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Publications de
l’Institut de
recherches
historiques du
Septentrion
Les services publics et la Résistance en zone interdite et en Belgique
(1940-1944) | Robert Vandenbussche
Texte intégral
1 L’activité citoyenne et le réflexe patriotique des clercs de France et de Belgique lors
de la Seconde Guerre mondiale continuent de faire l’objet de controverses,
notamment en France, au regard de la position de la hiérarchie ecclésiale devant le
gouvernement de Vichy. La question est d’autant plus complexe que les catholiques,
pleinement inscrits dans une France dont ils représentent l’essentiel de la
population depuis des siècles, revendiquent un lien identitaire avec la papauté et
donc son représentant de l’époque, Pie XII, dont l’attitude durant la guerre est
critiquée, surtout à partir des années 1960.
2 Avant de mesurer la réalité de la résistance dans le clergé, d’en définir ses
caractères et de présenter quelques figures de proue, il est nécessaire de rappeler
le contexte. Celui-ci est en effet caractérisé par une succession chaotique
d’affrontements et de rapprochements entre l’Église et l’État. Dix ans après la
Séparation de 1905, surgit le phénomène des « curés sac au dos » durant la Grande
Guerre, puis vient le second ralliement durant les débuts de la période de l’entre-
deux-guerres suivi de l’avènement du cartel des Gauches, de la période de crise des
chrétiens, il se replie dans une communauté religieuse hors d’Arras puis à Lille. Il
est l’un des trois évêques que le Vatican accepte de démettre de ses fonctions. Ces
prélats ont un lien avec Philippe Pétain : le cardinal a été décoré par lui, Mgr
Chollet a été évêque de Verdun, et Mgr Dutoit le considère comme un paroissien du
diocèse d’Arras14.
6 L’attitude du cardinal Van Roey en Belgique se caractérise, au début du conflit, par
une grande prudence15 ; il justifie la capitulation du roi Léopold III et demande de
reconnaître ce pouvoir de fait à qui il est normal d’obéir « dans la limite des
conventions internationales ». Cependant, il marque une opposition franche à une
ordonnance du 9 avril 1942 imposant le travail obligatoire dans les mines une fois
par mois et dénonce une mesure « qui viole la liberté de conscience des ouvriers »
dans une lettre le 8 mai suivant. Le journal résistant Voix du Nord16, dans le numéro
du 5 octobre 1941, loue l’attitude du cardinal Van Roey « digne successeur du
cardinal Mercier ». L’insistance du journal sur les déclarations et les positions
belges est lourd de sous-entendus pour les évêques français. Le chanoine Aubert
estime cependant qu’il s’agit surtout d’une différence de ton entre les évêques
belges et français avec, comme clé d’explication, d’un côté le régime de Vichy qui
ménage et protège certains intérêts de l’Église de France alors que, de l’autre côté
de la frontière, les structures catholiques risquent d’être remises en cause par
l’occupant. Toute concession à l’ordre nouveau aboutit à un recul pour l’Église, une
perte d’influence qui oblige à prendre une posture d’opposition17.
pétainistes diminuent au fil des années : « les rangs des gaullistes ont grossi avec le
temps »23. Il est possible de distinguer trois types de motivations chez les prêtres
face à l’occupant.
pas toujours bien vu par ses confrères. Le père Agnius François défend le
séminariste Jean Delva devant l’autorité ecclésiastique en 1944 pour s’être engagé à
Alger et dans l’armée de de Lattre avec André Delepoulle et Jean Castelain. 33. L’abbé
Auguste Ornez, curé de Phalempin en 1942, et Fernand Patteyn, directeur de la
Semaine Religieuse, enseignent au grand séminaire de Lille et font des allusions à
de Gaulle en cours34. Dans une enquête postérieure, 79 % d’anciens séminaristes,
soit une centaine, déclarent qu’ils ont écouté la radio de Londres plutôt en famille,
chez un curé. Deux lieux jouent le rôle de foyer de diffusion : le grand Séminaire de
Cambrai grâce à l’abbé Henri Jenny, et le séminaire académique autour des
quelques professeurs gaullistes de la Faculté libre de droit, notamment de René
Théry responsable régional de la diffusion de Témoignage Chrétien35. François Bigo,
prêtre lillois âgé de 32 ans, aumônier au 1er RI, est gravement blessé à Dunkerque.
Embarqué pour l’Angleterre où il reçoit la Croix de guerre avec palme, il devient
l’un des premiers aumôniers des FFI, et lance ses appels à la bravoure à la radio de
Londres puis il participe au débarquement en Sicile en juillet-septembre 1943, en
tant qu’aumônier. Il reçoit la Croix de la Libération des mains mêmes du général de
Gaulle qui lui confie : « Je suis fier de vous »36.
13 Dans le diocèse d’Arras37, le futur Mgr Chappe, dans les vœux qu’il présente à la
cathédrale, en 1941, ose souhaiter que « ceux qui ne se sentent pas chez eux, chez
nous se retrouvent chez eux au plus vite » : il préside le Te Deum lors de la
libération, à la demande des résistants. Auguste Haverlant à Festubert et Henri
Platel à Sallaumines annoncent publiquement dès 1940 qu’on ne sonnerait plus les
cloches « en signe de deuil » jusqu’à la fin de la guerre. Certains entrent dans des
réseaux de renseignements ou des filières d’évasion en faveur de soldats anglais ou
de jeunes français voulant rejoindre la France libre. Parmi les plus connus figurent
Julien Berteloot à Hauteville, Louis Davault à Gouy-en-Artois, Adrien Régnier à
Conchy-sur-Canche, René Damide à Crecques, Augustin Deron à Verchocq. Le
pétainisme affiché de l’évêque renforce certains résistants dans leur conviction
gaulliste « alors qu’à Lille, l’attitude plus nuancée du cardinal Liénart a finalement
retenu plusieurs des siens, les a empêchée, d’opter pour la solution extrême qu’était
la résistance »38. La question du STO incite des prêtres à ne pas obéir aux ordres.
Michel Spanneut reçoit trois convocations et refuse d’obtempérer : « Sans être de la
Résistance proprement dite, mais en opposition »39. Le chanoine Duthoit, au grand
séminaire de Lille, envoie les futurs réfractaires auprès de M. Camerlinck, ancien
professeur au collège des Dunes à Dunkerque, devenu employé de mairie à Lille.
Détaché au bureau de la rue Lepelletier, qui tient lieu de Kommandantur, il les
déclare « inaptes ». Maurice Gand, futur évêque de Lille, juriste de la Catho prend
position avec Louis Blanckaert contre le STO et le gouvernement qui « doit être
considéré comme illégitime »40.
14 La défense des droits de l’homme passe par la question juive. Le chanoine Raymond
Vancourt, professeur de philosophie aux Facultés catholiques, avec sa nièce et
gouvernante, Raymonde Lombarde, cache plusieurs juifs à son domicile, 15 rue de
la Bassée à Lille et entre en contact avec le pasteur Fabre41 ; il reçoit la médaille des
Justes. En lien avec le pasteur Nick, l’abbé Oscar Rousseau, vicaire à Mons-en-
Baroeul, cache des enfants juifs et reçoit la même distinction tout comme l’abbé
Robert Stahl. Titulaire d’un doctorat de droit à la Faculté de Paris, avocat au bareau
de Lille de 1914 à 1954, celui-ci s’engage dans le service de l’enfance
délinquante42 ; dans la Maison des Enfants moralement abandonnés » de Marcq-en-
Baroeul, le patronage du Buisson, et ses annexes de Bouvines et de Loos-les-Lille,
une quarantaine d’enfants juifs sont hébergés après la rafle de septembre 1942. Il
œuvre avec Léon Léser, le pasteur Nick et rencontre régulièrement le cardinal
Liénart qui est au courant de ses activités. Un réseau de sociabilité et de refuges
religieux permet de dissimuler ces enfants grâce au concours tacite de certains
policiers qui recommandent à des parents juifs de placer leur enfant sous sa
protection.
d’une citation du général Koenig qui met en évidence le lien intime entre foi et
patriotisme : « le 24 juillet 1944 a été torturé sans fournir aucun renseignement
puis exécuté par le chef de la Gestapo sous les yeux des autres religieux. Belle
figure d’apôtre et de soldat dont la vie et la mort ne furent qu’un même acte de foi
en Dieu et la patrie »43. Un autre religieux franciscain, le lillois Robert Desmoutiers,
prend part à la campagne de France, est cité dès le 30 juin à l’ordre de la division
comme « prêtre catholique ne quittant son poste de commandement que pour
relever les morts et porter aux moribonds les secours de la religion ». Il obtient la
Croix de guerre avec étoile d’argent. Libéré de ses obligations militaires, il parvient
à rejoindre à Roubaix, son poste de vicaire et recueille des réfractaires, les cache,
fournit les renseignements pour faciliter leur évasion, collecte des indications pour
l’état-major allié. Rendu suspect à la Gestapo, surveillé, il est arrêté le 12 mai 1944,
comme « terroriste ». Conduit à la prison de Loos, condamné à 13 mois de prison
par le conseil de guerre, il meurt à Bergen-Belsen fin mars 1945. Il est souvent
difficile de démêler, dans les motivations des résistants, la part du religieux et celle
du politique, le spirituel du temporel. Le cas de l’abbé Léon Trentesaux est assez
exemplaire à cet égard. Ce tourquennois, né en 1908, professeur au collège Saint-
Jacques d’Hazebrouck, est mobilisé comme sous-lieutenant. Blessé le 24 mai dans la
région de Béthune, évacué en ambulance sur Dunkerque le lendemain, il est
embarqué par les Anglais et soigné pendant deux mois à l’hôpital de Bradford. À sa
sortie, il préfère demeurer sur place plutôt que de rentrer au pays et intègre le
camp de Camberley à 50 km de Londres où se retrouvent les volontaires français.
L’abbé Trentesaux devient alors aumônier militaire des Forces Françaises Libres et
intervient, avec d’autres prêtres, à la BBC dans les émissions animées par Maurice
Schumann. À la fin d’août 1944, il quitte Londres pour rejoindre en tant
qu’aumônier la Deuxième Division Blindée du général Leclerc. Titulaire de
décorations dont la presidential Citation, distinction américaine, la Légion
d’honneur et la Croix de guerre à titre militaire, l’abbé Trentesaux incarne cette
conciliation du sens patriotique et de la fonction sacerdotale. Plus court et plus
tragique est l’engagement de Raymond Robert. De nationalité belge, étudiant au
grand séminaire de Lille, il décide d’entrer dans les FFI, en juin 1944 : « la mort
rôde partout. J’ai choisi, par amour pour mon pays, une vie plus dangereuse, si je
meurs, ce sera la volonté de Dieu : elle doit être bénie » ; il décède le 1er septembre
suivant dans un combat avec l’occupant.
16 La témérité de l’abbé Courquin, curé de la paroisse Saint-Denis à Saint-Omer, est
considérée par un témoin, en mai 1941, comme « trop patriote ». En effet, « il se
permet en chaire de dire trop ce qu’il pense, si ça continue, il va se faire coffrer ».
Lors des funérailles de son compagnon de résistance, Désiré Didry, décapité à la
prison de Dortmund en juin 1943, l’abbé Courquin rappelle que « l’amour de la
patrie est presque aussi naturel à l’homme que l’amour de ses parents comme dans
le pays où nous sommes nés, dans la société dont nous sommes les membres »44. La
figure de l’abbé François Bigo marque ses proches qui estiment que « son
témoignage était catholique, justement parce qu’il était universel : il se refusa
toujours à distinguer entre chrétiens, Israélites et musulmans. Son témoignage était
français, justement parce qu’il était humain ». Le 2 novembre 1944, il est tué en se
portant au secours d’un camarade blessé par un soldat allemand alors qu’il est sans
armes : « il restera pour le bataillon un modèle de courage, de l’abnégation, du
sacrifice et de la bonté »45.
17 Ces prêtres ne représentent qu’une minorité : comme le confie l’abbé Berthe,46.
cocardes et drapeaux tricolores aux enfants, à leur faire chanter des refrains
patriotiques, l’hymne à Jean Bart, les chansons du carnaval avec des paroles
détournées. Il participe au réseau Zéro-France, fondé à Roubaix en juin 1942, à
l’initiative des services du gouvernement belge de Londres. La même année, il est
contacté par Louis Herbeaux, responsable du réseau Alliance dans le secteur de
Dunkerque. L’abbé Bonpain participe à la transmission des renseignements avec
Andrée Herbeaux, sœur de Zoé. Il recrute l’abbé Charles Lemaire, vicaire de Loon-
Plage. Le 19 novembre 1942, les Allemands fouillent le presbytère, arrêtent
Bonpain, Herbeaux, Jules Lanery et d’autres. Transporté à la villa Duflos, siège de la
Gestapo, à Malo, il est jugé et condamné à mort par le tribunal militaire le 19 mars
1943. Le cardinal Liénart adresse une demande de clémence au général Daser,
commandant l’OFK 670 de Lille, puis, deux jours plus tard, au général von
Falkenhausen, gouverneur militaire pour la Belgique et le Nord de la France ; un
avis favorable aurait été émis par l’OFK 670 de Lille. Pourtant le 30 mars 1943,
Bonpain, Herbeaux, Lanery sont informés du rejet de leur recours en grâce.
Conduits à la prison de Loos au fort Lobau à Bondues, ils sont fusillés et enterrés
dans l’enceinte du fort. La dernière lettre de l’abbé décrit son état d’esprit : « J’offre
ma vie pour l’Eglise, pour le diocèse, pour la France et spécialement pour la
paroisse de Rosendaël [...] Je demande instamment qu’aucune pensée de vengeance
contre qui que ce soit ne s’élève, même pas dans vos cœurs. L’homme se démène
mais c’est Dieu qui le mène ». Le cardinal diffuse, le lendemain, un message à tous
les prêtres du diocèse. Le portrait de l’abbé Bonpain est exposé par les
Rosendaliens à leur fenêtre lors du passage de la procession de la Fête-Dieu en juin
1943, la dernière lettre est dactylographiée et diffusée clandestinement. Le service
funèbre n’a pas lieu à Notre-Dame sous prétexte de « l’exiguïté du sanctuaire »,
mais à Saint-Martin à Dunkerque, le jeudi 15 avril avec une garde d’honneur des
enfants du patronage Saint-Joseph. Le sous-préfet de Dunkerque parle d’une « très
grande assistance ». En mai 1943, La Voix du Nord et du Pas-de-Calais honore la
mémoire du prêtre. Le 18 juillet 1943, la radio de la France libre depuis Brazaville
proclame : « abbé Bonpain, nous vous vengerons ». L’hypothèse d’un lien entre la
prise de position du cardinal Liénart au sujet du STO49, le dimanche 21 mars à
l’église Saint-Maurice, et le rejet du recours en grâce, le 30 mars, peut se justifier ;
les autorités allemandes à Bruxelles auraient voulu marquer les esprits en faisant un
exemple. De Gaulle envoie à la mère de l’abbé Bonpain ses Mémoires de guerre en
1961 dédicacées « en souvenir d’une grande épreuve ».
19 Un autre prêtre incarne une manière plus discrète, plus intellectuelle de s’impliquer
dans la résistance. L’abbé Paul Masure, professeur de philosophie au collège Notre-
Dame des Victoires à Roubaix, vient à Paris préparer une thèse de doctorat sur
« l’harmonie dans Leibniz » qui nécessite des voyages dans l’Allemagne hitlérienne.
Aumônier dans une école religieuse à Berlin, il prend conscience de la nature de ce
régime. De retour en France, il fait connaissance du couvent des Oiseaux à Verneuil,
dans lequel se trouve un pensionnat très coté de 200 jeunes filles confiées à la
direction des chanoinesses de Saint-Augustin dont il apprécie la simplicité, le
caractère familial, les traditions ; il y enseigne la philosophie durant l’année 1937.
De retour à Béthune, mobilisé puis démobilisé, il accepte de rendre à nouveau
service à la communauté du pensionnat pour suppléer l’aumônier défunt50. Dans la
logique de l’appel du 18 juin, « avec la froide décision d’une âme entièrement
donnée » selon la Mère supérieure, il lance son journal secret intitulé La France
continue, et offre l’asile aux réfractaires, aux hommes traqués, aux aviateurs
parachutés : « C’est comme en Allemagne, après les Juifs, viendra le tour des
catholiques. Combien d’entre nous auront-ils le courage de rendre leur
témoignage ? ». Le 10 mars 1942, le monastère est cerné, l’aumônier se déclare
seul responsable et il est emmené rue des Saussaies, puis à la prison de Fresnes et
mis au secret. Après 8 mois d’emprisonnement, il part dans un convoi pour
Compiègne puis envoyé à Mathausen dans le bloc de quarantaine réservé aux
intellectuels et ecclésiastiques. Au mois d’août 1943, dans un kommando à Wiener-
Neustadt, il doit fabriquer des carlingues d’avions. Durant l’hiver, il va à Dora, usine
souterraine destinée à la fabrication des VI. Le 6 décembre 1943, très affaibli, il
part en convoi pour la Pologne vers Maaïzaneck, près de Lublin, où il décède en
février 1944. Le cardinal Liénart fait savoir que « ému de douleur devant ses
En Belgique
22 La liste des prêtres arrêtés, emprisonnés et fusillés par les Allemands comporte 500
noms56. Cette forte implication a certainement été encouragée par la fermeté de la
lutte de l’épiscopat face à l’administration d’occupation, contre les mouvements
d’Ordre nouveau relevant soit du rexisme soit du mouvement national flamand et en
faveur des Juifs. Mgr Kerkhofs, évêque de Liège, protège le rabbin de la ville en le
cachant dans des couvents, des instituts diocésains et chez des particuliers, prêtres
et laïcs57. Mgr Charue, à Namur, soutient matériellement l’abbé André dans
hébergement de juifs traqués. Le cardinal Van ROey effectue des démarches auprès
le Militärverwaltung, aide des enfants juifs à se cacher. À la fin de 1943, il confie à
l’abbé Dessain la mission d’aumônier général de l’Armée secrète.
CONCLUSION
23 Une majorité de clercs, au sein des diocèses septentrionaux français et de Belgique,
se reconnaît d’abord comme fils d’une Eglise malmenée par les autorités
d’occupation mais aussi comme des patriotes qui ont gardé la mémoire de la rude
occupation de la Grande Guerre. L’attitude contrastée des responsables épiscopaux
ne semble pas les faire douter. Cependant, le nombre de résistants dans le clergé
représente une part minime mais, proportionnellement, au moins aussi importante
sinon plus que dans d’autres catégories de la population58. Dans la diversité des
risques pris par ces hommes qui, en cas d’arrestation, sont soumis, du fait de leur
condition sacerdotale, à de terribles vexations de la part des SS dans les camps de
travail en Allemagne, l’attention aux Juifs traqués contient un caractère pionnier et
prophétique pour l’Église.
24 Dans le débat visant à déterminer l’élément prédominant entre l’engagement
patriotique et la conviction chrétienne, il est possible de considérer que, pour un
Annexes
Avec les archives du Père Trentesaux on a donc une mine de renseignements qui ne
peuvent que faire avancer la recherche et je pense que c’est le but d’un colloque.
Notes
1. M. SUEUR, « Des Chrétiens dans la résistance : l’exemple de la Voix du Nord », Revue du Nord.,
no 238, juillet-septembre 1978, t. LX, p. 634.
Auteur
Bruno Béthouart
Université du Littoral
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