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1) Introduction à la recherche
2) Délimitation de la problématique
3) Revue de littérature
4) Epistémologie et paradigme – problématique affinée, formalisation du design, choix du cadre
théorique
5) Design de la recherche
6) Cadrage théorique
7) Terrain de recherche – choix et définition du terrain de recherche, élaboration d’un plan de
collecte des données
8) Echantillonnage
9) Méthodologie – choix d’une méthode de collecte des données, formalisation d’une grille
d’analyse
10) Instruments de collecte de données
11) Variables et limites de la recherche -finalisation du projet
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Culpabilité et consommation
Les émotions morales et la culpabilité La culpabilité est une émotion appartenant à la famille des
émotions dites morales ou sociales. Pour mieux comprendre ce que sont les émotions morales, il
convient de les distinguer des émotions dites primaires ou « de base ». Les émotions «de base »,
telles que la joie, la colère ou la peur sont facilement reconnues et partagées par toutes les cultures
et ont des bases biologiques telles que des expressions faciales spécifiques1 . Au contraire, les
émotions morales sont déclenchées par des situations sociales et ne seraient pas universelles : les
antécédents, l’expression faciale, et les conséquences de ces émotions varient selon les cultures2 ).
Les émotions morales peuvent être classées en quatre familles : les émotions de souffrance d’autrui
(ex. compassion), de condamnation d’autrui (ex. mépris), de louange d’autrui (ex. gratitude) et les
émotions auto-conscientes3 (ex. fierté, honte, culpabilité). La culpabilité appartient à cette dernière
famille. La culpabilité survient lorsque l’on transgresse une norme morale ou lorsque notre
comportement provoque la douleur, la perte ou la détresse chez autrui. La culpabilité, comme
expérience émotionnelle, implique un sentiment de tension, de remords et de regrets. Elle motive
des actions réparatrices comme le pardon, la confession ou les actions pro-sociales. Pour mieux
comprendre cette émotion, il convient de la différencier de la honte, qu’on confond souvent à tort
avec la culpabilité. La culpabilité est une émotion impliquant autrui alors 1 Ekman, P. (1992). An
argument for basic emotions. Cognition & emotion, 6(3-4), 169-200. 2 Eid, M., & Diener, E. (2001).
Norms for experiencing emotions in different cultures: inter-and intranational differences. Journal of
personality and social psychology, 81(5), 869. 3 Haidt, J. (2003). The moral emotions. Handbook of
affective sciences, 11, 852-870. Article paru dans la revue des professionnels de la petite enfance –
juillet 2016- 2 que la honte est davantage centrée sur soi. En effet, la honte est caractérisée par la
préoccupation du jugement de l’autre sur soi, la prise de conscience de paraître devant un public
d’une manière indésirable. Elle fait suite à l’échec d’agir en accord avec ses valeurs personnelles ou
celles de l’autre. La culpabilité, elle, est suscitée par la compréhension des conséquences négatives
que son propre comportement, parce qu’il a causé un préjudice à quelqu’un qui souffre désormais.
Au niveau de l’expérience émotionnelle, la honte est généralement accompagnée d’un sentiment
d’amoindrissement (« se sentir petit »), d’inutilité et d’impuissance alors que la culpabilité, elle,
implique de la tension et du regret. Au niveau des conséquences comportementales, alors que la
honte peut conduire l’individu à vouloir se cacher ou disparaître, la culpabilité peut conduire à la
repentance et à la réparation des dommages causés4 . Les adultes, qui sont plus susceptibles de
manifester de la honte, présentent une plus faible estime d’eux-mêmes, et sont plus enclins à
manifester des troubles psychopathologiques comme l’anxiété ou la dépression5 . À l’inverse, les
adultes qui sont plus susceptibles de manifester de la culpabilité sont davantage susceptibles de
contrôler leur colère6 ou davantage empathique7 .
Source : http://eve.unige.ch/files/5014/7876/7952/RevuePetiteEnfance-Juillet2016-
DOSSIER_Theurel_Roux_Gentaz_Culpabilite.pdf
1 Ekman, P. (1992). An argument for basic emotions. Cognition & emotion, 6(3-4), 169-200.
2 Eid, M., & Diener, E. (2001). Norms for experiencing emotions in different cultures: inter-and
intranational differences. Journal of personality and social psychology, 81(5), 869.
3 Haidt, J. (2003). The moral emotions. Handbook of affective sciences, 11, 852-870.
4 Olthof, T., Schouten, A., Kuiper, H., Stegge, H., & Jennekens‐Schinkel, A. (2000). Shame and guilt in
children: Differential situational antecedents and experiential correlates. British Journal of
Developmental Psychology, 18(1), 51-64.
5 Tangney, J. P., & Dearing, R. L. (2002). Emotions and social behavior. Shame and guilt. New York:
Guilford Press, 10(9781412950664), n388.
6 Lutwak, N., Panish, J. B., Ferrari, J. R., & Razzino, B. E. (2001). Shame and guilt and their relationship
to positive expectations and anger expressiveness. Adolescence, 36(144), 641.
7 Fontaine, J. R., Luyten, P., De Boeck, P., & Corveleyn, J. (2001). The test of self‐conscious affect:
Internal structure, differential scales and relationships with long‐term affects. European Journal of
Personality, 15(6), 449-463
- Qu’est-ce que la culpabilité ?
La culpabilité est définie par le dictionnaire français Larousse comme l’ « État de quelqu'un qui est
coupable d'une infraction ou d'une faute » aussi bien que par le « Sentiment de faute ressenti par un
sujet, que celle-ci soit réelle ou imaginaire » (Définitions : culpabilité - Dictionnaire de français
Larousse, 2019).
ACTION
résulte bien
d’une action : l’individu se sent coupable d’une action ou d’un comportement qui le place dans la
position de faute. Que l’action ait eu lieu ou non, l’individu a bien ancré que c’est son choix qui l’a
amené dans cette situation.
AUTOEVALUTION
Tangney caractérise cet état comme une expérience intime, car l’individu, après avoir commis la
faute, se tourne vers lui-même pour s’évaluer et prononcer un jugement (Tangney & Dearing, 2003).
Ce point d’auto-évaluation a été largement traité par de nombreux théoriciens dans la littérature.
En 1991 Lazarus soulevait l’idée que l’émotion de culpabilité était générée par l’idée ou l’action de
transgresser un impératif moral. Le simple fait d’envisager la transgression de normes et de valeurs
assimilées par le passé et ce même sans témoin autre que soi, suffit à faire surgir cette émotion.
(Lazarus, 1991). Avant lui H. Lewis suggérait qu’elle provenait d’une dissonance entre des standards
moraux et le superego (H.B. Lewis, 1971)
Les individus familiers et sujets du sentiment de honte apparaissent comme étant plus apte à
ressentir de l’empathie, ainsi qu’à accepter la responsabilité d’ évènements interpersonnels
négatifs(Tangney & Dearing, 2003)
Dans les années 50, Benedict théorise que certaines situations amènent l’individu à ressentir de la
culpabilité -des situations privées- plutôt que la honte, envisagée comme publique (Benedict 1946).
Cette hypothèse a été contredite par d’autres auteurs, (Tangney, Miller, et al., 1996) et la question
s’est déplacée vers les raisons et les types de transgression qui font naître ces sentiments.