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Droit Humains

Les droits de l’homme dans le droit international  :


Introduction : les droits de l’homme dénommés également ou encore droits humains ou de la personne sont pour les uns les droits inaliénables
de tous les êtres humains, quels que soient leur nationalité , lieu de résidence , sexe …ou toute autre situation.
Pour d’autres, les Droits de l’homme sont plutôt tous les droits considérés comme essentiels à un moment donné et dans une société donnée.
C’est sans doute pourquoi certains juristes préfèrent utiliser d’autres termes que ceux de droits de l’homme. Ils parleront plus volontiers de
libertés publiques lorsqu’il s’agit de droits encadrés par la puissance publique ou mieux encore de droits fondamentaux pour désigner des
droits reconnus aux individus et protégés au plus haut niveau par des tribunaux constitutionnels ou internationaux.
les droits de l’homme universels sont souvent reflétés dans et garantis par , la loi sous formes de traités , de droits coutumier international,
de principes généraux et autres sources de droit internationale .Le droit international des droit de l’homme stipule que les gouvernements
sont tenues d’agir d’une certaine manière ou de renoncer de certains actes afin de promouvoir et protéger les libertés et les droits
fondamentaux de certaines personnes ou groupes.
La 1er génération est celle des droits de l’homme <<civils et politiques >> .Les premières revendications trouvent leur inspiration dans le
libéralisme concernent principalement la liberté, la sûreté, la propriété et la résistance à l’oppression. Ces 1 re droits <<contre l’Etat >> -
toujours classés comme droit de première génération sont opposables à l’Etat qui ne peut agir en un sens contraire pour limiter ou supprimer
ce que l’on considère comme des << droits-liberté>> exigeait avant tout une abstention de l’État.
La 2eme génération consacre les droits << économiques et sociaux >>. Ce sont des droits sur l’Etat, inspirés du socialisme au sens large. on les
nomme aussi classiquement les <<droits créances>> que l’Etat doit, en retour d’un abandon d’une part de la liberté de ses citoyens .ce sont aussi
les droits sociaux ,ou encore le droit à l’usage du patrimoine commun de l’humanité. Elle recouvre des droits très mal définis et donc très
acceptés l’addition de nouveaux droits provoque un phénomène inflationniste.
En effet, un droit n’existe que s’il est juridiquement opposable, dans le cas contraire, on est face à un objectif à atteindre, un programme a
mener et une action publique à entreprendre.
Quoiqu’il en soit, si le nombre de droits de l’homme n’a cessé d’enfle depuis la dernière guerre mondiale, ces droits sont également
internationalisés.
Partie I : La reconnaissance internationale des droits de l’homme  :
De plus en plus de textes internationaux ont été adoptés par les Etats pour énoncer et protéger tantôt l’ensemble des droits de l’homme,
tantôt un droit en particulier, tantôt une catégorie particulière d’individu.
Toutefois cette internationalisation n’est pas sans poser un certain nombre de difficultés. En 1ere lieu l’universalisme de droit de l’homme est
discuté. Certains Etats considèrent que les droits de l’homme sont une invention des Etats occidentaux. D’autres Etats discutent de la liste et
du contenue de droit de l’homme pour garantir ou non l4égalité de la femme, par exemple enfin d’autres Etats tout en admettant le principe de
droit de l’homme, estiment plus urgent pour eux de régler les problèmes économiques et notamment de sortir sous-développement ‘est a dire
qu’il n’est pas si facile de s’entendre sur une vision commune des droits de l’homme.
La 2eme difficulté  de cette internationalisation tient à la diversité dans la portée juridique des différents textes internationaux. Certains
d’entre eux lient indéniablement les Etats qui les ont ratifiés. On les appelle traité ou conventions.
La 3eme difficulté de l’internationalisation tient à la fréquente médiocrité de la protection mise en place. Beaucoup de textes internationaux
des DH ont mis en place une protection internationale plus ou moins efficace.-
Les nations unies et les droits de l’homme :
Les droits de l’homme sont exprimés dans des traités et d’autres sources de droit au niveau national, régional, et international. Aujourd’hui il
existe plus d’une centaine instrument de droit de l’homme.(voir ci-dessous)
I -La déclaration internationale de droit de l’homme :
Adoptée par l’ensemble général des NU le 10 décembre 1948, la déclaration universelle des droits de l’homme est un document fondateur du
système des NU en matière de droit de l’homme. La déclaration énonce pour la 1ere fois dans l’histoire de l’humanité un ensemble de libertés
et de droits fondamentaux dont tous les êtres humains devraient jouir. Le principe d’universalité est la pierre angulaire du droit international
des droits de l’homme.
La déclaration contient un préambule et 30 articles elle interdit tout forme de discrimination et énonce différent types de droits et
d’obligation, et compris des droits civils et politiques. Ex : le droit à la vie et la liberté… et des droits économiques, sociaux et culturels
Même si la déclaration n’est pas un instrument juridiquement obligatoire, elle est aujourd’hui largement reconnue la norme fondamentale des
droits de l’homme que tous devraient respecter et protéger. Elle revêt dès lors une valeur importante, aujourd’hui certaines certaine de ces
dispositions font partie du droit international coutumier.
La déclaration a inspiré un nombre important de document juridique au niveau national, régional et international. De nombreux instruments
internationaux ultérieurs trouvent leur fondement dans la liste des droits et libertés fondamentaux qu’elle énonce.(voir ci-dessous)
II- les conventions internationales généralistes :
1) Le pacte international relatif au droit civil et politique 1976
Le premier protocole facultatif se rapportant à l’ICCPR- le deuxième protocole facultatif se rapportant à l’ICCPR visant à abolir la peine
de mort
2) le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels 1966-entré en vigueur 1976

III- les conventions internationales spécialisées :


1) La répression du crime de génocide, la lutte contre la torture et l’élimination de toutes les formes de la discrimination
raciale :
Elle regroupe 3 catégories de conventions :
La convention internationale sur l’élimination sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (1969)   :
Pose comme principe que toute doctrine de supériorité raciale fondée sur la différenciation entre les races est injustifiable, scientifiquement
fausse, moralement et juridiquement condamnable. Elle définit <<la discrimination raciale >> et engage les Etats parties à prendre des mesures
pour abolir cette discrimination aussi bien dans la loi que dans les faits
La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide 1948   :
Elle répond directement aux atrocités de la seconde guerre mondiale. Elle définit le génocide comme la perpétration de certains actes ayant
pour but la destruction d’un groupe national, ethnique ; racial ou religieux et fait obligation au Etats de traduire en justice ce qui sont
suspectés de les avoir perpétrés.
la convention contre la torture et autre peines ou traitements cruels , inhumain ou dégradants (1987)   :
Elle définit la torture comme un crime internationale, fait reposer sur les Etats la responsabilité d’empêcher la torture et les obliger à en
punir les autres .aucune circonstances exceptionnels ne peut être invoquée pour justifier la torture et nul ne peut invoquer comme défense
d’avoir obéi à des ordres.
2- les droits des femmes : convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. . Elle garantit aux
femmes l’égalité avec les hommes devant la loi et spécifie des mesures destinées à éliminer la discrimination contre les femmes dans des
domaines tels que la vie politique et la vie publique,…
3- les droits de l’enfant :
La convention relative aux droits de l’enfant (CRC) (1990) : elle reconnait la vulnérabilité particulière des enfants et réunit en un seul recueil
récapitulatif toutes les formes de protection à accorder aux enfants au titre de toutes les catégories de droits fondamentaux. La convention
garantit fermement la non –discrimination et reconnait que toutes les décisions doivent être guidées par l’intérêt supérieur de l’enfant. Une
attention particulière est accordée aux enfants réfugiés, handicapés ou qui appartiennent à des minorités.

4-les droits des personnes handicapées : la convention relative aux droits des personnes handicapées (2008)
5- les droits et déplacement humain :
La convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Elle définit les
droits et principes fondamentaux des travailleurs migrants, qu’ils soient en situation régulière ou irrégulière, ainsi que les mesures destinés à
les protéger pendant tout le processus de migration.
La convention relative au statut des réfugiés 1951 : Elle définit les droits des réfugiés , particulièrement le droit de ne pas être renvoyés de
force dans des pays ou leur vie est en danger , et énonce des dispositions concernant divers aspects de leur vie quotidienne , dont leur droit au
travail , à l’éducation , à l’assistance publique et à la sécurité sociale , ainsi que leur droit à des document de voyage . Le protocole relatif au
statut des réfugiés (1967) assure l’application universelle de la convention, qui visait à l’origine les réfugiés de la seconde guerre mondiale.
IV- autres instruments internationaux des droits de l’homme :
Il existe d’autres types d’instruments internationaux des droits de l’homme adoptés dans le cadre des nations unies. De nombreuses normes et
règles relatives à la protection des droits de l’homme ne sont pas des traités auxquels des Etats doivent adhérer, mais ils n’en exercent pas
moins une profonde influence, en grande partie du fait qu’ils sont élaborés avec soin par les Etats et adoptés par consensus.
Il Ya par exemple la déclaration sur le droit au développement de 1986, La déclaration sur le droit et la responsabilité des individus…
Partie II : La protection et promotion internationale des droits de l’homme  :
Au-delà du débat sur le contenu des droits de l’homme, il n’existe au niveau mondial aucune autorité disposant à la fois de la légitimité
nécessaire et des moyens de coercition appropriés pour imposer le respect de ces droits dans chaque pays.
Les citoyens de certains pays ont accès à des cours de justice supranationales. il existe aussi une cour pénale international ainsi que des
tribunaux internationaux à compétences spécifiques pouvant intervenir en matière de violation des droits de l’homme.
. Les droits de l’homme feraient plutôt figure, sur le plan mondial, de recommandations morales que de règles juridiques.
Le système des Nations Unies :
Le système des NU organisé pour la protection des droits de l’homme est globalement un ensemble de mécanismes non juridictionnels de <<
caractère non contraignant, n’aboutissant jamais à des décisions obligatoires en droit >>
Néanmoins ce système se transforme pour les violations les plus graves des droits de l’homme avec la création des juridictions répressives
internationales dont la plus récente est la cour pénale internationales

I- Les moyens non juridictionnels de protection :


1- Les institutions internationales de défense des droits de l’homme :
Elles sont nombreuses dans le seul cadre des NU, on peut distinguer les organes de charte, les organes issus des traités
La première catégorie comprends notamment : l
a- le conseil de droit de l’homme :

Le conseil des droits de l’homme est le principal organe intergouvernemental des nations unies chargé des droits de l’homme.
Sa mission est, entre autres, de :
-promouvoir le respect universel et la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans discrimination, d’une
manière juste équitable
- aborder les situations de violations des droits de l’homme, y compris les violations flagrantes et systématiques, et faire des
recommandations à leur sujet
- promouvoir l’intégration des droits de l’homme dans tous les aspects des travaux des NU et assurer une coordination efficace au sein du
système onusien.
Le conseil a mis en place un nouveau mécanisme novateur, L’examen périodique universel. ce mécanisme permet d’évaluer périodiquement le
respect par chacun des 192 Etats membres des NU de ses obligations et engagements en matière de droits de l’homme. en plus de l’EPU, le
conseil dispose d’autres mécanismes, y compris les procédures spéciales, le procédé de plaintes, ainsi que le groupe de travail sur le droit au
développement
Seules les ONG dotées du statut consultatif auprès du conseil économique et social des NU peuvent participer aux sessions ordinaires et
extraordinaires du conseil des droits de l’homme.
Les ONG dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC peuvent soumettre des déclarations écrites avant une session donnée du conseil

 L’Examen périodique universel :


EPU est un des nouveaux dispositifs du conseil des droits de l’homme. il a été mis en place afin d’examiner, tous les 4 ans , la matière dont
chaque Etat membre des NU s’acquitte de ses obligations et engagement en matière de droit de l’homme. EPU est conduit dans le cadre d’une
session séparé du conseil des droits de l’homme par un groupe de travail composé des 47 membres du conseil. le groupe de travail divise son
travail en trois sessions de deux semaines chacune. Le conseil examine 48 Etats membres des NU chaque année.
Trois documents servent de base à l’examen de chaque Etat :
1-des informations rassemblées par l’Etat examiné, qui peuvent être présentées sous forme d’un rapport national
2-une compilation d’informations sur l’Etat examiné préparé par le Haut-commissariat aux droits de l’homme sur la base , entre autres , des
rapports des organes de traités , des procédures spéciales et d’autres documents officiels pertinents des NU .
3-un résumé établi par le HCDH, qui contient les informations fournies par d’autres parties prenantes .
Lors de la session de l’EPU, le groupe de travail conduit un dialogue interactif de 3 heures avec le pays examiné durant lequel ce dernier à
l’opportunité de présenter l’information qu’il a préparée en vue de son évaluation. il doit également répondre aux questions et recommandations
faites par les membres du conseil et les Etats observateurs relatives à ses pratiques en matière de droits de l’homme et à la situation
générale des droits de l’homme dans le pays.
 Les procédures spéciales :
Sont des mécanismes mis en place par la commission des droits de l’homme et repris par le conseil des droits de l’homme. Elles s’occupent de la
situation spécifique d’un pays (mandat par pays) ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde (mandat thématique) . Les
mandats des procédures spéciales sont établis et définis par la résolution du conseil les instituant.
Les titulaires de mandats travaillent de diverses manières. Par exemple ils peuvent recevoir des informations sur des allégations spécifiques
de violations des droits de l’homme et envoyer des appels urgents ou des lettres d’allégation aux gouvernements en demandant des
clarifications
 Le procédé de plaintes :
Le procédé des plaintes du conseil des droits de l’homme traite des cas de violations flagrantes et systématiques attestées des droits de
l’homme et des libertés fondamentales ayant lieu dans toute partie du monde, sur toute question et dans toutes les circonstances. Tout
individu ou groupe peut porter une plainte devant le conseil des droits de l’homme. Les communications sont recevables de la part d’individus
dont les droits de l’homme auraient été violés ou de la part des tierces parties telles que des ONG qui agissent pour le compte de ces
individus. il n’est pas requis que les ONG soient dotées du statut consultatif auprès de l 4ECOSOC pour qu’elles puissent soumettre une
communication
 Le comité consultatif du conseil des droits de l’homme :
Le comité consultatif du conseil des droits de l’homme remplace la sous commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme.
Le comité est composé de 18 experts siégeant à titre individuel élus par le conseil des droits de l’homme avec une répartition régionale des
sièges. il fonctionne comme un groupe de réflexion du conseil. il met à la disposition de ce dernier son expertise et ses conseils et entreprends
des recherches à sa demande pour l’aider dans son travail.
Le mandat des membres du comité est au maximum de 3 ans avec une seule possibilité de réélection. Le comité tient deux sessions par année,
pour un maximum de 10 jours ouvrables, avec la possibilité de tenir des sessions additionnelles
b- La troisième commission de l’assemblée générale :
la troisième commission se concentre sur un certain nombre de questions sociales, humanitaires et de droits de l’homme, comme par exemple,
la promotion de la femme, la protection des droits de l’enfant,…
Chaque année, en octobre, novembre, la commission organise des discussions générales sur un grand nombre de questions touchant aux droits
de l’homme pendant lesquelles les représentants des Etats Membres et des entités des NU font des déclarations. Elle organise également des
débats interactifs avec le haut commissaire aux droits de l’homme et les titulaires de mandats des procédures spéciales du conseil des droits
de l’homme.
La commission adopte chaque année des résolutions (non obligatoire) et recommande à l’assemblé général de les adopter. Depuis la création du
conseil des droits de l’homme en 206, la commission considère également le rapport du conseil des droits de l’homme présenté par le
président du conseil en personne et agit sur les propositions contenues dans celui-ci
c- Le haut commissaire aux droits de l’homme :
Le haut commissaire aux droits de l’homme dirige le haut-commissariat aux droits de l’homme et le travail des NU en matière de droit de
l’homme. LE HCDH est l’autorité mondiale en matière des droits de l’homme. Il fait partie du secrétaire des NU. i
La première responsabilité du HCDH est de promouvoir et de protéger tous les droits de l’homme consacrés par la charte des NU et les lois et
traités internationaux en matière de droits de l’homme. Le HCDH entreprend de nombreuses activités et apporte son soutien au travail du
système des NU dans le domaine des droits de l’homme.
Le HCDH mène des recherches et organise des consultations sur les questions clés relatives aux droits de l’homme et aide les pays à parvenir
à la réalisation des droits de l’homme .Le HCDH a des bureaux un peu partout dans le monde. Son travail sur le terrain est essentiel à la
promotion et à la protection des droits de l’homme
d- mécanismes dérivés de traités spécifiques :
la mise en œuvre des principaux traités en vigueur en matière de droits de l’homme est assurée par des organes des traités.
La taches principale des organes de traités est de faire un examen approfondi et systématique des obligations des Etats parties à un traité
spécifique.
e- les organes de traités : Les huit organes de droit de l’homme sont :
1) Le comité de des droits de l’homme
2) Le comité des droits économiques, sociaux et culturels
3) Le comité pour l’élimination de la discrimination raciale
4) Le comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes
5) Le comité contre la torture et le protocole facultatif à la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels,
inhumains ou dégradants- sous comité pour la prévention de la torture.
6) Le comité des droits de l’enfant
7) Le comité des travailleurs migrants
8) Le comité des droits des personnes handicapées

Chaque organe de traité (ou comité) est composé d’experts internationaux (entre 10 et 23 personnes) qui sont nominés sur la base de leur
expertise en matière de droits de l’homme et leur autorité morale.
LA fonction principale des organes de traités est d’examiner les rapports soumis par les Etats parties de manière périodique.
Les organes de traités rapportent à l’assemblée générale à l’exception du comité des droits économiques, sociaux et culturels qui rapportent à
l’ECOSOC. le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels est un cas exceptionnel, car il ne prévoit pas
explicitement la création d’un organe de traité, mais donne à l’ECOSOC un mandat général pour le suivi de sa mise en œuvre ; L’ECOSOC a créé
le CRSCR en tant qu’organe consultatif dans le cadre du pacte. Celui-ci est aujourd’hui considéré comme un organe de traité.

f- Les mécanismes des institutions spécialisées des nations unies :


Certaines institutions spécialisées des nations unies ont mis en place des mécanismes spécifiques pour protéger les droits de l’homme dans
leur domaine de compétence respectif.
En 1978, le conseil exécutif de l’organisation des NU pour l’éducation , la science et la culture a mis en place une procédure pour l’examen de
plaintes concernant des violations alléguées des droits de l’homme dans les domaines de compétence de l’organisation , à savoir l’éducation , la
science , la culture et l’information. Un des organes subsidiaires permanents de l’UNESCO – la comité sur les conventions et recommandations
– procédé à cet examen. Une plainte peut viser tout Etat membre de l’organisation. Elle est examinée par la comité en toute confidentialité
avec la coopération du gouvernement concerné jusqu’ ce qu’une solution à l’amiable soit trouvée.
Il s’agit d’améliorer le sort des victimes et non pas de condamner les gouvernements concernés. Des individus et des ONG peuvent adresser
des plaintes, soit qu’ils soient eux-mêmes victimes, soit qu’ils aient une connaissance digne de foi de telles violations.
Depuis sa création en 1919, l’organisation internationale du travail a développé des conventions et des recommandations qui couvrent un
certain nombre de sujets liés au travail, à l’emploi, la sécurité sociale, la politique sociale et à d’autres droits de l’homme.
Des procédures de réclamations et de plainte également être initiées contre les Etats qui n’appliqueraient pas les conventions qu’ils sont
ratifiées. Une procédure spéciale-le comité de la liberté syndicale- permet d’examiner les plaintes faisant état de violations des principes de
la liberté syndicale, même si l’Etat en cause n’a pas ratifié les conventions s’y rapportant.
II-les juridictions pénales internationales :
Le phénomène de pénalisation en droit international est une mutation très profonde de la question du respect des droits de l’homme et des
libertés fondamentales.

1) Tribunaux pénaux internationaux :


Face aux nombreuses violations des droits internationaux de l’homme et du droit international humanitaire en ex-Yougoslavie et au Rwanda au
début des années 1990 , le conseil de sécurité des NU a décidé de créer deux tribunaux pénaux internationaux. Le tribunal pénal international
pour l’ex-Yougoslavie et le tribunal pénal international pour le Rwanda ont été créés en 1993 et 1994 respectivement. leur mission est de
poursuivre les individus responsables de génocide , de crimes contre pénale internationale est 1 re cour internationale permanente compétente
pour juger les personne accusées de génocide , de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et d’autres violations du droit international
humanitaire commises sur les territoires de l’ex-Yougoslavie après 1991 et du Rwanda entre le 1 er janvier et le 31 décembre 1994 .
2) La cour pénale internationale :
La cour pénale internationale est un autre mécanisme très important dans le domaine des droits de l’homme. Elle a été créée par une
conférence des NU en 1998 qui a adopté le statut de Rome entré en vigueur en 2002.
La CPI est la 1ere cour international permanente compétente pour juger les personnes accusée de génocide, des crimes de guerre …
La CPI a été créée non en tant qu’organe des NU mais en tant qu’institution judiciaire internationale indépendante, disposant d’un accord de
relation avec les NU. Chaque année La CPI fait un rapport au conseil de sécurité et à l’assemblé général.

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