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II Définitions........................................................................................................................................9
II.4 Unités.......................................................................................................................................12
III.3.3 Application au calcul des écoulements dans les conduites en régime laminaire : Loi
de Poiseuille................................................................................................................................23
2
IV.3 Similitude totale.................................................................................................................... 28
IV.5.2 Déplacement d'une sphère dans un fluide sous l'action d'une force........................ 33
3
Présentation
Le contenu du cours
1. Intérêt de l’étude des transferts
2. Définition
- Mode de transferts
- Régime transitoire et stationnaire
- Grandeurs extensives et intensives – Bilans
- Unités (unités primaires, règles d’écriture, analyse dimensionnelle)
4
3. Transfert par conduction
- Transfert de chaleur : Loi de Fourier
- Transfert de matière : Loi de Fick
- Transfert de quantité de mouvement : Loi de Newton
5. Exercices
- Paroi d’échange de chaleur
- Viscosimétrie
- Chauffage du lait par tube à passage de courant
● Un forum
● Un chat
● L’accès au cours
5
● Un glossaire accessible par le bouton « Glossaire » reprenant les termes essentiels
du cours,
L'encadrement
Durant toute la durée du module, un tuteur sera disponible pour vous guider dans votre
parcours d’apprentissage. Ce tuteur peut vous aider à résoudre des problèmes relatifs aux
cours, clarifier un point de méthodologie, effectuer avec vous un suivi individuel de vos
activités. Il prend également en charge l’animation du forum ainsi que les corrections et
l’évaluation de vos travaux.
Les crédits
Auteur :
Romain JEANTET, Enseignant chercheur en génie des procédés et technologie laitière,
Agrocampus Ouest.
Scénarisation :
Equipe des auteurs du module,
Equipe d’Ingénierie du CIRM-Université de Rennes 1.
Production :
Equipe de production du CIRM – Université de Rennes 1.
6
I INTRODUCTION : DE L'INTÉRÊT DE L'ÉTUDE DES TRANSFERTS
EXEMPLE
Ces redondances peuvent être limitées dans une deuxième approche, qui consiste à étudier
ces différentes transformations par opérations élémentaires (dites encore opérations
unitaires), telles que la filtration, la centrifugation, la pasteurisation ou le séchage.
Cependant, cette approche peut également être rationalisée, car ces opérations unitaires
sont fondamentalement liées à trois types d'échanges (qualifiés encore de transferts)
résultant de l'écart d'une grandeur physique (température, concentration ou vitesse) entre
deux endroits du système considéré : transferts de chaleur (déplacement d'énergie
thermique d'un point chaud vers un point froid), transferts de matière (déplacement de
matière d'un point concentré vers un point dilué) et transferts de quantité de mouvement
(déplacement de quantité de mouvement d'un point animé d'une vitesse donnée vers un
point animé d'une vitesse inférieure).
7
EXEMPLE
Cependant, les transferts sont souvent couplés et interdépendants : par exemple, dans une
opération de séchage, le transfert de chaleur est à l'origine du transfert de matière du
produit concerné vers son environnement.
Il apparaît donc comme essentiel d'aborder le génie des procédés par une étude préalable
de ces transferts, qui seront appliqués aux différentes opérations unitaires. Ces mêmes
opérations unitaires, enchaînées, constitueront les processus de fabrication des aliments.
8
II DÉFINITIONS
● Par conduction (dits encore par diffusion) 1 : dans ce cas, la matrice dans laquelle
se fait le transfert peut être considérée comme immobile dans la direction de
celui-ci.
EXEMPLE
Le transfert de chaleur dans un solide est de facto de type conductif, dans la mesure où la
matrice n'autorise aucun déplacement relatif d'élément de matière. Dans un liquide, un
transfert peut être de type conductif si l'énergie est transférée par agitation moléculaire, à
l'exclusion de tout déplacement d'éléments liquides dans la direction du transfert ;
● Par convection 2 : dans ce cas, le transfert est assuré par le déplacement d'une
partie de la matrice qui transporte une quantité de chaleur, de matière ou de
quantité de mouvement d'un point à un autre.
EXEMPLE
Le chauffage central est de type convectif à deux plans : la chaleur produite par la chaudière
est transportée vers les radiateurs par la circulation forcée de l'eau dans les conduites, et des
radiateurs vers le local par déplacement convectif d'air ;
9
● Par rayonnement 3 : ce type de transfert, qui est spécifique aux transferts de
chaleur, se fait par propagation d'une onde électromagnétique et ne nécessite pas
de support matériel.
EXEMPLE
IMPORTANT
Ces trois modes de transfert peuvent coexister. Le rayonnement peut être considéré comme
dominant dans les cas de très hautes températures, car il est proportionnel à la puissance 4
de la température absolue. Cependant, dans la majorité des cas en industrie alimentaire, les
températures mises en oeuvre (entre -20 °C et +150 °C) sont faibles et le rayonnement peut
être négligé par rapport aux deux autres modes de transfert ; seuls ceux-ci retiendront donc
notre attention dans ce module.
En général, dans un système, les grandeurs physiques varient d'un point à un autre et, en
un point donné, varient au cours du temps. Ce système est en régime non stationnaire
(encore appelé régime transitoire).
Cependant, si le milieu extérieur au système est invariant, le système tend, au bout d'un
temps variable qui le caractérise, vers un état d'équilibre tel qu'en tout point les grandeurs
physiques deviennent invariantes dans le temps. Un tel système a alors atteint un régime
stationnaire (encore appelé régime permanent). Si G désigne une grandeur physique
quelconque en un point du système, le régime stationnaire est caractérisé par :
10
IMPORTANT
Le régime stationnaire n'exclue pas que la grandeur G varie d'un point à un autre du
système considéré, c'est à dire qu'il existe des variations de G en fonction de la position
(encore appelées gradient de G).
Les systèmes physiques échangent de l'extensité en tendant vers l'égalité de leur potentiel.
Ainsi, dans une tasse de café où l'on jette un sucre, le facteur de potentialité est la
concentration en sucre, nulle dans le café et très forte dans le morceau de sucre au départ.
Le système [café + morceau de sucre] va tendre vers un état où la concentration en sucre
sera égale en tous points par migration du sucre des zones les plus concentrées vers les
zones les moins concentrées, et de l'eau des zones les moins concentrées vers les zones les
plus concentrées. Un tel système sera alors qualifié d'homopotentiel.
IMPORTANT
Une démarche souvent fructueuse dans l'étude des procédés réside dans l'écriture et la
résolution d'équations de bilans qui par définition ont trait aux grandeurs extensives pour
un système clairement délimité. L'écriture générale d'un bilan d'extensité pour une durée
considérée est la suivante :
11
où E désigne la quantité d'extensité.
II.4 UNITÉS
Cette norme met en oeuvre sept unités primaires pour la mesure des longueurs (m), des
masses (kg), des températures (K), du temps (s), des intensités de courant (A), des intensités
lumineuses (cd) et des quantités de matière élémentaire (mol). Il est indispensable de se
conformer aux règles d'écriture des unités définies dans cette norme :
Cas particulier des unités de concentration : compte tenu de la multiplicité des référentiels
possibles, il est impératif d'être précis : % massique et kg.kg-1, % molaire (fraction), kg.m-3,
etc.
IMPORTANT
Des unités primaires découlent les dimensions d'un ensemble de grandeurs dérivées, dont
par exemple la vitesse (m.s-1), la force (N ; kg.m.s-2), la puissance (W ; J.s-1) ou encore la
pression (Pa ; N.m-2). Même si certaines unités hors système sont encore utilisées, voire
tolérées (kilowattheure kWh, minute min, etc.), il faut s'astreindre à rester dans le cadre des
unités SI primaires et dérivées.
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III TRANSFERTS PAR CONDUCTION
En mode conductif, les vitesses de transfert sont liées aux caractéristiques propres du
système considéré et sont directement proportionnelles à la surface d'échange et au gradient
de potentiel.
C'est la raison pour laquelle on observe une grande analogie entre les équations décrivant
les transferts de chaleur, de matière et de quantité de mouvement.
est le vecteur de densité de flux de chaleur (W.m-2), c'est à dire la valeur scalaire
(dA : surface d'échange élémentaire ; m2) multipliée par le vecteur unitaire normal à la
surface isotempérature :
Le modèle géométrique le plus souvent rencontré dans la pratique est celui de la plaque
infinie, solide supposé homogène et isotrope, délimité par deux plans parallèles. Ce modèle
figure, en particulier, la paroi à travers laquelle s'échange de l'énergie thermique dans un
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échangeur à plaques, qui peut être considérée comme infinie dans la mesure où l'influence
des bords est négligeable sur le transfert de chaleur.
Dans ce modèle, les surfaces isotempératures ont des plans parallèles aux faces de la plaque
Si, partant d'une température uniforme , on porte brusquement une face de cette plaque
à la température , un transfert de chaleur va avoir lieu sous l'action du gradient de
température dans une direction normale à la plaque. Au bout d'un certain temps, le profil
de température sera celui représenté sur la figure 1. Si l'on considère
jusqu'à ce que soit le même pour toutes les surfaces isotempératures ou encore que le
profil de température soit linéaire dans la plaque (figure 2). 1
Comme nous venons de le voir, le transfert de chaleur dans une plaque infinie en régime
stationnaire se caractérise par un gradient de température linéaire (figure 2). L'expression
de s'intègre de la manière suivante :
14
avec :
d'où :
avec :
Une paroi est souvent constituée d'une succession de barrières au transfert de chaleur :
plaque d'échange elle-même, dépôts encrassants éventuels, couches limites de fluides au
contact des surfaces, etc. Le modèle de la plaque composite est donc intéressant compte
tenu de ses multiples applications.
En régime stationnaire, le flux surfacique est constant et le même dans chacune des sous
plaques constituant la plaque composite (figure 3).
15
La densité de flux de chaleur est donc proportionnelle à l'écart de température et à un
coefficient constant de transfert relatif à l'ensemble des sous plaques que l'on désigne par a
(W.m-2.K-1), encore appelé coefficient global de transfert de chaleur, et tel que :
Dans l'étude des transferts de chaleur, il est fréquent que l'on néglige la phase de mise en
régime pour ne s'intéresser qu'au régime stationnaire : pasteurisateur ou stérilisateur à lait,
corps d'évaporation sous vide, etc. Cependant, il est parfois nécessaire d'étudier des
transferts en régime transitoire. Un exemple très illustratif concerne le calcul des barèmes
de stérilisation, qui se base sur la connaissance de l'évolution de la température au coeur du
produit au cours du temps.
Afin de simplifier notre approche, nous resterons dans le modèle géométrique de la plaque
infinie.
16
Pour évaluer ce transfert, il suffit de mettre en équation la description qualitative faite
au chapitre 3.1.2. La quantité de chaleur qui entre en un intervalle de temps dt dans la
tranche d'épaisseur dx au travers de la surface isotempérature à la côte x est :
Par ailleurs, cette accumulation de chaleur dans la tranche d'épaisseur dx, de volume
, et de masse , se traduit par une variation de température
satisfaisant la relation :
avec :
Cette équation trouve des solutions analytiques pour des formes géométriques simples
telles que plaque infinie (figure 4.1), cylindre infini (figure 4.2) ou sphère (figure 4.3), qui
sont traduites par des abaques permettant de calculer les transferts de chaleur et les
17
évolutions de température qui en découlent. Ces abaques donnent l'évolution de la
température réduite en fonction du nombre de Fourier Fo à une position donnée de la
forme considérée. et Fo sont des fonctions de la température et du temps, exprimées sous
forme adimensionnelle :
Les méthodes de discrétisation du temps et de l'espace offrent des solutions plus générales
à la résolution de cette équation. Bimbenet et Loncin B donnent un très bon aperçu de ces
méthodes.
est le vecteur de densité de flux de matière (kg.s-1.m-2), c'est à dire la valeur scalaire
B Voir bibliographie
18
(dA : surface d'échange élémentaire ; m2) multipliée par le vecteur unitaire normal à
la surface iso-concentration :
La loi de Fourier décrit l'échange de quantité de chaleur sous l'action d'un gradient de
température, et la loi de Fick l'échange de quantité de matière sous l'action d'un gradient de
concentration. En d'autres termes, il suffit de remplacer Q par m, par et par C pour
passer de l'équation de Fourier à celle de Fick.
IMPORTANT
Il en découle une totale similitude dans l'intégration des lois de Fourier et de Fick en régime
transitoire et stationnaire pour une géométrie donnée.
19
Pour traiter ce cas de figure, analogue à celui du transfert de chaleur en régime transitoire
(cf 3.1.5), il suffit de remplacer dans le développement d'équations Φq par Φm, λ par et
Les solutions de cette équation appliquée à des formes géométriques simples sont
communes à celles de la loi de Fourier. En conséquence, les abaques des figures 4.1, 4.2 et
4.3 permettent d'accéder à la concentration réduite à un temps (valeur de Fo) et une position
donnée pour chacune des formes géométriques considérées.
Ce cas, analogue à celui développé au chapitre 3.1.2 pour le transfert de chaleur dans une
plaque infinie en régime stationnaire, se caractérise par un gradient de concentration
linéaire (figure 6).
D'où :
avec :
20
est appelé coefficient de transfert de masse (m.s-1).
Le modèle sur lequel se fonde cette loi consiste en deux plaques parallèles, l'une fixe et
l'autre d'aire A animée d'une vitesse constante sous l'action d'une force tangentielle F. Entre
ces plaques, distantes de Δx, se trouve un fluide en écoulement laminaire :
Par analogie avec ce qui a été vu précédemment sur les transferts de chaleur et de matière,
ce modèle peut également, en régime stationnaire, se représenter selon la figure suivante :
21
La loi de Newton s'exprime par la relation vectorielle :
Sachant que :
La force par unité de surface est la contrainte tangentielle (Pa) et le gradient de vitesse
se note classiquement :
Le modèle de Newton suppose que est constant quel que soit le gradient de vitesse, ce
qui caractérise un liquide dit newtonien. Dans ce cas, la contrainte est proportionnelle au
gradient de vitesse. Cependant, dans le secteur alimentaire en général et laitier en
particulier, beaucoup de liquides ont des comportements non newtoniens. L'étude de ces
comportements relève de la rhéologie, science qui étudie les déformations d'un corps en
fonction des contraintes qui lui sont appliquées. Quelques modèles de fluides
classiquement rencontrés sont décrits dans la figure 9.
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(figure 9 - courbe 2). La déformation peut éventuellement ne se produire qu'au-delà d'un
seuil de contrainte (figure 9 - courbes 3 et 4). Ces comportements sont appelés
viscoplastiques. Le modèle décrit par la courbe 4 dont le comportement est Newtonien au-
delà de est appelé « plastique de Bingham » :
REMARQUE
Finalement, les trois lois fondamentales se ramènent à une seule et même loi :
III.3.3 Application au calcul des écoulements dans les conduites en régime laminaire :
Loi de Poiseuille
La connaissance des relations décrivant les écoulements de liquides dans différents types de
conduites est nécessaire pour dimensionner correctement les installations (section des
conduites, pompes, etc.). Par ailleurs, ces relations permettent d'atteindre des grandeurs de
contrôle fondamentales pour l'optimisation des procédés mettant en oeuvre des
écoulements.
- Forces motrices liées aux différences de pression entre l'amont et l'aval de l'élément de
liquide considéré :
23
- Résistance à l'écoulement (frottements sur les côtés de l'élément de liquide considéré) :
Où est la contrainte tangentielle sur les faces latérales de l'élément de liquide considéré.
En égalant ces deux expressions, il vient :
Cette relation s'applique pour peu que le régime d'écoulement soit laminaire dans
l'intervalle compris entre la paroi de la conduite et l'élément de volume considéré, même si
l'écoulement à l'intérieur de celui-ci est turbulent. Dans le plan médian, est nulle, et à la
paroi, est maximale et égale à :
On obtient finalement :
24
La figure suivante donne l'allure de v et en fonction de la position x. Conformément à
D'où :
et
25
IV TRANSFERTS PAR CONVECTION
pour la même valeur du rapport , environ égal à 2000, aujourd'hui appelé nombre
de Reynolds (Re). Son inventeur remarque qu'il est le rapport des forces d'inertie sur les
forces de viscosité (donc sans dimensions), et qu'il permet de caractériser l'écoulement.
Cette expérience pose les fondements des études portant sur des systèmes
géométriquement et physiquement semblables : les conduites étudiées par Reynolds sont
toutes cylindriques et supposées infinies (diamètre petit devant la longueur), et les
comportements d'écoulement sont les mêmes pour des rapports de forces d'inertie sur
forces de viscosité identiques.
La description des phénomènes physiques est accessible facilement dans le cas des
transferts en mode conductif, dans la mesure où l'on connaît les lois fondamentales. Par
contre, dans le cas de transferts en mode convectif, ces lois ne s'appliquent plus, et l'état
actuel des connaissances ne permet pas de prévoir l'évolution d'un système donné et d'en
calculer les valeurs caractéristiques.
Dans ces conditions, la prévision du comportement des systèmes physiques se fonde sur les
résultats expérimentaux, suivant deux démarches en réalité très proches :
26
● L'étude sur maquette consiste à faire un modèle généralement réduit du système
étudié, semblable géométriquement et aussi semblable que possible
physiquement, puis d'extrapoler les résultats obtenus à ce système ;
Il découle de ceci que la similitude géométrique est une base indispensable pour l'étude de
phénomènes physiques. Il convient en particulier de caractériser l'échelle d'agrandissement
géométrique de deux systèmes semblables par le rapport de deux longueurs homologues
choisies de façon conventionnelle.
EXEMPLE
Une longueur caractéristique classiquement utilisée pour les conduites de fluides est le
diamètre hydraulique (Dh) défini par la relation :
● Section circulaire
● Section rectangulaire
27
En considérant
● Section annulaire
d'où :
REMARQUE
Notons que la valeur critique de 2000 du nombre de Reynolds est valable dans le cas des
conduites cylindriques, mais est entièrement dépendante de la géométrie considérée. Par
exemple, dans le cas de conduites à section rectangulaire, cette valeur est généralement
beaucoup plus faible, de l'ordre de 200 environ.
La similitude géométrique implique que les rapports de longueurs homologues des deux
systèmes soient constants.
Elle entraîne la constance des échelles d'agrandissement des surfaces (A+=l+2) et des
volumes (V+=l+3).
28
Des similitudes physiques peuvent se définir selon le même principe. Par exemple, dans le
cas de la figure précédente, la similitude physique des vitesses est obtenue à la condition
qu'en tous points homologues, le rapport des vitesses soit constant :
Les fluides utilisés dans les deux systèmes peuvent être différents, en particulier en ce qui
concerne leurs masses volumiques. Dans ce cas, l'échelle d'agrandissement des masses
volumiques est :
Bimbenet et Loncin font remarquer qu'avec des échelles d'agrandissement des longueurs
, des vitesses , et des masses volumiques respectivement égales à 10, 5 et 1,
l'échelle d'agrandissement des viscosités dynamiques qui en découle est , et celle
des tensions superficielles . S'il est éventuellement possible de multiplier la
viscosité par 50 par emploi d'un épaississant, il n'existe pas de fluide ayant une tension
superficielle 250 fois supérieure à un autre.
IMPORTANT
29
IV.4 SIMILITUDE PARTIELLE
Dans le domaine de la dynamique, les systèmes étudiés sont supposés semblables sur le
plan des forces d'inertie, celles-ci servant de référence pour les autres forces.
Le rapport de forces de différentes natures permet de faire apparaître des nombres sans
dimensions encore appelés invariants de similitude. La valeur d'un invariant de similitude
fixe l'importance relative des deux types de forces qui entrent dans son calcul.
Si les systèmes sont semblables quant aux forces de gravité ( ) et aux forces
d'inertie, on a constance du nombre sans dimension appelé nombre de Froude ( ) :
viscosité ( )
De la même façon, si les systèmes sont semblables quant aux forces de tension superficielle
et aux forces d'inertie, on a constance du nombre sans dimension appelé nombre de Weber
( )
30
EXEMPLE
Un coagulateur en continu est constitué d'un tube vertical thermostaté de 0,1 m de diamètre
(D) et 3 m de hauteur. A sa base, on introduit du rétentat d'ultrafiltration de lait emprésuré,
qui coagule en 15 minutes à mi parcours dans le tube. A la partie supérieure sort donc un
cylindre de caillé. On décide de réaliser l'étude de ce système sur une maquette à l'échelle
1/2, avec le même rétentat. A quelle vitesse (v') doit on faire circuler le rétentat pour que les
systèmes soient semblables ?
Il est clair que dans ce système, les forces de viscosité et d'inertie sont prépondérantes dans
l'écoulement, et qu'il faut donc égaler pour les deux systèmes les Re, et étant les
mêmes :
D'où :
Il faut donc doubler la vitesse. Remarquons qu'avec une échelle de réduction des longueurs
égale à 2, on obtient une échelle de réduction des volumes égales à 23 = 8. Cependant, si l'on
examine le rapport des débits volumiques, on s'aperçoit que l'échelle de réduction n'est
qu'égale à 2.
Comme pour les phénomènes dynamiques, il est possible de définir des invariants de
similitude dans le domaine énergétique. On admet généralement que les transferts de
chaleur en mode convectif peuvent être décrits par le modèle suivant .
● Au sein du liquide (dit encore « noyau turbulent »), la convection est telle que
l'on peut considérer que la température est constante en tous points ;
31
est laminaire. L'épaisseur de cette couche, qui dépend de la géométrie du
système, des caractéristiques du fluide et de sa vitesse, est statistiquement égale
à e, cette statistique étant malheureusement très mal connue. C'est pourquoi on
regroupe en général et e dans l'expression du coefficient local de chaleur
selon l'expression .
Parmi les différents nombres sans dimension couramment utilisés dans le domaine
énergétique, les nombres de Nusselt (Nu) et Prandtl (Pr) décrivent le transfert de chaleur
entre la masse d'un fluide et une paroi au travers d'une couche limite :
IV.5.1 Théorème Pi
De nombreux phénomènes physiques ne peuvent être décrits par des équations, faute de
connaissances des éléments fondamentaux les régissant. Cependant, il est souvent possible
d'identifier les facteurs qui interviennent sur ces phénomènes. On a alors recours à
l'expérimentation pour établir les liaisons entre ces facteurs.
IMPORTANT
32
fondamentales peut être décrite par une fonction implicite de [p - q + 1] nombres sans
dimension. »
IV.5.2 Déplacement d'une sphère dans un fluide sous l'action d'une force
Une sphère de diamètre D se déplace à une vitesse constante v dans un fluide de masse
volumique et de viscosité .
Dans ces conditions, la force motrice F est égale à la force résistante (traînée), F étant une
fonction de D, , v et .
Loncin (1976) fait remarquer qu'une étude expérimentale de F par détermination de l'action
réciproque des quatre variables D, , v et conduit, pour dix valeurs de chacune de ces
variables, à la réalisation de 105 essais : une telle étude est bien évidemment irréaliste.
Ces nombres sont Re et le nombre de Newton (Ne), dont le nombre d'Euler est issu :
33
L'expérimentation permet d'établir les relations suivantes :
Il est essentiel de remarquer que les relations qui lient Ne' et Re sont indépendantes de la
cause du déplacement, et ne traduisent que les relations qui lient F et v en fonction des
caractéristiques du fluide et du diamètre de la sphère.
IMPORTANT
est donc fonction de cinq grandeurs indépendantes (L, D, , et ) mesurées par trois
unités fondamentales (longueur, masse et temps), et peut être décrite par une fonction de
[5 - 3 + 1 = 3] invariants de similitude.
34
Ces trois invariants sont généralement choisis comme étant Re, Eu et , nombre sans
dimension relatif à la géométrie de la conduite. Re et Eu sont adaptés au cas considéré de la
manière suivante :
35
Quand l'écoulement est laminaire, la masse volumique n'apparaît plus dans la relation Da -
Re, car seules les forces de viscosité influent sur le phénomène. L'équation de Poiseuille est
utilisée, par exemple, pour décrire les phénomènes de filtration. En effet, dans ce cas, le
régime d'écoulement est laminaire car le diamètre des pores des membranes et la vitesse de
passage du fluide dans ceux-ci sont faibles ;
● Si 2.103 < Re < 105, le régime d'écoulement est turbulent et pour les conduites
lisses on utilise classiquement la relation de Blasius :
Pour les conduites rugueuses, on prend en compte la , hauteur moyenne des aspérités, et on
fait apparaître un invariant supplémentaire : la/D (rugosité relative). Des graphiques
donnent les relations liant Re, Da et la/D. Le graphique suivant représente Da en fonction de
Re dans le cas de l'écoulement d'un fluide dans une conduite cylindrique lisse.
Une démarche similaire peut être reprise pour caractériser les pertes de charge dans des
conduites à section rectangulaire. En régime laminaire, la relation issue de l'équation de
Poiseuille est :
36
IV.5.4 Détermination des coefficients de transfert de chaleur
1
Le coefficient local d'échange de chaleur dépend :
EXEMPLE
Pour 8.103 < Re < 106, 6.10-1 < Pr < 5.102 et > 50
1 Cf : paragraphe 2.4.3
37
La longueur caractéristique pour Nu et Re est le diamètre intérieur (D) de la conduite. est
la viscosité au sein du fluide et la viscosité à la paroi : le rapport est voisin de 1
pour les gaz, mais peut être non négligeable pour les liquides.
D'autres relations ont été établies pour les situations courantes dans les transferts de chaleur
: lits fluidisés, cuves munies d'agitateurs, transferts en convection libre, transferts avec
changement d'état (condensation, ébullition), etc.
38
ANNEXES
ANNEXE :
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ANNEXE :
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ANNEXE :
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ANNEXE :
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ANNEXE :
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ANNEXE :
ANNEXE :
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ANNEXE :
ANNEXE :
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ANNEXE :
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ANNEXE :
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ANNEXE :
44
ANNEXE :
ANNEXE :
45
ANNEXE :
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ANNEXE :
47
ANNEXE :
ANNEXE :
48
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ANNEXE :
Ce média est disponible sur la version en ligne du module de formation.
49
ANNEXE :
ANNEXE :
50
ANNEXE :
ANNEXE :
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ANNEXE :
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ANNEXE :
ANNEXE :
52
ANNEXE :
ANNEXE :
53
ANNEXE :
ANNEXE :
54
ANNEXE :
ANNEXE :
55
ANNEXE :
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BIBLIOGRAPHIE
B
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