critères de mesure des résultats, il est normal qu’il existe des
divergences entre comptabilité et fiscalité. Mais, divergence n’implique pas incompatibilité. Bien au
contraire, le point de départ pour la détermination du résultat fiscal est toujours constitué par le
résultat comptable.
C’est en effet en partant du résultat comptable, après modifications comptables, que la fiscalité
procède aux différents ajustements permettant de passer du résultat comptable au résultat fiscal.
§ 1. Conditions de déductibilité fiscale des charges
Les conditions de déductibilité fiscale des charges se déduisent des règles définies par le code de
l’IRPP et de l’IS.
Ainsi, pour être admises en déduction, les charges doivent remplir trois conditions de fond et trois
conditions de forme :
a) Les conditions de fond
(1) Se rattacher à la gestion ou être exposées dans l’intérêt de l’entreprise, ce qui exclut les
dépenses à caractère privée et celles pouvant être qualifiées d’acte anormal de gestion.
C’est ainsi que constituent, à titre d’exemples, des dépenses personnelles exclues du droit à
déduction :
- Le loyer d’un local d’habitation occupé par le chef d’entreprise individuel ou par un dirigeant social
à moins qu’il ne fasse partie de sa rémunération en tant qu’avantage en nature au même titre de son
salaire.
- La quote-part des frais correspondant à l’usage privé d’un véhicule appartenant à une entreprise.
- Le salaire et les charges sociales d’un salarié occupé à usage privé (employés de maison,
jardinier, etc...).
- Les dépenses de voyages, de déplacement et de réception à titre non professionnel.
(2) Se traduire par une diminution de l’actif net, ce qui exclut les dépenses ayant une
contrepartie à l’actif.
À titre d’exemples, ne constituent pas une charge :
- Les dépenses qui entraînent l’entrée ou l’augmentation de valeur d’un élément d’actif immobilisé.
Corrélativement, les amortissements s’y rapportant sont déductibles dès lors qu’ils sont comptabilisés.
- Les dépenses qui font apparaître une créance à l’actif tels que les frais engagés pour le compte
d’un tiers.
(3) Ne pas être exclues du droit à déduction par une disposition expresse de la loi.
b) Les conditions de forme
(1) Être comptabilisées et déduites de l’exercice auquel elles se rattachent.
Ainsi, les charges ne sont déductibles que de leur exercice de rattachement. Néanmoins, la technique
de la correction symétrique permet de déduire une charge au titre de son exercice de rattachement
alors qu'elle est comptabilisée puis réintégrée au résultat fiscal, au titre d'un autre exercice.
(2) Être appuyées de justifications suffisantes et probantes. Il s’agit des pièces justificatives et
autres modes de preuve définis par le nouveau système comptable.
(3) Être portées sur certaines déclarations lorsqu’une telle condition est exigée par la loi.
Tel est le cas des honoraires, des commissions, des rémunérations payées en contrepartie d’un
travail occasionnel ou accidentel, courtages et ristournes supportés ou payés ainsi que des provisions
pour créances douteuses, des provisions pour dépréciation des stocks de produits finis, des
provisions pour dépréciation des actions cotées en bourse, des dons et subventions accordés ainsi
que des créances ne dépassant pas 100 dinars passées en pertes ou provisionnées.
§ 2. Distinction entre immobilisations et charges
Les règles fiscales de distinction entre immobilisations et charges sont les mêmes que les règles
comptables.
Néanmoins, les biens immobilisés dont la valeur unitaire ne dépasse pas 200 dinars hors TVA
récupérable peuvent être amortis intégralement au cours de l’exercice de leur mise en service.
La doctrine administrative sanctionne la comptabilisation d’une immobilisation en charges par :
- La non déductibilité de la charge.
- La non déductibilité de l’amortissement non constaté.
§ 3. Règles fiscales d’évaluation et de dépréciation des stocks de produits destinés à la vente
Aux termes de l’article 11-III du code de l'IRPP et de l'IS, les stocks et les travaux en cours sont
évalués au prix de revient.
La terminologie prix de revient est mal appropriée, les produits en stocks ont subi des coûts et n’ont
pas encore rapporté de prix.
Le prix de revient fiscal désigne comptablement :
- le coût d’achat pour les marchandises,
- le coût d’achat pour les matières,
- le coût de production pour les produits et travaux en cours,
- le coût de production pour les produits finis.
Aux termes de la note commune n° 9/98, les stocks pouvant faire l’objet de provisions déductibles
sont constitués des produits destinés à la vente. Il s’agit donc des stocks de produits finis et des
stocks de marchandises détenus par l’entreprise pour être vendus.
En conséquence, sont exclus de la déduction les provisions constituées au titre :
- des stocks en cours de production,
- des stocks de matières ou de fournitures devant être consommées au cours du processus de
production,
- des stocks de travaux en cours.
a) Valeur pour laquelle les stocks sont comptabilisés
En vertu des dispositions de l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS, les stocks sont comptabilisés
pour leur prix de revient.
En ce qui concerne les produits achetés et destinés à la revente en l’état, le prix de revient comprend
notamment, le prix d’achat, c’est-à-dire le montant résultant de l’accord des parties à la date de
l’opération, les droits de douane à l’importation et les taxes indirectes non récupérables par
l’entreprise ainsi que les frais de transport.
Quant au prix de revient des biens produits par l’entreprise, il comprend le coût d’acquisition des
matières consommées au cours du cycle de production et une quote-part des coûts indirects de
production pouvant être rattachée à la production.
b) Constatation de la dépréciation
La dépréciation des stocks destinés à la vente est constatée par voie de provisions lorsqu’à la clôture
de l’exercice, leur valeur de réalisation nette est inférieure à leur prix de revient constaté en
comptabilité.
Selon la norme comptable n° 4 relative aux stocks, la valeur de réalisation nette est le prix de vente
estimé réalisable dans des conditions normales de vente, diminué des coûts estimés nécessaires pour
achever les biens et réaliser la vente tels que les frais de distribution.
La valeur de marché connue à la clôture de l’exercice constitue généralement une mesure appropriée
de la valeur probable de réalisation des éléments des stocks.
Lorsque les produits sont subventionnés ou bénéficient d’une compensation à la vente, la valeur de
réalisation nette inclut la valeur de la subvention ou de la compensation.
c) Détermination du montant des provisions déductibles
Les provisions déductibles fiscalement sont constituées par la différence négative entre :
- d’une part, la valeur de réalisation nette fiscale, c’est-à-dire le prix de vente normal connu à la
date de clôture de l’exercice, majoré éventuellement des subventions, mais sans tenir compte des
frais non encore engagés à la date de clôture de l’exercice tels que les frais de distribution et ;
- d’autre part, le prix de revient comptabilisé.
d) Limites de la déduction
(i) Limite des provisions déductibles par rapport au prix de revient
Lorsque la dépréciation constatée des stocks dépasse 50% du prix de revient du produit, le montant
des provisions déductibles est limité à 50% du prix de revient ; le reliquat des provisions
constituées n’est pas en général, en raison des techniques comptables de constitution et de
reprise systématique généralement appliquées à la comptabilisation des provisions sur stocks,
concerné par le mécanisme de report sur les exercices ultérieurs.
(ii) Limite des provisions déductibles par rapport au bénéfice imposable
Les dotations aux provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente, les dotations aux
provisions pour dépréciation des comptes clients et les dotations aux provisions pour dépréciation des
actions cotées en bourse, sont déductibles dans la limite de 30% du bénéfice imposable de l'exercice
avant prise en compte des déficits antérieurs reportés.
e) Non acceptation de la décote directe
La méthode de la décote directe reconnue par une jurisprudence fiscale ancienne mais déjà contestée
par la doctrine administrative est, implicitement, écartée puisque seule la méthode de la constatation
de la provision par rapport à la valeur brute des stocks est admise.
§ 4. Régime fiscal des amortissements
a) Les conditions à remplir pour la déductibilité des amortissements sont au nombre de quatre
:
1- porter sur des éléments de l’actif immobilisé, soumis à dépréciation ;
2- être calculé sur le coût de revient, d’acquisition ou de fabrication ;
3- être pratiqué dans les limites fiscales autorisées ;
4- être constaté en comptabilité ;
b) Les différents modes d’amortissement fiscal :
Le système fiscal tunisien comporte quatre modes d’amortissement :
1) L’amortissement dit massif : Les entreprises ont la faculté de pratiquer un amortissement intégral
des biens immobilisés dont la valeur unitaire ne dépasse pas 200 dinars hors TVA déductible. La
doctrine administrative précise que dans la mesure où l’entreprise fait figurer la valeur d’acquisition de
tels biens parmi les charges d’exploitation, non seulement elle perd le bénéfice de déduction de la
charge, mais également le droit à l’amortissement et ce, pour défaut de comptabilisation des dotations
aux amortissements.
La règle du prorata temporis ne s’applique pas à l’amortissement massif. L’amortissement est donc
effectué en bloc pour la totalité de la valeur d’origine indépendamment de la date d’acquisition au
cours d’un exercice donné.
Il en est de même des frais préliminaires qui peuvent être amortis fiscalement à 100% dès l’exercice
au cours duquel ils sont engagés.
2) L’amortissement linéaire :
- L’amortissement linéaire simple : Il s’agit du mode normal d’amortissement qui consiste à répartir
le coût de revient sur la durée probable d’utilisation du bien.
La règle du prorata temporis s’applique au mode d’amortissement linéaire simple.
- L’amortissement linéaire accéléré : Dans la mesure où une entreprise justifie de l’utilisation de son
matériel d’exploitation, à l’exclusion du matériel de transport, en deux équipes c’est-à-dire pour une
durée de 16 heures sur 24 heures, elle peut bénéficier d’un amortissement linéaire accéléré en
appliquant au taux normal admis un coefficient de 1,5.
Ce cœfficient est fixé à 2 lorsque ledit matériel est utilisé en trois équipes c’est-à-dire fonctionnant 24
heures sur 24 heures.
La règle du prorata temporis s’applique à l’amortissement linéaire accéléré.
3) L’amortissement dégressif : Ce mode d’amortissement est réservé aux :
(1) Immobilisations ayant une durée de vie de 5 ans au moins désignées de façon limitative par
l’article 12 du code de l’IRPP et de l’IS :
a) matériel informatique (y compris acquis d’occasion),
b) matériel agricole (y compris acquis d’occasion),
c) les équipements et les matériels de production acquis neufs ou fabriqués par l’entreprise à
l’exclusion du mobilier, du matériel de bureau et des moyens de transport.
(2) Matériel et équipements de production à l’exclusion du mobilier et matériel de bureau dont la
durée d’utilisation dépasse 7 années selon le mode linéaire prévu par le code de l’IRPP et de l’IS par
les entreprises entrant dans le champ d’application du code d’incitations aux investissements (y
compris acquis d'occasion ayant fait l'objet d'une déclaration d'investissement).
L’amortissement dégressif consiste à multiplier le taux d’amortissement linéaire par le coefficient 2,5.
Le taux ainsi obtenu s’applique au coût de revient de l’immobilisation la première année et à la valeur
résiduelle pour les années suivantes.
Toutefois, lorsque, à la clôture d’un exercice, l’annuité d’amortissement calculée selon le système
dégressif devient inférieure à celle linéaire, c’est-à-dire celle résultant du quotient de la valeur
résiduelle par le nombre d’années d’utilisation restant à courir à compter de la date d’ouverture dudit
exercice, il y a lieu de retenir l’annuité linéaire.
La règle du prorata temporis s’applique à l’amortissement dégressif.
4) L’amortissement exceptionnel : Les entreprises qui construisent, font construire ou achètent des
immeubles d’habitation destinés au logement de leur personnel, à titre gratuit, peuvent dès
achèvement de la construction ou l’acquisition, pratiquer un amortissement exceptionnel égal à 50%
du prix de revient de ces immeubles ; la valeur résiduelle est amortissable au taux linéaire constant de
10%. L’amortissement de 50% est effectué la première année indépendamment de la date
d’acquisition au cours de l’exercice.
c) Autres règles fiscales applicables aux amortissements :
1) La base amortissable : est constituée par le coût de revient hors TVA récupérable.
2) Les taux d’amortissement applicables : sont ceux fixés par l’arrêté du ministre des finances.
Néanmoins, ces taux d’amortissement constituent des taux maximum. L’entreprise peut donc, si elle
estime que ses conditions particulières le justifient, pratiquer des taux qui leurs sont inférieurs.
3) Date de commencement de l’amortissement fiscal : L’amortissement se calcule fiscalement
à partir de la date d’acquisition ou de mise en service, si elle intervient ultérieurement.
§ 5. Régime fiscal des provisions pour créances douteuses dans les entreprises autres que les
banques et organismes assimilés
Les seules provisions qui puissent être déduites du résultat fiscal sont les provisions pour créances
douteuses, les provisions pour dépréciation des stocks de produits destinés à la vente et les
provisions pour dépréciation des actions cotés en bourse dans la limite de 30% du bénéfice imposable
de l'exercice sans tenir compte de l'imputation des déficits antérieurs reportés.
Les conditions de déductibilité pour les créances diffèrent selon qu’il s’agit de créances supérieures
ou non à 100 dinars :
(1) Créances jusqu’à 100 dinars : Cette catégorie de créances douteuses peut donner lieu à
déduction en dehors des limites de 30% en respectant quatre conditions :
(1) le total de la créance par client ne dépasse pas 100 dinars,
(2) l’entreprise doit cesser d’entretenir des relations d’affaires avec le client défaillant,
(3) l’échéance du recouvrement de la créance doit être antérieure à une année,
(4) l’entreprise doit joindre à la déclaration de l’impôt sur les bénéfices de l’exercice de
déduction un état nominatif des créances déduites.
(2) Créances supérieures à 100 dinars : Régies par la limite de 30% de déductibilité du bénéfice
fiscal.
La déductibilité de ces provisions dans la limite autorisée est liée au respect de quatre conditions :
(1) les provisions doivent porter sur des créances dont le recouvrement devient incertain en raison
d’événements intervenus avant la clôture de l’exercice et continuant à exister à la date de l’inventaire
tels que :
- déclaration en faillite du débiteur ;
- situation financière précaire du débiteur (retour de traites ou de chèques impayés, rupture de
stock, méventes etc...) ;
- et tout autre indice susceptible de compromettre le recouvrement de la créance.
(2) une action en justice est engagée pour leur recouvrement par voie judiciaire avant la date de
clôture de l’exercice.
(3) les provisions doivent être comptabilisées.
(4) un état détaillant les provisions pour créances douteuses constituées doit être joint à la
déclaration annuelle des résultats.
(3) Base de calcul des provisions pour créances douteuses : Les provisions pour créances
douteuses sont calculées sur la base du montant de la créance y compris les impôts indirects qu’elle a
subis lorsque lesdits impôts sont dus sur les débits.
La base diffère par conséquent selon que la TVA est due sur les débits (factures) ou exigible à
l’encaissement :
- Lorsque la TVA est due sur les débits, la base de la provision est constituée par le montant de la
créance toutes taxes comprises.
- Lorsque la TVA est exigible à l’encaissement, la base de la provision est constituée par le
montant de la créance hors TVA mais y compris toute autre taxe sur le chiffre d’affaires exigible à la
facturation ou sur les débits.
(4) Modalités de détermination de la limite déductible : La limite déductible de 30% au titre d'un
exercice est calculée sur la base du résultat imposable avant déduction des provisions elles-mêmes et
avant imputation des déficits antérieurs et des amortissements réputés différés en période déficitaire.
Selon la note commune n° 1/2004, «Les provisions constituées au titre d'un exercice donné s'imputent
sur le bénéfice imposable dudit exercice avant imputation des déficits antérieurs et des
amortissements réputés différés».
Pour ce faire et dès lors que les déficits peuvent s'imputer sur le bénéfice imposable avant les
amortissements de l'exercice concerné, l'entreprise est en mesure de déterminer son bénéfice
imposable de la manière suivante :
- déterminer un bénéfice imposable théorique de l'exercice qui tient compte des charges et des
amortissements de l'exercice fiscalement admis mais ne tenant pas compte des provisions dudit
exercice ;
- déterminer le montant des provisions déductibles dans les limites prévues par la législation fiscale
en vigueur sur la base de ce bénéfice imposable théorique ;
- déduire les provisions dans les limites déterminées ;
- réintégrer les amortissements de l'exercice concerné déduits pour la détermination du bénéfice
imposable théorique puis procéder à la déduction :
• des déficits antérieurs ;
• des amortissements de l'exercice concerné ;
• des amortissements réputés différés.
Exemple (fourni par la note commune n° 1/2004) : soit une société anonyme dont le capital social
entièrement libéré s'élève à 2.000.000 D, qui a réalisé au titre de l'exercice 2003 un chiffre d'affaires
de 3.000.000 D TTC et un résultat comptable avant IS de 300.000 D qui tient compte notamment des
éléments suivants :
- des amortissements de l'exercice pour un montant de 60.000 D, dont 6.000 D provenant de
l'amortissement d'une voiture de tourisme d'une puissance fiscale de 11 chevaux,
- des provisions pour créances douteuses pour un montant de 200.000 D, l'action en justice a été
engagée,
- des dividendes provenant de la participation au capital d'une SARL établie en Tunisie pour
50.000 D,
- des frais d'une réception que l'entreprise a organisée à l'occasion de la conclusion d'un marché,
s'élevant à 35.000 D,
- des intérêts servis aux actionnaires en raison des sommes qu'ils ont mises à la disposition de la
société, ces sommes s'élèvent à 800.000 D, rémunérées à un taux d'intérêt de 15% soit 120.000 D.
On suppose que l'entreprise ait enregistré un déficit ordinaire au titre de l'exercice 2002 de 70.000 D
et des amortissements réputés différés pour 30.000 D.
- Résultat comptable avant IS + 300.000 D
- réintégration des charges non admises en déduction :
• amortissement de la voiture de tourisme de 11 chevaux + 6.000 D
• frais de réception excédant 1% du chiffre d'affaires et 20.000 D
soit 3.000.000 x 1% = 30.000 D ; déduction limitée à 20.000 D
réintégration + 15.000 D
• Intérêts servis aux actionnaires :
Limite admise : 800.000 D x 8% = 64.000 D
Intérêts servis : 800.000 D x 15% = 120.000 D
Réintégration de :
120.000 D - 64.000 D = 56.000 D + 56.000 D
- réintégration (provisoire) des provisions constituées + 200.000 D
- déduction des dividendes (50.000 D)
(produits fiscalement non imposables)
Bénéfice imposable théorique servant de base pour le calcul des 527.000 D
provisions déductibles
- déduction des provisions dans la limite de 30% du bénéfice
imposable soit : 158.100 D
provisions constituées : 200.000 D
provisions déductibles 158.100 D
- Bénéfice imposable 368.900 D
- réintégration des amortissements déductibles de l'exercice 54.000 D
- bénéfice imposable avant déficits antérieurs et amortissements 422.900 D
de l'exercice
- imputation du déficit ordinaire de l'exercice 2002 70.000 D
- imputation des amortissements de l'exercice 54.000 D
- imputation des amortissements réputés différés 2002 30.000 D
Bénéfice imposable 268.900 D
(5) Mécanismes fiscaux de fonctionnement des provisions pour créances douteuses : Les
provisions constituées pendant une année sont réintégrées au bénéfice imposable de la troisième
année qui suit celle de leur constitution dans la mesure où l’action en justice concernant les créances
auxquelles elles se rapportent suit encore son cours.
Toutefois, l’entreprise concernée peut reconstituer par prélèvement sur les bénéfices imposables de
cette troisième année les provisions ainsi réintégrées, et ce, en dehors de la limite de 30%.
Exemple : Soit une société anonyme exerçant une activité commerciale ayant réalisé au cours de
l’année N un bénéfice fiscal avant imputation des provisions s’élevant à 60.000 D.
Au cours de la même année, cette société a constitué une provision pour créances douteuses d’un
montant égal à 20.000 D.
De même, elle a constitué au titre des exercices N+1, N+2, N+3 et N+4 des provisions pour créances
douteuses s’élevant respectivement à 10.000 D, 2.400 D, 20.000 D et 25.000 D.
Les bénéfices relatifs aux années N+1 à N+4 s’élevant respectivement à 40.000 D, 35.000 D, 75.000
D et 120.000 D et ce, avant imputation des provisions.
La société a engagé des actions en justice pour les créances relatives aux années N, N+2 et N+4.
Dans ce cas, les provisions admises en déduction et l’impôt dû au titre des années en question se
calculent comme suit :
Année N
- Bénéfice fiscal : 60.000 D
- Limite (30%) : 18.000 D
- Action en justice : oui
- Provisions constituées : 20.000 D
- Provisions admises en déduction (60.000 x 30%) = 18.000 D
- Reliquat reportable de provisions excédant la limite de 30% : 20.000 D - 18.000 D = 2.000 D
- Bénéfice imposable : 60.000 D - 18.000 D = 42.000 D
Année N+1
- Bénéfice fiscal : 40.000 D
- limite (30%) : 12.000 D
- Action en justice : non
- Provisions constituées : 10.000 D
Dans ce cas, la provision constituée en N+1 n’est pas admise en déduction, mais il y a lieu de
déduire le reliquat provenant de l’exercice N dans la limite de 30% du bénéfice plafonné à 2.000 D.
- Bénéfice imposable : 40.000 D - 2.000 D = 38.000 D
Année N+2
- Bénéfice fiscal : 35.000 D
- Limite (30%) : 10.500 D
- Action en justice : oui
- Provisions constituées : 2.400 D
- Provisions admises en déduction : 2.400 D.
- Bénéfice imposable : 35.000 D - 2.400 D = 32.600 D
Année N+3
- Bénéfice fiscal : 75.000 D
- Limite (30%) : 22.500 D
- Action en justice : non
- Provisions constituées : 20.000 D
Du moment qu’il n’y a pas eu une action en justice, la provision constituée en
N+3 n’est pas admise en déduction.
- Reliquat reportable : 0
- Provisions de N réintégrées car elles suivent leur cours : 18.000 D
- Provisions de N reconstituées : 18.000 D
- Bénéfice imposable : 75.000 D + 18.000 D - 18.000 D = 75.000 D
Année N+4
- Bénéfice fiscal : 120.000 D
- Limite (30%) : 36.000 D
- Action en justice : oui
- Provisions constituées : 25.000 D
- Provisions admises en déduction : 25.000 D
- Reliquat reportable (année N+4) = 0
- Provisions de N+1 réintégrées car elles suivent leur cours : 2.000 D
- Provisions de N+1 reconstituées : 2.000 D
- Bénéfice imposable : 120.000 D - 25.000 D + 2.000 D - 2.000 D = 95.000 D
§ 6. Traitement des subventions
On distingue trois types de subventions :
- Les subventions d’investissement destinées à aider l’entreprise à acquérir, à construire ou à créer
des actifs immobilisés ou d’autres actifs non courants.
- Les subventions d’exploitation destinées à compenser une charge ou une insuffisance de prix.
- et les subventions d’équilibre destinées à rééquilibrer une exploitation déficitaire.
a) Subventions d’investissement :
Régime comptable : Les subventions d’investissement relatives à des biens amortissables sont
rapportées comptablement aux résultats des exercices pendant lesquels sont constatées les charges
d’amortissement relatives à ces immobilisations. Ces subventions sont rapportées
proportionnellement à ces charges d’amortissement.
À titre d’exemple, lorsque l’immobilisation au titre de laquelle la subvention obtenue est amortie au
dégressif, la subvention d’équipement correspondante est rapportée en produits selon les mêmes
proportions c’est-à-dire au dégressif.
Les subventions relatives à des biens non amortissables qui nécessitent, le cas échéant,
l’accomplissement de certaines obligations, sont à rapporter aux résultats du ou des exercices qui
supportent le coût d’exécution de ces obligations.
À titre d’exemple, la subvention accordée pour l’acquisition d’un terrain, allouée sous la condition d’y
construire un immeuble, est à rapporter aux résultats en fonction de la durée d’utilisation de
l’immeuble.
Régime fiscal : Les règles fiscales de prise en compte des quotes-parts de subventions d’équipement
définies par l’article 11-IV du code de l'IRPP et de l'IS divergent avec les normes comptables sur les
points suivants :
1) L’exercice fiscal de prise en compte de la subvention est l’exercice d’encaissement alors que
la subvention d’équipement peut être prise en compte comptablement dès qu’il existe une assurance
raisonnable qu’elle sera perçue par l’entreprise.
2) L’amortissement fiscal d’une subvention affectée à la création ou à l’acquisition d’une
immobilisation non amortissable est fixé à 10 fractions annuelles d’égal montant y compris celle de
l’année de création ou de l’acquisition de l’immobilisation subventionnée alors que la subvention est
rapportée dans le même cas, comptablement, aux résultats du ou des exercices qui supportent le coût
d’exécution des obligations inhérentes à l’obtention de la subvention.
En revanche, il existe une concordance totale sur le mode de prise en compte en résultats pour les
subventions qui financent des immobilisations amortissables.
b) Subventions d’exploitation et d’équilibre :
Sur le plan comptable, ces subventions peuvent être prises en compte en produits lorsqu’il existe
une assurance raisonnable qu’elles seront perçues selon les règles suivantes :
- Les subventions d’exploitation obtenues pour couvrir les charges spécifiques sont à rapporter aux
résultats des exercices ayant enregistré ces charges.
- Les subventions d’équilibre accordées à une entreprise en compensation de pertes au cours d’un
exercice antérieur sont comptabilisées parmi les produits de l’exercice d’exigibilité.
Sur le plan fiscal, les subventions d’exploitation et d’équilibre se rattachent à l’exercice au cours
duquel elles sont encaissées.
§ 7. Les stock options
Aux termes de l’article 48 bis du code de l’IRPP et de l’IS, les sociétés exerçant essentiellement dans
le secteur des services informatiques, d’ingénierie informatique et de services connexes ainsi que
dans les secteurs de la technologie de communication et des nouvelles technologies prévus au
paragraphe IV de l’article 39 du code de l’IRPP et de l’IS ainsi que les sociétés dont les actions sont
admises à la cote de la bourse des valeurs mobilières de Tunis et qui offrent à leurs salariés l’option
de souscription à leur capital social ou d’acquisition de leurs actions ou parts sociales à un prix et
dans un délai déterminé peuvent déduire la moins-value résultant de la levée de l’option de l’assiette
de l’impôt sur les sociétés au titre de l’exercice au cours duquel la levée de l’option a eu lieu et ce
dans la limite de 25% de la valeur réelle des actions ou des parts sociales, à la date de l’offre de
l’option, et sans que la déduction totale à ce titre n'excède 5% du bénéfice imposable après déduction
des provisions.
La moins-value déductible est calculée sur la base de la différence entre la valeur réelle des actions
ou des parts sociales, à la date de l’offre de l’option et leur valeur fixée à cette même date pour y
souscrire ou pour les acquérir.
La valeur réelle des actions et des parts sociales est déterminée, à la date de l’offre de l’option
d’après :
- leur cours moyen journalier à la bourse des valeurs mobilières de Tunis du dernier mois de
l’exercice précédant celui au cours duquel l’option est offerte pour les actions cotées en bourse,
- leur valeur réelle déterminée d’après le bilan de l’exercice précédant celui au cours duquel
l’option est offerte pour les autres actions et pour les parts sociales.
Le bénéfice du droit à déduction de la moins-value sur les stocks options est subordonnée à :
- La tenue d’une comptabilité régulière,
- L’exclusion de l’option des salariés dont la participation au capital de l’entreprise excède, au
moment de l’offre de l’option, 10% de son capital souscrit,
- La production, à l’appui de la déclaration annuelle de l’impôt, d’un état détaillé comportant les
noms des salariés bénéficiaires de l’option, le nombre d’actions ou de parts sociales souscrites ou
acquises par chacun d’eux ainsi que la valeur réelle et la valeur de souscription ou d’acquisition de
ces titres et la moins-value déduite,
- La non délivrance des actions à leurs titulaires et le non changement des noms des bénéficiaires
de parts sociales avant l’expiration de la troisième année suivant celle au cours de laquelle l’option est
levée.
Sont considérés services et ingénierie informatiques et services connexes :
- le développement et la maintenance de logiciels,
- le développement des supports multimédias,
- l’assistance technique, les études et l’ingénierie informatiques,
- les banques de données et les services en ligne,
- la saisie et le traitement des données,
- les autres services informatiques autres que la location d’équipements.
Section 5. Détermination du résultat fiscal
Le résultat fiscal est déterminé dans le cadre du régime réel à partir du bénéfice comptable en
procédant aux réintégrations et déductions visant à se conformer à la législation fiscale ou résultant
des dispositions d’avantages fiscaux.
Le résultat comptable qui sert de point de départ pour la détermination du résultat fiscal est le
bénéfice net comptable ou la perte nette comptable après modifications comptables.
Bénéfice net comptable ou perte nette comptable après modifications comptables : Il s’agit du
résultat net d’impôt y compris les modifications comptables. Le résultat comptable global se distingue
du résultat fiscal. Quatre situations peuvent se présenter :
- Bénéfice comptable et bénéfice fiscal de montants différents.
- Déficit comptable et déficit fiscal de montants différents.
- Bénéfice comptable alors que le résultat fiscal est déficitaire.
- Déficit comptable alors que le résultat fiscal est bénéficiaire.
Sous-section 1. Les réintégrations
§ 1. Amortissements des voitures de tourisme d’une puissance supérieure à neuf chevaux
fiscaux
Texte de base (Article 15-5 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Par dérogation aux dispositions de l’article 12-2e du code, n’est pas admis en déduction pour la
détermination du bénéfice, l’amortissement :
5 - des véhicules de tourisme d’une puissance fiscale supérieure à 9 chevaux vapeur à l’exception de
ceux constituant l’objet principal de l’exploitation.
Ainsi, l’amortissement des véhicules de tourisme d’une puissance fiscale de 10 chevaux et plus
utilisés pour le transport des dirigeants ou du personnel de l’entreprise ne donne aucun droit à
déduction et doit être réintégré purement et simplement dans sa globalité pour la détermination du
résultat fiscal. Selon la doctrine administrative, bien que l’amortissement des voitures de tourisme soit
exclu du droit à déduction, il est pris en compte lors de la détermination de la plus-value de cession
imposable.
§ 2. Charges sur voitures de tourisme d’une puissance supérieure à neuf chevaux
Texte de base (Article 14-5 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Par dérogation aux dispositions de l’article 12-1er du code, ne sont pas admis en déduction pour la
détermination du bénéfice :
5 (nouveau) - Les loyers, les dépenses d’entretien, de fournitures, de carburant ou de vignette,
engagés au titre des véhicules de tourisme d’une puissance fiscale supérieure à 9 chevaux vapeur à
l’exception de ceux constituant l’objet principal de l’exploitation.
De même que pour l’amortissement, les dépenses de location ainsi que les dépenses d’entretien, de
fournitures, de carburant et de vignette engagées au titre des véhicules de tourisme d’une puissance
de 10 chevaux fiscaux et plus utilisés pour le transport des dirigeants ou du personnel de l’entreprise
ne sont pas déductibles pour la détermination du résultat fiscal.
Ces dépenses doivent être réintégrées pour leur montant total.
En revanche, les primes d’assurance, les frais de gardiennage de ces véhicules, les frais de personnel
y afférents (chauffeur), les droits de visite technique et les droits d'accès à l'autoroute restent
totalement déductibles.
§ 3. L’amortissement des avions, bateaux de plaisance et résidences secondaires et charges y
afférentes
Texte de base (Article 15-4 et article 14-4 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Par dérogation aux dispositions de l’article 12-2e du code, n’est pas admis en déduction pour la
détermination du bénéfice, l’amortissement :
4 - des avions et bateaux de plaisance mis à la disposition des dirigeants ou employés de l’entreprise
et dont l’utilisation ne concerne pas directement l’objet de l’entreprise ainsi que des résidences
secondaires.
Article 14-4 du code de l’IRPP et de l’IS : Par dérogation aux dispositions de l’article 12-1er du code,
ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice :
4 - toute charge se rapportant aux résidences secondaires, avions et bateaux de plaisance visés à
l’article 15-4e du code.
On entend par l’objet de l’entreprise l’outil de production ou la marchandise commercialisée. Seules
les entreprises qui louent ou rendent des prestations avec ou vendent les bateaux de plaisance,
avions, sont autorisées d’inclure les charges y afférentes parmi les charges fiscales.
En revanche, les charges afférentes aux avions privés utilisés pour le déplacement des dirigeants, du
personnel ou des clients ainsi que les bateaux de plaisance utilisés par les dirigeants, le personnel,
les clients ou les fournisseurs ne sont pas admis en déduction du résultat fiscal.
De même, toutes les dépenses de quelque nature que ce soit se rattachant à ces trois éléments :
- avions ;
- bateaux de plaisance ;
- et résidences secondaires ;
sont exclues du droit à déduction.
Selon la doctrine administrative, bien que l'amortissement des avions, bateaux de plaisance et
résidences secondaires soit exclu du droit à déduction, il est pris en compte lors de la détermination
de la plus-value de cession imposable que ledit amortissement ait été constaté en comptabilité ou
non.
§ 4. Transactions, amendes, confiscations et pénalités de toute nature
Texte de base (Article 14-8 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Par dérogation aux dispositions de l’article 12-1er du code, ne sont pas admis en déduction pour la
détermination du bénéfice :
8 - les transactions, amendes, confiscations et pénalités de toutes natures mises à la charge des
contrevenants aux dispositions légales régissant les prix, la commercialisation, la répartition de
divers produits, le contrôle des changes, l’assiette des impôts, contributions ou taxes et d’une
manière générale toute infraction à la législation en vigueur.
L’exclusion du droit à déduction ne couvre pas les pénalités contractuelles. En effet, de telles
pénalités sont qualifiées, à juste titre, par les normes comptables et la doctrine administrative, de
simple réduction de prix. La réduction de prix peut aussi être accordée contractuellement par l’une des
parties à l’autre à titre de pénalités pour livraison tardive. Tel le cas d’un marché conclu livrable à une
date fixée et pour lequel il est prévu qu’en cas de retard dans la livraison, le prix convenu serait réduit
du montant arrêté, fixe ou variable, en fonction de la durée du retard. L’opération en question
s’analyse comme une simple réduction de prix.
La doctrine administrative relative aux pénalités de marché est conforme aux dispositions du système
comptable tunisien.
§ 5. Intérêts servis à l’exploitant individuel et aux associés en nom
Texte de base (Article 14-6 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Par dérogation aux dispositions de l’article 12-1er du code, ne sont pas admis en déduction pour la
détermination du bénéfice :
6 - les intérêts servis à l’exploitant ou aux associés des sociétés de personnes ou des associations en
participation à raison des sommes versées par eux dans la caisse de l’entreprise en sus de leur
apport en capital.
§ 6. Le salaire de l’exploitant ou de l’associé en nom
Texte de base (Article 14-7 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Par dérogation aux dispositions de l’article 12-1er du code, ne sont pas admis en déduction pour la
détermination du bénéfice :
le salaire de l’exploitant ou de l’associé en nom.
Tout salaire versé à un associé d’une SNC alors même qu’il n’occupe aucune fonction de gérance est
non déductible.
En revanche, le salaire du gérant non associé d’une SNC reste déductible.
§ 7. Intérêts excédentaires des comptes courants des associés
Texte de base (Article 48-VII du code de l’IRPP et de l’IS) :
VII - Les intérêts servis aux associés à raison des sommes qu’ils versent ou qu'ils laissent à la
disposition de la société en sus de leur part dans le capital social sont déductibles dans la limite du
taux de 8% à condition que le montant des sommes productives d’intérêts n’excède pas 50% du
capital et que ce dernier soit entièrement libéré.
Les comptes courants associés peuvent donner lieu à rémunération fiscalement déductible dans les
conditions suivantes :
Deux conditions qualifiantes :
1) La société versante doit être une société de capitaux.
2) Le capital social doit être au préalable, intégralement libéré (ce qui est toujours le cas pour une
SARL).
Deux limites :
1) Le montant ouvrant droit à rémunération est plafonné pour l’ensemble des associés pris
globalement à 50% du capital social.
2) Le taux admis fiscalement est égal à 8% l’an au maximum.
Tout intérêt versé et ne remplissant pas les deux premières conditions cumulativement n’ouvre pas
droit à déduction. Tout intérêt versé en dépassement des deux derniers plafonds n’est pas déductible.
§ 8. Imposition des intérêts supplétifs sur les sommes mises par la société à la disposition des
associés
Texte de base (Article 48-VII du code de l’IRPP et de l’IS) :
Font partie des résultats soumis à l'impôt, au taux de 8%, les intérêts non décomptés ou décomptés à
un taux inférieur à ce taux au titre des sommes mises par la société à la disposition des associés.
Tout compte courant associé débiteur enregistré dans les comptes d'une personne morale soumise à
l'IS (autres que les banques) est réputé productif d'un intérêt imposable au taux de 8% l'an, que ledit
intérêt soit facturé ou non à l'associé personne physique ou personne morale bénéficiaire.
Pour savoir si l'imposition des intérêts supplétifs s'applique ou non, il convient de se poser la question
suivante : est-ce que celui qui emprunte (le bénéficiaire de l'avance) est un associé ? Si la réponse est
oui, l'imposition des intérêts supplétifs s'applique.
§ 9. Rémunération des gérants associés majoritaires des sociétés à responsabilité limitée
(SARL)
Texte de base (Article 48-V du code de l’IRPP et de l’IS) :
Les rémunérations allouées aux associés gérants ne sont pas admises en déduction pour la
détermination de l’impôt dû par les sociétés à responsabilité limitée, lorsque la majorité des parts
sociales est possédée par l’ensemble des gérants.
Pour l’application de cette disposition, les gérants qui n’ont pas personnellement la propriété des
parts sociales sont considérés comme associés si leur conjoint ou leurs enfants non émancipés sont
des associés.
Dans ce cas, comme dans celui où le gérant est associé, les parts, appartenant en toute propriété ou
en usufruit au conjoint et aux enfants non émancipés du gérant, sont ajoutées à celles de ce dernier.
Si la société a plusieurs gérants, il convient de considérer le collège de la gérance composé
d’associés pour apprécier sa nature majoritaire ou non. De même, qu’il convient d’additionner toutes
les parts détenues par le foyer fiscal de chaque gérant pour le calcul de sa participation dans le
capital. La rémunération de la gérance égalitaire, c’est-à-dire détenant 50% du capital social, est
déductible de l’assiette de l’impôt sur les sociétés.
Selon la doctrine administrative (note commune n° 16 du 27 février 1995) les rémunérations des
gérants associés majoritaires, bien que non déductibles du résultat fiscal, chez la société payante,
sont imposables (une seconde fois) entre les mains du bénéficiaire.
Même lorsque le collège de la gérance composé d’associés est majoritaire, les rémunérations versées
à un gérant non associé restent déductibles.
§ 10. Subventions et dons excédentaires
Texte de base (Article 12-5 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Le résultat net est établi après déduction de toutes charges nécessitées par l’exploitation, celles-ci
comprennent notamment :
5 - Dans la mesure où ils sont justifiés et à concurrence de 2 pour mille du chiffre d’affaires brut, les
dons et subventions servis à des œuvres ou organismes d’intérêt général, à caractère
philanthropique, éducatif, scientifique, social ou culturel.
Cependant, les dons et subventions accordés aux organismes, projets et œuvres sociales dont la liste
est fixée par décret sont déductibles pour leur totalité.
Trois régimes fiscaux régissent la déductibilité des dons et subventions de l’impôt sur les bénéfices et
à la condition qu’ils soient déclarés avec la déclaration annuelle des résultats :
1) Les dons et subventions accordés à des œuvres ou organismes d’intérêt général, à caractère
philanthropique, éducatif, scientifique, social ou culturel ne figurant pas sur la liste des organismes et
projets déplafonnés sont déductibles à concurrence de deux millièmes du chiffre d’affaires toutes
taxes comprises.
2) Les dons et subventions versés à des organismes, projets et œuvres sociales fixés par décret et
dont la déductibilité est totale.
3) Les dons et subventions accordés non déductibles.
§ 11. Les dons et subventions non déclarés
Texte de base (Article 14-9° du code de l’IRPP et de l’IS) :
Par dérogation aux dispositions de l’article 12-1er du code, ne sont pas admis en déduction pour la
détermination du bénéfice :
9- Les dons et subventions qui n’ont pas été déclarés conformément aux dispositions du paragraphe
II de l’article 59 du code de l’IRPP et de l’IS.
Les dons et subventions doivent faire l’objet d’un relevé détaillé indiquant l’identité des bénéficiaires et
les montants qui leur ont été accordés. Ce relevé est joint obligatoirement à la déclaration annuelle
des revenus.
§ 12. Réceptions, cadeaux, frais de restauration et de spectacle excédentaires
Texte de base (Article 14-1er du code de l’lRPP et de l’IS) :
Par dérogation aux dispositions de l’article 12-1er du code, ne sont pas admis en déduction pour la
détermination du bénéfice :
1. Les cadeaux de toutes natures, les frais de réception y compris les frais de restauration et de
spectacle qui dépassent un centième du chiffre d’affaires brut réalisé par l’entreprise avec un
maximum déductible de vingt mille dinars par exercice.
Selon sa doctrine, l’administration entend par chiffre d’affaires brut le chiffre d’affaires toutes taxes
comprises.
§ 13. La taxe sur les voyages
Texte de base (Article 14-2 du code de l’IRPP et de l’IS)
La taxe sur les voyages est non déductible de l’assiette de l’impôt.
§ 14. Les retenues à la source supportées par l'entreprise aux lieu et place des personnes non
résidentes ni établies en Tunisie au titre des redevances
Texte de base (Article 14-2 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Par dérogation aux dispositions de l’article 12-1er du code, ne sont pas admis en déduction pour la
détermination du bénéfice :
2 - La retenue à la source supportée par l’entreprise aux lieu et place des personnes non résidentes ni
établies en Tunisie au titre des rémunérations prévues au troisième tiret du deuxième paragraphe de
l’article 3 du code de l’IRPP et de l’IS.
1) La non déductibilité des retenues à la source prises en charge ne s’applique qu'aux retenues
applicables aux redevances versées aux personnes non résidentes ni établies en Tunisie.
2) Cette non déductibilité frappe les retenues à la source relatives aux rémunérations suivantes :
- des droits d’auteur,
- de l’usage, de la concession de l’usage ou de la cession d’un brevet, d’une marque de fabrique ou
de commerce, d’un dessin ou d’un modèle de plan, d’une formule ou d’un procédé de fabrication, y
compris les films cinématographiques ou de télévision,
- de l’usage ou de la concession de l’usage d’un équipement industriel, commercial, agricole,
portuaire ou scientifique à l’exception des rémunérations pour affrètement de navires ou d’aéronefs
affectés au trafic international,
- des informations ayant trait à une expérience acquise dans le domaine industriel, commercial ou
scientifique,
- des études techniques ou économiques, ou d’une assistance technique.
§ 15. Les commissions, courtages, ristournes commerciales ou non, rémunérations payées
aux salariés et aux non salariés en contrepartie d’un travail occasionnel ou accidentel en
dehors de leur activité principale, honoraires non déclarés dans la déclaration de l’employeur
Texte de base (Article 14-3 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Par dérogation aux dispositions de l’article 12-1er du code, ne sont pas admis en déduction pour la
détermination du bénéfice :
3 - Les commissions, courtages, ristournes commerciales ou non, rémunérations visées au
paragraphe II bis de l’article 53 du code de l'IRPP et de l'IS, honoraires supportés par l’entreprise s’ils
ne sont pas déclarés dans les conditions du paragraphe III de l’article 55 du code.
Les honoraires, commissions, courtages, ristournes, rémunérations payées aux salariés et aux non
salariés en contrepartie d’un travail occasionnel ou accidentel en dehors de leur activité principale
doivent faire l’objet d’une déclaration à l’administration fiscale au plus tard le 28 février de l’année qui
suit leur prise en compte en charges.
Cette déclaration révèle l’identité complète des bénéficiaires et les montants supportés ou versés.
Toute omission est sanctionnée par la non déductibilité du montant omis ou non porté sur la
déclaration dite de l’employeur. Néanmoins, selon la doctrine administrative, l’omission peut être
réparée par une déclaration complémentaire tant qu’aucun contrôle n’est intervenu.
Selon la doctrine administrative, les sommes qui doivent être portées à ce titre sur la déclaration sont
les sommes comptabilisées, qu’elles aient été payées ou non payées.
§ 16. Les jetons de présence autres que correspondant à un remboursement de frais
Texte de base (Article 48-VI du code de l’IRPP et de l’IS) :
Les jetons de présence servis aux membres du conseil d’administration ou du conseil de surveillance
dans les sociétés anonymes et les sociétés en commandite par actions au titre de remboursement de
frais de présence auxdits conseils sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur les sociétés.
Ainsi, les jetons de présence ne sont déductibles que pour la fraction estimée équivalente au
remboursement des frais de présence aux réunions du conseil d’administration.
Le surplus doit être réintégré dans le résultat fiscal de la personne morale bien qu’il reste, selon la
doctrine administrative, imposable entre les mains du bénéficiaire qu’il s’agisse d’une personne
physique ou d’une personne morale.
§ 17. Les provisions
A. Provisions pour risques et charges
Les provisions pour risques et charges ne sont pas fiscalement déductibles au titre de l’exercice de
leur constatation comptable.
En revanche, toute reprise sur provision initialement non déduite doit être déduite fiscalement des
produits imposables.
B. Provisions pour créances douteuses
a) Déductibilité des petites créances irrécouvrables ne dépassant pas cent dinars.
Texte de base (Article 12-3 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Le résultat net est établi après déduction de toutes charges nécessitées par l’exploitation, celles-ci
comprennent notamment :
3 - Les créances douteuses dont le nominal par client ne dépasse pas cent dinars, sous réserve que
l’entreprise ne continue pas à entretenir des relations d’affaires avec le débiteur, que leur échéance
remonte à plus d’un an et que l’entreprise présente à l’administration un état nominatif des débiteurs
concernés joint à la déclaration de l’impôt sur le revenu.
Les petites créances peuvent être passées en pertes sans limite si elles remplissent les quatre
conditions suivantes :
1) le montant de chaque créance par client doit être au maximum de 100 dinars toutes taxes
comprises,
2) l’entreprise doit avoir cessé ses relations avec le client défaillant,
3) l’échéance de la créance remonte à plus d’un an,
4) l’entreprise produit un état nominatif des débiteurs passés en pertes avec sa déclaration annuelle.
b) Déductibilité des provisions pour créances douteuses dont le montant dépasse 100 dinars
par client.
Texte de base (Article 12-4 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Le résultat net est établi après déduction de toutes charges nécessitées par l’exploitation, celles-ci
comprennent notamment :
4 - Les provisions pour créances douteuses, y compris les impôts indirects qu’elles ont subis, pour
lesquelles une action en justice est engagée, les provisions pour dépréciation des stocks destinés à la
vente et pour dépréciation des actions cotées en bourse, et ce, dans la limite de 30% du bénéfice
imposable.
Pour l’application de ces dispositions :
- le montant des provisions déductibles au titre de la dépréciation des stocks est constitué par la
différence entre le prix de revient du produit constaté en comptabilité et la valeur de réalisation nette
connue à la date de clôture du bilan de l’exercice au titre duquel les provisions sont constituées sans
tenir compte des frais non réalisés à cette date et sans que ce montant excède 50% du prix de revient
du produit,
- les actions sont évaluées d’après le cours moyen journalier à la bourse des valeurs mobilières de
Tunis du dernier mois de l’exercice au titre duquel les provisions sont constituées.
Les provisions constituées pendant une année sont réintégrées aux bénéfices imposables de la
troisième année qui suit celle de leur constitution dans la mesure où l’action en justice concernant les
créances auxquelles elles se rapportent suit encore son cours.
Toutefois, ces provisions peuvent être reconstituées, en dehors du plafond de 30% du bénéfice fiscal,
et ce par prélèvement sur les bénéfices imposables de cette troisième année.
Les provisions constituées et devenues sans objet au cours d’un exercice sont réintégrées au résultat
de cet exercice.
Pour bénéficier de ces déductions, les entreprises ayant pratiqué des provisions sont tenues de
joindre à leur déclaration de l’impôt sur le revenu un état détaillé des provisions constituées.
Les dispositions relatives aux provisions pour créances douteuses ne sont pas applicables aux
personnes physiques qui tiennent une comptabilité simplifiée.
En régime de droit commun, les entreprises soumises à l’impôt sur les bénéfices sont autorisées à
constituer, par prélèvement sur leurs bénéfices, une provision pour créances douteuses déductible
pour la détermination de leur bénéfice imposable et ce, à raison de chacune de leurs créances
considérées comme telles à la fin de chaque exercice et pour lesquelles une action en justice est
engagée avant la clôture de l'exercice.
c) Débiteurs déclarés en faillite et débiteurs contre lesquels des procès-verbaux de carence
sont établis
Les créances définitivement compromises sont déductibles, sous forme de comptabilisation en pertes,
lorsque le débiteur est déclaré en faillite ou en liquidation judiciaire ayant abouti à une perte définitive
ou lorsque l’insolvabilité est constatée par un procès-verbal de carence établi par un huissier notaire
sur la base d’un jugement.
d) Reprise sur provisions pour créances douteuses
Le régime fiscal des reprises sur provisions pour créances douteuses est fonction du traitement fiscal
initial de cette provision : la reprise sur une provision initialement déduite est imposable.
En revanche, le parallélisme des traitements amène à exclure de l’imposition toute charge comptable
précédemment réintégrée au résultat fiscal de l’exercice au cours duquel cette charge est annulée et
reprise en profit : la perte initiale n’ayant pas été déduite, son annulation par la constatation d’un profit
n’est pas imposable.
Si l’annulation de la provision s’effectue en même temps que l’inscription en perte définitive de la
créance, le régime fiscal de la perte est régie par les règles de déductibilité applicables aux créances
inscrites en perte définitive.
C. Provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente (Note commune n° 09/98)
a) Éléments de stocks pouvant faire l’objet de provisions déductibles
Les stocks pouvant faire l’objet de provisions déductibles sont constitués des produits destinés à la
vente. Il s’agit donc des stocks de marchandises et de produits finis détenus par l’entreprise pour être
vendus dans le cadre de la réalisation de l’objet social.
b) Détermination de la provision pour dépréciation des stocks destinés à la vente déductible
Les provisions pour dépréciation des stocks déductibles sont constituées par la différence négative
entre :
- d’une part la valeur de réalisation nette fiscale, c’est-à-dire le prix de vente normal connu à la
date de clôture de l’exercice sans déduire les frais non encore engagés à la date de clôture de
l’exercice tels que les frais de distribution et :
- d’autre part, le «prix de revient» fiscal.
Lorsque la dépréciation constatée des stocks dépasse 50% du prix de revient des marchandises ou
des produits finis destinés à la vente, le montant des provisions déductibles est limité à 50% du «prix
de revient» fiscal.
D. Provisions pour dépréciation des actions
Les actions des sociétés cotées en bourse dont le cours moyen journalier du dernier mois est inférieur
au coût historique peuvent, du point de vue fiscal, donner lieu à une provision déductible dans le
cadre de la limite de 30% du bénéfice fiscal de l'exercice avant prise en compte des reports
déficitaires.
La méthode fiscale d'évaluation des titres cotés en bourse au cours moyen journalier du dernier mois
de l'exercice couvre un champ plus large que celui retenu par le système comptable. En effet, sont
concernés par la méthode fiscale tous les titres de participation et de placement immobilisés de
sociétés cotées ainsi que les placements en actions cotées en bourse liquides et non liquides.
E. Limite des provisions pour créances douteuses, pour dépréciation des stocks destinés à la
vente et pour dépréciation des actions cotées en bourse
Le montant total de la dotation aux provisions pour créances douteuses, pour dépréciation des stocks
destinés à la vente et pour dépréciation des actions cotées en bourse est déductible dans la limite de
30% du bénéfice fiscal de l'exercice.
On entend par bénéfice fiscal de l'exercice servant à la détermination du seuil de 30%, le bénéfice
fiscal avant déduction des provisions de l’exercice et avant imputation des reports déficitaires et, bien
entendu, avant abattement au titre des avantages fiscaux.
Cependant, le reliquat de provisions non admis en déduction au cours d’une année donnée en raison
du plafonnement à 30% du bénéfice fiscal n’est pas perdu définitivement pour l’entreprise qui a la
faculté d’opérer la déduction de ce reliquat sur les exercices ultérieurs toujours dans la limite du
plafond de 30% des bénéfices et tant que les conditions de déductibilité sont maintenues.
Ainsi, l’entreprise qui ne peut déduire la totalité de ses provisions pour créances douteuses, pour
dépréciation des stocks destinés à la vente et pour dépréciation des actions cotées en bourse gère un
report de provisions déductibles d’un exercice à un autre.
En outre, le bénéfice de la déduction des provisions est tributaire de la production d’états détaillés des
provisions constituées joints à la déclaration annuelle de l’impôt.
F. Autres provisions pour dépréciation des comptes de l’actif
Les provisions pour dépréciation des autres comptes de l’actif sont non déductibles fiscalement.
Corrélativement, toute reprise sur une provision non déduite fiscalement est à déduire du résultat
imposable.
§ 18. Dotations aux amortissements des terrains, fonds de commerce, brevets et marques de
fabrique
Fiscalement, l’article 15 du code de l’IRPP et de l’IS dispose : Par dérogation aux dispositions
de l’article 12-2e du code, n’est pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice,
l’amortissement :
- des terrains ;
- des fonds de commerce ;
- des brevets et marques de fabrique.
Les brevets qui tombent dans le domaine public sont amortissables en bloc au titre de
l’exercice au cours duquel ils perdent leur protection.
Comptablement, le fonds commercial, les brevets et marques de fabrique sont amortissables.
Les dotations aux amortissements de ces différents éléments sont à réintégrer fiscalement au titre de
l’exercice au cours duquel elles sont dotées. Corrélativement, toute reprise de ces amortissements
lors de la sortie du bien de l’actif ou pour tout autre motif est à déduire du résultat imposable.
Pour les brevets, les amortissements précédemment constatés deviennent fiscalement déductibles au
titre de l’exercice au cours duquel ils perdent leur protection et tombent dans le domaine public.
§ 19. Les subventions d’investissement
Les subventions d’équipement accordées aux entreprises ne sont pas comprises dans les résultats de
l’année de leur encaissement. Ces subventions doivent être rapportées aux résultats nets des
exercices à concurrence du montant des amortissements pratiqués, (et fiscalement déductibles) à la
clôture desdits exercices, sur le prix de revient des immobilisations amortissables, lorsqu’elles sont
utilisées pour la création ou l’acquisition de ces immobilisations.
Lorsque la subvention d'investissement est affectée à une immobilisation non amortissable, elle doit
être rapportée par fraction égale au résultat de chacune des 10 années y compris celle de la création
ou de l'acquisition de ladite immobilisation.
§ 20. Pertes de change non réalisées sur dettes et créances courantes en devises
Fiscalement, seules les différences de change entre le cours de la date d'acquisition et le cours
effectif de paiement peuvent être prises en compte.
Comptablement, à chaque date de clôture de l'exercice, les dettes et créances en devises étrangères
sont évaluées en utilisant le taux de change en vigueur à la date de clôture. Le gain ou la perte est
ainsi pris en compte en résultat de l'exercice.
Toute perte de change ainsi comptabilisée n'est pas fiscalisée tant qu'il n'y a pas encaissement ou
paiement de la créance ou de la dette.
Ainsi, la perte virtuelle n'est pas déductible.
Corrélativement, la différence de change sera déterminée, sur le plan fiscal, pendant l'exercice où
intervient le paiement par la différence entre le cours historique et le cours effectif de règlement.
§ 21. L’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu
Texte de base (Article 48-VIII du code de l’IRPP et de l’IS) :
VIII - L’impôt sur les sociétés n’est pas admis parmi les charges déductibles pour la détermination du
bénéfice imposable.
Article 41 du code : L’impôt sur le revenu ne constitue pas une charge déductible pour la
détermination du revenu imposable.
Sous-section 2 - Les déductions
§ 1. Plus-value de fusion et de scission (chez la société apporteuse)
Texte de base : (Article 49 decies-I du code de l'IRPP et l'IS) :
I. Pour la détermination du bénéfice imposable, est admise en déduction la plus-value d'apport dans le
cadre d'une opération de fusion de sociétés ou d'une opération de scission totale de sociétés des
éléments d'actif autres que les marchandises, les biens et valeurs faisant l'objet de l'exploitation.
La plus-value d'apport sur les éléments d'actif autres que les marchandises, les biens et valeurs
faisant l'objet de l'exploitation est exonérée d'IS chez la société apporteuse. En revanche, la plus-
value en question est réintégrée aux résultats imposables de la société ayant reçu les actifs en vertu
de l'opération de fusion ou de l'opération de scission totale dans la limite de 50% de son montant, et
ce, à raison du cinquième par année à compter de l'année de fusion ou de l'année de scission.
En cas de cession desdits éléments avant l'expiration de la cinquième année à compter de l'année de
la fusion ou de l'année de la scission, la fraction de la plus-value non encore imposée est réintégrée
aux résultats de l'année de la cession.
§ 2. Les revenus des actions
Texte de base :
Pour les personnes physiques (Article 38-10 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Ne sont pas soumis à l’impôt :
10 - Les revenus distribués au sens des dispositions de l’alinéa a du paragraphe II et du paragraphe II
bis de l’article 29, du paragraphe 3 de l’article 30 et de l’article 31 du code de l'IRPP et de l'IS à
l’exclusion des jetons de présence visés au paragraphe VI de l’article 48 dudit code.
Pour les personnes morales (Article 48-III du code de l’IRPP et de l’IS) :
III - En outre, sont déductibles pour la détermination du bénéfice imposable, les revenus distribués au
sens des dispositions de l’alinéa "a" du paragraphe II et du paragraphe II bis de l’article 29, du
paragraphe 3 de l’article 30 à l’exclusion des jetons de présence et de l’article 31 du code de l'IRPP et
de l'IS.
Les dividendes des actions régulièrement distribués par les sociétés tunisiennes ne sont pas
imposables entre les mains du bénéficiaire et doivent par conséquent être déduits pour la
détermination de l’assiette de l’impôt.
Il en est de même, des distributions des fonds communs de placement en valeurs mobilières, des
fonds d'amorçage et des fonds communs de placement à risque.
§ 3. Plus-value sur les actions de sociétés cotées en bourse
Texte de base (Article 11-I du code de l’IRPP et de l’IS) :
I. Le résultat net est déterminé d’après les résultats d’ensemble des opérations de toute nature
effectuées par l’entreprise y compris notamment la cession de tout élément d’actif.
Toutefois, la plus-value de cession d’actions admises à la cote de la bourse des valeurs mobilières de
Tunis ne fait pas partie du bénéfice imposable dans la limite de la différence entre leur cours moyen
journalier de la bourse du dernier mois de l’exercice précédant celui au cours duquel la cession a eu
lieu et leur valeur d’acquisition ou de souscription.
§ 4. Plus-value d'introduction en bourse
Texte de base (Article 11-I-§ 3 du code de l’IRPP et de l’IS) :
Est déductible, également, la plus-value provenant de la cession des actions dans le cadre d'une
opération d'introduction en bourse des Valeurs Mobilières de Tunis, et ce, dans la limite de la
différence entre leur valeur d'introduction en bourse et leur valeur d'acquisition ou de souscription.
L'exonération bénéficie à toute introduction en bourse, que l'actionnaire soit une personne physique
ou une personne morale. Pour les personnes physiques, l'exonération bénéficie aux titres portés au
bilan ou non inscrits au bilan.
§ 5. Plus-value des parts de fonds d'amorçage et des parts de fonds communs de placement à
risque
Les plus-values réalisées sur les parts des fonds d'amorçage et les plus-values réalisées sur les parts
de fonds communs de placement à risque sont à déduire du résultat imposable.
§ 6. Plus-value de cession des participations croisées
La plus-value de cession des participations réalisée par les sociétés dans le cadre de la régularisation
de leur situation à la condition que la régularisation intervienne avant le 31/12/2005 et que ladite plus-
value soit affectée au passif du bilan dans un compte «Réserves à régime spécial» et bloquée
pendant les cinq années suivant celle de la cession.
§ 7. Intérêts créditeurs de comptes courants ouverts entre commerçants, industriels ou
agriculteurs lorsque le bénéficiaire est une personne physique (article 38 point 9 du code de
l'IRPP et de l'IS)
D’après la doctrine administrative, l’exonération des intérêts créditeurs des comptes courants ouverts
entre industriels, commerçants ou exploitants agricoles est subordonnée aux deux conditions
suivantes :
- Les contractants doivent avoir l’un et l’autre la qualité d’industriel, de commerçant ou d’exploitant
agricole, mais il suffit que l’une ou l’autre des parties exerce l’une ou l’autre des activités visées.
- Les opérations inscrites au compte courant producteur d’intérêts créditeurs doivent se rattacher
exclusivement à une activité industrielle, commerciale ou d’exploitation agricole exercée par l’une ou
l’autre des parties.
Bien entendu, l’exonération des intérêts créditeurs de compte courant ne concerne que les industriels,
commerçants et agriculteurs personnes physiques.
§ 8. Intérêts des dépôts et titres en devises et en dinars convertibles en Tunisie
Texte de base :
Pour les personnes physiques : Article 38 - point 8 du code de l’IRPP et de l’IS :
Ne sont pas soumis à l’impôt :
8) Les intérêts des dépôts et de titres en devises ou en dinars convertibles.
Pour les personnes morales : Article 48 - VII nonies du code de l’IRPP et de l’IS :
VII nonies - Pour la détermination du bénéfice imposable, sont admis en déduction, les intérêts des
dépôts et des titres en devises et en dinars convertibles.
§ 9. Gains de change non réalisés sur dettes et créances courantes en devises
Fiscalement, seules les différences de change entre le cours de la date d'acquisition et le cours
effectif de paiement peuvent être prises en compte.
Comptablement, à chaque date de clôture de l'exercice, les dettes et créances courantes en devises
étrangères sont évaluées en utilisant le taux de change en vigueur à la date de clôture. Le gain ou la
perte de change est ainsi pris en compte au résultat de l'exercice.
Tout gain de change ainsi comptabilisé n'est pas fiscalisé tant qu'il n'y a pas encaissement ou
paiement de la créance ou de la dette.
Ainsi, le gain virtuel n'est pas imposable.
Corrélativement, la différence de change sera déterminée, sur le plan fiscal, pendant l'exercice où
intervient le paiement par la différence entre le cours historique et le cours effectif de règlement.
Sous-section 3. Les reports déficitaires et amortissements réputés différés
Textes de base :
Article 48-IX du code de l’IRPP et de l’IS : Le déficit enregistré au titre d’un exercice et dégagé par une
comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises est déduit successivement des
résultats des exercices suivants et ce, jusqu’à la quatrième année inclusivement.
Pour tout exercice bénéficiaire, la déduction des déficits et des amortissements s’effectue selon
l’ordre suivant :
a- les déficits reportables ;
b- les amortissements de l’exercice concerné ;
c- les amortissements réputés différés en périodes déficitaires.
Article 49 decies II bis du code de l'IRPP et de l'IS : Sont admis en déduction des résultats de la
société ou des sociétés ayant reçu les éléments d’actif dans le cadre d’une opération de fusion ou
d’une opération de scission totale de sociétés, les amortissements réputés différés en périodes
déficitaires et les déficits enregistrés au niveau de la société absorbée ou de la société scindée et qui
n’ont pas pu être déduits des résultats de l’année de la fusion ou de l’année de la scission totale de
sociétés.
Les déficits et les amortissements sont déductibles conformément aux dispositions du présent code,
sans que la période de report pour les déficits excède le reliquat de la période prévue par le
paragraphe IX de l’article 48 dudit code.
Les déficits et les amortissements réputés différés sont déductibles au niveau des sociétés ayant reçu
les éléments d’actif dans le cadre d’une opération de scission totale de sociétés chacune dans la
limite des actifs nets reçus de la société scindée par rapport au total des actifs nets objet de la
scission.
Le bénéfice de la déduction est subordonné à :
- la production par les sociétés absorbées ou scindées au centre ou au bureau de contrôle des
impôts compétent dans le délai prévu par le paragraphe III du présent article, d’un état des déficits et
des amortissements réputés différés objet de la déduction en précisant les exercices au titre desquels
ils ont été enregistrés ;
- l’inscription par les sociétés ayant reçu les éléments d’actif dans le cadre de l’opération de fusion ou
de l’opération de scission totale de sociétés des déficits et des amortissements objet de la déduction,
dans l’état de détermination du résultat fiscal à partir du résultat comptable avec indication de leur
origine et dans les notes aux états financiers.
Les dispositions du présent article s'appliquent aux opérations de fusion et aux opérations de
scission totale de société qui ont lieu conformément aux dispositions du code des sociétés
commerciales et à condition que les sociétés concernées soient légalement soumises au contrôle
d'un commissaire aux comptes et que ces comptes au titre du dernier exercice clôturé à la date de la
fusion ou de la scission totale des sociétés soient approuvés.
Article 12-2 du code de l'IRPP et de l'IS : Le résultat net est établi après déduction de toutes charges
nécessitées par l'exploitation ...... ainsi que les amortissements régulièrement comptabilisés mais
réputés différés en période déficitaire.
Aux termes de l’article 48-IX du code de l’IRPP et de l’IS, le déficit subi pendant un exercice par une
entreprise possédant une comptabilité tenue conformément au système comptable des entreprises est
considéré comme une charge de l’exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit
exercice. Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l’excédent du déficit est déduit du bénéfice réalisé pendant le deuxième exercice qui suit l’exercice
déficitaire ; s’il existe un reliquat, il peut être reporté jusqu'au quatrième exercice.
À compter du 1er janvier 2005, les déficits reportables et amortissements réputés différés chez une
société absorbée ou scindée seront transférés à la société absorbante ou bénéficiaire des apports.
La déduction desdits déficits s’effectue dans la limite des délais de report chez l’absorbée ou chez la
société scindée.
Le transfert des déficits reportables nécessite :
(1) Que la fusion ou la scission soit réalisée conformément aux dispositions du code des sociétés
commerciales.
(2) Le dépôt d’un état des déficits reportables et amortissements réputés différés par la société
absorbée ou scindée.
(3) La prise en compte des déficits transférés dans l’état de détermination du résultat fiscal de
l’absorbante ou de la société bénéficiaire de l’apport et la rédaction d’une note aux états financiers
explicative.
(4) Les sociétés concernées sont soumises à l’obligation de contrôle légal et leurs derniers états
financiers sont certifiés par leur commissaire aux comptes.
En cas de scission, la part du déficit transférable à la ou à chaque société bénéficiaire correspond au
rapport suivant :
Les actifs nets transférés
Le total des actifs nets
Ajustement concernant les amortissements réputés différés en période déficitaire :
Pour être admis en déduction des bénéfices imposables, les amortissements doivent remplir cinq
conditions :
1) Porter sur des éléments propriété de l’entreprise inscrits à l’actif immobilisé et soumis à
dépréciation ;
2) Être calculés sur le coût de revient, d’acquisition ou de fabrication ;
3) Ne pas être exclus du droit à déduction par la loi fiscale.
4) L’amortissement pratiqué doit être conforme au taux fixé par la réglementation fiscale ou à
défaut, correspondre au moins approximativement à la dépréciation de l’élément. Néanmoins, lorsque
l’entreprise peut le justifier, elle peut pratiquer des taux d’amortissement inférieurs aux taux retenus
par la réglementation fiscale.
5) Les amortissements doivent avoir été effectivement pratiqués en comptabilité.
Amortissements réputés différés :
La déduction des amortissements réputés différés est subordonnée à la condition que les exercices
antérieurs au cours desquels ces amortissements auraient dû normalement être opérés aient été
déficitaires. L’ordre à suivre pour la déduction des déficits et des amortissements est le suivant :
Base de départ : résultat avant amortissement de l’exercice
Première imputation : reports déficitaires ordinaires,
Deuxième imputation : amortissement normal de l’exercice,
Troisième imputation : amortissements réputés différés.
Les amortissements réputés différés en période déficitaire sont reportables sans limitation de durée et
peuvent être prélevés en franchise d’impôt sur les résultats des premiers exercices suivants qui
laissent apparaître un bénéfice suffisant pour les imputer.
Sous-section 4. Ajustement dû aux provisions déductibles constituées depuis trois ans
Les provisions pour créances douteuses et pour dépréciation des actions cotées en bourse et
éventuellement pour stocks de produits maintenus sans reprises constituées pendant une année sont
systématiquement réintégrées au bénéfice imposable de la troisième année qui suit celle de leur
constitution dans la mesure où elles persistent au bilan de l’exercice considéré.
Toutefois et dans la mesure où les conditions de déductibilité sont toujours réunies, l’entreprise
concernée peut reconstituer par prélèvement sur les bénéfices imposables de cette troisième année
les provisions ainsi réintégrées, et ce, en dehors de la limite de 30%.

Section 1. Les avantages fiscaux liés à l’exploitation


Section 2. Les dégrèvements fiscaux au titre des
réinvestissements exonérés
Sous-section 1. Les trois types de dégrèvement
§ 1. Les réinvestissements sous la forme de parts sociales et
actions nouvellement créées dits dégrèvements financiers
§ 2. Les dégrèvements physiques
§ 3. Autres dégrèvements
Sous-section 2. Les seuils des réinvestissements financiers et
physiques
Sous-section 3. L’ordonnancement des avantages fiscaux
§ 1. Règle de la déduction en cascade des dégrèvements
fiscaux
§ 2. Ordonnancement des déductions pour les personnes
morales
§ 3. Ordonnancement des déductions pour les personnes
physiques
§ 4. Limitation de l'avantage des dégrèvements financiers et
physiques aux bénéfices et revenus déclarés dans les délais
légaux

Les avantages fiscaux ayant une influence sur la détermination du bénéfice fiscal sont de
deux sortes :
- Les abattements sur les bénéfices imposables.
- Les dégrèvements qui se répartissent à leur tour en deux types : les dégrèvements physiques et
les dégrèvements financiers.
Section 1. Les avantages fiscaux liés à l’exploitation
Les avantages fiscaux liés à l’exploitation sont institués par le code d’incitations aux investissements
et les diverses autres dispositions d’avantages fiscaux.
L’avantage lié à l’exploitation se traduit par un abattement total ou partiel sur l’assiette
imposable avec ou sans minimum d’impôt.
Exemple : Soit une société industrielle régie par le code d'incitations aux investissements qui réalise
un bénéfice fiscal avant déduction au titre des avantages fiscaux de 400.000 D. Son chiffre d’affaires
qui s’élève à 5.000.000 D hors taxe comprend 2.000.000 D à l’exportation.
Son résultat imposable est décompté comme suit :

Bénéfice fiscal 400.000 D

Abattement export :

(400.000 D x 2.000.000 D) / 5.000.000 D = - 160.000 D

Bénéfice imposable = 240.000 D

Impôt sur les sociétés 35% 84.000 D

Le tableau suivant récapitule les régimes d’avantages liés à l’exploitation en vigueur :


Activités Avantages liés à l’exploitation
Société d’investissement à capital variable SICAV Exonération totale de l’impôt sur les sociétés.
Exportations Déduction de la totalité des revenus ou bénéfices
Entreprises totalement exportatrices provenant de l’exportation de l’assiette de l’impôt
pendant 10 ans à partir de la première opération
Entreprises partiellement exportatrices d’exportation sans minimum d’impôt et abattement de
Y compris les revenus et bénéfices provenant des 50% au titre des revenus ou bénéfices provenant de
opérations d’exportation de services et d’exportation de l’exportation à partir de la 11ème année et pour une
marchandises acquises localement (article 26 de la loi période illimitée avec (selon la doctrine administrative)
de finances n° 99-101 du 31/12/1999). application du minimum d’impôt. L'avantage de la
déduction totale s'applique pour les entreprises
bénéficiaires des dispositions du CII jusqu'au
31/12/2007 dans le cas où la période d'exonération
totale de dix ans expire avant cette date.
Activités de soutien Déduction de tous les revenus ou bénéfices provenant
Les investissements de soutien sont ceux réalisés dans de ces activités de l’assiette soumise à l’impôt avec
les domaines suivants : paiement de l’impôt minimum réduit, soit IS à 10% ou
30% de l’IR.
1) L’encadrement de l’enfance,
2) L’éducation, l’enseignement et la recherche
scientifique,
3) La formation professionnelle,
4) La production et les industries culturelles,
5) L’animation des jeunes,
6) Les établissements sanitaires et hospitaliers (1),
La promotion immobilière relative à l’habitat social, à Déduction de la totalité des revenus ou bénéfices
l’aménagement de zones pour les activités agricoles, provenant de ces activités de l’assiette de l’impôt
de tourisme et d’industrie et à la construction des pendant les 10 premières années sans minimum
bâtiments destinés aux activités industrielles. d’impôt.
Activités agricoles et de pêche Déduction de 50% des revenus ou bénéfices provenant
Il s’agit des investissements réalisés dans les activités de ces projets de l’assiette soumise à l’impôt dans le
agricoles et de pêche, les activités de première respect du minimum d’impôt.
transformation, de conditionnement de la production et
des services liés à la production agricole et de la pêche
Développement régional (Zones fixées par le code Déduction de la totalité des revenus ou bénéfices
d'incitations aux investissements) provenant de ces activités de l’assiette de l’impôt sur le
Les industries manufacturières (à l'exception des revenu des personnes physiques ou de l’impôt sur les
boulangeries, pâtisseries industrielles, fabrication sociétés pendant les dix premières années sans
des condiments divers, préparation de chicoré, minimum d’impôt et déduction de 50% de ces revenus
préparation et torréfaction de café, exploitation de ou bénéfices durant les dix années suivantes avec
carrières de pierre et développement et production minimum d’impôt.
de films)
Les activités de services suivantes :
Services liés à l’industrie :
- montage d’usines industrielles,
- analyse et essais des produits industriels,
- rénovation et reconditionnement des pièces et
matériels industriels,
- engineering industriel et études techniques,
- études et expertises,
- qualité,
- organisation de congrès, séminaires, foires et
expositions,
- services informatiques.
Services liés à l’équipement :
- bureaux des architectes,
- bureaux d’études et ingénieurs conseils,
- bureaux de contrôle technique.
Services liés à l’agriculture :
- les conseillers agricoles.
Services liés aux télécommunications :
- installation électronique et de télécommunication,
- distribution de courrier,
- services de courrier électronique,
- services vidéo-texte,
- services de diffusion radiophonique et télévisuelle,
- Centres d’appel.
Services liés à l’exportation :
- conseillers d’exportation.
Le tourisme
- Hébergement,
- Animation.
L’artisanat
Les entreprises de travaux publics et de promotion Déduction de 50% des bénéfices provenant de ces
immobilière qui réalisent dans les activités de l’assiette de l’impôt sur le revenu des
zones d’encouragement au développement régional personnes physiques ou de l’impôt sur les sociétés
des projets d’infrastructure et d’équipements collectifs dans le respect du minimum d’impôt.
dont le coût de réalisation dépasse 500.000 D.
La lutte contre la pollution et la protection de Déduction des revenus ou bénéfices provenant de ces
l’environnement : activités de l’assiette de l’impôt avec paiement de
- Les investissements agréés par l’ANPE réalisés par l’impôt minimum réduit.
les entreprises dans le but de lutter contre la pollution
résultant de leurs activités.
- Les investissements des entreprises spécialisées
dans la collecte, la transformation et le traitement des
déchets et ordures agréés par l’ANPE.
Les parcs d’activités économiques régies par la loi Exonération totale pendant les 10 premières années
n° 92-81du 3 août 1992 telle que modifiée par la loi n° sans minimum d’impôt et exonération à hauteur de 50%
94-14 du 31 janvier 1994, la loi n° 97-88 du 29 à partir de la 11ème année pour une période illimitée
décembre 1997 et la loi n° 2001-76 du 17 juillet 2001 avec application du minimum d’impôt.
Sociétés d’investissement Déduction totale des plus-values de cession des
SICAR actions et des parts sociales sans minimum
d’impôt.
SICAF Déduction des plus-values de cession des actions avec
paiement de l’impôt minimum prévu par l’article 12 de la
loi n° 89-114 du 30 décembre 1989 et à la condition de
bloquer ladite plus-value pendant 5 ans.
Banques et établissements financiers Exonération totale au titre des opérations réalisées
Organismes financiers et bancaires travaillant avec les non résidents
essentiellement avec les non résidents régis par la loi
85-108 du 6 décembre 1985
Banques d’investissement régies par la loi n° 88-93 Exonération totale pendant les 5 premières années
du 2 Août 1988 d’activité avec mise en réserve de 50% des bénéfices
et pour les 15 années suivantes soit :
- Imposition à l’IS au taux de 10% si mise en réserve de
50% des bénéfices ;
- Exonération totale si mise en réserve de la totalité des
bénéfices.

Loyers et restauration des étudiants . Déduction totale pendant les 10 premières années
Revenus ou bénéfices provenant de la location d’activité sans minimum d’impôt.
d’immeubles destinés à l’hébergement des étudiants et
revenus provenant de la restauration des étudiants
conformément à un cahier des charges
Location des constructions verticales destinées à Déduction totale durant les 10 premières années
l’habitat collectif social ou économique d’activité avec paiement de l’impôt minimum au taux de
Revenus ou bénéfices provenant de la location de 10% pour l’IS et pour un montant réduit à 30% de
constructions verticales destinées à l’habitat collectif l’IR pour les personnes physiques
social ou économique dans le cadre de projets réalisés
à cette fin conformément à un cahier des charges
approuvé par arrêté du ministre de tutelle
Courtage international Déduction dans la limite de 50% des opérations de
Article 31 de la loi de finances n° 2000- courtage international durant les 10 premières années
98 du 25 décembre 2000 d’activité à partir de l’année au cours de laquelle
intervient la première opération de courtage sans
minimum d’impôt
Bureaux d’encadrement et d’assistance fiscales Déduction dans la limite de 50% sans minimum d’impôt
Article 55 de la loi de finances n° 2000- durant les 3 premières années d’activité
98 du 25 décembre 2000
Sociétés cotées en bourse Réduction du taux de l’IS à 20% pour une période de 5
Loi n° 99-92 du 17 août 1999 relative à la relance du ans à compter de l’année de l’admission en bourse ou
marché financier. de l’ouverture additionnelle du capital.

Etablissements de santé prêtant la totalité de leurs Déduction totale durant les dix premières années sans
services au profit des non résidents (Loi n° 2001-94 minimum d'impôt. La déduction est de 50% pour les
du 7 août 2001). années suivantes avec paiement du minimum d'impôt
de 10% d'IS calculé sur le bénéfice global compte non
tenu de la déduction ou de 30% de l'impôt sur le revenu
calculé sur la base du revenu global compte non tenu
de la déduction.
(1) Sont considérés comme «établissements sanitaires et hospitaliers» au sens du point 6 du § III de la liste des activités selon
les secteurs annexée au décret n° 94-492 du 28 février 1994, tel que modifié notamment par le décret n° 2004-8 du 5 janvier
2004 exclusivement :
• les hôpitaux,
• les cliniques pluridisciplinaires ou polycliniques,
• les cliniques monodisciplinaires.

Section 2. Les dégrèvements fiscaux au titre des réinvestissements exonérés


Les entreprises peuvent procéder au réinvestissement de leurs bénéfices en exonération fiscale.
Des seuils des réinvestissements sont fixés selon le secteur d’activité dans lequel est effectué le
réinvestissement.
Ce seuil s’applique au bénéfice fiscal de l’entreprise avant réinvestissement exonéré.
Le recours aux réinvestissements exonérés entraîne généralement l’obligation de l’impôt minimum de
20% en matière d’IS et de 60% de l’impôt sur le revenu en matière d’IRPP.
Néanmoins, le réinvestissement dans certains secteurs en nombre très réduit est affranchi de la règle
du minimum d’impôt.

Sous-section 1. Les trois types de dégrèvement


Les réinvestissements peuvent prendre la forme de souscription à de nouvelles parts sociales et
actions émises par les sociétés soumises à l’IS ou de réinvestissements physiques au sein même de
l’entreprise ou de dégrèvements accordés par décret ou décision du premier ministre pour rachat
d'entreprise (autres dégrèvements).

§ 1. Les réinvestissements sous la forme de parts sociales et actions nouvellement créées dits
dégrèvements financiers
Les personnes physiques et les sociétés soumises à l’IS bénéficient de la possibilité de
réinvestissement dans d’autres sociétés aux conditions suivantes :
1) Tenir une comptabilité régulière pour les sociétés et les personnes physiques relevant des BIC
et des BNC.
2) La société émettrice des titres doit bénéficier des avantages fiscaux.
3) Les actions et parts doivent être nouvelles.
4) Le capital de la société émettrice ne doit pas être réduit pendant 5 ans sauf s’il s’agit de
réduction pour résorber les pertes.
5) Seule la fraction libérée est déductible.
6) Les souscriptions déductibles sont celles libérées jusqu’à la date de dépôt de déclaration.
Les actions déduites peuvent être cédées ensuite sans que cette cession n’entraîne déchéance.
Néanmoins,
1. Les apports en nature sont exclus du bénéfice du réinvestissement exonéré.
2. Selon la doctrine administrative, l’option au forfait d’assiette pour les BNC prive du droit au
réinvestissement exonéré. En revanche, le forfait agricole ou de revenus fonciers ne prive pas du droit
au dégrèvement financier.
3. Seules les souscriptions dans les sociétés soumises à l’IS ouvrent droit au dégrèvement
financier.
4. La prime d’émission n’ouvre pas droit au dégrèvement financier.
5. La libération par compensation avec un compte courant n’ouvre pas droit, selon la doctrine
administrative, à l’avantage.

§ 2. Les dégrèvements
physiques
1. Les réinvestissements physiques ou dégrèvements physiques au sein même de la société
Les réinvestissements physiques au sein de la même entreprise sont réservés aux sociétés régies par
le code d’incitations aux investissements et aux personnes physiques qui investissent dans
l’hébergement et la restauration des étudiants et les revenus réinvestis dans une société ou un
établissement à l’étranger ayant pour objet exclusif la commercialisation de marchandises et de
services tunisiens.
Les entreprises individuelles régies par le code d’incitations aux investissements sont
donc exclues de la possibilité de procéder aux réinvestissements physiques.
Le réinvestissement physique consiste à déduire le coût d’acquisition d’une immobilisation de
l’assiette imposable.
Aux termes de l’article 7 du code d’incitations aux investissements, les sociétés peuvent investir tout
ou partie de leurs bénéfices en leur sein sous réserve de remplir les conditions suivantes :
- l’investissement physique doit faire l’objet d’une déclaration préalable et être financé par des
fonds propres ;
- les bénéfices réinvestis doivent être inscrits dans un «compte spécial d’investissement» au
passif du bilan et incorporés dans le capital de la société avant l’expiration du délai de dépôt de la
déclaration définitive au titre des bénéfices de l’année au cours de laquelle la déduction a eu lieu ;
- la déclaration de l’impôt sur les sociétés doit être accompagnée du programme d’investissement
à réaliser ;
- les éléments d’actifs acquis dans le cadre de l’investissement ne doivent pas être cédés pendant
une année au moins à partir de la date d’entrée effective en production ;
- le capital ne doit pas être réduit durant les cinq années qui suivent la date de l’incorporation des
bénéfices investis, sauf dans le cas de réduction pour résorption des pertes.
La déduction pour réinvestissement physique se cumule avec l’amortissement des biens
investis.
De ce fait, les réinvestissements physiques amortissables sont déduits du résultat
imposable deux fois :
- la première fois au moment de leur acquisition,
- la deuxième fois par le biais de l’amortissement.
2. Le dégrèvement physique des dépenses d’investissement justifiées réalisées par un
investisseur personne physique dans le logement et la restauration des étudiants (100% des
revenus avec minimum d’impôt - article 39-III ter du code de l’IRPP et de l’IS).
Sous réserve du minimum d’impôt institué par l’article 12 bis de la loi n° 89-114 du 30 décembre 1989
portant promulgation du code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les
sociétés, sont déductibles de l’assiette imposable les revenus réinvestis dans la réalisation de projets
d’hébergement ou de restauration au profit des étudiants aux conditions suivantes :
1) Le projet doit être réalisé conformément à un cahier de charges établi par le ministère de tutelle
du secteur ;
2) La déduction s’opère sur les revenus réalisés au titre de l’année au cours de laquelle le projet a
été réalisé partiellement ou totalement et dans la limite des dépenses justifiées pour sa réalisation ;
3) Le promoteur doit s’engager à réaliser le projet dans un délai de trois ans à compter de la date
de son approbation par le Ministère de tutelle du secteur et à l’exploitation directe du
projet pendant une période de dix ans ;
4) La présentation par les bénéficiaires de la déduction, lors du dépôt de la déclaration d’impôt,
d’une attestation d’approbation du projet par le Ministère de tutelle du secteur et de toutes
informations nécessaires sur ce dernier et notamment l’identité du promoteur, le coût du projet, son
schéma de financement et d’un état détaillé sur la réalisation de l’investissement et de l’engagement
cité au point 3°.
§ 3. Autres dégrèvements
Les autres dégrèvements concernent le dégrèvement au titre du rachat d'entreprise publique et le
rachat d'entreprise en redressement judiciaire.
(1) Acquisition d'une entreprise publique : Les opérations d'acquisition d'entreprise publique
sont éligibles, sur décision du premier ministre et après avis de la commission d'assainissement et de
restructuration des entreprises à participations publiques, au dégrèvement fiscal au titre des bénéfices
et revenus soumis à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés sous réserve du respect des
dispositions de l'article 7 du code d'incitations aux investissements à l'exception de la condition
relative à la première émission des actions ou parts sociales.
(2) Acquisition d'une entreprise en redressement judiciaire : Aux termes de l'article 52 de la loi
n° 95-34 du 17 avril 1995 relative au redressement des entreprises en difficultés économiques, la
cession de l'entreprise est considérée comme une opération de réaménagement au sens de l'article 5
du code d'incitations aux investissements. Elle permet le bénéfice des avantages dudit code quelle
que soit la nature de l'activité de l'entreprise et ce, par décret pris après avis de la commission
supérieure des investissements instituée par l'article 52 du CII.

Sous-section 2. Les seuils des réinvestissements financiers et physiques


Le tableau suivant récapitule les seuils de revenus pouvant être réinvestis en déduction fiscale en
précisant si le réinvestissement est assorti de la règle du minimum d’impôt.
Dégrèvements
Avec ou Oblig. de
Dégrève- sans ap tenue de
ments finan Dégrè-vements phy. plic. du comptab
Base légale Investissements
ciers minimu ilité pour
m les BIC
P. P.
P. Mo. d’impôt et BNC
Phys. Mo.
INCITATIONS À
L’INVESTISSEMENT
Article 23 du CII • Industrie
- Activités industrielles 100% 100% 100% Dispense Oui
dans les zones
d’encouragement au
développement
régional (à l'exception
de certaines activités
des industries
manufacturières fixées
par l'annexe 1 du
décret n° 94-539 du 10
mars 1994 (ajouté par
le décret n° 2002-1363
du 11 juin 2002))
Article 12 du CII - Activités industrielles 100% 100% 100% Applicabl Oui
totalement e
exportatrices
Article 7 du CII - Autres activités 35% 35% 35% Applicabl Oui
industrielles e
• Tourisme
Article 23 du CII - Activités touristiques 100% 100% 100% Dispense Oui
dans les zones
d’encouragement au
développement
régional (Hébergement
et Animation)
Article 7 du CII - Autres activités 35% 35% 35% Applicabl Oui
touristiques e
• Services
Article 23 du CII - Certaines activités de 100% 100% 100% Dispense Oui
services dans les
zones
d’encouragement au
développement
régional
Article 12 du CII - Activités de services 100% 100% 100% Applicabl Oui
totalement e
exportatrices
Article 7 du CII - Autres activités de 35% 35% 35% Applicabl Oui
services e
• Commerce
international
Loi n° 94-42 du 7 * Sociétés de 100% 100% 100% Applicabl Oui
mars 1994 telle que commerce international e
modifiée par les totalement
textes subséqu. exportatrices
• Agriculture et pêche
Article 30 du CII - Régions à climat 100% 100% 100% Dispense Oui
difficile et zones à financier
ressources applicabl
insuffisamment e
exploitées physique
Article 30 du CII - Autres 100% 100% 100% Applicabl Oui
e
Article 7 du CII • Travaux 35% 35% 35% Applicabl Oui
publics e
• Artisanat
Article 23 du CII * Zones de 100% 100% 100% Dispense Oui
développement
régional
Article 7 du CII * Autres 35% 35% 35% Applicabl Oui
e
Article 7 du CII • Transport 35% 35% 35% Applicabl Oui
e
Article 49 du CII • Éducation,
Enseignement,
Recherche 50% 50% 50% Applicabl Oui
scientifique, e
Production et
Industrie culturelle
• Formation 50% 50% 50% Applicabl Oui
professionnelle e
• Animation pour les 50% 50% 50% Applicabl Oui
jeunes et e
Encadrement de
l’enfance
• Etablissements
sanitaires et
hospitaliers
Article 5 de la loi n° - Etablissements de 100% 100% 100% Applicabl Oui
2001-94 du 7 août santé prêtant la totalité e
2001 de leurs services au
profit des non-résidents
Article 49 du CII - Etablissements 50% 50% 50% Applicabl Oui
sanitaires et e
hospitaliers (1)
Article 7 du CII - Autres activités 35% 35% 35% Applicabl Oui
sanitaires (cabinets e
médicaux et
paramédicaux,
laboratoires médicaux,
pharmacie, transport
sanitaire, centres de
soins, de rééducation
et d'hémodialyse)
Article 7 du CII • Promotion 35% 35% 35% Applicabl Oui
immobilière e
Lutte contre la
pollution et protection
de l’environnement
Article 38 du CII - Activités de 50% 50% 50% Applicabl Oui
transformation et e
traitement des ordures
et déchets ménagers
ÉPARGNE
Article 39 bis du - Comptes épargne 100% - - Applicabl Non
code de l'IRPP et de investissement (dans la e
l'IS limite de 20.000 D par
an)
Article 39-VIII du code - Compte épargne en 100% - - Applicabl Non
de l'IRPP et de l'IS actions (sans que le e
montant déductible ne
dépasse 20.000 D par
an)
INFORMATIQUE
Art. 39-IX, 48- - Montage des 50% 50% 50% Dispense Oui
VII sexdecies et septd équipements
ecies du code de informatiques et
l’IRPP et de l’IS services et ingénierie
informatique et services
connexes pendant la
période s’étalant du
01/01/2000 au
31/12/2004
INVESTISSEMENTS À
L’ÉTRANGER
Articles 39-VI, 48- Revenus réinvestis 100% 100% 100% Applicabl Oui
VII undecies et 48- dans une société ou e
VII duodecies un établissement à
l’étranger ayant pour
objet exclusif la
commercialisation de
marchandises et de
services tunisiens
SOCIÉTÉS
D’INVESTISSEMENT (
SICAR)
Article 39-IV et article • La SICAR emploie 100% 100% - Dispense Oui
48-VII ter du code de 80% de ses fonds dans
l'IRPP et de l'IS les investissements
dans les zones de
développement
prévues par les articles
23 et 34 du CII ou dans
l’acquisition d’actions et
de parts sociales des
sociétés réalisant des
investissements dans
les secteurs de la
technologie de la
communication et de
l’information et de
nouvelles technologies
tels que fixés par
décret ou dans le
financement de projets
nouveaux réalisés dans
le cadre de petites et
moyennes entreprises
telles que définies par
la législation en vigueur
ou le financement des
investissements des
nouveaux promoteurs
tels que définis par le
CII sans que l'emploi
des fonds propres dans
les investissements
réalisés dans les zones
de développement
prévues par les articles
23 et 34 du CII soient
inférieurs à 50%,
• La SICAR emploie 100% 100% - Applicabl Oui
30% de ses fonds dans e
les zones de
développement
prévues par les articles
23 et 34 du CII ou dans
l’acquisition d’actions et
de parts sociales des
sociétés réalisant des
investissements dans
les secteurs de la
technologie de la
communication et de
l’information et de
nouvelles technologies
tels que fixés par
décret ou dans le
financement de projets
nouveaux réalisés dans
le cadre de petites et
moyennes entreprises
telles que définies par
la législation en vigueur
ou le financement des
investissements des
nouveaux promoteurs
tels que définis par
le CII.
PARTICIPATIONS ET
ENTREPRISES
PUBLIQUES
Article 30 de la loi n° - Loi n° 89-9 du 1er 35% 35% N.A. Applicabl Oui
89-9 du 1er février février 1989 relative e
1989 aux participations et
entreprises publiques
que ce soit sous la
forme d’acquisition
d’actions ou d’actif.
Article 8 bis de la loi PARCS 100% 100% 100% Applicabl Oui
n° 92-81 du 3 août D’ACTIVITÉS ÉCONO e
1992 MIQUES
Article 39-III ter LOGEMENT ET 100% 100% Personnes physi ques un Applicabl Non
+ Article 48- RESTAURATION DES iquement 100% e
VII octies du code de ÉTUDIANTS
l’IRPP et de l’IS
Article 52 de la loi n° REDRESSEMENT Avantage accordé par décret allant de 35% (minimum d’impôt
95-34 du 17 avril 1995 D’ENTREPRISES EN quelle que soit l’activité) à 100% (avec ou sans minimum
DIFFICULTES d’impôt selon le type d’activité et la zone d’établissement
ECONOMIQUES
- Acquisition dans le
cadre d’une décision
judiciaire de cession de
l’entreprise
(1) Sont considérés comme «établissements sanitaires et hospitaliers» au sens du point 6 du § III de la liste des activités selon
les secteurs annexée au décret n° 94-492 du 28 février 1994, tel que modifié notamment par le décret n° 2004-8 du 5 janvier
2004 exclusivement :
• les hôpitaux,
• les cliniques pluridisciplinaires ou polycliniques,
• les cliniques monodisciplinaires.

Sous-section 3. L’ordonnancement des avantages fiscaux


Les avantages fiscaux sont déduits en cascade (§ 1) lorsqu’ils sont assortis d’un minimum d’impôt, il
convient de déterminer l’assiette du minimum d’impôt avec des modalités différentes selon qu’il s’agit
d’une personne morale (§ 2) ou d’une personne physique (§ 3).
§ 1. Règle de la déduction en cascade des dégrèvements fiscaux
(1) Principe
Le dégrèvement fiscal est accordé au titre de chaque opération d’investissement dans les limites :
- du pourcentage de déduction propre à l’investissement considéré,
- du minimum d’impôt éventuellement dû.
Ainsi, tous les investissements ouvrant droit au dégrèvement fiscal, qu’ils soient réalisés dans des
entreprises relevant du même secteur d’activité ou dans différents secteurs d’activités, sont déduits en
cascade dans la limite du bénéfice imposable et du minimum d’impôt.
Exemple : Soit une société qui réalise un bénéfice de 200.000 D dont 50% du chiffre d’affaires H.
TVA à l’export.
Elle réalise trois investissements déductibles à hauteur de :
- 40.000 D d’investissements physiques déductibles à hauteur de 35%.
- 20.000 D d’investissements financiers déductibles à hauteur de 35%.
- 30.000 D d’investissements financiers déductibles à hauteur de 50%.
Ces dégrèvements sont assortis du minimum d’impôt de 20%.
La détermination de l’IS s’établit comme suit :
Bénéfice avant réinvestissements 200.000
Abattement export 50% 100.000
Reliquat : Base du minimum d’impôt 100.000
1er réinvestissement (40.000)
100.000 x 35% = 35.000
déduction plafonnée à 35.000
Reliquat 65.000
2ème réinvestissement (20.000)
65.000 x 35% = 22.750
Déduction totale soit 20.000
Reliquat 45.000
3ème réinvestissement (30.000)
45.000 x 50% = 22.500
Déduction plafonnée à 22.500
Reliquat, assiette imposable 22.500
Calcul de l’impôt sur les sociétés
22.500 x 35% = 7.875
Minimum d’impôt
100.000 x 20% = 20.000
Conclusion : L’impôt dû correspond 20.000
au minimum d’impôt soit
Dans cet exemple, la déduction du 3ème réinvestissement est inutile.
(2) Dissociation entre la cascade de calcul et la cascade d’imputation des dégrèvements
fiscaux
La doctrine administrative dissocie entre la cascade de calcul des seuils déductibles et
l’ordonnancement du résultat fiscal passant obligatoirement par la déduction en priorité des
réinvestissements sans minimum d’impôt afin de dégager le minimum d’impôt suivi des dégrèvements
assortis du minimum d’impôt.
Ainsi, prenons l’exemple d’une entreprise qui dégage un bénéfice de 122.000 D et qui réalise un
dégrèvement sans minimum (100%) de 40.000 D et un dégrèvement avec minimum (35%) de 42.000
D.
La cascade de calcul
Bénéfice 122.000 D
1er dégrèvement avec minimum 42.000 D
d’impôt (35%)
Reliquat : 80.000 D
2ème dégrèvement sans 40.000 D
minimum d’impôt
Reliquat 40.000 D
La cascade d’imputation
Bénéfice 122.000 D
Dégrèvement sans minimum 40.000 D
d’impôt
Base du minimum d’impôt 82.000 D
Dégrèvement à (35%) 42.000 D
Bénéfice fiscal 40.000 D
IS du à 35% 14.000 D
Minimum d’impôt : 82.000 D x 20% 16.400 D
Dans ce cas, l’impôt dû s’élève à 16.400 D
Sans la dissociation entre la cascade de calcul des seuils du dégrèvement et la cascade des
imputations, on aurait obtenu un IS à payer supérieur selon les calculs suivants :
Bénéfice 122.000 D
Dégrèvement sans minimum d’impôt 40.000 D
Reliquat : Base du minimum d’impôt 82.000 D
Dégrèvement à 35% :
82.000 D x 35% = 28.700 D
Inférieur à 42.000 D donc plafonné à 28.700 D
Bénéfice fiscal 53.300 D
IS dû 18.655 D
La note commune n° 6/99 fournit l’exemple suivant : Soit une société exerçant une activité
commerciale qui a réalisé au titre de l’exercice N un bénéfice fiscal de 100.000 D et qui a souscrit et
libéré :
- 65.000 D au capital d’une société industrielle implantée à Kasserine (zone de développement
régional).
- 35.000 D au capital d’une société touristique implantée à Tunis.
Première hypothèse : Si l’on suppose que la société commence par déduire le réinvestissement
donnant lieu à la déduction intégrale, l’impôt sur les sociétés sera calculé comme suit :
- Résultat fiscal avant réinvestissement : 100.000 D
- Déduction au titre de la souscription au capital - 65.000 D
de la société implantée à Kasserine
- Bénéfice imposable = 35.000 D
- Déduction du bénéfice réinvesti dans la
souscription au capital de la société touristique
- Limite autorisée : (35.000 x 35% = 12.250 D)
- A déduire - 12.250 D
- Bénéfice imposable = 22.750 D
- IS dû : 22.750 D x 35% = 7.962,5 D
- IS minimum dû : 35.000 D x 20% = 7.000 D
Dès lors que l’impôt calculé sur la base du bénéfice au taux de 35% est supérieur au minimum
d’impôt, c’est le premier montant soit 7.962,5 D qui sera retenu comme impôt sur les sociétés dû.
Deuxième hypothèse : Supposons que la société ait commencé par déduire les bénéfices réinvestis
au capital de la société touristique, l’impôt sur les sociétés sera liquidé comme suit :
- Bénéfice fiscal 100.000 D
- Déduction au titre de la souscription au capital
de la société touristique
- Limite autorisée : (100.000 x 35% = 35.000)
- A déduire - 35.000 D
- Bénéfice imposable = 65.000 D
- Déduction au titre de la souscription au capital
de la société implantée à Kasserine
- Limite autorisée et à déduire - 65.000 D
- Bénéfice imposable 0
Dans ce cas, la société intéressée aura à payer le minimum d’impôt déterminé comme suit :
- Bénéfice fiscal 100.000 D
- A déduire bénéfices réinvestis au capital de la - 65.000 D
société implantée à Kasserine
- Bénéfice imposable = 35.000 D
- IS minimum dû : 35.000 x 20% = 7.000 D
On remarque que l’ordre d’imputation des bénéfices réinvestis adopté au niveau de la première
hypothèse aboutit à un impôt sur les sociétés dû de 7.962,5 D alors que l’ordre d’imputation adopté au
niveau de la deuxième hypothèse aboutit à un IS minimum de 7.000 D et qu’en conséquence, c’est
ce dernier qui sera retenu comme impôt dû par ladite société dans la mesure où elle aurait déduit les
bénéfices réinvestis dans l’ordre suivi au niveau de la deuxième hypothèse.
§ 2. Ordonnancement des déductions pour les personnes morales
Le bénéfice des personnes morales soumises à l’IS est déterminé en déduisant les bénéfices
exonérés sans minimum ainsi que les dégrèvements financiers et physiques sans minimum d’impôt, le
reliquat constitue la base du minimum d’impôt à 10% et éventuellement à 20% selon le taux du régime
général du minimum d’impôt.
§ 3. Ordonnancement des déductions pour les personnes physiques
Les déductions sur les revenus sont calculées et opérées sur le revenu net global imposable.
La base du minimum d’impôt permet de calculer le minimum d’impôt qui doit être comparé avec
l’impôt résultant du revenu net imposable.
La note commune n° 6/99 fournit l’exemple suivant : Soit une personne physique mariée et
retraitée qui exploite une école d’enseignement privé et qui a réalisé au cours de l’année N les
revenus nets suivants :
- 6.000 D au titre de la pension de retraite et,
- 70.000 D au titre de l’exploitation de l’école.
L’impôt dû au titre de l’exercice N sera liquidé comme suit :
Impôt dû sur le revenu global compte tenu de l’avantage fiscal :
Impôt dû sur le revenu global compte tenu de
l’avantage fiscal :
- Revenu global 76.000 D
- Déduction du revenu provenant de l’exploitation - 70.000 D
de l’école
- Revenu imposable = 6.000 D
- Déduction pour situation de famille - 150 D
- Revenu net imposable = 5.850 D
IR dû : 5.000 D x 10,5% 525 D
850 D x 20% + 170 D
Total de l’impôt dû = 695 D
L’impôt minimum :
- revenu global imposable (6.000 D + 70.000 D) = 76.000 D
- Déduction pour situation de famille : - 150 D
- Revenu net imposable : = 75.850 D
IR dû :
50.000 D x 26,05 % 13.025,000 D
25.850 D x 35% + 9.047,500 D
Total de l’impôt dû = 22.072,500 D
IR minimum dû : 22.072,500 D x 30% = 6.621,750 D
Dès lors que l’impôt minimum est supérieur à l’impôt calculé sur la base du revenu imposable compte
tenu de la déduction au titre de l’avantage fiscal, il y a lieu de retenir l’impôt minimum soit 6.621,750 D
comme impôt dû.
§ 4. Limitation de l'avantage des dégrèvements financiers et physiques aux bénéfices et
revenus déclarés dans les délais légaux
Lorsque l'imposition résulte d'une déclaration totale ou complémentaire hors délai ou d'un
redressement, le bénéfice ou surplus de bénéfice imposable n'est plus éligible à l'avantage du
dégrèvement financier ou physique qui n'a pas pu être imputé dans les délais légaux.
À titre de mesure transitoire, les entreprises peuvent rectifier leurs déclarations non prescrites échues
avant le 1er janvier 2004 jusqu'au 30 juin 2004 tout en bénéficiant des reliquats éventuels de
dégrèvements non imputés dans les délais légaux. Néanmoins, les pénalités de retard restent dues.

Section 1. Champ d’application de l’impôt sur les sociétés


Sous-section 1. Personnes morales soumises à l’IS
§ 1. Personnes morales tunisiennes soumises à l’IS
§ 2. Établissements stables en Tunisie de sociétés étrangères
§ 3. Imposition des personnes morales étrangères en raison des revenus de
source tunisienne
Sous-section 2. Personnes morales exonérées de l’IS
§ 1. Personnes morales exonérées en régime de droit commun
§ 2. Exonérations totales en vertu de la législation relative aux avantages
fiscaux
Section 2. Territorialité de l’impôt sur les sociétés
Section 3. Les taux d’imposition de l’impôt sur les sociétés
§ 1. Les taux de droit commun
§ 2. Les minimums d'impôts
§ 3. Les taux applicables à certaines activités bénéficiaires d'avantages
fiscaux
Section 4. Les revenus exonérés de l’impôt sur les sociétés en régime de droit
commun
§ 1. Les produits exonérés de l’impôt sur les sociétés dans toutes les
sociétés
§ 2. Exonérations spécifiques aux établissements de crédit ayant la qualité de
banques, SICAF et SICAR
§ 3. Exonération des bénéfices provenant de l’exportation pour les sociétés
non régies par le code d'incitations aux investissements
§ 4. Exonération de 50% des bénéfices provenant des opérations de courtage
international
§ 5. Exonération des bénéfices provenant de la location d'un immeuble ou de
la restauration au profit des étudiants
§ 6. Exonération des bénéfices provenant de l'exploitation des bureaux
d'encadrement et d'assistance fiscales
Section 5. Les modalités de dépôt des déclarations annuelles des sociétés
soumises à l’IS
§ 1. Les délais de dépôt des déclarations des sociétés autres que totalement
exportatrices
§ 2. Les délais de dépôt de déclaration des sociétés totalement exportatrices
et banques d’investissement
§ 3. Le lieu de dépôt de la déclaration annuelle des résultats
Section 6. Modalités de liquidation de l’impôt sur les sociétés
Section 7. Obligation de déclaration des bénéfices exonérés et de ceux soumis
à une retenue à la source libératoire d’impôt
Section 8. La mise en veilleuse des sociétés et sociétés ne réalisant aucun
chiffre d’affaires
L’impôt sur les sociétés (IS) s’applique aux personnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés,
aux établissements stables de sociétés de capitaux étrangères établis en Tunisie ainsi qu’à certains
revenus versés aux personnes morales étrangères non établies en Tunisie.
Section 1. Champ d’application de l’impôt sur les sociétés
On distingue entre les personnes morales soumises à l’IS et celles qui en sont exonérées soit en vertu
des dispositions de droit commun, soit en vertu de la législation sur les avantages fiscaux.
Sous-section 1. Personnes morales soumises à l’IS
Les personnes morales soumises à l’IS comprennent les personnes morales tunisiennes, les
établissements stables en Tunisie de sociétés de capitaux étrangères et les personnes morales
étrangères non établies en Tunisie en raison des revenus de source tunisienne.
§ 1. Personnes morales tunisiennes soumises à l’IS
Aux termes de l’article 45.I du code de l’IRPP et de l’IS, sont soumises à l’IS les personnes morales
suivantes qui exercent leurs activités en Tunisie quel que soit leur objet :
1) Les sociétés suivantes visées à l’article 7 du code des sociétés commerciales : Sont ainsi
soumises à l’impôt sur les sociétés en raison de leur forme :
- Les sociétés anonymes ;
- Les sociétés à responsabilité limitée ;
- Les sociétés unipersonnelles à responsabilité limitée ;
- Les sociétés en commandite par actions.
2) Les coopératives de production, de consommation ou de services et leurs unions, à
l’exception des coopératives suivantes qui sont exonérées d’impôt :
- Coopératives de services dont l’activité concourt à la commercialisation des produits agricoles ou
de pêche et opérant dans l’enceinte des marchés de gros ;
- Coopératives de services agricoles et de pêche ;
- Coopératives ouvrières de production.
3) Les établissements publics et les organismes de l’État, des gouvernorats et des communes
à caractère industriel et commercial jouissant de l’autonomie financière : Généralement, les
caractéristiques rendant un établissement ou un organisme public passible de l’impôt sur les sociétés
se trouvent définies dans ses statuts. Néanmoins, il convient de s’attacher à la substance et de ne pas
se suffire de la désignation de l’établissement ou de l’organisme public pour savoir s’il est ou non
passible de l’impôt sur les sociétés.
4) Les sociétés civiles s’il est établi qu’elles présentent en fait les caractéristiques des sociétés
de capitaux : Les sociétés civiles sont normalement traitées selon le régime de la transparence
fiscale applicable aux sociétés de personnes. Néanmoins, dans le cas très exceptionnel où elles
présentent de fait les caractéristiques de sociétés de capitaux, elles deviennent passibles de l’IS.
Selon la doctrine, une société civile est considérée comme présentant les caractéristiques des
sociétés de capitaux quand trois conditions cumulatives sont simultanément réunies :
(1) Le capital social est divisé en parts sociales librement cessibles et négociables entre associés
et avec des tiers ;
(2) La responsabilité des associés vis-à-vis des tiers est limitée à leurs apports ;
(3) La société n’est pas dissoute à la suite du décès de l’un des associés.
Certaines de ces conditions sont conceptuellement incompatibles avec la nature civile de la société,
ce qui rend la portée concrète de cette disposition permettant à l’administration fiscale de disqualifier
une société de sa nature civile pour l’assimiler à une société de capitaux, très réduite.
5) Les coparticipants des sociétés en participation, les membres des groupements d'intérêt
économique et les coparticipants dans les fonds communs de créances lorsqu’ils ont la forme
de personnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés : Les associés des sociétés
fiscalement transparentes sont imposées à concurrence de leur quote-part dans les résultats de
l’association soit à l’IRPP pour les associés personnes physiques soit à l’IS pour les associés
passibles de l’IS.
§ 2. Établissements stables en Tunisie de sociétés étrangères
1) Les établissements stables tunisiens de sociétés étrangères sont soumis à l’impôt sur les
sociétés en raison de l’activité tunisienne lorsqu’ils relèvent d’une personne morale étrangère qui
aurait été passible de l’IS.
2) De même, toute personne morale étrangère membre d'un groupement ou d'une société en
participation ou qui réalise des revenus d’immeubles en Tunisie est considérée comme étant établie
en Tunisie, ce qui la rend passible de l’impôt sur les sociétés en raison des revenus réalisés en
Tunisie lorsqu’elle a la forme d’une société passible de l’IS.
§ 3. Imposition des personnes morales étrangères en raison des revenus de source tunisienne
Les personnes morales étrangères sont imposables en Tunisie en raison de l'ensemble de leurs
revenus de source tunisienne à l'exception de ceux que la loi a expressément exonéré en régime de
droit commun ou par des dispositions spécifiques applicables aux non résidents.
L'imposition des personnes morales étrangères a lieu dans le cadre d'un établissement stable ou par
voie de retenue à la source libératoire.
Ainsi, aux termes de l'article 45-II du code de l'IRPP et de l'IS, l'impôt sur les sociétés est dû par
les personnes morales non établies ni domiciliées en Tunisie qui réalisent des revenus de source
tunisienne ou une plus-value provenant de la cession d'immeubles sis en Tunisie ou des droits y
relatifs ou des droits sociaux dans les sociétés civiles immobilières et non rattachés à des
établissements situés en Tunisie et ce, à raison des seuls revenus ou plus-values.
La plus-value soumise à l'impôt sur les sociétés au taux de 35% et provenant de la cession
d'immeubles ou de droits représentatifs d'immeubles est égale à la différence entre le prix de cession
et le prix de revient ou d'acquisition.
Cette plus-value est soumise à une retenue à la source au taux de 15%. Ladite retenue est libératoire
sur option. A défaut d'option pour le caractère libératoire de la retenue de 15%, la retenue est
imputable sur l'impôt sur les sociétés. Tout surplus du montant de la retenue par rapport à l'IS dû, peut
faire l'objet de restitution sur demande.
Les personnes non résidentes qui réalisent des travaux de construction ou des opérations de
montage ou des activités de surveillance s'y rattachant en Tunisie ainsi que les associés et les
membres non résidents des sociétés de personnes et des groupements soumis au régime de la
transparence fiscale et qui sont constituées en Tunisie pour une période limitée pour la réalisation
d'un marché déterminé, et dont chaque membre ou associé réalise en son nom personnel sa quote-
part des travaux et services constituant l'objet de la société ou du groupement, sont soumises à
l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés au titre des sommes leur revenant dans ce cadre par
voie de retenue à la source, et ce, lorsque les travaux de construction, les opérations de montage, les
services ou les autres travaux ne dépassent pas en Tunisie la période de six mois et que les
conditions de réalisation desdits travaux leur confèrent le statut d'établissement stable. Toutefois, ces
personnes peuvent opter pour le régime réel.
La retenue à la source s'effectue aux taux suivants :
- 5% du montant brut des rémunérations pour les travaux de construction ;
- 10% du montant brut des rémunérations pour les opérations de montage ;
- 15% du montant brut des rémunérations pour les activités de surveillance ainsi que pour toutes
les autres activités et services réalisés par les associés ou les membres des sociétés de personnes
ou des groupements.
Sont également soumis à une retenue à la source libératoire, aux termes de l'article 52 du code de
l'IRPP et l'IS, les revenus suivants :
(1) au taux de 15% au titre :
- des rémunérations et revenus servis aux non domiciliées ni établis et non réalisés dans le cadre d'un
établissement situé en Tunisie, autre que les jetons de présence et les revenus de capitaux mobiliers
et les intérêts des prêts payés aux établissements bancaires,
(2) au taux de 20% au titre :
- des revenus de capitaux mobiliers à l'exception des intérêts des dépôts et des titres en devises et
en dinars convertibles,
- des jetons de présence servis aux membres du conseil d'administration ou du conseil de
surveillance dans les sociétés anonymes et dans les sociétés en commandite par actions.
(3) au taux de 2,5% au titre des intérêts des prêts payés aux établissements bancaires non établis en
Tunisie,
En revanche, ne sont pas imposables en Tunisie, les rémunérations et revenus suivants versés à
une personne morale étrangère non établie en Tunisie :
(1) Les intérêts des dépôts et des titres en devises ou en dinars convertibles ;
(2) Les dividendes régulièrement distribués ainsi que les revenus de parts des fonds communs de
placement en valeurs mobilières
(3) Les rémunérations payées par les entreprises totalement exportatrices telles que définies par la
législation en vigueur, au titre :
(i) des droits d'auteur,
(ii) de l'usage, de la concession de l'usage ou de la cession d'un brevet, d'une marque de fabrique
ou de commerce, d'un dessin ou d'un modèle, d'un plan, d'une formule ou d'un procédé de
fabrication, y compris les films cinématographiques ou de télévision,
(iii) de l'usage ou de la concession de l'usage d'un équipement industriel, commercial, agricole,
portuaire ou scientifique,
(iv) des informations ayant trait à une expérience acquise dans le domaine industriel, commercial
ou scientifique,
(v) des études techniques ou économiques, ou d'une assistance technique.
(4) Les rémunérations pour affrètement de navires ou d'aéronefs affectés au trafic international,
(5) La plus-value de cession des valeurs mobilières (actions, parts sociales, obligations, bons de
trésor...).
Sous-section 2. Personnes morales exonérées de l’IS
Certaines personnes morales sont exonérées de l’IS en vertu des dispositions de droit commun, alors
que d’autres personnes morales en sont exonérées de façon permanente ou durant une période
limitée en vertu d’avantages fiscaux.
§ 1. Personnes morales exonérées en régime de droit commun
Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés dans la limite de leur objet social :
1) Les groupements interprofessionnels qui ne réalisent pas à titre principal des activités lucratives et
dont les ressources sont d’origine fiscale ou parafiscale ;
2) Les assurances mutuelles régulièrement constituées ;
3) Les caisses d’épargne et de prévoyance administrées gratuitement ;
4) Les établissements publics, les organismes de l’État ou des collectivités publiques locales sans but
lucratif ;
5) Les coopératives suivantes :
- coopératives de services dont l’activité concourt à la commercialisation des produits agricoles ou
de pêche et opérant dans l’enceinte des marchés de gros ;
- coopératives de services agricoles et de pêche ;
- coopératives ouvrières de production.
6) La caisse des prêts et de soutien des collectivités locales.
7) Les sociétés d’investissement à capital variable (SICAV).
L’exonération de l’impôt sur les sociétés est limitée aux activités qui relèvent de l’objet social. Tout
revenu provenant d’activités autres que celles réalisées dans le cadre du régime légal propre
régissant l’organisme bénéficiaire de l’exonération reste soumis à l’IS.
§ 2. Exonérations totales en vertu de la législation relative aux avantages fiscaux
a) L’exonération totale de l’IS bénéficie de façon permanente aux organismes financiers et
bancaires travaillant exclusivement avec les non résidents, régis par la loi 85-108 du 6
décembre 1985.
b) L’exonération de l’IS bénéficie aussi aux banques d’investissement régies par la loi n° 88-93
du 2 août 1988 pendant les 5 premières années et les 15 années suivantes lorsque la totalité de
leurs bénéfices sont mis en réserves non distribuables, sauf en cas de liquidation.
c) L’exonération totale de l’IS bénéficie également, mais de façon temporaire pendant les 10
premières années, aux activités suivantes :
(1) Les entreprises totalement exportatrices régies par le code des investissements qui optent au
régime de l’exonération (l'exonération totale s'étend jusqu'au 31/12/2007 pour les entreprises dont la
période d'exonération de 10 ans se termine avant cette date) ;
(2) Les sociétés de commerce international totalement exportatrices régies par la loi n° 94-42 du 7
mars 1994 telle que modifiée par les textes subséquents.
(3) Les entreprises installées dans les parcs d’activités économiques régies par la loi n° 92-81 du 3
août 1992 telle que modifiée par les lois subséquentes, qui optent au régime de l’exonération au titre
des revenus d’exportation ;
(4) Les entreprises agricoles et de pêche, de première transformation, de conditionnement, de la
production et des services liés à la production agricole et de la pêche régies par le code des
investissements ;
(5) Les entreprises d’industries manufacturières (sauf certaines exclusions), de tourisme, de l’artisanat
et certains services réalisés dans les zones de développement régional ;
(6) Les entreprises d’hébergement et de restauration des étudiants conformément à un cahier de
charges établi par le ministère de tutelle ;
(7) Les établissements de santé prêtant la totalité de leurs services au profit des non résidents régis
par la loi n° 2001-94 du 7 août 2001.
Section 2. Territorialité de l’impôt sur les sociétés
Alors que l’impôt sur le revenu des personnes physiques méconnaît la règle de la territorialité de
l’impôt, l’impôt sur les sociétés ne s’applique, en principe, qu’aux activités exercées en Tunisie par
une entreprise tunisienne ou un établissement stable d’une société étrangère.
Il s’applique aussi aux revenus de source tunisienne versés à des personnes morales étrangères non
établies ni domiciliées en Tunisie.
De même, l’impôt tunisien sur les sociétés s’applique à tout revenu dont l’imposition est attribuée à la
Tunisie par une convention fiscale de non double imposition (Article 47 du code de l’IRPP et de l’IS).
En dehors d’une telle convention attribuant l’imposition du revenu réalisé à l’étranger à la Tunisie, les
bénéfices réalisés par un établissement stable situé à l’étranger ne sont pas soumis à l’impôt sur les
sociétés chez la société tunisienne. Parallèlement, le déficit d’un établissement stable situé à
l’étranger ne se déduit pas de l’assiette imposable à l’IS des activités tunisiennes.
Le bénéfice qui se trouve en dehors du champ d’application de l’IS est celui réalisé par l’établissement
stable situé à l’étranger.
Les ventes à l’exportation ne peuvent pas être assimilées à des bénéfices d’un établissement stable
situé à l’étranger. La réalisation de ventes à l’exportation doit être regardée comme relevant des
activités situées en Tunisie. Néanmoins, les exportations bénéficient, sauf exception, d’une
exonération en proportion du chiffre d’affaires ou sur la base d’une comptabilité distincte en vertu de la
législation sur les avantages fiscaux.
Les revenus de capitaux mobiliers et les dividendes provenant de l'étranger sont imposables en
Tunisie s'ils se rattachent à une société établie en Tunisie. Dans le cas où ces revenus de source
étrangère résultent d'un investissement d'un établissement stable créé par une société tunisienne à
l'étranger, ils se rattachent audit établissement stable à l'étranger et se situent, de ce fait, hors du
champ territorial de l'impôt sur les sociétés tunisien.
Section 3. Les taux d’imposition de l’impôt sur les sociétés
§ 1. Les taux de droit commun
L’impôt sur les sociétés comporte, en droit commun, deux taux d’imposition : 10% et 35%.
• Le taux de 10% s’applique aux :
(1) Sociétés exerçant une activité artisanale ;
(2) Sociétés agricoles et de pêche lorsqu’elles ne bénéficient pas de l’exonération temporaire
accordée pendant les dix premières années d’activité par le code d’incitations aux investissements ;
(3) Sociétés d’armement de bateaux de pêche ;
(4) Centrales d’achat des entreprises de vente au détail organisées sous forme de coopératives de
services régies par le statut général de la coopération ;
(5) Coopératives de services constituées entre les producteurs pour la vente en gros de leur
production ;
(6) Coopératives de consommation régies par le statut général de la coopération ;
(7) Bénéfices réalisés par des sociétés dans le cadre de projets à caractère industriel ou
commercial bénéficiant du programme de l’emploi des jeunes ou du fonds national de la promotion de
l’artisanat et des petits métiers (FONAPRAM).
• Le taux de 35% s’applique dans les autres cas.
Pour l’application du taux d’imposition au bénéfice imposable, le bénéfice est arrondi au dinar
inférieur.
§ 2. Les minimums d'impôts
La loi institue un minimum d'impôts de perception par déclaration mensuelle ou trimestrielle et un
minimum d'impôt sur l'impôt sur les sociétés déficitaires ou insuffisamment bénéficiaires.
(1) Minimum d'impôts de perception par déclaration mensuelle ou trimestrielle : Le montant
d’impôt en principal, perçu sur chaque déclaration mensuelle ou trimestrielle au titre de l’ensemble des
impôts, taxes et droits exigibles, à l'exception des déclarations fiscales relatives au paiement des
acomptes provisionnelles, ne peut être inférieur à un seuil minimum fixé à 15 dinars pour les
personnes morales.
(2) Minimum d'impôts des sociétés déficitaires et ses implications en matière de TCL : Les
sociétés dont les résultats sont déficitaires ou insuffisamment bénéficiaires sont soumises à compter
du 1er janvier 2006 à un minimum d’impôt dû au taux de 0,1% du chiffre d’affaires TTC autre que celui
provenant de l’exportation sans plafond maximal mais avec un minimum exigible même en cas de non
réalisation de chiffre d’affaires égal à :
- 100 D pour les sociétés soumises à l’IS au taux de 10% ;
- 250 D pour les sociétés soumises à l’IS au taux de 35%.
Pour les sociétés qui réalisent un déficit fiscal, la TCL due au titre de l’année qui suit celle de la
réalisation du déficit est liquidée sur la base de 25% du minimum de l’IS sans que le montant ainsi
déterminé ne puisse être inférieur à la taxe sur les immeubles bâtis
Exemple : Soi une société de travaux publics soumise à l’IS au taux de 35% qui réalise un chiffre
d’affaires hors TVA 18% de 50.000.000 de dinars. Elle enregistre un déficit au titre de l’exercice clos le
31/12/2005.
Le minimum d’IS est de 0,1% du chiffre d’affaires TTC sans plafond, soit pour notre cas :
(50.000.000 x 118%) x 0,1% = 59.000.000 x 0,1% = 59.000 D.
Conséquences sur le régime de TCL
Aux termes des dispositions combinées du §2 de l’article 37 et du § 2 de l’article 38 du code de la
fiscalité locale, la TCL est calculée pour les entreprises qui enregistrent une perte et qui sont, en
conséquence, soumises au minimum d’impôt sur les sociétés au taux de 25% de l’impôt dû sans
qu’elle ne puisse être inférieure à la taxe sur les immeubles bâtis due au titre des immeubles exploités
dans le cadre de l’activité.
Ainsi, si nous reprenons notre exemple ci-dessus, la TCL sera le montant le plus élevé de (59.000 x
25%) = 14.750 et de la taxe sur les immeubles bâtis due au titre des immeubles exploités dans le
cadre de l’activité.
Application du minimum d’impôt sur les sociétés aux sociétés en cessation d’activité n’ayant
pas déposé leur déclaration de cessation : Le minimum d’impôt sur les sociétés s’applique aux
entreprises en cessation d’activité, à l’exception des entreprises totalement exportatrices telles que
définies par la législation en vigueur, et qui n’ont pas déposé la déclaration de cessation (fermeture
définitive) ou absorption par une autre société dans le cadre d’une fusion en joignant à ladite
déclaration de cessation “la carte d’identification fiscale”.
Application du minimum d’impôt sur les sociétés aux sociétés intégrées fiscalement : Le
minimum d’impôt des sociétés intégrées ne peut être inférieur à 0,1% du chiffre d’affaires total brut
des sociétés intégrées fiscalement.
Exemple : soit trois sociétés intégrées fiscalement qui réalisent respectivement les chiffres d’affaires
hors TVA 18% suivants y compris les chiffres intra-groupes (internes) :
- Société A : 90.000.000 HTVA.
- Société B 40.000.000 HTVA.
- Société C 20.000.000 HTVA.
Le minimum d’impôt sur les sociétés sera calculé comme suit : [(90.000.000 + 40.000.000 +
20.000.000) x 118%] x 0,1% = 177.000.000 x 0,1% = 177.000 D.
Dispenses du minimum d’impôt : Il existe quatre types de dispenses du minimum d’impôt :
- Sociétés nouvellement créées avant l’entrée en activité ;
- Exportation ;
- Développement régional et développement agricole ;
- les autres sociétés totalement exonérées en vertu des avantages fiscaux.
(1) Sociétés nouvellement créées : Le minimum d’impôt ne s’applique pas aux entreprises nouvelles
durant la période de réalisation du projet sans que cette période ne puisse dépasser dans tous les cas
trois ans à compter de la date du dépôt de la déclaration d’existence.
(2) Exportation : Le chiffre d’affaires à l’exportation ne fait pas partie de l’assiette servant au calcul du
minimum d’impôt.
(3) Développement régional et développement agricole : Le minimum d’impôt sur les sociétés
déficitaires ou insuffisamment bénéficiaires ne s’applique pas aux entreprises exerçant dans les zones
de développement régional ou dans les secteurs de développement agricole durant la période prévue
par la législation en vigueur pour le bénéfice de la déduction totale de leurs bénéfices provenant de
l’exploitation.
(4) Autres sociétés totalement exonérées en vertu des avantages fiscaux : Les sociétés
bénéficiant d’un régime d’exonération totale en vertu des régimes d’avantages fiscaux (tels que les
organismes financiers travaillant avec les non résidents et les sociétés établies dans les parcs
d’activités économiques) ne sont pas soumises au régime du minimum d’impôt sur les sociétés de
droit commun applicables aux sociétés déficitaires ou insuffisamment bénéficiaires.
§ 3. Les taux applicables à certaines activités bénéficiaires d'avantages fiscaux
Lorsque les avantages fiscaux entraînant un abattement sur les bénéfices sont assortis d'un minimum
d'impôt, ce minimum est fixé pour les sociétés comme suit :
1. Application d'un taux minimum d'impôt sur les sociétés de 10% du bénéfice global pour les
activités de soutien et les activités de lutte contre la pollution et la protection de l'environnement pour
une durée illimitée dans le temps et application d'un taux minimum d'IS de 10% pour les bénéfices
provenant des locations des constructions verticales destinées à l'habitat collectif social ou
économique pendant les dix premières années d'activité.
2. Application d'un taux minimum d'impôt sur les sociétés de 20% dans les autres cas.
3. Application du taux de 20% aux sociétés qui procèdent jusqu'au 31/12/2009 à l'admission de
leurs actions ordinaires à la cote de la bourse ou à l'ouverture additionnelle de capital dans les
conditions exigées par la loi (taux d'ouverture du capital au public est au moins égal à 30% et ce,
pendant cinq ans à partir de l'année d'admission ou de l'ouverture additionnelle.
Section 4. Les revenus exonérés de l’impôt sur les sociétés en régime de droit commun
L’impôt sur les sociétés comporte certaines exonérations applicables à l’ensemble des sociétés et
d’autres exonérations spécifiques aux établissements de crédit ayant la qualité de banque prévus par
la loi n° 2001-65 du 10 juillet 2001, aux SICAF et aux SICAR.
§ 1. Les produits exonérés de l’impôt sur les sociétés dans toutes les sociétés
Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés les produits suivants :
(1) Les dividendes perçus des distributions régulières des sociétés tunisiennes soumises à l’IS ;
(2) La plus-value d’apport réalisée par la société absorbée ou scindée, en cas de fusion ou de
scission de sociétés de capitaux, dégagée sur les éléments d’actif autres que les marchandises, les
biens et valeurs faisant l’objet de l’exploitation.
Cette exonération bénéficie à la société apporteuse lorsqu’elle est soumise à l’impôt sur les sociétés
(article 49 decies du code de l’IRPP et de l’IS).
La plus-value exonérée chez la société absorbée ou scindée est imposable à concurrence de 50%
chez la société ayant reçu les actifs sur une période de cinq ans à compter de l’année de fusion ou de
la scission (par fraction de cinquième par année). En cas de cession de l’élément ayant dégagé une
plus-value imposable, avant l’expiration de la cinquième année à compter de l’année de la fusion ou
de la scission, la fraction de la plus-value non encore imposée est réintégrée aux résultats de l’année
de cession et le résultat de cession est déterminé par la différence entre le prix de cession et la valeur
comptable nette du bien cédé.
(3) Les intérêts des dépôts et des titres en devises ou en dinars convertibles.
(4) Les revenus réalisés par un établissement stable situé à l’étranger du fait qu’il se situe en
dehors du champ territorial de l’IS. En parallèle, tout déficit dégagé par un établissement stable situé à
l’étranger n’est pas imputable sur les bénéfices dégagés par les activités réalisées en Tunisie.
(5) Les plus-values sur cession de titres cotés en bourse dans la limite de la différence entre le
cours moyen journalier du dernier mois de l’exercice précédant celui de la cession et le cours
d’acquisition.
(6) La plus-value provenant de la cession des actions dans le cadre d'une opération d'introduction
en bourse et ce, dans la limite de la différence entre la valeur d'introduction en bourse et la valeur
d'acquisition ou de souscription.
(7) La plus-value de la cession des parts des fonds d'amorçage et des parts des fonds communs
de placement à risque.
§ 2. Exonérations spécifiques aux établissements de crédit ayant la qualité de banques, SICAF
et SICAR
Les plus-values sur cession d’actions réalisées par les établissements de crédit ayant la qualité de
banque prévus par la loi n° 2001-65 du 10 juillet 2001 et les SICAF sont, à certaines conditions,
exonérées d’impôt sur les sociétés.
Il est de même pour les plus-value sur cessions de parts sociales et des actions réalisées par
les SICAR.
§ 3. Exonération des bénéfices provenant de l’exportation pour les sociétés non régies par le
code d'incitations aux investissements
Sont déductibles de l’assiette imposable, sans application du minimum d'impôt, les bénéfices
provenant des opérations d’exportation de services et d’exportation de marchandises acquises
localement durant les dix premières années d’activité. Ces bénéfices sont déductibles dans la limite
de 50% au delà de cette période avec application du minimum d’impôt de 20% du bénéfice imposable.
Le bénéfice de la déduction ne s’applique pas aux services financiers, aux opérations de location et
aux ventes de carburant, d’eau, d’énergie et de produits miniers et de carrières.
Il est subordonné à la tenue d’une comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises.
§ 4. Exonération de 50% des bénéfices provenant des opérations de courtage international
Sont déductibles de l’assiette imposable, sans application du minimum d'impôt, dans la limite de 50%
les bénéfices provenant des opérations de courtage international qui consiste en la mise en rapport
d’un acheteur et d’un vendeur tous deux non résidents au sens de la loi de change durant les dix
premières années d’activité à partir de l’année au cours de laquelle intervient la première opération de
courtage.
§ 5. Exonération des bénéfices provenant de la location d'un immeuble ou de la restauration au
profit des étudiants
Sont déductibles de l'assiette imposable sans application du minimum d'impôt, les bénéfices
provenant de la location d'immeubles ou de la restauration au profit des étudiants conformément à un
cahier des charges établi par le Ministère de tutelle du secteur et ce, durant les dix premières années
d'activité à compter de la date du commencement desdites activités.
§ 6. Exonération des bénéfices provenant de l'exploitation des bureaux d'encadrement et
d'assistance fiscales
Sont déductibles de l'assiette de l'impôt sur les sociétés dans la limite de 50% sans application du
minimum d'impôt, les bénéfices provenant de l'exploitation des bureaux d'encadrement et d'assistance
fiscales, et ce, durant les trois premières années d'activité.
Section 5. Les modalités de dépôt des déclarations annuelles des sociétés soumises à l’IS
Les modalités de dépôt des déclarations annuelles des sociétés soumises à l’IS diffèrent selon le type
de société quant au délai, alors que les mêmes règles régissent la détermination du lieu d’imposition.
§ 1. Les délais de dépôt des déclarations des sociétés autres que totalement exportatrices
1. Les modalités applicables aux sociétés anonymes : Les sociétés anonymes qui clôturent
leurs comptes au 31/12 doivent déposer leur déclaration annuelle au plus tard le 25 mars de chaque
année qui suit l’année d’imposition ou dans les deux mois 25 jours qui suivent la date de clôture de
leur exercice si cet exercice ne coïncide pas avec l’année civile.
Cette déclaration peut conserver un caractère provisoire si elle est déposée avant la tenue de
l’assemblée annuelle appelée à approuver les états financiers (le caractère provisoire doit être indiqué
sur la déclaration initiale).
Elle peut, par conséquent, être suivie d’une déclaration définitive à déposer dans les quinze jours qui
suivent la date d’approbation des comptes et en tout état de figure, dans un délai de cinq mois 25
jours à compter du jour de la clôture de l’exercice.
2. Déclaration annuelle des SARL : Les SARL déposent leur déclaration annuelle unique et
définitive au plus tard le 25 mars de chaque année lorsque leur date de clôture coïncide avec l’année
civile ou dans les deux mois 25 jours qui suivent la date de clôture de leur exercice si cet exercice est
clôturé à une date autre que le 31 décembre.
§ 2. Les délais de dépôt de déclaration des sociétés totalement exportatrices et banques
d’investissement
1. Délai de dépôt de déclaration d’impôt sur les sociétés par les sociétés totalement
exportatrices : Les entreprises totalement exportatrices peuvent déposer leur déclaration annuelle
jusqu’au 30 juin de l’année qui suit l’année au titre de laquelle la déclaration est faite en franchise de
pénalités.
2. Délai de dépôt de déclaration d’impôt sur les sociétés des banques d’investissement
: Aux termes du point "d" de l’article premier de la loi n° 88-93 du 2 août 1988 relative à l’impôt sur les
bénéfices des banques d’investissement, les banques d’investissement régies par ladite loi, doivent
déposer leur déclaration dans les 25 jours qui suivent la date de la tenue de l’assemblée générale
statuant sur les comptes de l’exercice écoulé. Cette déclaration doit être accompagnée des comptes
annuels approuvés et des résolutions de ladite assemblée afférentes à l’affectation des bénéfices.
§ 3. Le lieu de dépôt de la déclaration annuelle des résultats
Aux termes du point 3 de l’article 3 du code des droits et procédures fiscaux, les sociétés et autres
personnes morales doivent déposer leurs déclarations au lieu du siège social ou de l’établissement
principal.
Les sociétés exerçant leurs activités professionnelles dans plusieurs établissements doivent joindre à
leurs déclarations fiscales des renseignements détaillés sur l’activité de chacun de leurs
établissements, et ce selon un modèle fourni par l’Administration.
Section 6. Modalités de liquidation de l’impôt sur les sociétés
L’impôt sur les sociétés combine plusieurs modalités de perception. Il peut être perçu sous la forme de
retenues à la source et d’avances. Il fait l’objet, sauf exception pour les sociétés agricoles, d’acomptes
provisionnels. Enfin, il fait l’objet d’une liquidation annuelle.
1. Retenues à la source et avances : Les règles applicables sont les mêmes que celles
examinées pour les personnes physiques avec la précision que la retenue à la source sur honoraires
versés aux personnes morales est toujours de 5% au lieu de 15% et que les cessions d’immeubles
par les personnes morales établies en Tunisie ne sont pas concernées par l’impôt sur la plus-value
immobilière qui ne s’applique qu’aux personnes physiques.
2. Les acomptes provisionnels : Le tableau suivant synthétise le régime des acomptes
provisionnels applicables aux sociétés soumises à l’IS.
Champ d'application Sociétés soumises à l’IS en raison des bénéfices
autres qu’agricoles

Revenus concernés La totalité des bénéfices sauf bénéfices agricoles

Revenus ne rentrant pas dans le champ des acomptes Bénéfices agricoles


provisionnels
Année d’imposition À partir de la deuxième année d’activité.

Assiette 90% de l’IS de l’année précédente correspondant aux


bénéfices entrant dans le champ des acomptes
provisionnels payés en trois tranches de 30% chacune.
Pour les sociétés soumises au minimum d’impôt, les
acomptes provisionnels sont calculés sur la base du
minimum d’impôt.

Modalité de calcul en cas de pluralité de catégories de Les acomptes sont calculés sur l’impôt sur les sociétés
bénéfices et revenus en raison des bénéfices autres qu’agricoles

Échéances des acomptes provisionnels en cas de - le 25 juin n+1


clôture au 31 décembre de l’année n - le 25 septembre n+1
- le 25 décembre n+1

Imputation des retenues à la source et avances Les retenues à la source et avances sont imputables
sur les premiers acomptes provisionnels ou impôts dus.

3. La liquidation de l’IS : L’IS est liquidé à titre définitif pour la SARL. Il fait l’objet d’une première
liquidation provisoire pour les sociétés anonymes qui peut être suivie d’une liquidation définitive sans
pénalités quinze jours après l’approbation des comptes annuels par l’assemblée générale annuelle
des actionnaires et au plus tard dans le délai de cinq mois 25 jours après la date de clôture.
L’assiette imposable à l’IS est en droit, contrairement à l’assiette soumise à l’IRPP pour les personnes
physiques, arrondi au dinar inférieur.
Sur le montant de l’IS dû, il est déduit les acomptes provisionnels ainsi que les retenues à la source et
avances effectuées par des tiers et non encore imputées par la société.
Si après imputation, il se dégage un excédent d’acomptes provisionnels et/ou de retenues à la source
et d’avances, cet excédent non imputé est reportable sur les acomptes provisionnels ou sur
l’IS exigible ultérieurement.
Il peut néanmoins faire l’objet d’une restitution (généralement précédée ou suivie d’un contrôle fiscal)
s’il provient de l’avance de 10% sur les importations ou de 25% sur la quote-part des bénéfices dans
les sociétés fiscalement transparentes ou de retenues à la source.
L’excédent peut aussi faire l’objet d’une restitution trois ans après sa constatation s’il provient des
acomptes provisionnels.
En revanche, s’il se dégage de la liquidation de l’IS un complément d’impôt dû, il est acquitté au
comptant au moment du dépôt de la déclaration annuelle des résultats.
Section 7. Obligation de déclaration des bénéfices exonérés et de ceux soumis à une retenue à
la source libératoire d’impôt
Au termes du paragraphe I, alinéa 2 de l’article 59 du code de l’IRPP et de l’IS, la déclaration
annuelle des résultats comprend obligatoirement tous les bénéfices quel que soit leur régime fiscal.
Les sociétés se trouvent donc tenues de mentionner sur leur déclaration annuelle des résultats, les
bénéfices exonérés, soumis à une retenue à la source libératoire ou à une imposition libératoire de
l'impôt sur le revenu tels que :
- les dividendes,
- les intérêts des dépôts et des titres en devises ou en dinars convertibles en Tunisie,
- les plus-values de cession globale réalisées lors d’une fusion ou d'une scission,
- les bénéfices provenant des investissements dans le développement agricole et de pêche,
- les bénéfices réalisés à l’exportation,
- les bénéfices provenant des investissements dans le cadre de l’encouragement au
développement régional (zones décentralisées),
- les bénéfices des sociétés installées dans les parcs d’activités économiques,
- les plus-values de cession des actions exonérées dans les SICAF, SICAR et banques,
- les bénéfices des SICAV,
- les bénéfices exonérés des banques d’investissement,
- les bénéfices exonérés des organismes financiers et bancaires travaillant essentiellement avec
les non résidents,
- les bénéfices provenant des loyers d’immeubles destinés aux étudiants et de la restauration
universitaire conformément à un cahier des charges établi par le ministère de tutelle,
- les bénéfices de source étrangère réalisés par un établissement stable établi à l’étranger,
- Les plus-values sur cession de titres cotés en bourse dans la limite de la différence entre le cours
moyen journalier du dernier mois de l’exercice précédant celui de la cession et le cours d’acquisition,
- La plus-value d'introduction provenant de la cession des actions dans le cadre d'une opération
d'introduction en bourse et ce, dans la limite de la différence entre la valeur d'introduction en bourse et
la valeur d'acquisition ou de souscription.
- La plus-value de cession des participations réalisée par les sociétés dans le cadre de la
régularisation de leur situation à la condition que la régularisation intervienne avant le 31/12/2005 et
que ladite plus-value soit affectée au passif du bilan dans un compte «Réserves à régime spécial» et
bloquée pendant les cinq années suivant celle de la cession.
- Les bénéfices provenant des opérations de courtage international, dans la limite de 50% durant
les dix premières années d’activité à partir de l’année au cours de laquelle intervient la première
opération de courtage,
L’omission, délibérée ou fortuite, de déclarer les bénéfices exonérés ou soumis à une retenue à la
source libératoire entraîne l’application d’une pénalité de 0,75% par mois ou fraction de mois calculée
sur la base d’un impôt théorique qui aurait été dû si les bénéfices en question n’étaient pas exonérés.
En revanche, bien qu'obligatoire, la non déclaration des plus-values soumises à un prélèvement
libératoire ainsi que les revenus hors champ ne serait pas, selon une application stricte du code des
droits et procédures fiscaux, passible de la pénalité de retard de 0,75%.
Lorsqu'elle s'applique, la pénalité de retard est décomptée du 1er jour qui suit celui de la date limite
pour le dépôt des déclarations d’impôt sur les sociétés.
La pénalité est due en cas de dépôt tardif ou de déclaration rectificative spontanée.
Section 8. La mise en veilleuse des sociétés et sociétés ne réalisant aucun chiffre d’affaires
Toute société en inactivité peut se déclarer en veilleuse.
Aux termes de l’article 49 du code de l’IRPP et de l’IS, un impôt annuel de 100 dinars est dû sur les
sociétés en veilleuse ou qui ne réalisent pas de chiffre d’affaires. Néanmoins, l’impôt de 100 D dû par
les sociétés qui ne réalisent pas de chiffre d’affaires ne s’applique pas aux sociétés nouvelles durant
la période de réalisation du projet sans que cette période ne puisse dépasser dans tous les cas trois
ans à compter de la date du dépôt de la déclaration d’existence. Cet impôt de 100 D ne s’applique pas
non plus aux sociétés qui ont cessé leur activité et qui ont déposé une déclaration de fermeture
définitive conformément aux dispositions du § I de l’article 58 du code de l’IRPP et de l’IS.

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Loi de finances 2019 : Le Conseil


national de la fiscalité propose
une réduction du taux
d’imposition des sociétés
20 octobre 2018
Par : Redaction

Le Conseil national de la fiscalité (CNF) propose une réduction du taux d’imposition des
sociétés, lequel (taux) passerait de 25% à 10%, pour atteindre 13% ultérieurement.

Cette proposition éviterait l’évasion fiscale, encouragerait les entreprises à créer des
projets générateurs d’emplois et augmenterait les revenus fiscaux au cours de la
prochaine période, estime Mohamed Salah Ayari, conseiller fiscal et membre du Conseil
national de la fiscalité.

Intervenant lors d’une rencontre sur le projet de loi de finances 2019 (PLF), organisée
vendredi 19 octobre à Sousse par la Chambre nationale des conseillers fiscaux, le
responsable a souligné que “cette proposition n’aura pas d’impact sur les ressources
fiscales étant donnée que 80% de ces revenues (ressources fiscales) proviennent des
grandes sociétés”.

S’agissant du régime forfaitaire, souligne encore Ayari, le CNF recommande “le recours
au régime optionnel tout en fixant le montant de l’impôt qui ne devra pas dépasser deux
mille dinars par an, au lieu d’une moyenne de 80 dinars par personne en vigueur
actuellement.

Le responsable a, dans le même cadre, rappelé que le régime forfaitaire ne contribue


qu’à hauteur de 0,21% du total des ressources fiscales.

La troisième proposition consiste à permettre aux entreprises économiques de bénéficier


de la déduction fiscale sur les bénéfices réinvestis au titre de l’acquisition d’équipements
nécessaires à l’activité de l’entreprise. L’objectif recherché est de donner un nouvel élan
à l’économie nationale et d’encourager les entreprises à renforcer les investissements
d’extension et d’acquisition de nouveaux équipements.

Afin de lutter contre le secteur parallèle qui représente 54% du PIB, le conseiller fiscal
propose “le changement des billets de banques” et d’exiger le paiement d’un montant sur
les billets échangés pour éviter l’évasion fiscale durant plusieurs années.

Il a également suggéré une amnistie fiscale exceptionnelle pour permettre aux personnes
désirant régler leur situation fiscale de ne pas payer les amendes de retard et d’effacer
une partie de leurs dettes au titre d’impôt sur les sociétés ou d’impôt sur les revenus aux
alentours de 50% au maximum à condition d’injecter ces montants dans des secteurs
productifs, tels que fixé par un décret ministériel.







 MOTS CLES

 fiscalite

 impôts

 loi de finances 2019

 sociétés

 tunisie
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Audit | Accounting | Tax & Law | Advisory Page 1

Audit | Accounting | Tax & Law | Advisory Smart decision. Lasting value

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés

5 janvier 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 2

Mohamed Triki

CPA - Partner - Cabinet Zahaf & Associés

Mastère professionnel en droit fiscal

mohamed.triki@zahaf.fin.tn

Préambule

Le Centre de Recherche et de Documentation du Cabinet Zahaf & Associés a réalisé un


workshop portant sur la présentation des principales mesures fiscales de la Loi n° 2018-56 du
27 décembre 2018, portant loi de finances pour l’année 2019. Sur la base de ses travaux, un
séminaire de formation interne a été réalisé par le Comité de Formation Continue le 5 janvier
2019 réservé pour l’ensemble des collaborateurs du Cabinet. Le présent document synthétise
les conclusions retenues par le Cabinet.

Mise en garde

Ce document est produit par Cabinet Zahaf & Associés, membre de Crowe International, à
l’attention des clients et amis du Cabinet et ne doit pas remplacer les conseils judicieux d’un
professionnel.

A la date de diffusion du présent document, la traduction officielle en langue française de la loi


de finances pour la gestion de l’année 2019 n’est pas encore publiée au JORT.

Ce document est une oeuvre de recherche qui diffuse des informations à caractère général et
ne peut se substituer à des recommandations ou à des conseils de nature fiscale.
Les informations contenues dans ce document ne constituent en aucune manière un conseil
personnalisé susceptible d’engager, à quelque titre que ce soit, la responsabilité de l’auteur
et/ou du Cabinet.

Aucune mesure ne devrait être prise sans avoir consulté préalablement un spécialiste. Vous
utilisez le présent document et l’information qu’il contient à vos propres risques.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 3

Sommaire de la loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Articles 1-9

Dispositions budgétaires

Article 10

Suppression du "fonds de développement des autoroutes"

Article 11

Fixation du domaine d’intervention du "fonds de soutien de la santé publique"

Article 12

Renforcement des ressources du fonds national pour la promotion du sport et de la jeunesse

Article 13

Poursuite de l’encouragement de la création des entreprises

Articles 14-18

Révision des taux de l’impôt sur les sociétés

Article 19

Institution du régime de la réévaluation légale des bilans pour les sociétés industrielles

Article 20

Octroi aux entreprises la déduction d’amortissements supplémentaires au titre des opérations


de renouvellement

Article 21

La prise en charge par l’Etat de la contribution patronale au régime légal de sécurité sociale
des entreprises opérant dans les secteurs de l’industrie du textile, de l’habillement, du cuir et
de la chaussure et implantées dans les zones de développement régional

Articles 22-23

Procédures de traitement de l’endettement des agences de voyages installées dans les


gouvernorats de Tozeur et Kébili à l’égard de la caisse nationale de sécurité sociale

Article 24
Encouragement des entreprises au renouvellement de leurs actifs destinés à l'exploitation

Article 25

Relèvement de la valeur des immobilisations de faible valeur totalement amortissables

Article 26

Soutien à la restructuration financière des hôtels touristiques

Article 27

Création de la Banque des Régions

Article 28

Mesures relatives au renforcement de la solidité financière de la Banque Nationale Agricole

Articles 29-33

Harmonisation de la législation fiscale en vigueur avec les standards internationaux en


matière de prix de transfert

Article 36

Clarification de l’étendue du secret professionnel opposable à l’administration fiscale

Articles 37-41

Révision du régime fiscal de l’export et des prestataires des services financiers aux non-
résidents

Article 42

Encouragement des personnes ayant un revenu non stable à l’adhésion au système fiscal et
au système de la sécurité sociale

Article 43

Simplification des procédures et renforcement du rôle l’administration électronique

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 4

Article 44

Extension de l'obligation du dépôt de la déclaration d'existence aux associations

Article 45

Rationalisation du paiement en espèces

Article 46

Élargissement du domaine d’utilisation des factures électroniques

Article 47
L’instauration d’un mécanisme de traçabilité pour certains matières et produits

Article 48

Renforcement du contrôle des personnes physiques sur la base des éléments de train de vie

Article 49

Fixation d’un délai maximum pour notifier l’arrêté de taxation d’office

Article 50

Soumission des établissements stables tunisiens des entreprises résidentes aux paradis
fiscaux et qui ne déposent pas la déclaration d’existence à la retenue à la source au taux de
25%

Article 51

Harmonisation des pénalités de retard dans le paiement de l’impôt avec le coût de


l’endettement et encouragement de la discipline fiscale

Article 52

Levée du secret professionnel fiscal au profit des certains autorités, établissements et


entreprises publics et encadrement de l’échange de renseignements avec ces entités

Article 53

Mesures visant à doter l’administration fiscale d’une base des données relatives aux comptes
bancaires et postaux

Article 54

Instauration de l’obligation de production à l’appui de la déclaration d’existence et de la


déclaration annuelle de l’impôt des numéros des comptes bancaires et postaux

Article 55

Mise en oeuvre des conventions internationales relatives à l’échange de renseignements et à


l'assistance administrative en matière fiscale

Article 56

Relèvement du montant de la déduction de la valeur des logements construits par les


promoteurs immobiliers exonéré du droit d’enregistrement proportionnel

Article 57

Allégement de la fiscalité des voitures de tourisme dont la puissance ne dépasse pas 4


chevaux vapeur fiscaux

Article 58

La suspension des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée applicable au "beurre"

Article 59

Renforcement des ressources du fonds de soutien de la santé publique


Article 60

La réduction des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée au titre des panneaux
solaires

Article 61

Exonération de la taxe sur la valeur ajoutée et des droits de douane au titre de certains
articles nécessaires pour les malades du cancer du sein

Article 62

Élargissement du champ d’application de l’exonération du droit de consommation au titre des


véhicules automobiles de 8 ou 9 places affectés au transport des handicapés et l’exonération
de ces véhicules des taxes de circulation

Article 63

Modification de certaines dispositions relatives à l’octroi des avantages au profit du personnel


des forces de sûreté intérieure, des militaires, du personnel des douanes et des civiles ayant
subi des blessures suite à des agressions terroristes

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 5

Article 64

La réduction du taux de la taxe sur la valeur ajoutée appliqué au service de la téléphonie fixe
et de l’internet fixe domestique

Article 65

La réduction du taux de la taxe sur la valeur ajoutée appliqué à l’électricité destinée au


secteur agricole

Article 66

L’encouragement à l’enregistrement à distance au titre des opérations d’inscription et de


réinscription aux écoles primaires, collèges et établissements secondaires

Article 67

Habilitation des services des douanes pour autoriser l’enlèvement des marchandises par
déclarations simplifiées après consignation ou garantie du montant des droits et taxes
exigibles.

Article 68

Fixation de la liste des produits énergétiques consommés soumis à la taxe au profit du fonds
de transition énergétique

Article 69

Clarification du champ d’application du droit de consommation pour les mélanges odoriférants


et suppression dudit droit pour certains produits alimentaires

Article 70
Permettre exceptionnellement la régularisation de la situation des marchandises détériorées
stockées à l’entrepôt privé par destruction et la réexportation en l’état des intrants importés
sous le régime de perfectionnement actif

Article 71

Simplification des obligations dues par les hôtels touristiques en matière de la taxe de séjour

Article 72

Allègement de la pression fiscale pour les contribuables au titre de la taxe sur les immeubles
bâtis

Article 73

Dispositions visant la simplification de la régularisation de la situation des contribuables

Article 74

Régularisation de la situation des radios régionales spécialisées envers l’Office National de la


Télédiffusion

Article 75

Mesure au profit des particuliers ayant obtenu des crédits de l’habitat

Article 76

Instauration de la possibilité de proroger à titre exceptionnel les délais de régularisation de la


situation des marchandises importées sous le régime de perfectionnement actif

Article 77

Mention de l’apposition de la co-signature de l’exploitant du magasin et aire de dédouanement


sur la déclaration en détail des marchandises dans lequel sont déposées lors de leur
déclaration par le destinataire réel

Article 78

Clarification du champ d’application de la taxe due à l’exportation des huiles alimentaires


usagées et la réduction de son tarif

Article 79

Clarification de la fiscalité du secteur de la promotion immobilière

Article 80

L’exonération du droit de consommation pour les motocycles d’une cylindrée n’excédant pas
125 cm 3

Article 81

Mesures Tarifaires : Augmentation des droits de douane pour les motocycles (y compris les
cyclomoteurs) et cycles équipés d'un moteur auxiliaire.

Article 82
Régularisation de la situation des prestataires de services dans le secteur de commissionnaire
en douane

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 6

Article 83

Insertion des ouvrages en métaux précieux non poinçonnés dans le circuit économique

Article 84

Mesures concernant les véhicules automobiles et les motocycles bénéficiant du régime de la


franchise totale des droits et taxes dus accordé au titre du retour définitif des tunisiens
résidents à l’étranger

Article 85

Dispositions visant l’exonération et l’échelonnement des dettes des locataires de domaines


agricoles

Article 86

L’exonération des journaux électroniques de la taxe sur la valeur ajoutée

Article 87

Mesures pour le traitement du déficit des caisses sociales

Article 88

Date d'application de l'article 87 de la loi de finances pour l'année 2019

Article 89

Report de l'application du taux de 35% pour certaines sociétés

Article 90

Date d’application de la loi de finances pour l’année 2019

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 7

Présentation de la loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Article 1

Article 2

Article 3

Article 4

Article 5

Article 6
Article 7

Article 8

Article 9

Dispositions budgétaires

Le budget de l'État pour l'année 2019 totalise un montant de 40 741 000 000 Dinars contre
un budget actualisé de 37 566 000 000 Dinars au titre de l’année 20181 ; soit une hausse de
8,5%.

Les recettes de l’État sont financées à hauteur de 25% par de la dette. Les recettes fiscales
représentent 66% du budget de l’État et la part du lion revient à la TVA avec une proportion
de 31% du total des recettes fiscales.

Désignation Budget 2019 Budget 2018 Var

Impôts Directs Ordinaires

10 047 000 000

8 977 000 000

12%

Impôts et Taxes Indirects Ordinaires

16 333 800 000

14 887 200 000

10%

Recettes Non Fiscales

2 649 000 000

2 555 000 000

4%

Recettes Non Ordinaires (dont privatisation)

680 000 000

730 000 000

-7%

Ressources d'Emprunts

10 022 000 000

9 600 000 000

4%

Recettes des fonds spéciaux du Trésor


1 009 200 000

816 800 000

24% Total 40 741 000 000 37 566 000 000 8%

Les dépenses budgétisées pour l’année 2019 restent accablées par le niveau élevé des
salaires de la fonction publique de 16 516 millions de dinars, soit un ratio de 41% (contre
39% en 2018) et la pression de la dette publique de 9 307 millions de dinars, en principal et
intérêts, soit un ratio de 23% (contre 21% en 2018)

Désignation Budget 2019 Budget 2018 Var

Rémunérations publiques

16 516 000 000

14 814 000 000

11%

Autres dépenses de gestion

8 559 800 000

8 823 200 000

-3%

Intérêts de la dette publique

3 137 000 000

2 755 000 000

14%

Dépenses de développement

5 349 000 000

5 271 000 000

1%

Remboursement du principal de la dette

6 170 000 000

5 086 000 000

21%

Dépenses des fonds spéciaux du trésor

1 009 200 000

816 800 000


24% Total 40 741 000 000 37 566 000 000 8%

Cours EUR/TND (début période)

3,43

2,95

La dette publique passe de 76 070 millions de dinars en 2018 (71,6% du PIB) à 82 890
millions de dinars en 2019 (70,9% du PIB) ; soit une augmentation de 9%.

L’augmentation de la dette publique (dont 71,7% en monnaie étrangère pour 2019) est due
essentiellement à la dépréciation du dinar face à l’euro (16% en 2018 et 21% en 2017).

Article 10

Suppression du "Fonds de développement des autoroutes"

Dans le cadre de la réforme des finances publiques et la réduction des fonds, est supprimé le
fonds spécial du trésor intitulé « Fonds de développement des autoroutes » institué par la loi
n°98-111 du 28 décembre 1998 portant loi des finances pour l'année 1999. Le solde de ses
ressources est transféré au budget de l'État.2

1 Loi n° 2018-55 du 17 décembre 2018, portant loi de finances complémentaire pour l’année
2018.

2 Exposé des motifs :

‫وفي إطار اصالح المنظومة المالية العمومية بما يتالءم مع مقتضيات مشروع القانون األساسي للميزانية المعروض على مجلس نواب الشعب وقصد‬
‫تعصير النظام الجبائي خاصة عبر‬

‫ تسعى وزارة المالية للتقليص من عدد هذه الصناديق‬،‫ ترشيد عمليات اللجوء للصناديق الخاصة فري الخزينة باعتبارها استثناء لمبدأ شمولية الميزانية‬.

2011 ‫ فمنذ قانون المالية لسنة‬.‫ وتجدر االشارة إلى أنه لم يتم تخصيص اعتمادات لفائدة "صندوق تنمية الطرقات السيارة" طيلة الفترة السابقة‬،‫هذا‬
‫أصبحت االعتمادات الخاصة بتحرير‬

‫الحوزة العقارية وتحويل شبكات المستلزمين العموميين بحوزة مشاريع الطرقات السيارة ترسم على حساب العنوان الثاني )نفقات التنمية( لميزانية وزارة‬
‫التجهيز واإلسكان والتهيئة‬

‫ كما أن عمليات صرف النفقات المتعلقة بخالص المستلزمين العموميين تتم حسب تقدم انجاز األشغال مما يفسر وجود بقايا تأشيرة بالصندوق‬.‫الترابية‬.

‫ فإنه يقترح حذف الحساب الخاص بالخزينة المسمى "صندوق تنمية الطرقات السيارة‬،‫"وعليه وبالنظر لالعتبارات سالفة الذكر‬.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

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Article 11

Fixation du domaine d’intervention du "Fonds de soutien de la santé publique"

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

La loi de finances 2017 a créé, dans les écritures du Trésorier Général de Tunisie, un fonds
spécial du trésor intitulé « Fonds de soutien de la santé publique » destiné au financement de
la prise en charge par les structures de la santé publique des prestations au profit des
malades bénéficiaires de la gratuité des soins et des tarifs réduits, sans fixer les modalités
d’application.
Apport de la loi de finances pour l’année 2019

La loi de finances 2019 a prévu que les domaines d’intervention du « Fonds de soutien de la
santé publique » ainsi que les modalités et les critères de répartition de ses ressources seront
fixés par décret gouvernemental à promulguer avant le 31 mars 2019.3

Article 13

Poursuite de l’encouragement de la création des entreprises

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Les entreprises créées et ayant obtenu une attestation de dépôt de déclaration


d’investissement auprès des services concernés par le secteur d’activité4 au cours des années
2018 et 2019, autres que celles exerçant dans le secteur financier, les secteurs de l’énergie à
l’exception des énergies renouvelables, des mines, de la promotion immobilière, de la
consommation sur place, du commerce et des opérateurs de télécommunication, bénéficient
de l’exonération de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés pendant une période de
4 ans à partir de la date d’entrée en activité effective.

L’exonération est accordée pour une période de 4 ans à partir de la date d’entrée en activité
effective et concerne tous les bénéfices réalisés à savoir les bénéfices provenant de l’activité
principale de l’entreprise ainsi que les bénéfices exceptionnels y rattachés, et ce, sans que le
minimum d’impôt soit exigible. (Note commune 2/2018)

Le bénéfice de l’exonération est subordonné à :

- la tenue d’une comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises,

- l’entrée en activité effective dans un délai de deux ans à partir de la date de la déclaration
de l’investissement de création.

3 Exposé des motifs :

‫ إال ا‬. ‫وتخصص الموارد المشار إليها أعاله لتمويل تكفل الهياكل الصحية العمومية بالخدمات لفائدة المرضى المنتفعين بمجانية العالج والتعريفة المنخفضة‬
‫ من القانون عدد‬10 ‫أن الفصل‬

78 ‫ لم ينص على أن ضبط تدخالت صندوق دعم الصحة العمومية‬2017 ‫ المتعلق بقانون المالية لسنة‬2016 ‫ ديسمبر‬17 ‫ المؤرخ في‬2016 ‫لسنة‬
‫وطرق ومقاييس توزيع موارده يتم‬

‫ بمقتضى أمر حكومي‬.

‫ المذكور على أن ضبط تدخالت صندوق دعم الصحة العمومية وطرق ومقاييس توزيع‬10 ‫وحتى يتم تفعيل الصندوق يقترح التنصيص ضمن الفصل‬
‫ موارده يتم بمقتضى أمر حكومي‬.

4 Les services concernés par le secteur d’activité sont :

- L’agriculture et pêche : Agence de Promotion des Investissements Agricoles

- Les activités de première transformation et de conditionnement des produits agricoles et de


pêche lorsque de telles composantes font partie des projets intégrés agricoles : Agence de
Promotion des Investissements Agricole

- Les industries manufacturières y compris les industries agroalimentaires et les activités de


première transformation et de conditionnement de produits agricoles et de pêche : Guichet
unique de l’API
- Le tourisme y compris le transport touristique : Office National du Tourisme Tunisien.

- L’artisanat : Office National de l’Artisanat.

- L’industrie et les autres services : Guichet unique de l’API

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Lesdites dispositions ne s’appliquent pas aux entreprises créées dans le cadre des opérations
de transmission ou suite à la cessation d’activité ou suite à la modification de la forme
juridique de l’entreprise, et ce, pour l'exercice de la même activité relative au même produit
ou au même service.5

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Sont prorogées les dispositions d’encouragement de la création des entreprises précitées et


selon les mêmes conditions pour les entreprises nouvelles créées et ayant obtenu une
attestation de dépôt de déclaration d’investissement auprès des services concernés par le
secteur d’activité au cours de l’année 2020, autres que celles exerçant dans le secteur
financier, les secteurs de l’énergie à l’exception des énergies renouvelables, des mines, de la
promotion immobilière, de la consommation sur place, du commerce et des opérateurs de
télécommunication.6

La période de déduction totale des bénéfices ou des revenus provenant des investissements
directs au sens de l’article 3 de la loi de l’investissement réalisés dans les zones de
développement régional est décomptée à partir de la date de l’expiration de la période
d’exonération de quatre ans.

Commentaire Le terme « Entreprise » couvre toute unité qui a pour but de produire des biens
ou de fournir des services et qui prend la forme d’une société (personne morale) ou d’une
entreprise individuelle (personne physique) conformément à la législation tunisienne. (Art. 3,
Loi n° 2016-71 du 30 septembre 2016, portant loi de l’investissement) L’exonération couvre
tous les bénéfices et revenus réalisés et sans que le minimum d’impôt soit exigible. A ce titre,
les entreprises concernées peuvent obtenir une « Attestation de non retenue à la source »
délivrée par le bureau de contrôle des impôts compétent sur présentation de la première
facture de vente. Les entreprises éligibles aux avantages du développement régional créées et
ayant obtenu une attestation de dépôt de déclaration d’investissement auprès des services
concernés par le secteur d’activité au cours des années 2018, 2019 et 2020 bénéficient de :
1. l’exonération de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés pendant une période de
4 ans à partir de la date d’entrée en activité effective. 2. la déduction totale des bénéfices et
revenus provenant de l’activité : pendant les cinq premières années à partir de la date de
l’expiration de la période d’exonération de 4 ans précitée pour le 1er groupe des zones de
développement régional, (soit un avantage total de 9 ans) pendant les dix premières
années à partir de la date de l’expiration de la période d’exonération de 4 ans précitée pour le
2ème groupe des zones de développement régional. (soit un avantage total de 14 ans)

5 Par courrier n°1413 en date du 17 mai 2018, la DGELF a précisé qu’une société constituée
entre 3 associés dont l’un d’eux exerce la même activité dans une cadre d’une entreprise
individuelle (Patente), ne bénéficie pas de l’avantage de l’exonération de l’IS, dès lors qu’il
s’agit d’une entreprise constituée entre des personnes exerçant une activité de même nature
que l’activité de l’entreprise nouvellement créée.
Par courrier n° 1238 en date du 4 mai 2018, la DGELF a précisé que la création d’une
nouvelle entreprise individuelle (Patente) par un associé dans une société en activité pour
exercer la même activité de ladite société dans laquelle il est associé ne donne pas droit au
bénéfice de l’avantage d’exonération de l’IR pendant 4 ans.

6 Exposé des motifs :

‫ يقترح مواصلة‬،‫ والسعي للحفاظ على موقع تونس كوجهة جاذبة لالستثمار‬،‫ وفي إطار مواصلة تشجيع إحداث المشاريع وخلق مواطن شغل جديدة‬،‫هذا‬
‫ من‬13 ‫العمل بأحكام الفصل‬

‫ سنوات ابتداء من تاريخ‬4 ‫ المذكور أعاله الذي يمنح اإلعفاء من الضريبة على الدخل أو من الضريبة على الشركات ل ا مدة‬2018 ‫قانون المالية لسنة‬
‫االدخول طور النشاط الفعلي للمؤسسات‬

‫ المؤسسات الجديدة المحدثة والمت ا حصلة على شهادة إيداع تصريح‬،‫ حسب نفس الشروط‬،‫ ليشمل‬، 2019 ‫ و‬2018 ‫الجديدة المحدثة خالل سنتي‬
‫باالستثمار لدى المصالح المعنية بقطاع‬

2020 ‫النشاط خالل سنة‬.

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Article 14

Article 17

Article 18

Révision des taux de l’impôt sur les sociétés

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Le taux de l’impôt sur les sociétés, appliqué au bénéfice imposable arrondi au dinar inférieur,
est fixé à 25%. Ce taux est réduit à 20% pour les bénéfices provenant de l'activité principale
ainsi que les bénéfices exceptionnels visés au paragraphe I bis de l'article 11 du Code IRPP &
IS7 et selon les mêmes conditions, et ce, pour les sociétés dont le chiffre d'affaires annuel
hors taxes ne dépasse pas :

- 1 million de dinars pour les activités de transformation et les activités d'achat en vue de la
revente ;

- 500 mille dinars pour les activités de services et les professions non commerciales.

Le taux de 25% s’applique également à la plus-value immobilière réalisée par les personnes
morales non établies ni domiciliées en Tunisie. Toutefois, les intéressés peuvent opter pour le
paiement de l’impôt sur les sociétés au titre de ladite plus-value au taux de 15% du prix de
cession.

Toutefois, le taux de l’impôt sur les sociétés pour les bénéfices provenant de l'activité
principale ainsi que les bénéfices exceptionnels visés au paragraphe I bis de l'article 11 du
Code IRPP & IS et selon les mêmes conditions est fixé à :

- 10%, et ce, pour :

- les centrales d'achat des entreprises de vente au détail organisées sous forme de
coopératives de services régies par le statut général de la coopération ;
- les coopératives de services constituées entre les producteurs pour la vente en gros de leur
production ;

- les coopératives de consommation régies par le statut général de la coopération ;

- les bénéfices réalisés dans le cadre de projets à caractère industriel ou commercial


bénéficiant du programme de l'emploi des jeunes ou du fonds national de la promotion de
l'artisanat et des petits métiers (FONAPRAM).

- les entreprises exerçant une activité artisanale, agricole, de pêche ou d'armement de


bateaux de pêche ;

- les bénéfices provenant des investissements dans le secteur agricole et de pêche, et ce,
après l'expiration de la période de déduction totale de 10 ans prévue à l’article 65 du Code
IRPP & IS ;

- les bénéfices provenant des investissements dans les zones de développement régional, et
ce, après l'expiration de la période de déduction totale pour le 2ème groupe prévue à l’article
63 du Code IRPP & IS ;

7 Les revenus et les bénéfices exceptionnels liés à l’activité principale des entreprises sont
déductibles dans les mêmes limites et conditions prévues par la législation en vigueur pour les
revenus et les bénéfices provenant de l’exploitation. Il s’agit :

- des primes d’investissement accordées dans le cadre de la législation relative à l’incitation à


l’investissement, des primes de mise à niveau accordées dans le cadre d’un programme de
mise à niveau approuvé et des primes accordées dans le cadre de l’encouragement à
l’exportation et les primes accordées aux entreprises dans le cadre des interventions du fonds
national de l’emploi,

- de la plus-value provenant des opérations de cession des éléments de l’actif immobilisé


affectés à l’activité principale des entreprises à l’exception des immeubles bâtis, des
immeubles non bâtis et des fonds de commerce,

- des gains de change relatifs aux ventes et aux acquisitions réalisées par les entreprises dans
le cadre de l’exercice de l’activité principale,

- du bénéfice de l’abandon de créances. (Article 11, paragraphe I bis, Code IRPP & IS)

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- les bénéfices provenant des investissements dans les activités de soutien8 et de lutte contre
la pollution9 prévues à l’article 70 du Code IRPP & IS ;

- les bénéfices provenant des opérations d’exportation telles que définies par l'article 68 du
Code IRPP & IS sous réserve des mêmes conditions et mêmes exceptions prévues au même
article, et ce, pour les bénéfices réalisés à partir du 1er janvier 2014.

- les bénéfices des opérations qualifiées d’exportation effectuées par les sociétés de
commerce international exerçant dans le cadre de la loi n° 94-42 du 7 mars 1994.

- les bénéfices provenant des opérations d’exportation par les sociétés de services dans le
cadre du code des hydrocarbures et ce, pour les bénéfices réalisés à partir du 1er janvier
2014.
- les bénéfices des opérations qualifiées d’exportation effectuées par les sociétés installées
dans les parcs d’activités économiques exerçant dans le cadre de la loi n°92-81 du 03 août
1992.

- les bénéfices provenant des opérations effectuées avec les non résidents réalisés par les
établissements de crédit non résidents exerçant dans le cadre du code de prestation des
services financiers aux non résidents, et ce à partir du 1er janvier 2014.

2- 35%, et ce, pour :

- les banques et les établissements financiers prévus par la loi n°2016-48 du 11 juillet 2016
relative aux banques et aux établissements financiers ;

- les établissements de crédit non résidents exerçant dans le cadre du code de prestation des
services financiers aux non résidents et ce, pour leurs opérations avec les résidents,

- les sociétés d’investissement à capital risque et les sociétés d’investissement à capital fixe
prévues par la loi n°88-92 du 2 août 1988 telle que modifiée et complétée par les textes
subséquents et notamment la loi n°2005-104 du 19 décembre 2005,

- les compagnies d’assurance et de réassurance, y compris les assurances mutuelles, exerçant


conformément aux dispositions du code des assurances promulgué par la loi n°92-24 du 9
mars 1992 tel que modifié et complété par les textes subséquents et notamment la loi
n°2005-86 du 15 août 2005,

- les sociétés de recouvrement de créances prévues par la loi n°98-4 du 2 février 1998
relative aux sociétés de recouvrement des créances telle que modifiée et complétée par la loi
n°2003-42 du 9 juin 2003,

8 La liste des activités de soutien est fixée à l’annexe 2 du décret gouvernemental n° 2017-
418 du 10 avril 2017 :

- Éducation et enseignement.

- Formation professionnelle de base.

- Recherche scientifique.

- Établissements sanitaires et hospitaliers (hôpitaux, cliniques pluri-disciplinaires et cliniques


mono-disciplinaires).

- Activités de production et d’industries culturelles (production cinématographique et


théâtrale, restauration et animation des monuments archéologiques et historiques, création
de musées, création de bibliothèques, arts graphiques, centres de musique et danse, arts
plastiques, design, galeries d’expositions culturelles, centres culturels, archivage sur micro-
films, édition du livre, production des supports multi-média à contenu culturel et numérisation
et catalogage du fonds audio-visuel).

- Animation des jeunes, loisirs, encadrement de l’enfance et protection des personnes âgées
(crèches et jardins d’enfants, centres de loisirs pour l’enfant et la famille, centres de camping
et de résidence, centres sportifs, centres de médicine sportive, centres d’éducation et de
culture physique, parcs de loisirs et centres de protection des personnes âgées).

- Hébergement universitaire privé.


9 Entreprises spécialisées dans la collecte, la transformation, la valorisation, le recyclage ou le
traitement des déchets et des ordures.

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- les opérateurs de réseaux des télécommunications prévus par le code de


télécommunications promulgué par la loi n°2001-1 du 15 janvier 2001 tel que modifié et
complété par la loi n°2002-46 du 7 mai 2002,

- les sociétés de services dans le secteur des hydrocarbures prêtant leurs services au profit de
sociétés exerçant dans le cadre de la législation relative aux hydrocarbures,

- les entreprises exerçant dans le secteur de production et de transport des hydrocarbures et


soumises à un régime fiscal dans le cadre de conventions particulières et les entreprises de
transport des produits pétroliers par pipe-line,

- les entreprises exerçant dans le secteur de raffinage du pétrole et de vente des produits
pétroliers en gros prévues par la loi n°91-45 du 1er juillet 1991 relative aux produits
pétroliers,

- les grandes surfaces commerciales prévues au code de l'aménagement du territoire et de


l'urbanisme tel que modifié et complété par les textes subséquents et notamment par la loi n°
2003-78 du 29 décembre 2003, (Bénéfices réalisés à compter du 1er janvier 2019)

- les concessionnaires automobiles, (Bénéfices réalisés à compter du 1er janvier 2019)

- les franchisés d'une marque ou d'une enseigne commerciale étrangère prévus par la loi n°
2009-69 du 12 août 2009 relative au commerce de distribution à l'exception des entreprises
dont le taux d'intégration est égal ou supérieur à 30%. (Bénéfices réalisés à compter du 1er
janvier 2019)

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Dans le cadre des engagements pris par la Tunisie pour sortir de la liste noire de l'Union
européenne des paradis fiscaux, la Tunisie a entamé une réforme historique en vue d’une
harmonisation entre le régime d’imposition On-shore & Off-shore et a écarté ainsi le régime
de faveur lié à l’exportation.

À partir de 2021, les bénéfices provenant des opérations d’exportation seront soumis à l’impôt
sur les sociétés au taux général de 25%. Ce taux est réduit à 20% pour les bénéfices
provenant de l'activité principale ainsi que les bénéfices exceptionnels liés à l’activité et selon
les mêmes conditions, et ce, pour les sociétés dont le chiffre d'affaires annuel hors taxes ne
dépasse pas :

- 1 million de dinars pour les activités de transformation et les activités d'achat en vue de la
revente ;

- 500 mille dinars pour les activités de services et les professions non commerciales.

Le taux de l’impôt sur les sociétés est réduit à 13,5% pour les bénéfices, réalisés à partir du
1er janvier 2021 à déclarer en 2022, provenant de l'activité principale des secteurs
stratégiques ainsi que les bénéfices exceptionnels visés au paragraphe I bis de l'article 11 du
Code IRPP & IS et selon les mêmes conditions10 :
- Industries électroniques, électriques et mécaniques ;

- Industries automobiles, aéronautiques, maritimes et ferroviaires et leurs composantes ;

- Industries des câbles ;

- Industrie des produits plastiques ;

10 Exposé des motifs :

‫ وبهدف مواصلة دفع القدرة التنافسية للمؤسسات الناشطة بتونس والحفاظ على موقع تونس كوجهة جاذبة لالستثمار وفي إطار مواصلة تجسيم برنامج‬،‫هذا‬
‫إصالح المنظومة الجبائية‬

‫الذي يهدف إلى التقليص التدريجي في نسبة الضريبة على المؤسسات من خالل مراجعة نسب الضريبة على الشركات إلعطاء األولوية للقطاعات المنتجة‬
‫والواعدة وذات القيمة المضافة‬

‫ يقترح مراجعة نسب الضريبة على الشركات‬،‫العالية بصرف النظر إن كانت موجهة للتصدير أو عاملة بالسوق المحلية‬.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

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- Industries pharmaceutiques, équipements et matériel médicaux ;

- Industries du textile, de l’habillement, du cuir et de la chaussure ;

- Industries alimentaires ;

- Conditionnement et emballage de produits ;

- Centres d’appels ;

- Services d’innovation en technologie informatique, le développement des logiciels et le


traitement des données ;

- Prestation des services logistiques d’une manière concomitante. La liste desdits services est
fixée par un décret gouvernemental ;

- Sociétés de commerce international exerçant conformément à la législation les régissant ;

- Opérations d’exportation réalisées par les sociétés de services régies par le code
hydrocarbures, à savoir les ventes et les prestations de services réalisées à l’étranger par les
sociétés de services dans le secteur des hydrocarbures établies en Tunisie ainsi que les ventes
et les prestations de services réalisées en Tunisie et dont l’utilisation est destinée à l’étranger.

Commentaire Le régime d’imposition de faveur de l’exportation, (i) dans le cadre du droit


commun ou (ii) dans le cadre du code de prestation des services financiers aux non résidents
ou (iii) dans le cadre de la loi n°92-81 du 03 août 1992, portant création des parcs d'activités
économiques, a été abrogé par l’article 37 de la loi de finances 2019 avec date d’effet le 1er
janvier 2019. Toutefois, l’article 41 de la loi de finances 2019 a prévu des mesures
transitoires pour les entreprises exportatrices en activité au 31 décembre 2018 et dont les
revenus ou les bénéfices provenant de l’exploitation ont bénéficié des avantages fiscaux au
titre de l’export qui continuent de bénéficier desdits avantages jusqu’au 31 décembre 2020
conformément à la législation en vigueur au 31 décembre 2018. Pour les entreprises créées à
partir du 1er janvier 2019, elles ne bénéficieront d’aucun avantage en matière d’exportation.
Toutefois, elles peuvent se prévaloir du régime plus avantageux accordé aux entreprises
nouvellement créées. (Cf. Article 13, LF 2019) A ce titre, les régimes analogues à
l’exportation prévus dans les textes spéciaux ont été touchés par la réforme, et ce pour les
bénéfices et revenus réalisés à partir du 1er janvier 2021 à déclarer 2022. A ce titre : -
L’ensemble des opérations réalisées par les sociétés de commerce international exerçant
conformément aux dispositions de la loi n° 94-42 du 7 mars 199411, ainsi que les bénéfices
exceptionnels liés à l’activité principale, seront soumises à l’IS au taux de 13,5% au lieu de
10% pour le bénéfice export et 25% (ou 20% le cas échéant) pour le bénéfice local. (Art. 14,
LF 2019) - Les entreprises installées dans les parcs d’activités économiques prévus par la loi
n°92-81 du 3 août 1992 seront soumises à l’IS au taux 25% (ou 20% le cas échéant) au lieu
de 10%. (Art. 40, LF 2019)

11 Sont considérées, en vertu de la présente loi, sociétés de commerce international celles


qui :

- réalisent au moins cinquante pour cent de leurs ventes annuelles à partir des exportations
de marchandises et de produits d’origine tunisienne. Cependant, ledit pourcentage peut être
ramené à 30% dans le cas où la société réalise un montant minimum de ses ventes annuelles
à l’exportation à partir de marchandises et produits d’origine tunisienne.

- effectuent exclusivement des opérations d’importation et d’exportation de marchandises et


produits avec des entreprises totalement exportatrices. Elles ne sont pas astreintes dans ce
cas à la condition de réalisation d’un pourcentage minimum de leurs ventes à l’exportation.
(Article 2 (nouveau), Loi n° 94-42 du 7 mars 1994)

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

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- Les opérations qualifiées d’exportation pour les sociétés de services exerçant dans le cadre
du code hydrocarbures seront soumises à l’IS au taux de 13,5% au lieu de 10% ; (Art. 17, LF
2019) - Les prestataires des services financiers non-résidents exerçant dans le cadre du code
de prestation des services financiers, seront soumis à l’IS au taux de 35% au lieu de 10%.
(Art. 39, LF 2019) Toutefois, aucun changement n’a été apporté pour les établissements de
santé prêtant la totalité de leurs services au profit des non-résidents prévus par la loi n°
2001-94 du 7 août 2001 qui continuent de bénéficier de la déduction totale des bénéfices
provenant de l’activité sans que l’impôt dû soit inférieur à 10% du bénéfice global soumis à
l’impôt compte non tenu de la déduction.

Article 15

Article 18

Révision de l’imposition des revenus des personnes physiques

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Nonobstant le minimum d’impôt prévu à l’article 12 bis de la loi n°89-114 du 30 décembre


1989 portant promulgation du Code IRPP & IS, sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur le
revenu, les deux tiers (2/3) des revenus provenant des activités ou des projets suivants :

- les entreprises exerçant une activité artisanale, agricole, de pêche ou d'armement de


bateaux de pêche,

- les revenus réalisés dans le cadre de projets à caractère industriel ou commercial


bénéficiant du programme de l'emploi des jeunes ou du fonds national de la promotion de
l'artisanat et des petits métiers,
- les revenus provenant des investissements dans le secteur agricole et de pêche, et ce, après
l'expiration de la période de déduction totale de 10 ans prévue à l’article 65 du Code IRPP &
IS ;

- les revenus provenant des investissements dans les zones de développement régional, et
ce, après l'expiration de la période de déduction totale prévue à l’article 63 du Code IRPP & IS
;

- les revenus provenant des investissements dans les activités de soutien et de lutte contre la
pollution prévues à l’article 70 du Code IRPP & IS ;

- les revenus provenant des opérations d’exportation telles que définies par l'article 68 du
Code IRPP & IS.

La déduction, s'applique selon les mêmes conditions aux revenus et aux bénéfices
exceptionnels prévus au paragraphe I bis de l'article 11 du Code IRPP & IS.

La déduction est subordonnée à la tenue d’une comptabilité conforme à la législation


comptable des entreprises.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

En continuité de la réforme en matière d’impôt sur les sociétés, le législateur a harmonisé


entre le régime d’imposition On-shore & Off-shore et a écarté ainsi le régime de faveur lié à
l’exportation, et ce à partir des revenus réalisés à partir du 1er janvier 2021 à déclarer en
2022 pour les entreprises exportatrices en activité au 31 décembre 2018.

À partir du 1er janvier 2021, les revenus provenant des opérations d’exportation seront
soumis à l’impôt sur le revenu selon le barème annuel d’impôt. Toutefois et nonobstant le
minimum d’impôt, sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu la moitié (1/2) des
revenus réalisés par les secteurs stratégiques précités.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 15

La déduction s'applique selon les mêmes conditions aux revenus et aux bénéfices
exceptionnels prévus au paragraphe I bis de l'article 11 du Code IRPP & IS.

La déduction est subordonnée à la tenue d’une comptabilité conforme à la législation


comptable des entreprises.

Article 16

Article 18

Minimum d’impôt calculé sur le chiffre d’affaires

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

L’impôt annuel ne doit pas être inférieur à un minimum d’impôt égal à :

- 0,2% du chiffre d’affaires local pour :

les sociétés non soumises à l’impôt sur les sociétés au taux de 10% avec un minimum égal
à 500 dinars exigible même en cas de non réalisation d’un chiffre d’affaires.
les personnes physiques au titre des activités commerciales et les activités non
commerciales12 avec un minimum égal à 300 dinars, exigible même en cas de non réalisation
d’un chiffre d’affaires,

- 0,1% du chiffre d’affaires dont :

les bénéfices en provenant sont soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 10% ou le
chiffre d’affaires réalisé de la commercialisation de produits ou de services soumis au régime
de l’homologation administrative des prix et dont la marge bénéficiaire brute ne dépasse pas
6% conformément à la législation et aux réglementations en vigueur avec un minimum égal à
300 dinars exigible même en cas de non réalisation de chiffre d’affaires. (Personnes morales)

les revenus en provenant bénéficient d’une déduction de deux tiers et du chiffre d’affaires
réalisé par les établissements de santé prêtant la totalité de leurs services au profit des non
résidents, prévus par la loi n° 2001-94 du 7 août 2001, et provenant de leurs opérations avec
les non résidents ou réalisé de la commercialisation de produits ou de services soumis au
régime de l’homologation administrative des prix et dont la marge bénéficiaire brute ne
dépasse pas 6% conformément à la législation et aux réglementations en vigueur, avec un
minimum égal à 200 dinars exigible même en cas de non réalisation de chiffre d’affaires.
(Personnes morales)

Le minimum d’impôt ne s’applique pas aux :

- entreprises nouvelles durant la période de réalisation du projet sans que cette période
dépasse dans tous les cas trois ans à compter de la date du dépôt de la déclaration
d’existence,

- aux entreprises qui bénéficient de la déduction totale de leurs bénéfices ou revenus


provenant de l’exploitation, et ce, durant la période qui leur est impartie par la législation en
vigueur,

- aux entreprises en veilleuses qui ont déposé la déclaration de cessation d’activité.

Le minimum d’impôt de 200 dinars, 300 dinars ou 500 dinars est majoré de 50% en cas de
paiement après un mois de l’expiration des délais légaux.

12 L’impôt annuel exigible ne doit pas être inférieur, pour les personnes physiques au titre
des activités non commerciales sous le régime du forfait d’assiette et qui exercent une activité
ayant un similaire dans le secteur public, à l’impôt exigible par les personnes exerçant la
même activité et selon le même grade dans ledit secteur.

Ces dispositions s’appliquent sur les résultats réalisés à compter de la 4ème année d’activité
suivant celle du dépôt de la déclaration d’existence et sur les résultats réalisés à compter du
1er janvier 2015 pour les personnes dont la période d’activité dépasse les quatre années à
ladite date.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 16

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Le minimum d’impôt est fixé à 0,1% du chiffre d’affaires dont les bénéfices en provenant sont
soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 13,5% ou dont les revenus bénéficient de la
déduction de la moitié, et ce au titre des bénéfices et revenus réalisés à partir du 1er janvier
2021 à déclarer en 2022. (Secteurs stratégiques)
Le minimum d’impôt de 0,1% du chiffre d’affaires provenant des opérations d’exportation
demeure applicable pour les entreprises exportatrices en activité au 31 décembre 2018
jusqu’au 31 décembre 2020.

Commentaire L’impôt annuel ne doit pas être inférieur à un minimum d’impôt égal à 0,1% du
: - chiffre d’affaires dont les bénéfices en provenant sont soumis à l’impôt sur les sociétés au
taux de 10% ou de 13,5%, - du chiffre d’affaires ou des recettes dont les revenus en
provenant bénéficient d’une déduction de deux tiers ou de la moitié - chiffre d’affaires réalisé
de la commercialisation de produits ou de services soumis au régime de l’homologation
administrative des prix et dont la marge bénéficiaire brute ne dépasse pas 6%, - chiffre
d’affaires réalisé par les établissements de santé prêtant la totalité de leurs services au profit
des non résidents, prévus par la loi n° 2001-94 du 7 août 2001, et provenant de leurs
opérations avec les non résidents exigible même en cas de non réalisation de chiffre
d’affaires. Rappel du droit de report du minimum d’impôt de 0,2% de l’exercice 2013 Étant
rappelé que le droit de déduction du minimum d’impôt de 0,2% est accordé exclusivement
aux entreprises qui ont payé ledit minimum d’impôt au titre des résultats de l’année 2013, et
ce, de l’impôt exigible au titre des années ultérieures successivement et dans la limite de la
cinquième année inclusivement et sans que la déduction aboutisse à un impôt inférieur au
minimum d’impôt égal à 0,2% du chiffre d’affaires. (Note commune 1/2015)

Article 16

Article 18

Révision du taux de l’avance d’impôt pour les sociétés de personnes et des groupements

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Les sociétés de personnes et les groupements d’intérêt économique à l’exclusion des fonds
communs de créances sont soumis au paiement d’une avance de 25% au titre de l'impôt sur
le revenu des personnes physiques ou de l'impôt sur les sociétés dû sur les revenus de leurs
associés ou membres.

Ce taux est réduit à 10% pour les bénéfices soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 10%
au niveau des associés et des membres, ainsi que pour les bénéfices revenant aux associés et
aux membres personnes physiques bénéficiant de la déduction des deux tiers des revenus.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

En harmonie avec le nouveau du régime d’imposition des secteurs stratégiques, le taux de


l’avance est réduit à 10% pour les bénéfices soumis à l’impôt sur les sociétés à un taux
inférieur à 25% (10% ou 13,5%) au niveau des associés et des membres personnes morales,
ainsi que pour les bénéfices revenant aux associés et aux membres personnes physiques
bénéficiant de la déduction des deux tiers ou de la moitié des revenus. (Bénéfices réalisés à
partir du 1er janvier 2021 à déclarer en 2022)

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Article 16

Article 18

Révision des taux de retenues à la source pour les secteurs stratégiques et les opérations
d’exportation
Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

La législation en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018 a prévu une réduction des taux de
retenues à la source pour les bénéfices et revenus soumis à un régime d’imposition réduit :

- Le taux de retenues à la source de 15% ou 5% est réduit à :

2,5% au titre des honoraires, commissions, courtage, loyers et rémunération des activités
non commerciales qu’elle qu’en soit l’appellation provenant des opérations d’exportation au
sens de la législation fiscale en vigueur.13

2,5% au titre des honoraires en contrepartie d’études payés aux bureaux d’études soumis
à l’impôt sur les sociétés ou exerçant dans le cadre de groupements ou sociétés de personnes
et aux personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon le régime réel justifiant
qu’au moins 50% de leur chiffre d’affaires hors TVA au titre de l’exercice précédant celui au
cours duquel les honoraires ont été payés proviennent de l’exportation.

- Le taux de retenues à la source de 1,5% des montants égaux ou supérieurs à 1000 dinars
TTC au titre des acquisitions de marchandises, matériel, équipements et de services (sous
réserve des taux spécifiques) est réduit à 0,5% pour les montants dont les revenus en
provenant bénéficient de la déduction des deux tiers ou dont les bénéfices en provenant sont
soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 10%.

Il y a lieu de noter que la retenue à la source au taux de 0,5% et au taux de 2,5% au titre de
l’exportation s’applique seulement si les montants objet de la retenue à la source sont payés
en contrepartie d’opérations répondant à la définition de l’exportation au sens de la législation
fiscale en vigueur.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Le taux de la retenue à la source de 1,5% sera réduit à 0,5% pour les montants dont les
revenus en provenant bénéficient de la déduction des deux tiers ou de la moitié ou dont les
bénéfices en provenant sont soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 10% ou de 13,5%.
(Paiements effectués à partir du 1er janvier 2021)

Aucune mesure de réduction du taux de la retenue à la source de 15% ou 5%, au titre des
honoraires, commissions, courtage, loyers et rémunération des activités non commerciales,
n’a été prévue pour les secteurs stratégiques précités.

Le taux de la retenue à la source de 2,5% sera relevé à 5% au titre des commissions payées
aux sociétés de commerce international exerçant conformément à la législation les régissant.
(Paiements effectués à partir du 1er janvier 2021)

13 Il s’agit :

- des montants des loyers des immeubles payés par les sociétés implantées dans les parcs
d’activités économiques prévus par la loi n°92-81 du 03 août 1992 aux gestionnaires desdits
parcs ;

- des commissions et des courtages payés aux sociétés de commerce international qui
respectent les conditions de la loi n°94-42 du 07 mars 1994 relative au régime applicable sur
l’exercice des activités des sociétés du commerce international. (Note commune 3/2015)

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 18


Commentaire L’article 37 de la loi de finances 2019 a abrogé les dispositions relatives au taux
réduit de la retenue à la source de 2,5% au titre des opérations d’exportation pour les
entreprises entrées en activité à partir du 1er janvier 2019. Cette mesure s’applique à partir
du 1er janvier 2021 pour les entreprises, en activité au 31 décembre 2018 et dont les revenus
ou les bénéfices provenant de l’exploitation ont bénéficié des avantages fiscaux au titre de
l’export en activité à la même date. Ainsi, les entreprises, en activité au 31 décembre 2018
continuent de bénéficier des taux réduits de la retenue à la source (2,5% ou 0,5%) durant les
années 2019 à 2020 conformément à la législation en vigueur, notamment la définition
d’exportation, au 31 décembre 2018.

Article 19

Institution du régime de la réévaluation légale des bilans pour les sociétés industrielles

Les sociétés exerçant dans le secteur de l'industrie peuvent procéder, à la réévaluation des
éléments de leur actif immobilisé matériel « ‫ » األصول الثابتة المادية‬tel que défini par la législation
comptable des entreprises à l'exception des immeubles bâtis et non bâtis, selon leur valeur
réelle, et ce, dans les conditions suivantes :

- Les valeurs réelles, inscrites au bilan après leur réévaluation, ne doivent pas dépasser la
valeur obtenue par la réévaluation du prix d'achat ou de revient en fonction des indices
prévus par un décret gouvernemental.

- En ce qui concerne l’actif immobilisé matériel amortissable, cette valeur est compensée, par
l'inscription au passif (compte spécial de réserve présenté dans les capitaux propres), des
montants des amortissements déjà effectués, réévalués pour chaque exercice en fonction des
mêmes indices que l’actif immobilisé correspondant.

Toutefois, la réévaluation ne peut s'effectuer au titre de l’actif bénéficiant du régime


d'amortissement supplémentaire au taux de 30% au titre des machines, du matériel et des
équipements destinés à l’exploitation, à l’exception des voitures de tourisme autres que celles
constituant l’objet principal de l’exploitation, acquis ou fabriqués dans le cadre d’opérations
d’extension et de renouvellement.

Les amortissements restant à admettre en déduction, en vue de la détermination du résultat


soumis à l’impôt sur les sociétés, sont calculés sur la base des nouvelles valeurs comptables
nettes. Ils sont échelonnés au moins sur cinq ans.

La plus-value de réévaluation doit être portée à un compte spécial de réserve non distribuable
ni utilisable quelle qu’en soit la forme pour une période de cinq ans au moins, et ce, en
franchise de l'impôt sur les sociétés.

La moins-value de réévaluation constatée n'est pas déductible du bénéfice soumis à l'impôt


sur les sociétés.

Les plus-values provenant de la cession des éléments de l'actif réévalués ne sont pas
soumises à l'impôt sur les sociétés, et ce, à concurrence du montant de la plus-value
provenant de leur réévaluation.

Les moins-values provenant de la cession des éléments de l'actif réévalués, ne sont pas
déductibles des bénéfices nets, et ce, à concurrence du montant de la plus-value provenant
de leur réévaluation.
Lesdites dispositions s'appliquent à l'actif immobilisé matériel à l’exception des immeubles
bâtis et non bâtis figurant aux bilans des sociétés industrielles clôturés au 31 décembre 2019
et aux bilans des années ultérieures.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

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Commentaire Le terme utilisé dans le texte de loi en arabe est « ‫ » األصول الثابتة المادية‬a été traduit
par l’administration par « actif immobilisé matériel ». Cette traduction n’est conforme avec le
système comptable des entreprises qui retient le terme « immobilisations corporelles ».
L’avantage du régime de la réévaluation libre concerne uniquement les personnes morales, et
ce à partir des états financiers de l’exercice 2019. Les personnes physiques ne sont pas
concernées par cette mesure. Dans la pratique, la réévaluation sera déterminée directement à
partir des indices prévus par le décret gouvernemental (valeur maximum), sans recourt à
l’expertise. La réévaluation légale concerne également les immobilisations totalement
amorties ; le coût d’acquisition sera multiplié par un indice de réévaluation correspondant à
l’année d’acquisition alors que la réévaluation des dotations d’amortissement devra se faire
pour chaque année séparément selon le même tableau des indices. La contrepartie de la
réévaluation de la valeur comptable nette devra être bloquée dans compte spécial de réserve
non distribuable pendant cinq ans, et ce même en cas de cession de l’actif immobilisé. Ainsi,
on peut prévoir une réévaluation en 2019 suivie d’une cession d’actif en 2020 et bénéficier de
l’exonération de la plus value de réévaluation. Étant rappelé que la réévaluation légale des
bilans existait jusqu'au 31 décembre 1999 avec un champ d’application plus large.14
Toutefois, les entreprises ayant procédé à la réévaluation de leur bilan avant le 1er janvier
2000 conformément aux dispositions du code de l'IR et de l'IS continuent à bénéficier au titre
de la réévaluation légale de : - la déduction des amortissements supplémentaires calculés sur
la base de la valeur nette comptable réévaluée ; - l'exonération de la plus-value de
réévaluation à la condition qu'elle soit affectée à un poste de réserve spéciale ou incorporée
au capital sous rubrique distincte ; - l'exonération de la plus-value résultant de la cession des
biens réévalués, et ce, dans la limite de la plus-value de réévaluation. (Note commune n°
30/2000)

Article 20

Octroi aux entreprises la déduction d’amortissements supplémentaires au titre des opérations


de renouvellement

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Les entreprises nouvellement créées, ayant obtenu une attestation de dépôt de déclaration
d’investissement à partir du 1er janvier 2017, autres que celles exerçant dans le secteur
financier, les secteurs de l’énergie à l’exception des énergies renouvelables, des mines, de la
promotion immobilière, de la consommation sur place, du commerce et des opérateurs de
télécommunication, bénéficient d’une déduction supplémentaire au taux de 30% au titre des
amortissements des machines, du matériel et des équipements destinés à l’exploitation, à
l’exception des voitures de tourisme autres que celles constituant l’objet principal de
l’exploitation, acquis ou fabriqués dans le cadre d’opérations d’extension, de l’assiette de
l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû au titre de la première année à partir de
la date d’acquisition, de fabrication ou du commencement de l’utilisation, selon le cas.

14 Décret n°90-905 du 4 Juin 1990 relatif à la fixation des indices de réévaluation.

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Cabinet Zahaf & Associés Page 20

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

La loi de finances 2019 a élargi le droit de déduction supplémentaire au taux de 30% au titre
des amortissements des machines, du matériel et des équipements destinés à l’exploitation
pour les entreprises créées avant le 1er janvier 2017 ainsi qu’aux opérations de
renouvellement.

La déduction de l’amortissement supplémentaire est réservée aux opérations d’investissement


d’extension ou de renouvellement, dans le cadre du même projet permettant d’augmenter sa
capacité productive, technologique ou sa compétitivité, réalisées par les entreprises
existantes, autres que celles exerçant dans le secteur financier, les secteurs de l’énergie à
l’exception des énergies renouvelables, des mines, de la promotion immobilière, de la
consommation sur place, du commerce et des opérateurs de télécommunication, et ayant
obtenu une attestation de dépôt de déclaration d’investissement auprès des organismes
compétents.

Commentaire L’amortissement supplémentaire de 30% est calculé sur le coût de du matériel


et équipement, au titre de la première année, sans tenir compte de la règle du prorata
temporis. A notre avis, l’avantage permet d’amortir le matériel à 130% in fine. Les 30%
supplémentaires constituent une charge supplétive qui n'apparait pas en comptabilité. Cet
avantage est appliqué au niveau du décompte fiscal et peut, à notre avis, engendrer un déficit
fiscal ou l’aggraver. Dans l’exposé des motifs cette mesure a été prévue pour réduire la
pression fiscale afin d’encourager la compétitivité des entreprises surtout après la suppression
du mécanisme du dégrèvement physique.15

Article 21

La prise en charge par l’Etat de la contribution patronale au régime légal de sécurité sociale
des entreprises opérant dans les secteurs de l’industrie du textile, de l’habillement, du cuir et
de la chaussure et implantées dans les zones de développement régional

Les entreprises créées avant la date du 1er janvier 2011, dans les secteurs de l’industrie du
textile, de l’habillement, du cuir et de la chaussure, implantées dans les zones de
développement régional et qui sont en activité au 1er janvier 2019, bénéficient de la prise en
charge par l’État de la contribution patronale au régime légal de sécurité sociale pour une
durée maximale de dix (10) années à partir de la date d’entrée en activité effective et ce, au
titre des salaires versés aux agents de nationalité tunisienne.

La période de bénéfice de l’avantage de la prise en charge par l’État de la contribution


patronale au régime légal de sécurité sociale accordée aux entreprises précitées et la période
de bénéfice au titre du même avantage totalement ou partiellement dans le cadre d’autres
textes législatifs ou réglementaires, ne peut en aucun cas, dépasser 10 années.

Les conditions, les modalités et les procédures de bénéfice de l’avantage et les zones de
développement régional concernées par cette mesure, sont fixées par un décret
gouvernemental.

15 Exposé des motifs :

‫ وبهدف تخفيف العبء الجبائي على المؤسسات عند انجازها لعمليات تجديد من شأنها الرفع من قدرتها اإلنتاجية أو التكنولوجية أو التنافسية خاصة وأنه‬،‫هذا‬
‫تم بمقتضى القانون المتعلق‬

‫ يقترح توسيع طرح‬،‫بمراجعة منظومة االمتيازات الجبائية المذكور إلغاء االمتيازات الجبائية الممنوحة لعمليات إعادة االستثمار صلب الشركات‬
‫االستهالكات المذكورة أعاله ليشمل‬
‫كل المؤسسات من غير تلك الناشطة في القطاع المالي وقطاعات الطاقة باستثناء الطاقات المتجددة والمناجم والبعث العقاري واالستهالك على عين المكان‬
‫والتجارة ومشغلي شبكات‬

‫ من قانون االستثمار‬1 ‫االتصال وكذلك عمليات التجديد على معنى الفصل‬.

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Commentaire L’avantage de prise en charge par l’État de la contribution patronale au régime


légal de la sécurité sociale couvre les 16,07%. En effet, l’accident de travail et la taxe au
profit de l’Etat de 0,5% (autre que les industries totalement exportatrices) demeurent
toujours exigibles. Dans l’exposé des motifs, l’avantage résulte d’une décision prise par le
conseil ministériel restreint en date du 1 juin 2017 au profit des entreprises implantées dans
les zones de développement régional prioritaires.16 Sous l’égide de l’ancienne législation en
vigueur avant le 1er janvier 2011 (Art. 25, CII), on distinguait entre deux régimes : Pour
les entreprises en activité avant l’entrée en vigueur de la loi n° 2007-69 du 27 décembre
2007 relative à l’initiative économique (le 5 janvier 2008) L’État prend en charge la
contribution patronale au régime légal de sécurité sociale au titre des salaires versés aux
employés tunisiens durant une période de cinq ans à partir de la date d’entrée en activité
effective. Toutefois, les investissements réalisés dans les zones prioritaires peuvent
bénéficient de la prise en charge par l'État durant une période additionnelle de cinq ans, d'une
quote-part de la contribution patronale au régime légal de sécurité sociale fixée comme suit :
Année concernée par la prise en charge par l'État Quote-part de la prise en charge Première
année 80% Deuxième année 65% Troisième année 50% Quatrième année 35% Cinquième
année 20% Pour les entreprises disposant d’une attestation de dépôt de déclaration
d’investissement après la date d’entrée en vigueur de la loi n° 2007-69 du 27 décembre 2007
relative à l’initiative économique Les entreprises implantées dans les ZDR bénéficient de la
prise en charge par l'État de la contribution patronale au régime légal de sécurité sociale au
titre des salaires versés aux agents tunisiens comme suit : Pour les zones du 1er groupe :
prise en charge par l'État d'une quote-part de cette contribution pendant les 5 premières
années à partir de la date d'entrée en activité effective fixée comme suit : Année concernée
par la prise en charge par l'État Quote-part de la prise en charge Première année 100%
Deuxième année 80% Troisième armée 60% Quatrième année 40% Cinquième année 20%

16 Exposé des motifs :

‫ الذي خصص للنظر في وضعية مؤسسات النسيج‬2017 ‫ جوان‬1 ‫يندرج اإلجراء في إطار تجسيم قرار المجلس الوزاري المضيق المنعقد يوم الخميس‬
‫والمالبس والجلود واألحذية‬

‫ مع مفعول رجعي‬،‫ سنوات‬10 ‫والذي تم خالله إقرار تمتيع المؤسسات المنتصبة بمناطق التنمية الجهوية ذات األولوية بتحمل الدولة لمساهمة األعراف لمدة‬
‫للمؤسسات التي تم إحداثها‬

2011 ‫قبل غرة جانفي‬.

‫ وقصد تذليل بعض الصعوبات التي تواجه عدد من المؤسسات المنتصبة‬2018 ‫وباعتبار انه لم يتسن إدراج هذا اإلجراء ضمن أحكام قانون المالية لسنة‬
،‫بمناطق تشجيع التنمية الجهوية‬

‫ بعنوان االستثمارات المنجزة في قطاع صناعة النسيج والمالبس والجلود واألحذية المنتصبة‬2011 ‫يقترح إسناد المؤسسات المحدثة قبل تاريخ غرة جانفي‬
‫بمناطق التنمية الجهوية‬

‫ تكفل الدولة بمساهمة األعراف في النظام القانوني للضمان االجتماعي لمدة أقصاها عشر سنوات بداية‬،‫والناشطة في تاريخ دخول هذا القانون حيز التنفيذ‬
‫من تاريخ دخولها طور النشاط‬

‫ الفعلي وذلك بعنوان األجور المدفوعة ألعوانها من ذوي الجنسية التونسية‬.


‫كما يقترح أنه ال يمكن في جميع الحاالت أن تتجاوز فترة االنتفاع بامتياز تكفل الدولة بمساهمة األعراف في النظام القانوني للضمان االجتماعي المسندة‬
‫لفائدة المؤسسات المعنية وفترة‬

‫ االنتفاع بعنوان نفس االمتياز سواء كان التكفل بمساهمة األعراف كليا أو جزئيا في إطار نصوص تشريعية أو ترتيبية أخرى مدة العشر سنوات‬.

‫ وتبعا لهذا يقترح أن يتم ضبط شروط وإجراءات االنتفاع بهذا االمتياز ومناطق التنمية الجهوية المعنية به بمقتضى أمر حكومي‬.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

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Pour les zones du 2ème groupe : prise en charge par l'État de cette contribution pendant
les 5 premières années à partir de la date d'entrée en activité effective ; Pour les zones
prioritaires : prise en charge par l'État de cette contribution pendant les 5 premières années à
partir de la date d'entrée en activité effective et d'une quote-part de cette contribution
pendant une période supplémentaire de cinq ans fixée comme suit : Année concernée par la
prise en charge par l'État Quote-part de la prise en charge Première année 80% Deuxième
année 65% Troisième année 50% Quatrième année 35% Cinquième année 20%

Article 22

Article 23

Mesures pour remédier à l’endettement des agences de voyages implantées aux gouvernorats
de Tozeur et Kébili en vers la caisse nationale de sécurité sociale

L’État prend en charge, les contributions patronales au régime légal de sécurité sociale au
titre de la période allant du 1er trimestre de l’année 1999 jusqu’au 4ème trimestre de l’année
2008 au profit des agences de voyages dont le siège social établi aux gouvernorats de Tozeur
et Kébili, qui sont en activité au 1er janvier 2019 et qui ont fait l’objet de montants non
recouvrés et ce, dans la limite des agents inscrits aux bureaux régionaux de la caisse
nationale de sécurité sociale aux dits gouvernorats.

Le bénéfice de la prise en charge est subordonné à l’engagement des agences de voyages


concernées aux conditions suivantes :

- Le dépôt une demande en l’objet à la commission qui sera créée au sein du ministère des
affaires sociales, dans un délai d’une année à partir du 1er janvier 2019, appuyée d’un
certificat de régularisation de la situation envers la caisse nationale de sécurité sociale au titre
des périodes non concernées par l’avantage ;

- L’entrée en activité effective avant la date du 31 décembre 2008 ;

- L’acquittement de la totalité du principal de la contribution salariale, les charges et les parts


de contributions relatives aux accidents de travail durant la période allant du 1er trimestre de
l’année 1999 jusqu’au 4ème trimestre de l’année 2008 ;

- Le dépôt des déclarations fiscales échues ou l’établissement d’un échéancier de


recouvrement auprès du receveur des finances compétent en cas où l’agence est redevable de
dettes fiscales.

Article 24

Encouragement des entreprises au renouvellement de leurs actifs destinés à l'exploitation


Les entreprises, autres que celles exerçant dans le secteur financier, les secteurs de l’énergie
à l’exception des énergies renouvelables, des mines, de la promotion immobilière, de la
consommation sur place, du commerce et des opérateurs de télécommunication, déduisent
pour la détermination du revenu ou bénéfice net imposable la plus value provenant de la
cession des éléments d'actif immobilisé matériel tel que défini par la législation comptable des
entreprises et affectés à leur activité principale, dans la limite de 50% lorsque l'opération de
cession a lieu après 5 ans à compter de la date de possession , et ce, lorsque la plus value
susvisée n'est pas soumise à un régime fiscal plus favorable conformément à la législation
fiscale en vigueur.17

17 Exposé des motifs :

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 23

Le bénéfice desdites dispositions est subordonné à :

- l’affectation de la totalité de ladite plus-value pour l'acquisition de matériel et d’équipements


destinés à l’exploitation ;

- l'affectation de la totalité de ladite plus-value dans un compte de réserve spéciale pour


l’investissement au passif du bilan (au niveau des capitaux propres) avant l'expiration du délai
de dépôt de la déclaration définitive de l'impôt au titre des bénéfices de l'année du bénéfice
de la déduction ;

- la réalisation de l'investissement et l'incorporation de la réserve constituée au capital au plus


tard à la fin de la 2ème année suivant celle de la constitution de la réserve ;

- la non réduction du capital pendant une période de 5 ans suivant la date de l'incorporation
sauf en cas de réduction pour résorption des pertes ;

- la présentation, à l’appui de la déclaration annuelle de l’impôt de l'année au titre de laquelle


la déduction de la plus value a eu lieu, d'une attestation de dépôt de déclaration de
l’investissement à réaliser délivrée par les services concernés par le secteur d’activité
conformément à la réglementation en vigueur et de l’engagement des bénéficiaires de la
déduction de réaliser l'investissement au plus tard à la fin de la deuxième année suivant celle
de la constitution de la réserve.

Lesdites dispositions s’appliquent aux opérations de cession ayant lieu au cours de la période
allant du 1er janvier 2019 jusqu’au 31 décembre 2021.

Commentaire Le terme utilisé dans le texte de loi en arabe est « ‫ » األصول الثابتة المادية‬qui est
traduit par « immobilisations corporelles » selon les dispositions du système comptable des
entreprises. D’où on s’interroge sur l’étendue de cette disposition sur les immeubles bâtis et
non bâtis. Seul le montant de la plus-value doit être réservé à l'acquisition de matériel et
d’équipements destinés à l’exploitation et ce indépendamment du prix de la cession.
Juridiquement, pour une cession d’actif en 2019, la constitution de la réserve spéciale pour
l’investissement se fera en 2020. Par mesure de précision, il est fortement recommandé de
présenter cette réserve dans les états financiers de l’année de cession (2019 dans cet
exemple) en bas du résultat de l’exercice, au niveau du bilan. Ainsi, la société concernée doit
réaliser l'investissement au plus tard avant le 31 décembre 2022.

Article 25

Relèvement de la valeur des immobilisations de faible valeur totalement amortissables


Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Les amortissements des actifs immobilisés de faible valeur qui ne dépasse pas 200 dinars sont
entièrement déductibles des résultats de l’exercice de leur mise en service.

L’amortissement en question s’applique à tous les actifs dont la valeur n’excède pas 200
dinars quelque soit leur nombre à condition de les inscrire à l’actif de l’entreprise. (Note
commune 22/2008)

‫هذا وبهدف مواصلة تجسيم المقترحات المضمنة بمشروع إصالح المنظومة الجبائية وبهدف تخفيف العبء الجبائي على المؤسسات وتشجيعها على تجديد‬
‫أصولها و دعم هيكلتها المالية‬

‫ من غير تلك‬،‫ يقترح تمكين المؤسسات‬،‫وباعتبار أن عمليات التفويت في عناصر األصول هي عمليات عرضية وال تمثل النشاط األصلي للمؤسسات‬
‫الناشطة في القطاع المالي وقطاعات‬

‫ لضبط نتائجها الخاضعة‬،‫الطاقة باستثناء الطاقات المتجددة والمناجم والبعث العقاري واالستهالك على عين المكان والتجارة ومشغلي شبكات االتصال‬
‫للضريبة على الدخل أو للضريبة‬

‫على الشركات من طرح القيمة‬

‫ في‬،‫الزائدة المتأتية من عمليات التفويت في عناصر األصول الثابتة المادية كما تم تعريفها بالتشريع المحاسبي للمؤسسات والمخصصة لنشاطها األصلي‬
‫ إذا تمت عملية‬% 51 ‫حدود‬

‫ سنوات بداية من تاريخ التملك وذلك إذا كانت القيمة الزائدة المذكورة ال تخضع لنظام جبائي أفضل طبقا للتشريع‬5 ‫التفويت في األصول المذكورة بعد‬
‫ الجبائي الجاري به العمل‬.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 24

Par courrier n° 1464 en date du 16 décembre 2008, la DGELF a précisé que les palettes en
plastique, inscrites en immobilisations peuvent être amortis en bloc à 100% au titre de
l’année de leur acquisition.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

La loi de finances 2019 a relevé la valeur des amortissements des actifs immobilisés de faible
valeur à 500 dinars, et ce à partir des états financiers de l’exercice 2018.18

Article 26

Soutien à la restructuration financière des hôtels touristiques

Sous réserve du minimum d’impôt prévu dans les articles 12 et 12 bis de la loi n° 89-114 du
30 décembre 1989 portant promulgation du Code IRPP & IS, sont déductibles dans la limite
de 25% du revenu ou du bénéfice imposable, les revenus ou les bénéfices réinvestis dans la
souscription, dans le cadre d'une restructuration financière, au capital des hôtels touristiques
ayant maintenu tous leurs employés et ayant obtenu l'approbation d'une commission dont la
composition et les modalités de fonctionnement sont fixées par un décret gouvernemental.

Le bénéfice de cette déduction est subordonné à la satisfaction des conditions suivantes :

- la tenue d'une comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises pour les
personnes qui exercent une activité industrielle ou commerciale ou une profession non
commerciale,
- la production par les bénéficiaires de la déduction, à l'appui de la déclaration de l'impôt sur
le revenu des personnes physiques ou de l'impôt sur les sociétés, d'une attestation de
libération du capital souscrit ou tout autre document équivalent,

- la non cession des actions ou des parts sociales qui ont donné lieu au bénéfice de la
déduction, avant la fin des deux années suivant celle de la libération du capital souscrit,

- l’affectation des bénéfices ou des revenus réinvestis dans un compte spécial au passif du
bilan non distribuable sauf en cas de cession des actions ou des parts sociales ayant donné
lieu au bénéfice de la déduction, et ce, pour les sociétés et les personnes qui exercent une
activité industrielle ou commerciale ou une profession non commerciale,

Les revenus ou les bénéfices réinvestis, sont les revenus ou les bénéfices dégagés par une
comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises et non distribués ou affectés
à d'autres fins, et ce, dans la limite des revenus ou des bénéfices soumis à l'impôt.

- l’émission de nouvelles actions ou parts sociales ;

- la non réduction du capital souscrit pendant une période de cinq ans à partir du 1er janvier
de l’année qui suit celle de la libération du capital souscrit sauf en cas de réduction pour
résorption des pertes ;

- la régularisation de la situation à l'égard des caisses de sécurité sociale.

Lesdites dispositions s'appliquent aux opérations de souscription au capital des hôtels


touristiques concernés ayant lieu pendant la période allant du 1er janvier 2019 au 31
décembre 2020.19

18 Exposé des motifs :

‫ يقترح الترفيع في القيمة القصوى لألصول الثابتة‬،‫ دينار يعتبر ضعيفا مقارنة بتطور مؤشر األسعار وتطور نشاط المؤسسات‬200 ‫هذا وباعتبار أن مبلغ‬
‫ذات القيمة الضعيفة القابلة‬

‫ دينار‬500 ‫ دينار إلى‬200 ‫ لالستهالك كليا سنة استعمالها من‬.

19 Exposé des motifs :

‫ وبهدف تشجيع المؤسسات‬،‫ وتوفير العملة األجنبية وخلق مواطن شغل‬،‫هذا وباعتبار الدور الهام الذي تلعبه النزل السياحية في النهوض باالقتصاد الوطني‬
‫على معاضدة مجهود النزل‬

‫ يقترح منح امتيازات جبائيه للمؤسسات التي تتدخل في عمليات إعادة‬،‫السياحية في ممارسة دورها في االقتصاد الوطني ودعم عمليات إعادة هيكلتها المالية‬
‫هيكلة مالية للنزل السياحية‬.

‫ على أن تتم المصادقة على برنامج إعادة الهيكلة من قبل لجنة تحدث للغرض يقترح ضبط تركيبتها وطرق تسييرها بمقتضى أمر حكومي‬.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

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Article 27

Création de la Banque des Régions

Il est créé un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière


dénommée « Banque des Régions » qui a pour objectifs de :

- Consolider le développement régional par la consécration du principe de la discrimination


positive entre les régions et les secteurs économiques,
- OEuvrer à la coordination des interventions du système public de financement en
complémentarité avec le secteur privé,

- Contribuer à la création et au développement des entreprises économiques et notamment


les petites et moyennes entreprises,

- Intervenir en tant qu’acteur contra-cyclique pendant les périodes de contraction financière,

- OEuvrer à offrir des services numériques et innovants,

- Assurer la viabilité financière à long terme.

La mission de Banque des Régions consiste à accompagner et à financer les entreprises


économiques notamment dans les zones de développement régional et à faciliter leur accès
au financement, et ce en offrant :

- les crédits directs au profit des promoteurs et des projets,

- l’octroi de crédits à travers le réseau des banques et des établissements financiers


partenaires,

- la mise à disposition des lignes de financement au profit des banques et des établissements
financiers partenaires,

- des produits de garantie aux financements,

- l’assistance technique, le suivi et l’accompagnement des promoteurs des petites et


moyennes entreprises,

- l’accompagnement des banques et des établissements financiers partenaires pour


développer ses produits,

- la réalisation d’études sectorielles, le diagnostic et l’identification des projets structurants


dans les régions.

La Banque des Régions procède à l’absorption de la Banque de Financement des Petites et


Moyennes Entreprises (BFMPE) et de la Société Tunisienne de Garantie (SOTUGAR).20

20 Exposé des motifs :

‫ شركات‬،‫يمثال تمويل المؤسسات الصغرى والمتوسطة وتمويل التنمية الجهوية مركز اهتمام العديد من اآلليات المتنوعة في المشهد المالي الحالي ) بنوك‬
‫ شركات استثمار‬،‫إيجار مالي‬

‫ وتنشط صلب هذه اآلليات العديد من‬. ( ...،‫ برامج خصوصية‬،‫ مؤسسات تمويل دولية‬،‫ مؤسسات تمويل صغير‬،‫ هياكل مساندة‬،‫ذات رأس مال تنمية‬
‫المؤسسات العمومية على غرار بنك‬

‫ والصناديق الم ا مولة على‬،‫تمويل المؤسسات الصغرى والمتوسطة والبنك التونسي للتضامن وصندوق الودائع واألمانات والشركة التونسية للضمان‬
‫ميزانية الدولة وشركات االستثمار‬

‫ ذات رأس مال تنمية الجهوية‬.

‫ ولقد أبرز تشخيص الوضع الحالي في إطار الدراسة التي قام بها مكتب الخبرة المكلف بإعداد تصور إلحداث بنك الجهات خاصة أنه‬:

- - ‫رغم المجهودات المبذولة فإن إشكاليات التمويل ال تزال قائمة حيث تم تشخيص نقص هام على مستوى تمويل المشاريع الصغرى والمشاريع متناهية‬
‫الصغر وقدرت‬

‫ مليار دينار‬4 ‫ و‬3 ‫ حاجيات التمويل بين‬.


- ‫ رأس‬،‫ ضمانات‬،‫غياب التنسيق بين مختلف آليات التمويل العمومي وتداخل هام على مستوى المنتجات التي توفرها مؤسسات التمويل العمومية ) قروض‬
‫ مال تنمية‬...(

- ،‫ضعف آليات المرافقة لباعثي المؤسسات الصغرى والمتوسطة سواء قبل أو بعد إحداث المشاريع‬

- - ‫ نموذج تمويل غير مالئم يقوم على المنافسة مع القطاع الخاص‬.

‫ويندرج إحداث بنك الجهات في إطار تطوير منظومة التمويل وإرساء أنموذج جديد ي ا مكن من معالجة النقائص المسجلة في المنظومة المؤسساتية‬

‫واإلجرائية وكذلك إعادة الهيكلة التنظيمية لهياكل التمويل العمومية وتوفير منتوجات وخدمات تتالءم وحاجيات المؤسسة وتواكب مراحل نموها بما يمكن‬
‫من تسهيل نفاذ المؤسسات‬

‫ الصغرى والمتوسطة والمشاريع المجددة وخاصة المنتصبة بمناطق التنمية الجهوية للتمويل‬.

‫وقد تم اقتراح نموذج بنك الجهات استئناسا بعديد التجارب المقارنة الناجحة في مجال إحداث بنوك التنمية على غرار التجربة األلمانية مع مراعاة‬

‫ خصوصيات تمويل المؤسسات بتونس‬.

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Article 28

Mesures relatives au renforcement de la solidité financière de la Banque Nationale Agricole

Le ministre chargé des Finances agissant pour le compte de l’Etat est autorisé à souscrire au
capital de la Banque Nationale Agricole (BNA) et ce, dans la limite de 170 872 000 dinars.

La libération de cette souscription ne peut se réaliser que par voie de compensation avec de
créances certaines et échues.

Article 29

Harmonisation de la législation fiscale en vigueur avec les standards internationaux en


matière de prix de transfert - Règles de détermination du bénéfice imposable

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Lorsqu’il est établi pour les services fiscaux l’existence de transactions commerciales ou
financières entre une entreprise et d’autres entreprises ayant une relation de dépendance de
droit ou de fait21, qui, pour la détermination de leur valeur, obéissent à des règles qui
différent de celles qui régissent les relations entre des entreprises indépendantes, la
minoration des bénéfices découlant de l’adoption de ces règles différentes est réintégrée dans
les résultats de ladite entreprise.

Lesdites dispositions s’appliquent dans les cas où il est établi que le prix des transactions
pratiqué par l’entreprise concernée diffère des prix des transactions pratiqués à l’égard de ses
autres clients ou des prix des transactions pratiqués par les entreprises indépendantes et
exerçant une activité analogue ou lorsqu’est établi que des charges ont été supportées au
titre d’opérations non justifiées et qu’il a résulté de ces opérations ou transactions une
réduction dans le paiement de l’impôt dû.

Le prix est considéré différent lorsqu’il est nettement supérieur ou inférieur aux prix pratiqués
avec les autres clients ou entre des entreprises indépendantes ou au prix de la même
marchandise ou du même service dans un marché concurrentiel.22
Le redressement est subordonné à une double condition, à savoir :

- l’administration doit établir, tout d’abord, l’existence de liens de dépendance entre


l’entreprise concernée par le redressement et les entreprises bénéficiaires du transfert, et

- doit prouver, ensuite, que le transfert de bénéfices entre ces entreprises a entrainé une
diminution de l’impôt dû.

Étant précisé qu’aucun redressement n’a lieu s’il n’a pas été démontré que le transfert de
bénéfices par les moyens susvisés ou par tout autre moyen a entrainé une minoration de
l’impôt sur les sociétés dû.

21 Dans le cas où la dépendance juridique ne peut être démontrée, il faut établir l’existence
d’une dépendance de fait qui peut être contractuelle, comme elle peut découler des conditions
dans lesquelles s’établissent les relations entre deux entreprises.

C’est ainsi qu’un lien de dépendance est contractuel lorsqu’une entreprise résidente ou établie
en Tunisie est liée par un contrat à une entreprise établie à l’étranger qui fixe les règles
d’achat et de vente à pratiquer par la première entreprise laquelle devrait aussi lui rendre
compte de toutes ses opérations.

Le lien de dépendance peut également être établi si les deux entreprises se trouvent de fait
dans la situation décrite au paragraphe précédent. Cette situation doit être prouvée à travers
des correspondances entre les deux sociétés ou des comptes rendus périodiques adressés par
l’entreprise située en Tunisie à l’entreprise établie à l’étranger. (Note commune 33/2010)

22 C’est également le cas, de la prise en charge par l’entreprise concernée par le


redressement de dépenses non justifiées ou exagérées par rapport au service rendu tel que le
paiement de redevances au titre de l’utilisation ou le droit d’utilisation de droits appartenant à
des entreprises établies à l’étranger ou l’octroi d’avantages qui ne sont pas proportionnels eu
égard aux services rendus tels que les salaires, les honoraires, les commissions et les frais de
transport et de publicité exagérés ou encore la prise en charge de frais engagés pour son
compte par une entreprise établie en Tunisie ou à l’étranger pour des montants qui dépassent
ceux dus au titre du remboursement des frais réels. (Note commune 33/2010)

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 27

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Pour la détermination de l’impôt dû par les entreprises résidentes ou établies en Tunisie et qui
sont sous la dépendance ou qui contrôlent d’autres entreprises appartenant au même groupe,
les bénéfices indirectement transférés auxdites entreprises soit par la majoration ou la
minoration des prix des transactions pratiqués, soit par tout autre moyen, sont incorporés aux
résultats de ces entreprises.

Les bénéfices indirectement transférés sont déterminés par comparaison avec ceux qui
auraient été réalisés en l’absence de tout lien de dépendance ou de contrôle.

Des liens de dépendance ou de contrôle sont réputés exister entre des entreprises lorsque :

a) l’une détient directement ou par personne interposée plus de 50% du capital social ou des
droits de vote d’une autre entreprise ou y exerce en fait le pouvoir de décision, ou
‫‪b) lesdites entreprises sont soumises au contrôle de la même entreprise ou de la même‬‬
‫‪personne dans les conditions prévues à l’alinéa « a » précédant.‬‬

‫‪La condition de dépendance ou de contrôle susmentionnée n’est pas exigée lorsque le‬‬
‫‪transfert de bénéfices est effectué avec des entreprises résidentes ou établies dans un État ou‬‬
‫‪un territoire dont le régime fiscal est privilégié.‬‬

‫‪Des personnes sont considérées résidentes ou établies dans un Etat ou un territoire dont le‬‬
‫‪régime fiscal est privilégié, lorsque l’impôt dû dans cet Etat ou territoire est inférieur à 50 %‬‬
‫‪de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû en Tunisie au titre de la même‬‬
‫‪activité. La liste des États et territoires dont le régime fiscal est privilégié est fixée par un‬‬
‫‪arrêté du ministre chargé des finances.23‬‬

‫‪Lesdites dispositions s’appliquent aux exercices ouverts à partir du 1er janvier 2020 et ayant‬‬
‫‪fait l’objet d’un avis préalable à partir du 1er janvier 2021.‬‬

‫‪23 Exposé des motifs :‬‬

‫هذا وقد تبيان على مستوى التطبيق أن التشريع الجبائي الجاري به العمل في مادة أسعار التحويل يتضمن عدة نقائص من أبرزها غياب تعريف واضح‬
‫لمفهوم التبعية حيث تطرقت عديد‬

‫النصوص لهذا المفهوم كما تام بيانه أعاله على غرار مجالة األداء على القيمة المضافة ومجالة الشركات التجارية األمر الذي يطرح إشكاال لمصالح الجباية‬
‫عند القيام بعمليات المراجعة‬

‫الجبائية إلثبات التبعية‪ .‬هذا باإلضافة إلى االقتصار على إجراء التعديل إال في صورة إثبات اإلدارة أّن تحويل األسعار أّدى إلى التقليص في دفع الضريبة‬
‫على الشركات المستوجبة‬

‫األمر الذي ي ا حد من مجال تدخل مصالح المراقبة في مادة أسعار التحويل وتعديل النتائج الخاضعة للضريبة تبعا لتحويل األرباح حيث يمكن إثبات وجود‬
‫معامالت تجارية ومالية بأسعار‬

‫مختلفة عن تلك المعمول بها بين المؤسسات المستقلة دون أن يكون لهذه األسعار مساس بقاعدة األداء غير أان اعتماد مثل هذه األسعار يعتبر مخالفا لقواعد‬
‫التصرف السليم حتى على‬

‫‪ .‬المستوى الدولي‬

‫ومن أبرز النقائص المسجلة كذلك‪ ،‬عدم توفر اإلطار القانوني المتعالق بالوثائق المعتمدة من قبل المؤسسات المعنية لضبط طريقة أسعار التحويل وغياب‬
‫واجبات جبائية محمولة على‬

‫المؤسسات التي تربطها عالقة تبعية متعالقة بالتصريح بأسعار التحويل وهو ما يمثل عائقا أمام مصالح الجباية عند القيام بعمليات المراجعة الجبائية خاصة‬
‫في ظل أهمية المعامالت‬

‫التجارية والمالية بين المؤسسات المنتمية لنفس المجمع والتي ت ا ؤدي إلى تحويل األرباح من مؤسسة إلى مؤسسة أخرى منتفعة بامتيازات جبائية تتمثال‬
‫في الطرح الكلي أو الجزئي لألرباح‬

‫المتأتية من النشاط أو بإعفاءات من الضريبة على الشركات أو بنسب مخفضة لهذه الضريبة ويمكن أن يتم تحويل األرباح كذلك من مؤسسات منتصبة بالبالد‬
‫التونسية إلى مؤسسات‬

‫‪ .‬منتصبة ببلدان أو أقاليم ذات أنظمة جبائية تفاضلية‬

‫وعلى أساس ما سبق‪ ،‬يعتبر التشريع الجبائي التونسي الحالي في مادة أسعار التحويل غير مطابق للمعايير الدولية المعتمدة في هذا اإلطار التي تهدف إلى‬
‫إرساء قواعد التصرف الرشيد‬

‫‪ .‬في المادة الجبائية‬

‫وفي هذا اإلطار‪ ،‬قامت منظمة التعاون والتنمية االقتصادية بتقديم المساعدة للبالد التونسية في التمشي الذي اعتمدته ل ا سن أحكام ت ا مكنها من تفادي‬
‫تحويل األرباح المنجزة بالبالد التونسية‬

‫‪.‬إلى الخارج‬
‫على أساس ما سبق‪ ،‬وفي إطار تفعيل التزام البالد التونسية بتعهداتها الدولية من ناحية وتوفير مناخ تشريعي جبائي مالئم لفائدة مصالح الجباية للقيام بمهامهم‬
‫في مادة أسعار التحويل من‬

‫ناحية أخرى واستئناسا بالتشريع المقارن‪ ،‬يقترح تنقيح التشريع الجبائي الجاري به العمل في هذا الصدد وذلك بحديد مفهوم التبعية بكل دقة وذلك لتفادي‬
‫االختالف في التأويل حيث‬

‫‪ :‬يقترح اعتبار وجود عالقات تبعية أو مراقبة بين المؤسسات المنتمية لنفس المجمع في صورة‬

‫امتالك إحداها بصفة مباشرة أوعن طريق شخص آخر ألكثر من ‪ % 50‬من رأس مال مؤسسة أخرى أو ممارستها فعليا لسلطة القرار‪ ،‬أو ‪-‬‬

‫خضوع المؤسسات المذكورة لمراقبة نفس المؤسسة أو نفس الشخص طبقا لنفس الشروط الواردة أعاله ) ‪ % 50‬من رأس المال أو حقوق االقتراع أو ‪-‬‬
‫ممارسة فعليا لسلطة‬

‫‪ (.‬القرار‬

‫هذا‪ ،‬وباعتبار تواتر المعامالت التي تؤدي إلى تحويل األرباح إلى شركات مقيمة أو مستقرة ببلد أو إقليم ذي نظام جبائي تفاضلي مقارنة بالبالد التونسية فقد‬
‫تام اقتراح عدم تطبيق الشرط‬

‫المتعلق بالتبعية أو المراقبة في هذه الحاالت حيث ال يكون هذا الشرط مستوجبا إذا تعلق األمر بتحويل أرباح إلى بلدان أو أقاليم ذات أنظمة جبائية تفاضلية‬
‫أي تلك التي تقل الضريبة‬

‫‪ .‬على الشركات المستوجبة بها عن ‪ % 50‬من الضريبة المستوجبة بالبالد التونسية على نفس النشاط‬

‫كذلك وباعتبار أن مفهوم "المالذات الجبائية" المعمول به حاليا كما تم ضبط قائمتها باألمر عدد ‪ 3833‬لسنة ‪ 2014‬لم يعد يتالءم مع المعايير الدولية‬
‫وباعتبار أن منظمات التقييم الدولية‬

‫تعتمد عوضا عن ذلك على مفهوم "بلدان أو أقاليم ذات أنظمة جبائية تفاضلية " و كذلك " بلدان أو أقاليم غير متعاونة في المادة الجبائية " ‪ ،‬فيقترح التخلي‬
‫"عن مفهوم "المالذات الجبائية‬

‫‪.‬وتعويضه ب "البلدان أو األقاليم ذات أنظمة جبائية تفاضلية" وذلك في إطار مالءمة النصوص القانونية مع المعايير المعتمدة دوليا‬

‫‪Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019‬‬

‫‪Cabinet Zahaf & Associés Page 28‬‬

‫‪Article 35‬‬

‫‪Harmonisation de la législation fiscale en vigueur avec les standards internationaux en‬‬


‫‪matière de prix de transfert - Notion d’État ou de territoire dont le régime fiscal est privilégié‬‬

‫‪Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018‬‬

‫‪La loi de finances 2014 a instauré un régime fiscal particulier aux opérations et transactions‬‬
‫‪réalisées avec personnes résidentes ou établies aux paradis fiscaux, dont la liste est fixée par‬‬
‫‪le décret n° 2014-3833 du 3 octobre 2014, à savoir :‬‬

‫‪a. Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice imposable :‬‬

‫‪- Les charges relatives aux montants payés aux personnes résidentes ou établies aux paradis‬‬
‫‪fiscaux,‬‬

‫‪- L’amortissement des actifs acquis auprès des personnes résidentes ou établies aux paradis‬‬
‫‪fiscaux.‬‬

‫‪b. N'ouvre pas droit à déduction la TVA ayant grevé les montants payés aux personnes‬‬
‫‪résidentes ou établies aux paradis fiscaux‬‬
c. Le taux de la retenue à la source relatif aux revenus de capitaux mobiliers, aux intérêts
bancaires, aux jetons de présence, aux dividendes, aux bénéfices réalisés par les
établissements stables distribués au profit des associés non domiciliés en Tunisie et autre
rémunérations et revenus est relevé à 25% lorsqu’il s’agit de rémunérations ou revenus servis
à des personnes résidentes ou établies aux paradis fiscaux.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

La notion de « paradis fiscaux », dont la liste est fixée par décret n° 2014-3833 du 3 octobre
2014, a été remplacée par « Etat ou un territoire dont le régime fiscal est privilégié » tout en
gardant le même régime fiscal.

Des personnes sont considérées résidentes ou établies dans un Etat ou un territoire dont le
régime fiscal est privilégié, lorsque l’impôt dû dans cet Etat ou territoire est inférieur à 50 %
de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû en Tunisie au titre de la même
activité. La liste des États et territoires dont le régime fiscal est privilégié est fixée par un
arrêté du ministre chargé des finances.

Lesdites dispositions s’appliquent aux exercices ouverts à partir du 1er janvier 2020.

Article 30

Harmonisation de la législation fiscale en vigueur avec les standards internationaux en


matière de prix de transfert - Déclaration annuelle sur les prix de transfert

Les entreprises résidentes ou établies en Tunisie qui sont sous la dépendance ou qui
contrôlent d’autres entreprises au sens des dispositions précitées et dont le chiffre d’affaires
annuel brut est supérieur ou égal à 20 millions de dinars sont tenues de déposer la
déclaration annuelle sur les prix de transfert par les moyens électroniques fiables selon un
modèle établi par l’administration, dans les délais de la déclaration annuelle d’impôt sur les
sociétés.

Cette déclaration comporte :

a- des informations sur le groupe d’entreprises dont notamment :

- des informations sur l’activité y compris les changements intervenus au cours de l’exercice ;

- des informations sur la politique des prix de transfert du groupe d’entreprises ;

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 29

- une liste des actifs détenus par le groupe d’entreprises utilisés par l’entreprise déclarante
ainsi que la raison sociale de l’entreprise propriétaire de ces actifs et son État de résidence
fiscale.

b- des informations concernant l’entreprise déclarante dont notamment :

- des informations sur l’activité y compris les changements intervenus au cours de l’exercice ;

- un état récapitulatif des opérations financières et commerciales réalisées avec les


entreprises qui sont sous sa dépendance ou qui la contrôlent. Cet état comporte la nature et
le montant des transactions, la raison sociale et l’État de résidence fiscale des entreprises qui
sont sous sa dépendance ou qui la contrôlent concernées par les transactions, les méthodes
de détermination des prix de transfert appliquées et les changements intervenus au cours de
l’exercice ;

- des informations sur les prêts et emprunts réalisées avec les entreprises qui sont sous sa
dépendance ou qui la contrôlent ;

- des informations sur les opérations financières et commerciales réalisées avec les
entreprises qui sont sous sa dépendance ou qui la contrôlent sans contrepartie ou avec une
contrepartie non monétaire ;

- des informations sur les opérations réalisées avec les entreprises qui sont sous sa
dépendance ou qui la contrôlent, qui font l’objet d’un accord préalable sur les méthodes de
détermination des prix de transfert ou d’un rescrit fiscal conclu entre l’entreprise concernée
par l’opération et l’administration fiscale d’un autre État.

Lesdites dispositions s’appliquent aux exercices ouverts à partir du 1er janvier 2020.

Article 31

Article 35

Harmonisation de la législation fiscale en vigueur avec les standards internationaux en


matière de prix de transfert – Documentation justifiant la politique de prix de transfert

Les entreprises, dont le chiffre d’affaires annuel brut (TTC) est égal ou supérieur à 20 millions
de dinars, sont tenues de présenter aux agents de l'administration fiscale, à la date du
commencement de la vérification approfondie de leurs situations fiscales, les documents
justifiant la politique de prix de transfert appliquée pour les transactions réalisées avec les
entreprises avec lesquelles elles tiennent des liens de dépendance ou de contrôle. Le contenu
de cette documentation est fixé par arrêté du Ministre des Finances.

Ces documents ne se substituent pas aux justificatifs afférents à chaque transaction.

Lorsque les documents requis ne sont pas présentés aux agents de l’administration fiscale, à
la date du commencement de la vérification fiscale approfondie, ou leur sont présentés d’une
manière incomplète, l’administration fiscale procède à la notification à l’entreprise concernée
une mise en demeure de les produire ou de les compléter dans un délai de 40 jours de la date
de la mise en demeure, tout en précisant la nature des documents concernés.

Ne sont pas prises en compte pour le calcul de cette durée, les interruptions de la vérification
intervenues pour des motifs attribués au contribuable ou à l'administration et ayant fait l’objet
de correspondances sans que la durée totale de ces interruptions puisse excéder 60 jours.

N’est pas pris en compte pour le calcul de la durée effective de la vérification approfondie de
la situation fiscale le retard constaté dans la présentation de la documentation justifiant les
prix de transfert après la mise en demeure sans que le retard non pris en compte excède 40
jours.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 30

Lesdites dispositions s’appliquent aux exercices ouverts à partir du 1er janvier 2020 et ayant
fait l’objet d’un avis préalable à partir du 1er janvier 2021.

Article 32
Harmonisation de la législation fiscale en vigueur avec les standards internationaux en
matière de prix de transfert - Déclaration annuelle pays par pays

Toute entreprise établie en Tunisie et remplissant toutes les conditions ci-après, est tenue de
déposer, dans les 12 mois suivant la clôture de l’exercice et par les moyens électroniques
fiables, une déclaration pays par pays, selon un modèle établi par l’administration comportant
la répartition des bénéfices pays par pays du groupe d’entreprises liées auquel elle appartient
et des données fiscales et comptables ainsi que des renseignements sur le lieu d’exercice de
l’activité des entreprises du groupe:

- elle détient, directement ou indirectement, une participation dans une ou plusieurs


entreprises qui la rend tenue d’établir des états financiers consolidés conformément à la
législation comptable des entreprises en vigueur ou lorsqu’elle est tenue de le faire si ses
participations sont cotées à la bourse des valeurs mobilières de Tunis ;

- elle réalise un chiffre d’affaires annuel consolidé hors taxes égal ou supérieur à 1 636
millions de dinars au titre de l’exercice qui précède l’exercice concerné par la déclaration ;

- aucune autre entreprise ne détient, directement ou indirectement, dans l’entreprise


susmentionnée une participation au sens du premier tiret.

Est également tenue de déposer la déclaration sus indiquée dans le délai et selon les moyens
et format susvisés, toute entreprise établie en Tunisie qui remplit les conditions ci-après :

- est détenue, directement ou indirectement, par une entreprise établie dans un État
n’exigeant pas le dépôt de la déclaration pays par pays mais qui serait tenue de déposer cette
déclaration si elle est établie en Tunisie, ou

- est détenue, directement ou indirectement, par une entreprise établie dans un État ne
figurant pas sur la liste États n’exigeant pas le dépôt de la déclaration pays par pays mais
avec lequel la Tunisie a conclu un accord d’échange de renseignements en matière fiscale, ou

- est désignée à cet effet par le groupe d’entreprises liées auquel elle appartient et en a
informé l’administration fiscale.

Est également tenue de déposer la déclaration pays par pays, toute entreprise établie en
Tunisie détenue, directement ou indirectement, par une entreprise établie dans un État
figurant sur la liste des États n’exigeant pas le dépôt de la déclaration pays par pays, et est
tenue de déposer une déclaration pays par pays en vertu de la législation en vigueur dans cet
État ou serait tenue de déposer cette déclaration si elle est établie en Tunisie, lorsqu’elle est
informée par l’administration fiscale d’une défaillance systémique de l’État de résidence fiscale
de l’entreprise qui la détient directement ou indirectement.

Le contenu de cette déclaration est fixé par arrêté du Ministre chargé des Finances.

La déclaration pays par pays fait l’objet, sous réserve de réciprocité, d’échange automatique
avec les États ayant conclu avec la Tunisie un accord à cet effet.

La liste des États ayant conclu un accord avec la Tunisie autorisant l’échange automatique de
la déclaration pays par pays est fixée par arrêté du Ministre chargé des Finances.

Lesdites dispositions s’appliquent aux exercices ouverts à partir du 1er janvier 2020.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 31


Article 33

Harmonisation de la législation fiscale en vigueur avec les standards internationaux en


matière de prix de transfert - Accords préalables relatifs à la méthode à appliquer en matière
de prix des transactions entre les entreprises liées

Les entreprises ayant des liens de dépendance ou de contrôle réputés exister, avec des
entreprises établies hors de la Tunisie peuvent demander à l’administration fiscale de conclure
un accord préalable sur la méthode à appliquer, au future, en matière de prix des transactions
avec les entreprises établies hors de la Tunisie, avec lesquelles elle tient des liens de
dépendance ou de contrôle, et ce pour une période allant de 3 à 5 ans.

Il ne peut être mis fin à l’accord conclu avant l’expiration de la durée contractuelle fixée par
l’accord. Cependant, l’accord devient caduque de la date de son entrée en application s’il est
établi que :

- l’entreprise concernée a présenté des faits erronés ou a dissimulé des renseignements,

- elle n’a pas honoré les obligations prévues par l’accord ou a commis des manoeuvres
frauduleuses.

Les modalités de conclusion dudit accord et ses effets sont fixés par arrêté du Ministre chargé
des Finances.

Article 34

Harmonisation de la législation fiscale en vigueur avec les standards internationaux en


matière de prix de transfert – les sanctions

Déclaration annuelle sur les prix de transfert

Est punie d’une amende fiscale administrative égale à 10 000 dinars, toute entreprise chiffre
d’affaires annuel brut est supérieur ou égal à 20 millions de dinars, n’ayant pas déposé, dans
le délai imparti, la déclaration annuelle sur les prix de transfert.

Tout renseignement non fourni dans la déclaration annuelle sur les prix de transfert ou fourni
d’une manière incomplète ou inexacte donne lieu à l’application d’une amende égale à 50
dinars par renseignement, sans que cette amende excède 5 000 dinars.

La taxation au titre desdites amendes fiscales administratives est effectuée sans respect de la
procédure de mise en demeure du contribuable.

Déclaration annuelle pays par pays

Est punie d’une amende fiscale administrative égale à 50.000 dinars, toute entreprise n’ayant
pas déposé, dans le délai imparti, la déclaration pays par pays.

Tout renseignement non fourni dans la déclaration pays par pays ou fourni d’une manière
incomplète ou inexacte, donne lieu à l’application d’une amende égale à 100 dinars par
renseignement, sans que cette amende excède 10 000 dinars.

La taxation au titre desdites amendes fiscales administratives est effectuée sans respect de la
procédure de mise en demeure du contribuable.

Droit de communication relatif à la déclaration pays par pays


La sanction relative contrevenant à l’obligation du respect du secret professionnel est
multipliée par cinq, en cas de divulgation d’informations obtenues dans le cadre du droit de
communication exercé par l’administration fiscale au titre de la déclaration pays par pas.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 32

Documentation justifiant la politique de prix de transfert

Toute entreprise n’ayant pas présenté à l’administration fiscale, au cours d’une vérification
approfondie, les documents justifiant la politique de prix de transfert ou l’ayant présenté
d’une manière incomplète ou inexacte, dans un délai de 40 jours de la date de la notification
de la mise en demeure, est punie d’une amende fiscale administrative égale à 0,5% du
montant des transactions concernées par ces documents non présentés ou présentés d’une
manière incomplète ou inexacte avec un minimum de 50 000 dinars par exercice concerné par
la vérification.

La taxation au titre desdites amendes fiscales administratives est établie lorsque le


contribuable ne procède pas à la régularisation de sa situation dans un délai de 30 jours à
compter de la date de sa mise en demeure.

Article 36

Clarification de l’étendue du secret professionnel opposable à l’administration fiscale

L’instance provisoire du contrôle de la constitutionnalité des projets de loi a prononcé


l’inconstitutionnalité des dispositions du présent article, leur dissociation du projet de loi de
finances pour l’année 2019 et leur transmission au Président de la République afin de les
soumettre à l’Assemblée des Représentants du Peuple pour une seconde délibération, et ce,
en vertu de sa décision n°7/2018 en date du 26 décembre 2018.

Article 37

Article 38

Article 41

Révision du régime fiscal de l’export et des prestataires des services financiers aux non-
résidents - Régime suspensif de la TVA & définition de l’exportation

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

1- Les assujettis à la TVA qui réalisent un chiffre d’affaires provenant de l’exportation ou des
ventes en suspension de la taxe supérieur à 50% de leur chiffre d’affaires global, peuvent
bénéficier du régime suspensif de la TVA et du DC pour leurs acquisitions locales de produits
et services donnant droit à la déduction, et ce, sur la base d’une attestation annuelle délivrée
par le service fiscal compétent. Ledit régime ne couvre pas les acquisitions étrangères de
produits et services et les opérations d’investissement. En outre, le droit à ce régime
suspensif de la TVA nécessite la clôture d’un exercice fiscal pour vérifier le ratio de 50%

2- Les entreprises totalement exportatrices bénéficient du régime suspensif de la TVA et des


autres droits et taxes pour les opérations d’importation et d’acquisition locale de matières,
produits et équipements et les prestations de services nécessaires à leur activité et donnant
droit à déduction, et ce, sur la base d’une attestation annuelle délivrée par le service fiscal
compétent. En outre, le droit à ce régime suspensif de la TVA est accordé à la constitution de
l’entreprise qui remplit les critères de la qualité de totalement exportateur.

L’administration fiscale a élargi le champ d’application du régime suspensif des droits et taxes
pour entreprises totalement exportatrices pour les acquisitions des voitures utilitaires et des
immeubles nécessaires à l’activité, et ce, sur la base des attestations ponctuelles délivrées
par le service fiscal compétent. (Note commune 24/2017)

3- A l’exclusion des opérations effectuées par les commerçants, bénéficient de la suspension


de la TVA et du DC les opérations d’importation et d’acquisition locale de matières, produits
ainsi que les prestations de services donnant droit à déduction et nécessaires à la réalisation
des opérations d’exportation, et ce, sur la base des attestations ponctuelles délivrées par le
service fiscal compétent.

Les personnes susvisées sont tenues, pour chaque opération d’acquisition locale, d'établir un
bon de commande en double exemplaire. L'original du bon de commande doit être adressé au
fournisseur.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 33

Sont considérées opérations d’exportation :

- la vente de produits et de marchandises produits localement, la prestation de services à


l'étranger et les services rendus en Tunisie et utilisés à l'étranger,

- la vente de marchandises et de produits des entreprises exerçant dans les secteurs de


l’agriculture et de la pêche, des industries manufacturières et de l’artisanat aux entreprises
totalement exportatrices telles que définies ci-dessus, aux entreprises établies dans les parcs
d’activités économiques, et ce, à condition que ces marchandises et produits constituent une
composante du produit final destiné à l’exportation et aux sociétés de commerce international
totalement exportatrices.24

- les prestations de services aux entreprises totalement exportatrices telles que définies ci-
dessus, aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et aux sociétés de
commerce international totalement exportatrices, dans le cadre des opérations de sous-
traitance et exerçant dans le même secteur ou dans le cadre de services liés directement à la
production fixés par le décret gouvernemental n° 2017-418 du 10 avril 2017,25 à l'exception
des services de gardiennage, de jardinage, de nettoyage et des services financiers,
administratifs et juridiques.

Sont expressément exclus de l’exportation indirecte les services de gardiennage, de


jardinage, de nettoyage et des services administratifs, financiers et juridiques.

Ne sont pas considérés opérations d’exportation (direct et indirect) les services financiers, les
opérations de location d'immeubles, les ventes de carburants, d’eau, d’énergie et des produits
des mines et des carrières.

La définition de l’exportation indirecte a engendré des néfastes sur le cadre légal d’activité des
industriels totalement exportateurs sous douane dont les ventes ne constituent pas une
composante du produit final destiné à l’exportation.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019


Le régime suspensif de la TVA relatif aux acquisitions d’immeubles a été légiférer pour les
entreprises totalement exportatrices. 26

24 A ce titre, les sociétés de commerce international ne peuvent pas bénéficier du régime de


l’exportation indirecte.

25 Les services liés directement à la production concernés par la définition des opérations
d’exportation sont fixés comme suit :

- les services logistiques : opérations relatives au groupement, au stockage et à la livraison


de marchandises ainsi que toutes les activités se rapportant au transport, au chargement, au
déchargement, à l’emballage, au montage, au contrôle de la qualité et au suivi de la clientèle,

- la conception et le développement des logiciels liés à la production,

- la conception technique des produits,

- le contrôle technique de la qualité des produits,

- les analyses et essais de laboratoires et techniques des produits en vue de leur certification
selon les normes internationales,

- l’étiquetage des produits.

Selon l’administration fiscale, pour l’octroi de l’avantage fiscal en ce qui concerne les services
logistiques, tous les services en question doivent être fournis concomitamment. (Note
commune 24/2017)

26 Exposé des motifs :

‫من ناحية أخرى وحيث أان منح نظام توقيف العمل باألداء على القيمة المضافة بعنوان عمليات التصدير أو لفائدة المؤسسات الم ا صدرة كاليا المنصوص‬
‫ من مجلة األداء‬11 ‫عليه بالفصل‬

‫ من مجالة الضريبة‬69 ‫ و‬68 ‫على القيمة المضافة مرتبط بتعريف عمليات التصدير وكذلك تعريف المؤسسات الم ا صدرة كالياا وفقا ألحكام الفصلين‬
‫على دخل األشخاص الطبيعيين‬

‫ والضريبة على الشركات‬.

‫ من مجالة الضريبة على دخل األشخاص‬69 ‫ و‬68 ‫وتبعا لحذف األحكام المتعالقة بعمليات التصدير والمؤسسات الم ا صدرة كالياا وخااصة منها الفصلين‬
‫الطبيعيين والضريبة على الشركات‬

‫ يقترح مالءمة أحكام‬،‫وبهدف المحافظة على نظام توقيف العمل باألداء على القيمة المضافة الذي تنتفع به عمليات التصدير والمؤسسات الم ا صدرة كاليا‬
‫مجلة األداء على القيمة المضافة‬

‫ من مجلة األداء على القيمة‬11 ‫مع هذا اإلطار الجديد وذلك من خالل إدراج تعريف لعمليات التصدير وللمؤسسات الم ا صدرة كالياا ضمن الفصل‬
‫ المضافة‬.

‫ و في نفس اإلطار و بهدف تيسير إجراءات منح االمتياز في مادة األداء على القيمة المضافة و دعم السيولة المالية للمؤسسات يقترح‬:

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 34

Pour les besoins de distinction entre le régime totalement exportateur et le régime


partiellement exportateur notamment en matière de régime suspensif de la TVA, régime fiscal
des autres droits et taxes (TFP, FOPROLOS, …), régime douanier, régime de change, régime
social…., la définition de l’exportation a été élargie pour couvrir les exportations indirectes des
sociétés de commerce international et assouplir les conditions des exportations indirectes de
marchandises et produits et de services.

La nouvelle définition n’a aucun impact sur le régime d’imposition des revenus et bénéfices
provenant de l’exportation pour les années 2018 à 2020.

Sont considérées opérations d’exportation :

- Exportation directe : la vente de produits et de marchandises produits localement, la


prestation de services à l'étranger et la réalisation de services en Tunisie dont l’utilisation sera
à l'étranger,

- Exportation directe de biens (Industrie, agricole, pêche et artisanat) : la vente de


marchandises et de produits des entreprises exerçant dans les secteurs de l’agriculture et de
la pêche, de l’industrie et de l’artisanat aux entreprises totalement exportatrices, aux
entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et aux sociétés de commerce
international totalement exportatrices, (la condition que ces marchandises et produits
constituent une composante du produit final destiné à l’exportation a été supprimée)

- Exportation directe de biens (commerce international) : La vente de marchandises, de


produits et d’équipements des sociétés de commerce international aux entreprises totalement
exportatrices, aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et aux sociétés
de commerce international totalement exportatrices, (nouveau)

- Exportation directe de services : les prestations de services aux entreprises totalement


exportatrices, aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et aux sociétés
de commerce international totalement exportatrices susvisées, dans le cadre des opérations
de sous-traitance ou dans le cadre de services liés directement à la production, fixés par un
décret gouvernemental27, à l'exception des services de gardiennage, de jardinage, de
nettoyage et des services financiers, administratifs et juridiques. (la condition relative à
l’exercice dans le même secteur a été supprimée)

Sont exclues du régime suspensif de la TVA et de la définition d’exportation, les entreprises


qui réalisent les services financiers, les opérations de location d'immeubles, des ventes de
carburants, d’eau, d’énergie et des produits des mines et des carrières.

Les dispositions de l’article 11 du code de la TVA (régime suspensif) relatives à l’export et aux
sociétés totalement exportatrices en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018 s’appliquent
jusqu’au 31 décembre 2020 et ce pour les entreprises exerçant au 31 décembre 2018.

،‫ من مجلة األداء على القيمة المضافة على منح االمتياز عند اقتناء العقارات الالزمة للنشاط‬11 - ‫التنصيص ضمن أحكام الفصل‬

- ‫توسيع مجال االمتياز بالنسبة إلى المؤسسات المصدرة كليا الناشطة في قطاعات غير خاضعة لألداء على القيمة المضافة على غرار قطاع الفالحة و‬
،‫الصيد البحري‬

- ،‫حذف على مستوى تعريف التصدير الشرط المتعلق بأن تدخل السلع و المنتجات في مكونات المنتوج النهائي المعد للتصدير‬

- ‫ حذف شرط أن تكون عمليات إسداء الخدمات إلى المؤسسات المصدرة كليا منجزة من قبل شركات ناشطة في نفس القطاع‬.

27 La liste des services liés directement à la production concernés par la définition des
opérations d’exportation est fixée dans l’annexe n° 1 du Décret gouvernemental n° 2017-418
du 10 avril 2017.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 35


Commentaire A notre avis, il serait plus juste d’appliquer la nouvelle définition de l’exportation
à partir du 1er janvier 2019 pour définir la qualité de totalement exportateur et fixer le nature
de l’attestation d’achat en suspension de la TVA à octroyer. C’est aberrant d’appliquer deux
définitions différentes pour l’octroi des attestations d’achat en suspension de la TVA durant la
période transitoire de 2019 et 2020. Pour le cas précis des sociétés de commerce
international exerçant dans le cadre de la loi 94-42 du 7 mars 1994, toutes leurs ventes aux
entreprises totalement exportatrices, aux entreprises établies dans les parcs d’activités
économiques et aux sociétés de commerce international totalement exportatrices sont
qualifiées d’exportations, et ce indépendamment de l’origine de la marchandise. Par courrier
n° 3811 du 31 décembre 2011, la DGELF a précisé que le champ d’application du régime
suspensif de la TVA a été élargie pour les entreprises totalement exportatrices exerçant dans
des secteurs non soumis à la TVA tels que l’agriculture et la pêche.

Article 38

Révision du régime fiscal de l’export et des prestataires des services financiers aux non-
résidents - Qualité de totalement exportateur

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

L'octroi de la qualité de totalement exportateur est subordonné, pour les entreprises créées à
partir du 1er janvier 2017, au respect au respect des conditions suivantes :

- le dépôt d’une déclaration d’investissement auprès des services concernés par le secteur
d’activité conformément à la réglementation en vigueur,

- la réalisation d’un schéma de financement de l'investissement comportant un minimum de


fonds propres conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, 28

- la production, à l’appui de la déclaration annuelle de l’impôt, d’une attestation justifiant


l’entrée en activité effective délivrée par les services compétents,

- la régularisation de la situation à l’égard des caisses de sécurité sociale.29

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

L’octroi de la qualité de totalement exportateur est subordonné au respect des conditions


suivantes :

- le dépôt d’une déclaration d’investissement auprès des services concernés par le secteur
d’activité,

- la réalisation d’un schéma de financement de l'investissement comportant un minimum de


fonds propres conformément à la législation et à la réglementation en vigueur,

- la présentation d'une attestation d’adhésion aux caisses sociales lors de la phase de création
ou la régularisation de la situation à l’égard des caisses de sécurité sociale dans les autres
cas.

28 Conformément à l'article 7 du décret gouvernemental n° 2017-389 du 9 mars 2017, le


minimum de fonds propres est fixé à 30% du coût de l’investissement. Ce taux est réduit à
10% pour les investissements agricoles de la catégorie "A" telle que définie par ledit décret
gouvernemental.

29 Cette condition est concrétisée par la présentation par l'entreprise concernée d'une
attestation de paiement ou d'une attestation de règlement de litige délivrée par la caisse de
sécurité sociale concernée depuis un mois au plus tard à la date de dépôt de la déclaration
annuelle de l'impôt.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 36

Commentaire Les entreprises totalement exportatrices, en activité au 31 décembre 2018, sont


concernées par les nouvelles conditions pour avoir la qualité de totalement exportateur, et ce
à partir du 1er janvier 2019. La condition relative à la production à l’appui de la déclaration
annuelle de l’impôt, d’une attestation justifiant l’entrée en activité effective délivrée par les
services compétents a été abrogée vu qu’elle qu’il s’agit d’une condition aberrante, sinon
comment peut on bénéficier d’une attestation d’achat en suspension de la TVA pour les
acquisitions et investissements avant l’entrée en activité effective ? La nouveauté porte sur
l’obligation d’adhésion aux caisses sociales lors de la phase de création ; la qualité de
totalement exportateur ne peut être accordée qu’après l’obtention d’une attestation
d’affiliation de l’entreprise à la CNSS. A ce titre, le régime suspensif de la TVA accordé aux
entreprises totalement exportatrices demeure conditionné à la présentation d’une attestation
d’adhésion aux caisses sociales. A ce titre, les petites sociétés de services totalement
exportatrices ne disposant pas de salariés ne seront plus éligibles au régime de totalement
exportateur. À défaut de situation régulière avec la CNSS, les entreprises concernées ne
pourront plus bénéficier du régime suspensif de la TVA réservée au totalement exportateur.
En revanche, elles continuent de bénéficier du régime des achats de biens et services en
suspension de TVA en raison du fait qu’elles réalisent plus de 50% de leurs chiffres d’affaires
en suspension de TVA. Une déchéance qui n’est pas sans conséquence pour les exonérations
accordées aux divers impôts et taxes (TFP, FOPROLOS, droit d’enregistrement, …). Faut ‘il
étendre une telle déchéance pour le régime de la zone franche prévu par le code de douane
en présence d’un conflit avec la CNSS ? Une attention particulière doit être protée en cas de
déchéance du régime totalement exportateur pour les sociétés non résidentes au sens de la
réglementation de change.30

Article 37

Article 40

Article 41

Révision du régime fiscal de l’export et des prestataires des services financiers aux non-
résidents - Régime d’imposition des bénéfices et revenus

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Après l’expiration de période de déduction totale des bénéfices et revenus provenant de


l’exportation de 10 ans accordée aux entreprises qui réalisent la première opération
d’exportation (i) avant le 31 décembre 2013 pour les entreprises régies par le droit commun
(code IRPP-IS sans agrément) ou (ii) avant le 31 décembre 2014 pour les entreprises
disposant d’une déclaration d’investissement (création ou extension) avant le 1er janvier
2014, les bénéfices et revenus provenant de l’exportation sont soumis à l’impôt comme suit :

1 Personnes physiques : Nonobstant le minimum d’impôt de 45% de l’IR dû avant déduction,


sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu, les deux tiers des revenus provenant
de l’exportation ainsi que les bénéfices exceptionnels liés à l’activité principale et selon les
mêmes conditions.
2 Personnes morales : Les bénéfices provenant des opérations d’exportation telles que
définies ci-dessus sont soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 10%.

30 Les entreprises totalement exportatrices sont considérées non résidentes lorsque leur
capital est détenu par des non résidents tunisiens ou étrangers au moyen d'une importation
de devises convertibles au moins égale à 66% du capital. (Article 14, CII)

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 37

Ledit régime d’imposition s’applique aux entreprises établies dans les parcs d’activités
économiques prévues par la loi n°92-81 du 3 août 1992.

En outre, les établissements de crédit non résidents exerçant dans le cadre du code

de prestation des services financiers aux non résidents et ce, pour leurs opérations avec les
non résidents, sont soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 10%. Les opérations réalisées
avec les résidents sont soumises à l’impôt sur les sociétés au taux de 35%.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Dans le cadre des engagements pris par la Tunisie avec l’Union européenne, la loi de finances
2019 a abrogé le régime d’imposition de faveur lié aux bénéfices et revenus provenant des
opérations d’exportation (y compris le régime accordé aux entreprises établies dans les parcs
d’activités économiques) avec date d’effet le 1er janvier 2019.31

Toutefois, les entreprises exportatrices en activité au 31 décembre 2018 et dont les revenus
ou les bénéfices provenant de l’exploitation ont bénéficié des avantages fiscaux au titre de
l’export et les entreprises ayant bénéficié du même régime fiscal de l’export en activité à la
même date, continuent de bénéficier desdits avantages jusqu’au 31 décembre 2020
conformément à la législation en vigueur au 31 décembre 2018 (selon la définition
d’exportation en vigueur au 31 décembre 2018).

Pour les entreprises entrées en activité à partir du 1er janvier 2019, elles ne bénéficieront
plus du régime d’imposition réduit au titre des opérations d’exportation. Toutefois, elles
peuvent se prévaloir du régime plus avantageux accordé aux entreprises nouvellement
créées. (Cf. article 13, LF 2019).

Cas des établissements exerçant dans le cadre du code de prestation des services financiers
aux non résidents

Les banques et les établissements financiers non résidents exerçant dans le cadre du code de
prestation des services financiers aux non résidents en activité au 31 décembre 2018
demeurent soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 10% au titre des prestations de
services financiers non-résidents jusqu’au 31 décembre 2020. À partir du 1er janvier 2021,
lesdits établissements seront soumis à l’IS au taux de 35% sur l’ensemble de leurs activités.

Pour les banques et les établissements financiers non résidents créés à partir du 1er janvier
2019, les services financiers non-résidents sont soumis à l’IS au taux de 25% et ce jusqu’au
31 décembre 2020.

Cas particulier les sociétés de commerce international

Nonobstant les dispositions de la législation fiscale en vigueur, sont considérées opérations


d’exportation ouvrant droit au bénéfice des avantages fiscaux octroyés aux opérations
d’exportation en vigueur au 31 décembre 2018, les ventes des sociétés de commerce
international exerçant conformément à la législation les régissant, des biens, produits et
équipements aux sociétés totalement exportatrices, aux entreprises établies dans les parcs
d’activités économiques et aux sociétés de commerce international totalement exportatrices,
et ce, au cours des années de 2018 à 2020.

31 Exposé des motifs :

‫ حيث اعتبر هذا األخير‬، 2017 ‫هذا وتبعا للتقييم الذي خضع له النظام الجبائي التونسي من قبل مجموعة مدونة السلوك باالتحاد األوروبي في أواخر سنة‬
‫أن النظام الجبائي للتصدير‬

‫ولمسديي الخدمات المالية لغير المقيمين هي أنظمة جبائية تفاضلية منعزلة عن االقتصاد الداخلي باعتبارها تسند بعنوان رقم المعامالت المحقق مع غير‬
‫المقيمين وهي بذلك ال تستجيب‬

‫ تام إدراج البالد التونسية ضمن قائمة الدول غير المتعاونة في المادة الجبائية‬،‫لمعايير مدونة السلوك األوروبية المتعلقة بالحوكمة الرشيدة في المادة الجبائية‬
.

‫ التزمت البالد التونسية بمراجعة هذه األنظمة التفاضلية في أجل أقصاه‬،‫ وبهدف سحب البالد التونسية من هذه القائمة وتفادي نتائج هذا التصنيف‬،‫وتبعا لذلك‬
‫ على ان يتم‬2021 ‫سنة‬

2018 ‫تجسيم هذا االلتزام قبل موفى سنة‬.

‫ وبهدف مالءمة النظام الجبائي التونسي مع المعايير الدولية المتعلقة بالحوكمة الرشيدة في المادة الجبائية وإيفاء البالد التونسية بتعهداتها‬،‫على هذا األساس‬
‫مع شركائها االقتصاديين‬

‫ يقترح حذف النظام الجبائي التفاضلي للتصدير ولمسديي الخدمات المالية لغير المقيمين المنصوص عليهم بمجلة إسداء الخدمات‬،‫والهياكل الدولية المختصة‬
‫المالية لغير المقيمين في مادة‬

‫ وكذلك لألنظمة المماثلة كما تم بيانه أعاله سواء على مستوى االستغالل أو على مستوى إعادة االستثمار‬،‫الضريبة على الدخل والضريبة على الشركات‬
‫وذلك بداية من غرة جانفي‬

2019 2020 ‫ ديسمبر‬31 ‫مع منح المؤسسات الناشطة في هذا التاريخ أحكاما انتقالية بالنسبة إلى المداخيل و األرباح المحققة إلى غاية‬.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 38

L’application de la nouvelle définition d’exportation ne peut entrainer la restitution des


montants payés avant le 1er janvier 2019.

À partir du 1er janvier 2021, les sociétés de commerce international exerçant conformément
aux dispositions de la loi n° 94-42 du 7 mars 1994 seront soumises à l’impôt sur les sociétés
au taux de 13,5% pour l’ensemble de leurs activités. Toutefois, les bénéfices exceptionnels
non liés à l’activité principale demeurent soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 25%
(exemple : plus value de cession d’immeuble ou de fonds de commerce). (Art. 14, LF 2019)

Révision du régime fiscal de l’export et des prestataires des services financiers aux non-
résidents - Revenus et bénéfices exceptionnels liés à l’activité principale

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Les revenus et les bénéfices exceptionnels liés à l’activité principale des entreprises sont
déductibles dans les mêmes limites et conditions prévues par la législation en vigueur pour les
revenus et les bénéfices provenant de l’exploitation. Il s’agit :

- des primes d’investissement accordées dans le cadre de la législation relative à l’incitation à


l’investissement, des primes de mise à niveau accordées dans le cadre d’un programme de
mise à niveau approuvé32 qu’elles soient utilisées pour financer des investissements
matériels ou des investissements immatériels et des primes accordées dans le cadre de
l’encouragement à l’exportation et les primes accordées aux entreprises dans le cadre des
interventions du fonds national de l’emploi,

- de la plus-value provenant des opérations de cession des éléments de l’actif immobilisé


affectés à l’activité principale des entreprises à l’exception des immeubles bâtis, des
immeubles non bâtis et des fonds de commerce,

- des gains de change relatifs aux ventes et aux acquisitions réalisées par les entreprises dans
le cadre de l’exercice de l’activité principale,

- du bénéfice de l’abandon de créances.

Pour que les entreprises exportatrices puissent bénéficier de ces dispositions, il faut que la
cession des éléments de l’actif soit réalisée à l’étranger ou au profit des entreprises
totalement exportatrices au sens de la législation fiscale en vigueur en ce qui concerne la
plus-value provenant de la cession des éléments de l’actif, et que les autres bénéfices
exceptionnels susvisés soient liés à l’opération d’exportation.33

32 Il s’agit des primes de mise à niveau accordées dans le cadre d’un programme de mise à
niveau agréé qu’elles soient utilisées pour financer des investissements matériels ou des
investissements immatériels :

dans le cadre du programme de mise à niveau

a. prime au titre des investissements immatériels :

- 70% du coût de l’étude dans une limite de 30.000 dinars

- 70% du montant des investissements immatériels

b. prime au titre des investissements matériels :

- 20% du montant des investissements autofinances ;

- 10% du montant des investissements financés par des crédits.

Au titre des investissements technologiques prioritaires : (renouvelable tous les 5 ans)

a. les investissements matériels : 50% du coût des équipements prioritaires sans que le
montant maximal de l’aide dépasse 100.000 dinars pour chaque entreprise.

b. les investissements immatériels : 70% du coût fixé des investissements immatériels


prioritaires sans que le montant maximal de l’aide dépasse 70.0000 dinars pour chaque
entreprise.

33 Toutefois et dans ce cas particulier, si la cession de l’élément d’actif est faite par une
entreprise totalement exportatrice établie dans une zone de développement régional, ou
bénéficiaire des avantages relatifs au développement agricole, la plus-value correspondante
sera traitée comme les bénéfices provenant de l’exploitation et sera par conséquent éligible
aux avantages fiscaux prévus pour les bénéfices de l’exploitation relatifs au développement
régional ou au développement agricole quand bien même l’opération de cession ne répond
pas à la définition de l’exportation. (Note commune 20/2008)

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019


Cabinet Zahaf & Associés Page 39

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Suite à l’abrogation du régime d’imposition de faveur lié à l’exportation et concernant les plus
values de cession, la condition relative à la cession des éléments de l’actif immobilisé à
l’étranger ou au profit des entreprises totalement exportatrices pour les entreprises
exportatrices a été supprimée en conséquence.

Toutefois, cette condition demeure applicable pour les entreprises exportatrices en activité au
31 décembre 2018, et ce jusqu’au 31 décembre 2020.

Article 37

Article 40

Révision du régime fiscal de l’export et des prestataires des services financiers aux non-
résidents - Réinvestissement financier au capital initial ou à son augmentation

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Sous réserve des dispositions des articles 12 et 12 bis de la loi n° 89-114 du 30 décembre
1989 portant promulgation du Code IRPP & IS (minimum d’impôt), sont totalement
déductibles et dans la limite du revenu ou du bénéfice soumis à l'impôt, les revenus ou les
bénéfices réinvestis dans la souscription au capital initial ou à son augmentation des sociétés
totalement exportatrices et des sociétés établies dans les parcs d’activités économiques (sous
conditions).

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

La loi de finances 2019 a abrogé le dégrèvement financier au capital des sociétés totalement
exportatrices et des entreprises établies dans les parcs d’activités économiques.

A notre avis, cette mesure s’applique pour les opérations de souscription au capital réalisées à
partir du 1er janvier 2019.

Article 37

Révision du régime fiscal de l’export et des prestataires des services financiers aux non-
résidents - Retenues à la source

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

La législation en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018 a prévu une réduction des taux de
retenues à la source pour les bénéfices et revenus soumis à un régime d’imposition réduit :

- Le taux de retenues à la source de 15% ou 5% est réduit à :

2,5% au titre des honoraires, commissions, courtage34, loyers35 et rémunération des


activités non commerciales qu’elle qu’en soit l’appellation provenant des opérations
d’exportation au sens de la législation fiscale en vigueur.

2,5% au titre des honoraires en contrepartie d’études payés aux bureaux d’études soumis
à l’impôt sur les sociétés ou exerçant dans le cadre de groupements ou sociétés de personnes
et aux personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon le régime réel justifiant
qu’au moins 50% de leur chiffre d’affaires hors TVA au titre de l’exercice précédant celui au
cours duquel les honoraires ont été payés proviennent de l’exportation.
34 Il s’agit des commissions et des courtages payés aux sociétés de commerce international
qui respectent les conditions de la loi n°94-42 du 07 mars 1994 relative au régime applicable
sur l’exercice des activités des sociétés du commerce international.

35 Il s’agit des montants des loyers des immeubles payés par les sociétés implantées dans les
parcs d’activités économiques prévus par la loi n°92-81 du 03 août 1992 aux gestionnaires
desdits parcs. (Note commune 3/2015)

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 40

Il y a lieu de noter que la retenue à la source au taux de 0,5% et au taux de 2,5% au titre de
l’exportation s’applique seulement si les montants objet de la retenue à la source sont payés
en contrepartie d’opérations répondant à la définition de l’exportation au sens de la législation
fiscale en vigueur.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

La loi de finances 2019 a abrogé la réduction du taux de la retenue à la source au titre des
opérations d’exportation de :

- 2,5% au titre des honoraires en général, commissions, courtage, loyers et rémunération des
activités non commerciales qu’elle qu’en soit l’appellation ;

- 0,5% des montants égaux ou supérieurs à 1000 dinars TTC au titre de leurs acquisitions de
marchandises, matériel, équipements et de services (sous réserve des taux spécifiques).

Toutefois, les taux réduits précités continuent à s’appliquer pour les entreprises exportatrices
en activité au 31 décembre 2018, et ce jusqu’au 31 décembre 2020 conformément à la
législation en vigueur au 31 décembre 2018.

Article 42

Encouragement des personnes ayant un revenu non stable à l’adhésion au système fiscal et
au système de la sécurité sociale

Les petits exploitants ayant un revenu non stable exerçant les activités des petits métiers et
des industries artisanales et les commerçants ambulants, n’ayant pas de locaux destinés à
l’exercice de leur activité, qui exercent leur activité au 1er janvier 2019 sans le dépôt de la
déclaration d’existence et qui déposent spontanément, à partir du 1er janvier 2019, la
déclaration d’existence auprès des services des impôts dont ils relèvent, sont soumis au
paiement, pendant 3 ans à partir du 1er janvier de l’année du dépôt de la déclaration
d’existence, d’une seule contribution, exigible chaque trimestre en tranches égale, payée
auprès de la recette des finances territorialement compétente qui comprend :

- L’impôt sur le revenu égal à 200 dinars annuellement pour les personnes exerçant dans les
zones communales conformément aux limites territoriales des communes en vigueur avant le
1er janvier 2015 et à 100 dinars pour les personnes exerçant dans les autres zones,

- Les cotisations sociales obligatoires dues au titre de leur affiliation au régime des travailleurs
non salariés dans les secteurs agricole et non agricole, sur la base des cotisations
déterminées conformément à la première tranche dudit régime.36

En cas de non paiement de ladite contribution dans les délais fixés à cet effet, les pénalités de
retard exigibles conformément à la législation en vigueur sont applicables.
L’impôt payé par les personnes concernées est libératoire de l’impôt sur le revenu et de la
TVA et il comprend la taxe sur les établissements à caractère industriel, commercial ou
professionnel.

Ces personnes bénéficient également pendant ladite période du report du paiement des
cotisations dues au titre des autres prestations de la sécurité sociale prévues par le régime
des travailleurs non-salariés dans les secteurs agricole et non agricole. La régularisation de
leurs situations au titre de ladite période et le paiement des cotisations dues sans application
des pénalités de retard à ce titre ont lieu selon un échéancier de recouvrement pour une
période ne dépassant pas 36 mois.

36 Les personnes concernées bénéficient pendant ladite période de 3 ans des prestations de
l’assurance maladie au titre de la filière publique de soins prévues par la législation en vigueur
en contrepartie du paiement des cotisations dues à ce titre dans les délais prévus ci-dessus.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 41

Les modalités et les procédures d’application desdites dispositions ainsi que la modalité et les
délais de transfert des cotisations sociales à la caisse nationale de sécurité sociale, sont fixés
par un décret gouvernemental.37

Commentaire Est considéré, commerçant détaillant ambulant, toute personne physique qui ne
dispose pas d’un local commercial permanent et qui procède à titre professionnel à l’achat de
produits afin de leur revente en l’état dans des espaces réservés à cet effet et en utilisant des
équipements démontables ou transportables.38 Sont réputées petits métiers, toutes activités
de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services essentiellement
manuelles. Le nombre d’employés auprès de l’artisan ou de l’entreprise de métier ne peut
excéder 15 personnes indépendamment du chef de l’entreprise et des membres de sa famille
composée des ascendants, des descendants et du conjoint.39 S’entend par artisanat, toutes
activités de production, de transformation ou de réparation essentiellement manuelles et qui
répondent à des besoins utilitaires, fonctionnels ou de décoration portant un aspect artistique
et culturel inspiré de l’identité et du patrimoine national.40 La liste des activités de petits
métiers et de l’artisanat est fixée par le décret n° 2005-3078 du 29 novembre 2005.

Article 43

Simplification des procédures et renforcement du rôle l’administration électronique

En cas de paiement à distance, il n’est pas délivré, par le comptable public, de quittance pour
les montants réglés à distance et la partie ayant payé est libérée par un reçu électronique
ayant une référence unique pour confirmer l’opération de paiement. La personne qui a
effectué le paiement peut se faire délivrer un reçu électronique comportant des codes qui
permettent la vérification de la sincérité des données qu’il contient.

Sous réserve des règles régissant les dépenses publiques, sont admises comme justificatifs de
dépenses, les factures électroniques émises conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur ainsi que les titres de liquidation et autres justificatifs de dépenses
et les virements effectués électroniquement ou à travers les applications informatiques agrées
en matière de dépenses publiques. Ces documents et données peuvent avoir la même force
probante et libératoire dont jouissent les documents matériels.

La contribution des candidats aux examens et concours peut être payée par les moyens de
paiement électronique authentiques.
37 Exposé des motifs :

‫ تستوجب ممارسة أنشطة الحرف الصغرى و الصناعات التقليدية والتجارة إيداع تصريح في الوجود قبل بدء النشاط‬،‫طبقا للتشريع الجبائي الجاري به العمل‬
‫للحصول على معرف جبائي‬

‫ غير أنه تبين تنامي ظاهرة ممارسة النشاط دون إيداع التصريح في الوجود ودون دفع‬.‫يتم بمقتضاه احترام الواجبات الجبائية المحمولة على المعنيين باألمر‬
‫الضريبة المستوجبة على‬

‫المداخيل بالنسبة ألصحاب الدخل غير القار الذين ليست لهم مقرات مخصصة لممارسة النشاط باعتبار صعوبة التزام هذه الفئة من المطالبين باألداء‬
‫بالواجبات الجبائية المحمولة عليهم‬.

‫ والذين توقفوا عن النشاط ألي سبب‬2019 ‫مع العلم أنه ال يمكن في كل الحاالت لألشخاص الناشطين والمتحصلين على معرفات جبائية قبل غرة جانفي‬
‫من األسباب االنتفاع باإلجراءات‬

‫المقترحة‬.

38 Article 9, Loi n° 2009-69 du 12 août 2009, relative au commerce de distribution.

39 Articles 12 et 13, Loi n° 2005-15 relative à l'organisation du secteur des métiers.

40 Article 16, Loi n° 2005-15 relative à l'organisation du secteur des métiers.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 42

Article 44

Extension de l'obligation du dépôt de la déclaration d'existence aux associations

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Les associations qui n’exercent pas leur activité conformément aux dispositions de la
législation les régissant sont tenues, avant d'entamer son activité de déposer au bureau de
contrôle des impôts du lieu de son imposition une déclaration d'existence selon un modèle
établi par l’administration.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

La loi de finances 2019 a légiféré la doctrine de l’administration fiscale en rajoutant


l’obligation de la déclaration d’existence aux associations nonobstant leur régime fiscal.41

Article 45

Rationalisation du paiement en espèces

Les autorités municipales compétentes doivent refuser de légaliser les signatures des parties
aux contrats portant cessions à titre onéreux d’immeubles, de fonds de commerce ou de
moyens de transport dont le prix est payé en espèces. Doivent être également refusés,
l’enregistrement de ces contrats et leur inscription auprès des recettes des finances et auprès
des services et organismes publics compétents pour inscrire les biens objet de cession.

Les notaires doivent refuser de rédiger les contrats précités dont le prix est payé en espèces.
Les avocats ne sont pas concernés par cette mesure !

Ne sont pas concernés par cette mesure :

- les contrats dont le paiement en espèces ne dépasse pas 5.000 dinars,


- les contrats rédigés en exécution de contrats de promesses de vente comportant des
paiements en espèces effectués avant le 1er juin 2019 et ayant acquis date certaine, avant
cette date, et ce, dans la limite de ces paiements,

- les paiements en nature ou par tout autre moyen autre que le paiement en espèces,

- les ventes par facilité à condition de mentionner expressément dans les contrats y afférents
ce mode de paiement ainsi que les références des lettres de change relatives au règlement de
la partie du prix dont le paiement est fractionné ; ces lettres de change doivent être
domiciliées ou avalisées par un établissement bancaire ou postal,

- les cas de force majeure empêchant les parties de refaire leurs contrats conformément aux
dispositions précitées.

Toute personne ayant sciemment mentionné dans les contrats concernés par ladite mesure,
des références de paiement bancaires ou postales erronées ou usé des manoeuvres, et payé
la totalité ou partie du prix en espèces dont le montant dépasse 5.000 dinars, est punie d’une
amende égale à 20% du montant payé en espèces sans que cette amende soit inférieure à
1.000 dinars par opération de cession.

41 Exposé des motifs :

‫ فقد دأب الفقه اإلداري على إلزامها بإيداع تصريح في الوجود بمكتب‬،‫ وبالنسبة إلى الجمعيات التي توجد خارج ميدان تطبيق الضريبة على الشركات‬،‫هذا‬
‫مراقبة األداءات الذي ترجع‬

‫له بالنظر للحصول على معرف جبائي باعتبارها تدفع مبالغ خاضعة للخصم من المورد ويتعين عليها بالتالي إيداع التصاريح الشهرية باألداءات وكذلك‬
‫ تصريح المؤجر‬.

‫ وبهدف تمكين مصالح األداءات من ضبط هوية مختلف المطالبين‬،‫ وفي إطار التمشي الرامي إلى دعم الشفافية والتصدي للتهرب الجبائي‬،‫على هذا األساس‬
‫باألداء وتجميع المعطيات‬

‫ يقترح تعميم واجب التصريح في الوجود على كل الجمعيات بصرف النظر عن نظامها‬،‫المتعلقة بهم وهو ما من شأنه تيسير مهام مراقبة مداخيلهم وأرباحهم‬
‫ الجبائي‬.

‫هذا وتجدر اإلشارة إلى أن إلزام الجمعيات بإيداع التصريح في الوجود قبل بدء النشاط ليس له أي مساس بنظامها الجبائي حيث تبقى الجمعيات التي تنشط‬
‫طبقا ألحكام التشريع المتعلق‬

‫ بها خارج ميدان تطبيق الضريبة على الشركات‬.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 43

La taxation au titre desdites amendes fiscales administratives est effectuée sans respect de la
procédure de mise en demeure du contribuable.

Lesdites dispositions sont applicables aux contrats conclus à partir du 1er juin 2019.

Article 46

Élargissement du domaine d’utilisation des factures électroniques

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Les assujettis à la TVA peuvent émettre des factures électroniques comportant les mentions
obligatoires ainsi que les signatures électroniques du vendeur ou du prestataire du service et
une référence unique délivrée par l’organisme autorisé à cette fin.
La gestion du système automatisé de traitement des factures électroniques est attribuée à la
société « Tunisie Tradenet »

Les conditions et les procédures de l’émission des factures électroniques et de leur archivage
sont fixées par décret gouvernemental n° 2016-1066 du 15 août 2016.

La facturation électronique est obligatoirement utilisée par les entreprises qui relèvent de la
direction des grandes entreprises pour les opérations effectuées avec l’État, les collectivités
locales et les établissements et les entreprises publics.

Les personnes qui émettent des factures électroniques peuvent continuer à émettre des
factures papiers au titre des autres opérations qu’elles effectuent.

Les personnes assujetties à la TVA, qui émettent des factures électroniques, sont tenues de
déposer une déclaration à cet effet auprès des services compétents de l’administration fiscale
accompagnée d’une attestation délivrée par l’organisme autorisé qui prouve leur adhésion
dans le réseau de facturation électronique.

Les personnes, qui émettent des factures électroniques sont autorisées à émettre des copies
en papier de leurs factures électroniques à condition qu’elles comportent les mentions
suivantes :

- La référence de l’enregistrement auprès de l’organisme autorisé ;

- La signature et le cachet de l’émetteur de la facture.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

L’émission des factures électroniques est également obligatoire pour les ventes des
médicaments et des hydrocarbures entre les professionnels à l’exception des commerçants
détaillants.

Article 47

L’instauration d’un mécanisme de traçabilité pour certains matières et produits

Est instauré un mécanisme de traçabilité pour certains produits de consommation, et ce sous


réserve des législations et réglementations régissant ces produits.42

Les modalités de l’instauration de ce mécanisme ainsi que la liste des produits concernés sont
fixées par un décret gouvernemental.

42 Exposé des motifs :

‫بهدف مزيد إحكام متابعة مسالك توزيع بعض المنتجات االستهالكية التي تتميز بخصوصيات تتمثل خاصة في انتفاع بعض منها بدعم من ميزانية الدولة‬
‫وبإعتبار تنامي ظاهرة التهريب‬

‫ بالنسبة للبعض اآلخر يقترح إرساء آلية تمكن من تقفي أثر هذه المنتجات للتحكم في مسالك توزيعها و إحكام مراقبتها‬.

‫ يقترح استئناسا بالتجارب المقارنة‬،‫ وباعتبار تطور التقنيات المستعملة على مستوى العالم في تتبع و مراقبة المنتجات االستهالكية خاصة الحساسة منها‬،‫هذا‬
‫تمكين مصالح الدولة من‬

‫ اعتماد اآلليات الحديثة و الفعالة في تتبع المنتجات المعنية‬.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 44


Article 48

Renforcement du contrôle des personnes physiques sur la base des éléments de train de vie

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Sauf justification contraire et en cas de disproportion marquée entre le train de vie d'un
contribuable et les revenus qu'il déclare, le revenu global imposable ne peut être inférieur à
une somme forfaitaire déterminée en appliquant à certains éléments de train de vie des
contribuables le barème figurant à l'annexe I du Code IRPP & IS.43

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Est modifié le barème de détermination du revenu forfaitaire selon les éléments du train de
vie prévu à l’article 42 du Code IRPP & IS comme suit :

ÉLÉMENTS DE TRAIN DE VIE

REVENU FORFAITAIRE CORRESPONDANT

Régime au 31 décembre 2017

A partir du 1er janvier 2018

I. Valeur locative de la résidence principale, déduction faite de celle s'appliquant aux locaux
ayant un caractère professionnel

3 fois la valeur locative réelle

3 fois la valeur locative réelle

II. Valeur locative des résidences secondaires en Tunisie et hors de Tunisie

6 fois la valeur locative réelle

6 fois la valeur locative réelle

III. Employés de maisons, et autres employés à l'exclusion du premier employé :

- pour chaque personne âgée de moins de 60 ans

500 D

salaire minimum garanti selon le régime 48 heures de l'année concernée ×12

IV. Voitures automobiles destinées au transport des personnes par cheval-vapeur de la


puissance de la voiture:

- Lorsque celle-ci est égale à 4 CV

150 D

300 D

- Lorsque celle-ci est égale à 5 ou 6 CV

150 D

475 D
- Lorsque celle-ci est comprise entre 7 et 10 CV

350 D

950 D

- Lorsque celle-ci est comprise entre 11 et 15 CV

450 D

1 425 D

- Lorsque celle-ci est supérieure à 15 CV

600 D

1 900 D

Avec abattement de 1/3 pour les voitures âgées de 5 à 10 ans et de 2/3 pour celles âgées de
10 à 20 ans

V. Yacht ou bateaux de plaisance jaugeant au moins 3 tonnes de jauge internationale.

- Pour chaque tonneau

500 D

1 575 D

VI. Avion de tourisme :

- Par cheval-vapeur de la puissance de l'avion

300 D

950 D

VII. Voyage d'agrément et de tourisme à l'étranger

5 fois le prix du titre de transport majoré de 5 fois le montant de l'allocation touristique


autorisée par la BCT

le prix du titre de transport majoré du montant de l'allocation touristique utilisée.

VIII. Piscine

5 000 D

1 000 D

43 La disproportion marquée entre le train de vie d'un contribuable et les revenus qu'il
déclare est établie lorsque la somme forfaitaire, qui résulte de l'application des dispositions de
ce paragraphe, excède d'au moins 40%, pour l'année de l'imposition et l'année précédente, le
montant du revenu net global déclaré.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019


Cabinet Zahaf & Associés Page 45

Article 49

Fixation d’un délai maximum pour notifier l’arrêté de taxation d’office

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Sous réserve des cas particuliers d’émission des taxations d’office relatives au défaut de dépôt
des déclarations fiscales et des infractions fiscales administratives fixées par l’article 47 du
CDPF, le processus d’une vérification fiscale sommaire ou approfondie passe par les étapes
suivantes :

1 L'administration fiscale notifie au contribuable, par écrit, les redressements relatifs à sa


situation fiscale.

2 Le contribuable doit répondre par écrit aux résultats de la vérification fiscale, dans un délai
de 45 jours à compter de la date de la notification.

3 Lorsque le contribuable formule son opposition aux résultats de la vérification fiscale dans
les délais, l’administration fiscale doit répondre par écrit à l’opposition du contribuable dans
un délai ne dépassant pas 6 mois à compter de la date de ladite opposition.

4 Est accordé au contribuable un délai de 15 jours à compter de la date de la notification de la


réponse de l’administration fiscale, pour formuler par écrit ses observations, oppositions et
réserves relatives à cette réponse.

5 La taxation est établie d’office en cas de désaccord entre l'administration fiscale et le


contribuable sur les résultats de la vérification fiscale préliminaire ou approfondie, ou lorsque
le contribuable ne répond pas par écrit à la notification des résultats de la vérification fiscale
ou à la réponse de l’administration fiscale à son opposition à ces résultats. Aucun délai
maximum n’a été fixé à l’administration fiscale pour notifier l’arrêté de taxation d’office.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

L'arrêté de taxation d’office est notifié au contribuable dans un délai ne dépassant pas 30
mois de la date de la notification des résultats de la vérification fiscale.

Pour les cas particuliers des taxations au titre (1) du défaut de dépôt par le contribuable, des
déclarations fiscales et des actes prescrits par la loi pour l'établissement de l'impôt ou (2) des
amendes fiscales administratives qui exigent une mise en demeure44, dans un délai ne
dépassant pas 12 mois de la date de sa mise en demeure.

44 Il s’agit des amendes fiscales administratives prévues par les articles 84 ter, 84 sexies, 84
octies (§ 2) et 84 undecies du Code des droits et procédures fiscaux :

Article 84 ter : Tout bénéficiaire du régime de suspension de la TVA qui n’aura pas procédé à
l’apurement des bons de commande visés par les services du contrôle fiscal conformément à
la réglementation en vigueur est puni d’une amende fiscale administrative d’un montant de
2000 dinars au titre de chaque bon de commande non apuré ou non présenté, et ce, pour les
cinq premiers bons de commande. Pour le reliquat des bons de commande, l’amende est
relevée à 5000 dinars au titre de chaque bon de commande non apuré ou non présenté.

Article 84 sexies : Est puni d’une amende fiscale administrative égale à 50% du montant de la
taxe et du droit objet de la suspension, tout assujetti à la TVA ayant effectué des ventes en
suspension de la TVA et des droits et taxes dus sur le chiffre d’affaires sur la base des
attestations générales et sans qu’il dispose des originaux des bons de commande devant être
présentés par le bénéficiaire du régime suspensif de la TVA.

Article 84 octies (deuxième paragraphe) : Est punie d'une amende égale à 1000 dinars par
jour de retard avec un maximum fixé à 30.000 dinars, toute personne qui n'a pas rendu, dans
un délai de 10 jours de la date de sa mise en demeure, l'attestation de bénéfice de l'avantage
fiscal relatif à suspension de la TVA ou de l’exonération de la taxe ou de la réduction de ses
taux et, le cas échéant, les bons de commande visés et non utilisés, sauf cas de force majeur
dûment établi.

Article 84 undecies : Toute entreprise, dont le chiffre d’affaires annuel brut est égal ou
supérieur à 20 millions de dinars, n’ayant pas présenté à l’administration fiscale les
documents justifiant la politique de prix de transfert appliquée pour les transactions réalisées
avec les entreprises avec lesquelles elles tiennent des liens de dépendance ou de contrôle à la
date du commencement de la vérification approfondie ou l’ayant présenté d’une manière
incomplète ou inexacte, dans un délai de 40 jours de la date de la notification de la mise en
demeure, est punie d’une amende fiscale administrative égale à 0,5% du montant des
transactions concernées par les documents non présentés ou présentés d’une manière
incomplète ou inexacte avec un minimum de 50.000 dinars par exercice concerné par la
vérification.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 46

Nonobstant, les dispositions précitées, les arrêtés de taxation d’office sont notifiés dans un
délai ne dépassant pas :

- le 30 juin 2021, pour les résultats de la vérification fiscale notifiés avant le 1er janvier 2019,

- le 31 décembre 2019, pour les mises en demeure pour régularisation de la situation fiscale
(défaut de dépôt des déclarations fiscales) et les amendes fiscales administratives prévues
aux articles 84 ter, 84 sexies, 84 octies (§ 2) et 84 undecies du CDPF) et notifiées avant le
1er janvier 2019.

Article 50

Soumission des établissements stables tunisiens des entreprises résidentes aux paradis
fiscaux et qui ne déposent pas la déclaration d’existence à la retenue à la source au taux de
25%

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Pour les personnes résidentes ou établies aux paradis fiscaux, le taux de la retenue à la
source relative aux revenus de capitaux mobiliers (20%), aux intérêts des prêts payés aux
établissements bancaires (10%), aux jetons de présence (20%), aux dividendes (10%), aux
bénéfices réalisés par les établissements stables distribués au profit des associés non
domiciliés en Tunisie (10%) et autre rémunérations et revenus (15%) est relevé à 25%.

Les non résidents établis en Tunisie, y compris les personnes résidentes ou établies aux
paradis fiscaux, qui ne procèdent au dépôt de la déclaration d’existence sont soumis à l’impôt
par voie de retenue à la source au taux de 15% des montants bruts leur revenant.

Cette retenue est libératoire de l’impôt sur le revenu des personnes physiques ou de l’impôt
sur les sociétés exigible sur leur activité en Tunisie. Toutefois, et en cas de régularisation des
concernés de leur situation fiscale conformément à la législation en vigueur, ladite retenue à
‫‪la source est déduite de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû sur leur activité‬‬
‫‪en Tunisie ou est restituée conformément à la législation en vigueur.‬‬

‫‪Apport de la loi de finances pour l’année 2019‬‬

‫‪Le taux de la retenue à la source libératoire est relevé à 25% s’il s’agit de personnes établies‬‬
‫‪en Tunisie et résidentes dans un État ou un territoire dont le régime fiscal est privilégié45 et‬‬
‫‪qui ne procèdent au dépôt de la déclaration d’existence.46‬‬

‫‪Étant rappelé que des personnes sont considérées résidentes ou établies dans un État ou un‬‬
‫‪territoire dont le régime fiscal est privilégié, lorsque l’impôt dû dans cet État ou territoire est‬‬
‫‪inférieur à 50 % de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû en Tunisie au titre‬‬
‫‪de la même activité.‬‬

‫‪45 La notion de « paradis fiscaux » a été remplacée dans la nouvelle législation de la loi de‬‬
‫‪finances 2019 par « État ou territoire dont le régime fiscal est privilégié ».‬‬

‫‪46 Exposé des motifs :‬‬

‫هذا ولغاية التصدي للتهرب الجبائي‪ ،‬تم بمقتضى قانون المالية لسنة ‪ 2016‬إخضاع المبالغ الراجعة إلى غير المقيمين الذين ينشطون في إطار منشأة دائمة‬
‫بالبالد التونسية والذين ال‬

‫يودعون التصريح في الوجود للضريبة عن طريق خصم من المورد تحرري من الضريبة على الدخل أو الضريبة على الشركات المستوجبة عليهم بتونس‬
‫بنسبة ‪ % 15‬على أساس‬

‫‪ .‬مبلغها الخام‬

‫وفي نفس هذا اإلطار‪ ،‬تام بمقتضى قانون المالية لسنة ‪ 2014‬الترفيع في نسبة الخصم من المورد المستوجبة على المبالغ الراجعة إلى األشخاص المقيمين‬
‫أو المستقرين بمالذات جبائية‬

‫من ‪ % 15‬إلى ‪ .% 25‬وتام ضبط قائمة المالذات الجبائية المعنية بتطبيق هذه النسبة بمقتضى األمر عدد ‪ 3833‬لسنة ‪ 2014‬المؤرخ في ‪ 3‬أكتوبر‬
‫‪2014.‬‬

‫بالتالي‪ ،‬ولمواصلة التمشي الرامي إلى التصدي للتهرب الجبائي وبهدف مالءمة نسبة الخصم من المورد المطبقة على المبالغ المدفوعة إلى مقيمين بمالذات‬
‫جبائية مع نسبة الخصم من‬

‫المورد المطبقة على المبالغ الراجعة إلى المنشآت الدائمة التونسية التابعة لمؤسسات مقيمة بمالذات جبائية والتي ال تمتثل للواجبات الجبائية الجاري بها‬
‫العمل بما في ذلك إيداع تصريح‬

‫في وجودها‪ ،‬وبالتوازي مع اقتراح التخلي عن مفهوم المالذات الجبائية في إطار مراجعة التشريع الجبائي الجاري به العمل في مادة أسعار التحويل‬
‫وتعويضه بمفهوم البلدان ذات األنظمة‬

‫الجبائية التفاضلية‪ ،‬يقترح إخضاع المبالغ الخام الراجعة إلى المنشآت الدائمة التابعة لمؤسسات مقيمة ببلد أو إقليم ذي نظام جبائي تفاضلي والتي ال تودع‬
‫تصريحا في وجودها إلى خصم‬

‫‪ % .‬من المورد تحرري بنسبة ‪25‬‬

‫‪Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019‬‬

‫‪Cabinet Zahaf & Associés Page 47‬‬

‫‪Article 51‬‬

‫‪Harmonisation des pénalités de retard dans le paiement de l’impôt avec le coût de‬‬
‫‪l’endettement et encouragement de la discipline fiscale‬‬

‫‪Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018‬‬


Déclarations déposées en retard spontanément

Tout retard dans le paiement de tout ou partie de l’impôt entraine l’application d’une pénalité
de retard liquidée au taux de 0,5% du montant de l’impôt par mois ou fraction de mois de
retard, lorsque l’impôt exigible est acquitté spontanément et sans l’intervention préalable des
services du contrôle fiscal.

Déclarations déposées en retard suite à l’intervention des services du contrôle fiscal

Le taux de la pénalité du retard est porté à 1,25% lorsque le retard dans le paiement de
l’impôt est constaté suite à l’intervention des services du contrôle fiscal.

Cette pénalité est réduite de 50% lorsque l'impôt exigible est acquitté dans un délai maximum
de 30 jours à compter de la date de la reconnaissance de dette et à condition que la
reconnaissance de dette intervienne avant l’expiration du délai du recours de 60 jours à
compter de la date de la notification de l’arrêté de taxation d’office.

Ladite pénalité ne s’applique pas aux montants de l’impôt exigible suite à une vérification
fiscale approfondie, et ce dans la limite du crédit d’impôt confirmé dans le cadre de la même
opération de vérification par les services fiscaux ou par les tribunaux en vertu de jugements
ayant acquis la force de la chose jugée.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Déclarations déposées en retard spontanément

Le taux de la pénalité de retard de 0,5% du montant de l’impôt par mois ou fraction de mois
de retard, lorsque l’impôt exigible est acquitté spontanément et sans l’intervention préalable
des services du contrôle fiscal, a été relevé à 0,75%.

La pénalité de retard de 0,75% est majorée d’une pénalité fixe liquidée au taux de :

- 1,25% du montant de l’impôt exigible, lorsque le retard dans le paiement de l’impôt ne


dépasse pas 60 jours,

- 2,5% du montant de l’impôt exigible, lorsque le retard dans le paiement de l’impôt dépasse
60 jours.

Déclarations déposées en retard suite à l’intervention des services du contrôle fiscal

Le taux de la pénalité du retard, suite à l’intervention des services du contrôle fiscal, a été
maintenu à 1,25%. Toutefois, ladite pénalité de retard est majorée d’une pénalité fixe liquidée
au taux de :

- 1,25% du montant de l’impôt exigible, lorsque le retard dans le paiement de l’impôt ne


dépasse pas 60 jours,

- 2,5% du montant de l’impôt exigible, lorsque le retard dans le paiement de l’impôt dépasse
60 jours.

Par ailleurs, le taux de réduction de ladite pénalité a été réduit de 50% à 20% lorsque l'impôt
exigible est acquitté dans un délai maximum de 30 jours à compter de la date de la
reconnaissance de dette.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 48


Date d’application

Lesdites dispositions ne s’appliquent pas aux montants portés sur les déclarations fiscales
déposées spontanément avant le 1er avril 2019 et sur les notifications des résultats de
vérification fiscale effectuées avant la date précitée.

Article 52

Levée du secret professionnel fiscal au profit des certains autorités, établissements et


entreprises publics et encadrement de l’échange de renseignements avec ces entités

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Toute personne appelée en raison de ses fonctions ou attributions à intervenir dans


l’établissement, le recouvrement, le contrôle ou le contentieux de l’impôt est tenue à
l’obligation du respect du secret professionnel.

Les notifications et les correspondances relatives à l'impôt, échangées entre les services de
l’administration fiscale ou notifiées par leurs soins au contribuable, doivent se faire sous plis
fermés. Les agents de l'administration fiscale ne peuvent délivrer des renseignements ou
copies des dossiers qu'ils détiennent qu'au contribuable lui-même et en ce qui concerne sa
situation fiscale ou aux personnes auxquelles le paiement de l'impôt pourrait être réclamé à la
place du contribuable ou aux États liés avec la Tunisie par des conventions d'échange de
renseignements et d'assistance administrative en matière fiscale.

Les services chargés du recouvrement de l’impôt et les services de l’administration fiscale ne


peuvent délivrer des copies d'actes enregistrés ou des extraits du registre de la formalité de
l'enregistrement ou un état des actes enregistrés fourni par le système informatique, qu’aux
parties contractantes ou à leurs ayants cause ou aux États liés avec la Tunisie par des
conventions d'échange de renseignements et d'assistance administrative en matière fiscale.
Dans les autres cas, ces copies et extraits et états ne sont délivrés que sur ordonnance du
juge compétent.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Sont exclus de l’obligation du respect du secret professionnel fiscal, l’échange de


renseignements avec les États étrangers liés avec la Tunisie par des conventions d'échange
de renseignements et d'assistance administrative en matière fiscale ainsi que la
communication de renseignements sur ordonnance ou à la demande des autorités judiciaires
compétentes.

Est également exclu de l’obligation du respect du secret professionnel fiscal, la communication


par l’administration fiscale aux autorités, établissements et entreprises publics précités, des
renseignements nécessaires à l’exécution de leurs missions :

- Banque Centrale de Tunisie,

- Caisse nationale de sécurité sociale,

- Institut National de la Statistique,

- Agence Technique des Transports Terrestres,

- Registre National des Entreprises,

- Conservation de la Propriété Foncière,


- Administration des douanes.

La nature de ces renseignements et les modes de leur communication sont fixés par arrêté du
Ministre chargé des Finances.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 49

L’obligation du respect du secret professionnel s’étend aux personnes appelées en raison de


leurs fonctions ou attributions à prendre connaissance des renseignements communiqués par
l’administration fiscale aux autorités , établissements et entreprises publics susvisés ainsi
qu’aux huissiers notaires, huissiers du trésor chargés de notifier les demandes et les
significations de l’administration fiscale et des services chargés du recouvrement de l’impôt et
aux membres des commissions de conciliation et de la commission de réexamen des arrêtés
de taxation d’office.

Article 53

Mesures visant à doter l’administration fiscale d’une base des données relatives aux comptes
bancaires et postaux

La Banque Centrale de Tunisie, les banques et l'Office National des Postes sont tenus de
déclarer, à l’administration fiscale compétente les numéros des comptes ouverts auprès d'eux
à la date du 31 décembre 2019 et l'identité de leurs titulaires, et ce, dans un délai ne
dépassant pas 15 février 2020 selon un modèle établi par l’administration.

La Banque Centrale de Tunisie, les banques et l'Office National des Postes, sont tenus de
déclarer, à l’administration fiscale compétente, dans un délai ne dépassant pas la première
quinzaine de chaque trimestre civil, les numéros des comptes ouverts ou clôturés auprès
d'eux, au cours du trimestre civil précédent, ainsi que l'identité de leurs titulaires, et ce, selon
un modèle établi par l’administration. Lesdites dispositions s’appliquent aux comptes ouverts
ou clôturés à partir du 1er janvier 2020.

Article 54

Instauration de l’obligation de production à l’appui de la déclaration d’existence et de la


déclaration annuelle de l’impôt des numéros des comptes bancaires et postaux

La déclaration d'existence doit être accompagnée d’un document portant les numéros des
comptes ouverts auprès des banques, et auprès de l’office national des postes au nom et pour
le compte du contribuable ainsi que la date d’ouverture de ces comptes.

Les personnes morales et les personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon le
régime réel y compris les personnes tenant une comptabilité simplifiée doivent fournir à
l’appui de leur déclaration annuelle un document portant les numéros des comptes ouverts
auprès des banques, et auprès de l’office national des postes au nom et pour le compte des
personnes concernées ainsi que la date d’ouverture de ces comptes.47

Article 55

Mise en oeuvre des conventions internationales relatives à l’échange de renseignements et à


l'assistance administrative en matière fiscale - Droit de communication

L'administration fiscale peut, dans le cadre d’une vérification fiscale préliminaire ou


approfondie, demander auprès des autorités compétentes des États liés avec la Tunisie par
des conventions d'échange de renseignements et d'assistance administrative en matière
fiscale, les renseignements dont elle a besoin pour contrôler et vérifier la situation fiscale des
contribuables.48

47 Exposé des motifs :

‫ وبهدف تمكين مصالح األداءات من المعلومات الالزمة حول المطالبين‬،‫ وفي إطار التمشي الرامي إلى مزيد دعم الشفافية والتصدي للتهرب الجبائي‬،‫هذا‬
‫ يقترح إلزام األشخاص‬،‫باألداء‬

‫الخاضعين لواجب التصريح في الوجود قبل بدء النشاط بإرفاق التصريح المذكور بوثيقة تبين أرقام الحسابات المفتوحة لدى البنوك ولدى الديوان الوطني‬
‫للبريد باسمهم ولحسابهم وكذلك‬

‫ مع تطبيق نفس الواجب على األشخاص المذكورين وذلك عند إيداع التصريح السنوي بالضريبة على الدخل حسب النظام الحقيقي‬،‫تاريخ فتح هذه الحسابات‬
‫بما في ذلك حسب المحاسبة‬

‫ المبسطة طبقا للتشريع المحاسبي للمؤسسات أو النظام التقديري أو بالضريبة على الشركات‬.

48 Exposé des motifs :

‫ترتبط تونس مع الدول األجنبية باتفاقيات متعددة تتعلق بتبادل المعلومات والمساعدة اإلدارية في المادة الجبائية منها خاصة االتفاقية المتعلقة بالمساعدة‬
‫اإلدارية المتبادلة في المادة الجبائية‬

‫( المعتمدة من قبل مجلس أوروبا ومنظمة التعاون االقتصادي والتنمية‬OCDE) 01 ‫ المؤرخ في‬2013 ‫ لسنة‬8 ‫والمصادق عليها بالقانون األساسي عدد‬
‫ واتفاقيات تفادي‬2013 / 04 /

‫ ( االزدواج الضريبي واتفاقية تطبيق االمتثال الضريبي األمريكي للحسابات المعروفة باسم‬FATCA .)

‫وتنص االتفاقيات المذكورة على تبادل المعلومات بين المصالح الجبائية المختصة للدول المتعاقدة لتنفيذ مهامها والتصدي للتهرب الجبائي بأشكال مختلفة‬
‫ تبادل‬،‫)تبادل معلومات بطلب‬

‫ تبادل تلقائي للمعلومات‬،‫( آلي للمعلومات‬.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 50

Article 55

Mise en oeuvre des conventions internationales relatives à l’échange de renseignements et à


l'assistance administrative en matière fiscale - Vérification fiscale approfondie

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

La durée effective maximale de la vérification approfondie de la situation fiscale est fixée à 6


mois lorsque la vérification s'effectue sur la base d'une comptabilité tenue conformément à la
législation en vigueur et à une année dans les autres cas.

La durée de la vérification approfondie est calculée à compter de la date de son


commencement mentionnée dans l'avis de la vérification jusqu'à la notification des résultats
de la vérification. Toutefois, lorsque la vérification est différée, son commencement effectif est
constaté par un procès-verbal établi.

Ne sont pas prises en compte pour le calcul de cette durée, les interruptions de la vérification
intervenues pour des motifs attribués au contribuable ou à l'administration et ayant fait l’objet
de correspondances sans que la durée totale de ces interruptions puisse excéder 60 jours.

Le retard constaté dans la présentation de la compatibilité après la mise en demeure n’est pas
également pris en compte, sans que ce retard puisse dépasser 30 jours.
Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Dans le but d’obtenir des renseignements auprès des autorités compétentes des États liés
avec la Tunisie par des conventions d'échange de renseignements et d'assistance
administrative en matière fiscale, l’administration fiscale est habilitée, le cas échéant, à
proroger la durée de la vérification approfondie de la situation fiscale d’une période maximale
de 120 jours.

Cette prorogation n’est pas prise en compte pour le calcul de la durée effective maximale de
la vérification approfondie et pour le calcul de la durée totale de l’interruption de la
vérification.

L’administration fiscale est tenue d’informer le contribuable, de la prorogation avant


l’expiration de la durée effective maximale de la vérification ; elle peut, le cas échéant,
demander au contribuable de remettre sa comptabilité à la disposition des vérificateurs au
cours de la durée de la prorogation.

Article 55

Mise en oeuvre des conventions internationales relatives à l’échange de renseignements et à


l'assistance administrative en matière fiscale - Vérification fiscale préliminaire

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

L’administration fiscale doit, dans le cadre des opérations de vérification fiscale préliminaire,
demander par écrit des renseignements, éclaircissements ou justifications concernant
l’opération de vérification et demander des états détaillés du patrimoine et des éléments du
train de vie. Le contribuable doit répondre par écrit à cette demande dans un délai de 20
jours à compter de la date de sa notification.

Les services fiscaux doivent notifier au contribuable les résultats de l’opération de vérification
préliminaire de ses déclarations, actes ou écrits dans un délai ne dépassant pas 90 jours à
compter de la date de l’expiration du délai qui lui a été imparti par la loi pour présenter sa
réponse.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 51

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

L’administration fiscale peut proroger le délai maximum de notification au contribuable les


résultats de l’opération de vérification préliminaire d’une période maximale de 120 jours, en
cas de demande de renseignements auprès des autorités compétentes des États liés avec la
Tunisie par des conventions d'échange de renseignements et d'assistance administrative en
matière fiscale.

L’administration fiscale est tenue d’informer le contribuable de la prorogation avant


l’expiration de délai de 90 jours à compter de la date de l’expiration du délai qui lui a été
imparti par la loi pour présenter sa réponse.

Article 55

Décompte de la période de retard de paiement de l’impôt

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018


Le retard dans le paiement de l’impôt est calculé à partir du premier jour suivant l’expiration
du délai légal imparti pour le paiement et jusqu’à la fin du mois au cours duquel est intervenu
le paiement de l’impôt, la reconnaissance de dette ou la notification des résultats de la
vérification fiscale.

Toutefois, le retard dans le paiement des droits d’enregistrement dus sur les jugements et
arrêts est calculé, à compter du premier jour du deuxième mois suivant celui au cours duquel
les parties au procès ont reçu la notification par le receveur des finances du montant des
droits exigibles sur le jugement ou l'arrêt.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Ne sont pas prises en compte pour le calcul de la période de retard, les périodes de report ou
d’interruption ou de prorogation des opérations de la vérification fiscale préliminaire ou
approfondie à l’initiative de l’administration fiscale.

Article 55

Interruption des délais de prescription

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

La prescription est interrompue par la notification des résultats de la vérification fiscale, par la
reconnaissance de dette, et à défaut, par la notification de l’arrêté de taxation d’office.

La prescription est également interrompue, pour les impôts non déclarés, par la notification
de la mise en demeure en cas de défaut de dépôt par le contribuable, des déclarations fiscales
ou par la notification de l’avis de vérification approfondie de la situation fiscale.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Désormais, la prescription est interrompue, pour les impôts déclarés, par la notification de
l’avis préalable de la vérification approfondie de la situation fiscale.

Commentaire Cette mesure garantit aux agents de l’administration de bénéficier la durée


totale de la vérification fixée à 6 mois (ou 12 mois le cas échéant) pour notifier les résultats
du contrôle approfondi. Ainsi, pour un avis de vérification approfondie envoyé en fin d’année
2019 pour les exercices 2015 à 2018, les vérificateurs fiscaux ne sont plus tenus de notifier
l’année 2015 au plus tard le 31 décembre 2019 pour échapper à la prescription.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 52

Article 56

Relèvement du montant de la déduction de la valeur des logements construits par les


promoteurs immobiliers exonéré du droit d’enregistrement proportionnel

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Les opérations d'acquisitions par les personnes physiques d'immeubles destinés à l'habitation
auprès des promoteurs immobiliers sont enregistrées selon un droit proportionnel de 3%.

Ce taux est liquidé sur la base de la valeur du logement y compris les parties dépendantes et
les parties indépendantes (jardins, caves, garages, celliers, places de parking) même
lorsqu'ils font l'objet de contrats complémentaires après déduction de 200 mille dinars sans
que le droit dû ne soit inférieur au droit fixe de 25 dinars calculé selon le nombre de pages et
de copies du contrat présenté à la formalité de l'enregistrement.

L'application du droit fixé à 3% est subordonnée aux conditions suivantes :

- le vendeur doit être un promoteur immobilier agréé

- l'acte à enregistrer doit constituer une première mutation à titre onéreux

- L'immeuble doit être destiné exclusivement à l'habitation

- La production d’une copie du procès-verbal de récolement délivrée par les services


compétents

- La production d’un certificat de conformité et de bonne exécution des travaux avec signature
légalisée établi par l'architecte, l'ingénieur conseil, le bureau d'études ou le bureau de
contrôle chargé du suivi du projet.

Étant précisé que le changement d'affectation de l'immeuble ayant bénéficié de


l'enregistrement au taux de 3% entraine le paiement par l'acquéreur du différentiel entre les
droits payés et les droits dus selon le taux proportionnel de 5% majoré des pénalités de
retard liquidées conformément à la législation fiscale en vigueur.

Dans le cas où l’immeuble apporté est immatriculé à la conservation foncière, le salaire de la


conservation au taux de 1% est dû sur le montant total du prix de vente.49

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Le montant de la déduction de l’assiette des droits d’enregistrement de 3% est relevé de 200


mille dinars à 300 mille dinars.

Exemple d’illustration Une maison neuve à usage d’habitation acquise en 2019 auprès par un
promoteur immobilier agréé pour un prix de 450 000 dinars hors TVA s’enregistre comme suit
: Prix d’acquisition HT 450 000 Dinars TVA 13% 58 500 Dinars Prix TTC 508 500 Dinars Droit
d’enregistrement 3% (208 500 x 3%) 6 255 Dinars Droit complémentaire 2% (508 500 x 2%)
10 170 Dinars Droit de conservation foncière 1% (508 500 x 1%) 5 085 Dinars Total des
droits à payer * 21 510 Dinars * Auquel s’ajoute un droit de timbre de 5 dinars par feuille.

49 Dans le cas où l'immeuble n'est pas immatriculé, un droit de 1% est dû au titre des
immeubles non inscrits au registre foncier.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 53

Article 57

Allégement de la fiscalité des voitures de tourisme dont la puissance ne dépasse pas 4


chevaux vapeur fiscaux

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Sont réduits, le droit de consommation au taux de 10% (au lieu de 20%) et la TVA au taux de
13% (au lieu 19%), dus sur les voitures de tourisme à moteur à piston alternatif à allumage
autre qu’à combustion interne d’une cylindrée n’excédant pas 1200 cm3, dont la puissance ne
dépasse pas 4 chevaux vapeur fiscaux (voitures populaires).
La réduction fiscale sus-indiquée est applicable aux voitures de tourisme populaires, à leur
importation par les concessionnaires agréés en vue de leur cession au profit des personnes
physiques dont le montant de l’impôt sur leur revenu annuel ne dépasse pas 5000 dinars, et
ce, dans la limite d’une seule voiture par ménage.

Le bénéfice du régime fiscal privilégié octroyé dans ce cadre ne peut être renouvelé qu’une
fois tous les 7 ans.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Les voitures de tourisme dont la puissance ne dépasse pas 4 chevaux vapeur fiscaux (voitures
populaires) bénéficient de l’exonération du droit de consommation et de la réduction de la
TVA au taux de 7%.

Article 58

La suspension des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée applicable au "beurre"

Le « beurre » relevant du numéro 04051011 du tarif des droits de douane bénéficie de la


suspension de la TVA (liste fixée à l’annexe n°4 de LF 2016) et des droits de douane (liste
fixée à l’annexe n°6 de LF 2016).

Article 59

Renforcement des ressources du fonds de soutien de la santé publique

Les montants de la taxe annuelle de contrôle et de surveillance des établissements


dangereux, insalubres et incommodes50 fixés par le décret-loi n° 62-18 du 21 août 1962 tel
que modifiés par les textes sont modifiés comme suit :

Catégories

Montant annuel

Législation au 31 décembre 2018

Législation à partir du 1er janvier 2019

Première catégorie

2 000 Dinars

3 000 dinars

Deuxième catégorie

1000 Dinars

2 000 dinars

Troisième catégorie

300 Dinars

500 dinars
50% du rendement de la taxe annuelle de contrôle et de surveillance des établissements
dangereux, insalubres et incommodes est destiné au financement du « Fonds de soutien de la
santé publique ».

50 Les établissements dangereux, insalubres ou incommodes sont régis par le chapitre VI du


Code de travail. Ces établissements sont classés en trois catégories, suivant les dangers ou la
gravité des inconvénients inhérents à leur exploitation.

- La première catégorie comprend les établissements qui doivent être éloignés des centres
urbains et des habitations particulières.

- La deuxième catégorie comprend ceux dont l'éloignement des habitations n'est pas
rigoureusement nécessaire, mais dont l'exploitation ne peut être autorisée qu'à la condition
que des mesures soient prises pour prévenir les dangers ou les incommodités.

- Dans la troisième catégorie sont placés les établissements qui ne présentent pas
d'inconvénients graves ni pour la santé publique, ni pour le voisinage, sont seulement soumis,
sous la surveillance administrative, à des prescriptions générales édictées dans l'intérêt du
voisinage ou de la santé publique.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 54

Article 59

Institution d’une taxe due par les cliniques, les polycliniques privées pour le renforcement des
ressources du fonds de soutien de la santé publique

Est institué une nouvelle une taxe au taux de 1% du chiffre d’affaires hors taxes des
cliniques, les polycliniques privées et les prestataires de services sanitaires appartenant au
secteur privé suivants :

- les exploitants de laboratoire d'analyse ;

- les infirmiers, les masseurs, les physiothérapeutes, les ergothérapeutes, les


psychomotriciens, les diététiciens, les orthophonistes et les orthoptistes ;

- les médecins, les médecins spécialistes, les dentistes, les sages-femmes et les vétérinaires.

La taxe est perçue mensuellement au même titre que la taxe sur la valeur ajoutée.

Ladite taxe n’est pas déductible de l’assiette de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les
sociétés.

La taxe ne peut être ni facturée ni mise à la charge des bénéficiaires des services de ces
cliniques et des prestations sanitaires.

Le chiffre d’affaires provenant de l’activité de dialyse n’est pas soumis à ladite taxe.

Article 60

La réduction des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée au titre des panneaux
solaires
Les panneaux solaires relevant du numéro EX 85-41 du tarif des droits de douane bénéficient
de la réduction du taux de la TVA de 7% (au lieu de 19%) et de la réduction du taux du droit
de douane dû à l’importation au titre des 20% (au lieu de 30%).51

Article 61

Exonération de la taxe sur la valeur ajoutée et des droits de douane au titre de certains
articles nécessaires pour les malades du cancer du sein

Les soutiens-gorge destinés pour les malades du cancer du sein relevant des positions
tarifaires Ex 61-12 et Ex 62-12 du tarif des droits de douane bénéficient de :

- L’exonération de la TVA (au lieu de 19%), et ce sur la base d’une attestation délivrée par les
services concernés du ministère chargé de la santé.

- Exonération des droits de douane dus à l’importation (au lieu de 30%), et ce après l’accord
des services concernés du ministère chargé de la santé.

Article 62

Élargissement du champ d’application de l’exonération du droit de consommation au titre des


véhicules automobiles de 8 ou 9 places affectés au transport des handicapés et l’exonération
de ces véhicules des taxes de circulation

Les véhicules automobiles de 8 ou 9 places affectés exclusivement au transport des


handicapés et acquis par l’État pour leur compte bénéficient de l’exonération du droit de
consommation.52

51 Exposé des motifs :

‫ الترفيع في نسب المعاليم الديوانية المستوجبة عند التوريد وقد شمل اإلجراء الالقطات الشمسية‬2018 ‫تم بمقتضى أحكام قانون المالية لسنة‬. .

19 ‫ كما تخضع هذه التجهيزات لألداء على القيمة المضافة بنسبة‬.%

‫ ميغاواط من الطاقة الفولطاضوئية على المدى القريب‬1000 ‫هذا وبإعتبار حاجيات السوق المحلية لبلوغ األهداف المبرمجة والمتعلقة بتركيز أكثر من‬
‫خاصة وأن الدولة تتحمل الزيادة‬

‫ يقترح مراجعة جباية الالقطات الشمسية وذلك بالتخفيض في‬،‫في الكلفة الناتجة عن ارتفاع المعاليم الديوانية بإعتبارها المشتري الوحيد للكهرباء المنتجة‬
‫ إلى‬% 11 ‫المعاليم الديوانية من‬

05 % 7 ‫ إلى‬% 19 ‫ وفي األداء على القيمة المضافة من‬% .

52 Étant rappelé que sont exonérés du droit de consommation les véhicules automobiles de 8
ou 9 places affectés exclusivement au transport des handicapés et acquis par les associations
qui s'occupent des handicapés et les entreprises et personnes autorisées par les services
compétents du ministère des affaires sociales

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 55

En outre, les voitures de 8 ou 9 places affectées au transport des handicapés appartenant aux
associations qui s'occupent des handicapés ou acquises par l’État au profit des associations et
des entreprises opérant dans ce domaine bénéficient de l’exonération de la taxe de circulation
(vignette), de la taxe sur voitures de tourisme à moteur à huile lourde (taxe gasoil) et de
l’impôt additionnel sur les véhicules utilisant le gaz de pétrole liquide (taxe GPL).
Article 63

Modification de certaines dispositions relatives à l’octroi des avantages au profit du personnel


des forces de sûreté intérieure, des militaires, du personnel des douanes et des civiles ayant
subi des blessures suite à des agressions terroristes

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Le personnel des forces de sûreté intérieure, aux militaires et au personnel des douanes en
cas d’atteinte de blessures ayant engendré des dommages corporels suite à des agressions
terroristes à compter du 28 février 2011 bénéficient d’un montant variant entre 4 mille dinars
et 10 000 dinars selon la nature de la blessure conformément à un tableau de référence fixé
par décision du Chef du gouvernement.

Le personnel des forces de sûreté intérieure, aux militaires et au personnel des douanes en
cas d’atteinte de blessures ayant engendré la mort suite à des agressions terroristes à
compter du 28 février 2011 bénéficient d’un montant de 40 000 dinars versé en une seule fois
et réparti entre les parents du martyr, son conjoint et ses enfants comme suit :

- 10% pour chacun des parents.

- 40% pour le conjoint.

- 40% pour les enfants du martyr à parts égales.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Le plafond de l’indemnité accordé au personnel précité en cas d’atteinte de blessures ayant


engendré des dommages corporels a été relevé à 30 000 dinars.

Le personnel précité ayant engendré en cas d’atteinte de blessures ayant engendré la mort
bénéficie un montant de 100 000 dinars versé en une seule fois et réparti entre les parents du
martyr, son conjoint et ses enfants comme suit :

- 25% pour chacun des parents à parts égales.

- 25% pour le conjoint.

- 50% pour les enfants du martyr à parts égales.

En cas de décès de l’un des parents, le survivant d’entre eux bénéficie du pourcentage
attribué au défunt. Et au cas où le conjoint du martyr n’existe pas, les enfants bénéficient du
pourcentage qui lui est attribué et en cas d’absence des enfants leurs parts seront réparti
entre le conjoint et les parents à parts égales.

En cas de décès des deux parents, le pourcentage qui leur est attribué revient aux enfants à
parts égales entre eux.

En cas d’absence du conjoint et des enfants, le pourcentage qui leur est attribué est dévolu
aux parents à parts égales entre eux.

En cas de décès des deux parents et absence du conjoint, le montant est dévolu aux enfants à
parts égales.

En cas de décès des deux parents et absence du conjoint et des enfants, le montant est
dévolu aux frères germains à parts égales entre eux.
Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 56

Article 64

La réduction du taux de la taxe sur la valeur ajoutée appliqué au service de la téléphonie fixe
et de l’internet fixe domestique

Le taux de la TVA des services de la téléphonie fixe et d’internet fixe via les lignes « ADSL »
et les périphériques rendus au profit des personnes physiques et non destinés à l’usage
professionnel a été réduit de 19% à 7%.53

Article 65

La réduction du taux de la taxe sur la valeur ajoutée appliqué à l’électricité destinée au


secteur agricole

Le taux de la TVA de l’électricité moyenne et basse tension utilisée pour le fonctionnement


des équipements de pompage de l’eau destinée à l’irrigation agricole a été réduit de 19% à
7%.

Article 66

L’encouragement à l’enregistrement à distance au titre des opérations d’inscription et de


réinscription aux écoles primaires, collèges et établissements secondaires

Les opérateurs de réseau des télécommunications déduisent de la taxe due le montant de la


taxe sur la valeur ajoutée due au titre des montants relatifs aux opérations d’inscription et de
réinscription aux écoles primaires, collèges et établissements secondaires à l’exception des
commissions.

Pour bénéficier de cette déduction, les opérateurs des réseaux de télécommunications doivent
fournir aux services fiscaux compétents les documents relatifs aux opérations mentionnées
dans le mois qui suit le mois au cours duquel sont achevées les opérations d’inscription et de
réinscription.

Le chiffre d’affaires réalisé par les opérateurs des réseaux de télécommunications provenant
des montants relatifs aux opérations d’inscription et de réinscription dans les écoles primaires,
les collèges et les lycées à l’exception des commissions, est exonéré de la redevance sur les
télécommunications.54

Article 67

Habilitation des services des douanes pour autoriser l’enlèvement des marchandises par
déclarations simplifiées après consignation ou garantie du montant des droits et taxes
exigibles

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Les services des douanes peuvent accorder des procédures de dédouanement simplifiées à
certaines personnes exerçant dans des secteurs économiques spécifiques ou à certains types
d'opérations d'importation ou d'exportation.

53 Exposé des motifs :


‫طبقا للتشريع الجبائي الجاري به العمل تخضع خدمات الهاتف القار واإلنترانت القار المسداة من قبل مشغلي شبكات االتصاالت ومزودي خدمات اإلنترانت‬
‫لألداء على القيمة المضافة‬

‫‪ % .‬بنسبة ‪19‬‬

‫وبهدف تطوير نسبة النفاذ إلى اإلنترانت خاصة من قبل العائالت واألفراد‪ ،‬يقترح التخفيض في نسبة األداء على القيمة المضافة من ‪ % 19‬إلى ‪% 7‬‬
‫بالنسبة إلى خدمات الهاتف القار‬

‫‪ .‬المسداة لفائدة األشخاص الطبيعيين وغير المعدة لالستعمال المهني ( ‪ ) Box‬واإلنترانت القار بواسطة خطوط الربط أو األجهزة الطرفية‬

‫‪ .‬ومن شأن هذا اإلجراء أن يساهم في تطور نسبة االستثمار في القطاع وأن يؤثر إيجابيا على الناتج المحلي اإلجمالي وعلى مداخيل الدولة والتشغيل‬

‫‪54 Exposé des motifs :‬‬

‫‪ .‬في إطار تطوير الخدمات المدرسية وبهدف مزيد تبسيط اإلجراءات المتعالقة بترسيم وإعادة ترسيم التالميذ‪ ،‬تام إرساء آلية للتسجيل اإلجباري عن بعد‬

‫هذا وباعتبار أان التسجيل عن بعد يمكن أن يتام من خالل استعمال الهاتف ال ا جوال وحيث أان هذه الخدمات سيسديها م ا شغلو شبكات االتصاالت الذين‬
‫يخضع رقم معامالتهم لألداء على‬

‫القيمة المضافة بنسبة ‪ % 19‬و لالتاوة على االتصاالت بنسبة ‪ ،% 5‬فإناه ولغاية تحويل كامل المبلغ المتعالق بمصاريف التسجيل إلى المؤسسات المعنية‬
‫‪ :‬يقترح‬

‫تمكين م ا شغلي شبكات االتصاالت من خصم من مبلغ األداء المستوجب األداء على القيمة المضافة المتعالق بالمبالغ الخااصة بعمليات الترسيم وإعادة ‪-‬‬
‫الترسيم بالمدارس‬

‫‪ .‬االبتدائية والمدارس اإلعدادية والمعاهد الثانوية‬

‫إ عفاء رقم معامالت مشغلي شبكات االتصال المتعلق بالمبالغ الخااصة بعمليات الترسيم وإعادة الترسيم بالمدارس االبتدائية والمدارس اإلعدادية والمعاهد ‪-‬‬
‫الثانوية من‬

‫‪ .‬االتاوة على االتصاالت‬

‫‪ .‬وال يشمل اإلجراء العموالت المتقاضاة من قبل المت ا دخلين في هذه العمليات‬

‫‪Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019‬‬

‫‪Cabinet Zahaf & Associés Page 57‬‬

‫‪Le bénéfice de l'une des procédures simplifiées citées ci-dessus est accordé en vertu d'une‬‬
‫‪convention conclue entre les services des douanes et la personne concernée.‬‬

‫‪Les marchandises ne peuvent être enlevées selon l’une des procédures simplifiées citées ci-‬‬
‫‪dessus si les conditions prévues à l'article 132 du code des douanes relatives au crédit‬‬
‫‪d'enlèvement ne sont pas remplies.‬‬

‫‪Apport de la loi de finances pour l’année 2019‬‬

‫‪Si le déclarant n’est pas adhéré au système de crédit d’enlèvement, les services des douanes‬‬
‫‪n’autorisent l’enlèvement des marchandises par déclarations simplifiées qu’après consignation‬‬
‫‪ou garantie du montant des droits et taxes exigibles. En cas de garantie, l’intérêt de retard de‬‬
‫‪6% est exigible.55‬‬

‫‪Article 68‬‬

‫‪Fixation de la liste des produits énergétiques consommés soumis à la taxe au profit du fonds‬‬
‫‪de transition énergétique‬‬
Le fonds national de maîtrise de l’énergie est financé par une taxe due sur les produits
énergétiques consommés prévus par le tableau suivant :

Désignation des produits

Montant de la taxe

l'essence super sans plomb

1 millime par litre

gasoil normal

1 millime par litre

gasoil 50

2 millimes par litre

le fuel oil

1 dinar par tonne métrique

le gaz de pétrole liquéfié

1 dinar par tonne métrique

coke de pétrole

2 dinars par tonne métrique

gaz naturel

0,25 millime par unité thermique

Électricité

1 millime par kilowatt-heure (kWh)

Ladite taxe ne s’applique pas aux produits suivant :

- le gaz de pétrole liquéfié en bouteilles d'une capacité de 3 kg, 5 kg, 6 kg et 13 kg ;

- le gaz naturel pour les adhérents au réseau en basse pression dont la consommation
mensuelle ne dépasse pas 300 unités thermiques ;

- l’électricité pour les adhérents au réseau à basse tension dans la catégorie économique dont
la consommation mensuelle ne dépasse pas 100 KWh.

Sont applicables à la taxe due sur l'essence super sans plomb, le gasoil normal, le gasoil 50,
le fuel oil et le gaz de pétrole liquéfié en matière de recouvrement, de contrôle, de
constatation des infractions, de sanctions, de contentieux, de prescription et de restitution les
mêmes règles afférentes au droit de consommation.

Sont applicables à la taxe due sur le coke de pétrole en matière de recouvrement, de


contrôle, de constatation des infractions, de sanctions, de contentieux, de prescription et de
restitution les mêmes règles afférentes au droit de douane.

55 Exposé des motifs :


‫طبقا لألحكام الفصل ‪ 118‬من مجلة الديوانة‪ ،‬يمكن لمصالح الديوانة منح بعض األشخاص الذين ينشطون في قطاعات لها خصوصية اقتصادية أو بعض‬
‫أنواع عمليات التوريد أو‬

‫التصدير إجراءات مباسطة للتسريح من الديوانة تتخذ شكل تصاريح أولية تقديرية أو تصاريح مباسطة أو تصاريح إجمالية تتام تسويتها بمقتضى تصريح‬
‫‪ .‬تكميلي يتم تقديمه الحقا‬

‫وقد ناص نفس الفصل على أن بيانات التصاريح األولية تشكل مع بيانات التصاريح التكميلية التابعة لها وثيقة واحدة غير قابلة للتجزئة يبدأ مفعولها عند‬
‫‪ .‬تاريخ تسجيل التصاريح األولية‬

‫وتجدر اإلشارة إلى أنه طبقا للفقرة ‪ 7‬من نفس الفصل ال يتام رفع البضائع وفقا ألحد اإلجراءات المباسطة إال بعد استيفاء الشروط المنصوص عليها بالفصل‬
‫‪ 132‬من مجلة الديوانة أي‬

‫‪ .‬مقابل تع ا هد من المطالبين بالدفع يكون مضمونا قانونا ويلزمهم بدفع فائض مع األصل في أجل خمسة عشر يوما‬

‫وتجدر اإلشارة إلى أن مصالح الديوانة ت ا رخص في بعض األحيان للمتعاملين في رفع بضائعهم بواسطة التصاريح المباسطة دون أن يكون لهم تع ا هد‬
‫بالدفع يكون مضمونا قانونا‪ ،‬وذلك‬

‫خااصة في الحاالت المشار إليها بالفصل ‪ 100‬من مجلة الديوانة والتي تكون فيها عملية التوريد متعلقة ببضائع قابلة لالحتراق أو للفساد أو ببضائع خطرة‬
‫أو ثقيلة أو كبيرة الحجم‪ ،‬حيث‬

‫‪ .‬أن أغلب أنواع هذه البضائع يتطالب الرفع الفوري من الميناء حال وصول السفينة‬

‫وتبعا لذلك‪ ،‬يقترح إضافة فقرة جديدة إلى النقطة ‪ 7‬من الفصل ‪ 118‬ت ا خول لمصالح الديوانة الترخيص للمتعاملين في رفع بضائعهم بعد تأمين مبلغ‬
‫المعاليم واالداءات المستوجبة أو‬

‫‪ .‬ضمانها مع اإلشارة إلى أنه في صورة الضمان‪ ،‬يكون فائض التأخير المشار إليه بالفصل ‪ 130‬فقرة ‪ 3‬من مجلة الديوانة مستوجبا‬

‫‪Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019‬‬

‫‪Cabinet Zahaf & Associés Page 58‬‬

‫‪Sont applicables à la taxe due sur le gaz naturel et l’électricité en matière de recouvrement,‬‬
‫‪de contrôle, de constatation des infractions, de sanctions, de contentieux, de prescription et‬‬
‫‪de restitution les mêmes règles afférentes à la contribution des collectivités locales aux‬‬
‫‪travaux de généralisation de l'électrification et de l'éclairage public et de maintenance créée‬‬
‫‪en vertu de l’article 91 du code de la fiscalité locale promulgué par la loi n° 97-11 du 3 février‬‬
‫‪1997.‬‬

‫‪Article 69‬‬

‫‪Clarification du champ d’application du droit de consommation pour les mélanges odoriférants‬‬


‫‪et suppression dudit droit pour certains produits alimentaires‬‬

‫‪Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018‬‬

‫‪La loi de finances 2018 a élargi la liste des produits soumis au droit de consommation, dont‬‬
‫‪notamment :‬‬

‫‪N° du tarif‬‬

‫‪douanier‬‬

‫‪Désignation des produits‬‬

‫‪Droits de consommation‬‬

‫‪19.05‬‬
Produits de la boulangerie, de la pâtisserie ou de la biscuiterie, même additionnés de cacao,
hosties, cachets vides des types utilisés pour médicaments, pains à cacheter, pâtes séchées
de farine, d'amidon ou de fécule en feuilles et produits similaires

10%

Ex 33.02

Mélanges de substances odoriférantes et mélanges (y compris les solutions alcooliques) à


base d'une ou de plusieurs de ces substances, des types utilisés comme matières de base
pour l'industrie, autres préparations à base de substances odoriférantes, des types utilisés
pour la fabrication de boissons à l’exception des mélanges destinés à l’industrie de parfum

40%

Aux termes de l’article premier de la loi n° 88-62 du 2 juin 1988 et de l’article 2 du décret n°
97-1368 du 24 juillet 1997, sont soumis au droit de consommation les produits repris au
tableau d’imposition audit droit que ces produits soient importés ou fabriqués localement.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Le droit de consommation pour les produits alimentaires du tarif douanier n° 19.05 a été
abrogé. Une clarification du tarif douanier des mélanges odoriférants destinés à l’industrie de
parfum exclut du champ d’application du droit de consommation.

A ce titre la rubrique « Ex 33.02 » a été remplacée par le tarif douanier n° 330210.56

N° du tarif

douanier

Désignation des produits

Droits de consommation

330210

Mélanges de substances odoriférantes et mélanges (y compris les solutions alcooliques) à


base d'une ou de plusieurs de ces substances, des types utilisés comme matières de base
pour l'industrie, autres préparations à base de substances odoriférantes, des types utilisés
pour la fabrication de boissons à l’exception des mélanges destinés à l’industrie de parfum

40%

56 Exposé des motifs :

‫ مراجعة المعلوم‬2018 ‫ المتعلق بقانون المالية لسنة‬2017 ‫ ديسمبر‬18 ‫ المؤرخ في‬2017 ‫ لسنة‬66 ‫ من القانون عدد‬45 ‫تام بمقتضى أحكام الفصل‬
‫على االستهالك وإخضاع مخاليط‬

‫ محضرات‬،‫ من األنواع المستعملة كمواد خام في الصناعة‬،‫مواد عطرية ومخاليط )بما فيها المحاليل الكحولية ( قاعدتها مادة أو أكثر من هذه المواد العطرية‬
‫أخر قاعدتها مواد عطرية‬

‫ وإخضاع المنتجات الواردة بالبند‬% 40 ‫من األنواع المستعملة في صناعة المشروبات باستثناء المخاليط الموجهة لصناعة العطور للمعلوم المذكور بنسبة‬
‫ والمتعلقة‬19 - 05 ‫التعريفي‬

10 ‫ خاصة ببعض أنواع المرطبات والكعك والفطائر للمعلوم المذكور بنسبة‬% .


‫وقد أثار تطبيق هذه األحكام إشكاليات على مستوى تحديد المنتجات الم ا وجهة لصناعة العطور غير المعنية بتوظيف المعلوم على االستهالك خاصة وأان‬
‫هذه المنتجات يمكن استعمالها‬

‫في صناعات أخرى من غير صناعة العطور كالصناعات الغذائية ومواد التنظيف‬.

‫ كما‬.‫ بغاية تفادي تأثير المعلوم على االستهالك على بعض المنتجات االستهالكية‬33.02 ‫وبهدف توضيح مجال تطبيق المعلوم يقترح تنقيح البند التعريفي‬
‫يقترح حذف اإلخضاع للمعلوم‬

‫ باعتبار تأثيرها على تنافسية المتعاملين االقتصاديين المن ا ظمين‬19 - 05 ‫على االستهالك للمنتجات الواردة بالبند التعريفي‬.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 59

Article 70

Permettre exceptionnellement la régularisation de la situation des marchandises détériorées


stockées à l’entrepôt privé par destruction et la réexportation en l’état des intrants importés
sous le régime de perfectionnement actif

Le directeur général des douanes peut sur demande justifiée du bénéficiaire du régime,
autoriser la destruction des produits importés sous ce régime.

L'opération de destruction doit faire perdre aux produits importés ou aux produits
compensateurs leur espèce ou caractéristiques. Elle doit être effectuée en présence des
services des douanes.

Sans préjudice de la législation en vigueur, les déchets résultant de la destruction sont soumis
lors de leur mise à la consommation au paiement des droits et taxes exigibles selon leur
espèce, leur état et leur valeur à la date de leur mise à la consommation.

Le directeur général des douanes peut, suite à une demande justifiée du bénéficiaire du
régime de perfectionnement actif, autoriser, à titre exceptionnel, la réexportation des intrants
importés en l’état.57

Article 71

Simplification des obligations dues par les hôtels touristiques en matière de la taxe de séjour

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

La loi de finances 2018 a créé une taxe due par chaque résident dans les hôtels touristiques,
tels que définis par la législation en vigueur dont l’âge dépasse 12 ans.

Le montant de la taxe est fixé selon la classification des hôtels touristiques comme suit :

- 1 dinar par nuitée passée dans des hôtels touristiques classés 2 étoiles,

- 2 dinars par nuitée passée dans des hôtels touristiques classés 3 étoiles,

- 3 dinars par nuitée passée dans des hôtels touristiques classés 4 ou 5 étoiles.

La taxe payée par chaque résident dans un hôtel touristique ne peut dépasser un plafond
calculé sur la base de 7 nuitées consécutives.

Les hôtels touristiques doivent tenir un registre côté et paraphé par les services fiscaux,
comportant les mentions obligatoires suivantes :
‫‪- nom, prénom, nationalité et âge du résident,‬‬

‫‪- période du séjour aux hôtels touristiques,‬‬

‫‪- nombre de nuitées passées aux hôtels touristiques.‬‬

‫‪57 Exposé des motifs :‬‬

‫لم تتعارض مجلة الديوانة في الفصول من ‪ 179‬إلى ‪ 191‬والمتعلقة باألحكام المن ا ظمة للمستودع الخاص إلمكانية تسوية البضائع المخزنة بالمستودع‬
‫‪ .‬المذكور عبر اإلتالف‬

‫وحيث أنه‪ ،‬والعتبارات عديدة‪ ،‬ال يمكن إعادة تصدير البضائع المخزنة بالمستودع المذكور كما ال يمكن وضعها لالستهالك على حالتها‪ ،‬وبالتالي يتعاذر‬
‫على مستغل المستودع تسويتها‬

‫طبقا للتشريع الجاري به العمل‪ ،‬وحيث أنه بالنسبة لبقية األنظمة التوقيفية واالقتصادية تعاد عملية اإلتالف‬

‫طريقة من طرق التسوية‪ ،‬فإنه يقترح إدراج فصل بمجلة الديوانة يسمح بهذا النوع من التسوية‪ ،‬على أن تكون هذه العملية استثنائية وتستوجب تقديم‬
‫مباررات من قبل مستغل المستودع‬

‫الخاص وتخضع لترخيص من المدير العام للديوانة ال تتم إال بحضور مصالح الديوانة‪ ،‬مع اإلشارة إلى أن الحطام المت ا حصل عليه إثر عملية اإلتالف‬
‫يخضع عند وضعه لالستهالك إلى‬

‫‪.‬دفع المعاليم واالداءات المستوجبة حسب نوعه وحالته وقيمته بتاريخ وضعه لالستهالك‬

‫من جهة أخرى‪ ،‬وطبقا ألحكام الفصلين ‪ 226 223‬من مجلة الديوانة يتعيان إما تحويل المدخالت الم ا وردة تحت نظام التحويل الفاعال والحصول على‬
‫منتوج تعويضي تكون وجهته‬

‫‪.‬التصدير أو الحصول على ترخيص استثنائي في إتالفها‬

‫وباعتبار أن أحكام مجلة الديوانة لم تتعارض إلى إمكانية تصدير المدخالت الم ا وردة على حالتها على غرار ما هو منصوص عليه بالنسبة لبعض األنظمة‬
‫التوقيفية األخرى على غرار‬

‫نظام التحويل للتصدير الكلي ونظام التحويل للتصدير الجزئي‪ ،‬يقترح إضافة فقرة جديدة إلى الفصل ‪ 223‬من مجلة الديوانة ت ا مكن المدير العام للديوانة‬
‫من الترخيص بصفة استثنائية في‬

‫‪ .‬إعادة تصدير المدخالت الم ا وردة على حالتها بناء على مطلب مبرر في الغرض من قبل المنتفع بالنظام‬

‫‪Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019‬‬

‫‪Cabinet Zahaf & Associés Page 60‬‬

‫‪Apport de la loi de finances pour l’année 2019‬‬

‫‪L’état journalier informatisé des résidents comportant les mentions obligatoires ci-dessus‬‬
‫‪mentionnées peut être imprimé et collé sur ledit registre.58‬‬

‫‪Article 72‬‬

‫‪Allègement de la pression fiscale pour les contribuables au titre de la taxe sur les immeubles‬‬
‫‪bâtis‬‬

‫‪Sont entièrement abandonnés au profit des contribuables, les montants dus au titre de la taxe‬‬
‫‪sur les immeubles bâtis et de la contribution au profit du fonds national d’amélioration de‬‬
‫‪l’habitat au titre de l’année 2016 et des années antérieures ainsi que les pénalités de retard et‬‬
‫‪les frais de poursuite y afférents.‬‬

‫‪Le bénéfice desdites dispositions est subordonné au :‬‬

‫‪- paiement de la totalité des taxes exigibles au titre de l’année 2019,‬‬


- paiement de tous les montants exigibles desdites taxes au titre des années 2017 et 2018
dans un délai ne dépassant pas la fin du mois de décembre 2019.

Sont abandonnés au profit des adhérents à la régularisation, les frais de poursuite et les
pénalités de retard relatives aux années 2017 et 2018.

Article 73

Dispositions visant la simplification de la régularisation de la situation des contribuables

1) Sont abandonnés, les pénalités de contrôle59 et les pénalités de retard de recouvrement et


les frais de poursuite relatifs aux créances fiscales revenant à l’État à condition de souscrire
un calendrier de paiement avant le 1er avril 2019 et de payer les montants dûs par tranches
trimestrielles sur une période qui ne peut excéder cinq ans dont la première tranche est payée
avant la date susvisée. Le calendrier de paiement est fixé à l’intérieur de la durée maximale
susvisée par arrêté du ministre des finances selon l’importance des montants.

Les dispositions d’abandon des pénalités et des frais de poursuite s’appliquent aux :

- Créances fiscales constatées dans les écritures des receveurs des finances avant le 1er
janvier 2019,

- Créances fiscales qui ont fait l’objet d’une reconnaissance de dette avant le 1er janvier 2019
ou l’objet d’une notification des résultats de vérification fiscale ou d’une notification d’arrêté
de taxation d’office avant le 1er janvier 2019,

- Créances fiscales exigibles en vertu de jugements prononcés avant le 1er avril 2019 et
relatifs à des arrêtés de taxation d’office notifiés avant le 1er janvier 2019.

Les dispositions de ce paragraphe s’appliquent aux créances constatées au titre de la taxe sur
les établissements à caractère industriel, commercial ou professionnel, à la taxe hôtelière et
au droit de licence.

Les dispositions de ce paragraphe s’appliquent également aux dossiers qui ont fait l’objet
d’avis de vérification fiscale émis avant le 1er janvier 2019 à condition de souscrire un
calendrier de paiement et payer la première tranche avant la fin du mois d’avril 2019.

58 Exposé des motifs :

‫هذا وبهدف تبسيط الواجبات المحمولة على النزل السياحية يقترح تمكينهم باإلضافة إلى مسك الدفتر المذكور من طباعة البيان اليومي للمقيمين والمتضمن‬
‫للتنصيصات الوجوبية المذكورة‬

‫ أعاله الممسوك عن طريق المنظومة المعلوماتية و إلصاقه على الدفتر المرقم و المؤشر عليه من قبل مصالح الجباية‬.

59 A notre avis, les pénalités de contrôles concernent uniquement les pénalités de retard
visées aux articles 81 et 82 du Code des Droits et Procédures Fiscaux.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 61

2) Sont abandonnés, 50% du montant des amendes et condamnations pécuniaires restant dû


à la date du 31 décembre 2018 pour chaque amende ainsi que les frais de poursuite y
afférents à condition de souscrire un calendrier de paiement avant le 1er avril 2019 et de
payer les montants dûs par tranches trimestrielles sur une période qui ne peut excéder cinq
ans dont la première tranche est payée avant la date susvisée.
Les procédures d’abandon prévues par le présent paragraphe sont applicables aux :

- amendes et condamnations pécuniaires constatées dans les écritures des receveurs des
finances avant le 1er janvier 2019,

- amendes et condamnations pécuniaires objet d’un jugement prononcé avant le 1er janvier
2019,

- pénalités relatives aux infractions fiscales administratives constatées dans les écritures des
receveurs des finances avant le 1er janvier 2019.

Les procédures d’abandon prévues par le présent paragraphe ne sont pas applicables aux
amendes et condamnations pécuniaires relatives aux chèques sans provision.

3) Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 et 2 précités, peut être accordée la


prorogation des calendriers de paiement sans excéder la période maximale fixée à cet effet,
et ce, au vu d’une demande motivée du débiteur adressée au receveur des finances
compétent.

Sont suspendues les procédures de poursuites pour chaque débiteur qui s’engage à payer les
tranches exigibles à leurs échéances. Le non paiement d’une tranche échue entraine la reprise
des poursuites légales en vue de son recouvrement. Sur chaque tranche non payée au titre
des créances fiscales revenant à l’État ainsi que les créances revenant aux collectivités locales
dans les délais fixés, est applicable une pénalité de retard au taux de 0,5% par mois ou
fraction de mois, calculée à partir de l’expiration du délai de paiement.

Ne sont plus éligibles au bénéfice des dispositions des paragraphes 1 et 2 les montants non
payés dans un délai de 60 jours de l’expiration du délai de paiement de la dernière tranche
fixé par le calendrier de paiement ; les montants non payés restent exigibles en principal et
pénalités sans aucune déduction.

Nonobstant le calendrier prévu aux paragraphes précédents, la restitution des sommes


perçues en trop et qui ont fait l’objet de décisions de restitution s'effectue après déduction des
créances fiscales constatées dans les écritures du receveur des finances à la charge de la
personne ayant demandé la restitution ou de son ayant cause, même si ces créances sont
encore partiellement ou totalement litigieuses.

4) Est accordé, un abattement sur le montant des amendes douanières objet de procès-
verbaux ou de jugements prononcés en matière douanière avant le 1er janvier 2019 à
condition de payer la totalité du montant des droits et taxes et le reste des amendes avant le
1er janvier 2020 ou souscrire un calendrier de paiement avant le 1er juillet 2019 et payer les
montants dûs par tranches trimestrielles sur une période qui ne peut excéder cinq ans dont la
première tranche est payée lors de la souscription du calendrier.

L’abattement s’applique comme suit :

- 90% du montant des amendes n’excédant pas 1 million de Dinars.

- 95% du montant des amendes excédant 1 million de Dinars.

5) Les contribuables peuvent déposer leurs déclarations non déposées et présenter à


l’enregistrement les contrats et les actes échus et non prescrits avant 31 octobre 2018 et
bénéficier de l’abandon des pénalités administratives prévues par les articles 81,82 et 85 du
CDPF à condition de les déposer dans un délai qui ne peut excéder le 30 avril 2019 et payer le
principal de l’impôt dû lors du dépôt ou de l’enregistrement.
Les dispositions de ce paragraphe s’appliquent aux déclarations rectificatives.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 62

6) L’application des procédures d’abandon prévues par les paragraphes précédents ne peut
pas entrainer la restitution de montants au profit du débiteur ou la révision de l’inscription
comptable des montants payés à l’exception des cas ayant fait l’objet d’un jugement définitif.

Article 74

Régularisation de la situation des radios régionales spécialisées envers l’Office National de la


Télédiffusion

L’Office National de la Télédiffusion abandonne 75% des créances dues jusqu’au 31 décembre
2017 par les établissements classés en tant que radios régionales, radios spécialisées et
radios associatives par la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle et
qui respectent toutes les dispositions de ce classement.

La liste de ces établissements est fixée par un arrêté conjoint du ministre chargé des finances
et de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle.

Nonobstant les dispositions de la législation fiscale en vigueur, ces dispositions n’ont pas de
conséquences fiscales au titre de l'impôt sur les sociétés.

Article 75

Mesure au profit des particuliers ayant obtenu des crédits de l’habitat

La réduction par les banques de la marge d’intérêt contractuelle appliquée aux crédits pour le
financement de l’habitat accordés aux particuliers avant le 1er janvier 2019, n’a pas de
conséquences fiscales au titre de l'impôt sur les sociétés au niveau des banques concernées.

Lesdites dispositions s'appliquent aux intérêts des crédits susvisés échus à partir du 1er
janvier 2019 sans entraîner la restitution des montants payés avant ladite date.

Article 76

Instauration de la possibilité de proroger à titre exceptionnel les délais de régularisation de la


situation des marchandises importées sous le régime de perfectionnement actif

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Les services des douanes fixent le délai dans lequel les produits compensateurs doivent être
exportés ou réexportés ou avoir reçu une autre destination douanière admise pour ces
produits. Ce délai est déterminé compte tenu de la durée nécessaire pour la réalisation des
opérations de perfectionnement et pour la livraison des produits compensateurs.

Le délai court à partir de la date d'enregistrement de la déclaration de mise sous le régime du


perfectionnement actif des marchandises importées.

Les services des douanes peuvent proroger ce délai sur demande, justifiée, du bénéficiaire. Ce
délai ne pourra dépasser deux ans.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019


Le directeur général des douanes peut, sur demande justifiée du bénéficiaire, proroger, à titre
exceptionnel, ce délai pour des périodes supplémentaires.

Chaque période de prorogation après l’écoulement du délai de deux ans est soumise au
paiement de l’intérêt de retard de 6% calculé sur les droits et taxes exigibles en tenant
compte de la valeur des intrants importés à la date de mise sous le régime de
perfectionnement actif.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 63

Article 77

Mention de l’apposition de la co-signature de l’exploitant du magasin et aire de dédouanement


sur la déclaration en détail des marchandises dans lequel sont déposées lors de leur
déclaration par le destinataire réel

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

L'admission des marchandises dans les magasins et aires de dédouanement est subordonnée
au dépôt par l'exploitant d'une déclaration sommaire ou d'un document en tenant lieu.

Cette admission a pour effet de placer les marchandises sous la responsabilité de l'exploitant
vis-à-vis de l'administration des douanes.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Dans le cas où la déclaration en détail des marchandises déposées aux magasins et aires de
dédouanement est établie par le destinataire réel, la co-signature de l’exploitant doit être
ajoutée sur la même déclaration en détail.

L’exploitant est considéré dans ce cas responsable solidairement avec le destinataire réel de
l’exactitude et la véracité des éléments de la déclaration en détail en ce qui concerne la
dénomination commerciale, les quantités, le poids et le nombre des colis des marchandises.

Article 78

Clarification du champ d’application de la taxe due à l’exportation des huiles alimentaires


usagées et la réduction de son tarif

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

La loi de finances 2018 a institué au profit de la caisse générale de compensation une taxe à
l’exportation des huiles alimentaires usagées relevant des numéros 151800950 et 151800990
du tarif douanier d’un montant de 1 000 dinars par tonne.

Sont applicables à ladite taxe les mêmes règles afférentes aux droits de douane en matière de
recouvrement, de contrôle, de constatation des infractions, de sanctions, de contentieux, de
prescription et de restitution.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Ne sont pas soumises à cette taxe les opérations de vente des huiles alimentaires usagées
aux sociétés totalement exportatrices autorisées à la valorisation des huiles alimentaires et
leur transformation en biocarburant.
Le montant de la taxe à l’exportation des huiles alimentaires usagées a été réduit à 700
dinars par tonne.

Article 79

Clarification de la fiscalité du secteur de la promotion immobilière

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Les opérations de vente des immeubles bâtis à usage exclusif d’habitation, réalisées par les
promoteurs immobiliers agréés, ainsi que leurs dépendances y compris les parkings collectifs
attenant à ces immeubles, au profit des personnes physiques ou au profit des promoteurs
immobiliers publics sont soumises à la TVA au taux de :

- 13% à compter du 1er janvier 2018 jusqu’au 31 décembre 2019,

- 19% à compter du 1er janvier 2020.

Demeurent exonérés de la TVA, les contrats de vente ou de promesse de vente ayant acquis
une date certaine et des contrats avant le 1er janvier 2018.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 64

Les ventes par les promoteurs immobiliers des logements sociaux ainsi que leurs
dépendances y compris les parkings collectifs attenant à ces immeubles, financés dans le
cadre des interventions du fonds de promotion du logement pour les salariés et acquis auprès
des promoteurs immobiliers tels que définis par la législation en vigueur demeurent exonérées
de la TVA.

Ainsi, et dans le cas du changement d’affectation des locaux destinés à l’habitation,


l’acquéreur doit payer la TVA due au titre de l’opération d’acquisition desdits locaux qui ont
été affectés à d’autres usages et qui ont bénéficié de l’exonération de la TVA ou soumis au
taux de 13% majorée des pénalités de retard exigibles conformément à la législation fiscale
en vigueur.

Sachant que les ventes des immeubles bâtis à usage exclusif d’habitation réalisées par les
promoteurs immobiliers non agréés conformément à la législation en vigueur demeurent
soumises à la TVA au taux de 19%.

Selon la doctrine administrative, les promoteurs immobiliers agréés ne sont pas considérés
des nouveaux assujettis et ils ne peuvent pas bénéficier, par conséquent, du droit de
déduction du crédit de départ. (Note commune 22/2018)

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

L’application du taux de la TVA de 19% a été reportée au 1er janvier 2021. Ainsi, les
opérations de vente des immeubles bâtis à usage exclusif d’habitation, réalisées par les
promoteurs immobiliers agréés courant l’année 2020 sont soumises à la TVA au taux de 13%.

L’injustice du refus du droit de déduction de la TVA grevant le stock de travaux en cours et


d’immeubles à usage exclusif d’habitation fin 2017 a été régularisée dans la présente loi de
finances. A ce titre, les promoteurs immobiliers agréés bénéficient du droit de déduction de la
TVA ayant grevé leurs stocks détenus à la date du 31 décembre 2017 sans que cette
déduction n’entraine la demande de restitution du crédit de la taxe qui n’a pas pu être imputé.
Pour bénéficier du crédit de départ de la TVA, les promoteurs immobiliers agréés sont tenus
de déposer un inventaire de stocks et un état de la taxe y afférentes, auprès du service fiscal
compétent dans un délai ne dépassant pas le 31 mars 2019.

Article 80

L’exonération du droit de consommation pour les motocycles d’une cylindrée n’excédant pas
125 cm 3

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

La loi de finances 2018 a augmenté les taux de droit de consommation, notamment pour les
motocycles.

N° du tarif

douanier

Désignation des produits

Droits de consommation

Ex 87.11

Motocycles et cycles équipés d'un moteur auxiliaire à l'exception des triporteurs :

* d'une cylindrée excédant 50cm3 et n’excédant pas 125 cm3

30%

* d'une cylindrée excédant 125cm3

100%

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Les motocycles et cycles équipés d'un moteur auxiliaire à l'exception des triporteurs d'une
cylindrée excédant 50cm3 et n’excédant pas 125 cm3 sont exonérés du droit de
consommation.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 65

Article 81

Augmentation des droits de douane pour les motocycles (y compris les cyclomoteurs) et
cycles équipés d'un moteur auxiliaire

Application d’un droit de douane de 30% dus sur les motocycles (y compris les cyclomoteurs)
et cycles équipés d'un moteur auxiliaire relevant du numéro du tarif Ex 87.11 comme suit :

Numéro du Tarif douanier

Désignation

Droits de consommation

871120100
Motocycles du type scooter, avec moteur auxiliaire à piston alternatif, d'une cylindrée
excédant 50 cm3 mais n'excédant pas 125 cm3.

30%

871120929

Autres motocycles avec moteur auxiliaire à piston alternatif, d'une cylindrée excédant 50 cm3
mais n'excédant pas 125 cm3.

30%

871120989

Autres motocycles avec moteur auxiliaire à piston alternatif, d'une cylindrée excédant 125
cm3 mais n'excédant pas 250 cm3

30%

871130109

Autres motocycles avec moteur auxiliaire à piston alternatif, d'une cylindrée excédant 250
cm3 mais n'excédant pas 380 cm3

30%

871130909

Autres motocycles avec moteur auxiliaire à piston alternatif, d'une cylindrée excédant 380
cm3 mais n'excédant pas 500 cm3

30%

871140009

Autres motocycles avec moteur auxiliaire à piston alternatif, d'une cylindrée excédant 500
cm3 mais n'excédant pas 800 cm3

30%

871150000

Autres motocycles avec moteur auxiliaire à piston alternatif, d'une cylindrée excédant 800
cm3

30%

871190003

Autres motocycles (y compris les cyclomoteurs) et cycles avec moteur auxiliaire, autre
qu’électrique et autre qu’à piston alternatif, d'une cylindrée excédant 50 cm3

30%

Lesdites dispositions ne s’appliquent pas sur les marchandises à l’importation :

- dont les titres de transport, établis avant l'entrée en vigueur de la présente loi, justifient
leur expédition directe à destination du territoire douanier tunisien,
- et qui sont déclarées pour la mise à la consommation directe sans avoir été mises sous le
régime des entrepôts ou des zones franches.

Article 82

Régularisation de la situation des prestataires de services dans le secteur de commissionnaire


en douane

Il est autorisé à titre exceptionnel d’exercer la profession de commissionnaire en douane par


les personnes physiques ou morales qui remplissent les conditions suivantes réunies :

- la personne physique ou le gérant de la société doit être titulaire, au minimum, du certificat


de baccalauréat,

- la personne physique ou la société doit justifier l’exercice de l’activité de prestation de


services dans le domaine de commissionnaire en douane pour une période continue d’au
moins 5 ans à la date du 1er janvier 2019,

- recrutement d’une personne au moins titulaire d’une licence ou d’un diplôme équivalent
dans les spécialités fixées par arrêté du ministre des finances,

- la situation fiscale, douanière et envers les caisses sociaux doit être intacte et régularisée,

- réussir un cycle de formation en matière douanière d'une durée de 3 mois au moins,

- le dépôt d’une demande auprès de la direction générale des douanes dans un délai ne
dépassant pas le 31 mars 2019.

Les modalités d’application sont fixées par arrêté du ministre des finances.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 66

Article 83

Insertion des ouvrages en métaux précieux non poinçonnés dans le circuit économique

Les personnes habilitées en vertu de la législation en vigueur à collecter les ouvrages en


métaux précieux destinés à la casse peuvent procéder à la collecte des ouvrages en or et en
platine ne portant pas l’empreinte du poinçon légal pour les présenter à la casse et ce, jusqu’
au 31 décembre 2019.

Dans ce cas, le droit de garantie sur les ouvrages en métaux précieux est fixé à un dinar par
gramme d’or fin ou de platine restitué par le laboratoire central d’analyses et d’essais ou par
l’organisme habilité à effectuer la fonte et l’affinage des ouvrages en métaux précieux.

Article 84

Mesures concernant les véhicules automobiles et les motocycles bénéficiant du régime de la


franchise totale des droits et taxes dus accordé au titre du retour définitif des tunisiens
résidents à l’étranger

L’utilisation du véhicule automobile ou du motocycle qui ont bénéficié du régime de franchise


totale des droits et taxes exigibles au titre du retour définitif des tunisiens résidents à
l’étranger, par une autre personne non autorisée et en absence du propriétaire ou de son
conjoint, est considérée comme un délit douanier passible des sanctions prévues par le Code
des douanes.

Les services des douanes peuvent autoriser à titre exceptionnel et personnel aux parents du
bénéficiaire, son conjoint, ses fils ou ses frères pour l’utilisation de ce véhicule ou motocycle.

Article 85

Dispositions visant l’exonération et l’échelonnement des dettes des locataires de domaines


agricoles

Les techniciens sortants des établissements de formation agricole, les jeunes agriculteurs, les
ex-coopérateurs des coopératives agricoles dissoutes et ses ouvriers permanents ou ceux des
fermes domaniales restructurées, locataires de domaines agricoles bénéficient de :

1. L’exonération des loyers au titre des années sinistrées qui précèdent la publication de cette
loi, et ce sous réserve de présentation d’un certificat de sinistre octroyé par les commissariats
de développement agricole.

2. L’exonération des loyers exigibles au titre les saisons agricoles 2010-2011, 2011-2012 et
2012-2013.

3. L’abandon des pénalités de retard exigibles sur les loyers restant dûs à condition de
souscrire un calendrier de paiement de ces loyers avec le receveur des finances avant le 31
décembre 2019 sur une période qui n’excède pas 5 ans sans dépasser la date d’expiration du
contrat, et ce sur présentation d’une demande écrite et le paiement de 10% du montant dû
avant 31 décembre 2019.

L’application des dispositions de cet article ne peut entrainer la restitution de montants au


profit du débiteur ou la révision de l’inscription comptable des montants payés.

Article 86

L’exonération des journaux électroniques de la taxe sur la valeur ajoutée

Est exonérée de la TVA la vente de journaux électroniques à l’exception des opérations de


publicité.

Article 87

Article 88

Mesures pour le traitement du déficit des caisses sociales

Les transactions des banques, des compagnies d’assurance, des sociétés exerçant dans le
secteur des télécommunications et des sociétés exerçant dans le secteur du pétrole et des
hydrocarbures, sont soumises à une contribution exceptionnelle de 1% des transactions
déclarées au profit des caisses sociales, à partir du 1er janvier 2020 et des années suivantes.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

Cabinet Zahaf & Associés Page 67

Les modalités et les critères de répartition de ces ressources sont fixés par un décret
gouvernemental.
Commentaire Cette nouvelle mesure proposée par les députés a été adoptée sans étude
d’impact sur l’économie tunisienne. Il est fort probable que cette disposition soit abrogée ou
modifiée dans la prochaine loi de finances.

Article 89

Report de l'application du taux de 35% pour certaines sociétés

Législation fiscale en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018

Le taux d’impôt sur les sociétés est relevé à 35% pour :

- les grandes surfaces commerciales prévues au code de l'aménagement du territoire et de


l'urbanisme tel que modifié et complété par les textes subséquents et notamment par la loi n°
2003-78 du 29 décembre 2003,

- les concessionnaires automobiles,

- les franchisés d'une marque ou d'une enseigne commerciale étrangère prévus par la loi n°
2009-69 du 12 août 2009 relative au commerce de distribution à l'exception des entreprises
dont le taux d'intégration est égal ou supérieur à 30%.

Cette mesure s’applique pour les bénéfices réalisés à partir du 1er janvier 2019.

Apport de la loi de finances pour l’année 2019

Le relèvement du taux d’impôt sur les sociétés de 25% à 35% pour les grandes surfaces
commerciales est reporté aux bénéfices réalisés à partir du 1er janvier 2020.

Article 90

Date d’application de la loi de finances pour l’année 2019

Sous réserve des dispositions contraires prévues par la présente loi, les dispositions de la
présente loi s’appliquent à compter du 1er janvier 2019.

Présentation de loi de finances pour la gestion de l’année 2019

A propos

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d’exper Société d’exper Société d’exper Société d’exper Société d’exper tise comptable tise
comptabletise comptable tise comptable tise comptable tise comptable tise comptable

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