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Environnement, capitalisme et société

Yves de Wasseige Le 16 juin 1998

Environnement , capitalisme et société

Introduction
Un monde complexe
en profonde mutation

Richesses et inégalités croissantes

Une formidable accélération dans tous les domaines depuis le milieu du 18ème siècle

Définitions
TERRE
HUMANITE
CAPITALISME

La reproduction du couple Terre-Humanité


TERRE : grands équilibres physico-chimiques se modifiant très lentement

HUMANITE : évolution autonome de grandes civilisations sur des territoires limités

Interaction faible entre terre et humanité ; respect de la nature proche

Les trois reproductions : Capitalisme-Terre-Humanité

Le rôle dominant du capitalisme : mondialisation de l’économie


domination de la sphère financière
maîtrise des médias et des moyens de communication
exploitation intensive de la techno-science

Les effets sur la reproduction de la Terre : rejets des produits dans l’atmosphère,
rejets industriels dans les rivières et les mers
exploitation intensive des ressources
naturelles
emploi massif de pesticides et d’herbicides,
modification génétique d’animaux et de
végétaux

Les effets sur la reproduction de l’Humanité : dépendance pour la satisfaction des besoins
vitaux
Influences majeurs sur la pensée et la culture

L’avenir n’est pas écrit : des moyens d’action

L’expérience du passé

Des moyens d’action pour l’avenir


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Environnement, capitalisme et société

Introduction

Nous sommes dans un monde complexe : tout se tient, s’enchevêtre, des événements lointains
peuvent avoir des répercussions chez nous.

Par rapport à la stabilité qu’on a connue entre 1945 et 1970 et jusqu’en 1974, nous avons
l’impression que nous sommes dans un monde en profonde mutation permanente. Il est vrai que se
terminent sans doute cinq siècles de domination de l’Europe sur le monde et que se terminent aussi les
économies socialistes, qui se posaient en alternative au capitalisme. On voit émerger lentement de
nouvelles puissances : l’Inde, la Chine, le Brésil, face aux USA.

On n’a jamais produit tant de richesses dans le monde et pourtant, les inégalités s’accroissent :
inégalités entre des peuples, en particulier entre le Nord et le Sud, mais aussi inégalités croissantes à
l’intérieur des pays riches, ce qui paraît un phénomène nouveau.

Les grandes croyances qui ont fondé nos sociétés démocratiques : le sens de l’humain et de
l’histoire, la raison, le progrès, guident-elles encore le devenir des sociétés ou bien l’argent ne devient-
il pas le moteur premier ?

Depuis 100 ou 150 ans, on connaît une formidable accélération dans tous les domaines :
population mondiale, production mondiale et même production moyenne par habitant, capacité
énergétique, puissance des armements, recherche scientifique et développements techno-scientifiques,
capacité de transmission de flux d’informations.

Il faut donc penser ensemble toutes les dimensions du monde à la fois dans sa complexité et
dans sa longue durée, son évolution historique.

Une approche possible consiste à étudier la reproduction de la TERRE, de l’HUMANITE et


du CAPITALISME et leurs interactions dans ces phénomènes de reproduction.

On peut, en effet, considérer que l’évolution dans la longue durée est une question de
reproduction. Toute reproduction ne se fait jamais à l’identique, il intervient des modifications
progressives, parfois importantes.

Définitions

TERRE

La terre doit être comprise comme étant la planète avec ses composantes géologiques,
climatiques, atmosphériques, météorologiques mais aussi avec tout son contenu vivant : les végétaux,
les animaux, marins ou terrestres, de plus petit organisme au plus grand.

HUMANITE

On appellera ici humanité l’ensemble des hommes et femmes vivant en sociétés , avec leurs
cultures, leurs modes de vie, leurs passés et leurs devenirs historiques. Sont aussi compris les liens, les
interactions, les conflits, les alliances et brassages entre les sociétés.

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Environnement, capitalisme et société

CAPITALISME

Le système économique de production de biens et services basé sur le marché, guidé par le
profit des apporteurs de capitaux et dans lequel chacun, individu ou entreprise, opère ses choix en
tenant uniquement compte de son intérêt personnel immédiat.

Le libéralisme est la théorie économique qui sous-tend le capitalisme. Selon celle-ci,


l’équilibre général qui s’établit sur tous les marchés et la recherche du profit par les entreprises
conduisent à la meilleure utilisation qui soit des ressources et à la satisfaction maximale des besoins.

En fait, par sa nature même, le capitalisme conduit à une accumulation du capital de plus en
plus grande, à une concentration des capitaux dans un relativement petit nombre de décideurs et à des
inégalités profondes entre les citoyens et entre les sociétés, puisque seuls les besoins solvables sont
pris en considération et que le système n’assure pas par lui-même une redistribution des revenus ; bien
au contraire il provoque des écarts croissants.

Il n’existe pas un capitalisme mais des capitalismes suivant la nature des relations que chacun
entretient avec la société et l’Etat dans lesquels il est inséré : encadrement législatif et réglementaire,
conventions collectives, négociations avec les organisations syndicales, concertation, etc. Ils visent
cependant tous à l’internationalisation.

La reproduction du couple Terre-Humanité

Pendant des millénaires, le reproduction de la Terre a obéi à des équilibres physico-chimiques


à évolution lente même si elles sont permanentes : dérive des continents, alternance de périodes de
glaciation et de réchauffement. Les cycles qui permettent la reproduction évolutive de la terre sont
bien connus : cycle de l’azote, cycle du carbone (CO2), cycle de l’eau. Les espèces animales
contribuent d’ailleurs à ces équilibres, en particulier les coraux qui ont la propriété de fixer le CO2
dissous dans les océans..

Pendant des millénaires aussi, les sociétés humaines et les civilisations se sont développées et
ont évolué à leur propre rythme et sous leurs propres influences, sur des territoires donnés et
indépendamment les unes des autres. Faut-il rappeler les plus grandes civilisations (appellation
occidentale !) qui ont duré des siècles : Sumer, l’Egypte, l’empire des Incas, la Chine, le monde arabe,
les Indiens d’Amérique du Nord, des peuplades nombreuses (et mal connues) en Afrique, les Inuits,
etc.

Au cours de ces millénaires, l’humanité a appris à utiliser sagement la terre –nous dirions
aujourd’hui l’environnement- pour pouvoir continuer à bénéficier de ses fruits : bois, fertilité du sol,
fruits, faune, etc. cela s’est fait par l’expérience et la plupart des sociétés ont organisé, voire même
codifié ces pratiques, surtout dans le cas où la nature était modifiée par l’homme, par exemple par des
travaux d’irrigation ou d’utilisation de la force motrice des rivières.

Les trois reproductions : Capitalisme-Terre-Humanité

Le capitalisme est né d’abord sous une forme marchande en liens étroits avec les Villes-Etats
dominantes comme Venise, Gênes et plus tard la Hollande. A partir d’invention et de développement
technologique –la Révolution industrielle- le capitalisme est devenu industriel en Angleterre d’abord,
dans les régions minières de France, Belgique et Allemagne ensuite avant de gagner les Etats-Unis
d’Amérique.

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Environnement, capitalisme et société

Au départ, ce capitalisme industriel s’est développé dans le cadre des Etats-Nations du 19ème
siècle et des empires coloniaux des principaux pays européens. Au 20ème siècle, il est progressivement
devenu international et a surtout acquis une grande capacité d’autonomie qui aujourd’hui le rend
complètement indépendant des Etats.

Depuis 1970 environ, le capitalisme est entré dans ce qu’on appelle, faute de mieux, l’ère
postindustrielle qui peut se caractériser par quatre éléments :

• Mondialisation : firmes multinationales opérant dans le monde entier,


circulation instantanée de toutes les informations,
certains marchés sont mondiaux,
uniformisation mondiale des produits de consommation ;

• Autonomie et domination de la sphère financière

• Maîtrise des moyens de communication et des médias par de grandes sociétés monopolistiques:
Internet, télévision, journaux, édition, cinéma ;

• Exploitation à grande échelle de la techno-science :


biotechnologies, énergie nucléaire, informatique, espace ;

Le capitalisme a atteint une capacité considérable d’autonomie dans sa reproduction et cette


reproduction est englobante, en ce sens que le capitalisme étend sa puissance :

- par une marchandisation de plus en plus grande des biens et services, par exemple le domaine de
la santé , celui de l’éducation et de la transmission des savoirs, certaines fonctions sociales ;
- par une domination sur la recherche scientifique et la recherche des techniques ;
- par la structuration de systèmes technico-économiques, par exemple aliments pour bétail, engrais,
semences, informatique, etc,
- par la prolifération de besoins nouveaux suscités par le système lui-même.

La reproduction du capitalisme interfère gravement dans les processus de reproduction de la terre :

- par les rejets de produits dans l’atmosphère :


- CO2 et effet de serre, conditions climatiques,
- divers produits, destruction de la couche d’ozone,
- essais nucléaires, poussières radioactives retombant et absorbées par les plantes,
- par des rejets de déchets industriels nocifs ou toxiques dans les rivières et dans les mers ,
- par l’exploitation à grande échelle de ressources naturelles : forêts, poissons, notamment;
- par l’emploi massif des pesticides ou d’herbicides,
- par l’usage de plantes (et d’animaux bientôt) génétiquement modifiées.

D’autre part, le devenir des sociétés est de plus en plus lié au développement du capitalisme ne
fut-ce que pour couvrir les besoins vitaux –alimentation, eau potable, logement, éducation -, en
particulier dans les mégapoles et les fortes concentrations urbaines. La maîtrise du système
économique sur la recherche et sur les moyens de communications et les médias influence directement
la culture, les modes de pensée et donc la manière dont les sociétés envisage leur devenir.

L’Humanité a toujours été soumise à la fatalité des catastrophes naturelles, elle a toujours été
soumise à l’obligation de travailler pour assurer sa subsistance et sa survie, elle n’est peut-être pas loin
de croire qu’elle est désormais soumise aux impératifs d’un système économique sur lequel elle n’a
que fort peu d’emprise.

Il apparaît donc des contradictions qui s’accentuent entre les trois reproductions

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Environnement, capitalisme et société

La reproduction de la Terre peut être compromise, en tout cas l’existence de certaines espèces, et
des modifications climatiques sont possibles à terme.

Les inégalités s’accroissent entre sociétés et à l’intérieur de chaque société, conduisant à des
conflits pouvant mettre en cause la survie des sociétés.

L’avenir n’est pas écrit

Certes, l’avenir n’est pas écrit. La prolongation des scénarios actuels conduirait certes à des
changements profonds de l’environnement : le Terre mais aussi les Sociétés, ce qu’on a appelé
l’Humanité.

Une situation d’irresponsabilité et/ou d’incapacité à affronter les enjeux majeurs, à élaborer
des stratégies alternatives et à les réaliser laisserait la place au développement des tendances lourdes
esquissées.

Si l’Humanité a pris conscience des risques graves des atteintes à l’environnement depuis la
fin des années 70, les mesures concrètes sont encore loin d’être mises en pratique comme en
témoignent les résultats de la Conférence de Kyoto sur l’effet de serre et les émissions de CO2 en
1997.

L’expérience du passé

Toutes proportions gardées, on se trouve devant une situation analogue à celle qu’a connue le
monde ouvrier au 19ème et au 20ème siècle face au capitalisme industriel qu’on a qualifié de « sauvage »
dans le cadre des Etats-Nations.

Avec le recul de l’histoire, on peut déceler quatre types d’actions convergentes :

• la mise sur pied des organisations syndicales, malgré des lois d’interdiction et des oppositions
farouches ,
• la création de caisses d’entraide, qui sont devenues progressivement les organisations mutuelles,
• la mise sur pied de coopératives permettant de s’affranchir des entreprises privées,
• l’action politique, en particulier à cette époque le suffrage universel permettant l’accès au pouvoir
politique et par là à la capacité de contraintes légales sur le système.

Ces actions conduites dans la plupart des pays industrialisés ont souvent été initiées et toujours
soutenues par les Internationales ouvrières dont on sous-estime souvent le rôle.

Il a fallu une centaine d’années pour passer d’un capitalisme sauvage à un capitalisme civilisé
(les expressions sont de l’économiste Jacques NAGELS) acceptant de reconnaître les travailleurs et
acceptant de partager ses profits au travers, notamment de la Sécurité sociale et des conventions
collectives sur les salaires et la réduction du temps de travail.

Des moyens d’action pour l’avenir

Aujourd’hui les citoyens se trouvent face à un capitalisme « débridé » (Jacques NAGELS) et


surtout, comme on l’a vu face à un capitalisme postindustriel, financier et mondial. Outre une prise de
conscience, les citoyens ont commencé à s’organiser dans des mouvements et associations, locales,

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Environnement, capitalisme et société

régionales, nationales et internationales. On en connaît de nombreux exemples; les ONG


(organisations non gouvernementales) font un travail considérable dans les pays en voie de
développement et se rencontrent en congrès oppositionnel lors des grandes réunions internationales
telles du celles de Kyoto ou de Rio de Janeiro.

Les types d’action à mettre en œ uvre peuvent être les suivantes en tenant compte de
l’expérience passée :
• les développement des associations de citoyens : mouvements féminins, association de
consommateur, associations de quartier, défense des droits de l’Homme, protection du
patrimoine, associations culturelles, etc ainsi que des coordinations européennes et
internationales ;
• le rôle traditionnel des organisations syndicales dans la défense des travailleurs et un rôle
nouveau à l’égard d’autres catégories sociales défavorisées et à l’égard du respect de
l’environnement ;
• développement des dispositifs d’entraide, coopération des initiatives publiques et privées
dans les luttes contre la pauvreté, contre l’exclusion sociale, contre les toxicomanies, pour
le droit au logement, pour l’accès aux soins de santé, pour l’éducation et la formation, etc
et rôle nouveau pour les organisations mutuelles ou la Sécurité sociale à l’égard de ces
problèmes ;
• prise en charge d’initiatives comme l’économie sociale, les banques alternatives, les
organismes de microcrédit mutuel, etc
• représentativité reconnue et présences des associations et des organisations syndicales aux
niveaux politiques (au sens large) régional, national, européen et international,
notamment dans les colloques et conventions internationales comme ce fut le cas par
exemple dans l’élaboration et la concrétisation de la convention dite d’Ottawa sur le
bannissement des mines antipersonnelles (ne pas laisser le seul rôle aux « experts »);

Le combat des citoyens et des associations y compris des organisations syndicales est à mener
sur trois fronts :

• pour la sauvegarde de la reproduction de la Terre ;


• pour le devenir des sociétés ;
• pour « désencastrer » les Sociétés et leurs Pouvoirs publics du système économique capitaliste,
lequel doit, au contraire, être au service des Sociétés et non les dominer.

La sauvegarde de la Terre implique une modération et un contrôle de l’exploitation des


ressources naturelles, la réduction et l’élimination des rejets nuisibles, des limitations et des contrôles
sur la manipulations génétiques des végétaux et des animaux, une gestion positive, locale, régionale et
mondiale de la nature, un souci de l’aménagement du territoire dans cette perspective.

Il faut se rendre compte qu’un tel programme imposera des modifications dans les habitudes
de vie, par exemple, le développement des transports en commun plutôt que la voiture individuelle ou
le camion.

Le devenir des sociétés passe nécessairement par la réduction des inégalités, le renforcement
ou la création de liens de solidarité, la satisfaction prioritaire des besoins fondamentaux : alimentation,
eau, logement, santé, éducation, des limitations à la marchandisation , une gestion et un contrôle des
recherches scientifiques.

La voie a été tracée à la Conférence des Nations Unies pour l’environnement et le


développement à Rio de Janeiro en 1992 : il s’agit du développement durable. Le développement
durable ne concerne pas seulement l’environnement et le respect de la Terre mais il concerne d’abord
le développement de l’Humanité.

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Environnement, capitalisme et société

Nos sociétés doivent élaborer et réaliser ensemble les voies de ce développement humain
durable, en abordant toutes les dimensions économiques, sociales, éducatives et politiques. Les Etats
signataires de la convention de Rio de Janeiro s’y sont engagés

L’action des citoyens, des associations et des organisations syndicales –la société civile—
passe nécessairement par des changements politiques : il faut passer d’une démocratie représentative
où le rôle des partis est déterminant à une démocratie participative dont les modalités sont à inventer
concrètement. Les partis actuels, issus des clivages économiques et sociaux du 19ème siècle, ont encore
des modalités de fonctionnement qui ne sont plus adaptées à la société d’aujourd’hui.

Les valeurs qui sous-tendent les actions des citoyens sont aujourd’hui les droits de l’homme
et la démocratie., valeurs universelles, quelles que soient, par ailleurs, les options personnelles
philosophiques ou religieuses.

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Lectures

• Michel BEAUD, Le basculement du Monde, Editions La Découverte, 1997.

• Lester THUROW, Les fractures du capitalisme, Editions du Seuil, 1997.

• Emmanuel TODD, L’illusion économique, Gallimard, 1998.

• Jacques NAGELS, Du capitalisme sauvage au capitalisme civilisé et du capitalisme civilisé au


capitalisme débridé, in Cahiers marxistes, n° 203, août-septembre 1996.

• Pierre BOURDIEU, Contre-feux. Propos pour servir à la résistance contre l’invasion néo-libérale.
Liber – Raisons d’agir, 1998.

• Action 21. Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement. Nations Unies, 1993.

Annexes

• L’inégalité du monde en 1989,


Répartition du produit mondial en % par quintiles de la population mondiale
Source : Michel BEAUD, d’après le PNUD (Programme des Nations Unies pour le
développement).

• Liste des conférences internationales sur l’environnement.

• Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement (développement durable)

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L’inégalité du monde en 1989

Répartition du produit mondial en %, par quintiles de la population mondiale classée par


niveaux de revenu

Source : Michel BEAUD, Le basculement du monde, p.169, d’après PNUD, 1992, pp.39 et 40

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Liste des conférences internationales sur l’environnement

(d’après Michel BEAUD, Le basculement du monde, pp.181 et 182)

1972 Stockholm Première conférence internationale des Nations unies sur l’environnement

1979 Genève Première conférence internationale sur l’homme et le climat

1979 Vienne Convention en faveur de la protection de la couche d’ozone

1987 Rapport de la commission mondiale sur l’environnement et le


développement : « Notre pays, c’est la planète »

1989 La Haye déclaration de 24 chefs d’Etat « Notre pays, c’est la planète »

1989 Londres conférence pour la protection de la couche d’ozone

1990 Helsinki idem

1990 Londres idem

1992 Rio de Janeiro Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement
Convention sur les changements climatiques

1995 Berlin Conférence sur l’effet de serre

1997 Kyoto Conférence sur l’effet de serre, protocole sur l’émission de gaz carbonique

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