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Analyse spectroscopique
Stephanie Bonneau
Stephanie.bonneau@upmc.fr
http://stephanie.bonneau.free.fr
Plan du cours
1
1- interaction lumière matière A- Bases physiques de la lumière
λ
Une forme d’énergie
« petits paquets discrets » : les quanta -> photons
Propagée par vagues
Vitesse (c)
Radiation électromagnétique
Longueur d’onde croissante = énergie par quantum décroissante
E
E 400 500 600 700
λ
1 10 102 103 104 105 106 nm
électron
E rotation < E vibration < E électronique chimique < E électronique atomique
noyau
→ Mouvements dans la molécule ⇒ Elle peut interagir avec les dipôles stables ou induits,
→ Polarisabilité / polarisation et donc avec la matière
→ Liaison chimique
Quand un photon rencontre une molécule, il peut être Réfléchi Pas d’effet
Transmis (il traverse)
État excité S2 Absorbé
État excité S1
État fondamental S0
Seuls les photons dont le quantum d’énergie correspond à un des niveaux d’énergie autorisés
de la molécule peuvent être absorbés. Ce phénomène est discret.
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1- interaction lumière matière C - Conclusions
E E
Extraction des e- des Saut électronique sur Saut d'un niveau électro- saut d'un saut d'un
couches électroniques orbitale moléculaire π. nique dans une orbitale niveau de niveau de
de l’atome Formation de radical libre moléculaire délocalisée vibration rotation
• Complexité
• Spécificité biologique due à leur conformation et aux mouvements « autorisés »
• E (liaisons etc…) ⇒ réactions, en fonction des paramètres
thermodynamiques et biologiques
• Cas particuliers : certaines captent et transforment l’E lumineuse (ex. : chlorophylles)
• Milieux aqueux
protéine
lipide
Acide nucléique
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3- Sp. absorbance UV-visible A – Principe et lois générales
• Très utilisée
• Répond à des problèmes simples (dosage → concentration)
• Répond à des problèmes complexes (structure et mouvement des molécules)
l
Fente Enregistrement
Détecteur
Iλ0 Iλ
C
Loi de Beer-Lambert
A une longueur d’onde donnée (λ) : Trajet optique (cm)
Aλ = ελ.l.C
Transmission Iλ Concentration
Tλ = x 100 (mol.L-1)
ou transmittance Coefficient d’absorption moléculaire
Iλ0 ou d’extinction molaire (L.mol-1.cm-1
ou cm2.mol-1)
Absorbance Iλ Milieu I T A
ou Densité optique Aλ = Log10
ou Extinction transparent I0 100% 0
Iλ0
opaque 0 0% ∝
Spectre d’absorbance :
S2 Courbe de niveau auquel le
composé absorbe la lumière
en fonction de la longueur
d’onde
S1 Abs.
S0
(Exemple : figure 3)
4
3- Sp. absorbance UV-visible C - Les chromophores a - élémentaires
* Dans le n-heptane
Protéines :
- liaison peptidique 180 à 230 nm
- R dans même région spectrale
- sauf Tyr, Phe et Trp → abs.
5
3- Sp. absorbance UV-visible C - Les chromophores b – biologiques (2)
Qu’est-ce qu’on
3- Sp. absorbance UV-visible C - Les
D chromophores
peut en déduire ? b -–dosage
a biologiques (2)
Aλ = ελ.l.C
6
Qu’est-ce qu’on
3- Sp. absorbance UV-visible C - Les
D chromophores
peut en déduire ? b -–dosage
a biologiques
(suite)
(2)
Aλ = ελ.l.C
Aλ
1- On connaît ε : mesurer Aλ et calculer C Aλ = ελ.l.C ⇒ C=
ελ.l
2- On ne connaît pas ε :
2.1- Méthode par comparaison avec un étalon unique (solution de concentration connue)
2.2- Méthode avec une gamme d'étalonnage : gamme de dilutions → courbe d'étalonnage A = f(c)
(Aλ)e1 = ελ.l.Ce A
(Aλ)e2 = ελ.l.Ce/5 Aλ Détermination graphique
(Aλ)e3 = ελ.l.Ce/10
etc… puis mesure de Aλ C
c
→ permet de vérifier la linéarité, et tient compte des éventuelles erreurs de manipulation (tracé d'une droite statistique)
Qu’est-ce qu’on
3- Sp. absorbance UV-visible C - Les
D chromophores
peut en déduire ? b -– environnement
biologiques (2)
7
3- Sp. absorbance IR
4- UV-visible A - Principes
Une molécule soumise à une radiation infrarouge → la structure moléculaire se met à vibrer
Transitions énergétiques :
- entre les niveaux d’énergie de rotation (20 à 250 µm i.e. 500 à 40 cm-1)
- entre leurs niveaux d’énergie de vibration (1 à 20 µm i.e. 10000 à 500 cm-
1)
Spectroscopie
UV-visible
Spectroscopie IR
3- Sp. absorbance IR
4- UV-visible B - Spectres et informations
T T
ν = 1/λ ν = 1/λ
!
acides amides
ester
aldéhydes et cétones
(aliphatiques puis aromatiques)
Méthode qualitative:
Informations structurales et/ou pureté du produit
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5- Sp. de fluorescence A – Principe et lois générales
• Plus sensible que l’absorbance (1000 à 10 000 fois); Par rapport à une base zéro
• Rapidité : abs (10-15s) et fluo (10-9s) → on voit certains mouvements
Monochromateur 2
Enregistrement Détecteur Iλ2
Miroir
S0
A une longueur d’onde d'excitation (λ1) et une longueur d’onde d’émission (λ2)
Iλ2 = k.Iλ10.Qλ2.ε.l.C
Concentration
(mol.L-1)
Coefficient d’absorption moléculaire
ou d’extinction molaire (L.mol-1.cm-1
!
ou cm2.mol-1) DO < 0,05
S2
I.
S1
(Exemple : figure 4)
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5- Sp. de fluorescence B – Les spectres b – d’excitation
S2
I.
S1
Protéines
10
5- Sp. de fluorescence C - Les fluorophores b - extrinsèques
(1)
(2) (3)
Qu’est-ce qu’on
3- Sp. de
5- absorbance
fluorescence
UV-visible C - Les
D chromophores
peut en déduire ? b -–dosage
a biologiques (2)
Les méthodes fluorimétriques sont plus sensibles que celles par absorbance
proportionnalité
Iλ2 = k.Iλ10.Qλ2.ε.l.C
2.1- Méthode par comparaison avec un étalon unique (solution de concentration connue)
2.2- Méthode avec une gamme d'étalonnage : gamme de dilutions → courbe d'étalonnage I = f(c)
(Iλ2)e1 = k.Iλ10.Qλ2.ε.l.Ce Iλ
(Iλ2)e2 = k.Iλ10.Qλ2.ε.l.Ce/5 Iλ2 Détermination graphique
(Iλ2)e3 = k.Iλ10.Qλ2.ε.l.Ce/10
etc… puis mesure de Iλ2 C
c
→ permet de vérifier la linéarité, et tient compte des éventuelles erreurs de manipulation (tracé d'une droite statistique)
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Qu’est-ce qu’on
3- Sp. de
5- absorbance
fluorescence
UV-visible C - Les
D chromophores
peut en déduire ? b -– environnement
biologiques (2)
λem max rendement
Trp dans eau 355 0,15
Interactions avec le solvant
Trp dans dioxane 325 0,3
- Balance hydrophile/hydrophobe
Tyr dans eau 303 0,06
- Ionisation (dans l’eau, sensible au pH)
Tyr dans dioxane 301 0,21
rendement
Trp
Tyr
pH (Exemple : figure 4 et voir aussi figure 14 et 16)
350
330
340
Qu’est-ce qu’on
3- Sp. de
5- absorbance
fluorescence
UV-visible C - Les
D chromophores
peut en déduire ? b -– environnement
biologiques (2)
Trp
Tyr
pH (Exemple : figure 4 et voir aussi figure 14 et 16)
Interactions moléculaires
Transfert de fluorescence
λex λem A B
A 400 nm 500 nm
B 500 nm 600 nm
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Qu’est-ce qu’on
3- Sp. de
5- absorbance
fluorescence
UV-visible C - Les
D chromophores
peut en déduire ? b -– environnement
biologiques (2)
λem max rendement
Trp dans eau 355 0,15
Interactions avec le solvant
Trp dans dioxane 325 0,3
- Balance hydrophile/hydrophobe
Tyr dans eau 303 0,06
- Ionisation (dans l’eau, sensible au pH)
Tyr dans dioxane 301 0,21
rendement
Trp
Tyr
pH (Exemple : figure 4 et voir aussi figure 14 et 16)
Interactions moléculaires
Transfert de fluorescence
λex λem A
A 400 nm 500 nm B
B 500 nm 600 nm
Insensible à la concentration
Très sensible à
L’environnement local
Conformation et mouvement
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6- Dichroisme circulaire
Repose sur la capacité qu'on les structures optiquement actives d'absorber de façon inégale la
lumière polarisée circulairement à droite de la lumière polarisée circulairement à gauche.
6- Dichroisme circulaire
14
6- Dichroisme circulaire
Maintenant, si nous combinons deux rayons lumineux polarisés à 90° l'un de l'autre mais se propageant
dans la même direction. On obtiendra les ondes suivantes:
La résultante des deux ondes est une autre onde sinusoïdale située entre les deux premières.
6- Dichroisme circulaire
Lumière polarisée
circulaire droite
Lumière polarisée
circulaire gauche
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6- Dichroisme circulaire
6- Dichroisme circulaire
Les structures optiquement actives n'absorbent pas de façon égale la lumière polarisée circulairement vers la
droite et la lumière polarisée circulairement vers la gauche.
⇒ L'absorption préférentielle de l'une de ces deux polarisations résultera en une déviation de la résultante (au lieu
d'un cercle, le tracé de la résultante entre la spirale tournant à droite et la spirale tournant à gauche donnera une
ellipse).
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6- Dichroisme circulaire
6- Dichroisme circulaire
La déviation mesurée permet d'établir un spectre (appelé CD spectra en anglais) de forme caractéristique pour
trois structures secondaires retrouvées dans les protéines: l'hélice, le feuillet et la forme aléatoire (ou random
coil), qui chacune présentent des asymétries structurales.
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7- Polarisation de fluorescence
LA LUMIERE POLARISEE
Filtre polariseur et filtre analyseur
7- Polarisation de fluorescence
MESURE DE POLARISATION
ex Verticale ex Verticale
P P
em Vertical P em Horizontale P
III I⊥
III − I ⊥
P=
III + I ⊥
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7- Polarisation de fluorescence
µabs
a µem
P0
La valeur de P dépend de:
•l’angle entre µabs et µem (P0)
•l’orientation des fluorophores dans la solution (P1)
•du mouvement des fluorophores pendent le temps de vie de l’état excité (P2)
•du transfert éventuel d’énergie de fluorescence entre molécules (P3)
7- Polarisation de fluorescence
µabs
a µem
P1 < P0
P dépend de:
•l’angle entre µabs et µem (P0)
•l’orientation des fluorophores dans la solution (P1)
•du mouvement des fluorophores pendent le temps de vie de l’état excité (P2)
•du transfert éventuel d’énergie de fluorescence entre molécules (P3)
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7- Polarisation de fluorescence
µabs
a µem
P2 < P1 < P0
P dépend de:
•l’angle entre µabs et µem (P0)
•l’orientation des fluorophores dans la solution (P1)
•du mouvement des fluorophores pendent le temps de vie de l’état excité (P2)
•du transfert éventuel d’énergie de fluorescence entre molécules (P3)
7- Polarisation de fluorescence
µabs
a µem
20
8- Conséquences biologiques possibles
Au niveau moléculaire
Au niveau cellulaire
Retard de mitose (synchronisation)
Mort cellulaire
Conclusion
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