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Polynômes Trigonométriques À Valeurs Réelles Positives PDF
Polynômes Trigonométriques À Valeurs Réelles Positives PDF
3. Montrer qu’il existe une famille unique (a0 , a1 , . . . , ap , b1 , . . . , bp ) de 2p + 1 réels telle que :
p
P
∀x ∈ R, f (x) = a0 + (ak cos kx + bk sin kx).
k=1
On vérifiera que a0 = c0 et ∀k ∈ {1, . . . , p}, ak = 2 Re ck et bk = −2 Im ck . [ S ]
4. En utilisant la question II-2, Montrer que pour tout z de C∗ , on a A(z) = z 2p A(1/z). [ S ]
5. Soit u = eiθ une racine de module 1 de A, de multiplicité m.
x − θ m
Montrer qu’on peut écrire : ∀x ∈ R, f (x) = sin g(x), avec g(θ) 6= 0.
2
Montrer que si f est à valeurs dans R+ , alors l’entier m est pair. [ S ]
Pour tout n ≥ 1, on note Un l’ensemble des polynômes de C[X] qui sont unitaires de degré n.
1
L’objectif de cette partie est de montrer que pour tout P de Un on a M (P ) ≥ 2n−1 et de
déterminer l’unique polynôme de Un pour lequel on a l’égalité.
Q0 = 2, Q1 = X
On définit une suite (Qn ) de polynômes par
∀n ≥ 1, Qn+1 = XQn − 14 Qn−1
2. Dans la suite de cette partie, on fixe n ≥ 1. Pour tout k de {0, . . . , n}, on note xk = cos kπ
n.
On a bien entendu les inégalités x0 = 1 > x1 > · · · > xk > · · · > xn−1 > xn = −1.
(a) Calculer la valeur de Qn en chacun des points xk . [ S ]
1
(b) On se donne un polynôme P de Un , à coefficients réels. Montrer que M (P ) ≥ 2n−1 .
Indication : raisonner par l’absurde et considérer le polynôme R = Qn − P .
On montrera que R(xk ) a le signe de (−1)k . [ S ]
(c) On se donne un polynôme P de Un , à coefficients réels ou complexes.
1
Montrer que M (P ) ≥ 2n−1 . Indication : considérer le polynôme R dont les coefficients
sont les parties réelles des coefficients de P . [ S ]
1
3. On se donne un polynôme A de Un tel que M (A) = 2n−1 .
L’objectif de cette question est de montrer que A = Qn .
(a) Montrer qu’il existe un polynôme Q tel que ∀z ∈ C∗ , Q(z) = 2n z n A 21 (z + z1 ) .
Préciser le degré de Q, son coefficient dominant et son coefficient constant. [ S ]
(b) Montrer que : ∀x ∈ R, Q( eix ) = 2n einx A(cos x), puis sup |Q( eix )| = 2. [ S ]
[0,2π]
(c) En utilisant III-4, prouver que Q = X 2n + 1. [ S ]
(d) Montrer alors que A = Qn . Conclusion ? [ S ]
Corrigé du problème
Partie I : Polynômes trigonométriques
Z 2π Z 2π
1 ipx 2π 1 2ipπ
1. On a I0 = ∗
dx = 2π. Si p ∈ Z , Ip = eipx dx = ip e 0 = ip (e − 1) = 0. [ Q ]
0 0
2. Pour tout m de Z, et en utilisant le résultat précédent, on a successivement :
Z 2π Z 2π Z 2π
1 −imx 1 −imx ikx 1
ck ei(k−m)x dx
P P
2π f (x) e dx = 2π e c k e dx = 2π
0 0 k∈Z 0 k∈Z
Z 2π
[Q]
1 P i(k−m)x 1 P 1
= 2π ck e dx = 2π ck Ik−m = 2π cm I0 = cm
k∈Z 0 k∈Z
Z 2π Z 2π
1 1
3. Si f = g, alors : ∀k ∈ Z, ck = 2π f (x) e−ikx dx = 2π g(x) e−ikx dx = dk .
0 0
La réciproque est évidente. [ Q ]
ck e−ikx , conjuguée de f .
P
1. Considérons l’application f : x 7→
k∈Z
dk eikx , avec dk = c−k .
P
C’est un polynôme trigonométrique car pour tout x de R, f (x) =
k∈Z
L’application f étant à valeurs réelles, on a l’égalité f = f .
D’après I-3), cela implique : ∀k ∈ Z, dk = ck c’est-à-dire : ∀k ∈ Z, c−k = ck . [ Q ]
Dans cette écriture, on a posé dk = 12 (ak − ibk ) pour tout k de {1, . . . , p}.
Pour tout x de R, on peut écrire f (x) sous la forme :
p p p p p
ck eikx = c−k e−ikx + c0 + ck eikx = ck e−ikx + c0 + ck eikx
P P P P P
f (x) =
k=−p k=1 k=1 k=1 k=1
m
Ainsi : ∀x ∈ R, f (x) = sin x−θ
2 g(x), avec g(x) = (2i) m
exp im x+θ
2 − ipx B( eix ).
Enfin g est continue (“cocktail” de fonctions continues) et |g(θ)| = 2m B( eiθ ) 6= 0.
m
Puisque f : x 7→ sin x−θ
2 g(x) est à valeurs réelles, il en est de même de g.
Puisque g(θ) 6= 0, l’application g garde un signe constant au voisinage de θ.
m
Si m est impair, on en déduit que f (x) = sin x−θ
2 g(x) change de signe en θ.
Il en découle que si f est à valeurs dans R+ , alors l’entier m est pair. [ Q ]
2p−m
Si on pose C = (−v)m d2p−m−k X k on voit que : ∀z ∈ C∗ , A(z) = (z − 1/v)m C(z).
P
k=0
Les polynômes A et (X − 1/v)m C sont donc égaux (car égaux en une infinité de points.)
L’égalité A = (X − 1/v)m C montre que v 0 = 1/v est racine de A, de multiplicité m0 ≥ m.
La même démonstration conduit de v 0 à v = 1/v 0 , et donne m ≥ m0 .
Finalement, v 0 = 1/v est racine de A, avec la même multiplicité m que v. [ Q ]
Partie III : Polynômes trigonométriques à valeurs dans R+ .
2. On a ( eix − z)( eix − 1/ z) = ( eix − z)(z − e−ix ) eix / z = −( eix − z)( eix − z) eix / z.
2
Ainsi ( eix − z)( eix − 1/ z) = − | eix − z| eix / z.
2
On en déduit effectivement |( eix − z)( eix − 1/ z)| = | eix − z| / |z|. [ Q ]
3. f étant à valeurs dans R+ , on a : ∀x ∈ R, f (x) = |f (x)| = | e−ipx A( eix )| = |A( eix )|.
On utilise alors la factorisation du polynôme A obtenue dans la question (1).
r s
∀x ∈ R, A( eix ) = λB( eix )C( eix ) = λ ( eix − eiθk )2mk (( eix − vk )( eix − 1/vk ))nk .
Q Q
k=1 k=1
Compte tenu du résultat de la question précédente, on en déduit :
r s nk
eix − eiθk 2mk Q | eix − vk |2 / |vk | .
∀x ∈ R, f (x) = |A( eix )| = |λ|
Q
k=1 k=1
r ix s
s −nk
Q 2 Q
iθk mk ix nk
Q
Mais cela s’écrit : ∀x ∈ R, f (x) = µ ( e − e ) ( e −vk ) , où µ = λ vk .
k=1 k=1 k=1
√ r s
2
Ainsi : ∀x ∈ R, f (x) = |Q( eix )| , avec Q = (X − eiθk )mk (X − vk )nk .
Q Q
µ
k=1 k=1
r
P s
P
On observe que le polynôme Q est de degré mk + nk = p. [ Q ]
k=1 k=1
p p
2
4. (a) Pour tout x de R : f (x) = |Q( eix )| = Q( eix )Q( eix ) = βk eikx βm e−imx .
P P
p k=0 m=0
ck eikx .
P
On développe et on identifie avec f (x) =
k=−p
ipx
L’identification du terme en e donne cp = βp β0 .
p p
|βk |2 .
P P
L’identification des termes constants donne c0 = βk βk =
k=0 k=0
p
P 2 2 2
L’égalité c0 = |βk | donne c0 ≥ |β0 | + |βp | . Or |cp | = |β0 | |βp |.
k=0
On en déduit c0 − 2 |cp | ≥ (|β0 | − |βp |)2 , donc c0 ≥ 2 |cp |. [ Q ]
d0 = M − c0
k=p
ikx
P
(b) Pour tout x de R, on a : g(x) = M − f (x) = dk e , avec
k=−p dk = −ck si k 6= 0
g est un polynôme trigonométrique non constant à valeur dans R+ (déf de M .)
La question (4a) donne alors l’inégalité d0 ≥ 2 |dp | c’est-à-dire M − c0 ≥ 2 |cp |.
Il en résulte M ≥ c0 + 2 |cp | donc M ≥ 4 |cp |. [ Q ]
(c) D’après la démonstration précédente, on a M = 4 |cp | ⇔ c0 = 2 |cp |.
p p−1
|βk |2 = 2 |β0 | |βp | c’est-à-dire à |βk |2 + (|β0 | − |βp |)2 = 0.
P P
Cela équivaut à
k=0 k=1
Cela équivaut effectivement à |β0 | = |βp | et ∀k ∈ {1, . . . , p − 1}, βk = 0. [ Q ]
1
Une conséquence de l’hypothèse sur P est que |P (xk )| < 2n−1 pour tout k.
On en déduit que R(xk ) est non nul et a le signe de (−1)k pour tout k de {0, . . . , n}.
En particulier R change de signe sur chacun des intervalles [xk+1 , xk ].
Il s’ensuit que R a une racine sur chacun des n intervalles ouverts ]xk+1 , xk [.
Mais deg R < n. Il s’ensuit que R est le polynôme nul, donc P = Qn .
Mais ce dernier résultat est absurde car par hypothèse M (P ) < M (Qn ). [ Q ]
n−1
(c) Soit P = X n + ak X k un élément de Un .
P
k=1 n−1
On définit le polynôme R = X n + (Re ak )X k , élément de Un et à coefficients réels.
P
k=1
2
(c) Pour tout x de R, considérons l’égalité f (x) = |Q( eix )| .
f est alors un polynôme trigonométrique non constant, à valeurs dans R+ .
2n
On a sup f (x) = M (Q)2 = 4. Mais Q = βk X k , avec β0 = β2n = 1.
P
[0,2π] k=0
Ainsi sup f (x) = 4 |β0 | |β2n | : c’est l’égalité évoquée en III-4-c.
[0,2π]
Il en résulte β1 = · · · = β2n−1 = 0. Autrement dit Q = β0 + β2n X 2n = 1 + X 2n . [ Q ]
−inx −inx
(d) Pour tout x de R : A(cos x) = e 2n Q( eix ) = e 2n ( e2inx + 1) = cos nx
2n−1 = Qn (cos x).
Les polynômes A et Qn sont donc égaux sur [−1, 1]. Il en résulte l’égalité A = Qn .
1
Ainsi Qn est l’unique polynôme de Un tel que M (Qn ) = 2n−1 . [Q]