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Introduction :

S'il existe bien une fracture économique entre le Nord et le Sud, entre les zones tempérées et
les autres régions, l'entité constituée par le Tiers Monde est aujourd'hui divisée en plusieurs
pôles aux situations économiques divergentes. Il n'est pas possible aujourd'hui de présenter un
tableau unifié de ces économies, tant leurs évolutions ont été diverses depuis le début des
années 1970, Le commerce Nord -sud signifie que les pays dominants contrôlent l'essentiel des
importations et des exportations du pays dominé, alors qu'en sens inverse les importations et
les exportations du pays dominant ne sont que très faiblement orientées vers le pays dominé,
ainsi que le commerce sud-sud est aujourd’hui une multitude de relations politiques,
économiques , techniques, sociales et culturelles entre pays en développements, alors qu’elles
étaient avant idéologiques jusqu’à la fin de la guerre froide. La question qui se pose :Le
commerce Sud – Sud constitue-t-elle une l’alternative au commerce Nord – Sud ?

1-Les échanges nord-sud :


Depuis les années soixante, et plus précisément depuis la naissance en 1964 de la Conférence
des Nations - Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), le commerce
international est devenu le prisme le plus couramment utilisé pour l'analyse des relations
économiques de domination entre pays développés et pays en voie de développement.
Il faut noter que cette domination ne s'exerce pas seulement d'une manière bilatérale, mais sur
un plan plus général par l'intermédiaire de marchés des principales matières premières.
En fait, cette domination commerciale repose sur des éléments divers :
·La présence d'entreprises ou succursales de firmes créées par le pays dominant et qui
· Les investissements publics ou privés conduisent à l'implantation
d'une certaine technologie, et d'un certain type de matériel qui créent une subordination
ultérieure pour l'achat d'équipements en vue de l'extension, de la réparation ou de la
transformation des installations . Ce modèle sert à expliquer les échanges nord-sud du coup
que les pays du sud sont très peuplés et dotés d’une main d’œuvre abondante ,alors que les
pays du nord sont riches du capital. Cependant Leontief dans son paradoxe avance que le
modèle d’h-o-s n’est plus valide en raison que les États Unis exporte des bien intensifs au travail
malgré lesqu’elles font partie des pays du nord.

2-Les échanges sud-sud :


Les relations Sud-Sud s’intensifient et font également l’objet d’une institutionnalisation
progressive à travers des mécanismes de coopération multilatérale, notamment dans le cadre
de l’Organisation des Nations unies. Les relations internationales à la sortie de la Seconde
Guerre mondiale et au cours de la guerre froide à partir de 1947 sont dominées par des
tensions est-ouest, entre deux blocs rivaux véhiculant des idéologies rivales et dont l’objectif
est d’étendre leur sphè re d’influence au-delà de leur sphè re régionale pré-acquise. Cette quête
d’influence, et notamment d’alliés, s’étend progressivement vers les pays en développement
d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine qui, pour beaucoup, connaissent une indépendance
politique toute récente ou sont en transition d’affranchissement du joug colonial.
Aujourd’hui. Les relations entre pays en développement connaissent de nouvelles dynamiques
économiques, notamment commerciales, à partir de la crise financiè re de 2008 et de la
contraction des économies des pays développés qui s’en suit. Alors que les exportations Sud-
Sud ne comptent que pour 12 % des exportations totales et n’augmentent qu’à un rythme de
8% annuel en 1995, elles connaissent un bond à partir de 2010, comptant pour 23 % des
exportations mondiales et augmentant désormais à un rythme de 30 % par an. (CNUCED, 2012).
Bien que les flux commerciaux Sud-Sud aient également été affectés par la crise financiè re
notamment à partir de 2009, elles retrouvent plus rapidement leur rythme initial et avancent plus
rapidement que les flux d’échanges Nord-Sud. Pour un commerce Sud–sud plus efficace, et prometteur,
il faut :
- éviter d’ériger de nouvelles barrières tarifaires et alléger celles qui sont déjà existantes
- initier et/ou mettre en oeuvre les politiques sectorielles (exemple des politiques de
concurrence et d’investissement dans la CEDEAO)
- renforcer les règles de la coopération Sud-Sud qui ne doivent en aucun cas être calquées sur
les modèles existants
- laisser aux pays une marge de manoeuvre les permettant d’intégrer leurs objectifs de
développement dans tout accord
- renforcer de la capacité productive des économies africaines qui doivent se diversifier grâce à
de meilleures capacités institutionnelles, humaines et technologiques, en particulier dans le
domaine des énergies renouvelables et de l’agriculture
- créer ou renforcer les infrastructures physiques et la connectivité.

Les relations commerciales entre le Nord et le Sud n’ont pas toujours donné les résultats
attendus. Surtout pour la partie Sud. C’est ce qui favorise certainement la recomposition des
relations commerciales internationales. La nouvelle géographie commerciale qui présente les
schémas suivants : Commerce Nord – Nord, Commerce Nord – Sud, et commerce Sud – Sud. Le
premier schéma ne nous intéresse pas en l’espèce. Les deux schémas suivants présentent des
inter relations. Dès lors on se pose la question de savoir est ce que c’est parce que le commerce
Nord – Sud n’est pas efficace que le celui sud – sud se dynamise ?

A cette interrogation on pourrait être tenté de répondre par l’affirmative. Et cela parce que
depuis longtemps les relations nord – sud n’ont fait qu’augmenter la dépendance de ces
derniers aux premiers. Si on prend en exemple les relations UE – ACP, l’on se rend compte que
depuis les premiers accords signés, jusqu’aux derniers, aucun des objectifs fixés n’a été atteint.
Cela donne justement des raisons de croire que commercer avec des pays qui sont dans la
même « catégorie » pourrait être plus bénéfique ; même si, il faut le dire il y’a des différences
fondamentales de niveaux dans le Sud. Mais toujours est-il que les pays du sud partagent les
mêmes défis.
Cependant, la croissance notée dans le Sud est pour la plupart due par les investissements des
firmes multinationales: Dix pays représentent à eux seuls 84 % des exportations et 78 % des
importations Sud-Sud. Il ne faut donc pas tomber dans les « illusions politiques du commerce
sud – sud pour reprendre les termes de Christian Chavagneux
C’est donc dire que même si le commerce Sud - sud progresse à grande vitesse, il n’en reste pas
moins que le commerce Nord – Sud reste de loin le plus important.
Mais il est certain que les échanges sud–sud constituent une occasion de renforcer l’intégration
régionale. Certains avaient émis l’inquiétude que ce nouveau commerce puisse entraîner un
détournement de commerce. Mais une telle inquiétude ne saurait prospérer parce que le
commerce nord sud reste important

Il est clair aujourd’hui que ce « nouveau Sud » est un Sud plus fort, qui ne peut être ignoré ni
sur le plan politique ni sur le plan économique. Il faut forcément compter avec lui pour le
nouvel ordre commercial mondial.

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