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INTERNATIONALE 14015
Première édition
2001-11-15
Management environnemental —
Évaluation environnementale de sites et
d'organismes (EESO)
Environmental management — Environmental assessment of sites and
organizations (EASO)
Numéro de référence
ISO 14015:2001(F)
© ISO 2001
ISO 14015:2001(F)
© ISO 2001
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forme que ce soit et par aucun procédé, électronique ou mécanique, y compris la photocopie et les microfilms, sans l'accord écrit de l’ISO à
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Sommaire Page
Avant-propos .............................................................................................................................................................iv
Introduction .................................................................................................................................................................v
1 Domaine d'application .................................................................................................................................. 1
2 Termes et définitions..................................................................................................................................... 2
3 Rôles et responsabilités ............................................................................................................................... 4
3.1 Commanditaire............................................................................................................................................... 4
3.2 Représentant de l’expertisé.......................................................................................................................... 5
3.3 Expert.............................................................................................................................................................. 5
4 Processus d’évaluation................................................................................................................................. 6
4.1 Généralités ..................................................................................................................................................... 6
4.2 Planification ................................................................................................................................................... 6
4.3 Regroupement et validation des informations ........................................................................................... 8
4.4 Interprétation................................................................................................................................................ 15
5 Rapports ....................................................................................................................................................... 17
5.1 Teneur des rapports .................................................................................................................................... 17
5.2 Forme des rapports ..................................................................................................................................... 18
5.3 Diffusion des rapports ................................................................................................................................ 19
Bibliographie ............................................................................................................................................................. 20
Avant-propos
L'ISO (Organisation internationale de normalisation) est une fédération mondiale d'organismes nationaux de
normalisation (comités membres de l'ISO). L'élaboration des Normes internationales est en général confiée aux
comités techniques de l'ISO. Chaque comité membre intéressé par une étude a le droit de faire partie du comité
technique créé à cet effet. Les organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales, en
liaison avec l'ISO participent également aux travaux. L'ISO collabore étroitement avec la Commission
électrotechnique internationale (CEI) en ce qui concerne la normalisation électrotechnique.
Les Normes internationales sont rédigées conformément aux règles données dans les Directives ISO/CEI,
Partie 3.
Les projets de Normes internationales adoptés par les comités techniques sont soumis aux comités membres pour
vote. Leur publication comme Normes internationales requiert l'approbation de 75 % au moins des comités
membres votants.
L’attention est appelée sur le fait que certains des éléments de la présente Norme internationale peuvent faire
l’objet de droits de propriété intellectuelle ou de droits analogues. L’ISO ne saurait être tenue pour responsable de
ne pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence.
La Norme internationale ISO 14015 a été élaborée par le comité technique ISO/TC 207, Management
environnemental, sous-comité SC 2, Audit d'environnement et investigations environnementales associées.
Introduction
Les organismes montrent un intérêt croissant pour les préoccupations environnementales associées à leurs sites
et à leurs activités, ou à leurs acquisitions potentielles. Ces préoccupations, et leurs conséquences économiques
et commerciales, peuvent être évaluées par le biais d’une évaluation environnementale du site et de l’organisme
(EESO). Cette évaluation peut être conduite en cours d’exploitation, ou au moment de l’acquisition ou de la
cession d’actifs, ou encore dans le cadre d’un processus d’évaluation plus large de l’entreprise.
La présente Norme internationale donne des lignes directrices pour la conduite d’une EESO. Elle offre une base
d’harmonisation de la terminologie employée, ainsi qu’un cadre de définition d’une approche structurée, cohérente,
transparente et objective pour conduire ce type d’évaluations environnementales. Elle peut être utilisée par tous les
organismes, y compris les petites et moyennes entreprises, où qu’elles opèrent dans le monde. La présente Norme
internationale, qui se caractérise par sa souplesse d’utilisation, peut être utilisée aussi bien pour la conduite d’auto-
évaluations que d’évaluations externes, avec ou sans recours à des organismes indépendants. La présente Norme
internationale est destinée aux utilisateurs industriels passés, présents ou futurs de sites particuliers, et aux
organismes ayant une participation financière dans une entreprise ou un site (par exemple banques, compagnies
d’assurance, investisseurs et propriétaires de sites). La présente Norme internationale devrait être utilisée à
l’occasion du transfert de responsabilités et d’obligations.
Les informations employées au cours d’une EESO peuvent être dérivées de sources diverses, comme les audits
de systèmes de management environnemental, les audits de conformité à la réglementation, les évaluations
d’impact environnemental, les évaluations de performance environnementale ou les études de site. Il se peut que
certaines de ces évaluations ou études aient été conduites en utilisant d’autres normes ISO applicables (par
exemple ISO 14001, ISO 14011 ou ISO 14031).
En évaluant à la fois les informations existantes et celles nouvellement acquises, une EESO cherche à tirer des
conclusions quant aux conséquences économiques et commerciales associées à des aspects ou des
préoccupations environnementales.
Il convient que les conclusions d’une EESO soient basées sur des informations objectives. En l’absence
d’informations validées, il peut être nécessaire de faire appel à un expert EESO afin qu’il exerce son jugement
professionnel pour évaluer les informations environnementales disponibles et en tirer des conclusions.
La présente Norme internationale ne donne aucune ligne directrice concernant les mesures sur le terrain ou la
remise en état environnementale de site. Ces opérations peuvent toutefois être conduites en conformité avec
d’autres normes ou procédures à la demande du commanditaire.
1 Domaine d'application
La présente Norme internationale donne des lignes directrices sur le mode de conduite d’une EESO par
l’application d’un processus systématique d’identification des aspects environnementaux et des préoccupations
environnementales et, le cas échéant, par la détermination de leurs conséquences économiques et commerciales.
La présente Norme internationale couvre les fonctions et les responsabilités des parties intéressées par
l’évaluation (le commanditaire, l’expert et le représentant de l’expertisé), et les étapes du processus d’évaluation
(planification, regroupement et validation des informations, interprétation et établissement de rapports). Le
processus de conduite d’une EESO est illustré à la Figure 1.
La présente Norme internationale de donne pas d’indications sur le mode de conduite d’autres types d’évaluations
environnementales, telles que
b) les audits environnementaux (y compris les audits de systèmes de management environnemental et les audits
de conformité à la réglementation);
Les mesures sur le terrain ou la remise en état environnementale du site, ainsi que la décision de lancer ces
procédures, sortent du domaine d’application de la présente Norme internationale.
La présente Norme internationale n’est pas destinée à être utilisée comme une norme de spécification à des fins
de certification ou d’enregistrement, ou pour l’établissement d’exigences relatives aux systèmes de management
environnemental.
L’utilisation de la présente Norme internationale n’implique pas que d’autres normes ou règles sont imposées au
commanditaire ou à l’expertisé.
NOTE Les nombres entre parenthèses font référence aux articles/paragraphes de la présente Norme internationale. Les
lignes pointillées indiquent que l’expertisé n’est pas forcément impliqué dans l’EESO, telle que décrite dans la présente Norme
internationale (voir note en 3.2).
2 Termes et définitions
Pour les besoins de la présente Norme internationale, les termes et définitions suivants s'appliquent.
2.1
expertisé
site ou organisme à évaluer
2.2
expert
personne ayant les compétences requises, désignée pour conduire ou participer à une évaluation donnée
NOTE Un expert peut être interne ou externe à l’organisme soumis à évaluation. Il peut être nécessaire de faire appel à
plusieurs experts pour assurer la couverture de toutes les questions pertinentes, par exemple lorsque des compétences
spécifiques sont requises.
2.3
conséquences économiques et commerciales
impacts réels ou potentiels (financiers ou autres; positifs ou négatifs; qualitatifs ou quantitatifs) des préoccupations
environnementales identifiées et évaluées
2.4
commanditaire
organisme ordonnant l’évaluation
2.5
environnement
milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l’air, l’eau, la terre, les ressources naturelles, la flore, la faune,
les êtres humains, et leurs interrelations
[ISO 14001:1996]
2.6
aspect environnemental
élément des activités, des produits ou services d’un organisme susceptible d’interactions avec l’environnement
NOTE Un aspect environnemental peut être associé à des activités, des produits et des services passés, présents ou
futurs.
2.7
évaluation environnementale de sites et d’organismes
EESO
processus pour identifier objectivement les aspects environnementaux, identifier les préoccupations
environnementales, et déterminer les conséquences économiques et commerciales pour des sites et des
organismes, résultant d’activités passées, présentes ou envisagées pour l’avenir
2.8
impact environnemental
toute modification de l’environnement, négative ou bénéfique, résultant totalement ou partiellement des activités,
produits ou services d’un organisme
[ISO 14001:1996]
2.9
préoccupation environnementale
situation où des informations validées sur des aspects environnementaux divergent de critères sélectionnés et
peuvent se traduire par un passif ou des profits, avoir des conséquences sur l’image de l’expertisé ou du
commanditaire, ou induire d’autres coûts
2.10
système de management environnemental
composante du système de management global qui inclut la structure organisationnelle, les activités de
planification, les responsabilités, les pratiques, les procédures, les procédés et les ressources pour élaborer,
mettre en œuvre, réaliser, passer en revue et maintenir la politique environnementale
[ISO 14001:1996]
2.11
mesure sur le terrain
échantillonnage et essais à l’aide d’instruments et/ou nécessitant une intrusion physique
2.12
organisme
compagnie, société, firme, entreprise, autorité ou institution, ou partie ou combinaison de celles-ci, à responsabilité
limitée ou d’un autre statut, de droit public ou privé, qui a sa propre structure fonctionnelle et administrative
NOTE Dans les organismes constitués de plusieurs unités opérationnelles, chaque unité opérationnelle peut être définie
comme un organisme.
2.13
représentant de l’expertisé
personne habilitée à représenter l’expertisé
2.14
site
emplacement ayant des limites géographiques définies sur lequel des activités peuvent être conduites sous le
contrôle d’un organisme
NOTE Les limites géographiques peuvent être situées sur terre ou dans l’eau, et inclure des structures situées au-dessus
ou en dessous de la surface, qu’elles soient naturelles ou artificielles.
2.15
validation
processus par lequel l’expert détermine que les informations regroupées sont justes, fiables, suffisantes et
appropriées pour répondre aux objectifs de l’évaluation
3 Rôles et responsabilités
3.1 Commanditaire
c) la détermination du champ d’application et des critères de l’évaluation, en consultation avec l’expert le cas
échéant,
h) la prise de contact avec le représentant de l’expertisé, le cas échéant, pour obtenir son entière coopération et
initier le processus,
Avant de divulguer les résultats de l’évaluation à un tiers, il convient que le commanditaire décide s’il doit en
informer le représentant de l’expertisé.
NOTE Le commanditaire, l’expert et le représentant de l’expertisé peuvent être la même personne morale.
a) la mise à disposition d’accès aux zones appropriées, et d’informations pour répondre aux objectifs de
l’évaluation,
b) la tenue au courant des salariés et des autres parties concernées par le processus d’évaluation,
c) la mise à disposition de personnel pour les entretiens, ou la fourniture d’une assistance en ce sens,
Le rôle du représentant de l’expertisé ne s’applique pas si l’évaluation est entreprise sans la connaissance de
l’expertisé, ou si le site et/ou l’organisme fait/font partie de ceux pour lesquels aucune partie responsable ne peut
être identifiée.
3.3 Expert
Le rôle et les responsabilités d’un expert sont différents à certains égards de ceux d’un auditeur. Alors qu’un
auditeur vérifie des informations existantes par rapport à des critères établis, un expert regroupe en plus de
nouvelles informations et est souvent appelé à interpréter les informations pour déterminer les conséquences
économiques et commerciales.
Dans la conduite d’une évaluation environnementale de sites et d’organismes, il convient que l’expert agisse avec
le niveau de diligence, de connaissance, de compétence et de discernement attendus de n’importe quel expert
dans des circonstances similaires. Il convient que l’expert fasse preuve de discrétion et préserve la confidentialité
des informations, sauf stipulation contraire de la législation ou de la réglementation.
Il convient que les responsabilités et les activités de l’expert, ou du chef d’équipe en cas d’experts multiples,
incluent
a) la fourniture d’une assistance au commanditaire, le cas échéant, pour déterminer les objectifs, le champ
d’application (y compris l’identification et la détermination des zones d’évaluation prioritaires) et les critères de
l’évaluation,
b) la conclusion d’un accord avec le commanditaire sur la méthode et le format d’établissement des rapports,
c) l’élaboration du plan d’évaluation et l’obtention de l’approbation du commanditaire et, le cas échéant, celle du
représentant de l’expertisé,
e) s’assurer que les compétences requises sont disponibles pour répondre aux objectifs de l’évaluation et, le cas
échéant, former une équipe d’évaluation,
h) l’affectation des membres de l’équipe d’évaluation à la conduite des différentes parties constitutives de
l’évaluation,
La présente Norme internationale ne donne pas de lignes directrices sur le niveau de compétences et de
qualifications de l’expert. Cependant, la conduite d’une évaluation environnementale requiert un niveau suffisant
d’études,
de formation, et
d’expérience pratique,
4 Processus d’évaluation
4.1 Généralités
Le processus peut inclure l’identification d’opportunités commerciales, sur demande spécifique formulée par le
commanditaire.
4.2 Planification
4.2.1 Généralités
Lorsque la conduite d’une évaluation a été convenue, il convient de la planifier. La planification inclut la définition et
l’accord sur les objectifs, la définition du champ d’application et des critères de l’évaluation, et le développement du
plan d’évaluation.
Il convient que l’évaluation réponde aux objectifs définis par le commanditaire. Les objectifs d’une EESO peuvent
inclure
À la discrétion du commanditaire, le champ d’application peut ou non inclure la détermination des conséquences
économiques et commerciales.
Il convient de tenir compte des points suivants lors de l’établissement du champ d’application de l’évaluation:
impacts environnementaux éventuels que d’autres sites et organismes peuvent avoir sur l’expertisé;
limites organisationnelles, y compris les relations avec les activités impliquant des entrepreneurs, des
fournisseurs, des organismes (évacuation des déchets hors site, par exemple), des personnes, des anciens
occupants;
concernant les activités de l’expertisé et/ou du commanditaire (par exemple continuation de l’activité
présente, plans de changement, expansion, démolition, déclassement, rénovation),
Le champ d’application peut définir ou limiter les sites et les organismes éventuels à inclure dans l’évaluation. À la
discrétion du commanditaire, le champ d’application peut être modifié après le début de l’évaluation. Il convient que
tout changement ou modification soit enregistré et communiqué aux parties concernées.
Le commanditaire peut identifier des éléments à l’intérieur du champ d’application défini qui méritent une attention
prioritaire au cours de l’évaluation. En général, les priorités sont définies sur la base des informations disponibles
lors de la planification de l’évaluation. L’identification des priorités ne dispense pas l’expert de l’obligation de
prendre en compte l’intégralité du champ d’application défini au cours de l’évaluation.
Il convient d’identifier les critères sur la base desquels les informations regroupées seront évaluées. Les critères
peuvent inclure, sans s’y limiter,
les prescriptions légales effectivement applicables ou raisonnablement prévisibles (par exemple consente-
ments, permis, législation, règles et politiques de réglementation sur l’environnement),
les autres exigences relatives à l’environnement définies par le commanditaire (par exemple politiques et
procédures organisationnelles, conditions environnementales spécifiques, pratiques, systèmes et perfor-
mances de management, codes de bonnes pratiques et de déontologie industrielles et professionnelles),
considérations technologiques.
Il convient que le plan d’évaluation inclue les éléments suivants, le cas échéant:
critères d’évaluation;
rôles et responsabilités;
récapitulatif des documents de référence, des check-lists, des protocoles et des autres documents de travail à
utiliser;
exigences de confidentialité.
Un certain nombre de restrictions possibles, qui pourraient influencer l’évaluation, peuvent être identifiées dans le
plan d’évaluation. Les restrictions possibles incluent
4.3.1 Généralités
L’évaluation est basée sur le regroupement d’informations validées sur les aspects environnementaux par l’étude
des documents et des enregistrements existants (avant et au cours de la visite du site), l’observation des activités
et des conditions physiques, et la conduite d’entretiens.
Il convient que le processus appliqué pour le regroupement d’informations sur les aspects environnementaux soit
compatible avec les objectifs, le champ d’application et le plan d’évaluation. Lors du regroupement d’informations,
il convient que l’expert s’assure que les informations recueillies sont suffisantes, pertinentes et justes au regard de
l’objet de l’évaluation. Il se peut que les informations recueillies ne soient applicables qu’au moment de leur
collecte, des changements dans les conditions pouvant altérer leur validité.
Il convient que l’expert s’efforce de recueillir suffisamment d’informations de manière à tenir compte à la fois des
résultats individuels et des regroupements de résultats moins significatifs, susceptibles d’affecter les conclusions.
Des exemples de sortes d’informations qui peuvent être demandées pour l’évaluation sont présentés dans la boîte
d’assistance pratique no 1.
occupation du sol;
sensibilité du site;
prévention et contrôle des incendies, confinement des déversements et autres plans d’urgence;
a Toutes ces informations ne sont pas nécessairement à prendre en compte pour chaque site ou organisme, et d’autres
informations peuvent s’appliquer.
Il convient que l’expert recueille et passe en revue les documents de façon à acquérir une connaissance suffisante
du site et/ou de l’organisme, sans duplication inutile des efforts consentis avant l’étude proprement dite. La boîte
d’assistance pratique no 2 donne des exemples de types de documents et d’enregistrements à prendre en compte.
Il convient de passer en revue des sources multiples d’informations, afin de corroborer les résultats spécifiques
éventuels. Les informations peuvent être obtenues auprès de l’expertisé ou de toute autre source. Il convient que
l’accès aux informations demandées ne soit pas refusé de façon déraisonnable par l’expertisé. Dans ce cas, il
convient de noter ce fait comme une restriction imposée sur la revue d’informations. La durée, le coût et la
confidentialité comptent parmi les autres restrictions et contraintes qui peuvent affecter la revue d’informations.
Il convient que l’expert tienne à jour des documents de travail pour faciliter le processus de regroupement
d’informations. Au cours de la phase de regroupement et de revue d’informations, il est important que l’expert
enregistre le type, la source, la qualité et la fiabilité des informations. Cela permettra de valider les informations de
façon plus efficace, comme on le verra en 4.3.5.
assurances obligatoires;
contrats avec les fournisseurs et autres
parties externes;
enregistrements de formation.
a Tous ces éléments ne sont pas nécessairement à prendre en compte pour chaque site ou organisme, et
d’autres éléments peuvent s’appliquer.
Il convient que l’expert observe et enregistre des informations sur les conditions physiques d’un site ou d’un
organisme résultant des activités antérieures et des opérations en cours. La boîte d’assistance pratique no 3 donne
des exemples d’éléments sur site et hors-site qui peuvent être observés.
Les observations peuvent prendre en compte les informations issues des revues de documents, y compris les
informations recueillies en compulsant les enregistrements historiques et les archives trouvés sur le site et en
dehors de celui-ci. Il convient de limiter les observations aux éléments détectables en utilisant les organes
sensoriels. Il convient que l’expert appuie ses observations, lorsque c’est possible, à l’aide d’enregistrements
photographiques et/ou écrits en conformité avec le plan d’évaluation.
Il convient que l’expert confirme le découpage physique du site et les limites des opérations associées éventuelles,
en conformité avec le champ d’application et le plan de l’évaluation. Lorsque l’expert est dans l’incapacité
d’accéder à une partie quelconque du site ou de l’organisme sujet à l’évaluation, il convient d’enregistrer cette
restriction dans le rapport d’évaluation.
Il convient que l’expert respecte l’ensemble des consignes de sécurité applicables lors des visites/inspections de
site.
Activités
Gestion des déchets;
manipulation des matières et des produits;
opérations industrielles;
gestion des eaux usées et systèmes d’épuration;
contrôle des rejets dans l’air;
rejets dans l’eau;
usage des sites.
Conditions physiques
installation de traitement des eaux usées;
systèmes de chauffage et de refroidissement;
réseaux de canalisation et d’évents;
confinement, évacuations et puisards;
récipients/cuves de stockage;
alimentation en eau/gaz/électricité;
bruit, lumière, vibrations ou chaleur;
odeur, poussière, fumée, particules en suspension;
eaux de ruissellement et aménagement du site;
alentours du site, et sites et organismes adjacents;
conditions du sol et des eaux souterraines;
surfaces souillées ou décolorées;
flore et faune affectées;
décharges;
bâtiments, installation et équipement;
stockage des matières;
matières, produits et substances dangereux;
équipement de contrôle des incendies et équipement de secours.
4.3.4 Entretiens
4.3.4.1 Objet
La conduite d’entretiens permet de recueillir des informations pour corroborer ou compléter les informations issues
de l’examen des documents et des enregistrements existants et de l’observation des conditions physiques et des
activités.
Direction;
spécialistes de l’environnement;
opérateurs;
personnel de maintenance;
pompiers;
service de santé;
autorités municipales;
voisins du site;
conseillers juridiques;
entrepreneurs;
anciens occupants.
a Toutes ces personnes ne sont pas nécessairement à interroger pour chaque site ou organisme, et
d’autres personnes peuvent être ajoutées à cette liste.
Entre autres questions, on peut demander aux personnes interrogées, le cas échéant,
de décrire la nature de leur travail et les méthodes employées actuellement et dans le passé, et
des informations sur l’occupation, les conditions et l’historique du site, avec une attention particulière pour les
événements qui ont eu, ont actuellement ou peuvent avoir un impact environnemental.
4.3.4.4 Restrictions
Il convient que la personne interrogée ne soit pas dans l’obligation de fournir des réponses spécifiques, de même
qu’il est possible qu’elle soit dans l’incapacité de donner des réponses complètes du fait d’une connaissance
limitée. Il convient que les experts nuancent leurs conclusions en conséquence.
Il convient que l’expert vérifie que le manque d’information fournie par la personne interrogée ne soit pas dû à un
problème de communication, y compris langage ou outils idiomatiques.
4.3.4.5 Conclusions
Il convient de dresser un récapitulatif des résultats de chaque entretien. Si possible, il convient de confirmer les
conclusions qui ont pu en être tirées.
Il convient de valider les informations quant à leur précision, leur fiabilité, leur suffisance et leur convenance pour
répondre aux objectifs de l’évaluation, au fur et à mesure de leur collecte.
Il convient que les conséquences sur l’évaluation de toute restriction d’accès aux informations soient déterminées
et communiquées au commanditaire dès que possible.
En cas de collecte d’informations de valeur qui sortent du champ d’application de l’évaluation mais peuvent
contribuer à atteindre les objectifs de l’évaluation, il convient de communiquer celles-ci au commanditaire.
En l’absence d’informations validées, il peut être demandé à l’expert de l’EESO d’exercer un jugement
professionnel pour interpréter les informations environnementales disponibles et tirer des conclusions. Cependant,
il est toujours préférable de fonder les conclusions sur des informations validées.
4.4 Interprétation
4.4.1 Généralités
Les informations validées sur les aspects environnementaux constituent les données appliquées en entrée du
processus d’interprétation. Ce processus comprend deux étapes: l’identification des préoccupations
environnementales et la détermination des conséquences économiques et commerciales, comme illustré à la
Figure 2. À la discrétion du commanditaire, ces deux étapes peuvent être conduites par des parties différentes, en
particulier lorsque le commanditaire peut nécessiter d’autres compétences (par exemple techniques, juridiques ou
financières) pour déterminer les conséquences économiques et commerciales.
NOTE Les nombres entre parenthèses font référence aux articles/paragraphes de la présente Norme internationale. Les
lignes pointillées indiquent que la détermination des conséquences économiques et commerciales ne font pas forcément partie
de l’EESO, telle que décrite dans la présente Norme internationale.
Pour identifier les préoccupations environnementales, les informations validées sur les aspects environnementaux
sont comparées avec les critères retenus. Une préoccupation environnementale est identifiée lorsque les
informations validées divergent des critères retenus et peuvent résulter dans
d’autres coûts.
Les préoccupations qui peuvent être peu pertinentes d’un point de vue économique et commercial peuvent l’être
d’un point de vue environnemental, et vice versa.
Les résultats de cette étape sont les préoccupations environnementales identifiées qui sont pertinentes pour le
commanditaire.
La détermination des conséquences économiques et commerciales n’est effectuée que si elle a été incluse dans
les objectifs et le champ d’application de l’évaluation.
Les conséquences économiques et commerciales représentent les impacts effectifs ou potentiels (financiers ou
autres; positifs ou négatifs; qualitatifs ou quantitatifs) des préoccupations environnementales identifiées et
interprétées.
Cette interprétation consiste généralement à exercer un jugement sur les conséquences des préoccupations
environnementales en relation avec les objectifs de l’EESO. Au cours de cette étape, sont estimés les coûts
associés au traitement des conséquences économiques et commerciales, et les effets sur l’image publique de
l’expertisé et/ou du commanditaire sont identifiés et évalués.
Les éléments suivants peuvent être pris en compte pour prononcer un jugement:
résultats effectifs ou potentiels des mesures d’atténuation ou des actions visant à corriger, éviter ou prévenir
les pertes actuelles et les risques de pertes futures (publiques et privées), comme, par exemple, des
suites d’un non-respect des changements actuels ou prévisibles de législation et des autres prescriptions
applicables,
développements technologiques; et
délai pour faire face à l’échéance (lié, par exemple, à la probabilité d’actions coercitives ou d’établissement
d’une nouvelle législation).
Lorsque les conclusions sont limitées en raison d’un manque d’informations, il convient de le signaler et de
nuancer toute opinion éventuelle en conséquence.
Le résultat de cette partie du processus d’interprétation est une liste de conséquences économiques et
commerciales, quantifiées le cas échéant.
5 Rapports
L’expert a la responsabilité de la teneur des rapports, dont il convient qu’il présente les informations dans un souci
de faciliter l’appréciation des conclusions par le commanditaire. Pour ce faire, il convient que l’expert fasse la
distinction entre les faits et les opinions, qu’il identifie clairement la base des conclusions et qu’il indique
l’incertitude relative associée à une conclusion donnée.
toutes restrictions éventuelles sur les informations disponibles, et conséquences sur l’évaluation;
toutes restrictions, exclusions, modifications et divergences éventuelles par rapport au champ d’application
convenu de l’évaluation; et
Sous réserve d’un accord entre le commanditaire et l’expert, les informations suivantes peuvent également être
rapportées:
nom du commanditaire;
programme d’évaluation;
récapitulatif des documents de référence, check-lists et protocoles, et des autres documents de travail utilisés;
exigences de confidentialité; et
conclusions.
La boîte d’assistance pratique no 5 donne un exemple de sommaire d’un rapport d’une EESO.
Si cela a été défini dans le champ d’application, il convient que le rapport fournisse une documentation incluant des
références et des informations clés pour appuyer les conclusions du rapport et pour permettre une réinterprétation
de l’évaluation à une date ultérieure ou par une autre partie. Il convient que l’expert nuance toute opinion lorsque
des restrictions existent, par exemple dans le cas d’informations insuffisantes.
Les priorités ou d’autres protocoles du commanditaire peuvent exiger que le rapport soit soumis uniquement sous
forme verbale. Autrement, il convient que le rapport soit présenté sous forme écrite.
a) Récapitulatif général;
b) introduction:
nom du commanditaire;
instructions du commanditaire;
d) critères d’évaluation;
e) processus d’évaluation;
f) informations:
sources;
résumé;
g) conclusions:
préoccupations environnementales;
Annexes.
Les rapports sont la propriété exclusive du commanditaire. Il convient donc que le ou les experts, ou tout
destinataire d’un rapport, en respectent la confidentialité et en protège le contenu en conséquence. La diffusion
des rapports se fait à la discrétion du commanditaire, qui peut décider d’en remettre un exemplaire à l’expertisé.
Bibliographie
[1] ISO 14001, Systèmes de management environnemental — Spécifications et lignes directrices pour son
utilisation
[2] ISO 14004, Systèmes de management environnemental — Lignes directrices générales concernant les
principes, les systèmes et les techniques de mise en œuvre
[3] ISO 14010, Lignes directrices pour l’audit environnemental — Principes généraux
[4] ISO 14011, Lignes directrices pour l’audit environnemental — Procédures d’audit — Audit des systèmes de
management environnemental
[5] ISO 14012, Lignes directrices pour l’audit environnemental — Critères de qualification pour les auditeurs
environnementaux
ICS 13.020.10
Prix basé sur 19 pages