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Document 3
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S'il existe bien une fracture économique entre le Nord et le Sud, entre les zones tempérées et
les autres régions, l'entité constituée par le Tiers Monde est aujourd'hui divisée en plusieurs
pôles aux situations économiques divergentes. Il n'est pas possible aujourd'hui de présenter un
tableau unifié de ces économies, tant leurs évolutions ont été diverses depuis le début des
années 1970, Le commerce Nord -sud signifie que les pays dominants contrôlent l'essentiel des
importations et des exportations du pays dominé, alors qu'en sens inverse les importations et
les exportations du pays dominant ne sont que très faiblement orientées vers le pays dominé,
ainsi que le commerce sud-sud est aujourd’hui une multitude de relations politiques,
économiques , techniques, sociales et culturelles entre pays en développements, alors qu’elles
étaient avant idéologiques jusqu’à la fin de la guerre froide. La question qui se pose :Le
commerce Sud – Sud constitue-t-elle une l’alternative au commerce Nord – Sud ?
Les relations commerciales entre le Nord et le Sud n’ont pas toujours donné les résultats
attendus. Surtout pour la partie Sud. C’est ce qui favorise certainement la recomposition des
relations commerciales internationales. La nouvelle géographie commerciale qui présente les
schémas suivants : Commerce Nord – Nord, Commerce Nord – Sud, et commerce Sud – Sud. Le
premier schéma ne nous intéresse pas en l’espèce. Les deux schémas suivants présentent des
inter relations. Dès lors on se pose la question de savoir est ce que c’est parce que le commerce
Nord – Sud n’est pas efficace que le celui sud – sud se dynamise ?
A cette interrogation on pourrait être tenté de répondre par l’affirmative. Et cela parce que
depuis longtemps les relations nord – sud n’ont fait qu’augmenter la dépendance de ces
derniers aux premiers. Si on prend en exemple les relations UE – ACP, l’on se rend compte que
depuis les premiers accords signés, jusqu’aux derniers, aucun des objectifs fixés n’a été atteint.
Cela donne justement des raisons de croire que commercer avec des pays qui sont dans la
même « catégorie » pourrait être plus bénéfique ; même si, il faut le dire il y’a des différences
fondamentales de niveaux dans le Sud. Mais toujours est-il que les pays du sud partagent les
mêmes défis.
Cependant, la croissance notée dans le Sud est pour la plupart due par les investissements des
firmes multinationales: Dix pays représentent à eux seuls 84 % des exportations et 78 % des
importations Sud-Sud. Il ne faut donc pas tomber dans les « illusions politiques du commerce
sud – sud pour reprendre les termes de Christian Chavagneux
C’est donc dire que même si le commerce Sud - sud progresse à grande vitesse, il n’en reste pas
moins que le commerce Nord – Sud reste de loin le plus important.
Mais il est certain que les échanges sud–sud constituent une occasion de renforcer l’intégration
régionale. Certains avaient émis l’inquiétude que ce nouveau commerce puisse entraîner un
détournement de commerce. Mais une telle inquiétude ne saurait prospérer parce que le
commerce nord sud reste important
Il est clair aujourd’hui que ce « nouveau Sud » est un Sud plus fort, qui ne peut être ignoré ni
sur le plan politique ni sur le plan économique. Il faut forcément compter avec lui pour le
nouvel ordre commercial mondial.